Référentiel des métiers du patrimoine cinématographique en France



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Transcription:

Référentiel des métiers du patrimoine cinématographique en France Dossier préparé par Joël Daire, Directeur délégué du Patrimoine de la Cinémathèque française, juin 2007 Biokam Cinémathèque française Biokam La Cinémathèque française

Remarques préliminaires Ce document s attache à décrire les grands métiers du patrimoine cinématographique en se centrant sur les métiers spécifiques ou sur les métiers non spécifiques demandant une formation spécifique. Il s appuie sur la réalité observée dans les institutions françaises (Archives françaises du film, Cinémathèque française et Bibliothèque du film aujourd hui fusionnées, Cinémathèque de Toulouse, Etablissement Cinématographique et Photographique des Armées). Une enquête au plan européen pourrait être menée de manière systématique dans la mesure où les enjeux de formation dépassent le cadre français (voir sur cette question le rapport de Marc Vernet au ministre de la Culture et de la Communication sur la mise en place de formations pérennes aux métiers du patrimoine cinématographique : www.inp.fr «Mission du patrimoine cinématographique», «Rapport»). Le référentiel présenté ici est organisé par filières et à l intérieur de chacune d elles, par grandes fonctions. Il est bien évidemment que toutes les institutions ne couvrent pas l ensemble des filières (par exemple, les Archives Françaises du Film (AFF) ne conservent pas, en principe, de non-film) ou toutes les fonctions au sein d une filière (la même institution n a pas de fonction de programmation de films). En outre, l organisation des fonctions et des métiers varie selon les institutions, leur taille, leur histoire, les moyens dont elles disposent. Comme de juste, les institutions peu dotées en personnel exigent une plus grande polyvalence, quand les archives mieux dotées ont tendance à spécialiser leurs salariés. Le lecteur devra donc garder ces considérations en tête pour pondérer les développements qui suivent. En ce qui concerne la direction générale des archives, il est fréquent qu elle soit de type «bicéphale» du type «directeur général/directeur des collections». Les appellations peuvent varier ici encore (directeur du patrimoine, conservateur des collections, etc.). Institut national du patrimoine 2

Sommaire REFERENTIEL DES METIERS DU PATRIMOINE CINEMATOGRAPHIQUE EN FRANCE...1 REMARQUES PRELIMINAIRES...2 I. LES METIERS DE LA FILIERE «FILMS»...4 1. La fonction «enrichissements»... 4 2. La fonction «traitement documentaire des films»... 4 3. La fonction «sauvegarde et restauration»... 5 4. La fonction «programmation»... 6 5. La fonction «exploitation»... 6 II. LES METIERS DE LA FILIERE «NON-FILM»...7 1. La fonction «enrichissement»... 7 2. La fonction «traitement documentaire»... 7 3. La fonction «diffusion»... 8 III. LES METIERS DE LA FILIERE «LOGISTIQUE»...8 1. La fonction «stockage»... 9 2. La fonction «régie des œuvres»... 9 3. La fonction «informatique documentaire»... 9 IV. LES METIERS DE LA FILIERE «ACTION CULTURELLE, MEDIATION»...10 Institut national du patrimoine 3

I. LES METIERS DE LA FILIERE «FILMS». Le film est en principe la «matière première» de l activité d une cinémathèque ou d une archive de cinéma. C est dans la perspective de sauvegarder des films menacés de destruction que se sont constituées, historiquement, les premières cinémathèques. Certains pays, comme la France, ont ensuite institué un dépôt légal des films pour assurer une collecte plus systématique des œuvres au sein de collections d Etat. Toutefois, toutes les cinémathèques n ont pas de collection de films, certaines ayant essentiellement une fonction de programmation/monstration de films conservés par d autres institutions. Dans ce cas, et quand bien même l appellation de «cinémathèque» n est pas réglementée, il vaudrait mieux parler de ciné-club. Les développements suivants visent donc essentiellement les institutions patrimoniales dotées de collections de films. La filière «films» est généralement placée sous la responsabilité d un directeur des collections films qui assume la direction de la conservation, de l inventaire et du catalogage, de la restauration et de la valorisation des collections. Ce poste, directement rattaché à la direction générale de l archive, exige d abord une formation supérieure de type «conservateur» ou un diplôme de troisième cycle des nouvelles filières de gestion du patrimoine et des archives audiovisuelles (Licence et Master professionnel de Paris I Conservation restauration des biens culturels, Master professionnel de Paris VIII Valorisation des patrimoines, nouvelle formation dispensée par l Ina Sup Gestion et conservation des patrimoines audiovisuels et numériques par exemple). Il exige en outre une expérience significative dans des fonctions de conservation. La connaissance de l histoire du cinéma et de la matière filmique est également nécessaire, ainsi que des compétences linguistiques, le poste étant exposé à de fréquents échanges avec les professionnels du monde entier. Des aptitudes au management d équipes et à la gestion administrative et financières sont également indispensables. Poste classé «cadre supérieur». 1. La fonction «enrichissements» Les modes d enrichissements peuvent varier d une institution à l autre. Les AFF gèrent le dépôt légal des films en France : cette fonction nécessite donc d être gérée d abord sur le plan juridique et administratif. La Cinémathèque française au contraire enrichit sa collection de films sur la base du dépôt volontaire d éléments. Le responsable des enrichissements doit donc avoir, outre une bonne connaissance de la chaîne juridique, de solides compétences sur l organisation de la distribution des films, sur le monde des collectionneurs, et bien évidemment, être le mieux au fait possible de l état de la collection de sa propre institution et des institutions similaires. Ces compétences s acquièrent d abord par l expérience, voire la formation continue. Le poste exige également d avoir le sens de l organisation et une bonne aptitude relationnelle. C est pourquoi cette fonction est généralement tenue par une personne ayant travaillé dans la filière films pendant plusieurs années. Il organise la collecte des éléments, leur inventaire sommaire et coordonne le dossier juridique et administratif du dépôt. Il assure le suivi de la relation à long terme avec les déposants, que ceux-ci soient ou non ayant droit des films déposés. Il encadre un ou plusieurs chargés d inventaires. C est un poste de niveau «cadre». Le chargé d inventaires films exerce une fonction distincte de celle du documentaliste «catalogueur» (cf. infra). Son rôle est de réaliser, le plus rapidement possible après le versement des documents, une description sommaire des éléments entrants sans approfondir le contenu du film, donc, en principe, sans visionnage. Il n est cependant pas rare que les éléments entrants posent des problèmes d identification nécessitant, dès l inventaire sommaire, une recherche plus approfondie. Le chargé d inventaires doit en outre veiller à l état sanitaire des éléments entrants. Il procède notamment aux tests de dépistage du syndrome du vinaigre. Cette fonction nécessite donc une formation initiale en documentation et une bonne culture générale sur le cinéma et la matière «films». Des fonctions similaires peuvent exister dans la filière non-film. C est un poste de niveau «technicien» ou «agent de maîtrise». 2. La fonction «traitement documentaire des films» Le catalogage des éléments filmiques nécessite une double compétence. La compétence de base est celle d un documentaliste spécialisé dans le domaine audiovisuel. S y ajoute une nécessaire Institut national du patrimoine 4

connaissance de l histoire du cinéma. Idéalement, cette seconde compétence devrait être comprise largement : histoire esthétique, technique et économique du cinéma. En fait, compte tenu des études françaises en la matière, les documentalistes ont une maîtrise ou un DEA d études cinématographiques, ce qui ne préjuge pas de leurs connaissances historiques réelles, les domaines technique et économique étant, on le sait, particulièrement négligés dans l enseignement. La formation continue doit donc s efforcer de prendre le relais de ces lacunes structurelles. Des compétences supplémentaires, en matière linguistique notamment, sont également appréciées, lorsque le documentaliste doit travailler sur des filmographies étrangères. De même, une bonne connaissance des procédés et formats vidéos est de plus en plus utile, compte tenu de l hétérogénéité des éléments qui peuvent être entrants. Le documentaliste films a d abord une fonction d identification des éléments sur lesquels il travaille. Cette fonction s applique tant au support filmique (nature de l élément : négatif, contretype, etc.) qu au contenu de l œuvre. Il doit ensuite apprécier l intégrité de l élément (le film est-il complet? de quelle version s agit-il? etc.). Il doit enfin décrire avec précision l élément conservé. Il doit, dans la mesure du possible, assurer la traçabilité de l élément (notamment s il s agit d un nouveau tirage, enregistrer les informations relatives à l élément dont il est issu). C est un poste de niveau «agent de maîtrise» Le responsable du traitement documentaire des films organise le catalogage et encadre l équipe de documentalistes placés sous sa responsabilité. Il peut participer lui-même au traitement. Ce poste requiert des compétences en ingénierie documentaire (niveau 3 ème cycle) avec des aptitudes particulières à la gestion (budgétaire notamment) et au management (définir des plans de travail, écrire des procédures et les faire appliquer). C est un poste de niveau «cadre». 3. La fonction «sauvegarde et restauration» Cette fonction est assumée de manière différente, selon que l institution dispose ou non, d un laboratoire intégré. En France, seule les Archives françaises du film sont dotées d un tel outil. En général, l essentiel des fonctions techniques de tirage ou de numérisation est confié à des prestataires extérieurs. Les fonctions assumées en interne sont en général les suivantes : - préparation scientifique et documentaire : il s agit d identifier et de rechercher les éléments nécessaires au travail de restauration proprement dit. Ces tâches sont en général réalisées par le directeur des collections films avec l aide, le cas échéant, d un documentaliste «films». - préparation technique : travail de conformation des éléments avant de les transmettre au laboratoire. Il s agit de vérifier l état technique des éléments, d opérer les réparations nécessaires (collures, déchirures), de monter des éléments épars, etc. Ce travail, supervisé par le directeur des collections films, est en général réalisé par un monteur. - Suivi des relations avec le laboratoire et contrôle de la qualité de l élément restauré : - Documentation de la restauration : catalogage de l élément restauré par un documentaliste films et documentation d un dossier d œuvre présentant l historique et les étapes de la restauration, tant sur le plan scientifique que technique. La fonction sauvegarde et restauration met donc en jeu en interne au moins deux types de métiers, sous l impulsion du directeur des collections films : - celui de documentaliste «films» (cf. plus haut) - ceux de monteur film et de monteur négatif. Le rôle de ces techniciens supérieurs est de préparer les éléments destinés à la restauration selon un schéma type : remise en état (réparation et nettoyage) ; pré-montage ; amorçage et synchronisation ; établissement d une fiche d état physique pour le laboratoire. Ils peuvent être amenés à comparer divers éléments filmiques afin de déterminer le meilleur élément de tirage. Enfin, ils assurent le montage des nouveaux éléments intermédiaires (contretypes) en vue de l obtention d une copie neuve, ou s il s agit d éléments d exploitation, du montage d une copie projetable. Le monteur négatif assure le suivi des opérations de tirage avec l équipe du laboratoire et assure le contrôle de la qualité des nouveaux éléments à leur livraison. Ces fonctions nécessitent donc une formation technique solide, acquise soit comme monteur, soit comme technicien de laboratoire. Les évolutions technologiques actuelles appellent une bonne connaissance des chaînes de traitement tant numérique qu argentique. Des connaissances historiques de type technique (procédés, formats) sont également nécessaires, afin que le monteur comprenne la nature des éléments qu il a à traiter. Ils doivent jouir d une bonne acuité visuelle, du sens de la rigueur et de la précision et être aptes à travailler en équipe. Ces postes sont généralement classés «agent de maîtrise». Institut national du patrimoine 5

4. La fonction «programmation» La programmation de films et leur projection dans les salles de l institution ou hors les murs (dans des festivals notamment) constitue une activité traditionnelle des cinémathèques. Cette programmation s appuie en partie sur les collections de l archive mais fait également appel, dans des proportions variables, aux collections d autres cinémathèques et aux catalogues des distributeurs de films, en France et à l étranger. La politique de programmation est assumée par la Direction générale de l institution ou déléguée à un directeur de la programmation (statut «cadre supérieur»). Le service de la programmation est constitué de chargés de programmes, voire dans les institutions les plus importantes, de responsables de programmes. Ces professionnels assument les tâches de conception et d organisation de la programmation : choix de thèmes, choix des films, recherche de copies projetables et supervision des vérifications, négociation avec les ayants droit, supervision des sous-titrages, recherche de documentations sur les films, rédaction de textes pour les plaquettes ou le site Internet de l institution, etc. Ils suivent également toute la chaîne logistique de circulation des copies (transport, manipulation, vérification). S il n y a pas de formation «fléchée» pour accéder aux fonctions de programmateur, le métier exige une excellente connaissance de l histoire du cinéma, des compétences en matière de recherche documentaire, de langues étrangères (anglais notamment), des capacités rédactionnelles ainsi qu un grand sens de l organisation. Selon leur définition, ces postes sont classés «agent de maîtrise» (chargé de programmation) ou «cadre» (responsable de programmation). Avant d être programmée, une copie doit d abord être vérifiée. Selon que la copie appartient ou non aux collections de l institution, ce travail est susceptible d être assumé par un vérificateur ou par le projectionniste (voir paragraphe suivant). Il appartient au vérificateur «positif» de déterminer l état physique des copies issues des collections en vue de leur exploitation, en prenant en compte l intérêt de la conservation patrimoniale de la collection. Le vérificateur procède aux réparations nécessaires sur la copie (perforations, collures) et, le cas échéant, à son essuyage et à son reconditionnement. Il renseigne la base de données sur les constats d état qu il a opérés. Il peut être amené, lorsque l institution dispose de plusieurs copies d un même film, à visionner les différents éléments disponibles pour déterminer celui qui est le mieux à même d être projeté. La fonction de vérificateur nécessite une maîtrise des équipements de visionnage et une connaissance des techniques de préparation et de réparation des éléments filmiques positifs. Le vérificateur doit avoir la maîtrise de l outil informatique, une bonne acuité visuelle, le sens de la rigueur et de la précision. Cette fonction est classée tantôt «technicien», tantôt «agent de maîtrise» en fonction du degré de technicité exigé du vérificateur et de son expérience. 5. La fonction «exploitation» L exploitation est le complément logique de la programmation. Elle consiste à assumer la projection des films programmés et à gérer et maintenir les équipements qui permettent cette projection. Le responsable de l exploitation (statut «cadre») a pour mission d assurer l organisation des projections et la maintenance des équipements (cabines techniques et salles de projection). Il encadre une équipe de projectionnistes. Le projectionniste ou opérateur projectionniste assure le fonctionnement, l'entretien et le dépannage courant des appareils de projection et de sonorisation dans une salle de cinéma. Avant que la projection ne commence, le projectionniste prépare le ou les appareils de projection. Il place les bobines et règle le son, l'image et la lumière. Durant la séance, il contrôle la projection et intervient immédiatement en cas d'incident. Il existe un CAP opérateur projectionniste de l'audiovisuel obligatoire pour exercer ce métier. Il est préparé en alternance, en contrat de professionnalisation ou d'apprentissage. Seuls les personnes âgées de plus de 18 ans peuvent préparer ce CAP (il faut avoir cet âge pour entrer dans une cabine de projection et assurer la sécurité d'une salle). Selon son expérience, le projectionniste peut avoir le statut «technicien» ou «agent de maîtrise». Institut national du patrimoine 6

II. LES METIERS DE LA FILIERE «NON-FILM» Le terme de «non-film» est un mot forgé qui désigne un ensemble plus ou moins vaste et diversifié de collections qui ont pour traits communs d avoir pour objet le cinéma sans pour autant être des films! Il peut s agir d objets tridimensionnels comme des appareils (de prise de vue, de prise de son, de projection, etc.) accompagnés ou non de leur documentation (brevets, notices techniques, catalogues de fabricants), des costumes, des éléments de décors, des accessoires. Il peut s agir de matériels utilisés pour la promotion du film (affiches, photographies, dossiers de presse), ou de documents retraçant la préparation du tournage (archives de production, esquisses, plans et maquettes «papier» de décors et de costumes, story-boards, scénarios, photos de repérages ), la réalisation du film (feuilles de service, scénarios de scripts, découpages techniques, photos de tournage, etc.), sa postproduction (feuilles de montage, documents relatifs à la musique, au son, archives de laboratoire), son exploitation (fortunes critiques, comptes d exploitation, catalogues de festivals, etc.). Il peut s agir souvent de collections relatives à la production intellectuelle (historique, théorique, critique) suscitée par le cinéma (ouvrages, périodiques spécialisés, documentaires sur le cinéma). Le «non-film» est donc susceptible de couvrir un vaste champ et de regrouper une grande diversité de supports, de matières, de nature d objets. L organisation de ces collections peut varier d une archive à l autre, mais les grandes fonctions y sont assumées de manière semblable. 1. La fonction «enrichissement» La politique d enrichissement d une institution patrimoniale est généralement définie et coordonnée au niveau de la direction générale, ou de la direction des collections. La coordination est parfois déléguée à un Directeur des enrichissements (statut «cadre supérieur»). L activité d enrichissement nécessite un important travail relationnel. La fonction requiert donc une bonne connaissance des réseaux de circulation des collections (collectionneurs privés, associations d ayant droits, marchands, salles de vente, etc.). La mise en œuvre de la politique d enrichissement sollicite le concours des différents responsables de collections. Ces professionnels ont en principe la charge de gérer une collection particulière ou un groupe de collections, depuis l acquisition de l élément jusqu à sa diffusion. Selon les archives et l importance de la collection, le responsable peut avoir à encadrer une équipe. Il doit donc posséder des compétences diversifiées. A la base, il a reçu une formation en rapport avec la conservation et le traitement des éléments de la collection : conservateur ou attaché de conservation, bibliothécaire, documentaliste sont les qualifications le plus souvent rencontrées. Un responsable de collections dispose donc de compétences scientifiques, de compétences techniques et de compétences en gestion et en management. C est une fonction généralement classée en catégorie «cadre». L activité d enrichissement génère un travail de suivi important, la part la plus importante des acquisitions étant réalisée par dépôt volontaire ou par don. Les nouveaux éléments intégrés aux collections doivent faire l objet d un inventaire sommaire et le dépôt ou le don donne lieu à l édition d un contrat auquel l inventaire est annexé. Le travail d inventaire est réalisé par des documentalistes (statut «agent de maîtrise») ou même par des aides documentalistes (statut «employé») dans la mesure où il ne nécessite pas d intervenir sur le contenu du document mais simplement d en décrire sommairement le support. Le travail administratif est coordonné par le directeur des enrichissements ou le responsable de collections, en liaison avec le service juridique de l institution. 2. La fonction «traitement documentaire» Quelle que soit la nature de l élément collectionné, il doit faire l objet d un traitement particulier qui vise d une part à le référencer au sein d un catalogue, d autre part à le mettre en état d être communiqué à un public. Cet ensemble de tâches est désigné ici par l expression «traitement documentaire». Il couvre des opérations intellectuelles comme le catalogage du document et l indexation éventuelle de son contenu, des opérations matérielles comme le conditionnement physique (placer le document dans un contenant qui le protège en vue de sa conservation), la cotation (immatriculer physiquement le document, lui attribuer un code à barres), ou des opérations plus complexes comme la décontamination, la restauration, la numérisation. Ces dernières opérations seront parfois réalisées en interne, parfois en sous-traitance à des professionnels spécialisés (ainsi, l ECPAD procède en interne à la restauration de Institut national du patrimoine 7

sa collection de photographie quand la Cinémathèque française en confie le soin à des restaurateurs indépendants). L unité de la politique de traitement documentaire des différentes collections est assurée par le conservateur ou le directeur des collections (statut «cadre supérieur»). Sa mise en œuvre est réalisée par les responsables de collections (voir plus haut) et leurs équipes éventuelles. Ces équipes sont généralement composées de documentalistes spécialisés ou d archivistes. La formation initiale de ces professionnels est souvent double : d une part un diplôme de documentaliste (de niveau DUT ou master 1 dans l une des spécialités suivantes : métiers du livre, bibliothéconomie, gestion de l information, audiovisuel, iconographie) ou d archiviste (généralement de niveau master 1) ; d autre part, un diplôme d études cinématographiques (de niveau licence, master 1, voire master 2). Il n est cependant pas rare de rencontrer des salariés n ayant reçu à l origine que l une de ces deux formations, le complément étant apporté dans le cadre de la formation continue. La maîtrise des outils informatiques et d une langue étrangère est aujourd hui requise pour exercer ces fonctions. Les documentalistes et archivistes ont généralement le statut d agent de maîtrise. 3. La fonction «diffusion» Ce sont souvent les mêmes personnes qui assurent à la fois le traitement de la collection et sa diffusion auprès des publics de l institution, dans le cadre d une bibliothèque, d une médiathèque, d un centre de documentation. Dans certaines archives importantes, les deux fonctions sont parfois séparées, au moins partiellement. Selon que l on veut insister sur une fonction plutôt que sur l autre, l appellation des métiers peut être différente : on parlera plus volontiers de bibliothécaire ou de médiathécaire que de documentaliste pour mettre en évidence la mission de diffusion. La formation initiale de base est néanmoins semblable. Mais si les missions du professionnel sont prioritairement orientées vers le public, on insistera sur des compétences et aptitudes particulières : la recherche documentaire plutôt que le catalogage, par exemple. La fonction de diffusion sollicite également plus les aptitudes rédactionnelles du salarié (élaboration d outils documentaires et de produits rédactionnels pour présenter des éléments des collections), son sens de la communication, ou ses capacités de médiation. Mais il demeure que traitement et diffusion constituent deux facettes complémentaires d un même métier. La formation initiale prépare l étudiant à exercer aussi bien l une que l autre de ces fonctions. Avec le développement de l informatique et du numérique, les documentalistes peuvent être appelés à développer des bibliothèques ou des banques d images ou des bases de données documentaires pour Internet, ce qui induit des compétences particulières pour appréhender le service à un public avec lequel la relation est dématérialisée. Cette évolution exige aussi un effort de formation aux techniques particulières qui sont mises en œuvre par ce nouveau moyen de diffusion (langages et formats, gestion des métadonnées). III. LES METIERS DE LA FILIERE «LOGISTIQUE» La logistique des œuvres prend une importance croissante dans le secteur du patrimoine cinématographique. Les métiers de la logistique ne sont pas spécifiques au domaine, mais leur intégration dans le secteur suppose néanmoins des compétences supplémentaires. A mesure que se développent quantitativement les collections, la question de leur stockage et de leur transport devient de plus en plus essentiel pour les archives car, outre l importance budgétaire de ce poste, la résolution de la question «conservation versus mise à disposition» repose sur la qualité des solutions logistiques mise en œuvre. Bien que collections films et non-film posent des problèmes spécifiques dans ce domaine, les mêmes compétences de base sont requises pour tous les types de collection. La politique en ce domaine est généralement définie au niveau de la direction générale et mise en œuvre par la direction des collections. Dans les archives les plus importantes, elle peut être déléguée à un directeur spécialisé (directeur de la conservation, directeur de la logistique des collections ). Institut national du patrimoine 8

1. La fonction «stockage» La conservation physique des collections dépend en grande partie de la qualité des conditions de stockage des œuvres. Les questions de conditionnement, de température, d hygrométrie, de protection contre les bactéries et les poussières revêtent une importance particulière de ce point de vue. Pour les films, s ajoute le suivi de l état physique des supports nitrate (dont la conservation est réglementée en raison de sa dangerosité) et acétate (victime de décomposition connue sous le nom de «syndrome du vinaigre»). Les films en couleur sont également sujets à des risques spécifiques de dégradation des teintes. Sur le plan budgétaire, l enjeu est d optimiser le stockage, c est-à-dire de faire tenir le maximum de collections dans le minimum de place. Sur le plan de la gestion des œuvres, il s agit de faciliter leur localisation et leur mouvement (entrée et sortie des stocks). Sachant que des raisons économiques conduisent souvent à stocker les collections hors des centres-villes, la question du transport est également à prendre en compte. Au plan opérationnel, ces questions sont souvent couvertes par un responsable de la logistique et des mouvements (poste «cadre») qui peut avoir à gérer un ou plusieurs centres de stockages. En pratique, les cinémathèques ont souvent fait évoluer vers ces fonctions des professionnels des archives et de la documentation en recourant à la formation continue. Le responsable de la logistique dispose ainsi à la fois de compétences documentaires et de compétences techniques en gestion de stocks et en conservation préventive. Il doit également avoir des aptitudes à encadrer une équipe de stockistes, magasiniers ou chauffeurs magasiniers. Ceux-ci assurent les opérations de manutention, de conditionnement, de transport, et tiennent à jour les bases de données informatiques qui permettent de suivre les mouvements des collections. Le caractère désormais indispensable de l outil informatique dans la gestion de ces opérations, la nécessité de savoir mettre en œuvre des outils spécifiques (humidificateurs, hygromètres, tests de vinaigre, etc.) entraînent une technicité accrue de ces métiers à l origine peu qualifiés. A l origine «ouvriers ou employés», les magasiniers tendent à être reconnus désormais comme «techniciens». 2. La fonction «régie des œuvres» Le métier de régisseur des œuvres est bien connu dans le domaine de la muséologie. La fonction tend à s intégrer désormais aussi dans les archives de cinéma dans la mesure où les collections font l objet de nombreuses sollicitations, internes ou externes, pour des prêts. La mission du régisseur est d assurer le suivi administratif et technique des demandes de prêts d œuvres pour des projections ou expositions à l extérieur de l institution. Si la décision de prêter appartient généralement aux directeurs de collections, l instruction de la demande peut être confiée au régisseur qui s assure que le demandeur remplit les conditions requises pour bénéficier d un prêt. Le régisseur vérifie notamment dans quelles conditions matérielles les œuvres seront transportées et exposées. Il coordonne ensuite les opérations juridiques, administratives et matérielles et assure le suivi du prêt, jusqu au retour des œuvres dans les collections. Il procède notamment aux constats d état à la sortie et au retour, et peut aller s assurer sur place du respect des conditions posées par le contrat de prêt. Cette fonction nécessite des compétences en conservation préventive, en droit des contrats et des assurances, et un sens aiguë de la rigueur et de l organisation. Le poste est classé «cadre» ou «agent de maîtrise». 3. La fonction «informatique documentaire» Les cinémathèques généralisent désormais l informatisation de leurs catalogues et constituent de véritables bases de données documentaires relatives aux collections. Les solutions informatiques qui permettent de développer ces systèmes d information documentaire peuvent être développées en interne ou en externe, mais dans tous les cas, elles exigent des compétences en interne à la fois pour concevoir fonctionnellement les projets, assurer leur suivi et l interface entre les utilisateurs et les prestataires, et enfin pour administrer les bases de données catalographiques. Ces fonctions sont généralement remplies par des documentalistes ayant reçu une formation complémentaire en matière de gestion de projets informatiques ou d administration de bases de données. La définition et le nombre des postes affectés à ces mission peuvent varier d une institution à Institut national du patrimoine 9

l autre, ainsi que leur statut («cadre» ou «agent de maîtrise»). Parmi les terminologies les plus fréquentes, on relève celles de chef de projet, chargé de mission et administrateur de bases de données ou de catalogue. IV. LES METIERS DE LA FILIERE «ACTION CULTURELLE, MEDIATION» Les activités traditionnelles des cinémathèques et centres d archives en direction des publics (programmation de films, expositions, musée, bibliothèque) font désormais l objet d une offre culturelle d accompagnement qui a pour objet de rendre plus accessibles les manifestations. Il s agit de proposer une «médiation» entre les œuvres et leurs publics. L action culturelle n est pas en soi une activité spécifique des cinémathèques, mais elle nécessite, dans ce cadre précis, des compétences particulières. L action culturelle peut revêtir des formes très diverses : activités pédagogiques, colloques et conférences, publications papier et en ligne, édition de DVD, etc. La politique culturelle de l institution est généralement définie au niveau de la direction générale et sa mise en œuvre est déléguée à un Directeur de l action culturelle (ou de la médiation culturelle). Celuici participe à la définition des projets et coordonne leur réalisation. Il encadre une équipe de chargés de production, et/ou de chargés de médiation, dont le rôle est de mettre en œuvre chaque projet particulier. Il assure également le suivi budgétaire des projets. Ce poste est classé «cadre supérieur». Les chargés de production ou chargés de médiation (les termes sont équivalents, bien que l un mette plutôt l accent sur les produits, l autre sur les services proposés aux publics) peuvent avoir des profils assez variés quant à leur formation initiale. Des formations initiales spécifiques de niveau «Master professionnel» tendent à se développer (Master Didactique(s) de l Image ou Direction et conception de projets culturels de Paris III par exemple). En tout état de cause, des compétences fondamentales communes sont requises : une bonne connaissance de l histoire du cinéma et de son esthétique, une formation ou une expérience en gestion de projets culturels, des qualités rédactionnelles, le sens de l organisation. En fonction du type de projet susceptible de lui être confié, le chargé de production devra souvent justifié de connaissances ou d une expérience confirmée dans un domaine particulier : pédagogie, édition, audiovisuel, Internet, etc. Selon le degré d autonomie dont il dispose et l importance des responsabilités qui lui sont confiées, le chargé de production a un statut «agent de maîtrise» ou «cadre». Pour citer cet article DAIRE Joël, Référentiel des métiers du patrimoine cinématographique en France, Médiathèque numérique [en ligne], juin 2007 Droits d auteur Institut national du patrimoine L ensemble des ressources numériques mis en ligne par l Institut national du patrimoine est accessible à partir du site : mediatheque-numerique.inp.fr Institut national du patrimoine 10

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