Le musée Fabre à Montpellier

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Transcription:

Le musée Fabre à Montpellier 1 En 1998, la ville de Montpellier décide, en raison du déménagement de la bibliothèque d études et de prêt logée dans les même locaux que le musée, de profiter de la libération des bâtiments pour étendre la surface du musée et permettre ainsi le redéploiement et l enrichissement des collections. En 2000, la ville lance un concours pour la désignation d un architecte. 36 équipes se portent candidates. Début 2001, les ateliers d architecture Emmanuel Nebout de Montpellier et Brochet-Lajus-Pueyo de Bordeaux sont désignés lauréats par le jury. Au mois de septembre 2002, le musée Fabre ferme provisoirement ses portes pour cause de travaux de restructuration et d extension. Le 3 février 2007 c est un nouveau musée, recréé à partir de la réhabilitation de 3 bâtiments patrimoniaux et de la création d un pavillon contemporain, qui rouvre ses portes. La communauté d Agglomération de Montpellier est le maître d ouvrage de cette opération. Le CAUE de l Hérault a mené, dans le cadre de sa mission de sensibilisation à l architecture auprès des jeunes, des actions pédagogiques de découverte du musée Fabre et de «suivi de chantier» de celui-ci durant la période de sa réhabilitation. Ce document restitue cette approche du musée ainsi que les grandes étapes du chantier.

Situation dans la ville de Montpellier 2 L ensemble des bâtiments composant le musée Fabre est situé en bordure de l Ecusson, à proximité de l Esplanade aménagée sur l ancienne enceinte disparue au XVIIe siècle. Le cœur historique de la ville, appelé «écusson» à cause de sa forme, était entouré d une enceinte, la Commune clôture, édifiée au XIIIe siècle.

N 3 La forme de la ville médiévale est encore visible de nos jours.

Etat des lieux, les 3 bâtiments composant le musée 4 Avant restructuration, le musée est composé de 3 bâtiments construits à différentes époques : un ancien collège des Jésuites du XVIIe siècle le musée Fabre de 1828 installé dans l hôtel Massillian du XVIIIe siècle, pour accueillir la donation fondatrice les aménagements du XIXe siècle, la Galerie des Colonnes construite en 1875-1878 pour accueillir la donation Bruyas et la bibliothèque municipale Ces 3 bâtiments constituent un ensemble disparate, l enjeu de la restructuration est de proposer une plus grande unité et une cohérence des parcours.

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Ces différents bâtiments «s enroulent» autour de 6 cours : la cour Soulages, la cour Bazille, la cour Bourdon, la cour Cabanel, la cour Massillan et la cour Vien. Sébastien Bourdon, né le 2 février 1616 à Montpellier, mort le 8 mai 1671 à Paris, est un peintre français, le fils d un peintre sur verre. Frédéric Bazille, né le 6 décembre 1841 à Montpellier et mort au combat le 28 novembre 1870 à Beaune-la-Rolande, est un peintre français du XIXe siècle. 6 Cour Bourdon Cour Cabanel Alexandre Cabanel, né le 28 septembre 1823 à Montpellier et mort le 23 janvier 1889 à Paris, est un peintre français, considéré comme l un des grands peintres académiques ou «pompiers», du second Empire, dont il est l un des artistes les plus encensés. Cour Bazille Cour Massillian Cour Vien Cour Soulages Joseph-Marie Vien, né à Montpellier le 18 juin 1716 et mort à Paris le 27 mars 1809, est un peintre, dessinateur et graveur français, précurseur du néoclassicisme. Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez (Aveyron), est un peintre français, spécialiste du noir-lumière «l outre-noir». Esplanade

Le musée au XIXe siècle 7 Au XIXe siècle, les accrochages dans les musées étaient différents d aujourd hui...... mais la fréquentation assidue le dimanche.

Le projet des architectes 1 8 Esplanade L accès au musée se fait de plain-pied avec l Esplanade : il est ainsi ouvert sur la ville. Cafétéria Auditorium Hall d accueil Coupe est-ouest 4 De nouveaux espaces sont créés: centre de documentation, librairie, auditorium, cafétéria, service pédagogique et culturel. 2 Pour cela, les cours Frédéric Bazille et Sébastien Bourdon ont été creusées : ce niveau supplémentaire permet d augmenter la surface utile et de recevoir le hall d accueil et la salle des expositions temporaires. 3 Un bâtiment vitré sur 2 niveaux est créé en fermeture de la cour Bourdon : c est le pavillon contemporain dont une des salles accueille une partie de la donation de Pierre Soulages. Salle Soulages Salle des expositions temporaires Rue du Collège

La surface des salles d exposition est augmentée : les 7000 m2 permettent de mettre en valeur la riche collection du musée. Salle Courbet 9 Rue Girard Coupe nord-sud Hall d accueil Vue sur l Esplanade Atrium Rue Montpelliéret Le parcours muséographique est désormais lisible et chronologique. Il «s enroule» autour des cours. Des vues sur celles-ci permettent de se repérer et d avoir un contact visuel avec l extérieur. Vue sur la cour Vien

Eglise Notre Dame-des-Tables Anciens appartements de Fabre 10 Les volumes de certaines salles sont restitués, notamment celui de la Galerie des Griffons. Galerie des Griffons Atrium Galerie des Griffons Cour Vien Coupe ouest-est

Repérage La cour d accès et le hall d entrée sont réinventés par Daniel Buren. Il y installe une œuvre intitulée «la Portée» qui accompagne le visiteur depuis la cour Soulages jusqu au hall d accueil. 11 Pavillon contemporain Salle d exposition temporaire Galerie des Griffons au 1er étage Hall d accueil Atrium (ancienne cour Massillian) Bibliothèquedocumentation Boutiquelibrairie Auditorium Cafétéria «l insensé» Galerie Bruyas ou Galerie des Colonnes au 1er étage Espace médiation au rez- de-chaussée L accès au musée se fait de plain-pied avec l Esplanade : il est ainsi ouvert sur la ville. Les espaces en rose sont les espaces «hors douanes» auxquels on peut accéder librement.

Les contraintes du projet Le travail sur la lumière a été particulièrememt soigné : utilisée de manière aussi diffuse que possible, afin que le visiteur perçoive le moins possible la différence entre lumière naturelle et lumière artificielle. La conservation des œuvres nécessite une température constante ainsi qu un degré hydrométrique constant. Les systèmes de régulation ont été intégrés dans les murs de façon à être le plus discrets possible. 12 L éclairage zénithal est bien sûr privilégié, les murs devant être libres de toute ouverture pour accueillir les œuvres. Les bâtiments sont mis en relation par des passages bien identifiés, habillés en bois de wengué. Circulations verticales, aires de détente et espaces multimédia sont revêtus de ce même matériau.

Repérage et étapes du chantier Le hall d accueil Le hall d accueil se glisse sous la cour Bazille qui a été creusée de 6 m mettant le musée de plain pied avec l Esplanade Charles-de-Gaulle et la ville. Ce hall, crypte en béton, est éclairé par des failles percées dans le sol de la cour Bazille. Le hall permet d accéder à une grande salle d exposition temporaire ou aux collections permanentes qui peuvent être parcourues selon différents circuits. 13 Excavation de la cour Bazille Hall d accueil Niveau 0

La salle des expositions temporaires 14 Excavation de la cour Bourdon Niveau 0 La salle des expositions temporaires se situe sous la cour Bourdon qui a été creusée pour l accueillir. Elle se touve dans le prolongement du hall d accueil.

La salle des expositions temporaires Glissée sous la cour Bourdon, elle bénéficie d un éclairage soigné, constitué de lés de verre. D une surface de 1000 m2, elle est dotée d équipements adaptés à une modularité totale. 15 Sous la cour Bourdon, la salle des expositions temporaires Niveau 0

L atrium, ancienne cour Massillian 16 L atrium est le point de départ de la visite des collections permanentes. C est le cœur historique du musée, ancienne cour Massillian qui a été recouverte d une verrière et porte désormais le nom de Germaine Richier*. * Germaine Richier, née le 16 septembre 1902 à Grans (Bouches-du-Rhône) et morte le 31 juillet 1959 à Montpellier, est une sculptrice française. Niveau 0

La Galerie des Griffons 17 La Galerie des Griffons avait été aménagée par François-Xavier Fabre, premier conservateur en1828. Elle a été ensuite divisée par une mezzanine dans les années 1980. Elle retrouve aujourd hui son volume initial ainsi que la frise murale dont elle tire son nom. Des plaques de verre diffusantes éclairent cette salle. Niveau 1

La Galerie des Colonnes 18 La galerie des Colonnes ou galerie Bruyas a été construite entre 1874 et 1878 pour accueillir les legs d Alfred Bruyas*. Trois puits de lumière éclairent cette vaste galerie qui a conservé son esprit Beaux-Arts de la fin du XIXe siècle. * Alfred Bruyas, né le 15 août 1821 à Montpellier où il est mort le 1er janvier 1877, est un collectionneur d œuvres d art français. Il fut entre autres le mécène d Eugène Delacroix et de Gustave Courbet. Niveau 1

L ancienne bibliothèque ou Galerie Houdon 19 06/2006 06/2006 L ancienne bibliothèque ou Galerie Houdon est éclairée par 3 puits de lumière. Elle marque la transition entre la Galerie des Colonnes et les appartements de Fabre. Niveau 1

La salle Courbet 20 Gustave Courbet (10 juin 1819 à Ornans, près de Besançon, Doubs - 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse) est un peintre français du XIXe siècle, chef de file du courant réaliste. En 1853, il fait la rencontre déterminante d Alfred Bruyas (1821-1876), un collectionneur montpelliérain qui lui achète «Les baigneuses» et «La fileuse» deux œuvres qui ont fait scandale. En 1854, Courbet saisit l âpre beauté des paysages du Languedoc. Engagé dans les mouvements politiques de son temps, il a été l un des élus de la Commune de 1871 accusé d avoir fait renverser la colonne Vendôme. Il fut condamné à la faire relever à ses frais ; libéré de prison, il se réfugia en Suisse. Niveau 2 La salle Gustave Courbet est baignée de lumière grâce à un immense «abat-jour» pyramidal traité de façon contemporaine.

Les circulations 21 Les couloirs de circulation voutés en rez-de-chaussée et dotés de plafonds à la Française aux étages, ont été mis en valeur. Niveau 2

Le pavillon contemporain 22 Niveau 2 Le pavillon contemporain, dédié aux œuvres de Soulages, ferme la cour Bourdon en vis-à-vis de la façade latérale de Notre-Dame-des-Tables. La paroi du bâtiment est un mur de lumière : une double paroi de verre portée par une charpente métallique et parcourue de tubes fluorescents. A l extérieur, des plaques de différentes dimensions en verre «bullé» créent un grand motif en relief.

Le pavillon contemporain 23 A l intérieur, des panneaux réglés en verre extraclair procurent un effet de calque aux nuances changeantes.

Le pavillon contemporain 24 Le mur de verre du pavillon contemporain. La nuit il devient un véritable mur de lumière. Niveau 2

Accrochage Les travaux terminés, le musée est confié aux conservateurs en juin 2006. Débute alors la longue période d accrochage des œuvres. 25 Février 2007, le musée rouvre ses portes... L accrochage des tableaux de Pierre Soulages a été réalisé sous le regard attentif des conservateurs, maîtres d ouvrage, architectes et bien sûr de l artiste.

A l occasion de ce grand chantier, des actions pédagogiques de découverte d un musée et de «suivi de chantier» ont été menées à l initiative du CAUE de l Hérault avec des classes du collège Clémence Royer (Montpellier) de 2002 à 2007, avec : Dominique Marzuola, enseignante en arts plastiques, Alain Deville, enseignant en mathématiques, Odile Besème, architecte, Conseil d Architecture d Urbanisme et l Environnement de l Hérault. et en partenariat avec : 26 Hôpital Lapeyronie à Montpellier. Visio-conférence : Myriam Stone-Street, Fernand Grimmal, enseignants à l hôpital Musée Fabre : Michel Hilaire et Sylvain Amic, conservateurs du musée Fabre, Florence Hudowicz, Nathalie Tailleur responsable des publics Musée national des Civilisations de l Europe et de la Méditerranée à Marseille: Jakline Eid, chargée de mission publics et partenaires Centre Interrégional de Conservation et de Restauration du Patrimoine à Marseille : Claude Badet, conservateur, Noêl Casanova, service éducatif Plusieurs approches ont été proposées aux élèves : Un travail sur le musée Fabre : sa situation dans la ville, son histoire : les différentes périodes de sa construction, ses usages successifs, le bâtiment aujourd hui : volumes, matériaux, les espaces et leur usage, le rapport à l espace public (espaces extérieurs, accès ), le bâtiment projeté : les extensions, les nouveaux accès, les nouveaux usages (salle de conférence, salle d expositions temporaires, cafétéria ). De nombreuses visites sur le site (avec prises de notes, croquis, photos ), des visites régulières du chantier ponctuées de quelques échanges avec les maîtres d ouvrage et maîtres d œuvre rendant cette approche plus vivante pour les élèves. Des interventions plastiques visant à imaginer la vie du musée pendant ses années de réhabilitation : BD, abécédaire, empreintes, photomontages, histoires inventées, jeux, maquettes Un travail en mathématiques sur les différents modes de représentation : géométrie, perspectives, axonométries, illusions d optique Une découverte d autres musées : la fondation Vasarély à Aix-en-Provence, de musée en projet : le musée National des Civilisations de l Europe et de la Méditerranée à Marseille, de musée en restructuration : le musée Longchamp à Marseille... et du Centre Interrégional de Conservation et de Restauration du Patrimoine à Marseille accueillant les tableaux du musée en restauration La plupart des séances et des visites de chantier ont été reliées à l hôpital Lapeyronie par le biais de la visio-conférence, afin de permettre à des enfants hospitalisés de «s évader» et de partager cette expérience avec les collégiens.

27 Ce projet pédagogique a été mené grâce à la collaboration de l atelier d architecture Emmanuel Nebout (Montpellier) Laurence Javal Emmanuel Nebout Jérôme Fuzier Régis Nebout, architecte du patrimoine Les photos de ce document ont été prises par l atelier d architecture Emmanuel Nebout, le CAUE de l Hérault et Hervé Abbadie, photographe