Cloud Computing, discours marketing ou solution à vos problèmes? Henri PORNON 3 avril 2012 IETI Consultants 17 boulevard des Etats-Unis - F-71000 Mâcon Tel : (0)3 85 21 91 91 - fax : (0)3 85 21 91 92- Web : www.ieti.fr Email : henri.pornon@ieti.fr Blog : http://henripornon.wordpress.com 1
Quelques difficultés rencontrées par les organisations utilisatrices de SIG Problèmes d architecture technique (1) Performance (scalabilité) Capacité de l architecture à garantir des performances linéaires en fonction de l accroissement du nombre d utilisateurs ayant des profils similaires en terme de consommation transactionnelle Flexibilité (agilité + sécabilité) Agilité (technique ou fonctionnelle) : facilité ou rapidité pour concrétiser des évolutions mineures ou majeures (techniques ou fonctionnelles) Sécabilité (technique ou fonctionnelle) : facilité ou rapidité à remplacer complètement (externaliser) un module technique ou fonctionnel 2
Réponses possibles : scalabilité Réponse traditionnelle Lancer une consultation pour l acquisition de matériels et logiciels complémentaires Croiser les doigts en espérant que les utilisateurs vont se décourager Quand le pic de charge est passé, trouver quelque chose à faire des équipements acquis Réponse du Cloud computing Déploiement quasi immédiat, voire automatique de nouvelles ressources permettant de faire face aux augmentations de charges On peut ensuite revenir à la situation antérieure et ne mobiliser les ressources que pour une durée limitée s il ne s agit que de pics de charges Cette possibilité a bien entendu un coût! 3
Réponses possibles : agilité / sécabilité Réponse traditionnelle Organiser la mise à jour des infrastructures informatiques, ce qui nécessite parfois un plan de migration Connecter les outils entre eux, ce qui est plus facile dans une architecture urbanisée et modulaire et avec des logiciels communicants Réponse du Cloud computing On a en principe toujours la dernière version des logiciels (l intérêt du fournisseur est d instancier la même version pour tous ses clients) La connexion d outils utilisés en mode Cloud avec des solutions installées en mode traditionnel peut poser des problèmes La modularité n est pas l objectif du Cloud 4
Quelques difficultés rencontrées par les organisations utilisatrices de SIG Problèmes d architecture technique (2) Intégration du SIG dans le SI Standardiser la communication entre le SIG et les autres composants du SI (autres outils métiers, grandes applications du SI, etc) Déployer des interfaces performantes Gérer les évolutions de version des outils et des interfaces 5
Réponses possibles Réponse traditionnelle Architectures urbanisées Pas de bonne réponse aux problèmes d évolution coordonnée des versions logicielles, sauf si les interfaces sont standardisées (Web Services) Réponse du Cloud computing Pas de meilleure solution que la réponse traditionnelle 6
Quelques difficultés rencontrées Henri Pornon - Cloud computing Journées SIGLL 03/04/2012 par les organisations utilisatrices de SIG Problèmes liés aux moyens humains et financiers Charge de travail liée à la gestion et à l évolution des infrastructures informatiques : serveurs, logiciels, réseaux, etc (Un aspect délicat : l installation de nouvelles versions des logiciels) Compétences rares : DBA, spécialistes des architectures techniques, géomaticiens informaticiens, etc Contraintes budgétaires (réduction des budgets, difficulté de faire varier de façon significative le budget pendant un exercice comptable, etc) 7
Réponses possibles Réponse traditionnelle Moyens humains : recruter (mais les spécialistes sont rares) Moyens financiers : se débrouiller, réallouer les budgets, reporter les dépenses, etc Réponse du Cloud computing Moyens humains : mutualiser des ressources (mais les fournisseurs du Cloud peuvent avoir les mêmes problèmes de ressources humaines, et il peut arriver qu ils ne disposent pas des compétences vendues au client Possibilité de lisser les dépenses et d écrêter les pics financiers (comme les pics de charge) 8
Cloud computing : généralités Principe général : accéder à des ressources informatiques quelque part sur Internet Service gratuit ou payant. On n achète plus de machines et de licences, on s abonne et/ou on consomme des fonctions et des logiciels Une évolution économique, pas une révolution technologique. Le concept est décliné sous des noms différents depuis près de 15 ans : ASP / FAH (application service provider / fournisseur d applications hébergées) Grid computing, infogérance, virtualisation, externalisation, Informatique on demand, etc 9
IAAS, PAAS, SAAS, etc IaaS / Infrastructure as a Service Le fournisseur héberge les infrastructures : matériels, stockage, réseaux PaaS / Platform as a Service (IAAS + middleware) Le fournisseur héberge les infrastructures et la plate-forme : runtimes, SOA, SGBD, logiciels serveurs, virtualisation SaaS / Software as a Service (PAAS + applicatifs) Le fournisseur héberge les infrastructures, la plate-forme et les logiciels métiers DaaS / Data as a Service Le fournisseur rend accessibles des données (d intérêt général et partageables entre plusieurs organismes) Avantages : Agilité, rentabilité, meilleure qualité des données BPaaS / Business Process as a Service Le fournisseur donne accès à des procédures d entreprises (concept en émergence) 10
IAAS, PAAS, SAAS Source : Le livre Blanc du cloud computing, Syntec, 2010 11
Cloud computing : avantages Pas d investissement initial, pas de coût d investissement, que des coûts de fonctionnement Coût en théorie mieux maîtrisé et réduit, mais ce point fait encore débat Délai de déploiement réduit (la solution peut être opérationnelle de façon quasi instantanée) Allocation dynamique de ressources (le fournisseur absorbe les pics de charge), les performances restent linéaires Environnement technique et métier plus évolutif et plus agile, architecture bien adaptée au déploiement de solutions mobiles Le SLA dépend du fournisseur, pas de la DSI Effet développement durable 12
Cloud computing : risques Juridique : quelle loi s applique en cas de problème? Celle du pays de l organisation cliente? Celle du pays où sont hébergées infrastructures et données? Politique Le Patriot Act serait-il applicable à des données d un ministère français hébergées aux Etats-Unis? Sécurité et confidentialité des données Comment s assurer de la protection des données par le fournisseur? Problèmes de sécurité liés à l informatique mobile et à l obligation de passer par Internet pour accéder aux outils Disponibilité : elle dépend des réseaux de communication Aspects relatifs à la cohérence et la communication avec les applications du SI interne Question de la réversibilité 13
Aspects économiques du Cloud Plus le service est standardisé et mutualisé, plus l économie d échelle peut être effective Economie annoncée : 20 à 25 % des coûts En réalité ROI difficile à évaluer Dans le modèle traditionnel, le coût total de possession (Total Cost Ownership) est souvent difficile à calculer (investissement initial, exploitation, migrations et évolutions) Facturation à la consommation (temps, GO, etc), par nombre d utilisateurs, de serveurs, par volume stocké, etc : pas toujours facile à analyser On ne peut pas toujours évaluer à l avance l impact du mode de tarification sur le coût global d utilisation Ce qu on peut dire La rentabilité est évidente et avérée quand on fait appel au cloud pour satisfaire des besoins ponctuels limités dans le temps Elle est d autant moins évidente et avérée qu on allonge la durée d amortissement et d utilisation des solutions 14
Cloud et géomatique La géomatique est une grosse consommatrice d infrastructures informatiques (stockage de gros volumes de données, diffusion Web ou sur mobiles, etc) et de façon irrégulière (pics de consommation) Aujourd hui : partage et diffusion de données Web, cartographie dynamique Demain : géotraitements et analyse spatiale, 100 % cloud? Offre Cloud généraliste Offre Cloud géomatique Fournisseurs de globes virtuels : Google, Microsoft, etc Fournisseurs de solutions hébergées : Web Géo Services Extension des offres des éditeurs traditionnels (ESRI / Amazon par exemple) Les services Web OGC standardisés sont bien adaptés au cloud computing Une offre de cloud géomatique pas vraiment stabilisée avec des coûts qui peuvent devenir très importants dans la durée 15
Quelques recommandations Attention au «cloud canada dry» (offres comme les «cloud privés», qui ressemblent à du cloud, mais n en sont pas) Pas forcément d avantage économique, voire plus cher Ne pas hésiter à faire des simulations sur plusieurs hypothèses économiques (mini, maxi, moyen, opti) surtout quand il s agit d un choix à long terme Bien étudier les aspects techniques de confidentialité et sécurité, les aspects juridiques liés aux données et les conditions de réversibilité Vérifier la pérennité des différents acteurs de la chaîne du cloud (IAAS + PAAS + SAAS + DAAS) et identifier le maillon faible 16
Offreurs de service Cloud Source : cloud computing et SaaS : attentes et perspectives, Markess, 2010 17
Merci de votre attention Des questions? IETI Consultants 17 boulevard des Etats-Unis - F-71000 Mâcon Tel : (0)3 85 21 91 91 - fax : (0)3 85 21 91 92- Web : www.ieti.fr Email : henri.pornon@ieti.fr Blog : http://henripornon.wordpress.com 18