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MERCREDI 20 SEPTEMBRE 2006 175 PARIS - MERCREDI 20 SEPTEMBRE 2006 - ESPACE TAJAN E T

LA GLOIRE DES ARTS DÉCORATIFS DE LOUIS XIV À NOS JOURS

EXPERTS POUR LE XX e SIÈCLE JEAN-JACQUES WATTEL +33 1 53 30 30 58 wattel-jj@tajan.com POUR LE MOBILIER ET OBJETS D ART CABINET LE FUEL ET DE L ESPÉE ROLAND DE L ESPÉE MARIE DE LA CHEVARDIÈRE 14, RUE DROUOT 75009 PARIS +33 1 42 46 10 46 - +33 1 48 00 90 98 (FAX) lefueldelespee@wanadoo.fr LA GLOIRE DES ARTS DÉCORATIFS DE LOUIS XIV À NOS JOURS MERCREDI 20 SEPTEMBRE 2006 À 19 HEURES ESPACE TAJAN 37 RUE DES MATHURINS 75008 PARIS JACQUES SAINT BRIS 66, AVENUE HENRI MARTIN 75016 PARIS +33 1 45 04 40 24 - +33 1 45 04 24 25 (FAX) POUR LES TABLEAUX ANCIENS CABINET ÉRIC TURQUIN CHANTAL MAUDUIT - PIERRE ÉTIENNE 69, RUE SAINTE-ANNE 75002 PARIS +33 1 47 03 48 78 - +33 1 42 60 59 32 (FAX) eric.turquin@turquin.fr chantal.mauduit@turquin.fr pierre.etienne@turquin.fr www.turquin.fr EXPOSITIONS CONTACT ART DÉCO ESPACE TAJAN 37 RUE DES MATHURINS 75008 PARIS DU JEUDI 7 AU MARDI 19 SEPTEMBRE 2006 DE 10 À 18 HEURES OUVERT LE SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2006 DE 11 À 18 HEURES FERMÉ LE SAMEDI 9 ET DIMANCHE 10 SEPTEMBRE 2006 LORRAINE AUBERT +33 1 53 30 30 86 aubert-l@tajan.com POUR LES CÉRAMIQUES GEORGES ET LOUIS LEFEBVRE 24, RUE DU BAC 75007 PARIS +33 1 42 61 18 40 - +33 1 42 86 91 58 (FAX) POUR LA HAUTE ÉPOQUE CHRISTIAN RAUD 19, RUE VICTOR MASSÉ 75009 PARIS +33 1 48 78 16 90 POUR L ORFÈVRERIE CHANTAL BEAUVOIS 85, BOULEVARD MALESHERBES 75008 PARIS +33 1 53 04 90 74 cbeauvois@baillebeauvois.com JEAN-JACQUES WATTEL a décrit les lots : 1 à 5, 7, 8, 12 à 14, 17, 18 à 31, 33 à 35, 37 à 39, 46 à 56, 59, 60, 62, 63, 65, 76 à 85, 87 à 91, 93 à 101, 103, 105 à 115, 117, 122 à 137, 139 à 157, 160 et 161. LE CABINET LE FUEL ET DE L ESPÉE a décrit les lots : 36, 41,42, 57, 61, 64, 67, 69, 71, 72, 73, 92, 102, 104. JACQUES SAINT BRIS a décrit les lots : 6, 9, 11, 16, 32, 40, 43, 44, 58, 66, 70, 74, 86, 118, 119, 138, 158, 159. LE CABINET ÉRIC TURQUIN a décrit les lots : 10,45, 75, 112, 116. GEORGES ET LOUIS LEFEBVRE ont décrit les lots : 120 et 121. CHRISTIAN RAUD a décrit le lot : 15. CHANTAL BEAUVOIS a décrit le lot : 68. Des renseignements détaillés concernant les lots décrits par M. Roland de L Espée et Mme Marie de la Chevardière sont à la disposition de ceux qui en font la demande pendant la durée de l exposition et de la vente. TAJAN 37 RUE DES MATHURINS F-75008 PARIS +33 1 53 30 30 30 +33 1 53 30 30 12 fax www.tajan.com MARIE-CÉCILE MICHEL +33 1 53 30 30 64 michel-mc@tajan.com CONTACT MOBILIER - OBJETS D ART WILFRID CAZO +33 1 53 30 30 21 cazo-w@tajan.com CONTACT CÉRAMIQUE ET HAUTE ÉPOQUE SANDRINE CROCHAT +33 1 53 30 30 84 crochat-s@tajan.com CONTACT TABLEAUX ANCIENS THADDÉE PRATE +33 1 53 30 30 47 prate-t@tajan.com COMMISSAIRE-PRISEUR HABILITÉ WILFRID CAZO TAJAN S.A. SOCIÉTÉ ANONYME AGRÉÉE EN DATE DU 7 NOVEMBRE 2001 SOUS LE N 2001-006. N RCS PARIS B 398 182 295

A cette date, le 20 Septembre 2006, en suivant d une semaine la réouverture du Musée des Arts Décoratifs à Paris, dans l aile droite du Louvre, il nous a paru important que la maison de ventes Tajan qui, grâce à ses spécificités, permet depuis de nombreuses années de contribuer au rayonnement des Arts Décoratifs, puisse présenter une vente de prestige ayant pour thème les Arts Décoratifs du XVII e siècle à nos jours. Cette vente, conçue dans un esprit de filiation entre les mobiliers du XVIII e siècle et ceux du XX e siècle, tout en évoquant les inspirations des écoles étrangères, met en évidence, à travers les quelques pièces présentées, la grande qualité du mobilier français, témoin impartial de l excellence de nos métiers d art. Ainsi mises en lumière, les complicités peuvent s affirmer, les créations d époques diverses peuvent alors cohabiter pour constituer un univers homogène et harmonieux voué à l expression de l élégance. La richesse de cette vente en mobilier néoclassique ou de style rocaille, réalisations principalement dues aux deux grands décorateurs André Arbus et Gilbert Poillerat, est très largement le fruit d une collection de haut niveau assemblée avec passion et rigueur. L apparente facilité d une telle réunion ainsi présentée, ne saurait occulter la qualité des choix ou la rareté des pièces proposées, parfois uniques, ce sont ces mêmes créations qui ont illustré en situation de fleurons, les monographies consacrées à ces artistes. Jean-Jacques Wattel Propos L œuvre d André Arbus, architecte décorateur, et celle de Gilbert Poillerat, ornemaniste dévolu à la ferronnerie, illustrent parfaitement et à un grand niveau d excellence, l une des tendances majeures de l art décoratif français, qu il est convenu d appeler aujourd hui le style 40. Les jeunes créateurs de cette époque entendent rompre avec «la froideur de la caisse à savon» des modernistes et retrouver la magie de l ébénisterie savante qui fait notre gloire depuis le XVII e siècle. Ce qui importe à leurs yeux, c est la beauté des proportions et des volumes, la noblesse des matériaux et bien sûr une qualité d exécution qui porte en elle-même la marque indéfectible de l homme. Puissantes et sensibles, les créations d Arbus et de Poillerat sont non seulement des grands moments de l art français mais aussi ceux d un humanisme qui tend à disparaître devant les assauts et les mirages de la société postindustrielle. Dans sa préface au livre sur Gilbert Poillerat, en 1992, Karl Lagerfeld écrit «Avec l œuvre de Gilbert Poillerat, on retrouve dans la première partie du XX e siècle une inspiration à la fois baroque et néo-classique Capter une chose aussi légère que l esprit d une époque dans une matière aussi rigide que le fer et le bronze est déjà une performance. J ai la chance de posséder quelques belles pièces importantes de Poillerat. Je les aime autant mes meubles XVIII e siècle Poillerat représente avec Brandt et Rateau un des maillons les plus influents de la chaîne prestigieuse de l art du fer forgé au XX e siècle.» Patrick Favardin Nous remercions, pour leur collaboration, Messieurs Didier Poillerat, Michel Caussimon, et Yves Gastou qui ont bien voulu nous confirmer l authenticité des œuvres de Gilbert Poillerat et André Arbus. 5

1 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Exceptionnelle double paire de grilles d entrée en fer battu. Chaque vantail en fer battu de large section abrite quatre montants évasés se terminant à la base par des pointes dorées et au sommet par des flammes dorées soulignées par des frises de lambrequins et des sphères dorées. CHAQUE DOUBLE VANTAIL. HAUT. 230 CM - LARG. 150 CM 30 000/40 000 Collection particulière. François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit p. 239. 6 7

2 JEAN-CHARLES MOREUX (1889-1956) Console néo-classique, circa 1935, en chêne, piétement formé de quatre colonnes doriques s élevant d une structure en «H», le plateau principal est orné de quatre tableaux, deux rallonges permettent de former deux tableaux supplémentaires. HAUT. 75 CM - LONG. FERMÉE : 150 CM - OUVERTE : 239 CM - PROF. 64,5 CM 16 000/22 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. Susan Day, «Jean-Charles Moreux, architecte-décorateur-paysagiste», Norma Éditions, Paris, 1999, modèle reproduit p. 108. 3 JEAN-CHARLES MOREUX (1889-1956) Paire de fauteuils bas pliants de goût antique en fer battu à patine anthracite, piétement latéral en double arcature inversée. Rotule centrale agrémentée d un soleil. dossier formant rinceaux souples, assise formée de larges chaînes, dossier couronné par une palmette centrale de teinte verte. HAUT. 75 CM - LARG. 53 CM - PROF. 68 CM 10 000/13 000 PROVENANCE: Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. Bruno Foucart et Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Paris, Norma, 1998, modèle reproduit p. 146. Susan Day, «Jean-Charles Moreux, architecte décorateur-paysagiste», Paris, Norma, 1999, modèle reproduit p. 288. 8 9

4 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Paire de grandes torchères en fer battu, platine murale circulaire soulignée d une cordelière dorée, fût conique se terminant par des flammes. HAUT. 53 CM 5 000/7 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit p. 190. 5 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Table néo-classique en fer battu brossé, patine anthracite, piétement gaine fuselé à la partie inférieure, sur sabots carrés, entretoise formant large «H» à insertion baguée en ressaut sur le piétement. Plateau bordé en pourtour d un large jonc en fer battu. Plateau en marbre blanc veiné de gris et de bordeaux. HAUT. 75 CM - LARG. 92,5 CM - LONG. 184,5 CM 15 000/20 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 10 11

6 ENCRIER De forme oblongue en bronze à patine brune et bronze ciselé et doré, de frises de godrons, mufles de lions ou griffes. La base rectangulaire en marbre rouge royal. XIX e siècle. (quelques manques, usures à la dorure et petits éclats au marbre). HAUT. 12,5 CM - LARG. 28,5 CM - PROF. 15 CM 4 000/5 000 7 JEAN-CHARLES MOREUX (1889-1956) Table basse néo-classique en fer battu. Piétement latéral formant double arcature. Sabots d équidés à la base et têtes de chevaux soutenant la ceinture. L entretoise, formée d une barre de fer de section carrée, maintient latéralement deux larges crochets plats. Plateau bordé d un jonc à ressaut formé d un marbre noir jaspé de gris. HAUT. 44,5 CM - LONG. 103,2 CM - PROF. 55 CM 5 000/7 000 Collection particulière. Sera vendue avec faculté de réunion avec le lot suivant. 12 13

8 JEAN-CHARLES MOREUX (1889-1956) Table basse néo-classique en fer battu. Piétement latéral formant double arcature. Sabots d équidés à la base et têtes de chevaux soutenant la ceinture. L entretoise en cordelière maintient latéralement deux larges crochets plats. Plateau bordé d un jonc à ressaut muni d une dalle de verre translucide. HAUT. 42 CM - LONG. 103,2 CM - PROF. 55 CM 5 000/7 000 Collection particulière. Sera vendue avec faculté de réunion avec le lot précédent. 9 GROUPE En bronze à patine brune représentant le Laocoon. XIX e siècle dans le style du XVII e siècle. (fêlure à un bras). HAUT. 69 CM - LARG. 53 CM - PROF. 19 CM 12 000/15 000 14 15

10 ÉCOLE FRANÇAISE VERS 1680, SUIVEUR DE NICOLAS DE LARGILLIÈRE PORTRAIT DE LA DUCHESSE DE BOURGOGNE PORTRAIT PRÉSUMÉ DU GRAND DAUPHIN Paire de toiles de forme ovale, le portrait présumé du Grand Dauphin est sur sa toile d origine 40 X 31 CM Cadres en chêne sculpté et doré d époque Louis XIV. la paire : 4 000/6 000 11 PAIRE DE STATUES En bronze à patine brune représentant des king Charles. Les montures en bronze ciselé et doré à fonds amatis. Elles sont ciselées de rosaces et tors de ruban à perles. Fin du XVIII e siècle. (quelques petits accidents et usures à la dorure). HAUT. 24 CM - LARG. 23,5 CM - PROF. 13,5 CM 20 000/25 000 16 17

12 E. CLAIR GUYOT & GIEN Très important vase balustre en faïence à décor de grandes orchidées encadrant le visage d une jeune femme à longue chevelure dans le goût symboliste. Émaux polychromes, fond vert, turquoise et bleu. Signature manuscrite émaillée «A ma fille chérie, E. Clair Guyot». (quelques petits éclats). HAUT. 98,5 CM 18 000/25 000 13 THÉODORE DECK (1823-1891) & ERNEST CARRIERE Importante paire de plats circulaires en faïence, sur talon, émaux polychromes sur fond turquoise. L un à décor d un coq, d une poule et de poussins, l autre à décor d une cane colvert, de trois cannetons et d un autre canard dans le lointain. Encadrement en bois découpé de style Louis XIII, rehauts dorés. Signatures d un cachet en creux «Th. Deck» et d un profil de l artiste «Théodore Deck céramiste». DIAM. 60 CM 20 000/30 000 Jean-Claude Renard, «Faïences de Gien : une technique, un art de vivre, une légende», A. Sutton, 2001, modèle reproduit p. 66. 18 19

14 JEAN-MAURICE ROTHSCHILD (1902-1998) Importante table basse hexagonale à piétement fuselé orné d enroulements formant chapiteaux ; sabots et entretoise en bronze doré, cabochon central. Plateau réalisé en marqueterie d acajou, palissandre, ébène et bois exotique à décor central d une importante rose des vents. HAUT. 50 CM - PLATEAU. 101 X 101 CM 12 000/15 000 15 CABINET FRANÇAIS DU XVII E SIÈCLE. Ce meuble très architecturé se compose d un cabinet reposant sur un piétement à sept pieds en colonnes torses surmontés d un long tiroir sculpté. Le cabinet s ouvre en façade par douze tiroirs entourant deux portes qui, ouvertes, découvrent un très beau «théâtre» à effet d optique grâce à des miroirs sur tous les cotés. L extérieur du meuble est plaqué de ronce et de loupe de noyer alors que les tiroirs sont encadrés de moulures en bois noirci. Chacun des tiroirs porte en son centre une entrée de serrure rapportée en bronze verni et celui du centre en partie supérieure deux amours portant des palmes. Les deux montants sont surmontés de chutes de fruits et de fleurs en bronze également. Les deux portes ouvrent sur un monde différent accentué par l intérieur des portes décorées de perspective et la forme se rétrécissant vers le fond du théâtre. Sur trois cotés neuf tiroirs sont ornés de motifs géométriques. Le panneau du fond, orné d un arbre peut coulisser sur la droite et découvrir trois tiroirs secrets. Les bois utilisés pour ces décors marquetés sont du palissandre, du noyer, du poirier, et du citronnier. Les cotés du cabinet portent le même effet d architecture en plein cintre, en noyer teinté de différentes couleurs. Le piétement en noyer est constitué d éléments anciens. Les miroirs du théâtre sont fêlés et il manque les serrures de certains tiroirs. Quelques accidents et réparations. Les fonçures sont en noyer. Ile de France ou Dauphiné, première partie du XVII e siècle. CABINET. HAUT. 92 CM - LARG. 136 CM - PROF. 46 CM PIÉTEMENT. HAUT. 86 CM - LARG. 140 CM - PROF. 59 CM 18 000/25 000 20 21

16 ÉCRAN DE FOYER De forme mouvementée en bois naturel sculpté à décor ajouré de coquilles, rocailles, feuilles d acanthe et enroulements. Il repose sur quatre patins. Époque Régence. (quelques accidents et restaurations). La feuille en tapisserie au point et au point de Saint-Cyr à décor d arbuste fleuri sur un contrefond de rinceaux feuillagés et feuilles d acanthe. XVIII e et XIX e siècle (usures et restaurations). HAUT. 118 CM - LARG. 92 CM - PROF. 47 CM 3 500/5 000 17 JACQUES ADNET (1900-1984) Paire de chenets en bronze patiné, métal, chrome et fer forgé. Porte-bûches amovible. Circa 1935. HAUT. 25,5 CM - LONG. 54 CM 10 000/12 000 22 23

18 GASTON SUISSE (1896-1988) Grande table basse rectangulaire, 1928, en laque de Chine noire. Pieds massifs à large découpe triangulaire. Plateau orné d une composition géométrique rythmée formée de carrés, filets, rectangles et courbes. Incrustation de coquille d œufs, laque d or arrachée, laque sang-de-bœuf, damier de feuilles d or usées sur gouttes de laque rapportée. Signée en laque rouge «G. Suisse» sous le plateau à l intérieur de la ceinture. Pièce unique. HAUT. 37,2 CM - LONG. 100 CM - LARG. 65 CM 70 000/90 000 Conservée dans la famille depuis son acquisition par le grand-père de l actuel propriétaire. EXPOSITION : Galerie Armand Drouant, Paris VI e 11 janvier 1929., meubles et objets laqués de Gaston Suisse, du 15 décembre 1928 au 24 25

19 PAUL DUPRÉ-LAFON (1900-1971) Table basse à système, en placage d ébène verni, la structure latérale légèrement tronconique repose sur des cylindres formant roulettes, chromées aux extrémités, chaque panneau montant est décaissé de larges joncs en ressaut et présente quatre disques chromés. l intérieur est formé de deux séries de deux cylindres chromés accueillant deux plateaux superposés mobiles. Une paire de tasseaux mobiles permet de relier les deux plateaux afin de former un large plateau supérieur. HAUT. 57,5 CM - LONG. 104 CM - LARG. 50 CM 90 000/100 000 Collection particulière, France. Thierry Couvrat - Desvergnes. «Paul Dupré-Lafon, décorateur des millionnaires», Éditions de l Amateur, Paris 1990, modèle reproduit pp. 62 et 90. 26 27

21 JEAN-MICHEL FRANK (1895-1941) Table basse circulaire, circa 1932, épais plateau formant disque, l'ensemble gainé de marqueterie de paille formant motif radiant sur le plateau, reposant sur quatre pieds de section carrée. Numérotée 5014 sous le plateau. HAUT. 40,5 CM - DIAM. 60 CM 35 000/40 000 Léopold Diego Sanchez, «Jean-Michel Frank», Editions du regard, Paris, 1997, variantes reproduites pp. 204-254. 20 PAUL DUPRÉ-LAFON (1900-1971) Guéridon néo-classique en merisier, circa 1940. Le plateau circulaire en marbre beige repose sur une ceinture inférieure circulaire, trois pieds de section carrée, couronnés d'un chapiteau en bronze doré réunis par une entretoise croisée, surmontée d'une sphère centrale en merisier, soutenue par un élément en bronze doré formé d'une hampe s'élevant d'un disque. HAUT. 48 CM - DIAM. 80 CM 15 000/20 000 Collection particulière, France. Thierry Couvrat-Desvergnes «Paul Dupré-Lafon, décorateurs des millionnaires», Editions de l'amateur, 1990, variante en métal reproduite p. 191. 28 29

22 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Paire de lampadaires en fer battu, piétement quadripode à ressaut reposant sur de larges pastilles dorées, hampe principale torsadée, baguée à la base d un motif circulaire cannelé et d un cylindre découpé, deux corolles inversées au sommet soulignées par une sphère ajourée et torsadée, patine noire rougeâtre et rehauts ors. HAUT. 153,5 CM 12 000/18 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 23 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Paire de guéridons en fer battu, piétement tripode formé de flèches entrecroisées, les pointes et les plumes sont en métal doublé, trois sphères soutiennent le plateau, triple bague centrale, rehauts dorés, le plateau circulaire est bordé d une galerie formant une succession d arcatures, plateaux en miroirs. HAUT. 53,5 CM - DIAM. 37,5 CM 18 000/25 000 Collection particulière. Yvonne Brunhammer, «André Arbus, architecte-décorateur des années 40», Paris, Norma, 2003, modèle reproduit pp. 234 et 235. 30 31

25 LUCIEN ROLLIN (1906-1993) & GILBERT POILLERAT (1902-1988) Paire de fauteuils néo-classiques, circa 1948, en merisier à piétement galbé se terminant par une légère crosse vers l arrière, piétement avant gaine. sabots en bronze doré quadrillés et chapiteaux sous la ceinture. Assise trapézoïdale. Dauphins en bois doré formant supports d accotoirs, accotoirs mouvementés souples. Recouverts d un Whipcord beige. HAUT. 105 CM - LARG. 61 CM - PROF. 64 CM 25 000/35 000 24 LUCIEN ROLLIN (1906-1993) & GILBERT POILLERAT (1902-1988) Suite de quatre chaises néo-classiques, circa 1928, en merisier à piétement galbé se terminant par une légère crosse vers l arrière, piétement avant gaine. sabots en bronze doré quadrillés et chapiteaux sous la ceinture. Assise trapézoïdale. Recouvertes d un Whipcord beige. HAUT. 101 CM - LARG. 46 CM - PROF. 46 CM 10 000/15 000 Ancienne collection Lucien Rollin. Sera vendue avec faculté de réunion avec le lot suivant. Ancienne collection Lucien Rollin. François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan Éditeur, Paris 1992, modèle similaire reproduit p. 168. Bruno Foucart et Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Paris, Norma, 1998, modèle similaire reproduit p. 250. Sera vendue avec faculté de réunion avec le lot précédent. 32 33

26 BAGUÈS Paire de girandoles, structure en métal doré et cristal présentant chacune un vase stylisé, deux lumières latérales, à bras ornés se terminant par des pampilles. Obélisque central cannelé supportant une résille maintenant une chute de cercles ornés de pampilles. HAUT 64,5 CM - LARG. 33 CM 4 000/6 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 27 JEAN MAYODON (1893-1967) & RAYMOND SUBES (1893-1970) Vase cratère en porcelaine sur piédouche, bague en bronze cannelée maintenant la base. Décor antique de bacchanales, émail or sur fond blanc. Signature manuscrite émaillée «M Sèvres». HAUT. 33 CM - DIAM. 28,5 CM 12 000/15 000 PROVENANCE: Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 34 35

28 GILBERT POILLERAT (1902-1988) & MAX INGRAND Paire d appliques en fer battu, patine dorée, à quatre lumières, soutenues par des bras à stylisation végétale, motif floral à la base soutenant un grand cabochon ovale orné de cordelières et passementerie au sommet, miroir sorcière en verre églomisé à décor étoilé rayonnant souligné de flammes au centre. HAUT. 64 CM - LARG. 57 CM - PROF. 29 CM 25 000/35 000 Collection particulière Ancienne collection Roederer. Célèbre maison de champagne fondée en 1776 à Reims (France). François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit p. 173. Sera vendue avec faculté de réunion avec les deux lots suivants. 36 37

29 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Importante console, circa 1946, à deux pieds formant volutes, ornés de motifs de feuilles d eau, s élevant à la base de deux lames mouvementées reposant à la base sur deux larges pastilles ovales, au centre grand motif d entrelacs d où s élancent deux grandes volutes et feuilles d eau latérales reliées par des cordelières présentant des motifs de passementerie sur les côtés. Plateau en marbre Portor. HAUT. 88 CM - LONG. 203 CM - PROF. 45 CM 50 000/70 000 Ancienne collection Roederer. Célèbre maison de champagne fondée en 1776 à Reims (France). François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit pp. 122 et 123. Bruno Foucart et Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Paris, Norma, 1998, modèle reproduit p. 200. Sera vendue avec faculté de réunion avec le lot précédent et le lot suivant. 38 39

30 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Guéridon circulaire en fer battu, piétement quadripode formé de larges volutes doublées de feuilles d eau soutenant la ceinture basse, entretoise formée de quatre volutes maintenues par des cordelières, avec au centre un haut bouton floral. Plateau en marbre Portor festonné en pourtour. HAUT. 57 CM 25 000/35 000 On y joint le dessin préparatoire. Collection particlulière. Ancienne collection Roederer. Célèbre maison de champagne fondée en 1776 à Reims (France). François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit pp. 121 et 122. Sera vendue avec faculté de réunion avec les deux lots précédents. 40 41

32 BUREAU PLAT De forme mouvementée en placage de bois de rose et marqueterie de branchages fleuris en sycomore et bois teinté vert dans des encadrements de bois de violette, filets d amarante et filets de buis. Il ouvre à trois tiroirs, l un d entre eux formant écritoire et présente deux petits tiroirs sur les côtés. Estampillé JB TUART. Époque Louis XV. (quelques accidents, manques et restaurations). Ornements de bronze ciselé à rocailles et feuillages. HAUT. 85 CM - LARG. 131 CM - PROF. 77 CM 35 000/40 000 Jean Baptiste TUART, ébéniste à Paris, reçu Maître le 1 er Février 1741. 31 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Paire de candélabres en fer battu, base à quatre rinceaux, hampe centrale supérieure ornée de motifs floraux stylisés, lumière entourée d une cage et surmontée d une flamme supérieure en ronde-bosse. HAUT. 57,5 CM 10 000/12 000 Collection particulière. Bruno Foucart et Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Norma Éditions, Paris, 1998, modèle reproduit p. 209. 43 42

33 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Grande banquette en chêne néo-classique à six pieds gaines. Ceinture bandeau bordée de larges ressauts. Recouverte d une toile grège en coton et soie. HAUT. 45 CM - LONG. 152 CM - PROF. 72 CM 6 000/8 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 34 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Élégant guéridon tripode en citronnier, circa 1936. Les pieds galbés forment crosses au niveau de l entablement, ces crosses sont munies d anneaux ovales en ivoire, tablette d entretoise bordée de découpes en arc de cercle et rehaussée d un jonc en ressaut en pourtour, plateau circulaire à un tiroir en ceinture, prise sphérique en ivoire, placage radiant au centre du plateau, bordé en pourtour d un jonc en ressaut. HAUT. 58 CM - DIAM. 52 CM 12 000/16 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. Yvonne Bruhnammer, «André Arbus, architecte-décorateur des années 40», Norma Éditions, Paris 2003, modèle reproduit p. 107. 44 45

35 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Grand bureau plat néo-classique en poirier à huit pieds gaines s élevant de sabots en bronze doré sur tableaux en ressaut. Chapiteaux en bois formant ressauts à la base de la ceinture. Ceinture animée de pilastres en ressauts ornés au centre de plaques de bronze doré. Ouvre à deux tiroirs latéraux. Plateau ceinturé d un large bandeau en bronze à deux ressauts, recouvert de cuir beige frappé d une frise géométrique en pourtour. On y joint son fauteuil néo-classique en merisier à piétement avant gaine s élevant d un plateau en bronze doré, supports d accotoirs formés d un motif bobine surmonté d un obélisque, l arrière des accotoirs rejoint le dossier en formant double volute sculptée. BUREAU. HAUT. 74,8 CM - LONG. 200 CM - PROF. 80 CM. FAUTEUIL. HAUT. 87 CM - LARG. 69 CM - PROF. 54 CM 45 000/65 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. Yvonne Brunhammer, «André Arbus, architecte-décorateur des années 40», Norma Éditions, Paris, 1996, modèle reproduit p. 315. Bruno Foucart, Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Norma Éditions, Paris, 1998, modèle reproduit p. 86. 46 47

36 MEUBLE À HAUTEUR D APPUI De forme rectangulaire légèrement cintré en façade, en placage d amarante satiné et bois teinté marqueté de filets. Il ouvre à un tiroir en ceinture formant écritoire comportant un encrier et deux godets en bronze doré. Il présente deux rideaux coulissants démasquant quatre tiroirs et deux casiers. Les montants à pans coupés reposent sur des pieds cambrés. Riche décoration de bronzes ciselés et redorés tels que : chutes à guirlandes de laurier, frises d asperges, frises de postes. Dessus de marbre brèche d Alep. Estampillé L. PERIDIEZ. Époque Transition Louis XV - Louis XVI. (quelques restaurations) HAUT. 80 CM - LARG. 65 CM - PROF. 37,5 CM 250 000/350 000 Louis Péridiez, né en 1731, est le fils de Brice et le frère de Gérard, tous deux ébénistes. Il débute comme compagnon chez Nocard près de la rue de Charenton et épouse Michèle Joubert, fille de l ébéniste du Roi Pierre Joubert. Reçu maître en 1764, il s établit rue du Faubourg Saint-Antoine. Parallèlement, il s engage dans les Gardes- Françaises, corps de soldats d élite destiné à la protection du Roi. Vers 1733, il cesse brutalement son activité et disparaît pour échapper à ses créanciers. Il est à nouveau mentionné, quelques années plus tard, possédant un atelier à Choisy-le-Roi, où réside sa belle-sœur Marie-Catherine Joubert, veuve de l ébéniste Jean Schneidre, ancien employé de la couronne. Sans doute grâce à l influence de sa belle famille, Péridiez obtient du Garde-Meuble d occasionnelles commandes pour le château de Choisy. On retrouve une marqueterie de losanges ornés de rosaces en bronze doré et une frise de postes en ceinture similaires sur une paire d encoignures estampillées L. PERIDIEZ (1). (1) Vente Collection de Mrs Gaby Salomon, Londres 17 avril 1964, n 122. Vente Londres, 25 juin 1982, n 139 48 49

37 LUCIEN ROLLIN (1906-1993) ET GILBERT POILLERAT (1902-1988) Exceptionnel fauteuil d apparat en acajou clair d inspiration néo-classique, pieds avant gaines bordés de joncs en ressaut reposant sur des sabots en bronze, pieds arrière sabre, assise trapézoïdale élargie vers l avant. Assise et dossier ornés de joncs en ressaut, les accotoirs présentant une large découpe à l avant sont soutenus par des armures en bronze à patine médaille. Recouvert d un cuir grené noir. HAUT. 100 CM - LARG. 61 CM - PROF. 66 CM 35 000/45 000 HISTORIQUE : Modèle commandé par le Mobilier national pour le bureau du maréchal de Lattre de Tassigny aux Invalides. Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit p. 147. Bruno Foucart et Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Paris, Norma, 1998, modèle reproduit p. 249. 50 51

38 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Paire de guéridons d apparat. Modèle créé pour le château de Rambouillet. Piétement quadripode en fer battu formant arcs souples se terminant en volutes reposant sur des pastilles ovales dorées à la base. Anneaux ovales suspendus sous la ceinture. La ceinture en fer battu et une bague médiane sont plaquées d un treillis métallique doré formant résille, formé de fils de bronze tressés. Plateau en marqueterie de marbre rose et gris formant large motif de rose des vents. HAUT. 64,2 CM - DIAM. 42 CM 45 000/65 000 HISTORIQUE : Modèle créé pour le Château de Rambouillet. Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit pp. 86-132. Bruno Foucart, Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Éditions Norma, Paris, 1998, modèle reproduit p. 206. Vue d un salon du Château de Rambouillet 52 53

39 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) & VADIM ANDROUSOV (SCULPTEUR) (1895-1975) Paire de fauteuils d apparat, circa 1949, en acajou à piétement avant formant gaine reposant sur des patins débordants en bronze doré. Soutiens d accotoirs formés de têtes de femmes en bronze doré. Motifs de doubles volutes au niveau de l insertion de l accotoir au milieu du dossier. Piétement arrière sabre. Recouverts d un cuir cognac bordé d un passepoil. HAUT. 84,5 CM - LARG. 67,5 CM - PROF. 56 CM 60 000/70 000 HISTORIQUE : Les sculptures représentent le portrait de Rosette Poillerat, née Rothschild, première épouse de Gilbert Poillerat. Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. Yvonne Brunhammer, «André Arbus, architecte-décorateur des années 40», Norma Éditions, Paris, 1996, modèle reproduit pp. 311 et 314. Bruno Foucart, Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Norma Éditions, Paris, 1998, modèle reproduit p. 85. 54 55

41 CONSOLE De forme galbée à ressauts en bois redoré mouluré et sculpté de frises d'entrelacs, de piastres et de rais-de-cœur; fleurons et guirlandes de laurier. Elle repose sur des pieds arqués à feuilles d'acanthe réunis par une entretoise surmontée d'un vase aux anses en forme de grecque et décoré de guirlandes de feuilles de laurier. Dessus de marbre rouge Languedoc mouluré (égrenures). Epoque Louis XVI (restaurations, petits accidents et reprises en ceinture) HAUT. 96 CM - LARG. 183 CM - PROF. 45,5 CM 60 000/80 000 HISTORIQUE : Cette console est inspirée des dessins de Jean-Louis Prieur ou Victor Louis pour le Palais Royal de Varsovie (1). Des consoles de modèle similaire sont passées en vente à Paris le 13 octobre 1998 n 109 et n 100. (1) «Early Neo-classicism in France» par Svend Eriksen, Faber & Faber Ltd Londres 1974, ill. n 408 et 409. 40 PENDULE En marbre vert antique et bronze ciselé et doré de rosaces, étoiles et frise de palmettes. Le cadran de Are HEFSEN est supporté par un siège curule. La base rectangulaire est agrémentée de quatre patins. Epoque Empire. (quelques éclats à l'émail du cadran, petites égrenures au marbre et manque la lunette). HAUT. 40 CM - LARG. 36 CM - PROF. 17 CM 6 000/7 500 Une pendule comparable est reproduite p. 387 de l'ouvrage : «La pendule française de Louis XVI à nos jours», par Tardy. Console par J.L. Prieur ou V. Louis Console attribuée à J.L. Prieur 1766 56 57

42 BUREAU PLAT De forme rectangulaire en placage d écaille brune, laiton, ébène, marqueté de feuilles d acanthe et rinceaux feuillagés. Il ouvre à trois tiroirs en ceinture et repose sur des pieds légèrement cambrés. Riche décoration de bronzes ciselés et redorés tels que : chutes à feuilles d acanthe et palmettes, frises à asperges, têtes de Bacchus, mascarons de femmes, et poignées de tirage. Attribué à André-Charles Boulle. Début du XVIII e siècle. (restaurations). HAUT. 81 CM - LARG. 161,5 CM - PROF. 85,5 CM 700 000/1 200 000 Issu d une famille originaire de Hollande, l ébéniste André-Charles Boulle (1642-1732) commence à travailler dès 1664 aux abords de l abbaye Sainte Geneviève. Il accède à la maîtrise avant 1666. Colbert le recommande au roi comme «le plus habile de Paris dans son métier». Par privilège royal, il obtient en 1672 un logement aux galeries du Louvre, et reçoit le brevet signé de la reine «d ébéniste, ciseleur, doreur et sculpteur du roi». Il travaille surtout pour les services des Bâtiments du Roi mais compte aussi parmi ses prestigieux commanditaires des collectionneurs français et étrangers dont : Monsieur (frère de Roi), les ducs d Orléans et de Bourbon, le Prince de Condé, la duchesse de Berry, le cardinal de Rohan, le roi Philippe V d Espagne, l évêque de Cologne, et le prince Maximilien-Emmanuel de Bavière. Un certain nombre de meubles (bien que non estampillés) peuvent lui être attribués d après, des actes notariés (1), les inventaires après décès de certains de ses commanditaires (2), des dessins (3) ou les comptes des Bâtiments du Roi. C est le cas par exemple de la paire de commodes livrées en 1708 pour la chambre de Louis XIV au Grand Trianon, conservées aujourd hui au château de Versailles (4) identifiées avec certitude et recensées dans les comptes des bâtiments du roi comme «deux bureaux» (5), elles sont le «prototype» d un meuble qui va se développer au XVIII e siècle et bien au-delà, attestant l esprit novateur et inventif de cet ébéniste. Malgré son immense succès, Boulle connaît de nombreuses difficultés financières, poursuivi en justice par ses ouvriers (non payés) ou par des clients (pour des meubles payés mais non livrés) (6). Ceci est en partie dû au retard des paiements de la Couronne, mais aussi et surtout, à sa passion de collectionneur. Boulle dépense d importantes sommes pour acheter tableaux, dessins, estampes, objets d art et médailles. Malheureusement sa collection est en grande partie détruite lors d un incendie en 1720. Le roi l aide plusieurs fois face à ses créanciers. Boulle cède par «acte de délaissement» en 1715 la totalité de ses biens à ses quatre fils (7), eux aussi ébénistes. Deux d entre-eux ouvrent leurs propres ateliers, les deux autres succèdent à leur père au Louvre. Cependant malgré son âge, Boulle sera présent dans les ateliers jusqu à sa mort en 1732 à 90 ans. La personnalité de l ébéniste domine la production française de la fin du XVII e et du début du XVIII e siècle. Il laisse son nom à un type de marqueterie qu il n est pas le seul à utiliser mais qu il porte à sa perfection : La technique consiste à découper les motifs décoratifs identiques : volutes, rinceaux, personnages dans deux ou trois feuilles, de métal : laiton, étain et d écaille, superposées afin d obtenir ensuite un décor en laiton (et étain) sur un fond d écaille appelé «partie» et un décor d écaille sur un fond de laiton dit «contre-partie». La production de Boulle se caractérise aussi par une importance particulière accordée au décor de bronze doré, ce jusque-là inédit dans l histoire du mobilier et certainement à l origine de sa notoriété. En 1685, il achète un petit bâtiment place du Vieux-Louvre auquel il greffe un dépôt de bois, des ateliers, une fonderie et une presse à imprimer (8). Comme Domenico Cucci, Boulle est bronzier autant qu ébéniste et conserve cette double activité toute sa vie. Il enfreint ainsi les règles de corporation (interdisant la pratique simultanée des deux professions), mais ne connaît aucune poursuite grâce à son statut d ébéniste du Roi. 58

Il crée, dessine, modèle lui-même ses bronzes mais utilise aussi parfois des modèles en terre cuite ou en cire inventés par des sculpteurs tels : Michel-Ange (1475-1564), François Duquesnoy (1594-1643) ou qu ils les «avoit fait faire depuis qu il exerçoit sa profession» par des sculpteurs contemporains tels Girardon, Desjardins, Van Opstal et Coustou dont il est fait mention dans son inventaire après décès de 1732 (9). Dans les années 1680-1700, Boulle imagine des formes contrastant avec l architecture des meubles de l époque et annonçant le rocaille. Il affecte la ligne courbe non seulement à l ornementation en bronze du meuble mais aussi à sa forme. L acte de délaissement de 1715, par lequel Boulle cède la totalité de ses biens à ses fils (10) cite «trente-trois bureaux de différentes grandeurs depuis six pieds jusqu à quatre pieds». De plus, l inventaire après décès d un de ses clients Jean-Philippe Phélypeaux (11) le 11 décembre 1711, mentionne un «grand bureau de marqueterie avec ornement de cuivre doré, couvert de velours noir garni de trois tiroirs», mais aussi d autres bureaux sous les n os 87, 181, 201 et 207 (12). Ces deux éléments indiquent qu à cette époque Boulle semble avoir joué un rôle déterminant dans la création du type du bureau plat et ce, avant 1710. Deux modèles apparaissent dans la production de cet ébéniste : l un à ceinture concave à trois tiroirs avec un tiroir central saillant, et un autre modèle postérieur, présentant un tiroir central en retrait. La forme de ce dernier correspond au bureau plat que nous présentons et au type du bureau Régence. De nombreux éléments sur ce bureau permettent d en attribuer la paternité à André-Charles Boulle. En effet, il est à rapprocher d un projet à la plume, encre brune, lavis gris et brun, attribué à cet ébéniste, conservé au musée des Arts Décoratifs à Paris, et reproduit ci-dessous. Bureau plat, Musée du château de Chantilly La particularité du bureau plat que nous présentons est de posséder des appliques latérales asymétriques : d un côté Démocrite, le philosophe bon vivant et optimiste (habituellement opposé à Héraclite le mélancolique), et de l autre Apollon. Le bureau exécuté par Boulle en 1715 pour Louis Henry de Bourbon 7 e prince de Condé, et aujourd hui conservé au château de Versailles (18), est décoré d un masque de Démocrite similaire. On retrouve aussi les mêmes chutes à feuilles d acanthe terminées par des enroulements sur une commode provenant de la vente Julliot conservée à la Wallace Collection (19) à Londres et sur une commode autrefois dans la collection de Lady Baillie à Leeds Castle. D autre part, l inventaire après décès de Boulle, en 1732, cite un nombre important de «boëtes de modèles» en bronze ciselé et doré évoquant le décor de notre bureau et notamment sous le n 62 une «boëte de modèle de masques de satyres à différents visages», sous le n 69 «dix cadres de bureau de différentes grandeurs» et sous le n 21 «une boeste contenant les masques d Héraclite et de Démocrite de différentes grandeurs cizelés pesant ensemble dix-huit livres» (13). Les descriptions de ce type de bureaux dans les catalogues du XVIII e siècle sont trop peu précises pour permettre des identifications. On trouve des bureaux Boulle sur les portraits du peintre Alexandre Roslin d une façon un peu systématique et aussi sur le tableau représentant M. de Faventines attribué à Jean Valade (14). L exemplaire que nous présentons est identique à celui conservé au château de Chantilly, provenant de l ancienne collection du Prince de Condé dans son hôtel de Lassay (15). Structure, montage et décor de bronze identiques dans des proportions cependant plus petites (75 x 130 x 75 cm) et à l exception des appliques latérales. Ce dernier est reproduit sur une miniature de Sir William Charles Ross (16) représentant le Duc et la Duchesse d Aumale, le Prince de Condé et le Duc de Guise. Il est en «première partie» c est-à-dire fond d écaille et décor de rinceaux en laiton. Le pendant en «contrepartie» (fond de laiton et décor de rinceaux en écaille) se trouvait autrefois dans la collection de Madame Barbara Piasecka Johnson (17). (1) «A.C. Boulle et sa famille» par J.P. Samoyault, Genève 1979, pp. 61-179. Actes de «délaissement» (donation) à ses fils en 1715, inventaire après décès de 1732. (2) Samoyault, Opus cité. (3) Dessins d André-Charles Boulle publié après 1707 par Mariette dans son ouvrage «Nouveaux dessins de meubles et ouvrages de bronze et de marqueterie inventés et gravés par A. C. Boulle». (4) «Le mobilier de Versailles, XVII e et XVIII e siècle» par Daniel Meyer. Dijon 2002, Faton Éd., n 9 p. 54. (5) «Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution» par Alexandre Pradère, Édition du Chêne, 1989, p.100, «3 septembre 1708-18 avril 1709 : à lui (André-Charles Boulle) sur deux bureaux qu il fait pour le palais de Trianon 3.000L». (6) En 1697 Crozat lui fait un procès pour quatre piédestaux, deux armoires et un socle payés d avance et non livrés. (7) En 1677, Boulle épouse Anne-Marie Leroux, ils ont huit enfants dont quatre suivent la voie du père : Jean-Phillipe (1678-1744), Pierre-Benoit (1680-1741), André-Charles II : second prix de sculpture de Rome en 1709 et Charles- Joseph (1688-1754). Samoyault, Opus cité pp. 31-33. (8) Samoyault, Opus cité pp. 23-24 note 16. (9) Samoyault, Opus cité p. 13. (10) «André Charles Boulle et sa famille» par J.P. SAMOYAULT, Genève 1979, p. 86. (11) op.cit. (12) A.N.Minutier central étude XCVI 216. (13) Samoyault opus cité 143-144. (14) «Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution» par Alexandre Pradère, Paris 1989, Édition du Chêne. (15) n 157 de l inventaire du Palais Bourbon en 1833. (16) Exposée à la Royal Academy en 1858 sous le n 705 et vente à Londres, le 27 juin 1978, n 79. (17) Vente New York, 12 novembre 1999, n 314. (18) «Le Mobilier de Versailles, XVII e et XVIII e siècle. Tome 2» par Pierre Arizzoli-Clémente. Dijon 2002, Faton Éd, p. 43 n 6. (19) Vente du 20 novembre au 11 décembre 1777, sous le n 704, illustré dans «The Wallace Collection, catalogue of furniture II» par Peter Hugues. Londres 1996, Trustees of the Wallace Collection, p. 644, inv. F402. 43 SUITE DE QUATRE APPLIQUES En bronze ciselé et doré de rocailles, fleurettes, feuillages, feuilles d acanthe et enroulements. Elles sont ornées de fleurs en porcelaine polychrome de Saxe. Style Louis XV. (quelques accidents et usures à la dorure). HAUT. 66 CM - LARG. 45 CM 15 000/18 000 59 60 57

45 PAPIER PEINT DE LA MANUFACTURE ZUBER 44 CARTEL D APPLIQUE De forme mouvementée en bronze ciselé et doré à décor ajouré, de rocailles, feuilles d acanthe, treillis, fleurettes, feuillages et enroulements. Le cadran indique les heures et les minutes. Il est signé S t GERMAIN et présente deux fois la marque du «C» couronné. Époque Louis XV. (quelques pièces rapportées dans le mouvement notamment l échappement et le timbre). HAUT. 60 CM - LARG. 38 CM 20 000/25 000 Le poinçon du «C» couronné a été apposé de 1745 à 1749. RÉFÉRENCES : Un cartel d applique en bronze doré comparable estampillé Saint Germain, le mouvement cette fois d Étienne Lenoir est reproduit (Vente Maître Ader, 29 Mars 1966) à la page 192 de l ouvrage : «La pendule française, de l horloge gothique à la pendule Louis XV» par Tardy. Un autre cartel en bronze doré orné de rocailles et guirlandes fleuries, signé Saint Germain autour de 1745 (Vente Sotheby s Monaco du 12 Décembre 1979) est reproduit, planche 257 de l ouvrage : «Vergoldete Bronzen» par Hans Ottomeyer et Peter Pröschel. Enfin, un cartel d applique comparable en bronze doré signé du bronzier Saint Germain et portant le poinçon du «C» couronné, le cadran cette fois de Noël Balthazar est reproduit planche A, page 97, de l ouvrage : «Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XX ème siècle» par Pierre Kjelberg. SCÈNE PANORAMIQUE : LA COURSE DE CHEVAUX. Marouflé sur toile. 234 X 332 CM Ensemble composé de sept lés. 10 000/12 000 D après une tradition familiale, ce papier peint était tendu depuis le XIX e siècle, dans un château de l Aude. Prospectus accompagnant le panoramique : «Les courses de chevaux commencent à se naturaliser en France ; nous avons pensé qu en réunissant dans un tableau les scènes les plus marquantes de ces fêtes, telles qu on les voit en Angleterre, en France et à Rome, nous produirions un décor plein d intérêt, et nous nous flattons que son succès égalera celui de nos précédentes productions en ce genre de tentures, convenables surtout pour les salons de campagne». Fondée en 1792, installée à Rixheim en 1797, la manufacture ZUBER est une des plus illustres et anciennes manufactures de papier peint. Elle s est notamment fortement impliquée dans la fabrication de panoramiques et cela dès les premières années du XIX e siècle. «Le panoramique» composé à partir de différents lés, représente un vaste paysage, inspiré de vues de Suisse ou d îles exotiques, donnant une vision très décorative voir idyllique du paysage. Ces papiers peints couronnés par l exposition des produits de l industrie de 1819 connaîtront un véritable succès pendant tout le XIX e siècle et orneront de nombreux salons et salles à manger des maisons patriciennes. 62 63

46 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Table de milieu néo-classique en placage de palissandre noirci, pieds gaines, sabots et chapiteaux en bronze. HAUT. 76 CM - LONG. 162 CM - LARG. 80 CM 35 000/40 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 64 65

47 JEAN-CHARLES MOREUX (1889-1956) Table de milieu, piétement en pierre blanche, formé de deux montants sculptés, ornement central formé de larges coquilles, bordées latéralement de feuilles d acanthe, plateau en marbre vert d Estours. HAUT. 72 CM - LARG. 89 CM - LONG. 198 CM 12 000/15 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 48 JEAN-CHARLES MOREUX (1889-1956) Paire de fauteuils en fer battu de goût antique à piétement formé de lames de métal élargies formant volutes, assise formée de lames se terminant par des volutes vers l avant, dossier formant motifs floraux stylisés. HAUT. 80 CM - LARG. 47 CM - PROF. 48 CM 12 000/15 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. Susan Day, «Jean-Charles Moreux, architecte décorateur-paysagiste», Paris, Norma, 1999, modèle reproduit pp. 286-287. 66 67

49 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Guéridon en fer battu patine dorée, piétement quadripode formé de grands rinceaux floraux terminés par de larges volutes. Une cordelière formant entretoise. Plateau en marbre griotte. HAUT. 71,5 CM - DIAM. 85 CM 12 000/15 000 50 MARC DU PLANTIER (1901-1975) Suite de quatre sièges de goût antique à structure en chêne, piétement zoomorphe à découpe latérale soulignant le dossier. Assise et dossier recouverts d un lin vert bronze capitonné. HAUT. 80 CM - LARG. 44 CM - PROF. 62 CM 25 000/35 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. Bruno Foucart et Jean-Louis Gaillemin, «Les décorateurs des années 40», Paris, Norma, 1998, modèle reproduit pp. 181 et 183. 68 69

51 RAYMOND DELAMARRE (1890-1986) «EVE». Projet pour une sculpture monumentale. Sculpture néo-classique en plâtre à patine brun rouge présentant une femme nue à la pomme. HAUT. 88 CM 3 000/4 000 HISTORIQUE : Un des modèles préparatoires en plâtre ayant servi à la réalisation de la scuplture en bronze «Adam et Eve» pour le Palais du Trocadéro lors de l Exposition Universelle de 1937. Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. EXPOSITION : Galerie Yves Gastou, «Delamarre» mars - avril 1994 52 PARGAMIN & VADIM ANDROUSOV (1895-1975) Grand siège néo-classique en bois laqué beige à dossier incliné vers l arrière. Piétement gaine à l avant s élevant de hauts sabots couronnés en bronze doré. Sirènes cariatides en bronze doré à patine médaille formant supports d accotoirs. Recouvert de tissu beige. HAUT. 97 CM - LARG. 62 CM - PROF. 79 CM 25 000/30 000 PROVENANCE: Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 70 71

53 VADIM ANDROUSOV (1895-1975) Sculpture en terre cuite, 1945, présentant une femme nue agenouillée sur une terrasse tenant dans ses mains une petite cruche, coiffure néo-classique tressée. Signature manuscrite incisée «Androusov» datée 45. HAUT. 108 CM - LONG. 54 CM - LARG. 33 CM 22 000/28 000 PROVENANCE: Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 72 73

54 GILBERT POILLERAT (1902-1988) & VADIM ANDROUSOV (1895-1975) Spectaculaire paire d appliques à décor central d un buste de femme en bronze, patine noire, il est surmonté d un ornement floral et soutient, deux lumières latérales, à ornements floraux stylisés, de larges cabochons circulaires godronnés viennent magnifier l ensemble. HAUT. 72 CM - LARG. 49 CM - PROF. 25 CM 42 000/55 000 HISTORIQUE : Les sculptures représentent le portrait de Rosette Poillerat, née Rothschild, première épouse de Gilbert Poillerat. Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit p. 195. 74 75

55 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Importante jardinière ovale, centre de table, en fer battu, piétement formant volutes se terminant par des anneaux à la partie supérieure. Ceinture ornée d oves et de cordelières. Tôle intérieure martelée et godronnée. HAUT. 25 CM - LONG. 42,5 CM - LARG. 31,5 CM 8 000/12 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. 56 GILBERT POILLERAT (1902-1988) Paire de photophores en fer battu, puissante stucture à quatre volutes formant piétement, corps formé d une large couronne à la base rehaussée de cabochons dorés et s élevant d une corolle godronnée, cylindre de verre surmonté d un disque en métal doré. HAUT. 48,2 CM 12 000/15 000 Galerie Yves Gastou, Paris. Ancienne collection particulière. François Baudot, «Gilbert Poillerat, maître ferronnier», Hazan, Paris, 1992, modèle reproduit p. 201. 76 77

57 RARE PAIRE DE COMMODES De forme galbée en laque de Chine et laque européenne à décor noir, or et polychrome de phoenix, chrysanthèmes, papillons, oiseaux, et échassier. Elles ouvrent à deux tiroirs sans traverse et reposent sur des pieds légèrement cambrés. Riche décoration de bronzes ciselés et dorés tels que : chutes asymétriques à feuilles d'acanthe, sabots ajourés, frises d'encadrement ajourées ornées de volutes, feuilles d'acanthe, fleurettes, et fruits. Estampillées D.F. Dessus de marbre brèche d'alep (l'un rapporté). Epoque Louis XV (fentes, restaurations) COMMODE A : HAUT. 87,5 CM - LARG. 146 CM - PROF. 67,5 CM COMMODE B : HAUT. 87 CM - LARG. 147 CM - PROF. 68,5 CM 800 000/1 200 000 Vraisemblablement Louis Phélypeaux, Comte de Saint-Florentin puis duc de la Vrillière. sa vente à Paris le 9 juin 1777 n 59, pour une des deux commodes Vraisemblablement Marquise Marie-Madelaine-Josèphe (dite Aglaé) de Cusac ou Cusacque, Marquise de Langeac, sa vente à Paris le 2 avril 1778 n 155, pour l autre commode Vente de la collection Daval, à Paris le 26 décembre 1821 n 40. Jean Deforge (1) est membre d une dynastie d ébénistes initiée par deux frères : Michel, dont la branche s installe dans le quartier Saint-Germain, et Denis, dont la descendance est établie Grande rue du faubourg Saint-Antoine. Il épouse Françoise Pottier, sœur du marchand-ébéniste Albert Pottier et devient ainsi le beau-frère de Guillaume Martin, peintre et vernisseur du roi, inventeur du célèbre vernis Martin. Il apparaît que les trois familles Deforge, Pottier et Martin ont collaboré comme des «entrepreneurs» avant la lettre : Jean, ébéniste, faisait travailler ses beaux-frères chargés de décorer ses productions et celles de ses confrères par leur laque et leurs bronzes. Le monogramme D.F est utilisé dans plusieurs papiers officiels comme paraphe par : Jean, son père Michel II, ainsi que par son grand-père Denis (apprenti chez l ébéniste Pierre Gole et employé du grand André-Charles Boulle). Cela démontre une tradition et laisse supposer que ces trois ébénistes utilisèrent les fers de l estampille D.F. Cependant, les meubles estampillés D.F connus aujourd hui correspondent aux dates de Jean et doivent donc lui être attribués (2) Les meubles estampillés D.F se caractérisent par l usage quasi systématique de panneaux de laque. Ce sont des meubles de qualité à la composition étudiée et au bâti soigné orné de bronzes parfaitement adaptés. Sa production se compose essentiellement de commodes à deux tiroirs et d encoignures. L étude de Calin Demetrescu (cf. : 2) démontre une évolution en quatre étapes de l œuvre de cet ébéniste. Les commodes vers 1735 sont ornées de panneaux de laque mais la structure est toujours plaquée de bois précieux. Les bronzes en chute sur les pieds et les moulures rectilignes délimitent de grandes surfaces en laque. Vers 1745, les encadrements s agrémentent de feuillages et agrafes, les chutes s ornent de motifs rocailles. 78