COMMISSION DE DÉONTOLOGIE COMPÉTENTE POUR LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE. Rapport 2004. Au Premier ministre



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Transcription:

COMMISSION DE DÉONTOLOGIE COMPÉTENTE POUR LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE Rapport 2004 Au Premier ministre Commission instituée par l article 87 de la loi n 93-122 du 29 janvier 1993 relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques

INTRODUCTION Le législateur, voulant assurer un meilleur respect de la déontologie par les agents publics, a mis en œuvre un contrôle renforcé de leurs départs dans le secteur privé. Dans un premier temps, cette moralisation a porté sur le départ dans le secteur privé, par mise en disponibilité ou démission, des fonctionnaires de l État, des collectivités territoriales et des hôpitaux. La première disposition concernant la fonction publique territoriale a été posée par l article 95 de la loi du 26 janvier 1984 portant disposition statutaire relative à la fonction publique territoriale aux termes duquel : «Un décret en Conseil d État définit les activités privées qu en raison de leur nature un fonctionnaire qui a cessé définitivement ses fonctions ou qui a été mis en disponibilité ne peut exercer. S agissant des fonctionnaires ayant cessé définitivement leurs fonctions, il peut prévoir que cette interdiction sera limitée dans le temps». La loi du 13 juillet 1987 a créé une sanction spécifique pour les fonctionnaires territoriaux retraités en ajoutant un dernier alinéa à cet article 95 aux termes duquel, en cas de violation de l une des interdictions ainsi prévues «le fonctionnaire retraité peut faire l objet de retenues sur pension et éventuellement être déchu de ses droits à pension après avis du conseil de discipline». Mais le dispositif de contrôle est né effectivement suite à la création, par le législateur, de commissions nationales de déontologie dans les trois fonctions publiques, chargées d éclairer par leurs avis les autorités compétentes ainsi que les agents eux mêmes. L article 87 de la loi du 29 janvier 1993 (dans sa rédaction issue de l article 4 de la loi du 28 juin 1994) a ainsi créé trois commissions pour les trois fonctions publiques, obligatoirement consultées pour «apprécier la compatibilité avec leurs fonctions précédentes des activités que souhaitent exercer en dehors de leur administration des fonctionnaires devant cesser ou ayant cessé définitivement leurs fonctions par suite de leur radiation des cadres ou devant être placés en disponibilité». Le décret du 17 février 1995 a fixé la composition et le fonctionnement des trois commissions. La commission de déontologie de la fonction publique territoriale doit être impérativement consultée avant tout départ dans le secteur privé d un agent territorial ou d un retraité. Cette saisine est une formalité substantielle dont la méconnaissance rend illégale toute décision prise par l employeur et relative au départ dans le secteur privé d un de ses agents (Conseil d État 12 juin 2002 M. Roma req. n 225.048). La commission est saisie soit par l employeur territorial, soit par le préfet, soit par l agent lui-même. Si la formalité est substantielle, l avis rendu ne lie cependant pas l autorité administrative ou l agent. Toutefois, la consultation de la commission constitue bien évidemment une garantie pour l employeur ou l agent lui-même. L agent est en effet soumis au risque pénal, l article 432-13 du code pénal interdisant à toute personne ayant été chargée, en tant que fonctionnaire ou agent public, à raison même de sa fonction, d assurer la surveillance ou le contrôle d une entreprise privée ou d exprimer son avis sur les opérations effectuées par une entreprise privée, d occuper un emploi dans ladite entreprise avant l expiration d un délai de cinq ans suivant la cessation de ces fonctions de surveillance ou de contrôle. Indépendamment de ces sanctions pénales, le fonctionnaire peut faire l objet de sanctions disciplinaires en cas de violation de ses obligations déontologiques. Le retraité, a lui aussi intérêt à être éclairé par l avis de la commission car, comme nous l avons indiqué, il encourt des retenues sur pension ou même la déchéance de ses droits à pension en application du 2 ème alinéa de l article 95 de la loi du 26 décembre 1984. 1

Quant à l employeur public, il risque de voir sa décision annulée par le juge administratif, si elle a pour effet de permettre une violation de l article 432-13 du code pénal (CE Assemblée 6 décembre 1996 Société Lambda req. n 167.502). Il a donc lui aussi intérêt à être éclairé par l avis de la commission. La commission est composée à titre permanent d un conseiller d État, président, d un conseiller maître à la Cour des comptes, du directeur général des collectivités territoriales ou de son représentant et de trois personnalités qualifiées. S ajoutent à ces 6 membres permanents, 2 membres pour l examen de chaque dossier : d une part le représentant de l autorité investie du pouvoir de nomination dans la collectivité ou l établissement public territorial dont relève l agent et d autre part le représentant de l association d élus locaux qui appartient à la catégorie de collectivités dont relève l agent. À ces 6 membres permanents s ajoutent donc à l occasion de l examen de chaque dossier, d une part le représentant de l employeur et d autre part soit le représentant de l «Association des maires de France», soit le représentant de l «Assemblée des départements de France», soit le représentant de l «Association des régions de France». Par exemple, si le dossier examiné concerne un agent d une commune ou d un de ses établissements publics, siège le représentant de «l Association des maires de France». Et si le dossier examiné concerne un département ou un de ses établissements publics, siège dans la commission pour l examen de ce dossier un représentant de l «Assemblée des départements de France». La commission ne peut délibérer que si est atteint le quorum de 5 membres présents sur 8 membres de droit. La commission émet un avis favorable si elle considère les activités que l agent entend exercer dans le secteur privé compatibles avec les fonctions publiques précédemment exercées. Si la commission relève un risque d incompatibilité, elle émet un avis négatif ou un avis favorable assorti de réserves. Cette compatibilité s apprécie au regard des dispositions du décret du 17 février 1995 qui distingue deux hypothèses : a) Un fonctionnaire ou ancien fonctionnaire ne peut rejoindre une entreprise en vue d exercer une activité privée s il a été au cours des 5 dernières années précédant son départ en disponibilité ou la cessation définitive de ses fonctions chargé «soit de surveiller ou contrôler cette entreprise, soit de passer des marchés ou contrats avec cette entreprise ou d exprimer un avis sur de tels marchés ou contrats» Est assimilée à une entreprise privée au sens de cette réglementation une entreprise publique intervenant dans un secteur concurrentiel et conformément au droit privé. Cette hypothèse recoupe très largement l interdiction posée par l article 432-13 du code pénal. b) Sont globalement interdites toutes les activités privées, non seulement en entreprise mais aussi auprès d organismes privés ou à titre libéral, qui «par leur nature ou leurs conditions d exercice et eu égard aux fonctions précédemment exercées par l intéressé ( ) portent atteinte à la dignité desdites fonctions ou risquent de compromettre ou de mettre en cause le fonctionnement normal, l indépendance ou la neutralité du service». Ces deux types d incompatibilité s imposent pendant toute la durée de la disponibilité ou, en cas de cessation définitive d activité, pendant 5 ans. La loi du 17 janvier 2002 a permis de limiter dans le temps la durée de l incompatibilité dans les autres situations ou positions statutaires auxquelles elle s applique. Elle en renvoie la mise en œuvre à un décret en Conseil d État qui n a pas encore été pris. 2

Le champ d application de ce dispositif a été étendu en trois temps. a) Le décret du 6 juillet 1995 a étendu le champ d application du décret du 17 février 1995 à tous les agents non titulaires des collectivités territoriales et de leurs établissements publics employés depuis plus de 1 an, ainsi qu aux collaborateurs de cabinet. Les incompatibilités s appliquent à ces agents pendant toute la durée de leur congé sans rémunération ou, en cas de cessation définitive d activité, pendant les 5 ans qui suivent la cessation des fonctions justifiant l interdiction des activités privées envisagées. En conséquence, l ensemble des agents publics des collectivités territoriales et de leurs établissements publics est couvert par ce dispositif, soit plus de 1,4 million d agents publics. Restent en dehors de ce dispositif les agents contractuels de droit privé, essentiellement ceux employés par les régies et les établissements publics industriels et commerciaux placés sous la tutelle des collectivités territoriales. b) Les situations statutaires concernées par ce dispositif ont ensuite été étendues. Les articles 73 et 74 de la loi du 17 janvier 2002 de modernisation sociale ont en effet modifié les articles 95 de la loi du 26 janvier 1984 et 87 de la loi du 29 janvier 1993 pour étendre le champ d application de ce dispositif au cas des fonctionnaires exerçant une activité privée dans le cadre d une mise à disposition, d un détachement, d une position hors cadre ou pendant une exclusion temporaire. Ces dispositions ne sont toujours pas entrées en vigueur, faute de l intervention du décret en Conseil d État auquel la loi avait renvoyé. c) Un dispositif particulier a été créé pour les chercheurs valorisant leurs travaux dans des entreprises. La loi n 99-587 du 12 juillet 1999 sur l innovation et la recherche a introduit dans la loi n 82-610 du 15 juillet 1982 d orientation et de programmation pour la recherche et le développement technologique de la France les articles 25-1 à 25-3, devenus articles L.413-1 à L.413-14 du code de la recherche, permettant aux fonctionnaires participant à la recherche publique d'être autorisés, après avis de la commission de déontologie compétente, soit à participer à la création d une entreprise valorisant leurs travaux de recherche, soit à apporter leur concours scientifique à une telle entreprise et à détenir une participation dans son capital, soit enfin à être membre du conseil d administration ou de surveillance d une société anonyme afin de favoriser la diffusion des résultats de la recherche publique. Mais les chercheurs sont avant tout fonctionnaires de l État et très peu sont susceptibles de relever de la fonction publique territoriale comme d ailleurs de la fonction publique hospitalière. C est la raison pour laquelle il a fallu attendre 2002 pour que la commission de déontologie de la fonction publique territoriale soit saisie d une demande d autorisation sur le fondement des articles 25-1 à 25-3 de la loi du 15 juillet 1982 modifiée. Aucune autre demande de chercheur n a été présentée à la commission depuis. De son installation le 16 octobre 1996 à la fin 2002, l activité de la commission est allée croissante. La commission, qui se réunit en règle générale le premier mercredi de chaque mois, avait ainsi examiné 138 dossiers en 1997 (11,75 dossiers en moyenne par séance), 222 en 1998 (18,33 en moyenne par séance), 294 en 1999 (24,5 en moyenne par séance), 425 en 2000 (35,4 dossiers en moyenne par séance), 476 en 2001 (39,6 dossiers en moyenne par séance) et 491 en 2002 (44,6 dossiers en moyenne par séance). Un reflux avait été constaté en 2003 puisqu elle n avait examiné que 471 dossiers, soit une moyenne de 42,8 dossiers par séance. La hausse du nombre des saisines a repris en 2004 puisque la commission a eu à examiner 536 dossiers, soit 48,8 en moyenne. 3

Tableau n 1 : L évolution des saisines Nombre de dossiers Disponibilité Démission Retraite Congé sans rémunération Article 25-3 1997 138 112 20 1 5 0 1998 220 177 35 3 5 0 1999 294 253 39 0 2 0 2000 425 364 44 10 7 0 2001 476 425 40 3 7 0 2002 491 447 28 9 6 1 2003 471 436 22 12 1 0 2004 536 494 22 17 3 0 4

PREMIÈRE PARTIE : BILAN D ACTIVITÉ DE LA COMMISSION 1-1) Les flux des saisines. Tableau n 2 : Les séances de la commission de déontologie de la fonction publique territoriale DATES Nombre de dossiers examinés 7 janvier 44 4 février 42 3 mars 34 7 avril 51 (avis tacites) 5 mai 43 2 juin 34 7 juillet 61 8 septembre 80 6 octobre 50 3 novembre 46 1 er décembre 51 TOTAL 536 a) Une nette reprise de la croissance du nombre de dossiers À la fin de l année 2002, la commission avait constaté un léger tassement du nombre des saisines. Ce fléchissement s était confirmé puisqu en 2003, pour la première fois depuis le début du fonctionnement de la commission, le nombre de dossiers examinés avait décru par rapport à l année précédente. Cette baisse avait été de 4%, contrastant avec rythme de croissance fort soutenu sur la période antérieure : + 60% entre 1997 et 1998, + 34% entre 1998 et 1999, + 45% entre 1999 et 2000, + 12% entre 2000 et 2001, + 3% entre 2001 et 2002. La reprise de l activité a été forte en 2004 puisque le nombre de dossiers examinés s est accru de 12% par rapport à l année 2003. Le potentiel de croissance reste encore grand car des collectivités et établissements publics continuent d ignorer la procédure de consultation de la commission. Certes, ces personnes publiques sont moins nombreuses au fil des ans. Des collectivités et établissements publics qui ignoraient la règle, ou pensaient pouvoir s en affranchir, ont progressivement respecté la procédure. Toutefois, il est certain que des employeurs territoriaux continuent d ignorer la règle de droit (voir 1-1-e ci après), même ils sont moins nombreux que par le passé. La marge de progression reste donc réelle. En conséquence, il est nécessaire de poursuivre les efforts d information et de persuasion des employeurs, afin qu ils respectent la règle de droit. La direction générale des collectivités territoriales, les services préfectoraux et les associations d élus informent avec constance les collectivités territoriales et leurs établissements publics de leurs obligations en ce domaine. Il est nécessaire que l information continue à être diffusée car il est probable que parmi les 60.000 employeurs territoriaux, notamment les plus petits, certains continuent d ignorer l obligation de consulter la commission en cas de départ dans le secteur privé d un de leurs agents. 5

Le potentiel de croissance est encore renforcé par l augmentation inéluctable des saisines qui suivrait l adoption toujours attendue du décret d application du nouvel article 95 de la loi du 26 janvier 1984, dans sa rédaction issue de la loi du 17 janvier 2002. La commission devrait être alors saisie des cas d exercice d activités privées dans le cadre de détachement, position hors cadre, mise à disposition ou pendant une exclusion temporaire. Jusqu à présent de tels dossiers échappent à sa compétence. Le potentiel de croissance devrait aussi être renforcé par les transferts, à compter du 1 er janvier 2006, des agents de l État aux départements et régions dans le cadre des transferts de compétence. La poursuite de l information des employeurs territoriaux, l adoption du décret élargissant les cas de saisines de la commission pourraient donc contribuer, pour l avenir, à maintenir la croissance de l activité de la commission. b) Une comparaison avec les deux autres fonctions publiques Les écarts étaient au départ importants entre les fonctions publiques. En 1998, la commission de déontologie de la fonction publique territoriale avait émis une moyenne d un avis pour 5.909 agents publics, alors que la commission de déontologie pour la fonction publique de l État avait émis en moyenne un avis pour 2.700 agents publics et celle de la fonction publique hospitalière un avis en moyenne pour 530 agents publics. Cette dernière était donc proportionnellement dix fois plus saisie que son homologue de la fonction publique territoriale. L accroissement de l activité de la commission de déontologie de la fonction publique territoriale a permis de réduire les écarts. En 2002, cette commission a émis un avis en moyenne pour 3.055 agents publics, contre un avis en moyenne pour 2.815 agents publics en ce qui concerne la commission de déontologie pour la fonction publique de l État et un avis pour 402 agents publics en ce qui concerne la commission de déontologie pour la fonction publique hospitalière. La commission de déontologie de la fonction publique hospitalière était 7,6 fois plus saisie que son homologue pour la fonction publique territoriale mais l écart comparatif entre les fonctions publiques de l État et territoriale était devenu faible : la commission de déontologie pour la fonction publique de l État était en proportion seulement 1,1 fois plus saisie que la commission de déontologie de la fonction publique territoriale. En 2004, la commission de déontologie de la fonction publique territoriale a émis un avis pour environ 2700 agents, contre un avis pour 2625 agents en ce qui concerne la commission de déontologie de la fonction publique de l État et un avis pour environ 360 agents en ce qui concerne la commission de déontologie de la fonction publique hospitalière. La hausse de l activité de la commission de déontologie de la fonction publique territoriale traduit donc des départs proportionnellement aussi nombreux de cette fonction publique que de la fonction publique de l État. Il est même probable qu en réalité, compte tenu du fait que des employeurs territoriaux continuent d ignorer ou de contourner la procédure de consultation de la commission, les départs effectifs pour le secteur privé devraient être proportionnellement un peu plus nombreux dans la fonction publique territoriale que dans la fonction publique de l État. La véritable distinction s opère entre la fonction publique hospitalière d une part et ses deux homologues territoriale et de l État d autre part. Structurellement, les départs sont bien plus nombreux dans le monde hospitalier. Les agents publics hospitaliers peuvent exercer facilement le même métier dans le secteur privé, parfois dans de meilleures conditions matérielles. Nombreux sont par exemple les infirmiers de la fonction publique hospitalière à s installer chaque année en libéral. Les débouchés dans le secteur privé sont structurellement plus nombreux pour le personnel paramédical. D ailleurs, les infirmiers relevant de la fonction publique territoriale rejoignent eux aussi le secteur privé en proportion bien plus importante que leurs collègues des autres cadres d emplois. 6

c) Une surreprésentation des catégories A et B dans les saisines de la commission. La surreprésentation des catégories A dans les saisines de la commission demeure. Les personnels de rang A et assimilés constituent 6,6% des effectifs territoriaux mais représentaient 21,4% des saisines en 1998, 23% en 1999, 19% en 2000, 16% en 2001, 15% en 2002, 14% en 2003 et 12% en 2004. Depuis 1999, leur proportion parmi les agents rejoignant le secteur privé n a donc fait que décliner, passant de 23% à 12%. Leur proportion dans les départs a diminué de moitié. Mais ils restent deux fois plus nombreux que la moyenne générale à rejoindre le secteur privé. Les personnels de catégorie B et assimilés représentent 14% des effectifs territoriaux mais constituaient 28% des saisines de la commission en 1998, 21% en 1999, 27% en 2000, 28,5% en 2001, 25,5% en 2002, 27% en 2003 et 23% en 2004. Sur la période, leur proportion varie donc entre 21% et 28,5%, avec des oscillations d une année à l autre. Ils restent eux aussi proportionnellement deux fois plus nombreux que la moyenne générale à rejoindre le secteur privé. Cette proportion est encore plus nette dans la filière technique. Les personnels de catégorie C sont donc moins enclins, proportionnellement, à rejoindre le secteur privé. Ils représentent 80% environ des effectifs territoriaux mais ne représentaient que 39% des saisines de la commission en 1997, 28% en 1998, 56% en 1999, 54% en 2000, 55% en 2001, 59,2% en 2002, 58% en 2003 et 65% en 2004. Leur part dans les effectifs rejoignant le secteur privé va donc croissante. Tableau n 3 : Répartition des dossiers par catégorie et par sexe. Catégorie A Catégorie B Catégorie C Titulaires Contractuels Titulaires Contractuels Titulaires Contractuels Total Hommes 32 7 33 0 222 0 294 Femmes 23 4 87 3 125 0 242 Soustotal 55 11 120 3 347 0 536 Total 66 123 347 536 d) La répartition selon le sexe Pour les personnels de catégorie A, un rééquilibrage entre les sexes s était produit au fil des années. Les femmes ont été sous-représentées en début de période. En effet, si les femmes représentent 56% des fonctionnaires de catégorie A (statistiques hors contractuel), elles n ont représenté que 48% des saisines de fonctionnaires de catégorie A en 2000 et 37,5% en 2001. Le rééquilibrage est intervenu ensuite : en 2002, elles ont représenté 51,6% des saisines de fonctionnaires de catégorie A, 61% en 2003 et 41.8% en 2004. 7

En ce qui concerne les contractuels, les femmes représentent 31% des agents non titulaires de catégorie A. Elles représentaient 27% des saisines de la commission pour les contractuels de catégorie A en 2000, 15% en 2001, 21,5% en 2002, 27% en 2003 et 36.3% en 2004. Globalement, la part des femmes dans les départs d agents de catégorie A était ainsi devenue pour la première fois majoritaire en 2003 avec un pourcentage de 56% ( 46% en 2002). Leur part dans les départs était donc équivalente à leur proportion dans les effectifs. En 2004, un léger reflux de la proportion des femmes de catégorie A dans les départs a été constaté. Elles ont représenté 41% des départs ( 41,8% pour les fonctionnaires et 36,4% pour les non titulaires). Les femmes représentent 66% des effectifs de catégorie B. Elles ont représenté 62% des saisines de la commission en 2000, 64% en 2001, 68,8% en 2002 et 64% en 2003. Leurs départs dans le secteur privé étaient donc à peu près équivalents à ceux des hommes, compte tenu de la proportion des uns et des autres dans les effectifs. En 2004, elles ont été proportionnellement plus nombreuses que les hommes de catégorie B à rejoindre le secteur privé : elles ont en effet constitué 73,2% de ces départs. Les femmes sont au contraire sous-représentées dans les départs de personnels de catégorie C. Elles constituent 57% des agents de catégorie C. mais elles n ont représenté que 43,3% des saisines des personnels de catégorie C en 2000, 47,5% en 2001, 39,3% en 2002, 45% en 2003 et 36% en 2004. La surreprésentation masculine est donc une constante dans les départs des personnels de catégorie C. Les personnels féminins de catégorie C partent donc nettement moins que les hommes dans le secteur privé, alors qu elles sont à l inverse proportionnellement plus nombreuses en catégorie B. Pour les personnels de catégorie A, un équilibre était intervenu l an passé mais il n a pas été maintenu cette année, les cadres féminins étant un peu moins nombreux que leurs homologues masculins à quitter le secteur public en 2004 pour rejoindre le secteur privé. e) Des collectivités toujours ignorantes de la règle de droit Depuis octobre 1996, date de sa création, la commission n a été saisie, en ce qui concerne les régions, que de dossiers émanant des régions Ile-de-France, Centre, Midi-Pyrénées, Alsace, Picardie, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Bretagne et Bourgogne. En 2004, La Réunion a pour la première fois saisi la commission. En intégrant dans les statistiques les collectivités régionales d outre-mer, c est exactement la moitié des régions françaises qui a saisi la commission. N ont ainsi pas officiellement connu de départs vers le secteur privé depuis octobre 1996, les régions Auvergne, Champagne-Ardenne, Corse, Franche-Comté, Limousin, Basse- Normandie, Haute-Normandie, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte-d Azur, Guadeloupe, Martinique et Guyane. Il est peu probable que ces 13 régions n aient pas vu un seul de leurs agents rejoindre le secteur privé. Il est vrai que les collectivités régionales emploient beaucoup de contractuels et qu il est plus difficile de contrôler les comportements de ces derniers après l expiration de leurs contrats. Mais cette année encore, le constat fait doit inciter l «Association des régions de France» à amplifier l information de ses membres et les inviter à respecter les procédures légales. 8

Tableau n 4 : Saisine de la commission par les Régions en 2004 DÉNOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Bourgogne 2 Midi-Pyrénées 1 Nord-Pas-de-Calais 1 Rhône-Alpes 1 La Réunion 1 TOTAL 6 RÉGIONS LES PLUS PEUPLÉES AYANT SAISI LA COMMISSION EN 2004 DÉNOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Île de France 0 Rhône-Alpes 1 Nord-Pas-de-Calais 1 TOTAL 2 L an passé, la commission avait constaté avec étonnement que la majorité des départements n avait toujours pas saisi la commission depuis sa création. Ce constat pessimiste avait néanmoins été adouci par un autre constat : les plus gros employeurs territoriaux parmi les départements avaient tous saisi la commission. Les progrès se sont nettement prolongés en 2004. La majorité des départements français a présenté au moins un dossier à la commission depuis octobre 1996, dont toutes les plus grosses collectivités départementales. Dans la liste des 43 départements n ayant toujours pas présenté de dossier, figure en revanche les plus petites collectivités départementales, celles dont les effectifs territoriaux sont les plus réduits. L effort d information de ces employeurs doit donc être poursuivi, notamment par l «Assemblée des départements de France». 9

Tableau n 5 : Saisine de la commission par les Départements en 2004 DÉPARTEMENTS AYANT LE PLUS SAISI LA COMMISSION EN 2004 DÉNOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Bouches-du-Rhône 9 Pas-de-Calais 8 Alpes-Maritimes 6 Meurthe-et-Moselle 5 Seine-Maritime 5 Val-de-Marne 5 Nord 4 Haut-Rhin 4 Gironde 3 Isère 3 Loire 3 Meuse 3 Essonne 3 Hauts-de-Seine 3 Côtes-d Armor 2 Finistère 2 Haute-Garonne 2 Indre-et-Loire 2 Lot-et-Garonne 2 Maine-et-Loire 2 Yvelines 2 Bas-Rhin 2 TOTAL 80 DÉPARTEMENTS LES PLUS PEUPLES AYANT SAISI LA COMMISSION EN 2004 DÉNOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Nord 4 Bouches-du-Rhône 9 Rhône 2 Pas-de-Calais 8 Hauts-de-Seine 3 Seine-Saint-Denis 1 Yvelines 2 Val-de-Marne 5 Gironde 3 TOTAL 37 10

En ce qui concerne les villes, Paris, premier employeur territorial de France, reste fort logiquement le premier pourvoyeur de la commission. Les rapports des années précédentes s étaient étonnés que des grandes villes ne connaissent pas, officiellement, de départs vers le secteur privé. La situation s est améliorée au fil des années. En 2004, parmi les villes de plus de 50.000 habitants, Clichy, Saint-Denis, Saint-Denis de La Réunion et Saint-Paul ont saisi pour la première fois la commission. Mais il reste surprenant de constater que 45 de ces villes de plus de 50.000 habitants n ont toujours pas présenté de dossier à la commission depuis octobre 1996. Pour certains de ces importants employeurs territoriaux, il est même impossible qu ils n aient pas eu au moins 1 agent qui ait rejoint le secteur privé au cours de ces 7 dernières années. Le cas de la Ville de Marseille reste le plus spectaculaire. La ville de Marseille, deuxième ville de France et un des principaux employeurs territoriaux, n a jamais saisi la commission depuis sa création. Il est impensable qu aucun agent marseillais, cadre, technicien ou agent de catégorie C, n ait pris une disponibilité ou ait démissionné pour rejoindre le secteur privé tout au long de ces années, alors que des agents du conseil général des Bouches-du-Rhône et même de la communauté urbaine de Marseille l ont fait officiellement. Il est chaque année plus encore improbable que l année précédente que la ville de Marseille comme d autres grandes villes ne soit pas ainsi concernée par des départs vers le secteur privé. S il reste tout à fait envisageable que de petites communes ou de petits établissements publics de coopération ignorent encore la règle de droit, il n est pas possible que les responsables des grandes villes puissent ne pas la connaître. L effort de persuasion de ces villes doit être poursuivi par le contrôle de légalité et l Association des maires de France. Le ministère de l intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales devrait à cet égard mettre en œuvre une information ciblée dans les collectivités et établissements publics défaillants. Tableau n 6 : Saisine de la commission par les communes en 2004 COMMUNES AYANT LE PLUS SAISI LA COMMISSION EN 2004 DÉNOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Paris * 30 Toulouse 15 Pau 10 Angers 9 Le Havre 9 Annecy 6 Tours 5 Chatou 4 Saint-Tropez 4 Anglet 4 Bourgouin-Jallieu 3 Bourg-Saint-Maurice 3 Suresnes 3 Créteil 3 Lille 3 Orléans 3 TOTAL 114 * Depuis la création de la commission de déontologie compétente pour la fonction publique territoriale, les dossiers relatifs à la Ville de Paris sont comptabilisés dans les tableaux relatifs aux communes. 11

NOMBRE DE SAISINES DE LA COMMISSION EN 2004 PAR LES COMMUNES LES PLUS PEUPLÉES. DÉNOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Paris * 30 Marseille 0 Lyon 1 Toulouse 15 Nice 0 Strasbourg 0 Nantes 1 Bordeaux 0 Montpellier 1 Rennes 0 TOTAL 48 * Depuis la création de la commission de déontologie compétente pour la fonction publique territoriale, les dossiers relatifs à la Ville de Paris sont comptabilisés dans les tableaux relatifs aux communes. Si une amélioration de la situation a pu être constatée au fil des années, dont en 2004, il faut regretter une fois encore la méconnaissance de cette procédure par des collectivités. Pour mettre fin, dans la mesure du possible, à ces violations caractérisées de la règle de droit, il reste souhaitable que les services du ministère de l intérieur, établissent la liste des collectivités importantes ( régions, départements, villes de plus de 20.000 habitants ) qui n ont pas saisi la commission depuis sa création afin que les préfectures intéressées puissent rappeler les élus locaux à leurs obligations. Et il serait souhaitable que le ministère de l intérieur, avec les associations d élus locaux, fasse des rappels généraux mais aussi plus ciblés, de l obligation de saisine de la commission de déontologie de la fonction publique territoriale en cas de départ d agents dans le secteur privé. Tableau n 7 : Principales collectivités n ayant pas saisi la commission depuis 1996 Tableau n 7-1 : RÉGIONS N AYANT PAS SAISI LA COMMISSION DEPUIS 1996 AUVERGNE CHAMPAGNE-ARDENNE CORSE FRANCHE-COMTE LIMOUSIN BASSE-NORMANDIE HAUTE-NORMANDIE PAYS DE LA LOIRE POITOU-CHARENTES PROVENCE-ALPES-COTE-D AZUR GUADELOUPE MARTINIQUE GUYANE DÉNOMINATION 12

Tableau n 7-2 : DÉPARTEMENTS N AYANT PAS SAISI LA COMMISSION DEPUIS 1996 DÉNOMINATION DÉNOMINATION DÉNOMINATION AIN DROME PYRENES-ATLANTIQUES ALPES-DE-HAUTE- EURE-et-LOIR HAUTES-PYRENEES PROVENCE HAUTES-ALPES GERS PYRENEES-ORIENTALES AUBE ILLE-et-VILAINE HAUTE-SAONE AUDE JURA SARTHE AVEYRON LANDES SAVOIE CALVADOS HAUTE LOIRE HAUTE-SAVOIE CHARENTE LOIRE ATLANTIQUE TARN CHARENTE-MARITIME LOIRET TARN-et-GARONNE CHER LOZERE VAR CORRÈZE MANCHE VOSGES CORSE SUD MORBIHAN TERRITOIRE-DE-BELFORT CREUSE OISE VAL-D'OISE DORDOGNE PUY-de-DOME GUYANE DOUBS 13

Tableau n 7-3 : COMMUNES DE PLUS DE 50.000 HABITANTS N AYANT PAS SAISI LA COMMISSION DEPUIS 1996 DEP NOM COMMUNE DEP NOM DEP NOM DEP NOM COMMUNE COMMUNE COMMUNE 971 ABYMES 95 CERGY 94 IVRY-SUR- 35 SAINT-MALO SEINE 2A AJACCIO 71 CHALON- SUR- SAÔNE 53 LAVAL 94 SAINT-MAUR- DES-FOSSES 80 AMIENS 51 CHALONS- 56 LORIENT 44 SAINT-NAZAIRE EN- CHAMPAGNE 92 ANTONY 94 CHAMPIGNY- 94 MAISONS- 02 SAINT-QUENTIN SUR-MARNE ALFORT 13 ARLES 63 CLERMONT- 72 LE MANS 974 SAINT-PIERRE FERRAND 92 ASNIERES-SUR- 68 COLMAR 13 MARSEILLE 95 SARCELLES SEINE 93 AUBERVILLIERS 92 COLOMBES 57 METZ 78 SARTROUVILLE 93 AULNAY-SOUS- 92 COURBEVOIE 30 NÎMES 83 LA SEYNE BOIS 90 BELFORT 21 DIJON 66 PERPIGNAN 974 TAMPON 41 BLOIS 59 DUNKERQUE 86 POITIERS 83 TOULON 92 BOULOGNE- 27 EVREUX 76 ROUEN 56 VANNES BILLANCOURT 29 BREST 91 EVRY 92 RUEIL- 69 VENISSIEUX MALMAISON 19 BRIVE-LA- 94 FONTENAY- 93 SAINT-DENIS 78 VERSAILLES GAILLARDE SOUS-BOIS 62 CALAIS 972 FORT-DE- 42 SAINT- 69 VILLEURBANNE FRANCE ETIENNE 06 CANNES 83 HYERES 973 CAYENNE 14

1-2) Modalités et objet de saisines 1-2-1) Les modalités de saisine Si la commission peut être saisie par l employeur, le préfet ou l agent, dans la quasi-totalité des cas c est l employeur qui a procédé à cette saisine. Les rares cas dans lesquels la commission est saisie par les intéressés eux-mêmes concernent les retraités (17 retraités sur 536 agents en 2004). Le préfet peut quant à lui très difficilement saisir la commission faute d être en possession des informations requises. Ne lui sont transmises dans le cadre du contrôle de légalité, en matière de personnel, que les décisions individuelles relatives à la nomination, l avancement, les sanctions et le licenciement. Il n a pas connaissance des décisions relatives à la disponibilité ou au congé sans rémunération. Il a encore moins connaissance du comportement des fonctionnaires ou agents contractuels après la fin de leurs fonctions. L employeur, auteur quasi exclusif des saisines, a 15 jours pour saisir la commission à compter de la date à laquelle il est informé de la volonté de l agent d exercer une activité privée. Ce délai n est pas toujours respecté. Bien souvent des employeurs territoriaux saisissent d ailleurs la commission aux fins de régularisation de situations existantes. Or, la saisine de la commission est une formalité substantielle (CE 12 juin 2002 M. Roma req. n 225.048). Une décision prise avant la saisine de la commission ou avant qu elle n ait rendu son avis est illégale. La consultation postérieure de la commission demeure souhaitable afin de mettre fin pour l avenir à des situations irrégulières mais ne peut avoir pour effet de régulariser la décision prise. La seule hypothèse où la régularisation est possible est celle dans laquelle l administration n a pas encore pris sa décision bien que son agent ait déjà commencé son activité privée. 1-2-2) L objet des saisines Les départs en disponibilité représentent l écrasante majorité des cas soumis à la commission : 81% en 1997, 80% en 1998, 90% en 1999, 85,5% en 2000, 89,3% en 2001, 91% en 2002,93% en 2003 et 92,2% en 2004. Les cessations définitives d activité, par fin de contrats ou démissions, ont représenté 14,5% des saisines en 1997, 15,9% en 1998, 13,2% en 1999, 10,4% en 2000, 8,4% en 2001, 5,7 % en 2002, 5% en 2003 et 4% en 2004. La diminution constante de ces dossiers depuis 1997, un volume divisé presque par 4, peut traduire un moindre recours au contrat dans le monde territorial car rares sont les titulaires préférant la démission à la mise en disponibilité. Mais il est aussi probable que les carences dans l information des contractuels quant à leur obligation, ont été prises en considération. Comme l an passé, les dossiers de congé sans rémunération, marginaux à l origine, (3,6% en 1997, 2,3% en 1998, 0,7% en 1999, 1,6% en 2000, 1,5% en 2001, 1,22% en 2002) ont quasiment disparu des statistiques : un seul cas de congé sans rémunération a été soumis à la commission en 2003 et 3 en 2004 (soit 0,56%). La proportion de saisines de dossiers de retraités demeure toujours faible : 0,7% en 1997, 1,3% en 1998, 0% en 1999, 2,35% en 2000, 0,6% en 2001, 1,83% en 2002, 3% en 2003 et 3,17% en 2004. Il n est pas surprenant que le nombre de dossiers de retraités reste peu élevé. Les employeurs territoriaux ne sont pas informés de la situation des retraités. Ils ignorent ce qu ils deviennent à moins que ces derniers ne prennent l initiative de les informer. L initiative ne peut venir que des retraités eux même qui bien souvent soit ignorent la procédure, soit considèrent peu utile de s y conformer. Les collectivités territoriales et leurs établissements publics devraient informer systématiquement les agents prenant leur retraite ou démissionnant des obligations qui sont les leurs en matière de déontologie. 15

1-3) L origine des saisines 1-3-1) L origine des saisines par catégorie de collectivités Les communes, qui emploient avec leurs établissements publics 78% des agents territoriaux, sont bien évidemment les principales concernées. Les dossiers concernant des agents relevant de communes représentaient 54,4% de l ensemble en 1997, 65,5% en 1998, 64,6% en 1999, 65,5% en 2000, 69,1% en 2001, 67,2% en 2002, 63% en 2003 et 59% en 2004. Mais les agents des communes étaient, dès l origine, proportionnellement moins nombreux à rejoindre le secteur privé que leurs collègues relevant des autres employeurs territoriaux. Leur importance relative a encore décliné au cours de ces dernières années. Il est vrai que les statistiques doivent être sensiblement faussées : des agents relevant théoriquement de communes sont en réalité affectés dans les établissements publics de coopération intercommunale. Le chiffre de 78% des agents travaillant dans les communes et leurs établissements publics doit donc être réévalué. À l inverse, les départements sont toujours surreprésentés dans les saisines de la commission. Avec 12,1% des effectifs territoriaux, ils avaient représenté à eux seuls 39% des saisines en 1997, 28% en 1998, 21% en 1999, 28% en 2000, 28,5% en 2001, 20,1% en 2002, 21% en 2003 et 19% en 2004. D une année à l autre, leur importance dans les saisines variait donc entre 28% et 21%. Il semble qu elle se soit stabilisée autour de 20%. Les agents départementaux sont donc en moyenne presque deux fois plus enclins que les autres à rejoindre le secteur privé. La commission avait expliqué ce phénomène par une raison structurelle. La filière médico-sociale a une place importante dans les départements et ses agents ont une mobilité bien plus forte que les autres. Les agents de cette filière ont des débouchés immédiats dans le secteur privé, avec bien souvent de meilleures conditions matérielles. Le secteur privé attire structurellement ces personnels. Ainsi, les infirmières sont sans doute les personnels dont la mobilité vers le secteur privé est la plus forte. Les statistiques d activité de la commission de déontologie de la fonction publique hospitalière montrent cette forte mobilité (voir ci-dessus 1-1 b). Les agents des établissements publics de coopération et d habitation représentaient environ 10% des effectifs des agents territoriaux. Ils représentaient 11,5% des saisines de la commission en 1997, 6,4% en 1998, 9,2% en 1999, 10,85% en 2000, 9,3% en 2001, 11,22% en 2002, 14% en 2003. En 2004, les agents des seuls établissements publics de coopération représentaient 10,4%. Mais ces chiffres doivent être certainement relativisés. En effet, nombre d agents de communes sont affectés dans ces établissements publics. Les régions restent encore des administrations de mission. Elles ne sont pas véritablement gestionnaires et sont donc de très modestes employeurs territoriaux. Elles ont de très faibles effectifs comparativement aux communes et départements. Ils sont évalués à 0,5% des effectifs territoriaux. Elles ont néanmoins représenté 2% des départs dans le secteur privé en 1997, 6% en 1998, 4% en 1999 et 2000, 1,5% en 2001, 1,6% en 2002, 2% en 2003 et 1,1% en 2004. Le nombre élevé d agents contractuels employés par les régions explique sans doute cette mobilité proportionnellement plus forte vers le secteur privé. Cette mobilité est facilitée par la circonstance qu il s agit souvent de contractuels de haut niveau, susceptibles de valoriser au mieux leurs compétences dans le secteur privé. Les agents relevant des autres employeurs territoriaux en 2004, services départementaux d incendie et de secours, établissements publics d habitation ont représenté environ 10% des départs dans le secteur privé. 16

1-3-2) Origine des saisines par catégories d agents Tableau n 8 : Origine professionnelle des agents FILIÈRE ADMINISTRATIVE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Administrateurs A 1 Emplois de direction A 4 Attachés A 21 Secrétaires de Mairie A 1 Rédacteurs B 21 Adjoints administratifs C 33 Agents administratifs C 48 Total 129 FILIÈRE ANIMATION Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Adjoints d'animation C 3 Agents d'animation C 11 Total 14 FILIÈRE SPORTIVE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Éducateurs des activités physiques et sportives B 8 Opérateurs des activités physiques et sportives C 3 Total 11 17

SECTEUR INCENDIE ET SECOURS Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Lieutenants de sapeurs pompiers professionnels B 1 Sapeurs pompiers professionnels non officiers C 4 Total 5 FILIÈRE CULTURELLE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Professeurs d'enseignement artistique et de musique A 1 Assistants spécialisés B 1 d'enseignement artistique Assistants d'enseignement artistique B 1 Bibliothécaires A 1 Agents qualifiés du patrimoine C 1 Agents du patrimoine C 7 Total 12 FILIÈRE TECHNIQUE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Ingénieurs A 16 Techniciens B 11 Contrôleurs de travaux B 3 Agents de maîtrise C 23 Agents techniques C 59 Agents d'entretien C 104 Agents de salubrité C 9 Conducteurs de véhicules C 12 Total 237 18

FILIÈRE MÉDICO-SOCIALE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Médecins A 4 Sages-femmes A 2 Puéricultrices B 7 Infirmiers B 12 Auxiliaires de puériculture C 8 Auxiliaires de soins C 5 Total 38 FILIÈRE MEDICO-TECHNIQUE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Biologistes, vétérinaires et pharmaciens A 1 Assistants médico-techniques B 1 Total 2 FILIÈRE SOCIALE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Conseillers socio-éducatifs A 4 Assistants socio-éducatifs B 45 Éducateurs de jeunes enfants B 8 Agents spécialisés des écoles maternelles C 11 Agents sociaux C 3 Total 71 19

POLICE MUNICIPALE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Agents de police municipale C 3 Gardes champêtres C 1 Total 4 La hiérarchie entre les filières à l'origine des départs est restée inchangée, mais la filière technique est plus que jamais à l'origine des départs les plus nombreux. Ainsi, la filière technique reste la première contributrice aux départs dans le secteur privé. Les agents de cette filière représentaient 32,6% des départs dans le secteur privé en 1999, 36,7% en 2000, 34,5% en 2001, 36, 7% en 2002, 39% en 2003 et 44% en 2004. L'explication reste la même que les années précédentes : la qualification de ces personnels se prête sans doute mieux à un départ dans le secteur privé, notamment pour la création de petites entreprises. La commission est ainsi très couramment saisie de demandes d agents de la filière technique en vue de la création de petites entreprises d entretien et création d espaces verts, de plomberie, menuiserie ou de travaux publics. La filière administrative reste au deuxième rang et contribue pour le quart environ aux saisines de la commission. Les agents de la filière administrative représentaient 23,5% des saisines de la commission en 2000, 31% en 2001, 24,2% en 2002 21% en 2003 et de nouveau 24% en 2005. La filière sociale reste au troisième rang même si sa contribution aux départs dans le secteur privé s'est affaiblie : 12,6% des saisines de la commission en 1999, 18,2% en 2000, 18,6% en 2001, 17,1% en 2002, 17% en 2003 et 13,2% en 2004. Reste au quatrième rang, en dépit d'une régression par rapport à l'année précédente, la filière médico-sociale : 7,5% des saisines en 1999, 9,2% en 2000, 6,5% en 2001, 9,3%en 2002, 9,7% en 2003 et 7% en 2004. Viennent ensuite la filière animation (2,6% des départs), la filière culturelle (2,2% des départs), la filière sportive (2% des départs) puis, avec des contributions non significatives, les filières police municipale et médico-technique. 1-3-3) Les activités privées exercées Le secteur des «travaux publics-urbanisme-bâtiment-environnement» occupait, en ce qui concerne les débouchés, la cinquième place en 2001, puis la quatrième en 2002. Il a grimpé à la seconde place en 2003 puis à la première en 2004. La progression de ce secteur est spectaculaire et constante : il a ainsi représenté 9% des arrivées dans le secteur privé en 1998, 17% en 1999, 17,9% en 2000, 11,3% en 2001, 13% en 2002, 19% en 2003 et 23,5% en 2004. Nombreux ont été les agents territoriaux qui ont créé leur entreprise dans le secteur du bâtiment et travaux publics. 20

Le secteur «médecine, médico-social et social» est devenu un peu moins attractif en passant de la première à la seconde place: 23% des départs en 1998, 18,4% en 1999, 23,1% en 2000, 26,2% en 2001, 30,35% en 2002, 29% en 2003 et 22,5% en 2004. Le niveau plus faible de l'année 2000 a été retrouvé. Mais il constitue toujours une source de débouché très significative, notamment pour les agents des filières médico-sociale et sociale qui rejoignent le secteur privé (ensemble les agents de ces deux filières représentent 26,3% des départs). Le secteur de «l industrie-restauration-commerce-développement économique» est resté au troisième rang pour les arrivées dans le secteur privé. Il a représenté 28,6% des arrivées en 1998, 26,2% en 1999, 21,2% en 2000, 15,1% en 2001, 18,3% en 2002, 18% en 2003 et 19,6% en 2004. Rappelons qu'il occupait le premier rang des débouchés en 1997, 1998 et 1999 avant d être dépassé par les secteurs «médico social-médical et social» et «travaux publics-urbanisme-bâtimentenvironnement».. Le secteur «professions libérales-artisanat-expertise» a confirmé sa régression. Après avoir occupé la deuxième place pour les arrivées dans le secteur privé en 2001 et la troisième en 2002, il occupe depuis 2003 la quatrième place. Il représentait 6% des arrivées en 1998, 10,2% en 1999, 9,2% en 2000, 16,8% en 2001, 13,65% en 2002 et seulement 11% en 2003 et 11,8% en 2004. Le secteur du «sports-tourisme-enseignement-formation et culture» reste au cinquième rang avec 10,5% des arrivées dans le secteur privé en 2004, contre 10% en 1998, 12,5% en 1999, 9,7% en 2000, 12,8% en 2001 et 9,6% en 2002, 9% en 2003. Les autres secteurs restent toujours très loin derrière : 3,5% des arrivées dans le secteur privé en 2004 pour le secteur «banque-assurance-immobilier» (4,4% en 2001, 3% en 2002, 4% en 2003), 2% pour le secteur de l'agriculture-pêche (1,9% en 2001, 2% en 2000 et 1,5% en 2003), 1,7% pour le secteur «informatique et télécommunications» (3,5% en 2001, 2,9% en 2002, 2% en 2003). 21

Tableau N 9 : Secteur d exercice des activités privées Secteur de l activité privée Catégorie A Catégorie B Catégorie C Total Industrie, restauration, commerce et développement économique 4 11 90 105 Médecine, médico-social, social 11 65 45 121 Sports, tourisme, enseignement, formation et culture 7 17 32 56 Travaux publics, urbanisme, bâtiment et environnement 18 11 97 126 Informatique et télécommunications 3 2 4 9 Agriculture et pêche 2 2 7 11 Profession libérale, artisanat et expertise 15 6 42 63 Banque et assurance, immobilier 5 4 10 19 Communication, politique et management 0 1 8 9 Autres * 1 4 12 17 Total 66 123 347 536 Autres : société de travail temporaire (3), association diocésaine, artiste peintre, entomologiste, forain, gardien d'immeuble musicien, intendant, agent de sécurité (2), secrétariat (intérim), Société de pompes funèbres 22

Tableau n 10 : Les avis émis STATISTIQUES GÉNÉRALES DE LA COMMISSION DE DÉONTOLOGIE Types d'avis Répartition Fonctionnaires Contractuels Retraités Disponibilité Cessation définitive de fonctions Congé sans rémuné ration ART 25-3 Collectivités d'emploi Cat A Cat B Cat C Niveau A Niveau B Niveau C C R C G Com- -munes Non lieu 1 1 1 1 Sursis à statuer 0 1 Incompétence Détachement 0 1 1 5 5 5 1 4 1 2 1 1 1 1 1 3 1 1 1 1 1 4 0 1 5 0 1 6 21 21 1 19 1 2 17 2 1 7 3 1 2 3 3 1 8 0 S Total 1 31 1 1 29 0 0 0 1 29 1 0 0 0 4 25 0 2 2 Irrecevabilité 2 1 2 2 1 1 2 2 2 0 2 3 1 1 1 1 S Total 2 3 0 2 1 0 0 0 1 2 0 0 0 0 2 1 0 0 3 Incompatibilité 3 1 4 1 2 1 3 1 1 2 1 3 2 3 1 2 2 1 2 1 3 3 2 1 1 2 1 1 3 4 3 1 2 3 1 1 1 S Total 3 12 2 4 6 0 0 0 0 10 2 0 0 1 4 3 2 2 4 Compatibilité Avis tacites 51 7 12 31 1 3 46 1 1 15 27 4 5 4 1 2 2 2 1 1 4 2 0 4 3 0 4 4 89 18 7 55 7 2 5 72 10 2 2 2 63 14 8 4 5 0 4 6 0 4 7 0 4 8 348 25 94 225 3 1 7 332 8 1 3 74 198 35 38 4 9 0 S Total 4 490 52 113 311 11 3 0 15 452 19 3 1 5 91 288 54 52 Total Général 537 55 120 348 11 3 0 17 494 22 3 1 6 102 317 56 56 EPCI Autres 23

Tableau n 11 : Types d avis 1. - INCOMPÉTENCE 1.1.- Incompétence : nouvelle activité n'ayant pas un caractère privé 1.2.- Incompétence : maintien en disponibilité sans changement d activité 1.3.- Incompétence de nature temporaire : disponibilité antérieure au décret du 17/02/95, activité privée déclarée après cette date, pas de changement d'activité 1.4.- Incompétence de nature temporaire pour période antérieure au décret du 17/02/95 1.5.- Incompétence : création d œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques 1.6.- Incompétence : activité ne constituant ni une activité dans une entreprise ou dans un organisme privé, ni une activité libérale 1.7.- Incompétence : poursuite d une activité privée exercée régulièrement par le fonctionnaire dans une autre position ou situation statutaire avant d être mis en position de disponibilité ou rayé des cadres 1.8.- Incompétence : activité ne constituant pas une activité lucrative dans un organisme privé 2. IRRECEVABILITÉ 2.1.- Recours gracieux 2.2.- Saisine directe de la commission sans en avoir informé la collectivité d emploi 3. INCOMPATIBILITÉ 3.1.- Avis défavorable en l'état 3.2.- Incompatibilité 1 contrôle 3.3.- Incompatibilité 1 marchés 3.4.- Incompatibilité 2 4. COMPATIBILITÉ 4.1.- Ni contrôle, ni marché, ni atteinte au fonctionnement normal 4.2.- Pas d'activité en entreprise 4.3.- Pas d'activité administrative dans les 5 ans précédant la mise en disponibilité 4.4.- Avis favorable sous réserve 4.5.- Ni activité en entreprise ou dans un autre type d'organisme, ni activité libérale 4.6.- Création d'entreprise 4.7.- Pas d activité administrative dans les 5 ans précédant la cessation définitive des fonctions 4.8.- Compatibilité non motivée (cas simple) 4.9.- Articles 25-1, 25-2, 25-3 de la loi du 15 juillet 1982 modifiée par la loi du 12 juillet 1999 24