Santé. nquêtes. Le comportement tabagique des jeunes en province de Luxembourg. Les de. Assuétudes. Résultats de l Enquête Tabac 2015

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Transcription:

Les de E nquêtes Santé Le comportement tabagique des jeunes en province de Luxembourg Résultats de l Enquête Tabac 215 Assuétudes Observatoire de la Santé

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Le comportement tabagique des jeunes en province de Luxembourg Résultats de l Enquête Tabac 215 Ce rapport est disponible sur le site web de l Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg. Ce service public provincial encourage la diffusion et la reproduction de l information contenue dans cette publication. Dépôt légal : D/216/9151/1. Tous droits réservés. Veuillez citer cette publication de la façon suivante : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg. Service Provincial Social et Santé. Le comportement tabagique des jeunes en province de Luxembourg. Résultats de l Enquête Tabac 215, Arlon, 216. 3

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Colophon Rédaction Sophie Mahin Analyse des données Charles-Henri Boeur, Frédéric De Ceulaer, Sophie Mahin Collecte des données Marie-Claude Bosquet, Julie Clément, Martine Demazy, Stéphanie Dero, Estelle Dessaint, Sophie Franssens, Fabienne Gérard, Fabienne Gueibe, Séverine Hautot, Mélanie Leclere, Sophie Mahin, Claire Marchal, Séverine Moniot, Bénédicte Octave, Marie Querelle, Vinciane Simal Relecture Charles-Henri Boeur, Frédéric De Ceulaer, Michaël Demelenne, Stéphanie Dero, Claire Marchal, Marie Maréchal 1, Annick Melchior Infographie et communication Benoit Adam, Stéphanie Dero, Marie Maron Remerciements À toutes les écoles de la province de Luxembourg qui ont participé à l enquête, leurs pouvoirs organisateurs, les directions et les élèves. À l ensemble du personnel des Centres de santé scolaires PSE et PMS de la Province de Luxembourg. À l ensemble des agents de l Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg. À l équipe du FARES pour la relecture. 1 Service provincial de Promotion de la Santé, Province de Liège 5

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Table des matières PRÉFACE... 9 INTRODUCTION... 11 MATÉRIEL ET MÉTHODES... 13 RÉSULTATS... 17 1. Description de l échantillon... 17 2. Catégories tabagiques... 19 3. Habitudes tabagiques des proches... 25 3.1. Tabagisme parental... 28 3.2. Tabagisme passif... 3 4. Fumeurs... 31 4.1. Description des fumeurs et prévalence tabagique... 31 4.2. Âge de la première cigarette... 33 4.3. Type de tabac consommé... 35 4.4. Consommation tabagique... 37 4.5. Catégories de fumeurs... 4 4.6. Situations dans lesquelles le jeune fume... 42 4.7. Ce que le jeune retire de sa consommation de tabac... 43 4.8. Dépendance tabagique... 44 4.9. Désir et essai d arrêt tabagique... 48 4. Comparaison fumeurs et non-fumeurs... 52 5. Anciens fumeurs... 53 5.1. Description des anciens fumeurs... 53 5.2. Âge de la première cigarette... 55 5.3. Arrêt tabagique... 55 7

6. Fumeurs essai... 56 6.1. Description des fumeurs essai... 56 6.2. Âge de la première cigarette... 58 6.3. Arrêt tabagique... 58 7. Non-fumeurs... 59 7.1. Description des non-fumeurs... 59 8. Cigarette électronique... 61 8.1. Connaissance de la cigarette électronique... 62 8.2. Consommation de la cigarette électronique... 67 9. Consommation de chicha... 73 9.1. Avoir déjà fumé la chicha... 73 9.2. Fumer actuellement la chicha... 76 9.2.1 Fréquence de consommation de la chicha... 79. Consommation de cannabis... 82.1 Avoir déjà consommé du cannabis... 82.2. Consommer actuellement du cannabis... 85.2.1 Fréquence de consommation du cannabis... 87 BIAIS POTENTIELS DE L ÉTUDE... 91 FAITS MARQUANTS... 93 CONCLUSION ET PERSPECTIVES... 95 TABLES DES FIGURES ET TABLEAUX... 97 BIBLIOGRAPHIE... 99 8 Table des matières

Préface L Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg présente les résultats de sa dernière enquête sur le comportement tabagique des jeunes. Les méfaits du tabagisme ne sont plus à démontrer. La diminution de la consommation tabagique chez les adolescents représente un défi majeur de santé publique. La lutte contre le tabac est un combat de chaque instant. L adolescence est une période où les jeunes sont plus enclins à vouloir faire de nouvelles expériences et à prendre des risques. L âge d initiation au tabagisme en témoigne. Après le démarrage du tabagisme, les jeunes peuvent tomber rapidement dans la dépendance. En effet, celle-ci s installe rapidement après le début de la consommation chez une majorité de fumeurs, et ce, d autant plus que si elle est précoce. Depuis longtemps déjà, l Observatoire de la Santé travaille sur cette thématique afin d adapter au mieux les stratégies de promotion de la santé et de prévention des risques. Les enquêtes réalisées tous les 5 ans depuis 2 nous permettent d observer l évolution sur 15 années de la consommation de tabac chez les jeunes. La comparaison des données entre les enquêtes est présentée lorsque les évolutions chiffrées ont un sens. Même si la prévalence tabagique des jeunes est à la baisse depuis 15 ans, la diminution est moins marquée entre 2 et 215. Les efforts consacrés au suivi du tabagisme doivent donc continuer. Ce recueil de données doit permettre d améliorer la prévention des assuétudes grâce à des actions bien ciblées. Nathalie Heyard Députée provinciale en charge du Service provincial Social et Santé 9

Introduction L épidémie de tabagisme tue près de 6 millions de personnes chaque année. Quelle que soit sa forme, la consommation de tabac est dangereuse et est la cause de décès la plus évitable. Les dommages causés par le tabagisme aujourd hui vont s étendre sur des dizaines d années, situation d autant plus tragique que les effets négatifs du tabac sont parfaitement évitables [1]. La consommation de tabac fait partie du quotidien de nombreuses personnes en Belgique où un tiers des décès pour causes médicales est lié au tabac [2]. Il est directement responsable d un certain nombre de pathologies respiratoires (broncho-pneumopathies chroniques obstructives, emphysème, etc.) et de cancers du poumon, des bronches et de la trachée et des voies aéro-digestives supérieures. Il a un rôle non négligeable dans l apparition des maladies cardiovasculaires. Le tabagisme est un problème qui touche la population de tout âge. Néanmoins, le tabagisme débute souvent tôt dans la vie et affecte fortement les jeunes. En effet, c est principalement à l adolescence, période d intégration dans le cercle des pairs et de prise de distance vis-à-vis des parents que se fait l initiation à la consommation de substances psychoactives, comme le tabac, mais aussi illicites, comme le cannabis. L adolescence constitue une phase de curiosité, de prises de risque et de défi [3]. C est sans aucun doute un public qui justifie des actions prioritaires [4]. La mesure de l étendue du tabagisme permet d assurer un suivi de son évolution dans le temps. En effet, une bonne connaissance de la consommation de tabac est nécessaire pour informer la population, les professionnels de santé, les décideurs politiques et ainsi améliorer les orientations des programmes et les interventions de promotion de la santé. Dans cette optique, l Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg, mène, tous les cinq ans depuis 2, une enquête sur la prévalence tabagique des jeunes de l enseignement secondaire. Afin de bénéficier d un suivi sur 15 ans, reflet de l évolution de la consommation de tabac chez les jeunes, cette enquête a été réitérée en début d année 215. Lors de cette dernière édition, de nouveaux indicateurs ont été analysés, notamment la cigarette électronique, le type de tabac consommé, la dépendance tabagique ainsi que la consommation de chicha et de cannabis. 11

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Matériel et Méthodes 1. Objectifs Cette enquête poursuit différents objectifs : Préciser la prévalence tabagique des adolescents de la province de Luxembourg en 215. Bénéficier d un suivi de 15 ans sur la prévalence tabagique des jeunes en province de Luxembourg. Identifier la consommation des nouveaux produits chez les jeunes. Évaluer la dépendance tabagique du jeune fumeur. Développer des actions cohérentes de prévention ou promotion de modes de vie sains. 2. Population étudiée Les jeunes de 12 à 19 ans de l enseignement secondaire ordinaire de plein exercice de la province de Luxembourg, toutes sections et réseaux d enseignement confondus. Pour l analyse, les jeunes ont été regroupés en trois groupes d âge : 12 ans accompli à 13 ans (groupe d âge 13 ans) ; 14 ans accompli à 15 ans (groupe d âge 15 ans) et 16 ans accompli à 19 ans (groupe d âge 17 ans). 3. Type d étude Il s agit d une étude transversale répétée tous les 5 ans depuis l an 2. 4. Partenaires 4.1 Partenariat interne : le personnel des Centres de santé provinciaux de Promotion de la Santé à l École (PSE) ainsi que les agents de l Observatoire de la Santé. 4.2 Partenariat externe : le personnel des Centres Psycho-Médico-Sociaux de la Fédération Wallonie-Bruxelles (PMS FWB), les directeurs, enseignants et éducateurs des écoles concernées et le Fonds des Affections Respiratoires (FARES). 13

5. Échantillon Il s agit d un échantillon aléatoire stratifié proportionnellement à la répartition de la population scolaire par arrondissement, réseau d enseignement (libre ou Fédération Wallonie Bruxelles), année scolaire et section d enseignement (transition ou qualification). La section de transition inclut la filière générale et la filière technique de transition. La section de qualification comprend la filière technique de qualification, professionnelle et l enseignement différencié. Le logiciel open épi, version 2.3.1 a été utilisé dans le but de déterminer la taille de l échantillon. Afin de constituer un échantillon représentatif, l équipe a disposé du nombre d élèves par année scolaire et par section d enseignement dans chaque implantation de l enseignement secondaire. Ces informations ont été récoltées auprès des services PSE de la Province de Luxembourg et des centres PMS de la Fédération Wallonie Bruxelles. 6. Outil de récolte des données Un questionnaire confidentiel, écrit et auto-administré a été utilisé pour la collecte des données. Celui-ci a été actualisé par rapport aux enquêtes précédentes. En effet, le questionnaire utilisé antérieurement comportait 4 volets en fonction du statut tabagique du jeune (fumeur, ancien fumeur, fumeur essai, non-fumeur), ce qui compliquait la compréhension du questionnaire de la part des élèves. Lors de cette enquête 215, les 4 volets ont été associés afin d en constituer un seul, tout en veillant à garder les renseignements sur le statut tabagique du jeune. De plus, suite aux différentes remarques émises lors de l évaluation de l enquête précédente, certaines questions ont été reformulées. Un pré-test du questionnaire a été réalisé en mai 214 auprès de 26 élèves issus de la population étudiée. La réalisation de ce pré-test a pour objectif de vérifier la compréhension des questions dans toutes les années et sections de l enseignement secondaire ordinaire de plein exercice. Sur base de ce pré-test, des modifications et améliorations ont été apportées au questionnaire. Le questionnaire a été validé par le comité d éthique de l hôpital de Marche-en-Famenne. 7. Paramètres étudiés Les premières questions sont consacrées à des données sociodémographiques (école, date de naissance, sexe, année scolaire et section d enseignement) et au tabagisme des proches (famille et meilleur ami). Ensuite, la question suivante permet d identifier le statut tabagique du jeune (fumeur, ancien fumeur, fumeur essai et non-fumeur). En fonction de son statut tabagique, l adolescent poursuit le remplissage du questionnaire selon l ordre proposé. Chez les fumeurs, les informations récoltées concernent : le nombre de jours où le jeune a fumé le mois dernier (afin de séparer les fumeurs réguliers et occasionnels) ; le nombre de cigarettes fumées par jour ; les situations favorisant la consommation de tabac ; ce que le jeune retire de sa consommation de tabac ; l évaluation de la dépendance ; l envie et la tentative d arrêter de fumer ; l âge de la première cigarette ; l éventuelle consommation d autres substances et produits (chicha, cigarette électronique, cannabis). 14 Matériel et Méthodes

Chez les anciens fumeurs et les fumeurs essai, les données recueillies reprennent : l âge de la première cigarette ; l éventuelle consommation d autres substances et produits (chicha, cigarette électronique, cannabis). Enfin, chez les non-fumeurs, les renseignements récoltés concernent uniquement l éventuelle consommation d autres substances et produits (chicha, cigarette électronique, cannabis). 8. Organisation de la collecte des données L enquête s est déroulée au mois de janvier 215. 8.1 Prise de contacts avec les agents des Centres de santé PSE Lors de la journée de la rentrée organisée par le Service provincial Social et Santé de la province de Luxembourg en septembre 214, une présentation de l enquête a été faite aux différents agents des services PSE. Sur base volontaire, les agents ont pu participer à l organisation et à la passation des questionnaires dans les différentes écoles. 8.2 Prise de contacts avec les écoles Un courrier a été adressé aux directions des écoles secondaires sélectionnées : présentation des contenus, des raisons d être et des implications de la démarche. Une école a refusé de participer à l enquête. 8.3 Formation des enquêteurs Afin d éviter au maximum d éventuels biais, les différents enquêteurs (agents de l Observatoire et des Centres de santé) ont reçu une formation reprenant les modalités pratiques de l administration des questionnaires. Un document écrit leur a été ensuite remis précisant les consignes de l enquête ainsi que les coordonnées de la personne en charge du projet. 8.4 Administration et récolte du questionnaire En arrivant dans la classe, l enquêteur a présenté l enquête et a donné les consignes pour remplir le questionnaire. Les adolescents ont alors été invités à remplir le questionnaire. Durant le remplissage du questionnaire, l enquêteur s est tenu à disposition pour pallier à tout problème de lecture ou de compréhension. Une fois le questionnaire complété, l élève l a restitué en mains propres à l enquêteur. Matériel et Méthodes 15

9. Encodage et traitement des données Un code unique a été attribué à chaque élève. Les questionnaires ont été scannés et traités via un système de lecture optique pour les questions fermées. Les questions ouvertes ont été encodées manuellement par les agents de l Observatoire de la Santé. L encodage a été vérifié selon les normes strictes de contrôle qualité. Ensuite, les données ont été exportées vers le logiciel SPSS (version 21) où ont été réalisées les analyses statistiques. Chaque variable a été analysée via les statistiques usuelles de base. Les variables qualitatives ont été comparées à l aide du test statistique du chi-carré de Pearson (ou Fisher exact si nécessaire). L association entre variable qualitative et quantitative a été testée via une analyse de la variance à un critère (ANOVA 1) ou un test t de Student (ou un test non paramétrique de Mann-Withney ou de Kruskal- Wallis). Pour chaque test, la significativité statistique est fixée à 5. Seuls les résultats significatifs sont présentés sauf si l absence de significativité mérite d être soulignée. L influence des variables indépendantes (sexe, âge, section et réseau) a été analysée pour certains indicateurs (ex : le fait d être fumeur). Ces résultats sont exprimés en rapport de prévalence (RP). Le rapport de prévalence est un rapport de fréquence d une caractéristique étudiée dans deux groupes, dont un des groupes est choisi comme référence. Ce groupe de référence a une valeur de «1» et apparait en gras dans les tableaux. Si la valeur du RP est supérieure à «1», c est que la fréquence de la caractéristique étudiée est plus importante dans le groupe observé que dans le groupe de référence. Si la valeur du RP est inférieure à «1», c est que la fréquence de la caractéristique étudiée est plus faible dans le groupe observé que dans le groupe de référence. Une p-valeur comprise entre,5 et,1 (*) indique une différence significative, une p-valeur comprise entre,1 et,1 inclus (**) une différence très significative et lorsque la p-valeur est strictement inférieure à,1 (***) une différence hautement significative. 16 Matériel et Méthodes

Résultats 1. Description de l échantillon Tableau 1.1. Répartition des élèves selon le sexe et le groupe d âge, 215 Garçon Fille Total n n n Groupe d âge 13 ans 375 27,3 445 28, 82 27,6 Groupe d âge 15 ans 42 3,6 538 33,8 958 32,3 Groupe d âge 17 ans 579 42,1 69 38,2 1188 4,1 Total 1374, 1592, 2966, Au sein du groupe d âge 13 ans et du groupe d âge 15 ans, il y a un peu plus de filles parmi l ensemble des jeunes interrogés. Le constat inverse est observé parmi les jeunes de 17 ans. L âge moyen des élèves est de 15,5 ans. Tableau 1.2. Répartition des élèves selon l arrondissement, 215 Province de Luxembourg Échantillon Arrondissement n n Arlon 6763 27,3 78 26,2 Bastogne 3932 15,9 526 17,7 Marche-en-Famenne 4875 19,7 63 2,3 Neufchâteau 4469 18, 519 17,4 Virton 472 19,1 547 18,4 Total 24759, 2975, L échantillon est représentatif de la répartition des jeunes par arrondissement excepté pour l arrondissement de Bastogne. En effet, les élèves de cet arrondissement sont surreprésentés. Toutefois, aucune analyse par arrondissement ne sera présentée. 17

Tableau 1.3. Répartition des élèves selon le réseau d enseignement, 215 Province de Luxembourg Échantillon Réseau d enseignement n n Libre 17283 69,8 28 69,9 Fédération Wallonie-Bruxelles 7476 3,2 895 3,1 Total 24759, 2975, L échantillon respecte la répartition des élèves par réseau d enseignement. Tableau 1.4. Répartition des élèves selon la section d enseignement, 215 Province de Luxembourg Échantillon Section d enseignement n n Transition 16452 66,4 232 68,3 Qualification 837 33,6 943 31,7 Total 24759, 2975, L échantillon est représentatif de la répartition des élèves selon la section d enseignement. Lors des enquêtes précédentes, nous avions utilisé la filière d enseignement (générale, technique, professionnelle) et non les sections d enseignement. C est pour cette raison qu il n y a pas de comparaisons entre les quatre enquêtes selon la section d enseignement. 18 Résultats

2. Catégories tabagiques Les élèves interrogés ont été regroupés en quatre catégories tabagiques : les fumeurs : les élèves qui fument du tabac au moment de l enquête ; les anciens fumeurs : les élèves qui ne fumaient plus lors de l enquête ; les fumeurs essai : les élèves qui ont juste essayé une fois de fumer du tabac ; les non-fumeurs : les élèves qui n ont jamais fumé du tabac. Figure 2.1. Répartition des élèves selon les catégories tabagiques, 2-215 9 8 7 32,5 42,3 5,9 55,4 6 5 4 3 2 24,6 11,1 31,8 25,1 23,2 21,6, 7,8 7, 22,6 18,1 16,1 2 (n=2398) 25 (n=2753) 2 (n=3499) 215 (n=2975) Année e : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg, Enquête Tabac 215 Entre 2 et 215, la proportion de fumeurs a diminué de moitié, passant de 31,8 à 16,1. Néanmoins, nous remarquons une diminution moins marquée de la prévalence tabagique entre 2 et 215. La proportion d anciens fumeurs a également diminué au cours des quinze dernières années mais de manière beaucoup moins importante, passant de 11,1 à 7,. Une diminution comparable est observée chez les fumeurs essai (de 24,6 à 21,6 entre 2 et 215). Par conséquent, le pourcentage des non-fumeurs s est accru au cours du temps. En 215, plus de la moitié des adolescents sont non-fumeurs, soit une augmentation de 22,9 en 15 ans. Résultats 19

Plusieurs études confirment la diminution du tabagisme au cours du temps chez les jeunes. Au Québec, l «Enquête québécoise sur le Tabac, l Alcool, la Drogue et le Jeu chez les Elèves du Secondaire» (ETAJDES) mentionne 12 de jeunes du secondaire ayant déjà fait usage des produits du tabac (cigarette, cigarillo ou petit cigare, et autres produits du tabac aromatisés ou non) au cours des 3 derniers jours en 213, alors qu elle s élevait à 33 en 1998 puis à 22 en 28. En 213, environ 6 des élèves ont fait l usage de la cigarette au cours des 3 derniers jours [5]. L enquête «Health Behaviour in School-aged Children» (HBSC) 1 souligne une diminution de la prévalence tabagique passant de 21,3 en 1998 à 12,7 en 2 [6]. En Europe, les usages de tabac au cours du mois concernent 28 des adolescents de 15-16 ans en 212. La consommation de tabac auprès des jeunes semble se stabiliser dans une majorité de pays, après une période où le tabagisme était orienté à la baisse au début des années 2. Seuls 7 pays (Finlande, France, Hongrie, Monaco, Pologne, Portugal et Roumanie) enregistrent une augmentation franche des usages de tabac chez les jeunes [7]. Selon l enquête nationale de santé, parmi les 15-24 ans, la proportion de fumeurs passe de 32 en 1997 à 22 en 213 [4]. 1 Il s agit d une étude internationale à laquelle participent plus de 4 pays/régions. En Belgique francophone, 533 élèves de l enseignement secondaire ont été interrogés (12 22 ans). 2 Résultats

Figure 2.2. Prévalence du statut tabagique selon le sexe, 215 (n=2975) Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs 9 8 7 5,6 59,4 6 5 4 3 2 21,9 7,6 19,8 Garçons Sexe 21,3 6,4 12,9 Filles La proportion de fumeurs est plus élevée chez les garçons. Le pourcentage d anciens fumeurs et de fumeurs essai est relativement proche entre les sexes. En France, depuis le début des années 199, une série d enquêtes appelées Baromètres santé sont réalisées. Elles abordent différents comportements et attitudes de santé des Français de 15 à 75 ans. Conformément à nos résultats, les femmes sont moins nombreuses à fumer que les hommes pour toutes les tranches d âge. Chez les plus jeunes, l écart entre les sexes qui diminuerait depuis plusieurs décennies pourrait à nouveau se creuser sous le coup d une reprise du tabagisme des garçons alors que la prévalence chez les filles s avère plutôt stable, voire à la baisse. Cette évolution à la hausse plutôt masculine peut s expliquer en partie par une pression des pairs qui s avère, dans certains cas, plus forte pour les garçons [8]. Résultats 21

Figure 2.3. Prévalence du statut tabagique selon le groupe d âge, 215 (n=2966) Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs 9 8 7 6 5 4 3 2 35, 57,7 82,2 28, 22,8 11, 5,2 11,1 25,9 2,6 14,3 12,9 4,1 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge La proportion de fumeurs augmente avec l âge du jeune. En effet, à 13 ans, 4,1 des jeunes sont fumeurs, contre 14,3 à 15 ans et un sur quatre à 17 ans. Le pourcentage d anciens fumeurs et de fumeurs essai augmentent également avec l âge. L enquête «European school Survey Project on Alcohol and other Drugs» (ESPAD) permet de comparer les différents niveaux d usage de substances psychoactives des adolescents européens âgés de 15-16 ans. En moyenne, un européen âgé de 15-16 ans sur deux déclare avoir déjà fumé une cigarette au cours de sa vie [9]. Une étude de la Fondation contre le Cancer sur le comportement des fumeurs en Belgique montre que la prévalence tabagique chez les 15-17 ans est de 17 []. Le dernier exercice du Baromètre Santé, qui s est déroulé en mars 214, confirme la reprise du tabagisme déjà observée en 211 avec, à 17 ans, un adolescent sur trois (32,4 ) déclarant fumer quotidiennement. Après une décennie de diminution, l expérimentation de tabac chez les jeunes de 17 ans semble s être stabilisée depuis 211. Elle concerne aujourd hui 68,4 des adolescents [11]. De manière semblable, les résultats issus de notre enquête indiquent qu à 17 ans, 64,9 des jeunes ont déjà expérimenté le tabac. L Enquête Jeunes réalisée au sein de la province de Luxembourg a dénombré,3 de fumeurs parmi les élèves de à 17 ans. À 16 ans, elle dévoile 21,4 de fumeurs, qu ils soient quotidiens ou occasionnels [12]. Ces résultats sont très proches de notre enquête, où nous observons 25,9 de fumeurs à 17 ans. 22 Résultats

Figure 2.4. Prévalence du statut tabagique selon le réseau, 215 (n=2975) Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs 9 8 7 57,6 5,1 6 5 4 3 2 2,7 7,1 14,6 Libre 23,7 6,7 19,6 Fédération Wallonie Bruxelles Réseau d'enseignement La proportion de fumeurs est plus importante au sein du réseau de la Fédération Wallonie Bruxelles. Le pourcentage des anciens fumeurs est relativement proche entre les réseaux. La proportion de fumeurs essai est plus importante dans le réseau Fédération Wallonie Bruxelles. A l inverse, le pourcentage de non-fumeurs est supérieur dans le réseau libre. Résultats 23

Figure 2.5. Prévalence du statut tabagique selon la section d enseignement, 215 (n=2966) Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs 9 8 7 59,5 43,3 6 5 4 25,2 3 2 2,4 6,1 14,1 Transition Section d'enseignement 9,5 22, Qualification La proportion de fumeurs, anciens fumeurs et fumeurs essai est plus élevée parmi les adolescents de l enseignement de qualification que parmi leurs condisciples de l enseignement de transition. L enquête ESPAD observe également des différences assez contrastées selon la filière suivie, avec en particulier des niveaux de prévalence plus élevés parmi les élèves de la filière professionnelle [13]. L étude de Beck souligne également que les jeunes inscrits en filière générale présentent des niveaux de tabagisme plus faibles que ceux des jeunes inscrits en filière professionnelle, en apprentissage ou en formation alternée [14]. L enquête Jeunes montre aussi que les élèves de l enseignement de qualification déclarent plus fréquemment fumer ou avoir déjà fumé que les jeunes de l enseignement de transition [12]. L enquête tabac 215 de l Observatoire de la Santé a été réitérée notamment dans un but de comparaison avec les éditions précédentes (2, 25 et 2). Vu les différences de méthodologie et de populations cibles des autres enquêtes, il est préférable que la comparaison des résultats se limite à un ordre de grandeur, et non à des données de prévalence «stricto sensu» [5]. Entre 2 et 215, des progrès non négligeables ont été faits en matière de consommation de tabac chez les jeunes. Le déclin observé est certainement lié au fait qu en 15 ans, différentes mesures européennes et nationales contre le tabagisme ont été mises en œuvre. Citons notamment la hausse des taxes sur le tabac, l interdiction de fumer dans les lieux publics, l interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans, l interdiction de publicité pour des produits de tabac, l obligation d inscrire sur tout paquet de cigarettes un avertissement sur la nocivité du tabac ou encore le développement de l aide au sevrage tabagique. 24 Résultats

3. Habitudes tabagiques des proches L existence d un lien entre la consommation de tabac d un jeune et celle de son entourage est fortement documentée au sein de la littérature [5, 12, 15]. L adolescence est aussi marquée par l apparition des cercles d amis, des regroupements de jeunes du même âge ayant les mêmes centres d intérêt. Avoir la plupart de ses amis qui fument peut pousser à commencer à fumer [16]. Il semble donc important de souligner que les attitudes des parents ainsi que celles d autres adultes de l entourage (enseignants, parents d amis) vis-à-vis des consommations de produits des adolescents, peuvent influer sur les trajectoires de consommation [17, 18]. Figure 3.1. Habitudes tabagiques des proches, 215 (n=2898) 35 3 25 2 15 3,6 27,5 24,8 5 12,3 Père fume Mère fume Frère/sœur fument Meilleur ami fume Parmi l ensemble des jeunes interrogés, trois jeunes sur dix ont leur père qui fume. La mère fume pour 27,5 des adolescents. Le tabagisme du frère ou de la sœur est observé chez 12,3 des jeunes. Et enfin, un jeune sur quatre a son meilleur ami qui fume. Résultats 25

Figure 3.2. Habitudes tabagiques des proches selon le groupe d âge, 215 (n=289) 13 ans 15 ans 17 ans 4 35 3 25 2 15 29,3 31,5 3,7 37, 5 15, 11,7 9,1,4 21,8 Père fume Frère/Sœur fument Meilleur ami fume Parmi les jeunes interrogés, le tabagisme du père reste stable en fonction de l âge de l élève. Le tabagisme du frère ou de la sœur augmente avec l avancée en âge du jeune. Le même constat est observé concernant le tabagisme du meilleur ami, avec un écart beaucoup plus important entre les groupes d âge. Il nous parait logique que plus on est âgé, plus on va avoir soit des frères/sœurs ou un meilleur ami qui fument. Figure 3.3. Habitudes tabagiques des proches selon le réseau, 215 (n=2898) Libre Fédération Wallonie Bruxelles 4 35 3 25 2 15 5 28,5 35,6 24,6 34, 11,1 15, 23,6 27,6 Père fume Mère fume Frère/soeur fument Meilleur ami fume Au sein du réseau de la Fédération Wallonie Bruxelles, les différents proches du jeune sont plus fréquemment fumeurs. 26 Résultats

Figure 3.4. Habitudes tabagiques des proches selon la section, 215 (n= 2898) Transition Qualification 4 35 3 25 2 15 29,2 34,8 25,5 33,1 34,1 21,6 5 Père fume Mère fume Meilleur ami fume Le père, la mère et le meilleur ami du jeune sont plus souvent fumeurs lorsque l adolescent fréquente l enseignement de qualification que l enseignement de transition. Ce constat est d autant plus marqué lorsqu il s agit du meilleur ami. Figure 3.5. Habitudes tabagiques des proches chez les fumeurs et les non-fumeurs, 215 (n= 2839) 8 7 6 5 4 75,3 3 64, 2 49,1 29,3 44,2 24,8 35,8 18,6 Père fume Mère fume Frère/sœur fument Meilleur ami fume ce : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg, Enquête Tabac 215 Cette figure montre que le tabagisme des proches (parents, frères/sœurs et meilleur ami) augmente le risque de fumer du jeune. Parmi les élèves fumeurs, une plus grande part déclarent avoir des proches qui fument. Cette différence est encore plus marquée lorsqu il s agit du meilleur ami. Résultats 27

3.1. Tabagisme parental Les adolescents dont les parents sont consommateurs de tabac ont un risque 2 à 3 fois plus élevé de l expérimenter de façon précoce et de devenir fumeurs réguliers, surtout si le parent fumeur est la mère ou si les deux parents fument [3]. Nous avons défini le tabagisme parental lorsque le père et/ou la mère était(ent) fumeur(s). Figure 3.6. Tabagisme parental, 25-215 25 (n= 2197) 2 (n= 2676) 215 (n=2839) 4 35 3 25 2 15 34,9 31, 3,6 32,5 29,7 27,5 5 18,9 15,7 14,5 Père fume Mère fume Père et Mère fument Entre 25 et 215, la proportion de tabagisme parental (père et/ou mère) est en légère diminution. En effet, une diminution se situant entre 4 et 5 pour chacune des trois catégories est constatée entre les enquêtes de 25 et de 215. 28 Résultats

Tableau 3.1. Facteurs associés au tabagisme parental, 215 n RP Sexe Filles 1525 45,2 1, Garçons 1314 45,4 1, Catégories d âge 13 ans 769 42,4 1, 15 ans 918 46,1 1,9 17 ans 1144 46,4 1,9 Réseau d enseignement Libre 1992 41,3 1, Fédération Wallonie Bruxelles 847 54,7 1,32*** Section d enseignement par âge Transition 13 ans 69 39,3 1, Qualification 13 ans 79 69,6 1,77*** Transition 15 ans 667 44,2 1, Qualification 15 ans 251 51, 1,15 Transition 17 ans 748 43,4 1, Qualification 17 ans 396 52, 1,2** Le fait de déclarer un tabagisme parental est plus fréquemment rencontré chez les jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles. Les jeunes de 13 et 17 ans de l enseignement de qualification sont plus nombreux à déclarer un tabagisme de leur(s) parent(s) que leurs condisciples de l enseignement de transition. Résultats 29

3.2. Tabagisme passif La notion de tabagisme passif a été intégrée à notre enquête de 215. Le tabagisme passif est l inhalation involontaire, par un sujet non-fumeur, de la fumée dégagée dans son voisinage par un ou plusieurs sujets fumeurs [19]. On estime à environ 6 le nombre d individus qui meurent chaque année de l exposition au tabagisme passif, et la majorité de ces décès touche des femmes et des enfants. Cette exposition au tabagisme passif reste l un des risques environnementaux les plus dangereux pour la santé dans le monde. Les préadolescents qui ne fument pas mais sont exposés au tabagisme passif peuvent présenter des symptômes de dépendance à la nicotine [1]. Parmi l ensemble des jeunes interrogés, 53,8 sont exposés au tabagisme passif. Nous avons considéré que le jeune était exposé au tabagisme passif lorsque soit son père, sa mère ou ses frères ou sœurs étaient fumeurs. Nous ne pouvons donc pas conclure que le jeune est exposé à la fumée dans sa maison. Ce pourcentage peut être dès lors légèrement surestimé car il est possible que les proches du jeune fument à l extérieur de la maison. Dans ce cas, l adolescent ne serait pas exposé à la fumée de cigarette. Tableau 3.2. Facteurs associés au tabagisme passif, 215 n RP Sexe Filles 918 92,5 1, Garçons 852 88,4,96** Catégories d âge 13 ans 436 9,6 1, 15 ans 568 91,9 1,1 17 ans 76 89,3,99 Section d enseignement Transition 126 9,2 1, Qualification 5 91,4 1,1 Réseau d enseignement Libre 1176 89,2 1, Fédération Wallonie Bruxelles 594 93,1 1,4** Les garçons sont moins nombreux à déclarer un tabagisme passif. Le fait de déclarer un tabagisme passif est plus fréquemment rencontré chez les jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles. 3 Résultats

4. Fumeurs 4.1. Description des fumeurs et prévalence tabagique Figure 4.1. Proportion des fumeurs, 2-215 35 3 25 2 15 31,8 22,6 18,1 16,1 5 2 (n= 2394) 25 (n= 2753) 2 (n=3499) 215 (n=2975) Année Entre 2 et 215, la prévalence tabagique diminue de moitié, passant de 31,8 à 16,1. Entre 2 et 215, l adolescent fumeur est âgé en moyenne de 16,7 ans. Cet âge est resté identique au cours du temps. Résultats 31

Figure 4.2. Répartition des élèves fumeurs selon le sexe, 2-215 Garçons Filles 9 8 7 6 5 4 3 2 48,9 52,7 52,5 43, 51,1 47,4 47,5 57, 2 (n= 761) 25 (n= 623) 2 (n= 632) 215 (n=479) Année Entre 2 et 2, la répartition des élèves fumeurs selon le sexe est relativement homogène, avec une proportion légèrement supérieure chez les filles en 25 et 2. En 215, la tendance s inverse où le pourcentage de fumeurs est plus important chez les garçons. 4.1.2. Fumeurs quotidiens et occasionnels Certains jeunes ne fument qu à l occasion alors que d autres fument déjà régulièrement. C est pourquoi les élèves fumeurs ont été catégorisés en deux types : les fumeurs quotidiens : les élèves qui ont fumé tous les jours au cours du mois précédent l enquête ; les fumeurs occasionnels : les élèves qui n ont pas fumé tous les jours durant le mois précédent l enquête. Cette différenciation a été étudiée pour la première fois en 215. Aucune comparaison dans le temps de cet indicateur n est donc réalisée. Parmi l ensemble des fumeurs, notre enquête révèle que 46,4 sont fumeurs occasionnels et 53,6 sont fumeurs quotidiens. Les plus jeunes sont plus souvent considérés comme des fumeurs occasionnels. La moitié des fumeurs entre 15 et 17 ans ne fume pas tous les jours [2]. Selon l enquête HBSC, un peu plus d un jeune sur dix (12,7 ) rapportent fumer quotidiennement du tabac en 2. Ces chiffres sont supérieurs à nos résultats car nous obtenons 8,6 de fumeurs quotidiens parmi l ensemble des jeunes interrogés [6]. 32 Résultats

4.2. Âge de la première cigarette L âge d initiation au tabagisme est déterminant dans le comportement tabagique futur du jeune. La précocité de l expérimentation est identifiée comme un facteur de risque important pour l installation durable dans la consommation et de la dépendance [8]. En effet, plus l âge de la première cigarette sera précoce, plus il sera difficile d arrêter. La dépendance s installe chez l adolescent avec un usage de tabac moindre que chez l adulte [21]. L initiation ou la consommation occasionnelle précoces sont des facteurs considérables de risque de dépendance lourde, de morbidité et de mortalité [22]. Selon une étude de l Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l initiation au tabac est favorisée par la pression des pairs, par les évènements indésirables de l enfance, par la présence de troubles psychiatriques et par la consommation d alcool ainsi que par la facilité d obtention de la cigarette des parents ou d adultes [3]. Figure 4.3. Âge moyen de la première cigarette chez les fumeurs, 2-215 2 18 16 Age moyen (Ans) 14 12 8 6 4 2 13, 12,6 12,9 12,9 2 (n= 761) 25 (n= 623) 2 (n= 632) 215 (n= 476) Année L âge moyen d initiation au tabagisme se situe vers 13 ans. Il reste stable au cours des années. En 215, l analyse de l âge moyen de la première cigarette ne montre pas de différence significative entre les filles et les garçons. La période de 12 à 13 ans s avère donc être un âge charnière où les jeunes commencent à fumer. L âge moyen de la première cigarette n est pas associé au sexe du jeune, à la section d enseignement et au statut tabagique. L enquête Escapad de 211 souligne que, parmi les jeunes de 17 ans interrogés, l âge moyen de la première cigarette est de 14,1 ans [7]. La version antérieure de cette enquête (28) montre que l âge moyen lors de la première cigarette est de 13,4 ans pour les garçons et de 13,7 ans pour les filles [23]. Résultats 33

Figure 4.4. Âge moyen de la première cigarette chez les fumeurs selon le réseau, 2-215 (n=479) 16 14 12 Âge moyen (Ans) 8 6 4 12,7 13,6 2 Fédération Wallonie Bruxelles Réseau d'enseignement Libre Dans l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles, l adolescent fumeur a commencé à fumer sa première cigarette à 12,7 ans contre 13,6 ans dans l enseignement libre. 34 Résultats

4.3. Type de tabac consommé Parmi les fumeurs, 98,1 fument des cigarettes manufacturées, 58,3 des cigarettes de tabac à rouler et 21,4 des cigares, cigarillos ou la pipe. Figure 4.5. Type de tabac consommé selon le sexe, 215 (n=45) 9 8 7 6 Garçons Filles 5 4 3 2 97, 99,5 67,6 46, 22,1 9,6 Cigarettes manufacturées Cigarettes de tabac à rouler Cigare, cigarillo, pipe Type de tabac La quasi-totalité des adolescents fumeurs consomment des cigarettes manufacturées. Deux tiers des garçons et près de la moitié des filles fument également des cigarettes de tabac à rouler. Le tabac sous forme de cigare, cigarillo ou pipe est nettement moins consommé, quel que soit le sexe. Les garçons consomment cependant plus fréquemment ce type de tabac. La consommation de tabac à rouler est plus fréquente chez les garçons, tout comme la consommation de cigare, cigarillo ou pipe. Selon la Fondation contre le cancer, le tabac à rouler connait un succès croissant dans notre pays [24]. Malheureusement, le tabac à rouler cause encore plus de dommages qu une cigarette manufacturée avec filtre. Les doses de nicotine, de goudron et de monoxyde de carbone, absorbées lors de la consommation d une cigarette roulée sont, entre autre, par le manque de filtre, de 3 à 6 fois plus importantes que lors de la consommation d une cigarette préfabriquée. Lors de l inhalation de la fumée d une cigarette roulée, de plus fortes substances dangereuses sont libérées suite à une incinération plus intensive et pénètrent plus profondément dans les voies respiratoires [25]. De plus, les fumeurs de cigarettes roulées courent un risque encore plus grand de développer un cancer de la bouche, de la gorge et de l œsophage que les fumeurs de cigarette classique à filtre [25]. En outre, il s avère que les fumeurs de tabac à rouler sont plus dépendants au tabac et qu ils ont moins envie d arrêter de fumer que les fumeurs de cigarettes classiques [26]. Résultats 35

Figure 4.6. Type de tabac consommé en fonction du groupe d âge, 215 (n=45) 13 ans 15 ans 17 ans 9 8 7 6 5 4 3 2 9,9 97,8 99, 67,7 55,8 4, 29,1 18,2 18,1 Cigarettes manufacturées Cigarettes de tabac à rouler Cigare, cigarillo, pipe Type de tabac Quel que soit l âge du jeune, la majorité des fumeurs consomment des cigarettes manufacturées. Par contre, la consommation de cigarettes de tabac à rouler, de cigare, cigarillo ou pipe fluctue avec l âge du jeune. Le type de tabac consommé par les jeunes fumeurs ne diffère pas selon la section et le réseau d enseignement. 36 Résultats

4.4. Consommation tabagique Figure 4.7. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs, 2-215 12 Nombre moyen de cigarettes/jour 8 6 4 2 11, 8,7 8,6 9,4 2 (n= 761) 25 (n= 623) 2 (n= 632) 215 (n=479) Année La consommation moyenne de cigarettes diminue légèrement au cours du temps mais reste stable depuis ans. En 215, les fumeurs fument en moyenne 9,4 cigarettes par jour. Cette proportion était de 8,6 en 2, 8,7 en 25 et 11, en 2. Notons que le sexe de l élève et la section d enseignement ne ressortent pas comme étant lié de manière significative à la consommation journalière moyenne de cigarettes. Résultats 37

Figure 4.8. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs en fonction du groupe d âge, 215 (n=476) 12 Nombre moyen de cigarettes/jour 8 6 4 2 4,8 9,1, 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge La consommation moyenne de cigarettes par jour de tabagisme croît avec l âge. Cette différence de consommation est beaucoup plus marquée entre les jeunes de 13 ans et celle de leurs ainés. Figure 4.9. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs en fonction du réseau d enseignement, 215 (n=476) 12 Nombre moyen de cigarettes/jour 8 6 4 2 8,6,8 Libre Réseau d'enseignement Fédération Wallonie Bruxelles Les adolescents fumeurs du réseau de la Fédération Wallonie Bruxelles consomment en moyenne 2,2 cigarettes par jour de tabagisme en plus que les jeunes fumeurs du réseau libre. 38 Résultats

Figure 4.. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs quotidiens et occasionnels, 215 (n=476) 14 Nombre moyen de cigarettes/jour 12 8 6 4 2 13, 5,4 Fumeurs quotidiens Type de fumeurs Fumeurs occasionnels Une différence importante de consommation est constatée entre les fumeurs quotidiens et les fumeurs occasionnels. En effet, les fumeurs quotidiens fument en moyenne 13, cigarettes par jour de tabagisme contre 5,4 chez les fumeurs occasionnels. Résultats 39

4.5. Catégories de fumeurs Un peu plus de sept jeunes sur dix (73,9 ) ont une consommation inférieure ou égale à cigarettes par jour de tabagisme. Un peu moins de deux jeunes sur dix (18,7 ) fument de 11 à 2 cigarettes par jour. Un peu moins d un jeune sur dix (7,4 ) a une consommation supérieure à 2 cigarettes par jour et sont donc considérés comme grands fumeurs (c est-à-dire avec une consommation supérieure à 2 cigarettes par jour) [4]. Figure 4.11. Catégories de fumeurs selon le type de fumeur, 215 (n=476) 1- cig/j tabac 11-2 cig/j tabac > 2 cig/j tabac 9 2,7 5, 11,4 8 7 3,6 6 5 4 92,3 3 2 58, Fumeurs occasionnels Type de fumeur Fumeurs quotidiens La majorité des fumeurs occasionnels ont une consommation inférieure ou égale à cigarettes par jour de tabagisme contre seulement un peu moins de six jeunes sur dix. Un peu moins d un tiers des fumeurs quotidiens fument de 11 à 2 cigarettes par jour. Un peu plus d un jeune sur dix fument plus de 2 cigarettes par jour. 4 Résultats

Figure 4.12. Catégories de fumeurs selon le réseau d enseignement, 215 (n=476) 1- cig/j tabac 11-2 cig/j tabac > 2 cig/j tabac 9 7,5 16,7 8 7 6 27,9 34,3 5 4 3 2 64,6 49,1 Libre Fédération Wallonie Bruxelles Réseau d'enseignement La moitié des jeunes du réseau de la Fédération Wallonie Bruxelles ont une consommation inférieure ou égale à cigarettes par jour contre un peu plus de six jeunes sur dix dans le réseau libre. Un peu plus d un tiers des jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles fument 11 à 2 cigarettes par jour de tabagisme contre 27,9 dans le réseau libre. Enfin, un peu moins de deux jeunes sur dix des jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles fument plus de 2 cigarettes par jour alors que cette proportion est de 7,5 dans l enseignement libre. Résultats 41

4.6. Situations dans lesquelles le jeune fume Parmi l ensemble des fumeurs interrogés, la majorité déclarent fumer lors de sorties entre copains, lors de grands évènements ou lorsqu ils sont en groupe. Figure 4.13. Situations dans lesquelles le jeune fume selon le type de fumeur, 215 (n=444) Fumeurs quotidiens Fumeurs occasionnels 9 8 7 6 5 4 3 2 87,7 9,7 7,2 45, 96,4 92,6 84,2 83,5 58,8 49,3 N'importe quand Grands évènements Sorties avec des copains Situation En groupe Absence des parents Près de neuf jeunes fumeurs quotidiens sur dix déclarent fumer «n importe quand». Par conséquent, la quasi-totalité des fumeurs quotidiens fument dans tous les types de situations proposés. La majorité des fumeurs occasionnels fument lors de sorties entre copains, lors de grands évènements ou lorsqu ils sont en groupe. 42 Résultats

4.7. Ce que le jeune retire de sa consommation de tabac Les adolescents commencent à fumer le plus souvent par curiosité, pour faire partie d un groupe de fumeurs ou paraître plus âgé, décontracté ou séduisant. Ils continuent ensuite de fumer pour le plaisir mais aussi pour gérer leur stress, faire face à des émotions négatives (déprime, nervosité, mauvaise humeur) [27]. Figure 4.14. Sensations retirées de la consommation de cigarettes selon le type de fumeur, 215 (n=432) 9 8 7 6 5 4 3 2 Fumeurs quotidiens Fumeurs occasionnels 86, 72,7 7, 57,6 12,3 18,5 Intégration dans un groupe Gestion du stress Apaisement Sensation Pour la majorité des fumeurs (quotidiens et occasionnels), la consommation de tabac les aide à gérer leur stress et les apaise. Selon les fumeurs, la consommation de tabac facilite l intégration dans un groupe pour 12,3 des fumeurs quotidiens contre 18,5 des fumeurs occasionnels. Résultats 43

4.8. Dépendance tabagique Pour cette édition 215, la dépendance tabagique chez les jeunes fumeurs a été évaluée. En effet, la dépendance au tabac se développe rapidement chez les jeunes fumeurs. La moitié des fumeurs adolescents deviennent dépendants au tabac à partir du moment où ils fument sept cigarettes par mois, la moitié de ceux qui répondent aux critères de dépendance définis par la «Classification Internationale des Maladies ème révision» (CIM-) le deviennent dès qu ils fument une à deux cigarettes par mois [28]. Le tabac est un produit qui induit une forte dépendance physique et psychologique. Cette dépendance va entraîner très rapidement une consommation régulière et une perte de contrôle sur la liberté de ne pas fumer [29]. Le test de dépendance physique validé chez l adulte (test de Fargesrtröm) présente des biais chez le jeune. Le plus adapté auprès des adolescents est celui de Di Franza (l échelle HONC= Hooked on Nicotine Checklist). Il a été développé afin d identifier l apparition de la dépendance nicotinique chez les adolescents. Celle-ci apparait avec la perte d autonomie vis-à-vis de la cigarette. Il a été validé par l étude de Wheeler et al. [3]. Ce test explore le ressenti du jeune sur sa propre dépendance plutôt que des arguments quantitatifs ou temporels plus adaptés aux adultes [, 2, 31]. Figure 4.15. Dépendance tabagique, 215 (n=448) 6 5 4 3 2 49,1 42,2 8,7 Pas de dépendance Perte d'autonomie Forte dépendance Catégorie de dépendance Parmi les fumeurs, seulement un peu moins d un jeune sur dix ne présente pas de signes de dépendance tabagique. La moitié des fumeurs présentent des signes de perte d autonomie vis-à-vis du tabac et donc le début d une dépendance. Et enfin, 42,2 des fumeurs présentent des signes de forte dépendance nicotinique. Selon l étude Dandy, enquête prospective qui a été réalisée auprès de 679 adolescents de 12-13 ans, 4 des fumeurs présentent des symptômes de dépendance selon l échelle HONC [31]. 44 Résultats

Figure 4.16. Dépendance tabagique en fonction du sexe, 215 (n=448) Garçons Filles 9 8 7 6 5 4 3 2 53,5 43,2 36,3 5,,2 6,8 Pas de dépendance Perte d'autonomie Forte dépendance Catégories de dépendance La forte dépendance tabagique est plus souvent observée chez les filles que chez les garçons alors qu il n y a aucune différence de consommation entre les sexes. Le constat inverse est observé concernant la perte d autonomie vis-à-vis de la cigarette, avec une proportion plus importante chez les garçons que chez les filles. Figure 4.17. Dépendance tabagique en fonction du groupe d âge, 215 (n=448) 13 ans 15 ans 17 ans 7 6 5 4 3 2 64,5 49,2 47,4 42,7 43,3 29, 6,5 8,1 9,2 Pas de dépendance Perte d'autonomie Forte dépendance Catégorie de dépendance Quel que soit le groupe d âge des fumeurs, moins de des jeunes ne présentent pas de dépendance nicotinique. Celle-ci apparaît avec la perte d autonomie vis-à-vis de la cigarette et est constatée chez 64,5 des jeunes de 13 ans ainsi que chez la moitié des jeunes de 15 ans et de 17 ans. La proportion de jeunes fumeurs présentant une forte dépendance nicotinique augmente entre les jeunes de 13 ans et 15 ans, mais reste stable entre ces derniers et ceux de 17 ans. Résultats 45

Figure 4.18. Dépendance tabagique en fonction du réseau, 215 (n=448) Libre Fédération Wallonie Bruxelles 9 8 7 6 5 4 3 2 51,7 44,4 38,2 49,4,1 6,3 Pas de dépendance Perte d'autonomie Forte dépendance Réseau d'enseignement Les jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles présentent plus souvent des signes de dépendance forte que les jeunes de l enseignement libre. Ce constat peut être expliqué par le fait que les jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles déclarent fumer plus tôt et ont une consommation moyenne journalière supérieure aux élèves de l enseignement libre. Figure 4.19. Dépendance tabagique en fonction de la section, 215 (n=448) Transition Qualification 6 5 4 3 2 53,1 41,7 4,1 46,2 6,8 12,2 Pas de dépendance Perte d'autonomie Forte dépendance Catégorie de dépendance Parmi les jeunes fumeurs de l enseignement de transition, 6,8 d entre eux ne présentent pas de dépendance tabagique. Cette proportion est quasiment doublée parmi les jeunes de l enseignement de qualification. La perte d autonomie vis-à-vis de la cigarette est constatée chez un peu plus de la moitié des jeunes de l enseignement de transition contre un peu plus de quatre jeunes sur dix dans l enseignement de qualification. La forte dépendance tabagique est plus fréquente, à raison de 46,2, parmi les jeunes de l enseignement de qualification contre une proportion de 4,1 au sein de l enseignement de transition. 46 Résultats

Figure 4.2. Dépendance tabagique chez le fumeur quotidien et occasionnel, 215 (n=445) Fumeurs quotidiens Fumeurs occasionnels 8 7 6 5 4 3 67, 64, 2 33,5 16, 17, 2,5 Pas de dépendance Perte d'autonomie Forte dépendance Catégorie de dépendance Seulement 2,5 des fumeurs quotidiens ne présentent pas de dépendance nicotinique contre 16, chez les fumeurs occasionnels. Cette dépendance apparait avec la perte d autonomie vis-à-vis de la cigarette et est observée chez 67, des fumeurs occasionnels contre 33,5 des fumeurs quotidiens. A l inverse, une proportion beaucoup plus importante de fumeurs quotidiens présente une forte dépendance par rapport aux fumeurs occasionnels. Le jeune fumeur devait également se prononcer sur sa capacité à «savoir se passer de fumer». Il en ressort que près de deux tiers des fumeurs quotidiens déclarent ne pas pouvoir se passer de fumer. Chez les fumeurs occasionnels, cette proportion est réduite à moins d un jeune sur cinq. Résultats 47

4.9. Désir et essai d arrêt tabagique Les bénéfices associés à un arrêt du tabac sont importants. En effet, arrêter la consommation de tabac permet de diminuer la durée du tabagisme qui apparaît comme le facteur de risque le plus important. Ces bénéfices ont été mis en évidence en termes de mortalité comme de morbidité pour l ensemble des maladies liées au tabac, notamment les maladies cardio-vasculaires et le cancer broncho-pulmonaire [32]. Figure 4.21. Désir d arrêt tabagique chez les fumeurs, 25-215 Désir d'arrêter Ne le souhaite pas Indécis 9 8 7 6 5 4 3 2 36,5 38,5 4,8 2,8 29,5 24,8 42,7 32, 34,4 25 (n= 623) 2 (n = 632) 215 (n= 471) Année Entre 25 et 215, la proportion d adolescents qui désirent arrêter de fumer tend à diminuer. Par contre, le pourcentage d adolescents fumeurs qui sont indécis augmente légèrement au fil du temps. En 215, un quart des fumeurs ne souhaitent pas arrêter de fumer. 48 Résultats

Figure 4.22. Désir d arrêt tabagique chez les fumeurs selon le sexe, 215 (n=471) Désir d'arrêter Ne le souhaite pas Indécis 9 8 7 35,8 47,3 6 5 4 26,5 22,7 3 2 37,7 3, Garçons Filles Sexe Les garçons sont plus nombreux à déclarer vouloir arrêter de fumer que les filles. À l inverse, les filles sont plus souvent indécises quant à leur désir d arrêter de fumer. Le désir d arrêter de fumer n est pas associé à l âge du jeune et à la section d enseignement. Figure 4.23. Délai envisagé pour arrêter de fumer, 215 (n=161) 6 5 4 3 2 48,4 21,7 13, 16,8 Dans moins d'un mois Dans moins de 6 mois Dans moins de 1 an Autre Délai Parmi les jeunes qui désirent arrêter de fumer : 21,7 déclarent avoir le projet d arrêter dans le mois à venir, 13, dans les six prochains mois, 16,8 dans les douze prochains mois et 48,4 dans une période supérieure à un an ou un avenir non déterminé 1. Le délai envisagé par le jeune pour arrêter de fumer n est pas influencé par le sexe, l âge, la section d enseignement et le type de fumeur. 1 Certaines filles ont déclaré envisager d arrêter de fumer lorsqu elles souhaiteront avoir un enfant. Résultats 49

Figure 4.24. Tentative d arrêt tabagique chez les fumeurs selon le réseau d enseignement, 25-215 (n=467) 7 6 5 4 3 6, 2 46,1 Libre Réseau d'enseignement Fédération Wallonie Bruxelles Les jeunes fumeurs de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles sont plus nombreux à avoir déjà essayé d arrêter de fumer. Figure 4.25. Désir ou tentative d arrêt tabagique chez les fumeurs, 25-215 (n=466) 25 (n=623) 2 (n=632) 215 (n=466) 9 8 7 6 5 4 3 2 42,7 32, 34,4 67,2 55,1 51,2 Désir Arrêt tabagique Tentative La proportion de jeunes fumeurs qui désirent arrêter de fumer diminue entre 25 et 215, passant de 42,7 à 34,4. La proportion de jeunes fumeurs qui ont déjà essayé d arrêter de fumer est également en baisse, passant de 67,2 en 25 à 51,2 en 215. En 15 ans, la proportion de jeunes fumeurs qui ont envie d arrêter de fumer et ceux qui ont déjà essayé d arrêter de fumer diminue. 5 Résultats

Après une carrière de tabagisme de deux à trois ans, les jeunes deviennent peu à peu conscients qu il est vraiment difficile d arrêter. Des données internationales montrent qu environ 6 des fumeurs adolescents de à 2 ans ont essayé d arrêter pendant les six derniers mois mais que 9 de ceux qui y étaient parvenus ont repris ce comportement à risques endéans les six mois [33]. Ces chiffres s avèrent très proches de nos résultats, où nous obtenons, en 215, 51,2 des fumeurs actuels qui ont déjà essayé d arrêter de fumer. Donc, la moitié des fumeurs de tout âge ont essayé d arrêter de fumer. Et un tiers parmi ceux-ci souhaitent arrêter. Ces chiffres doivent donc encourager à maintenir des actions en milieu scolaire vers une prévention primaire mais aussi vers une aide au sevrage tabagique dans le cadre d une prévention secondaire [29]. Un projet visant à motiver les jeunes fumeurs à participer à des interventions de désaccoutumance tabagique a été mis en place par l Union Européenne en 29. Ce projet avait également pour but d établir des recommandations concrètes pour l exercice de désaccoutumance afin de soutenir les acteurs dans la lutte contre le tabagisme chez les adolescents. En voici les principales : établir le concept de «non-fumeur» comme norme sociale, mettre à disposition des jeunes des interventions gratuites de désaccoutumance tabagique, promouvoir ces interventions comme étant un produit attractif et utile, laisser les jeunes prendre leurs propres décisions, adapter son langage Les adolescents pensent la plupart du temps qu ils ne sont pas dépendants et qu ils sont capables d arrêter par eux-mêmes dès qu ils le décident [34]. Tableau 4.1. Motifs de tentatives d arrêt tabagique chez le fumeur actuel, 215 (n=146) Très important () Moyennement important () Pas important () Parce que ton entourage t a poussé à arrêter 34,6 18,7 46,7 Parce que tu veux rester en bonne santé 64,7 17,3 18, Parce que tu as préféré arrêter avant de ne plus savoir t en passer 36,6 27,3 36,1 Parce que les cigarettes étaient trop chères 46, 2,7 33,3 Parce que le goût et l odeur de la cigarette te dérangent 17,3 16, 66,7 Parmi les fumeurs actuels ayant déjà essayé d arrêter de fumer, 64,7 déclarent que la préservation de leur santé est la raison la plus importante qui les a poussés à essayer d arrêter. La raison invoquée la moins importante est le goût et l odeur de la cigarette. D autres raisons ont également motivé l essai d un arrêt tabagique : l entourage, la peur de ne plus pouvoir s en passer et le prix du tabac. Le même classement est observé chez les fumeurs quotidiens et les fumeurs occasionnels, excepté que ces derniers identifient la pression de l entourage comme la raison la moins importante dans leur tentative d arrêt tabagique. Malgré le fait que les jeunes invoquent la volonté de vouloir préserver leur santé comme première motivation à l arrêt, les adolescents sont plus attentifs aux effets à court terme (sur le souffle, le teint terne, les cheveux cassants, la mauvaise haleine, les caries et les dents jaunes) qu aux pathologies graves se développant dans le long terme [29]. Les jeunes fumeurs sont moins enclins à arrêter de fumer que les adultes. Ils ne perçoivent pas de la même manière les risques du tabagisme et ne sont pas toujours conscients du rôle prépondérant que joue la dépendance dans la difficulté du sevrage [35]. Le courage de dire non au tabac est fortement corrélé avec la confiance en soi et l ambition personnelle, une résistance aux pressions sociales et aux modes et une meilleure maitrise de ses pulsions [36]. Il semble donc essentiel de pouvoir apporter au jeune adolescent la capacité de dire non et de renforcer l estime de soi, au travers des actions de sensibilisation. La période de 6 à 9 ans est un moment propice au développement et à la consolidation de l estime de soi ; caractéristique individuelle jouant un rôle déterminant dans l adoption de conduites à risques [37]. Résultats 51

4.. Comparaison fumeurs et non-fumeurs Afin de réaliser cette comparaison, les élèves ont été regroupés en deux groupes. Les fumeurs correspondent aux élèves qui fument du tabac au moment de l enquête. Les non-fumeurs reprennent les fumeurs essai, les anciens fumeurs et les non-fumeurs. Tableau 4.2. Facteurs associés à la consommation de tabac, 215 n RP Sexe Filles 1598 12,9 1, Garçons 1377 19,8 1,53*** Catégories d âge 13 ans 82 4,1 1, 15 ans 958 14,3 3,49*** 17 ans 1188 25,9 6,32*** Réseau d enseignement Libre 28 14,6 1, Fédération Wallonie Bruxelles 895 19,6 1,34** Section d enseignement par âge Transition 13 ans 23 3,1 1, Qualification 13 ans 11 12,9 4,12*** Transition 15 ans 94 13,4 1, Qualification 15 ans 43 16,7 1,25 Transition 17 ans 196 25,2 1, Qualification 17 ans 112 27,3 1,8 Les consommateurs des produits de tabac sont plus nombreux à être de sexe masculin que féminin. La prévalence tabagique augmente avec l âge du jeune. À 17 ans, les jeunes sont six fois plus nombreux à fumer qu à 13 ans. Les jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles déclarent plus fréquemment fumer que les jeunes de l enseignement libre. À 13 ans, les jeunes de l enseignement de qualification sont quatre fois plus nombreux à déclarer fumer que les jeunes de l enseignement de transition. 52 Résultats

5. Anciens fumeurs 5.1. Description des anciens fumeurs Figure 5.1. Proportion des anciens fumeurs, 2-215 12 8 6 11,1,1 4 7,8 7, 2 2 (n= 2394) 25 (n=2753) 2 (n= 3499) 215 (n=2975) Année La proportion d anciens fumeurs diminue au cours des 15 dernières années. Entre 2 et 215, le pourcentage d anciens fumeurs diminue de 4,1. Figure 5.2. Proportion des anciens fumeurs selon le sexe, 2-215 Filles Garçons 9 8 7 6 5 4 3 2 49,2 45,3 44,1 5,7 5,8 54,7 55,9 49,3 2 (n=264) 25 (n=274) 2 (n=272) 215 (n=27) Année En 2, la répartition entre les filles et les garçons est homogène. En 25 et 2, cette proportion est plus importante chez les filles que chez les garçons. D après l enquête 215, la proportion d anciens fumeurs est de 49,3 chez les filles et 5,7 chez les garçons. Résultats 53

Figure 5.3. Âge moyen des anciens fumeurs, 2-215 18 16 14 Age moyen (ans) 12 8 6 4 2 15,4 15,8 16, 16,5 2 (n=264) 25 (n=274) 2 (n=272) 215 (n=27) Année Entre 2 et 215, une élévation progressive de l âge moyen est observée. La moyenne d âge des anciens fumeurs en 2 est de 15,4 ans contre 16,5 ans au cours de l enquête de 215. L âge moyen des fumeurs étant de 16,7 ans au cours des 4 enquêtes, une diminution progressive de l écart de l âge entre le fumeur et l ancien fumeur est constatée. 54 Résultats

5.2. Âge de la première cigarette Figure 5.4. Âge moyen de la première cigarette chez les anciens fumeurs, 2-215 14 12 Age moyen (ans) 8 6 4 12, 12,3 13, 13,2 2 2 (n=264) 25 (n=274) 2 (n=272) 215 (n=27) Année Entre 2 et 215, l âge moyen de la première cigarette augmente progressivement. En effet, en 2, il est de 12, ans contre 13,2 ans en 215. Parmi les anciens fumeurs, les filles ont fumé en moyenne leur première cigarette plus tard que les garçons. Les élèves de l enseignement de qualification ont fumé leur première cigarette à 13,5 ans contre 13, ans chez les jeunes de l enseignement de transition. 5.3. Arrêt tabagique Tableau 5.1. Motifs d arrêt tabagique chez les anciens fumeurs, 215 (n=167) Très important () Moyennement important () Pas important () Parce que ton entourage t a poussé à arrêter 32,3 16,8 5,9 Parce que tu veux rester en bonne santé 76,1 13,2 5,4 Parce que tu as préféré arrêter avant de ne plus savoir t en passer 52,7 28,1 19,2 Parce que les cigarettes étaient trop chères 19,8 19,2 61, Parce que le goût et l odeur de la cigarette te dérangent 19,2 22,8 58, Parmi les anciens fumeurs, la majorité déclarent que la préservation de leur santé est la raison la plus importante qui les a poussés à arrêter. La moitié identifie également le fait de préférer arrêter avant de ne plus pouvoir se passer de fumer comme une raison très importante dans l arrêt tabagique. Les jeunes identifient le prix des cigarettes comme une des raisons la moins importante lors de leur arrêt tabagique. Les autres raisons telles que la pression de l entourage et le goût et l odeur de la cigarette ont une importance plus faible. Résultats 55

6. Fumeurs essai 6.1. Description des fumeurs essai Figure 6.1. Proportion des fumeurs essai, 2-215 3 25 2 15 24,6 25,1 23,2 21,6 5 2 (n=2394) 25 (n=2753) 2 (n=3499) 215 (n=2975) Année En 215, un peu plus d un jeune sur cinq est un fumeur essai. Cette proportion était légèrement supérieure lors des enquêtes précédentes. Figure 6.2. Proportion des fumeurs essai selon le sexe, 2-215 Garçons Filles 6 5 4 3 2 51,6 54,2 48,4 45,8 48,8 51,2 53, 47, 2 (n=591) 25 (n=692) 2 (n=813) 215 (n=642) Année Lors des enquêtes de 2 et 25, les garçons étaient légèrement plus représentés parmi les fumeurs essai que les filles. La tendance inverse a été observée lors de l enquête de 2, les filles étant plus nombreuses parmi les fumeurs essai que les garçons. En 215, la proportion de fumeurs essai est de 53, chez les garçons et de 47, chez les filles. 56 Résultats

Figure 6.3. Âge moyen des fumeurs essai, 2-215 (n=642) 18 16 14 Age moyen (ans) 12 8 6 4 2 15,1 15,4 15,6 16,1 2 (n=591) 25 (n=692) 2 (n=813) 215 (n=642) Année Au cours du temps, l âge moyen des fumeurs essai a tendance à augmenter. En effet, l âge moyen passe de 15,1 ans à 16,1 ans en 15 ans. Résultats 57

6.2. Âge de la première cigarette Figure 6.4. Âge moyen de la première cigarette chez le fumeur essai, 2-215 16 14 12 Age moyen (ans) 8 6 4 13, 12,7 13,4 13,8 2 2 (n=591) 25 (n=692) 2 (n=813) 215 (n=642) Année En 215, la première cigarette du fumeur essai a été fumée à 13,8 ans. Cet âge augmente légèrement en 15 ans. Comme chez les fumeurs et les anciens fumeurs, l âge de la première cigarette consommée par les fumeurs essai se situe vers 13 ans. Parmi les fumeurs essai, les garçons ont fumé plus tôt leur première cigarette que les filles. L âge de la première cigarette n est pas associé de manière significative à la section d enseignement. 6.3. Arrêt tabagique Tableau 6. 1. Raisons pour lesquelles le fumeur essai n a pas continué à fumer, 215(n=478) Très important () Moyennement important () Pas important () Parce que ton entourage t a poussé à arrêter 16,4 16,7 66,9 Parce que tu veux rester en bonne santé 79,5,6 9,9 Parce que tu as préféré arrêter avant de ne plus savoir t en passer 51,5 25,1 23,4 Parce que les cigarettes étaient trop chères 17,4 22,2 6,3 Parce que le goût et l odeur de la cigarette te dérangent 35,2 25,5 39,3 Parmi les fumeurs essai, 79,5 déclarent que la préservation de leur santé est la raison la plus importante qui les a incités à ne pas continuer. La raison invoquée la moins importante est la pression de l entourage suivie de près par le prix des cigarettes. D autres raisons ont également motivé l arrêt tabagique : le goût et l odeur du tabac ainsi que la peur de ne plus pouvoir s en passer. 58 Résultats

7. Non-fumeurs 7.1. Description des non-fumeurs Figure 7.1. Proportion des non-fumeurs, 2-215 6 5 4 3 2 32,5 43,2 5,9 55,4 2 (n=2394) 25 (n=2753) 2 (n=3499) 215 (n=2975) Année Au cours du temps, la proportion de non-fumeurs augmente de 32,5 en 2 à 55,4 en 215. En 215, plus de la moitié des jeunes sont non-fumeurs. Résultats 59

Figure 7.2. Proportion des non-fumeurs en fonction du sexe, 2-215 Garçons Filles 7 6 5 4 3 2 56,3 53,3 52,1 43,7 46,7 47,9 42,3 57,7 2 (n=778) 25 (n=1164) 2 (n=1782) 215 (n=1647) Année En 215, la proportion de non-fumeurs est de 42,3 chez les garçons et de 57,7 chez les filles. Cependant, entre 2 et 2, les filles non-fumeuses étaient moins nombreuses que les garçons non-fumeurs. Figure 7.3. Âge moyen des non-fumeurs, 2-215 16 14 12 Age moyen (Ans) 8 6 4 2 14,8 14,6 14,4 14,8 2 (n=778) 25 (n=2753) 2 (n=3499) 215 (n=2975) Année En 15 ans, l âge moyen des élèves non-fumeurs reste stable. En 215, il est de 14,8 ans. Les non-fumeurs figurent parmi les adolescents les plus jeunes de l étude, ils ont donc été moins exposés que leurs condisciples. 6 Résultats

8. Cigarette électronique Développée en Chine au milieu des années 2, la cigarette électronique, aussi appelée e-cigarette, est très répandue chez les jeunes. Il s agit d un petit appareil électronique présenté sous forme de cigarette, cigare ou pipe, consistant en une capsule remplie d un liquide et d une batterie avec un système de chauffe à commande électronique. Le système de chauffe permet au liquide présent dans la capsule de s évaporer, la vapeur étant ensuite inhalée par l utilisateur. Le liquide se compose d eau et/ou d arômes et peut contenir ou non de la nicotine à diverses concentrations. Des extraits de tabac sont également parfois ajoutés [38]. Le cadre légal actuel considère les e-cigarettes et autres produits de même type selon trois catégories. 1) Les e-cigarettes qui contiennent des extraits de tabac. Toutes les règles appliquées aux produits du tabac classique s appliquent aussi à ce type d e-cigarette (interdiction de publicité, réglementation de la vente, notification ). 2) Les e-cigarettes composées de nicotine. Ces e-cigarettes sont des médicaments et ne peuvent être commercialisées qu après avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché. 3) Les e-cigarettes qui ne contiennent ni tabac, ni nicotine, ni allégation concernant l aide au sevrage. Elles sont soumises à l obligation d enregistrement des produits chimiques prévue par un règlement européen [39]. Nous avons défini le terme «vapoteurs» lorsque les jeunes ont déjà essayé, au moins une fois la cigarette électronique. Le questionnaire de cette enquête ne permet pas de distinguer les vapoteurs essai des vapoteurs réguliers. La fréquence d utilisation des cigarettes électroniques est un aspect qui pourrait être investigué lors des prochaines éditions. Résultats 61

8.1. Connaissance de la cigarette électronique Parmi l ensemble des jeunes interrogés, neuf jeunes sur dix (9,5 ) connaissent la cigarette électronique. Figure 8.1. Proportion de jeunes connaissant la cigarette électronique en fonction du sexe, 215 (n= 2962) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 8,3,5 91,7 89,5 Garçons Filles Sexe La connaissance de la cigarette électronique est légèrement plus répandue chez les garçons que chez les filles. 62 Résultats

Figure 8.2. Proportion de jeunes connaissant la cigarette électronique en fonction du groupe d âge, 215 (n=2953) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 13,8 7,9 7,8 86,2 92,1 92,2 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge La connaissance de la cigarette électronique diffère significativement selon l âge du jeune. La connaissance de la cigarette électronique n est pas associée de manière significative au réseau et à la section d enseignement. Figure 8.3. Proportion de jeunes connaissant la cigarette électronique en fonction du statut tabagique, 215 (n= 2962) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 4,8 6,3 9,2 11,3 95,2 93,7 9,8 88,7 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique La connaissance de la cigarette électronique est associée significativement au statut tabagique du jeune. Parmi les fumeurs, la quasi-totalité des jeunes connaissent la cigarette électronique. Cette proportion diminue légèrement chez les anciens fumeurs, les fumeurs essai et chez les non-fumeurs. Résultats 63

Figure 8.4. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques, 215 (n= 2681) Oui Non Ne sait pas 39,9 55,2 4,9 Parmi les jeunes qui connaissent la cigarette électronique, plus de la moitié savent que les cigarettes peuvent contenir de la nicotine et quatre jeunes sur dix l ignorent. Figure 8.5. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction du sexe, 215 (n=2681) Oui Non Ne sait pas 9 8 7 6 5 4 35,9 6,1 43,4 3,8 3 2 58, 52,8 Garçons Sexe Filles La proportion de garçons déclarant connaitre la présence éventuelle de nicotine au sein des cigarettes électroniques est supérieure à celle des filles. En outre, le pourcentage de garçons ignorant cette présence éventuelle de nicotine est inférieur à celui des filles. 64 Résultats

Figure 8.6. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction du groupe d âge, 215 (n= 2673) Oui Non Ne sait pas 9 8 7 6 52,7 37,5 33,6 5,4 4,8 5 4 4,6 3 2 42,7 57,1 61,6 13 ans 15 ans 17 ans Groupes d'âge La proportion de jeunes affirmant connaitre la présence éventuelle de nicotine au sein des cigarettes électroniques augmente avec l avancée en âge du jeune. À 13 ans, la moitié des jeunes déclare ne pas savoir si les cigarettes électroniques contiennent de la nicotine. Cette proportion diminue à près de quatre jeunes sur dix à 15 ans et à un tiers des jeunes de 17 ans. Figure 8.7. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction de la section, 215 (n= 2681) Oui Non Ne sait pas 9 8 42, 33,7 7 6 5 5,1 4,3 4 3 2 52,9 62, Transition Qualification Section d'enseignement Six jeunes sur dix de l enseignement de qualification déclarent connaitre la présence de nicotine contre un peu plus de la moitié des jeunes de l enseignement de transition. Quatre jeunes sur dix l ignorent au sein de l enseignement de transition et un tiers l ignore au sein de l enseignement de qualification. Résultats 65

Figure 8.8. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction du statut tabagique, 215 (n= 2681) Oui Non Ne sait pas 9 8 7 6 5 4 3 2 26,7 25,7 34, 7,3 5,2 48,3 5,1 4, 66, 69,1 61, 47,7 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique Le statut tabagique du jeune est associé au fait de connaitre la présence éventuelle de nicotine au sein des cigarettes électroniques. Cette connaissance éventuelle de nicotine a été déclarée par sept jeunes sur dix parmi les anciens fumeurs, six jeunes sur dix chez les fumeurs essai, deux tiers chez les fumeurs et un peu moins de la moitié parmi les non-fumeurs. Un quart des fumeurs actuels déclarent ignorer cette présence éventuelle de nicotine. Figure 8.9. Connaissance de la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques selon le vapotage, 215 (n=2662) Oui Non Ne sait pas 9 8 7 25,3 6,9 47, 6 5 4 3 2 67,8 3,9 49,1 Oui Non Vapotage Parmi les non-vapoteurs, un jeune sur deux déclare connaître la présence éventuelle de nicotine et la moitié l ignore. Par contre, chez les vapoteurs, deux tiers affirment connaître la présence éventuelle de nicotine. En outre, un quart des vapoteurs l ignore. 66 Résultats

8.2. Consommation de la cigarette électronique Parmi l ensemble des jeunes interrogés, un tiers (33,4 ) ont déjà fumé une cigarette électronique. En Belgique, selon la dernière enquête de la Fondation contre le cancer sur le comportement des fumeurs en Belgique, 1 de leur échantillon total (47 individus de 15-75 ans) fume occasionnellement ou fréquemment des cigarettes électroniques. Selon la même étude, les jeunes (15-24 ans) ont plus fréquemment déjà fumé une e-cigarette []. Les résultats du dernier Baromètre santé (214) montrent que 45 des jeunes de 15 à 24 ans ont déjà expérimenté la e-cigarette [4]. Selon l enquête etincel-ofdt qui a été réalisée en 213 auprès de 252 individus de 15 à 75 ans, la tranche d âge des 15-24 ans compte 31 d expérimentateurs de cigarettes électroniques. 3 d entre eux en fument quotidiennement [38]. Figure 8.. Proportion de jeunes ayant déjà fumé une cigarette électronique en fonction de la section, 215 (n= 2692) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 7,6 29,4 Transition Section d'enseignement 54,7 45,3 Qualification La proportion de vapoteurs est supérieure dans l enseignement de qualification par rapport à l enseignement de transition. Résultats 67

Figure 8.11. Répartition des jeunes ayant déjà fumé une cigarette électronique selon le statut tabagique, 215 (n=9) Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non -fumeurs 14,9 4,7 3,1 14,3 Quatre vapoteurs sur dix sont fumeurs. De plus, 14,3 des vapoteurs sont d anciens fumeurs et 3,1 sont des fumeurs essai. Enfin, 14,9 des jeunes ayant déjà essayé la cigarette électronique sont des non-fumeurs. Lorsque nous regardons la proportion des jeunes qui ont déjà fumé une cigarette électronique selon leur statut tabagique, nous remarquons qu un peu moins de la moitié des vapoteurs sont soit fumeurs essai ou non-fumeur de tabac. Il faut être vigilant à ce que la cigarette électronique ne soit pas une porte d entrée vers le tabagisme. 68 Résultats

Figure 8.12. Proportion de vapoteurs selon le sexe et le groupe d âge, 215 (n=2684) 6 Garçons Filles 5 4 3 2 22,5 13,4 44,3 31, 48,1 33,5 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge La proportion de vapoteurs augmente avec l âge, et ce, quel que soit le sexe. L augmentation la plus importante se situe entre 13 ans et 15 ans. Quel que soit le groupe d âge, la cigarette électronique est plus utilisée chez les garçons. D autres études confirment que l expérimentation séduit moins les filles que les garçons, et ce, quel que soit la tranche d âge [38, 39]. Résultats 69

Tableau 8.1. Facteurs associés au fait d avoir déjà fumé une cigarette électronique n RP Sexe Filles 1438 27,5 1, Garçons 1254 4,2 1,46*** Catégories d âge 13 ans 76 17,7 1, 15 ans 882 36,8 2,8*** 17 ans 96 4,6 2,29*** Réseau d enseignement Libre 1879 31,3 1, Fédération Wallonie Bruxelles 813 38,4 1,23*** Section d enseignement par âge Transition 13 ans 638 15,4 1, Qualification 13 ans 68 39,7 2,58*** Transition 15 ans 649 34,2 1, Qualification 15 ans 233 44,2 1,29 Transition 17 ans 714 37,3 1, Qualification 17 ans 382 46,9 1,26** Ces chiffres confirment que les garçons sont plus enclins à avoir déjà fumé une cigarette électronique. De plus, à 15 et 17 ans, les jeunes sont deux fois plus nombreux à avoir déjà vapoté que les jeunes de 13 ans. Les jeunes de l enseignement de la Fédération Wallonie Bruxelles déclarent plus fréquemment avoir déjà fumé une cigarette électronique. À 13 et 17 ans, les jeunes de l enseignement de qualification sont plus nombreux à avoir déjà fumé une cigarette électronique que leurs condisciples du même âge de l enseignement de transition. 7 Résultats

Figure 8.13. Motifs du vapotage, 215 (n= 881) 9 8 7 6 5 4 3 2 6,2 Pour arrêter de fumer 2,3 5,6 Pour imiter une vraie cigarette 79,8 6,1 Pour le "style" Pour essayer Autre Raison de fumer des cigarettes électroniques La majorité des vapoteurs déclarent que leur utilisation de la cigarette électronique est liée à une simple curiosité, juste pour essayer. Parmi les jeunes, la cigarette électronique est perçue comme une aide à l arrêt tabagique pour seulement 6,2 d entre eux. Résultats 71

Figure 8.14. Motifs du vapotage selon le statut tabagique du jeune, 215 (n=881) Pour arrêter de fumer Pour imiter une vraie cigarette Pour le "style" Pour essayer Autre 9 8 7 6 5 4 3 2 5,3 7,1 6,4 6,9 75,1 78,6 85,4 82,4 3,9 3,6 4, 2,4 12, 7,9 6,,7 1,5 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique Quel que soit le statut tabagique du jeune, la raison principale du vapotage reste le fait de vouloir juste essayer. Néanmoins, un peu plus d un fumeur actuel sur dix et 7,9 des anciens fumeurs déclarent avoir fumé une cigarette électronique dans le but d arrêter de fumer. Lorsque nous analysons les raisons pour lesquelles les jeunes fument des cigarettes électroniques, la raison principale est le fait de vouloir essayer, par simple curiosité. Seulement 6,2 des jeunes déclarent avoir fumé des cigarettes électroniques dans le but d arrêter de fumer. Parmi les jeunes, la consommation d e-cigarette n est donc pas dans un but de sevrage tabagique. L enquête etincel-ofdt confirme cette hypothèse en déclarant qu il est probable que l effet de mode joue davantage chez les jeunes, qui feraient l expérience de ce produit par curiosité, alors que les utilisateurs plus âgés seraient plus nombreux à l utiliser dans le but précis de réduire ou d arrêter de consommer du tabac [38]. Selon le Conseil Supérieur de la Santé (CSS), la e-cigarette avec nicotine semble efficace pour arrêter de fumer. Néanmoins, il estime avoir peu de recul et le vapotage n est pas encore suffisamment ancré dans la société afin de pouvoir se prononcer de manière définitive. Selon le CSS, cette incertitude est une raison de plaider pour la réserve et la vigilance lors de l introduction des e-cigarettes. L hypothèse que la e-cigarette soit une porte d entrée vers le tabac reste plausible. Le CSS recommande également que l utilisation de la e-cigarette contenant de la nicotine et sans nicotine soit déconseillée et peu accessible aux personnes qui ne fument pas [39]. 72 Résultats

9. Consommation de chicha La chicha ou narguilé est une pipe à eau permettant de fumer du tabac. Chez les jeunes, c est le terme «chicha» qui est le plus utilisé. Un mélange de tabac et de mélasse est chauffé par du charbon. La fumée passe dans l eau avant d être aspirée par le fumeur par un bec au bout d un tuyau [41]. La chicha est en recrudescence dans les pays européens depuis quelques années [42]. Dans les dix dernières années, on est passé dans les pays occidentaux d une consommation marginale à une pratique normalisée [43]. Beaucoup de jeunes fumeurs croient que fumer la chicha est moins nocif que fumer des cigarettes, peut-être à cause de son odeur attrayante. Contrairement aux croyances populaires, l eau présente dans la chicha filtre seulement une partie des substances nocives. Les fumeurs de chicha absorbent des concentrations plus élevées de monoxyde de carbone que les fumeurs de cigarettes en raison des volumes inhalés plus grands à chaque bouffée et de la durée en général plus longue d une séance de chicha [44]. 9.1. Avoir déjà fumé la chicha Figure 9.1. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction du sexe, 215 (n= 2956) Oui Non 9 8 7 6 54,3 66,2 5 4 3 2 45,7 33,8 Garçons Sexe Filles Les résultats de notre enquête montrent que quatre jeunes sur dix ont déjà fumé la chicha. Cette consommation est plus importante chez les garçons. En effet, à 17 ans, six jeunes sur dix ont déjà fumé la chicha contre un peu plus d un jeune sur dix à 13 ans. Diverses enquêtes confirment cette expérimentation de la chicha plus fréquente chez les garçons et les plus âgés [12, 45, 46]. Résultats 73

Figure 9.2. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction du groupe d âge, 215 (n= 2947) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 39,2 65,7 86,4 6,8 34,3 13,6 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge La prévalence de la consommation de chicha est minimale chez les jeunes de 13 ans, puis augmente avec l âge du jeune. Figure 9.3. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction de la section, 215 (n= 2956) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 5,3 64,2 49,7 35,8 Transition Qualification Section d'enseignement La moitié des adolescents de l enseignement de qualification ont déjà fumé la chicha. Cette proportion diminue à 35,8 parmi les jeunes de l enseignement de transition. 74 Résultats

Figure 9.4. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction du statut tabagique, 215 (n= 2956) Oui Non 9 8 12,8 29,8 4,1 7 6 86,6 5 4 3 87,2 7,2 59,9 2 13,4 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique La proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha varie en fonction du statut tabagique. Parmi les fumeurs, près de neuf jeunes sur dix ont déjà fumé la chicha. Cette proportion diminue à sept jeunes sur dix chez les anciens fumeurs et à six jeunes sur dix chez les fumeurs essai. Un peu plus d un jeune sur dix a déjà fumé la chicha parmi les non-fumeurs. Résultats 75

9.2. Fumer actuellement la chicha Figure 9.5. Proportion de jeunes fumant la chicha actuellement en fonction du groupe d âge, 215 (n= 1146) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 47,5 49,3 73,6 52,5 5,7 26,4 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge À 15 ans et 17 ans, la moitié des jeunes ayant déjà fumé la chicha, en consomment actuellement. A 13 ans, cette proportion est de 26,4. Fumer actuellement la chicha n est pas associé de manière significative au sexe du jeune. 76 Résultats

Figure 9.6. Proportion de jeunes fumant la chicha actuellement en fonction du statut tabagique, 215 (n=1151) 9 8 7 6 5 4 3 2 Oui Non 34,8 45,7 56,8 75,6 65,2 54,3 43,2 24,4 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique Parmi les fumeurs actuels de tabac, près de sept jeunes sur dix fument la chicha actuellement. Cette proportion diminue à la moitié parmi les anciens fumeurs, à un peu plus d un sur quatre chez les fumeurs essai et à un quart parmi les non-fumeurs. Ces résultats sont interpellants car, parmi les non-fumeurs, un quart fument actuellement la chicha. Selon le FARES, la chicha peut constituer une porte d entrée dans le tabagisme pour un certain nombre de personnes, particulièrement des jeunes, qui sans cela n auraient jamais commencé à fumer [47]. Résultats 77

Tableau 9. 1. Facteurs associés au fait d avoir déjà fumé la chicha n RP Sexe Filles 1596 33,8 1, Garçons 136 45,7 1,35*** Catégories d âge 13 ans 811 13,6 1, 15 ans 952 34,3 2,52*** 17 ans 1184 6,8 4,47*** Réseau d enseignement Libre 264 37,8 1, Fédération Wallonie Bruxelles 892 42,8 1,13 Section par réseau d enseignement Transition FWB 667 4,8 1, Qualification FWB 225 48,9 1,2 Transition Libre 1536 33,6 1, Qualification Libre 528 5 1,49*** Les garçons sont plus nombreux à avoir déjà fumé la chicha que les filles. L expérimentation de la chicha augmente considérablement avec l avancée en âge du jeune. Les jeunes de l enseignement libre de qualification sont plus nombreux que les jeunes de l enseignement libre de transition à avoir déjà fumé la chicha. 78 Résultats

9.2.1. Fréquence de consommation de la chicha Figure 9.7. Fréquences de consommation de la chicha, 215 (n= 561) 1 fois par semaine ou plus 2 ou 3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois 12,6 19,3 68,1 Parmi les jeunes ayant déjà fumé la chicha, la moitié d entre eux continue à en fumer actuellement. La consommation de chicha est le plus souvent occasionnelle puisque 68,1 en fument au maximum une fois par mois, 19,3 deux ou trois fois par mois et 12,6 au minimum une fois par semaine. Ces résultats sont confirmés par l enquête du baromètre sante 2, où la moitié des jeunes fument la chicha moins d une fois par mois [8]. Résultats 79

Figure 9.8. Fréquences de consommation de la chicha en fonction du sexe, 215 (n=561) 1 fois par semaine ou plus 2-3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois 9 8 7 6 5 4 3 2 62, 21,5 16,5 Garçons Sexe 75,2 16,7 8,1 Filles Parmi les fumeurs actuels de chicha, trois quart des filles en consomment au maximum une fois par mois, alors que cette proportion est de 62, chez les garçons. Les garçons sont deux fois plus nombreux que les filles à fumer la chicha au minimum une fois par semaine. Figure 9.9. Fréquences de consommation de la chicha en fonction du groupe d âge, 215 (n=558) 1 fois par semaine ou plus 2-3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois 9 8 7 6 5 4 3 2 58, 74,5 25,4 15,5 16,6, 15 ans 17 ans Groupe d'âge Parmi les fumeurs actuels de chicha, près de deux jeunes sur dix à 15 ans en consomment au minimum de manière hebdomadaire. Cette proportion diminue à un jeune sur dix parmi les jeunes de 17 ans. Les jeunes de 17 ans consomment la chicha de manière plus occasionnelle que les jeunes de 15 ans. 8 Résultats

Figure 9.. Fréquence de consommation de la chicha en fonction du statut tabagique, 215 (n=561) 1 fois par semaine ou plus 2-3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois 9 8 7 6 5 4 3 2 62,1 64,7 71,1 77,6 21,2 19,6 18,4 16,4 16,7,5 6, 15,7 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique Parmi les fumeurs actuels de chicha, un peu moins de deux jeunes fumeurs sur dix en consomment minimum une fois par semaine. Cette proportion est de,5 chez les anciens fumeurs, 6, chez les fumeurs essai et 15,7 chez les non-fumeurs. Les fréquences de consommation de la chicha sont relativement comparables entre les fumeurs et les non-fumeurs. Figure 9.11. Consommation de chicha, 215 (n=2942) 1 fois par semaine ou plus 2 ou 3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois Expérimentateurs 2,3 3,7 Non-fumeurs de chicha 61, Fumeurs de chicha 39, 13, 2, Parmi l ensemble des jeunes, quatre sur dix ont déjà fumé la chicha. La répartition de ces derniers montre que : un jeune sur cinq a expérimenté la chicha et n en consomme plus ; 13, des jeunes fument la chicha au maximum une fois par mois ; 3,7 la fument deux ou trois fois par mois ; 2,3 la fument une fois par semaine ou plus. Résultats 81

. Consommation de cannabis Les «expérimentateurs» représentent les jeunes qui ont déjà fumé la chicha mais qui n en consomment plus au moment de l enquête. Le cannabis est le premier produit illicite consommé chez les jeunes. Il est l appellation scientifique du chanvre. Il est indéniable que la majorité des consommateurs font un usage «doux» du cannabis sans conséquences dommageables manifestes, une minorité de consommateurs problématiques existe, chez lesquels l abus de cannabis entraine une série de conséquences néfastes. Certains d entre eux développent une véritable dépendance au cannabis [48]..1. Avoir déjà consommé du cannabis Parmi l ensemble des jeunes interrogés, un jeune sur cinq (21, ) a déjà consommé du cannabis. Selon l enquête Espad, en 211, 24 des jeunes de 15-16 ans ont expérimenté le cannabis en Belgique. Ces chiffres sont supérieurs à la moyenne des pays participant à l enquête (17 ). Toujours selon l enquête Espad, en France, 49 des jeunes précisent avoir déjà fumé du cannabis [49]. Figure.1. Proportion de jeunes ayant déjà consommé du cannabis en fonction du sexe, 215 (n=293) Oui Non 9 8 7 6 5 4 72,6 84,5 3 2 27,4 Garçons 15,5 Filles Sexe Les garçons sont plus nombreux à avoir déjà consommé du cannabis que les filles. Le dernier exercice de l enquête Escapad (214) montre qu un peu moins de cinq jeunes sur dix ont fumé du cannabis au cours de leur vie. Depuis 211, la proportion d expérimentateurs est en hausse (41,5 en 211 versus 47,8 en 214). L usage régulier (au moins usages dans les 3 derniers jours précédant l enquête) de cannabis progresse de 3 en 211 à 4 en 214 [11]. 82 Résultats

Figure.2. Proportion de jeunes ayant déjà consommé du cannabis en fonction du groupe d âge, 215 (n=2921) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 62,6 84,7 96,6 37,4 15,3 3,4 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge La consommation de cannabis augmente significativement avec l âge du jeune. À 13 ans, 3,4 des jeunes ont déjà fumé du cannabis, à 15 ans, cette proportion est de 15,3 et à 17 ans, un peu moins de quatre jeunes sur dix en ont déjà fumé. Ces conduites se développent au fur et à mesure de l avancée en âge des adolescents. Ces propos sont confirmés par l enquête HBSC 2. Cette même enquête dévoile également que l expérimentation du cannabis est rapportée par un quart des jeunes de l enseignement secondaire et ce niveau d expérimentation, reste, parmi ces jeunes, stable depuis la fin des années 9 [6]. Figure.3. Proportion de jeunes ayant déjà fumé du cannabis en fonction de la section, 215 (n=293) Oui Non 9 8 7 6 5 4 82, 7,2 3 2 18, Transition 29,8 Qualification Section d'enseignement Trois jeunes sur dix de l enseignement de qualification ont déjà fumé du cannabis contre un peu moins de deux jeunes sur dix dans l enseignement de transition. Résultats 83

Figure.4. Proportion de jeunes ayant déjà fumé du cannabis en fonction du statut tabagique, 215 (n=293) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 31,8 55,1 72,5 98,5 68,2 44,9 27,5 1,5 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique La consommation du cannabis est associée au statut tabagique du jeune. Parmi les fumeurs, deux tiers des jeunes ont déjà consommé du cannabis. Cette proportion diminue à la moitié chez les anciens fumeurs et à trois jeunes sur dix chez les fumeurs essai. Chez les non-fumeurs, seulement deux jeunes sur cent ont déjà consommé du cannabis. 84 Résultats

.2. Consommer actuellement du cannabis Parmi les jeunes ayant déjà fumé du cannabis, un peu plus de quatre jeunes sur dix (43,9 ) continuent à en fumer actuellement. Figure.5. Proportion de jeunes fumant du cannabis actuellement en fonction du sexe, 215 (n=611) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 52,3 47,7 Garçons Sexe 61,9 38,1 Filles Parmi les jeunes ayant déjà fumé du cannabis, les garçons sont plus nombreux que les filles à continuer à en consommer. Ces proportions ne varient pas selon l âge ni la section d enseignement. Figure.6. Proportion de jeunes fumant du cannabis actuellement en fonction du statut tabagique, 215 (n=611) Oui Non 9 8 7 6 5 4 3 2 33,6 8,2 89,9 96,3 66,4 19,8,1 3,7 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Non-fumeurs Statut tabagique Le fait de continuer à fumer du cannabis après une expérimentation est associé de manière significative au statut tabagique du jeune. En effet, parmi les élèves ayant déjà fumé de cannabis, les fumeurs sont plus nombreux à continuer à en fumer que les anciens fumeurs, les fumeurs essai et que les non-fumeurs. Résultats 85

Tableau.1. Facteurs associés au fait d avoir déjà fumé du cannabis n RP Sexe Filles 1579 15,5 1, Garçons 1351 27,4 1,77*** Catégories d âge 13 ans 82 3,4 1, 15 ans 943 15,3 4,5*** 17 ans 1176 37,4 11,*** Réseau d enseignement Libre 246 19,9 1, Fédération Wallonie Bruxelles 884 23,4 1,18 Sexe par section d enseignement Filles Transition 1144 12, 1, Filles Qualification 435 24,8 2,7*** Garçons Transition 37 24,6 1, Garçons Qualification 314 36,6 1,49 Section d enseignement par âge Transition 13 ans 719 2,6 1, Qualification 13 ans 83 9,6 3,69*** Transition 15 ans 689 15,2 1, Qualification 15 ans 254 15,4 1,1 Transition 17 ans 766 34,6 1, Qualification 17 ans 4 42,7 1,23 La propension des élèves à figurer dans les groupes des consommateurs de cannabis est plus élevée parmi les garçons. À 15 ans, les jeunes sont 4,5 fois plus nombreux que ceux de 13 ans à avoir consommé de cannabis. À 17 ans, les jeunes sont 11 fois plus nombreux que ceux de 13 ans à avoir consommé du cannabis. Le risque d avoir déjà fait usage du cannabis est plus grand lorsque les filles sont issues de l enseignement de qualification en comparaison aux filles de l enseignement de transition. 86 Résultats

.2.1 Fréquence de consommation du cannabis Figure.7. Fréquences de consommation du cannabis, 215 (n=267) 1 fois par semaine ou plus 2-3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois 39,7 44,6 15,7 Parmi les fumeurs actuels de cannabis, 39,7 en fument au maximum une fois par mois, 15,7 en fument 2 à 3 fois par mois et 44,6 en fument de manière hebdomadaire ou plus. Soulignons que ces fréquences de consommation ne sont pas associées de manière significative au sexe, à l âge et à la section d enseignement. Selon l étude HBSC, l usage hebdomadaire de cannabis connait une phase de régression depuis le début des années 2. En effet, parmi les jeunes de l enseignement secondaire de 12-2 ans, ils étaient 8,5 à consommer du cannabis chaque semaine en 22 contre 4,9 en 2 [6]. Résultats 87

Figure.8. Fréquence de consommation du cannabis en fonction du statut tabagique, 215 (n=267) 1 fois par semaine ou plus 2-3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois 9 8 7 6 5 4 3 2 27, 59,3 15,7 71,2 57,3 25,9 11,5 14,8 17,3 Fumeurs Anciens fumeurs Fumeurs essai Statut tabagique Parmi les fumeurs actuels de cannabis, la moitié des jeunes fumeurs de tabac en consomment minimum une fois par semaine. Cette proportion est de 14,8 chez les anciens fumeurs et de 17,3 chez les fumeurs essai. 88 Résultats

Les «expérimentateurs» représentent les jeunes qui ont déjà fumé du cannabis mais qui n en consomment plus au moment de l enquête. Figure.9. Proportion de jeunes qui ont déjà consommé du cannabis et ceux qui en consomment actuellement selon le groupe d âge, 215 (n=2921) Expérimentateurs Actuels 4 35 3 16,3 25 2 15 7,2 21,1 5 1, 8,1 2,4 13 ans 15 ans 17 ans Groupe d'âge La proportion de jeunes qui ont déjà consommé du cannabis et ceux qui continuent augmente significativement avec l âge du jeune. À 13 ans, 3,4 des jeunes ont déjà consommé du cannabis : 2,4 en ont consommé une seule fois alors que 1, en consomment toujours actuellement. À 15 ans, 15,3 des jeunes ont déjà consommé du cannabis : 8,1 en ont consommé une seule fois alors que 7,2 en consomment toujours actuellement. À 17 ans, plus d un tiers des jeunes ont déjà consommé du cannabis : un cinquième des jeunes en ont consommé une seule fois alors que 16,3 en consomment toujours actuellement. Résultats 89

Figure.. Consommation de cannabis, 215 (n=2925) Non-fumeurs de cannabis 79,1 Fumeurs de cannabis 2,9 4,1 1,4 3,6 11,8 1 fois par semaine ou plus 2 ou 3 fois par mois Au maximum 1 fois par mois Expérimentateurs Parmi l ensemble des jeunes, un sur cinq a déjà consommé du cannabis. La répartition de ces derniers montre que un jeune sur dix a expérimenté le cannabis et n en consomme plus ; 3,6 des jeunes consomment du cannabis au maximum une fois par mois ; 1,4 la fument deux ou trois fois par mois ; 4,1 la fument une fois par semaine ou plus. L enquête Escapad 214 fournit des données concernant l usage problématique de cannabis. Selon leurs résultats, un garçon sur quatre qui a fumé du cannabis dans l année présente un risque élevé d usage problématique ou de dépendance au cannabis (25,7 vs 17,3 pour les filles). Au total, parmi les adolescents qui ont consommé du cannabis pendant l année, 21,9 présentent un risque élevé d usage problématique de cannabis, soit une prévalence d usage problématique de 8,4 dans la population enquêtée. Cette proportion apparait en hausse par rapport à 211, où 17,8 des usagers au cours de l année présentaient un risque élevé (22,8 pour les garçons vs 12,8 pour les filles) [11]. 9 Résultats

Biais potentiels de l étude Notre étude présente quelques faiblesses. Des biais potentiels ont été identifiés : Un biais de désirabilité sociale : une possible sous-déclaration liée à la volonté des élèves de montrer une image positive aux enquêteurs et au professeur, présent durant la passation des questionnaires ou, l inverse, une sur-déclaration liée à un comportement défiant de la part des élèves. Un bais «temporel» : Il est possible qu il y ait une sur-déclaration du nombre de cigarettes fumées étant donné que l enquête s est déroulée au mois de janvier 215. Il a été demandé aux élèves combien de cigarettes ils ont fumé au cours du dernier mois. Certains élèves ont peut-être fumé davantage lors des fêtes de fin d année. 91

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Faits marquants 16,1 des jeunes sont fumeurs au sein de la province de Luxembourg : entre 2 et 215, la proportion de fumeurs a diminué de moitié, passant de 31,8 à 16,1. La proportion de fumeurs est plus élevée chez les garçons. Le tabagisme des proches augmente le risque de fumer du jeune : Parmi les élèves fumeurs, une plus grande part des élèves déclare avoir des proches qui fument. Cette différence est encore plus marquée lorsqu il s agit du meilleur ami. L âge moyen d initiation au tabagisme se situe vers 13 ans : ll reste stable au cours des années. En 215, l analyse de l âge moyen de la première cigarette ne montre pas de différence significative entre les filles et les garçons. La période de 12 à 13 ans s avère donc être un âge charnière où les jeunes commencent à fumer. Les jeunes fument également du tabac à rouler : La quasi-totalité des adolescents fumeurs consomment des cigarettes manufacturées. Deux tiers des garçons et près de la moitié des filles fument des cigarettes de tabac à rouler. Les jeunes fumeurs fument en moyenne 9,4 cigarettes par jour : La consommation moyenne de cigarettes diminue légèrement au cours du temps mais reste stable depuis ans. En 215, les fumeurs fument en moyenne 9,4 cigarettes par jour. Cette proportion était de 8,6 en 2, 8,7 en 25 et 11, en 2. 42,2 des fumeurs présentent des signes de forte dépendance tabagique : Parmi les fumeurs, seulement un peu moins d un jeune sur dix ne présente pas de signes de dépendance tabagique. La moitié des fumeurs présentent des signes de perte d autonomie vis-à-vis du tabac et donc le début d une dépendance. Un jeune fumeur sur deux a déjà essayé d arrêter de fumer : La proportion de jeunes fumeurs qui désirent arrêter de fumer diminue entre 25 et 215, passant de 42,7 à 34,4. La proportion de jeunes fumeurs qui ont déjà essayé d arrêter de fumer est également en baisse, passant de 67,2 en 25 à 51,2 en 215. Un tiers des jeunes ont déjà fumé une cigarette électronique : Quatre vapoteurs sur dix sont fumeurs. De plus, 14,3 des vapoteurs sont d anciens fumeurs et 3,1 sont des fumeurs essai. Enfin, 14,9 des jeunes ayant déjà essayé la cigarette électronique sont des non-fumeurs. La proportion de vapoteurs augmente avec l âge, et ce, quel que soit le sexe. L augmentation la plus importante se situe entre 13 ans et 15 ans. Quel que soit le groupe d âge, la cigarette électronique est plus utilisée chez les garçons. La raison principale pour laquelle les jeunes ont déjà fumé des cigarettes électroniques est le fait de vouloir essayer, par simple curiosité. Quatre jeunes sur dix ont déjà fumé la chicha : La proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha varie en fonction du statut tabagique. Parmi les fumeurs, près de neuf jeunes sur dix ont déjà fumé la chicha. Cette proportion diminue à sept jeunes sur dix chez les anciens fumeurs et à six jeunes sur dix chez les fumeurs essai. Un peu plus d un jeune sur dix a déjà fumé la chicha parmi les non-fumeurs. Un jeune sur cinq a déjà consommé du cannabis : Les garçons sont plus souvent consommateurs de cannabis que les filles. La consommation de cannabis est plus fréquente avec l avancée en âge du jeune. 93

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Conclusion et perspectives Depuis 15 ans, l enquête tabac de l Observatoire de la Santé dresse l évolution du comportement tabagique chez les jeunes de la province de Luxembourg. Chaque nouvelle édition permet de confronter les derniers résultats avec ceux observés précédemment. Les résultats de l enquête tabac 215 indiquent une diminution de la prévalence tabagique auprès des adolescents. De 31,8 en 2, elle est passée à 16,1 en 215. Notons néanmoins que la diminution est beaucoup moins marquée entre les enquêtes de 2 et 215 (18,1 à 16,1 ). Même si ces résultats sont encourageants, les efforts consacrés au suivi du tabagisme doivent se poursuivre et s intensifier. Le tabac à rouler séduit beaucoup les jeunes. Son succès s explique surtout par son prix abordable. Avec la crise, de nombreux fumeurs se sont tournés vers ce type de tabac. Malheureusement, ce type de tabac cause encore plus de dommages qu une cigarette manufacturée. L analyse des facteurs associés à une consommation tabagique montre que les garçons sont plus fréquemment fumeurs que les filles. La section d enseignement apparait, elle aussi, fortement liée à la consommation de tabac. En effet, les adolescents de l enseignement de qualification sont plus enclins à consommer du tabac que leurs homologues de l enseignement de transition. Par ailleurs, le tabagisme des proches est associé au fait que le jeune devienne fumeur. Ce phénomène est encore plus marqué lorsqu il s agit du meilleur ami. En 15 ans, l âge auquel les jeunes fument leur première cigarette reste stable. La période de 12 à 13 ans constitue un âge charnière dans le démarrage du tabagisme. Idéalement, la sensibilisation doit commencer en amont, d où l intérêt d aborder la thématique du tabagisme dès l école primaire. La dépendance s installe rapidement après le début de la consommation chez une majorité de fumeurs, et ce, d autant plus que celle-ci est précoce. La cigarette électronique a fait son apparition dans l univers des jeunes. Ce phénomène a été intégré lors de l enquête 215. Les résultats montrent qu un tiers des jeunes ont déjà essayé la cigarette électronique. Chez les adolescents, la raison principale de consommation d e-cigarettes est plutôt liée à une simple curiosité et non dans le but d un sevrage tabagique. Nous remarquons que des jeunes non-fumeurs ou des fumeurs essai ont déjà fumé la cigarette électronique. Il faut être vigilant à ce qu elle ne soit pas une porte d entrée vers le tabagisme. De plus, la popularité croissante de la cigarette électronique fait craindre une renormalisation du geste de fumer. À l heure actuelle, l état des connaissances sur son usage reste faible. Soulignons tout de même qu il ne s agit pas d un produit banal, en particulier lorsqu elle contient de la nicotine. Il sera important de suivre l évolution de l usage de ce produit émergent. La chicha mais aussi la consommation de cannabis attirent de plus en plus de jeunes. Même si ces consommations sont plus fréquentes parmi les élèves fumeurs, elles sont tout de même présentes chez des élèves non-fumeurs, surtout la chicha. Par ailleurs, les jeunes semblent ne pas être conscients des risques encourus par la consommation de ce type de substances. Les données recueillies dans l enquête tabac 215 permettent d éclairer sur les habitudes tabagiques des adolescents et de dégager des pistes de réflexion dans le but de réaliser des actions de prévention dans la lutte contre le tabagisme. Les professionnels de santé ont un rôle primordial dans la diminution de la morbidité et la mortalité liées à l usage du tabac. Il est essentiel de continuer à mesurer le comportement des jeunes en ce qui concerne les habitudes tabagiques afin de fournir un appui important aux décideurs et professionnels engagés dans la lutte contre le tabagisme chez les adolescents. 95

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Tables des Figures et Tableaux Figure 2.1. Répartition des élèves selon les catégories tabagiques, 2-215... 19 Figure 2.2. Prévalence du statut tabagique selon le sexe, 215 (n=2975)... 21 Figure 2.3. Prévalence du statut tabagique selon le groupe d âge, 215 (n=2966)... 22 Figure 2.4. Prévalence du statut tabagique selon le réseau, 215 (n=2975)... 23 Figure 2.5. Prévalence du statut tabagique selon la section d enseignement, 215 (n=2966)...24 Figure 3.1. Habitudes tabagiques des proches, 215 (n=2898)... 25 Figure 3.2. Habitudes tabagiques des proches selon le groupe d âge, 215 (n=289)... 26 Figure 3.3. Habitudes tabagiques des proches selon le réseau, 215 (n=2898)... 26 Figure 3.4. Habitudes tabagiques des proches selon la section, 215 (n= 2898)... 27 Figure 3.5. Habitudes tabagiques des proches chez les fumeurs et les non-fumeurs, 215 (n= 2839)...27 Figure 3.6. Tabagisme parental, 25-215... 28 Figure 4.1. Proportion des fumeurs, 2-215... 31 Figure 4.2. Répartition des élèves fumeurs selon le sexe, 2-215... 32 Figure 4.3. Âge moyen de la première cigarette chez les fumeurs, 2-215... 33 Figure 4.4. Âge moyen de la première cigarette chez les fumeurs selon le réseau, 2-215 (n=479)...34 Figure 4.5. Type de tabac consommé selon le sexe, 215 (n=45)... 35 Figure 4.6. Type de tabac consommé en fonction du groupe d âge, 215 (n=45)... 36 Figure 4.7. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs, 2-215...37 Figure 4.8. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs en fonction du groupe d âge, 215 (n=476) 38 Figure 4.9. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs en fonction du réseau d enseignement, 215 (n=476)... 38 Figure 4.. Consommation journalière moyenne de cigarettes par jour de tabagisme chez les fumeurs quotidiens et occasionnels, 215 (n=476) 39 Figure 4.11. Catégories de fumeurs selon le type de fumeur, 215 (n=476)... 4 Figure 4.12. Catégories de fumeurs selon le réseau d enseignement, 215 (n=476)... 41 Figure 4.13. Situations dans lesquelles le jeune fume selon le type de fumeur, 215 (n=444)...42 Figure 4.14. Sensations retirées de la consommation de cigarettes selon le type de fumeur, 215 (n=432)...43 Figure 4.15. Dépendance tabagique, 215 (n=448)... 44 Figure 4.16. Dépendance tabagique en fonction du sexe, 215 (n=448)... 45 Figure 4.17. Dépendance tabagique en fonction du groupe d âge, 215 (n=448)... 45 Figure 4.18. Dépendance tabagique en fonction du réseau, 215 (n=448)... 46 Figure 4.19. Dépendance tabagique en fonction de la section, 215 (n=448)... 46 Figure 4.2. Dépendance tabagique chez le fumeur quotidien et occasionnel, 215 (n=445)...47 Figure 4.21. Désir d arrêt tabagique chez les fumeurs, 25-215... 48 Figure 4.22. Désir d arrêt tabagique chez les fumeurs selon le sexe, 215 (n=471)... 49 Figure 4.23. Délai envisagé pour arrêter de fumer, 215 (n=161)... 49 Figure 4.24. Tentative d arrêt tabagique chez les fumeurs selon le réseau d enseignement, 25-215 (n=467)...5 Figure 4.25. Désir ou tentative d arrêt tabagique chez les fumeurs, 25-215 (n=466)... 5 Figure 5.1. Proportion des anciens fumeurs, 2-215... 53 Figure 5.2. Proportion des anciens fumeurs selon le sexe, 2-215... 53 Figure 5.3. Âge moyen des anciens fumeurs, 2-215... 54 Figure 5.4. Âge moyen de la première cigarette chez les anciens fumeurs, 2-215... 55 Figure 6.1. Proportion des fumeurs essai, 2-215... 56 Figure 6.2. Proportion des fumeurs essai selon le sexe, 2-215... 56 Figure 6.3. Âge moyen des fumeurs essai, 2-215 (n=642)... 57 Figure 6.4. Âge moyen de la première cigarette chez le fumeur essai, 2-215... 58 Figure 7.1. Proportion des non-fumeurs, 2-215... 59 Figure 7.2. Proportion des non-fumeurs en fonction du sexe, 2-215... 6 Figure 7.3. Âge moyen des non-fumeurs, 2-215... 6 Figure 8.1. Proportion de jeunes connaissant la cigarette électronique en fonction du sexe, 215 (n= 2962)...62 97

Figure 8.2. Proportion de jeunes connaissant la cigarette électronique en fonction du groupe d âge, 215 (n=2953)...63 Figure 8.3. Proportion de jeunes connaissant la cigarette électronique en fonction du statut tabagique, 215 (n= 2962)...63 Figure 8.4. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques, 215 (n= 2681)...64 Figure 8.5. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction du sexe, 215 (n=2681) 64 Figure 8.6. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction du groupe d âge, 215 (n= 2673)... 65 Figure 8.7. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction de la section, 215 (n= 2681) 65 Figure 8.8. Proportion de jeunes connaissant la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques en fonction du statut tabagique, 215 (n= 2681)... 66 Figure 8.9. Connaissance de la présence éventuelle de nicotine dans les cigarettes électroniques selon le vapotage, 215 (n=2662)...66 Figure 8.. Proportion de jeunes ayant déjà fumé une cigarette électronique en fonction de la section, 215 (n= 2692)...67 Figure 8.11. Répartition des jeunes ayant déjà fumé une cigarette électronique selon le statut tabagique, 215 (n=9)...68 Figure 8.12. Proportion de vapoteurs selon le sexe et le groupe d âge, 215 (n=2684)... 69 Figure 8.13. Motifs du vapotage, 215 (n= 881)... 71 Figure 8.14. Motifs du vapotage selon le statut tabagique du jeune, 215 (n=881)... 72 Figure 9.1. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction du sexe, 215 (n= 2956)...73 Figure 9.2. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction du groupe d âge, 215 (n= 2947)...74 Figure 9.3. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction de la section, 215 (n= 2956)...74 Figure 9.4. Proportion de jeunes ayant déjà fumé la chicha en fonction du statut tabagique, 215 (n= 2956)...75 Figure 9.5. Proportion de jeunes fumant la chicha actuellement en fonction du groupe d âge, 215 (n= 1146)...76 Figure 9.6. Proportion de jeunes fumant la chicha actuellement en fonction du statut tabagique, 215 (n=1151)...77 Figure 9.7. Fréquences de consommation de la chicha, 215 (n= 561)... 79 Figure 9.8. Fréquences de consommation de la chicha en fonction du sexe, 215 (n=561)...8 Figure 9.9. Fréquences de consommation de la chicha en fonction du groupe d âge, 215 (n=558)...8 Figure 9.. Fréquence de consommation de la chicha en fonction du statut tabagique, 215 (n=561)...81 Figure 9.11. Consommation de chicha, 215 (n=2942)... 81 Figure.1. Proportion de jeunes ayant déjà consommé du cannabis en fonction du sexe, 215 (n=293)...82 Figure.2. Proportion de jeunes ayant déjà consommé du cannabis en fonction du groupe d âge, 215 (n=2921)...83 Figure.3. Proportion de jeunes ayant déjà fumé du cannabis en fonction de la section, 215 (n=293)...83 Figure.4. Proportion de jeunes ayant déjà fumé du cannabis en fonction du statut tabagique, 215 (n=293)...84 Figure.5. Proportion de jeunes fumant du cannabis actuellement en fonction du sexe, 215 (n=611)...85 Figure.6. Proportion de jeunes fumant du cannabis actuellement en fonction du statut tabagique, 215 (n=611)...85 Figure.7. Fréquences de consommation du cannabis, 215 (n=267)... 87 Figure.8. Fréquence de consommation du cannabis en fonction du statut tabagique, 215 (n=267)...88 Figure.9. Proportion de jeunes qui ont déjà consommé du cannabis et ceux qui en consomment actuellement selon le groupe d âge, 215 (n=2921) 89 Figure.. Consommation de cannabis, 215 (n=2925)... 9 Tableau 1.1. Répartition des élèves selon le sexe et le groupe d âge, 215... 17 Tableau 1.2. Répartition des élèves selon l arrondissement, 215... 17 Tableau 1.3. Répartition des élèves selon le réseau d enseignement, 215... 18 Tableau 1.4. Répartition des élèves selon la section d enseignement, 215... 18 Tableau 3.1. Facteurs associés au tabagisme parental, 215... 29 Tableau 3.2. Facteurs associés au tabagisme passif, 215... 3 Tableau 4.1. Motifs de tentatives d arrêt tabagique chez le fumeur actuel, 215 (n=146)... 51 Tableau 4.2. Facteurs associés à la consommation de tabac, 215... 52 Tableau 5.1. Motifs d arrêt tabagique chez les anciens fumeurs, 215 (n=167)... 55 Tableau 6. 1. Raisons pour lesquelles le fumeur essai n a pas continué à fumer, 215(n=478)...58 Tableau 8.1. Facteurs associés au fait d avoir déjà fumé une cigarette électronique... 7 Tableau 9. 1. Facteurs associés au fait d avoir déjà fumé la chicha... 78 Tableau.1. Facteurs associés au fait d avoir déjà fumé du cannabis... 86 98 Tables des Figures et Tableaux

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2 Notes

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