LUTTE ANTI-VECTORIELLE - CHIKUNGUNYA Foire aux Questions Question 1 : Quels sont les symptômes de la dengue, du chikungunya ou du zika? Les principaux symptômes de la dengue sont la fièvre, courbatures, lombalgie, éruption cutanée au niveau du visage et une importante fatigue. Les principaux symptômes du chikungunya sont la fièvre (pendant 2 à 5 jours) avec maux de tête ainsi que des douleurs aux articulations et aux extrémités des membres. D autres symptômes tels que conjonctivite, éruption cutanée et nausée ont été observés. Pour le virus zika, la maladie apparaît être asymptomatique dans près de 80 % des cas. Les formes symptomatiques sont principalement caractérisées par un syndrome pseudo grippal, une éruption cutanée diffuse (exanthème maculo-papuleux) et conjonctivite. Question 2 : Comment se transmet la dengue, le chikungunya ou le zika? Ces maladies sont transmises par des moustiques tigres infectés par le virus de la dengue, du chikungunya ou du zika, lors de la piqure de l insecte. Aedes aegypti est un autre vecteur de ces maladies mais il n est pas présent dans la région (mais aux Antilles par exemple). Question 3 : Pourquoi l Ars peut être amenée à appeler le maire alors que l EID vient démoustiquer sur ma commune? Les maladies de dengue et de chikungunya sont des maladies à déclaration obligatoires, qui doivent être déclarées à l ARS afin d éviter un foyer épidémique. Cette procédure permet d éviter que d autres personnes soient atteintes de ces maladies grâce à la lutte coordonnée avec l EID contre le vecteur, le moustique tigre. Cette procédure permet d éviter que d autres personnes soient atteintes de ces maladies grâce à la lutte coordonnée avec l EID contre le vecteur, le moustique tigre. Question 4 : Pour quelles raisons le moustique tigre prolifère depuis quelques années? Le moustique tigre est originaire d Asie, mais arrivé en France par l Italie et par transport passif (par la route) en 2004 dans le département des Alpes maritimes. [Voir annexe 1] Il est aujourd hui implanté et actif sur toute la côte jusque dans le Languedoc-Roussillon et ce dans 30 départements français. Ce sont des conditions climatiques favorables ainsi qu une adaptation de l insecte (dormance) à nos climats tempérés qui expliquent sa prolifération dans le département. Question 5 : Est-il possible de demander une démoustication lorsque des personnes sont atteintes ou systématiquement lorsqu il y a une présence trop importante de moustiques tigres? 1 Eléments de langage LAV de l ARS à destination des maires de la région PACA
La démoustication est réalisée autour des cas dans le cadre strict de la lutte anti-vectorielle fixée par arrêté préfectoral départemental de l année en cours. La saison de la LAV s étale du 1 er mai au 30 novembre et la démoustication est la stratégie utilisée pour détruire les adultes et/ou larves qui ont été retrouvés lors de l enquête entomologique et à proximité d une personne atteinte de dengue ou de chikungunya. Elle vise donc à détruire les insectes potentiellement infectés par le virus et non pas à réduire une densité de moustique dans l espace et le temps. Vous êtes invité à vous rendre sur le site internet de l ARS afin de prendre connaissance de l arrêté préfectoral départemental qui s applique sur votre territoire (lien internet : C est à la fois pour limiter l impact sur l environnement (les insecticides utilisés peuvent toucher d autres insectes) et pour éviter les résistances des moustiques tigres aux insecticides que l usage de la démoustication n est pas réalisé systématiquement lors de plaintes de particulier par exemple. Pour faire baisser la densité des moustiques, la seule solution pérenne est la destruction des gîtes larvaires et la prise de mesures de protection individuelle (vaporisation de répulsifs, moustiquaires, ). Par ailleurs, il a été constaté qu au bout de 10 jours après une démoustication, les moustiques peuvent recoloniser une zone. Question 6 : Sur des établissements sensibles (crèches, écoles, ), n est-il pas possible d intervenir pour démoustiquer y compris lorsqu il y a une invasion de moustique? Non pour les mêmes raisons que précédemment. Question 7 : Qu est ce qui est fait pour les hôpitaux/cliniques susceptibles de recevoir des malades de chikugunya, dengue ou zika? Ces établissements ont la charge de protéger les patients et le personnel contre les piqures de moustique (moustiquaires, diffuseurs électriques, répulsifs cutanés, etc.). Ces mesures doivent s accompagner de recherche et suppression ou traitement des gites larvaires aux abords de l établissement. Question 8 : A partir de combien de temps après une démoustication (si réalisée par une entreprise privée) sur un établissement sensible (crèches, école, hôpitaux, ), il est possible de réinvestir les lieux? Il n existe pas de réponse précise à ce sujet car cela dépend des conditions de vent. C est pourquoi il est recommandé que les traitements adulticides soient réalisés préférentiellement de nuit pour protéger la population et les insectes pollinisateurs de l exposition aux produits. Toutefois, il vaut mieux s attacher à supprimer les gites larvaires pour une efficacité sur le plus long terme. Question 9 : Quelles sont les actions à mener par la commune en cas d infestation d un territoire par le moustique tigre? 2 Eléments de langage LAV de l ARS à destination des maires de la région PACA
Les mesures de lutte individuelles comme la destruction des gîtes larvaires sur les zones privatives sont les seules solutions pour éviter la prolifération du moustique tigre et ce de manière pérenne : tous récipients, objets, déchets (coupelles, pots, cache pots, réserve d eau, pneus, bâches jeux d enfants etc ), ou éléments du bâti (regards, rigoles, bondes, terrasses sur plot) pouvant recueillir de l eau. [Voir annexe 2] Question 10 : J ai régulièrement des plaintes autour de la crèche ou dans le quartier est-ce que l EID peut venir démoustiquer sur ma commune comme le fait la commune de.? Les opérations de démoustication adulticide sont réservées à la lutte sanitaire dite «lutte antivectorielle» : LAV. Ces opérations sont ponctuelles et géographiquement limitées ; elles ont vocation à éviter l apparition de foyers épidémiques de chikungunya, de dengue ou zika. Ces actions doivent être différenciées des actions de lutte de confort qu il convient de limiter afin, non seulement de limiter les risques de résistances aux produits actuellement utilisés à des fins sanitaires, mais également d en limiter l impact environnemental sur d autres insectes également sensibles aux produits utilisés. Question 11 : Quels sont les risques sur la santé liés à l utilisation des produits utilisés pour la démoustication? Seuls les produits qui disposent d une autorisation de mise sur le marché peuvent être utilisés, leur liste figure dans l arrêté préfectoral. Ces produits insecticides ne présentent pas de risques pour la santé (deltaméthrine, Bti) aux doses et avec les méthodes d application utilisées par l EIDM. Les substances utilisées dans le cadre de la lutte anti-vectorielle et dont la liste figure dans l arrêté préfectoral comme la deltaméthrine et le Bti, sont autorisées en tant que substances actives phytopharmaceutiques sans restriction d usages et sont approuvés dans le cadre de la règlementation biocide. Aucun risque n a été identifié pour les personnes chez qui le traitement à base de deltaméthrine a été réalisé (Extrait de l avis de l ANSES 2014-SA-0060 du 18 mars 2014). Pendant l application des traitements, des mesures de confinement des résidents sont prises chaque fois que l opérateur le juge nécessaire et doivent être respectées afin de garantir leur sécurité sanitaire. Les applicateurs sont titulaires d une habilitation à appliquer ces substances actives (certiphyto et certibiocide) et équipés de façon obligatoire, de par leur exposition répétée lors des opérations de traitement, d une combinaison de travail et gants. Même si le respect des préconisations d utilisation de ces produits est assuré lors des opérations de traitement, il est néanmoins possible que des personnes ressentent des picotements des yeux ou du nez ou de la gorge qui sont des signes irritatifs bénins et réversibles qui doivent dès lors être signalés au centre antipoison. Les médecins du centre sont systématiquement informés dès lors qu une démoustication est effectuée de façon à répondre au mieux à la survenue de ces désagréments. Les horaires auxquels conduites les opérations de traitements de lutte anti-vectorielle : très tôt le matin entre 4 h et 5h, permettent de limiter au maximum la survenue de ce type d effets. 3 Eléments de langage LAV de l ARS à destination des maires de la région PACA
Question 12 : Pour quelles raisons le maire n est-il pas été informé plus tôt? Suite au signalement d un cas suspect potentiellement virémique dans le département, une enquête entomologique est conduite par l EIDM dans les lieux fréquentés par le malade. Si l enquête est positive (présence d adultes d Aedes albopictus), un traitement avec détermination du périmètre d intervention est proposé par l EID au CD83. Après accord de ce dernier, l ensemble des personnes concernées (maire, résidents, CAPTV, etc.) est informé. Il existe un délai incompressible entre le moment où l ARS est informé du cas suspect et les résultats de l enquête entomologique. Le maire est donc informé le plus tôt possible. Question 13 : Existe-t-il un traitement contre la dengue, le chikungunya ou le zika? A ce jour, il n existe aucun traitement préventif ou curatif. Il n existe que des traitements symptomatiques pour traiter chaque symptôme spécifiquement (douleur, fièvre, ). Le contrôle de la maladie réside dans la lutte contre le vecteur au niveau individuel et l aménagement de son environnement. [Voir également en annexe 3 les mesures de protection individuelles] 4 Eléments de langage LAV de l ARS à destination des maires de la région PACA
Annexe 1 : Fiche d identité sur le moustique tigre et du virus Nom : Aedes albopictus Origine : Asie du sud est et Océan indien, est apparu en France en 2000 dans les Alpes Maritimes grâce à des caractéristiques biologiques qui lui permettent de s adapter à nos climats tempérés. Taille : 0.5 cm Aspect morphologique : silhouette noire et rayures blanches sur l abdomen et les pattes Période d activité : de mai à novembre Durée de vie : 1 mois environ Cycle de vie : œuf larve, nymphe et adulte. Le développement des œufs se fait de 7 à 20 jours : plus il fait chaud, plus le développement est rapide. Distance moyenne de vol : 150 m Ponte : des œufs dans les eaux stagnantes (même une flaque d eau suffit) même créés par l homme comme les soucoupes de pots de fleurs par exemple. Agent infectieux : arbovirus Mode de transmission du virus : par la piqure (1) du moustique uniquement par les femelles avec un pic d activité au lever du jour et au crépuscule. Le moustique prélève lors de la piqure le virus sur une personne infectée puis le transmet à une autre personne saine - à l occasion d une autre piqure. AUCUNE TRANSMISSION D HOMME A HOMME AUCUNE TRANSMISSION PAR L AIR La femelle infectante le restera toute sa vie. Période d incubation (2) du virus : 5 à 7 jours Temps de virémie (3) (présence du virus dans le sang) = 5 jours 5 Eléments de langage LAV de l ARS à destination des maires de la région PACA
Annexe 2 : Check-list EID : actions de prévention individuelle, «dans mon jardin, je veille à» 6 Eléments de langage LAV de l ARS à destination des maires de la région PACA
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Annexe 3 : Mesures de protection individuelles Pour éviter les piqures de moustiques, il est conseillé de : Porter des vêtements longs et amples et de les imprégner d insecticides pour tissus Appliquer des produits répulsifs anti-moustiques sur la peau Dormir sous des moustiquaires imprégnées d insecticides pour tissus Protéger les nouveau-nés avec des moustiquaires pour berceaux Utiliser des diffuseurs électriques à l intérieur des habitations Utiliser des serpentins insecticides uniquement à l extérieur des habitations Brancher la climatisation ou le ventilateur. 8 Eléments de langage LAV de l ARS à destination des maires de la région PACA