Edition Poitou-Charentes. Ce qu'il faut retenir : Stade : majoritairement B10 (BBCH18). Pucerons verts : situation stable. Mildiou : à surveiller.

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N 17 30/05/2017 Edition Poitou-Charentes Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF http://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/bsv-nouvelle-aquitaine-2017 Recevez le Bulletin de votre choix GRATUITEMENT en cliquant sur Formulaire d'abonnement au BSV Ce qu'il faut retenir : Animateur filières Khalid KOUBAÏTI FREDON Poitou-Charentes khalid.koubaiti@fredonpc.fr Animateurs délégués Céréales à paille et Maïs Thibaud DESCHAMPS / ARVALIS T.DESCHAMPS@arvalis.fr Oléoprotéagineux Elodie TOURTON / Terres Inovia e.tourton@terresinovia.fr Directeur de publication Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr Supervision DRAAF Service Régional de l'alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES Site de Poitiers Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention «extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle Aquitaine Grandes cultures Edition Poitou-Charentes N 17 du 30/05/2017» Maïs Stade : 8 feuilles (BBCH18). Pyrales : début de vol en cours. Sésamies : pic de vol en cours (dans le sud PC) ou à venir. Céréales à paille (blé tendre d hiver et orge d hiver) Stade : développement du grain (BBCH77). Maladies foliaires : période de risque dépassée. Cécidomyies : fin de période de risque. Observez les cuvettes jaunes sur les parcelles les plus tardives. Pucerons des épis : augmentation significative. Fréquence importante mais intensité faible. Evaluez le risque sur vos parcelles en tenant compte de la présence d auxiliaires. Colza Stade : G4 (BBCH73) floraison terminée. Tout début du stade G5 (BBCH81) grains colorés. Puceron cendré du chou : présence faible situation stable. Mycosphaerella/Oïdium: siliques saines. Tournesol Stade : majoritairement B10 (BBCH18). Pucerons verts : situation stable. Mildiou : à surveiller. Pois de printemps Stade : stade limite d avortement pour les pois d hiver, début floraison à fin du stade limite d avortement pour les pois de printemps. Pucerons verts : présents, à surveiller. Tordeuses du pois : en progression, à surveiller. Bruche du pois : à surveiller. Maladies du pois : à surveiller en cas de retour d un temps humide et d orage. 1/15

Nombre de parcelles Colza Blé tendre Orge hiver Pois Maïs Tournesol Créées 70 62 19 21 45 20 Observées 19 26 4 17 27 11 Maïs Stade phénologique et état de la culture Les maïs sont en moyenne au stade 8 F (BBCH18). Les stades s étendent de 5 à 11 feuilles selon la date de semis. L émission des nouvelles feuilles a été rapide suite aux températures élevées de la semaine dernière. Stades du maïs, réseau Poitou-Charentes Ravageurs divers Acariens : peu observés ; Géomyzes : non observées ; Héliothis : 5 adultes observés en Charente-Maritime parmi les 7 pièges présents. 4 pièges n indiquent aucune capture ; Noctuelles terricoles : non observées ; Oiseaux : 1 parcelle présente quelques traces d attaques ; Oscinies : 1 parcelle présente des traces d attaques ; Scutigerelles : non observées ; Taupins : 4 parcelles présentent des traces d attaques mais les maïs sont suffisamment développés pour les supporter (> à 8 F) ; Tipules : non observés. Cicadelles du maïs Des symptômes d attaque (petites taches blanches sur les feuilles causées par les piqûres de larves et adultes) sont observés fréquemment sur feuilles 3 à 6 au plus haut. 2/15

Cicadelle verte Deux espèces de cicadelles peuvent être à l origine de ces attaques : - Ziginidia scutellaris (ou cicadelle verte) : teinte vert-bleutée, petite taille (2-3 mm), fréquement observée en Poitou-Charentes mais peu nuisible. - Laodelphax striatellus : de couleur brune, petite (3-4mm) qui est rarement rencontrée en Poitou- Charentes et vectrice du virus du nanisme. Seuil indicatif du risque : dès l apparition des attaques (traces blanches) sur la feuille de l épi et déssèchement des feuilles inférieures. En cas de pullulation, les pertes peuvent alors atteindre 10 à 15% du rendement. La cicadelle verte ne transmet pas de virus. L'incidence peut être plus forte si la surface foliaire des plantes est moins importante (production de maïs spéciaux). Dans la majorité des cas, seules les feuilles de la base de la plante sont atteintes et les conséquences économiques sont nulles. On considère que la nuisibilité devient significative lorsque la feuille de l épi commence à porter des traces blanches. Le risque est globalement faible. Surveillez les parcelles en cas de temps chaud et sec notamment les parcelles tardives. Limaces Non observées. Le risque est globalement faible. La plupart des parcelles du réseau ont dépassé le stade de sensibilité (jusqu à 6F). Restez vigilant sur les parcelles n ayant pas atteint ce stade. Pucerons Sitobion avenae : observé dans 4 parcelles, avec de 1 à 10 pucerons par plante, sur des maïs de 8 à 10F. Le seuil n est donc jamais atteint. Metopolophium dirhodum : observé dans les 4 mêmes parcelles, avec de 1 à 10 pucerons par plante. Le seuil n est donc jamais atteint. Période et seuil indicatif de risque : Plusieurs espèces peuvent se succéder sur le maïs. Ci-dessous, une description succincte des espèces les plus communes et leurs seuils de nuisibilité. Ces 3 principaux pucerons sont à surveiller en prenant en compte également la présence des auxiliaires. 3/15

Espèces Description Période et seuil indicatif de risque Le risque est globalement faible actuellement mais a augmenté compte tenu de conditions climatiques qui sont favorables aux pucerons. Dans la plupart des situations pour le moment la gestion des pucerons n est pas nécessaire. Prenez en compte la présence d auxiliaires. Ver gris Non observé. Période de risque : levée à 8-10F. Risque faible. Surveillez les semis tardifs et les secteurs où le vers gris était signalé en 2016. Pyrale : Le vol s intensifie avec une hausse des captures et davantage de pièges présentant au moins une capture. - Pièges à phéromone : 52 captures sur les 17 pièges observés (8 captures semaine dernière). La plupart des pièges sont positifs mais certains pièges ne révèlent encore pas de capture, notamment Sud Charente-Maritime ; - Pièges lumineux : 28 captures sur les 3 pièges relevés (12 captures semaine passée). Un piège Sud-Vienne présente 20 captures. Le début de vol est effectif. La pyrale semble présente sur l ensemble de Poitou-Charentes mais elle est moins détectée sur le Sud de la Charente-Maritime. 4/15

Seuil indicatif du risque : basé sur l appréciation des zones à risque établies après dissection des tiges de maïs de l année n-1 (Cf. Bilan prospection maïs 2016, BSV n 15), en tenant compte de l importance du vol en cours. Il peut être également calculé sur le taux de plantes porteuses d ooplaques (nuisibilité si > 10%). Le début de vol devient significatif, les conditions climatiques sont favorables au vol des papillons. En cas de lutte avec trichogrammes, la pose pourra s envisager fin de semaine pour les secteurs où le vol est significatif. Sur les secteurs où la pyrale reste peu observée, attendre semaine prochaine. Pour les autres moyens lutte, attendre le pic du vol. Sésamie Le vol a nettement progressé et est devenu significatif sur l ensemble du Poitou-Charentes : - Pièges à phéromone : 25 captures sur les 18 pièges observés (6 captures semaine passée). La plupart des pièges sont positifs ; - Pièges lumineux : 9 captures sur les 3 pièges relevés (6 captures semaine dernière). Seuil indicatif du risque : basé sur l appréciation des zones à risque établies après dissection des tiges de maïs de l année n-1 (Cf. Bilan prospection maïs 2016, BSV n 15), en tenant compte de l importance du vol en cours. Il peut être également basé sur l observation des «pieds de pontes». 5/15

Les conditions climatiques sont favorables au vol de la sésamie. Au regard des courbes de vol des autres années et de la météo prévue, le pic de vol pourrait être atteint dans la semaine à semaine prochaine sur les secteurs les plus précoces (Sud de Poitou- Charentes, bordure maritime, secteurs Vienne où la sésamie est observée signifcativement). Il devrait être atteint semaine prochaine pour les secteurs plus tardifs. La lutte directe contre ce ravageur, cible les stades larvaires sensibles (stades baladeurs) et / ou œufs. - Pour cibler les pontes et les 1ères larves, envisagez une gestion à partir de fin de cette semaine dans les secteurs les plus précoces. - Pour cibler uniquement les larves au stade baladeurs, envisagez une gestion à partir d une semaine à 10 jours après le pic de vol, il est donc encore trop tôt pour cette solution. Blé tendre Stade phénologique et état de la culture Les blés sont majoritairement au stade formation du grain (BBCH 77). Stades du blé, réseau Poitou-Charentes Maladies foliaires Dans la plupart des parcelles les blés arrivent en fin de période de risque maladies foliaires. La rouille jaune ne semble plus présente et les conditions climatiques lui sont moins favorables. Fusariose de l épi La majorité des blés a dépassé le stade de gestion des fusarioses. Cécidomyies oranges La détection de cécidomyies reste faible et régresse. Les cécidomyies ont été observées dans les cuvettes sur 6 parcelles mais en quantité très faible. 1 parcelle avait atteint le seuil indicatif de risque semaine passée, aucune cette semaine. Selon les années, les larves de ce moucheron peuvent entrainer des dégâts plus ou moins importants. Comme indiqué lors du bulletin précédent, il est indispensable d équiper les parcelles de pièges (cuvettes jaunes) à partir de début épiaison en particulier sur les zones historiques et de les suivre jusqu à floraison. Période de risque : du stade épiaison au stade floraison. Seuil indicatif du risque : 10 captures en 24h ou 20 en 48h dans les cuvettes jaunes. 6/15

Les blés se trouvent toujours en fin de période de risque. Des cécidomyies restent ponctuellement observées. Il convient donc de rester vigilant sur les parcelles les plus tardives. Observez les cuvettes jaunes en situations à risque et les cécidomyies en parcelle à risque en fin d après midi. Pour les variétés sensibles, le risque peut être évalué à l aide de la Grille agronomique (Cf. BSV GC-PC n 12 du 25/04/2017). Cette grille s appuie sur des données collectées en France issues de l épidémiosurveillance et enregistrées sous Vigicultures, ou d expérimentations réalisées par ARVALIS et ses partenaires. Pucerons des épis Observés dans 80% des parcelles, contre 3 parcelles seulement semaine dernière. En revanche l intensité est faible dans la plupart des parcelles : seules 5% des parcelles atteignent le seuil indicatif de risque. En aspirant la sève des plantes, le puceron des épis (Sitobion avenae) provoque une limitation du poids de mille grains, voire du nombre de grains par épi en cas d attaque précoce. La larve de coccinelle consomme entre 600 et 1200 pucerons au cours de son développement larvaire (1 mois). Période de risque : d épiaison à grain pateux. Seuil indicatif du risque : 1 épi sur 2 colonisé par au moins 1 puceron. 7/15

: La présence de pucerons sur épis a fortement augmenté et cela devrait se poursuivre en rendant le risque puceron fort pour cette campagne. Dans la plupart des situations le seuil de risque n est pas atteint, seules quelques cas justifient une gestion des pucerons. Observez attentivement et régulièrement les épis dans vos parcelles. Les auxiliaires peuvent limiter les populations de pucerons : microhyménoptères parasites, coccinelles, syrphes. Il convient donc d éviter les interventions trop précoces (et en dessous du seuil) afin de préserver les auxiliaires qui peuvent contribuer au contrôle de l infestation. Leur action est toutefois insuffisante en cas de pullulation importante. Pour reconnaître les auxiliaires, consultez : http://unebetedansmonchamp.fr/ Rappel : tant que l on n observe que quelques épis porteurs de pucerons dans toute la parcelle, l intervention n est pas utile. Une protection trop précoce peut nécessiter une nouvelle intervention en cas de pullulation. Au-delà du stade grain pâteux, la protection contre les pucerons n est pas justifiée. En cas de protection, reprendre la surveillance une dizaine de jours environ plus tard jusqu au stade grain pâteux. Orge d hiver Stade phénologique et état de la culture La majorité des orges d hiver se trouve au stade de formation à maturation du grain (BBCH75 à 85). Maladies foliaires L ensemble des parcelles a dépassé la période de risque. Grillures 2 parcelles présentent des symptômes de grillure, en faible intensité. Colza Stade phénologique et état de la culture Les colza sont encore au stade G4 (BBCH 73) mais le stade G5 (BBCH 81) a débuté dans quelques parcelles. Stade BBCH % parcelles G4 - floraison terminée 73 95% G5 81 5% Rappel des stades : un stade est atteint lorsque 50% des plantes ont atteint le stade. Le stade G5(BBCH81) correspond au stade grains colorés. Puceron cendré du chou La situation reste stable par rapport à la semaine passée sur les 16 parcelles observées. 56% des cas sont indemnes de ce ravageur. Dans un cas -Clussais la Pommeraie (79)-l infestation maximum observée cette semaine est de 2 colonies /m². 8/15

Période de risque : de la reprise de végétation (BBCH 30) jusqu au stade G4 (BBCH 73). Seuil indicatif du risque : 2 colonies par m². Rappel : les infestations progressent généralement depuis les bordures vers l intérieur des parcelles. Evaluation du risque : Le risque reste faible mais il faut continuer à observer le comportement du ravageur. Le contrôle direct de ce ravageur, en absence d auxiliaire, peut se limiter généralement aux bordures de la parcelle. La prise de décision pour le contrôle de ce parasite doit tenir compte aussi de la présence des auxiliaires (pollinisateurs ou prédateurs) notamment en période de floraison. Mycosphaerella Non observé sur siliques dans le réseau. Il faut surveiller son éventuelle progression sur siliques. Oïdium Aucun symptôme sur siliques parmi les 13 parcelles observées cette semaine. Tournesol Stade phénologique et état de la culture Le stade des cultures est assez étalé du stade B1/B2 au stade B11/B12. Pratiquement, la moitié des parcelles a atteint le stade B10. Stade BBCH % parcelles B1-B2 10 9% B3-B4 12 9% B6 15 9% B7 16 9% B8 17 9% B10 18 45% B11/B12 19 9% Pucerons verts La situation est stable par rapport à le semaine précédente. Sur 10 parcelles observées cette semaine, 5 sont porteuses de pucerons dans une fouchette de 10 à 40% de plantes atteintes. 9/15

Période de risque : de la levée à la formation du bouton floral (E1). Seuil indicatif de risque : à partir de 10% des plantes qui montrent des symptômes marqués de crispations et en absence d auxiliaires. : La présence de pucerons est en augmentation : le risque est modéré. Avec la remontée des températures, il faut surveiller l évolution des populations et des auxiliaires sur les tournesols actuellement en période sensible. Oiseaux déprédateurs Des dégâts d oiseaux sont encore signalés dans quelques parcelles. Pour les parcelles encore en cours de levée, en cas de présence, la pose d effaroucheurs reste la solution la plus efficace à condition de ne pas les installer trop tôt avant leur arrivée afin d éviter le plus possible l accoutumance des oiseaux, de les disposer en nombre suffisant et de les déplacer régulièrement. Mildiou Les attaques de ce parasite sont susceptibles de se développer dans certaines parcelles notamment celles dont le semi a été précédé ou suivi par une période pluvieuse. Les plantes contaminées peuvent présenter une mosaïque chlorotique le long des nervures, un feutrage blanc sur la face inférieure des feuilles et un raccourcissement des entre-nœuds. Photo Mildiou 10/15

Une attaque à un stade très précoce des plantes peut entraîner la disparition de ces dernières. Afin de suivre l évolution des races de mildiou vis-à-vis des résistances éventuelles aux traitements de semences et/ou l apparition de nouvelles races, merci de signaler les parcelles de tournesol ayant au moins 5 % de plantes attaquées ou avec un foyer d attaques important au tél. 05 49 62 09 64 ou à l adresse BSV-GC@fredonpc.fr (Cf. voir la note nationale d information et également les précisions sur la réglementation en dernière page). : Les conditions climatiques encadrant la période des semis généralement défavorables aux développement de ce champignon et l utilisation de variétés tolérantes rendent le risque lié à ce parasite généralement faible. Cependant, une surveillance de l évolution des races de ce champignon est nécessaire pour une meilleure gestion de ce parasite ultérieurement. Pois de printemps Stade phénologique et état de la culture Les parcelles de pois d hiver observées sont au stade limite d avortement (SLA). Celles de pois de printemps observées sont entre les stades début floraison et fin du stade limite d avortement (FSLA). Les fortes chaleurs de la semaine dernière ont stoppé la floraison dans certaines parcelles. Rappel des stades : - Le stade SLA est atteint lorsque 50% des plantes portent au moins une gousse ayant atteint une épaisseur de 8-9mm, - Le stade FSLA est atteint lorsque toutes les gousses de 50% des plantes ont atteint une épaisseur de 8-9mm. Les composantes de rendement «nombre de gousse par tige» et «nombre de graines par gousse» sont alors fixées. Le PMG se met en place dans les semaines suivantes. Puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum) La présence de pucerons verts est notée sur 1 parcelle de pois d hiver et 4 parcelles de pois de printemps à la note de 1 (1 à 10 pucerons par plante en moyenne). Période de risque : s étend du stade 10 feuilles début floraison à 2-3 semaines après la fin floraison. Seuil indicatif de risque : est atteint lorsqu on dénombre une dizaine de pucerons par plante (moyenne sur un comptage de 10 fois 4 plantes par parcelle). En présence d auxiliaires, renouvelez le comptage afin de définir si ces auxiliaires peuvent maîtriser la population de pucerons. Le risque est considéré comme moyen à fort : même si la pression puceron tend à diminuer, les pois conditions climatiques restent favorables à l insecte. Les parcelles de pois n ayant pas atteint le stade FSLA doivent faire l objet d une surveillance attentive de la présence de pucerons. Les auxiliaires doivent également être identifiés et suivis afin de permettre une analyse plus précise du risque pucerons. Tordeuses du Pois (Cydia Nigricana) La présence de tordeuses est signalée sur 7 parcelles de pois de printemps. Les captures cumulées depuis début floraison vont de 3 à 569 insectes. 11/15

Tordeuse adulte Larve agée de tordeuse Œufs de tordeuse source photo : Avertel du SRPV Poitou-Charentes Semaines Période de risque : s étend de début floraison à fin floraison. Seuil indicatif de risque : Pour l alimentation humaine ou pour un débouché semence, le seuil indicatif de risque est atteint lorsque l on dénombre plus de 100 captures cumulées depuis le début de floraison. Pour l alimentation animale, des seuils plus élevés sont tolérés, l incidence sur le rendement étant faible. Le seuil indicatif de risque est atteint lorsque l on dénombre plus de 400 captures cumulées depuis le début de floraison. Le risque est considéré comme fort : les pois sont dans la période de risque et les insectes bien présents dans les parcelles. Certaines ont atteint le seuil pour l alimentation humaine ou approche celui pour l alimentation animale. Les parcelles de pois doivent faire l objet d une surveillance attentive de la présence de tordeuses jusqu à fin floraison. Les pièges placés dans les parcelles de pois doivent être relevés régulièrement (chaque semaine) pour suivre l arrivée des tordeuses du pois. 12/15

Bruche du pois (Bruchus pisorum) Les parcelles de pois ont pour la majorité atteint ou dépassé le stade jeunes gousses 2 cm, et sont donc dans la période de risque. Bruche du pois adulte source photo : Avertel du SRPV Poitou-Charentes Pois bruchés Période de risque : s étend du stade jeune gousse 2 cm (JG2) à fin du stade limite d avortement. La vigilance doit être renforcée dès que les températures maximales atteignent 20 C deux jours consécutifs pendant cette période. Le risque est considéré comme fort : les pois sont dans la période de risque et le temps est favorable au vol des bruches. Les parcelles de pois qui ont atteint et dépassé le stade jeunes gousses 2 cm doivent faire l objet d une surveillance attentive de la présence de bruches du pois. Ascochytose du Pois (Ascochyta pinodes) (Anciennement nommée Anthracnose) La présence de la maladie est observée sur les 2 parcelles de pois d hiver ainsi que sur 5 parcelles de pois de printemps, à une intensité faible. Seule une parcelle semble d avantage atteinte (50% du feuillage de la moitié inférieure des plantes portent des symptômes). Période de risque Les symptômes doivent être surveillés : Sur le pois d hiver, de la levée jusqu à la fin du stade limite d avortement. Sur le pois de printemps, du stade 9 feuilles jusqu à la fin du stade limite d avortement. Le risque est considéré comme faible : les conditions climatiques actuelles sont peu favorables au développement de la maladie. Les parcelles de pois doivent faire l objet d une surveillance attentive en cas de retour d un temps humide ou en cas d orage. Mildiou du Pois (Peronospora pisi) La maladie n est pas observée cette semaine dans les parcelles du réseau. Période de risque De la levée jusqu au stade 8 feuilles pour les contaminations primaires Du stade 9 feuilles au stade limite d avortement pour les contaminations secondaires. 13/15

Le risque est considéré comme faible. Les semences protégées permettent d éviter les contaminations primaires. Les parcelles de pois doivent faire l objet d une surveillance pour cette maladie. Botrytis du pois (Botrytis Cinerea) La présence de botrytis a été observée sur 1 parcelle de pois d hiver et 1 parcelle de pois de printemps à une intensité faible. Période de risque : Les symptômes doivent être surveillés à partir des premières chutes de pétales, donc de la floraison jusqu à la fin du stade limite d avortement, c est-à-dire fin floraison + 2-3 semaines. L arrivée du botrytis coïncide avec la chute des pétales qui, en tombant sur les jeunes gousses, provoquent la contamination de ces dernières. En conditions douces et humides, la maladie peut se développer. Le risque est considéré comme faible : les conditions climatiques actuelles sont peu favorables au développement de la maladie. Les parcelles de pois doivent faire l objet d une surveillance attentive en cas de retour d un temps humide ou en cas d orage. Autres maladies du pois La présence de bactériose est signalée sur une parcelle de pois d hiver. Pour plus d information sur cette maladie et sa présence, référez-vous au site de Terres Inovia : http://www.terresinovia.fr/espaces-regionaux/messages-techniques/regions-ouest/2017/point-poisproteagineux-tour-dhorizon-de-limpact-du-froid/. Informations sur la reglementation tournesol Selon l arrêté du 09/11/2005, les parcelles présentant plus de 30% des plantes contaminées par le mildiou, doivent obligatoirement être déclarées par l exploitant à la DRAAF/SRAL : (Tél. 05.49.03.11.59, courriel : sral.draaf-nouvelle-aquitaine@agriculture.gouv.fr). Il est par ailleurs, précisé dans l arrêté du 23 mars 2011 (consultable par ce lie), les conditions à remplir pour cultiver le tournesol deux années consécutives sur la même parcelle. 14/15

Les abeilles butinent, protégeons les! Respectez la réglementation «abeilles» et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza/tournesol/féverole/luzerne (à choisir selon la culture), en pleine floraison ou en période de production d exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention «abeille», autorisé «pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d abeilles» et intervenir le soir par température <13 C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention «abeille» sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention «abeille» rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d intervalle en appliquant l insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d emploi associées à l usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l étiquette) livrée avec l emballage du produit. 5. Afin d assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette «Les abeilles butinent» et la note nationale BSV «Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les!» sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures / Edition Poitou-Charentes sont les suivantes : Agriculteurs, Agri Distri Services, ANAMSO, ARVALIS Institut du Végétal, Bellanné SA, Bien aimé négoce, CA17, CA79, CA86, CAVAC, CAVAC Villejésus, CEA Loulay, Coop La Tricherie, Coop Mansle-Aunac, Coop Matha, Coop Saint Pierre de Juillers, Coop Tonnay Boutonne, Ets FERRU, Ets LAMY, Ets PIVETEAU, FDCETA 17, FREDON Poitou-Charentes, GEVES, HURE Agriconsult, Lycée Xavier Bernard, NEOLIS, SCA Sèvre et Belle, OCEALIA, Soufflet Atlantique, Terre Atlantique, Terrena Poitou, Terres Inovia, VSN Négoce. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l Ecologie, avec l appui financier de l Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". 15/15