Description et liste de tous les instruments utilisés dans la réalisation des chansons
Le bouzouki! 3 La caisse claire! 3 La cornemuse! 4 Le courtaud! 5 Le cromorne! 6 La flûte à bec! 7 La flûte traversière! 8 La guimbarde! 8 La guitare basse! 9 La harpe Renaissance! 9 Le hochet iroquois! 10 Le luth! 10 L'ocarina! 11 Tambourin et tambour! 12 La viole de gambe! 13 Le violon! 14
Le bouzouki Le bouzouki est un luth à manche long muni de frettes, de la famille du tambur. Il s est répandu en Grèce, depuis le début du XXe siècle. Il est autant un instrument mélodique que d'accompagnement. Il est fort prisé depuis quelques générations par les groupes de musique celtique. On le retrouve dans les chansons : «Moi, j'embarque» «Jeanne Mance» «Le régiment Carignan-Salières» «Les temps» «Les Montréalistes» La caisse claire La caisse claire est un instrument de percussion fait de deux membranes tendues sur un cadre court. Attaché à la ceinture, il peut se jouer en marchant, ce qui en a fait un instrument important dans la musique militaire. C'est aussi un des éléments principaux d'une batterie. Andrew Wells-Oberegger au bouzouki et caisse claire, photo prise lors de l'enregistrement du CD. On la retrouve dans la chanson: «Le régiment de Carignan-Salières».
La cornemuse La cornemuse est un instrument de la famille des Hautbois. Elle est composée d un «chalumeau» à anche double, qui joue la mélodie; d un ou deux bourdons (parfois plus) qui font l accompagnement, le tout étant rèuni par un sac de cuir souple qui fournit le vent. L instrument, originaire des bords de la Méditérannée dans l Antiquité, a été répandu dans toute l Europe du Moyen Age jusqu au XIXe siècle. Rien qu en France, on en a dénombré plus d une vingtaine de formes différentes, souvent reliées à des terroirs particuliers, par exemple le «biniou» en Bretagne. Une gravure du temps de Jacques Cartier nous montre des pêcheurs basques en train de dépecer une baleine sur les rives du fleuve. Debout sur la bête, un sonneur joue de sa cornemuse pendant que les autres travaillent! Celle qu on utilise ici est une musette du Centre (Berri). Gilles Plante à la musette du Centre On la retrouve dans la chanson: «Les petits innocents»
Le courtaud Le courtaud est un instrument à vent de la grande famille des Hautbois de la Renaissance (16ème siècle). Comme le cromorne, son anche double est protégée par une capsule de bois et sa perce est cylindrique, ce qui lui donne un timbre tout aussi nasillard. Toutefois il est doté de 2 perces cylindriques parallèles creusées dans une même pièce de bois et reliées par le bas. C est un procédé déjà utilisé pour la dulciane, ancêtre du basson, qui donne la possibilité d aller chercher des sons très graves. On le retrouve dans la chanson : «Tessouat»
Le cromorne Le cromorne fait partie de la grande famille des Hauttbois: le son est produit par une anche double. Apparu à la fin du Moyen Age, il a connu son heure de gloire au XVIe siècle et au début du XVIIe siècle. Sa perce cylindrique lui donne une sonorité plus sourde que les Hautbois anciens et très nasillarde. Une caractéristique: l anche est protégée par une capsule de bois qui permet d en jouer en marchant dans les rues en même à dos de cheval! Autre particularité: le bout inférieur du tuyau est recourbé vers le haut, ce qui lui donne des allures de manche de parapluie! Le cromorne basse employé ici se situe dans un registre comparable à celui du basson. On le retrouve dans les chansons : «Le Sieur de Maisonneuve» «Le régiment Carignan-Salières» «Les Filles du roi» Gilles Plante au cromorne basse, photo prise lors de l'enregistement du disque.
La flûte à bec La flûte à bec est un instrument à vent de la famille des bois. Le son est produit par un sifflet (appelé le bec) percé au haut du tuyau. Il y en eut au XVIe siècle une grande famille dont la plus petite mesurait 7 centimètres et la plus grande au dessus de 2 mètres. On la trouvait assez couramment en Nouvelle-France tant entre les mains des missionnaires que dans les familles bourgeoises. Sur le CD on utilise : sopranino, soprano, alto, ténor, basse, basse-grave. On reconnaîtra le timbre spécial de la basse dans : «Les tourments de la mer» «Maisonneuve» «Marguerite Bourgeoys» «Les petits innocents» «Les filles du roy» «Le régiment Carignan-Salières» Gilles Plante à la flûte à bec.
La flûte traversière La flûte traversière baroque est l ancêtre de la flûte traversière moderne. Elle est en bois, avec 6 trous pour les doigts, un septième qui sert d embouchure et une clé. Très prisée par les Français au XVIIIe siècle, elle se retrouve fréquemment en Nouvelle-France entre les mains des militaires et des bourgeois. On la retrouve dans la chanson: «Jeanne Mance» La guimbarde La guimbarde est un instrument de musique utilisant une lamelle actionnée par le doigt comme élément vibrant. La bouche du musicien sert de cavité de résonance. On en a trouvé des traces au 11e siècle av. J.-C. au Nord-Ouest de la Chine. Elles sont faites généralement en métal Mais parfois en roseau dans les pays asiatiques. Leur timbre peut varier selon leur taille. L instrument était très populaire en Nouvelle-France chez les paysans, les voyageurs et coureurs des bois. On l appelait «trompe» au XVIIIe siècle, «bombarde» aujourd hui. Gilles Plante à la flûte traversière On la retrouve dans la chanson: «Tessouat»
La guitare basse La guitare basse est le seul instrument électrique utilisé dans ce disque. Elle est venue donner des sons graves et de la profondeur harmonique dans plusieurs chansons et un peu plus dans la dernière: «Les Montréalistes» qu on a voulu ouverte vers le futur! La harpe Renaissance La harpe est un instrument à cordes pincées de forme le plus souvent triangulaire, muni de cordes tendues de longueurs variables. Les plus courtes donnent les notes les plus aiguës. L'origine de la harpe remonte à la Mésopotamie. Les premières ont été trouvées vers 3500 av. J.-C. Celle qu on utilise ici est un modèle Renaissance (XVIe siècle) à 34 cordes. Chaque corde est munie d un crochet qui permet de la hausser d un demi-ton, dispositif qu on retrouve aussi sur les harpes celtiques On la retrouve dans les chansons : «La bouffe en Nouvelle-France» «Moi j'embarque»
Le hochet iroquois Le hochet iroquois est fait à partir d'un épi de maïs séché entouré d'une écorce d'orme qui en séchant s'enroule autour de l'épi. Les grains de maïs à l'intérieur imitent le son des maracas. On le retrouve dans la chanson: «Tessouat» Le luth Le luth est un instrument à cordes pincées. Il est à la fois d'origine moyen-orientale. Il aurait été introduit en Europe à la faveur des croisades vers le XIIe siècle. L ajout de frettes sur le manche et la multiplication des cordes (de quatre à trente entre le XIIe et XVIe siècle) a permis d en faire une important instrument polyphonique à partir de la Renaissance. Il est en bois, en forme de demi-poire! Maisonneuve en jouait. On le retrouve dans les chansons: «Les tourments de la mer» «Tessouat» «Marguerite Bourgeoys» «Les petits innoncents»
L'ocarina L'ocarina est un instrument de musique à vent ovoïde, ressemblant à une tête d'oie; d'où son nom en italien: oca signifie «oie» et ocarina, «petite oie». C est en Italie, au XIXe siècle, qu il a pris ce nom et cette forme, mais ce petit instrument globulaire, en terre cuite, muni d un sifflet comme la flûte à bec est connu depuis des milliers d années et dans toutes les civilisations, y compris celles des Amériques précolombiennes. Il sert ici à créer une atmosphère de mystère autour d un personnage inquiétant. On la retrouve dans la chanson : «Tessouat» Gilles Plante à l ocarina
Tambourin et tambour Le tambourin est un instrument de percussion de la famille des tambours sur cadre. Il est constitué d'un court cadre de bois qui sert à la fois de caisse de résonance et de manche sur lequel est tendue une membrane en peau animale. Le tambour est un instrument à percussion constitué d'un fût sur lequel sont tendues des peaux frappées à l'aide de baguettes. Le tambour existe partout dans le monde et on le retrouve déjà 6000 ans av. J.-C. On retrouve le tambourin dans les chansons: «La bouffe en Nouvelle-France» Les petits innocents. On retrouve le tambour: «Tessouat» Andrew Wells-Oberegger avec tambour et tambourin
La viole de gambe La viole de gambe, est un instrument à cordes frottées à mi-chemin entre la guitare: (6 cordes et des frettes sur le manche) et le violoncelle: ( joué avec un archet et tenu entre les jambes). La famille de la Renaissance comporte plusieurs formats: pardessus, dessus, taille, basse, violone. Dans tous les cas, même les plus petits instruments (de la taille d un violon) sont tenus sur les genoux ou entre les jambes. Cet instrument très répandu dans la bourgeoisie française au XVIe siècle s est retrouvé fréquemment en Nouvelle-France dans les milieux nobles, bourgeois et religieux. Les Ursulines l enseignaient à leurs pensionnaires On la retrouve dans les chansons: «Marguerite Bourgeoys» «Les petits innocents»
Le violon Le violon est un instrument de musique à cordes frottées. Il possède quatre cordes accordées généralement à la quinte. A l époque baroque, les cordes sont faites de boyau. En Nouvelle-France il est répandu dans tous les milieux et est l instrument de prédilection pour les bals et les noces. On la retrouve dans les chansons : «Les tourments de la mer» «Le Sieur de Maisonneuve» «Jeanne Mance» Diane Plouffe-Plante au violon