ARCHIVED - Archiving Content ARCHIVÉE - Contenu archivé Archived Content Contenu archivé Information identified as archived is provided for reference, research or recordkeeping purposes. It is not subject to the Government of Canada Web Standards and has not been altered or updated since it was archived. Please contact us to request a format other than those available. L information dont il est indiqué qu elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous. This document is archival in nature and is intended for those who wish to consult archival documents made available from the collection of Public Safety Canada. Some of these documents are available in only one official language. Translation, to be provided by Public Safety Canada, is available upon request. Le présent document a une valeur archivistique et fait partie des documents d archives rendus disponibles par Sécurité publique Canada à ceux qui souhaitent consulter ces documents issus de sa collection. Certains de ces documents ne sont disponibles que dans une langue officielle. Sécurité publique Canada fournira une traduction sur demande.
Si vous désirez obtenir de plus amples informations, vous pouvez consulter notre site internet au www.cfcn-rcafd.org Le Regroupement canadien d aide aux familles des détenu(e)s C.P. 35040 Kingston ON K7L 5S5 Courriel : national@cfcn-rcafd.org Tél : 1-877-875-1285 ISBN 978-0-9812232-1-6
ISBN 978-0-9812232-1-6 Édition française 2009, Regroupement canadien d aide aux familles des détenu(e)s. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, transmise, transcrite, enregistrée sur un système d extraction en une quelconque langue sous une quelconque forme par un quelconque moyen sans l autorisation écrite du Regroupement canadien d aide aux familles des détenu(e)s.
Ce livre est dédié à tous les enfants qui rendent visite dans un pénitencier. C est une expérience difficile et ils méritent le soutien de la communauté.
Salut! Je m appelle Julien. Papa est en prison, et je vais te raconter ma première visite là-bas. Papa est allé en prison il y a deux ans. Il n a pas respecté la loi et les policiers l ont arrêté. C'est comme si papa est «en punition» parce qu il a fait un mauvais choix. Je vais lui rendre visite pour la première fois en deux ans. Je vis avec maman et grand-maman Jeanne. Nous avons un chien du nom de Vagabond et un chat du nom de Tigre. Nous sommes allés vivre chez grand-maman Jeanne quand papa est allé en prison. Ça me manque vraiment de ne plus jouer au ballon avec papa et de ne plus me faire porter sur ses épaules.
C est agréable de passer du temps avec papa et c est vraiment difficile de lui dire au revoir. Maman dit que nous allons revenir. Ça me fait de la peine de laisser papa derrière. Ça prend moins de temps pour sortir de la prison que pour y entrer. C est dur d avoir un papa qui est aussi longtemps en «punition». J aurais préféré qu il respecte la loi. Papa m aime et ça me plaît de passer du temps avec lui.
Nous nous levons avec le soleil, à 6 h, le samedi matin pour aller rendre visite à papa. Maman conduit pendant TROIS heures pour arriver avant 10 h, parce qu ils ne laissent plus entrer les visiteurs le matin après 10 h. J ai l impression que mon cœur va exploser tellement je suis content!
Nous avons deux heures à passer avec papa. Nous colorions et nous dessinons ensemble. Lui et maman parlent ensemble pendant que je joue avec d autres enfants en visite. Comme maman a la permission d amener des pièces de monnaie, nous pouvons acheter des sandwiches, des boissons gazeuses et des chips dans les distributrices. Une dame qui aide les familles donne à maman et à papa une feuille de renseignements au sujet des familles. Elle me montre quelques jouets avec lesquels je peux m amuser et des livres que je peux lire. Le temps passe VRAIMENT vite! Je trouve que ce sont les deux heures qui passent le plus vite de toute ma vie.
La prison est grande. Il y a des fils barbelés au-dessus des murs, et les portes sont très lourdes. Il y a des barreaux aux fenêtres. Ça fait peur de passer par les lourdes portes. Je suis content d être avec maman et de pouvoir lui tenir la main.
Papa finit par entrer par une porte. Je lui donne la plus grosse accolade du monde. Comme les accolades fonctionnent dans les deux sens, j en reçois une aussi. Maman en reçoit une elle aussi, et ils s embrassent comme les grands le font.
Dès que j entre dans la prison, je vois des gens en uniforme, qu on appelle des agents de correction. Nous mettons nos manteaux dans l appareil de détection, comme à l aéroport. Ça montre que nous n amenons rien dans la prison.
L agent de correction nous permet de passer la porte suivante pour entrer dans une autre salle. Il regarde nos cartes d identité avec photo. Papa n est pas dans la salle. Nous nous asseyons à une table, où nous attendons, attendons et attendons que papa arrive.
L agent de correction nous demande de nous tenir droit comme un arbre, les jambes et les bras bien écartés. Il prend une baguette rectangulaire de métal noir et la passe de haut en bas le long de notre corps. Ça fait bip parce que les boucles de nos ceintures sont en métal. Quand nous enlevons nos ceintures, ça ne fait pas bip. L agent de correction enfile ensuite des gants bleus et prend un chiffon blanc. Il frotte mes lunettes avec le chiffon et les bagues de ma mère avec un chiffon différent. Il met les chiffons dans un appareil. Les drogues sont interdites, et l appareil fait savoir à l agent de correction que nous n avons pas de drogues. Nous entendons l appareil faire bip. L agent de correction dit que tout est correct.
Il amène un gros chien noir pour nous renifler. Nous ne pouvons ni toucher le chien ni faire de bruit. J aime les chiens, mais celui-là est différent. Il n est pas comme Vagabond, parce qu il a un travail à faire. Son travail, c est de nous renifler pour voir si nous avons de la drogue. Ça fait bizarre de me faire renifler par un chien qui n est pas un animal domestique. Il y a aussi d autres personnes qui font la queue, et certaines n aiment pas les chiens. Ça paraît sur leur visage. D abord, le chien nous sent les pieds. Puis, il nous sent la taille. Ensuite, il saute derrière nous pour nous renifler, mais sans même nous toucher. Je suis content quand le chien a terminé sa fouille.
La porte suivante est très lourde. Maman pousse très fort pour l ouvrir. Nous entrons dans une salle où l on a peint des pas sur le sol et posé des crochets au mur. L agent de correction nous demande d accrocher nos manteaux aux crochets. Il nous demande ensuite de nous tenir immobiles sans mettre les mains dans les poches.