RAPPORT SUR LES CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES FUTURES
SOMMAIRE Introduction... 3 1. Détermination des consommations futures en chaleur :... 3 1.1 Méthodologie appliquée... 3 1.2 Résultats et représentation graphique... 4 2. Evolution des rejets thermiques industriels :... 4 3. Evolution des preneurs en froid... 5 3.1 Méthodologie appliquée... 5 3.2 Résultats et représentation graphique... 5 4. Détermination des consommations électriques futures... 6 5. Conclusion... 6 Version N Date Auteur Relecteur Distribution à 1 28.11.2013 Hervé Rychtarik Jérôme Attinger Commune de Montreux 2 07.04.2014 Hervé Rychtarik Jérôme Attinger Commune de Montreux 3 17.10.2014 Hervé Rychtarik Jérôme Attinger Commune de Montreux
3 Introduction Ce document présente une estimation des consommations futures du territoire de la Commune de Montreux permettant d être compatible avec les objectifs de la société à 2000 W. Les données se basent sur les éléments fournis par la commune et le Centre de Recherche Energétique et Municipale (CREM) par le biais d un cadastre énergétique et les données de consommation fournies par Romande énergie et la Compagnie Industrielle et Commerciale du Gaz. Des hypothèses ont également été formulées pour définir les évolutions des différentes consommations d énergie. Elles sont en accord avec les objectifs du PDCen et avec les objectifs cantonaux et nationaux. 1. Détermination des consommations futures en chaleur : 1.1 Méthodologie appliquée 1.1.1 BESOINS FUTURS DES NOUVEAUX BÂTIMENTS Les besoins des futurs bâtiments sont basés sur les données de développement et de densification définis dans le cadre de la révision du PGA (plan général d affectation). Dans le 47OAT, il est prévu une croissance de 8 300 habitants-emplois dans les 15 prochaines années. La cartographie du PGA n a pas pu être exploitée pour une représentation graphique. Cependant, nous avons pris en compte les consommations d énergie de cette population supplémentaire dans les évolutions de la commune en se basant sur le standard Minergie. Cela représente une augmentation de 50 W/hab sur l indicateur de la Société à 2000 W. Ceci est plutôt défavorable, car dans les 15 prochaines années, les standards de construction des bâtiments vont évoluer et l impact sera moindre. 1.1.2 BESOINS FUTURS DES BÂTIMENTS EXISTANTS Pour déterminer les consommations futures en chaleur, nous avons déterminé les consommations actuelles de chaleur du territoire à partir des données des fournisseurs d énergie de flux (électricité, gaz) et pour les énergies de stock avec les données du CREM. Ces dernières ont été fournies sous la forme d un cadastre énergétique des consommations de chaleur en mars 2013 et un second cadastre des consommations de chaleur affinées en août 2013. Dans le présent document, nous avons exploité les dernières données. Nous avons ensuite défini une matrice pour déterminer le potentiel de réduction des consommations d énergie de chauffage en fonction de l âge du bâtiment et de la note au recensement architectural. Elle est présentée ci-dessous : Année de construction ou Classe architecturale et potentiel de réduction de rénovation 1 2 3 4 5 6 7 1900-1980 10% 30% 30% 65% 65% 65% 65% 1980-1995 10% 20% 20% 40% 40% 40% 40% >1995 10% 15% 15% 30% 30% 30% 30% Tableau 1 : Potentiel d assainissement des bâtiments suivant l année de construction et le classement architectural Une augmentation de l efficacité énergétique des systèmes de production a également été considérée avec un gain de 5% sur le rendement global de production et de distribution de la chaleur.
4 Le taux actuel d assainissement énergétique est estimé à 1% sur le territoire de la commune. Pour l atteinte des objectifs de la société à 2000 W, il faut le doubler, c est sur cette hypothèse que se base cette méthodologie. 1.2 Résultats et représentation graphique En partant des informations du bilan énergie territorial, d un taux d assainissement énergétique de 2% et en appliquant la méthodologie pour déterminer le potentiel d économie d énergie, nous obtenons les résultats suivants : Consommations actuelles en chaleur (chauffage et ECS) : 353'370 MWh ef Potentiel d économie d énergie en chaleur : 172'400 MWh ef Consommations en chaleur à long terme : 184 400 MWh ef La carte ci-dessous représente les consommations futures selon les zones du plan d affectation des zones (PAZ) à long terme : Figure 1: Densité des consommations d énergie après assainissement (voir annexe 4, carte 10) 2. Evolution des rejets thermiques industriels : Lors de l étude des ressources, des rejets thermiques industriels ont été identifiés sur les sites suivants : les blanchisseries générales, les abattoirs du SIGE, la station d épuration (STEP) du Pierrier.
5 A long terme, les rejets des blanchisseries générales et des abattoirs 1 ne peuvent être garantis. Une analyse plus fine a également montré que les rejets ne sont pas réguliers, aussi cela semble compliqué de valoriser cette ressource pour le territoire communal. Par contre, il y a un travail à effectuer pour une valorisation en interne des rejets. La STEP du Pierrier 2 dispose d un potentiel de 12'000 MWh th qui pourrait être valorisé pour la production de chaleur de la zone attenante. Cependant, un projet est en cours sur les STEP de la Riviera et suivant les choix effectués, la ressource demandera des solutions techniques différentes pour sa mobilisation et son utilisation. 3. Evolution des preneurs en froid 3.1 Méthodologie appliquée La détermination des preneurs en froid de la commune a été réalisée par le CREM. La méthodologie employée est basée en fonction de l activité de l entreprise. Le canton de Vaud dispose d une base de données répertoriant les entreprises. A chaque entreprise est affecté un bâtiment et un code selon leur activité, à partir de ce code il est possible de déterminer si le bâtiment est un preneur de froid potentiel et son utilisation : rafraichissement et/ou process. 3.2 Résultats et représentation graphique La carte ci-dessous représente les preneurs potentiels en froid avec une estimation des besoins pour le rafraichissement, pour les processus ou les deux suivant l utilisation des bâtiments. Figure 2: Densité des consommations d énergie après assainissement (voir annexe 4, carte 17) 1 Rapport ressource rejets thermiques du PDCen Document 2.4.8 2 Rapport ressource eaux usées du PDCen Document 2.4.2
6 Les preneurs en froid sont peu nombreux sur le territoire Montreusien, les consommations liées au rafraichissement ou à la production de froid sur le territoire sont minimes par rapport aux besoins énergétiques de chaleur et d électricité. 4. Détermination des consommations électriques futures L évolution des consommations d électricité se base sur la stratégie 2050 de la confédération avec une augmentation maximale des consommations de 5% d ici à 2020 et une stabilisation les années suivantes. Cela prend en compte des actions de sobriété et d efficacité énergétique sur les usages de l électricité sur les différents publics cibles : entreprises, industries, privés, collectivités. Cette augmentation ne prend pas en compte un transfert des consommations de chaleur par le déploiement d une stratégie pompe à chaleur basse enthalpie, ni une stratégie de développement de l électro-mobilité. Ceci nous donne les éléments suivants : Consommations actuelles d électricité : 116 000 MWhef Consommations futures d électricité à court terme : 121'800 MWhef 5. Conclusion La croissance de la population sur le territoire communal va amener des constructions et des consommations supplémentaires notamment pour la chaleur. Avec l évolution des standards de construction, l impact sera faible sur le bilan énergétique communal. La Commune de Montreux dispose d un potentiel important d économies d énergie sur la chaleur. A long terme, les consommations d énergie pourront être divisées par deux tout en tenant compte de la protection du patrimoine. Un enjeu majeur est de mobiliser ce potentiel d économie d énergie. Conformément à la stratégie de la confédération pour 2050, les consommations d électricité vont augmenter d un maximum de 5 % d ici à 2020. La mise en place d un grand projet sur la sobriété et l efficacité énergétique permettra à moyen et long terme de réduire les consommations liées à l électricité. Hervé Rychtarik Collaborateur Jérôme Attinger Responsable du groupe PLANAIR SA; HRK/JAR ; Yverdon, 07 avril 2014