Protection des eaux souterraines de la région d Adrar des infiltrations d eau usée par application du lagunage naturel

Documents pareils
Exemple du SATESE MAGE 42

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

EXTRAIT DU REGISTRE DES ARRETES DU PRESIDENT DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE LYON

SELLE Masse d'eau AR51

Le contexte global. La ressource. I.1 Particularités de la ressource en eau. Superficie : Km 2

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

Ecoval : Solution économique et écologique pour le traitement de déchets

Demande chimique en oxygène

CONCASSAGE, CRIBLAGE DE MATERIAUX : ENREGISTREMENT ICPE, ARRETE DE PRESCRIPTIONS GENERALES ICPE L essentiel

Guide d entretien. de votre assainissement non collectif

La technologie écologique rend la vie plus harmonieuse

L évidence écologique Une station d assainissement où il fait bon se

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique

Assainissement des campings janvier 2011

Glossaire : définitions des termes utilisés dans les fiches sur les indicateurs de performance

5. Matériaux en contact avec l eau

Journée technique ARRA Gestion quantitative de la ressource en eau

STOCKAGE DES BOUES DE STATIONS D EPURATION URBAINES Bassin Artois Picardie

Les besoins en eau de refroidissement des centrales thermiques de production d électricité. Alain VICAUD - EDF Division Production Nucléaire

16- Grand lac Shaw Portrait 2006

Carte des Vents de l Algérie - Résultats Préliminaires -

Quantification et Gestion des Effluents Non Domestiques (END) sur la commune de POLIGNY.

DAIRYMAN aux Pays-Bas

ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

Le Plomb dans l eau AGENCE NATIONALE POUR L AMÉLIORATION DE L HABITAT

2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits

Comptes rendus d Activités Techniques et Financières du Service de l Eau Potable Année 2004

DISTRIBUTION D EAU POTABLE

FORMATIONS OUVRANT DROIT AU VERSEMENT DE LA TAXE D'APPRENTISSAGE Année Universitaire

RECAPITULATIF GENERAL CONCEPTION GENERALE - FIABILITE SECURITE DE FONCTIONNEMENT.

Pour améliorer la qualité Objectif esthétique pour l eau potable 1 mg/l

Contexte : Objectif : Expérimentation :

Comment concevoir son lit biologique

Mon installation d assainissement non collectif PRÉSERVER LA RESSOURCE EN EAU ET RESPECTER LES MILIEUX AQUATIQUES. Guide.

Retours d expérience du SATESE 37

LES EAUX USÉES. L évacuation des eaux usées. Les eaux vannes (EV) : eaux provenant des cuvettes de WC.

PROCÉDURE DE MISE EN FORME DES DONNÉES NÉCESSAIRES À L OUTIL D AIDE À LA GESTION DES MILIEUX LAGUNAIRES EUTROPHISÉS

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

Démarrage d une station de traitement biologique par nitrification/dénitrification Sans apport initial de boue activée

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

Assainissement non collectif

Municipalité de la paroisse de Saint-Lazare

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel

Sdage, état d avancement de la révision et prochaine consultation

10 en agronomie. Domaine. Les engrais minéraux. Livret d autoformation ~ corrigés. technologique et professionnel

Mater. Environ. Sci. 5 (S1) (2014) ISSN : CODEN: JMESCN MPE14

Le point en recherche

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

UNEP /UNESCO /UNCH / ECA

CONTRÔLE ANNUEL DES STATIONS D'ÉPURATION (STEP) MONITORING OF WASTE WATER TREATMENT PLANTS (WWTP)

À LA RENCONTRE D UN CHERCHEUR DE FUITE

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e

Table des matières... i. Liste des figures...fehler! Textmarke nicht definiert. Liste des tableaux...fehler! Textmarke nicht definiert.

Proposition de projet pour le soutien à l occasion des 100 ans d ecobeton water technologies


Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces

Avis bureau Création d une zone commerciale Sainte Anne sur Brivet

La consommation énergétique des usines de dépollution est un poste de dépense important et l un des plus émetteurs de gaz à effet de serre.

Les Services d'assainissement Collectif (AC)

Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) / Office National de l Assainissement (ONAS)

Schéma général d assainissement du Grand Lyon

AVIS. Objet : Demande de permis de lotir à Franc- Waret (FERNELMONT) Réf. : CWEDD/05/AV.276. Liège, le 14 mars 2005

PH Moins 1. IDENTIFICATION DE LA SUBSTANCE/DU MÉLANGE ET DE LA SOCIÉTÉ/ENTREPRISE. Postbus ZG Herpen Pays-Bas +31 (0)

Sommaire INTRODUCTION / Le contexte général de la commune / L état des réseaux / Le diagnostic des ouvrages d épuration...

1st International Workshop on Harmonization of GMO Detection and Analysis in the Middle East and North Africa (MENA) Region

FORD C-MAX + FORD GRAND C-MAX CMAX_Main_Cover_2013_V3.indd /08/ :12

staff worldwide years 36b. revenues countries

COMMENTAiRES/ DECISIONS

pour les canalisations de transport 14 avril

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Présentation Programme éducatif au niveau primaire : Les mousquetaires de l eau claire

Guide d installation Agrément n

CREATION DE FORAGE, PUITS, SONDAGE OU OUVRAGE SOUTERRAIN

Résumé des modifications intervenues : simplification et clarification des actions descriptives

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

RÉSULTAT DE L OUVERTURE PUBLIQUE DE LA SOUMISSION DU 20 SEPTEMBRE 2011

Délégation du Service Public de l Eau Potable

Votre installation septique l essentiel à savoir!

EPLEFPA "LES SARDIERES" 79 AVENUE DE JASSERON BOURG EN BRESSE Tel :

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D ASSAINISSEMENT COLLECTIF

LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS. Présentation des enjeux du secteur

Projet de règlement modifiant le Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains 28 novembre 2011

Questionnaire Lycée SALLE DES EAUX DU MONDE

Présenté par : Dr Asmae Nouira. Novembre Hanoi Journées Scientifiques Inter-Réseaux AUF

Moyens de production. Engrais

Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre

INDUSTRIELS EN DEMARCHE ISO MANUEL D ACCOMPAGNEMENT

Quelques éléments de bibliographie :

VILLE DE SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS MISE EN CONFORMITÉ DE L ASSAINISSEMENT INTÉRIEUR D UNE PROPRIÉTÉ

La production énergétique à partir de la biomasse forestière : le devenir des nutriments et du carbone

Application d un modèle simple de la digestion anaérobie incluant la sulfato-réduction au lagunage anaérobie

Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence de clôture OUI Biomasse

L IRSN et la surveillance de l environnement. Etat des lieux et perspectives

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

10 ème PROGRAMME ( )

pour un pacte écologique local : questions aux futurs élus locaux

L assainissement des eaux usées en agglomération parisienne : principes et procédés SCIENCES ET TECHNIQUES / COLLÈGE ET LYCÉE LIVRET PÉDAGOGIQUE

4. Verdissement, une PAC plus verte

Transcription:

Revue des Energies Renouvelables ICESD 11 Adrar (2011) 227 232 Protection des eaux souterraines de la région d Adrar des infiltrations d eau usée par application du lagunage naturel N. Nedjah 1*, O. Hamdaoui 2 et N. Laskri 1 1 Laboratoire de Développement Durable et d Informatique, Faculté des Sciences et Science de l Ingénieur, Université Africaine Ahmed Draïa, Adrar, Algérie 2 Laboratoire d Environnement, Faculté des Sciences et Science de l Ingénieur Université Badji Mokhtar, Annaba, Algérie Résumé L accroissement démographique de la population a engendré une croissance de la consommation d eau; par conséquent, une augmentation du volume d eau usée rejetée dans les milieux récepteurs. La couverture des besoins en eau potable et en assainissement devient un objectif de plus en plus difficile à atteindre dans notre pays. A cet effet l eau usée est un sérieux danger pour la santé publique, les écosystèmes, et même pour l économie. Devant les besoins croissants en eau potable, notre pays est conduite à préserver la qualité de ces eaux potables surtout les eaux souterraines et à développer divers procédés permettant de l obtenir à partir des eaux de mers, et des eaux usées dans des conditions admissibles techniquement et économiquement et écologiquement [1]. Adrar, ville située à l extrême Sud Ouest de l Algérie utilise comme seule source d eau potable, les eaux de la nappe souterraine. Malheureusement cette nappe est sujette de contamination par le rejet incessant des eaux usées urbaines rejetées par la ville. L objectif de ce travail est d étudier l efficacité du traitement biologique par lagunage naturel de ces eaux brutes; avant leur rejet au milieu récepteur; par l élimination des éléments caractéristiques de pollution essentiellement DCO, MES, P et N, et de ce fait, préserver la qualité de l eau souterraine, seule source d eau potable de la ville d Adrar [2]. Mots clés: Eau usée, Eau souterraine, Traitement biologique, Lagunage. 1. INTRODUCTION Notre pays n échappe pas au défi de la problématique de croissance et de l aménagement du territoire et de conjuguer harmonieusement l économie et l écologie, c est-à-dire répondre aux besoins de produire des biens et services sans altérer, ni porter atteinte ou détruire la qualité de l eau, du sol, et de l air [3]. Notre objectif dans ce travail est d essayer d appliquer un traitement biologique pour éliminer les polluants organiques des rejets des eaux usées tout en sauvegardant la qualité de notre eau souterraine. 2. REGION D ADRAR Adrar, première des 48 wilayas algériennes, selon le découpage administratif de 1995, est une ville saharienne située dans le Sud Ouest Algérien. Elle est située entre 1 et 3 Ouest de la ligne de Greenwich et entre le cercle 20 à 30 Nord de l équateur, bordée au Nord par les wilayas de El Bayadh et de Ghardaïa, à l Ouest par les wilayas de Béchar et de Tindouf, à l Est par la wilaya de Tamanrasset, et au Sud par la Mauritanie et le Mali. * nedjah_nawel@yahoo.fr, laskri_n@yahoo.fr o.hamdaoui@yahoo.fr 227

228 N. Nedjah et al. La wilaya d Adrar s étend sur une superficie totale de 427 698 km 2 pour une population globale estimée en 2008, à plus de 389.898 habitants. La wilaya se compose de 11 daïras, 28 communes et 299 ksars (villages). La région est formée par quatre zones géographiques majeures du nord au sud: - Le Gourara- Région de Timimoun - Le Touat- Région d Adrar - Le Tidikelt- Région d Aoulef - Le Tanezrouft- Région de Bordj Badji Mokhtar. Fig. 1: Régions de la wilaya d Adrar Le climat de la commune d Adrar est de type désertique continental et la pluviométrie est extrêmement faible et même insignifiante dans la ville d Adrar. La moyenne annuelle sur la période 1975-1984 est de 12 mm. Activités agricoles: Adrar est une ville à vocation agricole caractérisée par les oasis palmeraies et son système d irrigation traditionnelle Fouggara. Elle est réputée par sa production des dattes et de tomate. La répartition des terres agricoles de la commune d Adrar est présentée comme suit: Tableau 1: Répartition des terres agricoles de la commune d Adrar Superficie agricole totale (SAT) 43358.5 ha Superficie agricole utile (SAU) 1779 ha Nombre d exploitation agricole 890 Superficie agricole totale irriguée 1653 ha Assainissement à Adrar: Avant la création du réseau d assainissement dans la ville, les habitants ont utilisé un système traditionnel d évacuation similaire à une fosse septique, qui pose plusieurs problèmes de santé. Le réseau d assainissement dans la ville d Adrar est lié actuellement environ 98 %. Il est un réseau avec système unitaire d une longueur 178.91 km, avec des diamètres variant entre = 200 et = 600 de type PVC ou de l amiante ciment. Le volume journalier des eaux usées est fixé à 80 % du volume d eau potable consommés. Station de relevage Koussen La station de relevage Koussen a été mise en service en 2002, et transférée à l ONA en Avril 2007.

ICESD 2011: Protection des eaux souterraines de la région d Adrar des infiltrations 229 Fig. 2: Station de relevage Koussen Bassins de décantation ou lagunes de station de Koussen Le principe de l épuration des eaux usées par lagunage naturel ou écologique est connu depuis l Antiquité. En effet, le processus d autoépuration mis en jeu dans cette technique génère une chaîne de réactions épuratoires, et se déroule spontanément dans lesquels les micro-organismes dégradent la matière organique et la transforment en éléments minéraux non nuisibles aux milieux récepteurs [4, 5]. Dans ces conditions là, il est possible d obtenir une excellente dépollution organique, et une très bonne décontamination microbienne [6, 7]. Les bassins de décantation d Adrar sont composés de trois (03) séries de trois (03) bassins chacune (Fig. 3).

230 N. Nedjah et al. Fig. 3: Station de lagunage naturel de Koussen- Adrar Fig. 4: Transition des eaux usées de la station de relevage aux bassins de décantation Fig. 5: Dimensions des bassins 3. INTERPRETATION DES RESULTATS Les analyses physico-chimiques sont exécutées sur plusieurs échantillons prises durant le mois de mai 2011, le prélèvement s est fait dans deux points différents, en amont et en aval des bassins. Le tableau suivant résume les caractéristiques physicochimiques d un échantillon représentatif d une eau usée avant et après traitement biologique. Tableau 2: Caractérisation physico-chimique d une eau usée avant et après traitement par lagunage naturel Paramètres de pollution Entrée de l eau usée vers les bassins de décantation Sortie de l eau usée vers le milieu récepteur ph 8.10 8.03 T ( C) 27.80 27 G (ms/cm) 1.82 0.74 NH 4 (mg/l) 2.20 1.30

ICESD 2011: Protection des eaux souterraines de la région d Adrar des infiltrations 231 2 (mg/l) 0.19 0.04 3 (mg/l) 7 2 PO 3 4 (mg/l) 14.80 8.60 DCO (mg/l) 249 90 TUB (mg/l) 60 20 Et pour mieux voir l efficacité de ce traitement biologique, calculons le rendement d élimination de chaque élément caractère de pollution, illustré dans le tableau suivant. Tableau 3: Rendement d efficacité du traitement biologique Paramètres de Rendement (%) pollution DCO (mg/l) 63.85 TUR (mg/l) 66.67 2 (mg/l) 78.94 3 (mg/l) 71.43 PO 3 4 (mg/g) 41.89 En se justifiant des valeurs du Tableau 3, le traitement biologique a donné un bon rendement épuratoire et a éliminé la totalité de la matière organique et toutes les formes nuisibles de l azote et le phosphore, donc à cet effet, ce traitement par lagunage naturel des eaux usées d une ville comme Adrar est un moyen de protection des eaux souterraines contre toute contamination ou infiltration des eaux usées brutes [8, 9]. 4. CONCLUSION L eau est essentielle à la vie, mais elle peut être une source de maladie, pour Adrar, les eaux souterraines sont les seules sources d approvisionnement en eau potable et bien que ces eaux se trouvant en profondeur peuvent être polluées surtout par les eaux usées domestiques brutes rejetées par la ville [10, 11]. Et pour éviter de contaminer la nappe souterraine, la ville d Adrar doit remédier à ce problème, en traitant le rejet des eaux usées urbaines par un traitement biologique et plus précisément par lagunage naturel. Ce traitement a permis la dégradation presque totale des polluants [12, 3]. REFERENCES [1] Technical Report, Operation of Municipal Wastewater Treatment Plants : Vol. 1, Management and Support Systems, Manual of practice N 11, Sixth Edition, WEF Press, 2008. [2] P.E. O Sullivan and C.S. Reynolds, The Lakes Handbook, Vol. 2, Lake Restoration and Rehabilitation, Black Well Publishing, 2005. [3] F. Edline, L Epuration Biologique des Eaux: Théorie et Technologies des Réacteurs, Tec & Doc, Edition Lavoisier, Paris. 1993.

232 N. Nedjah et al. [4] A. Stoddard et al., Municipal Wastewater Treatment, Evaluation Improvement in National Water Quality, John Wiley and /Sons, Inc, 2002. [5] H. Roques, Fondement Théoriques du Traitement des Eaux, Tec & Doc, Edition Lavoisier, Paris, 904 p., 1990. [6] N. Milande, Traitement des Eaux Usées des Communes à Forte Population Estivale par un Nouveau Procédé Anaérobie, L eau, L industrie, les nuisances, N 113, pp. 55 57, 1990. [7] N.P. Cheremisinoff, Handbook of Water and Wastewater Treatment Technologies, Butterworth-Heinemann, 2002. [8] G. Tchobanoglous, T. Asano, F. Burton, H. Leverenz and R. Tsuchihashi, Water Reuse: Issues, Technologies and Applications, Metcalf & Eddy, Inc, 2007. [9] J. Rodier, Analyse de l Eau, 7 ème Edition, Dunod, 1984. [10] G. Martin, L Epuration et le Traitement des Effluents (Eau et Air), Edition Tec & Doc, 1985. [11] R. Scriban, Biotechnologie, Tec & Doc, Edition Lavoisier, 1984. [12] M. Larpent Gougnard et J.J Sanglier, Biotechnologies, Principes et Méthodes, Edition Doin, 668 p., 1992. [13] N. Kibi, J.L. Sasseville, J.M. Martel et J.F. Blais, Choix Multicritère de Procédés d Epuration des Eaux Usées Municipales, Revue des Sciences de l Eau / Journal of Water Science, Vol. 13, N 1, pp. 21 38, 2000.