L économie sociale: un levier de développement durable en Chaudière-Appalaches CAHIER DU PARTICIPANT VENDREDI, 23 NOVEMBRE 2012 CLUB DE GOLF DE MONTMAGNY Une réalisation de
TABLE DES MATIÈRES Mot du président 2 La Table régionale d économie sociale de Chaudière-Appalaches 3 L Entente spécifique sur le développement de l économie sociale dans la Chaudière-Appalaches 3 Mise en contexte de la journée 4 Faits saillants de l évaluation de l Entente spécifique 5 Vos conférenciers 6 Thèmes d ateliers 9
Mot du président Au nom du conseil d administration de la Table régionale d économie sociale de la Chaudière-Appalaches (TRÉSCA), j aimerais vous souhaiter la bienvenue à cette journée régionale sous le thème : L économie sociale : un levier de développement durable en Chaudière-Appalaches. Cette activité représente pour nous une belle occasion de faire le point sur les nombreuses réalisations de la TRÉSCA au cours des cinq dernières années, ainsi que de vous offrir des conférences et des ateliers avec plusieurs invités de marque qui nous aideront à voir comment l économie sociale permet à des communautés de se développer autrement. L économie sociale est plus qu une simple forme d entrepreneuriat, elle est souvent la solution concrète à la sauvegarde d une infrastructure culturelle ou patrimoniale, ou à la mise en œuvre d un service de proximité pour certaines communautés. C est surtout la réponse à un besoin issu de la base, du milieu même où l on se doit d agir. Là où d autres formes d entreprises ne se risqueraient pas, c est-à-dire des marchés à risques et à faible taux de croissance, les entreprises d économie sociale osent et misent sur la mobilisation des collectivités pour réussir et développer un modèle d affaires viable et rentable. Les intervenants qui prendront la parole aujourd hui sauront vous inspirer, vous démontrer qu il est possible de faire des affaires autrement en y mettant de la valeur ajoutée. Comment? Vous le découvrirez tout au long de la journée. Je tiens à remercier les conférenciers, intervenants et invités qui nous ont fait l honneur de participer à cette journée régionale. J en profite également pour remercier tous les partenaires et acteurs qui contribuent au développement et au rayonnement de l économie sociale dans notre belle région de Chaudière-Appalaches. Finalement, je vous remercie vous! Merci de votre participation à cette journée régionale et merci de faire en sorte que l économie sociale soit plus vivante que jamais en Chaudière-Appalaches. 2 Pierre Auger, Président du conseil d administration
LA TABLE RÉGIONALE D ÉCONOMIE SOCIALE DE CHAUDIÈRE-APPALCHES La mission de la Table régionale d économie sociale de Chaudière-Appalaches (TRÉSCA) est de promouvoir l économie sociale, de soutenir son développement sur le territoire et de favoriser la concertation entre les acteurs de l économie sociale de la région, afin de maximiser l effet de leurs actions. L ENTENTE SPÉCIFIQUE SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L ÉCONOMIE SOCIALE DANS LA CHAUDIÈRE-APPALACHES La Table régionale d économie sociale de Chaudière-Appalaches (TRÉSCA) est mandataire de cette entente partenariale. Ainsi, pour 2008-2013, en y ajoutant les engagements découlant du Plan d action gouvernemental pour l entrepreneuriat collectif de 2008 par le biais d un Addenda signé en 2009, les 26 signataires s engagent à investir 1 189 838 $ en contributions monétaires ou encore sous forme de services ou d activités spécifiques. Les objectifs sont : La promotion de l économie sociale : En connaître la situation et la promouvoir dans la région; Sensibiliser les acteurs du développement et les décideurs à ses retombées tant économiques que sociales; Sensibiliser la population, et particulièrement les jeunes, à la notion d entrepreneuriat collectif et à ses valeurs. Le soutien technique et financier de l économie sociale : En favoriser la disponibilité et le faire connaître; Favoriser l utilisation de méthodes d analyses adaptées. Le développement des compétences : Améliorer les compétences des promoteurs, administrateurs, gestionnaires et employés d entreprises collectives. La concertation et le réseautage des entreprises collectives et de leurs partenaires : Les regrouper au sein d une entité régionale; Favoriser la concertation et le partage d expérience des entreprises entre elles, ainsi qu avec les partenaires en économie sociale. 3
MISE EN CONTEXTE DE LA JOURNÉE Déjà bien implantée dans la région en tant que table de concertation en économie sociale depuis près de 10 ans, la TRÉSCA est reconnue formellement en 2006 en tant que pôle régional d économie sociale pour la Chaudière-Appalaches. L année suivante, la TRÉSCA procède à son incorporation en tant qu organisme à but non lucratif (OBNL). En 2008, la TRÉSCA devient mandataire de l Entente spécifique sur le développement de l économie sociale dans la Chaudière-Appalaches, une première au Québec en matière d économie sociale. Cette Entente devant se terminer en mars 2013, les partenaires ont procédé à son évaluation et souhaitent en communiquer les résultats, ce qui sera l objet de la première communication de la journée. Ensuite, une table ronde permettra l expression de réflexions inspirantes sur l économie sociale, illustrées par des exemples concrets, et venant appuyer le travail des participants pour la période d ateliers. Cette réflexion en ateliers s articule autour de sept thèmes qu on retrouve dans un document produit par le Chantier de l économie sociale Pour un changement de logique économique. Ce sont donc toutes les régions du Québec qui sont invitées, sur la base des réalités et enjeux qui leur sont propres, à se prononcer sur une série de propositions et de pistes d action en faveur d une économie plus démocratique, plus équitable et plus durable. La plénière fera ressortir les constats et pistes d actions pour notre région. L allocution de clôture placera le tout dans la perspective d un positionnement national fort en faveur d une nouvelle logique économique où l économie sociale sera reconnue en tant que levier privilégié d action pour un développement dynamique et durable de nos communautés. 4
FAITS SAILLANTS DE L ÉVALUATION DE L ENTENTE SPÉCIFIQUE SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L ÉCONOMIE SOCIALE DANS LA CHAUDIÈRE-APPALACHES Selon les 25 partenaires et les 287 entreprises d économie sociale interrogés : La mise en œuvre de l Entente a été globalement réussie. Les principaux facteurs facilitants ont été la mobilisation des acteurs de l économie sociale et le leadership de la TRÉSCA dans son rôle de coordination. La plupart des engagements ont été respectés par les partenaires ou le seront d ici la fin de l Entente prévue en 2013. L apport de partenaires non-signataires est reconnu et constitue une valeur ajoutée. L Entente a assurément produit des retombées intéressantes pour favoriser le développement de l économie sociale dans la région de la Chaudière-Appalaches. La majorité des objectifs ont été atteints, en tout ou en partie. Deux objectifs n ont pas été évalués puisque la méthode retenue ne permettait pas de statuer à cet effet. Les quatre cibles de l Entente, soit la promotion de l économie sociale, le soutien technique et financier, le développement des compétences de même que la concertation et le réseautage sont considérées comme pertinentes par la majorité des partenaires et des intervenants. Le sondage auprès des entreprises appuie également la pertinence des cibles. Certains objectifs et activités mériteraient toutefois d être revus de façon à mieux s adapter aux besoins. 5
VOS CONFÉRENCIERS Yvan Comeau est professeur titulaire à l École de service social de l Université Laval. Coauteur de Innover pour mobiliser (2012) et de L organisation communautaire en mutation (2008), il a également publié Réalités et dynamiques de l économie sociale (2009) et L intervention collective en environnement (2010). Dans le cadre des travaux de la Chaire de recherche Marcelle-Mallet sur la culture philanthropique dont il est responsable, il a écrit L engagement social des élus municipaux et leurs représentations du développement local, avec la collaboration de Laurence Martin-Caron. Disponible en ligne au www.culturephilanthropique.ulaval.ca, cette recherche met en lumière les différents facteurs qui influencent les perspectives des élus municipaux sur le développement local. Marie Lacasse est membre fondatrice et coordonnatrice de la coopérative La Mauve depuis 10 ans. La Mauve a pour mission de favoriser le développement durable régional en mettant en place des activités et des structures dans les domaines de l agriculture et de l alimentation, dans une optique d équité sociale et économique. Ayant participé au Sommet des peuples à Rio en juin 2012, madame Lacasse partage sa réflexion sur l économie sociale au Québec et ailleurs comme solution aux crises écologiques, sociales et économiques. Jean-Paul Lacroix est, depuis 2009, maire de La Durantaye, une municipalité de 720 habitants située dans le secteur nord de la MRC de Bellechasse. Citoyen engagé dans son milieu depuis de nombreuses années, monsieur Lacroix a participé activement à toute la démarche de réflexion et d organisation visant l intégration harmonieuse d une mission sociocommunautaire à l intérieur de l église, tout en conservant à celle-ci sa mission première de lieu de culte. En revivant les grandes étapes de ce succès collectif, monsieur Lacroix témoignera de l implication et des efforts d une collectivité rurale, qui démontre sa volonté de s adapter et de se moderniser, tout en sauvegardant son patrimoine par des solutions réalistes et viables. 6
Marc Lacroix est présent en économie sociale depuis longtemps. Il a travaillé pour Groupe Desjardins Assurances Générales de 1970 à 1992 et de 2008 à 2011 pour Promutuel Bellechasse-Lévis. Il est actuellement enseignant en Assurances de dommages pour Collège O Sullivan de Québec. Il est également président du conseil d administration de la station de ski Mont Orignal, coopérative de solidarité, officiellement fondée en juillet 2012. Dans une entrevue accordée au journal le Soleil, il affirme : «jamais je n ai vu une telle mobilisation et autant de détermination de la part d une population autour d un projet de sauvetage d un équipement récréotouristique régional». Monsieur Lacroix expliquera de quelle façon le groupe promoteur a su, en cinq mois, mobiliser la communauté en associant au projet les leaders politiques et socioéconomiques, tout en réalisant une récolte fructueuse dans le secteur privé. Martin Frappier détient une maîtrise en sociologie de l Université de Montréal. Il participe, de 2002 à 2005, à des recherches portant sur la formation de la maind œuvre. En 2006, il devient directeur de la Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d œuvre (COCDMO). Il siège sur plusieurs comités traitant des questions de main-d œuvre, dont plusieurs groupes de travail de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT). Président du Comité sectoriel de l économie sociale et de l action communautaire (CSMO-ÉSAC) depuis 2009, monsieur Frappier a également été vice-président de l Institut de coopération pour l éducation des adultes (ICÉA) de 2007 à 2009. Au printemps 2010, il joint l équipe du Chantier de l économie sociale en tant que responsable de dossiers stratégiques. Depuis février 2012, il assume l intérim du poste de directeur général adjoint et de responsable des régions. 7
8 NOTES DES CONFÉRENCIERS
THÈMEs D ATELIERS 1. Reconnaissance Le potentiel de l économie sociale comme vecteur de développement doit être pris au sérieux au Québec et non plus considéré comme un phénomène marginal, un pis-aller quand le secteur privé ne veut pas occuper un marché ou réaliser un mandat d intérêt public. Il importe plus que jamais d opérer un changement de logique économique afin que les entreprises collectives soient tout autant l objet de reconnaissance et de soutien que les entreprises privées et publiques. Quels sont les meilleurs moyens pour assurer une pleine reconnaissance de l économie sociale dans les administrations et les institutions publiques? 2. Qualité de vie Notre qualité de vie est intimement liée à la capacité de chaque citoyen et citoyenne d avoir accès à une éducation et à des services de santé de qualité ainsi qu à un filet de sécurité sociale dans des moments difficiles ou à l âge de la retraite. Les services publics ne peuvent répondre à tous les besoins. Souvent, ce sont des initiatives citoyennes qui sont les mieux adaptées pour relever des défis complexes et spécifiques à chaque communauté. Quels sont les besoins des collectivités et les secteurs prioritaires à développer ou à consolider par l économie sociale et comment les pouvoirs publics peuvent-ils mieux soutenir ces choix? 3. Relève entrepreneuriale L enjeu du vieillissement de la main-d œuvre et ses conséquences sur l économie du Québec sont maintenant largement reconnus. Notamment, tous les analystes prévoient une pénurie d entrepreneurs pour prendre la relève des PME existantes. La voie de la relève collective reposant sur une prise en charge des entreprises par les travailleurs ou par les collectivités est une avenue porteuse qui n a toutefois pas encore pris son véritable envol. L économie sociale, par le biais de la propriété collective, peut-elle être un moyen d éviter la délocalisation de la production? Un moyen d améliorer la productivité tout en protégeant les travailleurs, par leur participation à la gestion de l entreprise? Un moyen d éviter des inégalités et iniquités à l intérieur des entreprises, par une gestion démocratique et transparente? 4. Ressources naturelles Le Québec regorge de ressources naturelles pouvant contribuer à son développement. À cet égard, un consensus est bien établi : il importe que l exploitation des ressources naturelles se réalise dans une perspective à long terme, en respectant l environnement et en assurant que les populations soient les premières à en bénéficier. Dans ce sens, il faut que la valorisation des ressources naturelles réponde à des exigences démocratiques fortes, par le dialogue et la consultation, et soit imbriquée dans le développement local et régional. Plus que tout, l appropriation locale des ressources et de leurs retombées doit répondre en premier lieu aux besoins de la population sans handicaper son avenir. Mais comment y arriver? 9
5. Ressources humaines En offrant aux populations locales des solutions pour répondre elles-mêmes à leurs propres besoins, l économie sociale contribue non seulement à la création d emplois locaux, mais offre également des services aux personnes les plus marginalisées sur le plan de l emploi. En effet, des milliers de personnes font face à des barrières importantes pour accéder à l emploi : sousscolarisation, problèmes sociaux, handicaps physiques ou intellectuels, absence d expérience québécoise, discriminations diverses. De nombreuses entreprises d économie sociale contribuent activement à relever le défi de l intégration au travail. Plus largement, les entreprises d économie sociale sont soucieuses d offrir des conditions de travail décentes à leurs travailleurs et travailleuses. Force est de reconnaître que de nombreuses entreprises sont aux prises avec des enjeux de financement qui ne sont pas sans effet sur les conditions de travail, le recrutement et la rétention de la main-d œuvre. Comment est-il possible de faire reconnaître la juste valeur du travail et d obtenir un niveau de financement suffisant pour offrir des conditions de travail acceptables ou tout simplement pour répondre adéquatement à l ensemble des besoins identifiés? 6. Financement Afin de développer le Québec autrement et de permettre à l économie sociale de réaliser son plein potentiel, on ne peut se fier uniquement à l engagement citoyen. Les entreprises collectives, à l instar des entreprises à capital-actions, doivent pouvoir compter sur un ensemble de mesures de soutien dans une diversité de secteurs. Pour que l économie sociale contribue pleinement au développement économique, social et culturel du Québec, il est non seulement essentiel qu elle reçoive une part équitable des contributions publiques destinées au développement économique, mais également d accroître l accès à du capital privé dont les finalités dépassent le rendement financier à court terme et qui tient compte des rendements sociaux, écologiques et culturels. Quels sont les nouveaux besoins ou les secteurs prioritaires pour la création de nouveaux produits financiers pour des entreprises collectives? 7. Développement de marchés Les investissements publics dans l économie du Québec devraient, autant que possible, être mis au service du mieux-être des populations sur tout le territoire du Québec. Bien qu elles n aient pas toujours des objectifs sociaux explicites, ces dépenses restent vouées au bien-être de la collectivité. Les pouvoirs publics, à tous les paliers, devraient-ils faire le choix de soutenir le développement des entreprises locales, notamment des entreprises d économie sociale, en privilégiant l achat auprès de ces fournisseurs potentiels? 10
NOTES D ATELIER Question commune : Quels sont les projets d économie sociale en émergence les plus importants dans votre milieu et comment peuvent-ils être mieux soutenus par les pouvoirs publics et par le mouvement de l économie sociale et ses partenaires? VOTRE THÈME 11
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LES PARTENAIRES DE L ENTENTE 6150, rue St-Georges, bureau 304, Lévis (Québec) G6V 4J8 Téléphone : 418 603-2546 Télécopieur : 418 833-4400 info@tresca.ca www.tresca.ca
L économie sociale: un levier de développement durable en Chaudière-Appalaches CAHIER DU PARTICIPANT VENDREDI, 23 NOVEMBRE 2012 CLUB DE GOLF DE MONTMAGNY Une réalisation de