Nigéria : Faire efficacement reculer la pauvreté en ciblant les populations locales

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Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Findings Présente les résultats opérationnels des analyses économiques et sectorielles réalisées par la Banque mondiale et les gouvernements membres dans la Région Afrique. Findings est une publication périodique du Centre pour la gestion de l'information, de la technologie et la connaissance (Knowledge, Networks, Information and Technology Center - KNIT). Où la pauvreté réside-t-elle? Nigéria : Faire efficacement reculer la pauvreté en ciblant les populations locales (traduit de l'anglais) L'analyse des données issues de l'étude sur la pauvreté au Nigéria montre principalement que les pauvres se rencontrent surtout dans les communautés où la plupart des ménages sont également pauvres. Il ressort de cette étude que les ménages non pauvres ont tendance à résider là où vit une population majoritairement non pauvre. Aussi, les inégalités de revenu dans le pays sontelles globalement dues davantage aux inégalités d'une communauté à l'autre qu'à celles existant entre les différents ménages d'une même communauté. Afin d'illustrer cette constatation, toutes les communautés étudiées dans l'enquête sur les dépenses des ménages ont été divisées en quatre catégories selon deux critères : la part que représentent les ménages pauvres dans la communauté et le revenu moyen par habitant de tous les ménages de la communauté. Malgré la taille très restreinte de chaque communauté, on a étendu les conclusions à l'ensemble de la catégorie considérée chaque fois que cette taille était suffisante. Plus précisément, la classification a été faite selon les critères suivants :

Communautés pauvres : où la majorité des ménages sont pauvres et les dépenses moyennes par habitant se situent en dessous du seuil de pauvreté. Communautés à faible revenu : où une minorité des ménages est pauvre et où les dépenses moyennes par habitant se situent en dessous du niveau national médian. Communautés à revenu intermédiaire : où une minorité des ménages est pauvre et où les dépenses moyennes par habitant se situent au-dessus du niveau national médian. Communautés non pauvres : où les dépenses de tous les ménages de l'échantillon se situent audessus du revenu national médian. Le tableau 1 montre comment la population se répartit dans ces quatre catégories. On remarquera avant tout que près de 80 % des individus «pauvres» appartiennent aux deux catégories définies comme «pauvres» et «à faible revenu», alors même que celles-ci ne représentent qu'un tiers du nombre total de communautés. Le revenu moyen par habitant des ménages des communautés «pauvres» est de 30 % inférieur au seuil de pauvreté. Par ailleurs, dans les communautés classées comme «non pauvres» (20 % de l'ensemble), les dépenses par habitant de tous les ménages de l'échantillon dépassent nettement le niveau national médian. En fait, le revenu moyen de l'ensemble des ménages de cette catégorie est plus de cinq fois supérieur au revenu moyen par habitant des ménages appartenant aux communautés «pauvres». La relative homogénéité des niveaux de revenu et de vie de la majorité des ménages dans la plupart des communautés - particulièrement en zone rurale - tient directement à l'environnement qui a des effets très similaires dans presque tous les cas. Ainsi, des conditions agroclimatiques et une situation géographique identiques (proximité d'une grande ville, d'un centre d'activité commerciale, d'un port) influent de la même façon sur la plupart des ménages d'une communauté rurale. Tous les ménages d'une même communauté sont touchés d'une manière similaire par la présence (ou l'absence) de certaines infrastructures publiques qui conditionnent directement leur capacité à générer des revenus. Par exemple, l'état de la route de desserte est d'une importance capitale, car c'est d'elle que dépend ensuite la possibilité de faire du commerce. Différences régionales Au Nigéria, la concentration des pauvres - et des non-pauvres - dans certaines communautés varie toutefois beaucoup selon les régions. Ainsi, dans la zone agroclimatique nord, près de 70 % des pauvres résident dans 36 % des communautés définies comme «pauvres». Dans la région Centrale, ces chiffres sont respectivement de 61 % et de 21 %. Dans le Sud, où seulement 9 % des communautés sont classés comme «pauvres», 38 % des individus pauvres résident dans ces communautés. On constate aussi que le pourcentage du nombre total de communautés «pauvres» et «non pauvres» varie considérablement d'une région à l'autre. La figure 1 montre que près des deux tiers des communautés «pauvres» vivent dans le Sud, alors que presque la moitié des communautés «pauvres» se rencontrent dans le Nord. Dans le Sud, seuls 18 % de la population

réside dans des communautés définies comme «pauvres», alors que dans le Nord, c'est près de la moitié de la population qui y réside. Figure 1 - Répartition des communautés par région La concentration de la population pauvre dans un nombre relativement peu élevé de communautés se prête à la définition de critères qui permettront de mener des projets et programmes publics bien ciblés d'un bon rapport coût-efficacité. Aujourd'hui, la méthode la plus répandue dans bon nombre de pays en développement, en particulier là où l'on ne dispose pas de données permettant de circonscrire la population à viser, consiste à s'adresser à l'ensemble des ménages d'un secteur donné, comme le secteur rural, ou d'une région déterminée. Une telle formule risque toutefois fort d'être inefficace, et nécessite d'importants moyens financiers. Ainsi, un programme visant la totalité de la population rurale, par exemple, bénéficiera aussi à tous les ménages ruraux non pauvres, mais laissera de côté les pauvres en milieu urbain. De même, un

ciblage régional aura pour effet d'englober tous les non-pauvres d'une région donnée, mais d'exclure tous les pauvres résidant ailleurs. Examinons à titre d'exemple les effets d'un ciblage régional au Nigéria. Ce ciblage pourrait être centré sur le Nord où résident plus de 50 % des pauvres et où le taux de croissance des dépenses pour la période 1985-92 était trois fois plus petit que celui des deux autres régions agroclimatiques. Cependant, en procédant ainsi, près de 50 % de la population non pauvre de cette région profiterait de l'action menée, alors que près de 50 % des pauvres qui habitent dans le Centre et le Sud seraient laissés de côté. Tableau 1 : Concentration des pauvres et des non-pauvres dans les différentes communautés (Pourcentage de personnes appartenant à différents groupes de revenus dans les différentes communautés) Communauté Toutes Personnes (par catégorie) communautés Ensemble Pauvres confondues POPULATION TOTALE Communautés non pauvres 22,2 20,4 0,0 Communautés à revenu intermédiaire 43,5 39,4 20,8 Communautés à faible revenu 14,5 15,8 21,7 Communautés pauvres 19,8 24,5 57,5 100,0 100,0 100,0 POPULATION RURALE Communautés non pauvres 22,4 19,6 0,0 Communautés à revenu intermédiaire 41,1 36,5 19,3

Communautés à faible revenu 13,2 15,3 19,5 Communautés pauvres 23,4 27,6 61,2 100,0 100,0 100,0 POPULATION URBAINE Communautés non pauvres 21,9 21,5 0,0 Communautés à revenu intermédiaire 46,9 42,5 23,9 Communautés à faible revenu 16,5 16,5 25,8 Communautés pauvres 14,7 19,5 50,4 100,0 100,0 100,0 Les chiffres du tableau 1 montrent que le ciblage de communautés présélectionnées pourrait être efficace par rapport à son coût. En effet, en retenant préalablement certaines communautés comme bénéficiaires de certains projets et programmes, on pourrait réduire considérablement le nombre de ménages non pauvres tirant profit de ces actions, tout comme le nombre de pauvres qui, habitant dans d'autres communautés, s'en trouveraient exclus. En axant le programme sur les communautés définies comme «pauvres» ou «à faible revenu» (un tiers de l'ensemble des communautés), on pourrait toucher non moins de 80 % de pauvres et limiter à 20 % la proportion des non-pauvres tirant parti de l'action menée. Programmes de recouvrement des coûts Les chiffres du tableau 1 montrent aussi que ces critères pourraient aider à identifier les communautés auxquelles des programmes de recouvrement des coûts seraient susceptibles d'être appliqués. Il s'agit avant tout des communautés définies comme «non pauvres». Au Nigéria, plus d'un cinquième des communautés entraient dans cette catégorie en 1992. En sélectionnant, d'une part, les communautés bénéficiant de projets subventionnés et, d'autre part, celles faisant l'objet de programmes de recouvrement des coûts, ces derniers pourraient être considérablement réduits et l'efficacité des programmes accrue. Données nécessaires au ciblage Les critères retenus ci-dessus pour classer les communautés en différents groupes de revenus ne sont présentés qu'à titre indicatif. Dans la pratique, ils ne peuvent être utilisés pour définir les critères permettant un bon ciblage des projets et programmes à l'échelle du pays. En effet, l'enquête sur les dépenses des ménages a été conduite par échantillonnage, alors que ces critères doivent être applicables à l'ensemble des communautés. Pour définir des critères valables à

l'échelle du pays, il faudrait ne retenir que les données connues pour l'ensemble des communautés. Il existe à l'heure actuelle trois sources de données pour toutes les communautés des pays de l'afrique subsaharienne (ou, dans certains cas, pour la majorité d'entre elles) : le Système d'information géographique (GIS), les recensements de la population, et les recensements agricoles. Le GIS fournit trois types de données : i) les caractéristiques agroclimatiques de la région où se trouve une communauté donnée, ii) les caractéristiques/coordonnées géographiques de la communauté, principalement la distance qui la sépare du centre urbain le plus proche et du principal port de commerce du pays, iii) l'état de la route de desserte. Le recensement de la population renseigne sur l'effectif de la population considérée, sur les différents groupes ethniques et religieux et sur les groupes d'âges qui la composent. Les données du recensement agricole ne sont généralement disponibles que pour un échantillon de communautés rurales. Toutefois, cet échantillon est d'ordinaire très large et englobe presque toutes les communautés dans les régions où la production agricole est importante. Dans de nombreux pays de l'afrique subsaharienne, le recensement agricole ne couvre pas certaines régions où l'agriculture est peu développée, ou dans lesquelles les conditions de sécurité ne permettent pas de se livrer à une activité agricole. Ce recensement fournit des données sur les systèmes de culture utilisés dans les différentes communautés, sur la répartition des terres cultivées et sur la taille du cheptel. Un projet de recherche intéressant un groupe de pays d'afrique subsaharienne vise actuellement à classer toutes les communautés d'un pays par catégories de revenus, en utilisant les données de l'enquête sur les dépenses des ménages ainsi que de celles issues des recensements de la population, des recensements agricoles et du GIS. Au Nigéria, le profil de la pauvreté montre clairement que des efforts ciblés sur les communautés pauvres s'imposent si l'on veut réduire l'acuité et l'ampleur du fléau dans tout le pays. La manière dont les plus grands pays de l'afrique subsaharienne s'attaquent à la pauvreté aura d'importantes répercussions sur le reste de la région. Ce rapport, intitulé Nigeria: Poverty in the midst of plenty-the challenge of growth with inclusion, 1996, est le fruit d'une étroite collaboration entre la Banque mondiale et le Gouvernement fédéral du Nigéria. Pour tout renseignement complémentaire, prière de s'adresser à Mme. Suzanne Essama, bureau J5-170, Centre information et technologie, Région Afrique, Banque mondiale, 1818 H Street NW, Washington, D.C. 20433, tél. : (202) 473-4128, adresse électronique : sessama@worldbank.org