Phénomène d'électromouillage



Documents pareils
G.P. DNS02 Septembre Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

Capacité Métal-Isolant-Semiconducteur (MIS)

Exercice 1. Exercice n 1 : Déséquilibre mécanique

Chapitre 10 : Mécanique des fluides

Mario Geiger octobre 08 ÉVAPORATION SOUS VIDE

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques

PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS

Mesure de la pression différentielle et différentielle bidirectionnelle expliquée à l'aide du capteur

Chapitre 7: Dynamique des fluides

Spectrophotométrie - Dilution 1 Dilution et facteur de dilution. 1.1 Mode opératoire :

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

- I - Fonctionnement d'un détecteur γ de scintillation

Nous vous présentons la technologie du traitement de surfaces du 21 ème siècle

Comparaison des performances d'éclairages

Observer TP Ondes CELERITE DES ONDES SONORES

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

AIDE-MÉMOIRE LA THERMOCHIMIE TABLE DES MATIERES

Nombres, mesures et incertitudes en sciences physiques et chimiques. Groupe des Sciences physiques et chimiques de l IGEN

QUELQUES ACTIVITES RELATIVES A LA PARTIE A Propagation d une onde ; onde progressive. Comment installer le format de compression divx?

TD1 PROPAGATION DANS UN MILIEU PRESENTANT UN GRADIENT D'INDICE

Synthèse et propriétés des savons.

Les calottes polaires Isostasie Champ de température

Mesures calorimétriques

LA MESURE DE PRESSION PRINCIPE DE BASE

Ce dispositif fiscal, mis en place en 2005, est en vigueur jusqu'en 2016.

MESURE DE LA TEMPERATURE

Production d eau chaude sanitaire thermodynamique, que dois-je savoir?

DURÉE DU JOUR EN FONCTION DE LA DATE ET DE LA LATITUDE

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Projets proposés par le Laboratoire de Physique de l'université de Bourgogne

Q6 : Comment calcule t-on l intensité sonore à partir du niveau d intensité?

Méthodes de Caractérisation des Matériaux. Cours, annales

THERMODYNAMIQUE: LIQUEFACTION D UN GAZ

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert

Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies

I- Définitions des signaux.

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1)

Immersion - Vision 3D dans la RV.

CHAPITRE XIII : Les circuits à courant alternatif : déphasage, représentation de Fresnel, phaseurs et réactance.

Simulation d écoulements liquides sur des surfaces solides pour l animation en synthèse d images

Mesure de Salinité Réalisation d'un conductimètre

MultiSense un nouveau concept de contrôle de niveau et de mousses. Même encrassé, ce capteur ne détecte que les vraies situations.

Séquence 9. Étudiez le chapitre 11 de physique des «Notions fondamentales» : Physique : Dispersion de la lumière

Application à l astrophysique ACTIVITE

PHYSIQUE-CHIMIE DANS LA CUISINE Chapitre 3 : Chimie et lavage

DOCUMENT RESSOURCE SONDES PRESENTATION

TECHNOLOGIE D'AFFICHAGE SUR ÉCRAN TACTILE GUIDE DÉTAILLÉ

La magnitude des étoiles

Initiation à la Mécanique des Fluides. Mr. Zoubir HAMIDI

SIMULATION DU PROCÉDÉ DE FABRICATION DIRECTE DE PIÈCES THERMOPLASTIQUES PAR FUSION LASER DE POUDRE

Electrification statique - Problèmes et solutions L application des sources ionisantes. Auteur: Dr Mark G Shilton, CChem, MRSC. (Copie du document

Une réponse (très) partielle à la deuxième question : Calcul des exposants critiques en champ moyen

Propriétés électriques de la matière

COMMUNICATEUR BLISS COMMANDE PAR UN SENSEUR DE POSITION DE L'OEIL

FUSION PAR CONFINEMENT MAGNÉTIQUE

PRINCIPE MICROSCOPIE CONFOCALE

A B C Eau Eau savonneuse Eau + détergent

FICHE METIER. «Opérateur de prises de vue» Opérateur de prises de vue vidéo. Cadreur. Pointeur vidéo APPELLATION(S) DU METIER DEFINITION DU METIER

CHAPITRE IX : Les appareils de mesures électriques

DIFFRACTion des ondes

Microsoft Live Messenger

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Recommandations pour le contrôle par méthode électrique des défauts des revêtements organiques appliqués sur acier en usine ou sur site de pose

1 Mise en application


TS1 TS2 02/02/2010 Enseignement obligatoire. DST N 4 - Durée 3h30 - Calculatrice autorisée

PHYSIQUE Discipline fondamentale

TD 3 : suites réelles : application économique et nancière

NOTICE TECHNIQUE SSC : Système Solaire Combiné eau chaude sanitaire / appui chauffage maison / appui eau chaude piscine

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction Production d un champ magnétique

Les rayons X. Olivier Ernst

Fiche de lecture du projet de fin d étude

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Audioprothésiste / stage i-prépa intensif -

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

TP : Suivi d'une réaction par spectrophotométrie

Totem Digital LED 50 pouces touten-un

Transmetteur de pression de haute qualité pour applications industrielles Type S-10

Chapitre 7: Énergie et puissance électrique. Lequel de vous deux est le plus puissant? L'énergie dépensée par les deux est-elle différente?

Mesure du volume d'un gaz, à pression atmosphérique, en fonction de la température. Détermination expérimentale du zéro absolu.

Le nouveau programme en quelques mots :

Sécurité et confort Busch-Guard

FORMATION CONTINUE SUR L UTILISATION D EXCEL DANS L ENSEIGNEMENT Expérience de l E.N.S de Tétouan (Maroc)

2 ) Appareillage :L'appareil utilisé est un banc d'essai portatif CEV dont la photo et le schéma de principe indiqués ci-dessous ( figures 1 et 2 )

Chapitre 6 La lumière des étoiles Physique

Premier principe : bilans d énergie

Matériel de laboratoire

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.»

Plan du chapitre «Milieux diélectriques»

Thème 17: Optimisation

Figure 1 : Diagramme énergétique de la photo émission. E B = hν - E C

TD 9 Problème à deux corps

modélisation solide et dessin technique

Convertisseurs statiques d'énergie électrique

Sophie Guézo Alexandra Junay

Influence de la géométrie du conducteur sur la température dans un poste sous enveloppe métallique

Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique

Comment enregistrer simplement toute musique restituée par votre PC

Adaptation d'un véhicule au revêtement de la piste

Électricité statique. Introduction. Quelques étapes historiques importantes

Transcription:

Phénomène d'électromouillage FERNANDEZ Cyril ROMAN Vincent Encadrant : M. NOBLIN Xavier Projet de licence au Laboratoire de Physique de la Matière Condensée de l'université de Nice Sophia-Antipolis 2009-2010

Sommaire Introduction.......................... 3 I) Capillarité........................... 4 I.1. Tension de surface........................ 4 I.2. Travail de surface........................ 4 I.3. Tension interfaciale........................ 4 II) Mouillage........................... 4 III) Electromouillage....................... 6 III.1. Electrocapillarité........................ 7 III.2. Electromouillage........................ 8 III.3. Résultats expérimentaux..................... 8 IV) Applications.......................... 9 IV.1. Pompage........................... 9 IV.2. Lentilles liquides........................ 9 IV.3. Ecran............................ 9 Conclusion.......................... 10 Remerciements........................ 10 Bibliographie......................... 10

Introduction Le sujet du projet est l'étude de l'électromouillage. Cela consiste à modifier de façon réversible l'étalement d'un liquide (légèrement) conducteur sur un solide hydrophobe en lui appliquant un champ électrique[1]. Le phénomène d'électromouillage peut être étudié par analogie avec l'étude d'un condensateur plan. Nous avons, pour toutes nos manipulations, utilisés une goutte d'eau comme liquide conducteur. Celle-ci, lorsqu'elle est de petite taille, forme une calotte sphérique qui se raccorde au substrat avec un angle nommé angle de contact. Cet angle vaut 120 sur du téflon, mais est de l'ordre de 10 ou 20 sur du verre. Lorsqu'on applique un champ électrique à la goutte, l'angle de contact diminue et la goutte s'étale plus ou moins. Nous avons mis en place une expérience d'électromouillage (avec et sans plan incliné) ainsi qu'une expérience en dynamique sur des surfaces plus ou moins hydrophobes. Les résultats expérimentaux seront détaillés sur le site internet[2]. Nous présentons dans ce rapport les aspects théoriques du mouillage et de l'électromouillage. Dans un premier temps, nous aborderons la notion de capillarité. Celle-ci étant nécessaire pour appréhender le mouillage. Par la suite, nous établirons les lois définissant le mouillage puis nous nous intéresserons au travail de Lippmann sur l'électromouillage afin de trouver la relation liant l'angle de contact de la goutte avec le substrat et la tension qui lui est appliquée. En fin de rapport, nous évoquerons les différentes applications attachées à ce phénomène. 3

I) Capillarité [3] L'étude de la capillarité a débuté au XIXe siècle avec Pierre Simon de Laplace et Thomas Young. Elle consiste à l'étude des interfaces entre deux fluides, celles-ci peuvent se déformer afin de minimiser leur énergie de surface. Quelque soit l'état, les molécules ont des interactions attractives entre voisines, celles-ci sont à caractère plus fort dans l'état liquide. A l'interface liquide/gaz, elles perdent la moitié de leur interactions. Les liquides vont donc ajuster leur forme pour exposer le minimum de surface (exemple: une goutte d'eau n'est pas carré). I.1. Tension de surface La tension de surface s'oppose aux déformations de la goutte, elle mesure le défaut d'énergie par unité de surface. Si E est l'énergie de cohésion par molécule dans le liquide, à l'interface une molécule perd environ la moitié de cette énergie. On peut donc en déduire que la tension de surface ~ E, où a 2 est la surface exposée par molécule. a pour unité des J.m-2. 2a 2 I.2. Travail de surface Déformons le liquide en faisant augmenter sa surface A de da. Le travail est proportionnel au nombre de molécules en surface, donc à da, on peut écrire : W = da (1) La tension de surface contribue au travail en thermodynamique des surfaces. I.3. Tension interfaciale La notion de tension de surface peut se généraliser à tout type d'interface liquide/liquide, liquide/gaz, liquide/solide et solide/gaz. On a donc des tensions interfaciales propres à chaque changement de milieu ( SG, SL, LG...). II) Mouillage [3] Le mouillage est l'étude de l'étalement d'un liquide déposé sur un solide. On définit le paramètre d'étalement S qui mesure la différence entre l'énergie de surface du substrat sec et mouillé (par unité de surface) : S = SG SL LG Où SG, SL et LG sont les tensions superficielles par unité de surface respectivement des interfaces solide/gaz, solide/liquide et liquide/gaz. 4 (2)

Si S >0 on parle de mouillage total, le liquide s'étale complètement (l'angle de contact θ=0 ). Lorsque S <0 on est en présence d'un mouillage partiel, la goutte forme une calotte sphérique en faisant un angle de contact θ 0. On va considérer un liquide «plutôt mouillant» lorsque θ π et 2 π [3]. On parle également de surface super-hydrophobe lorsque 2 l'angle de contact de la goutte avec le substrat θ > 140. «plutôt non mouillant» si θ > Figure 1. Exemples de surfaces présentes dans la nature. A gauche, une goutte est posée sur une feuille de lotus [4] (surface à caractère super hydrophobe). A droite une goutte est posée sur du verre propre [5] (surface hydrophile). LG gaz liquide SG SL solide Figure 2. Schéma de mouillage [6]. On écrit l'équilibre des forces capillaires sur la ligne de contact (ligne triple), par unité de surface on trouve : SL LG cos SG=0 (3.1) [3] On en déduit la loi de Young-Dupré (1805) : LG cos = SG SL Téflon eau air Figure 3. Principe des surfaces super-hydrophobe [3]. Le matériau hydrophobe recouvre un réseau de «plots» de l'ordre du micron. Sur des surfaces de ce type, l'angle de contact d'une goutte avec le substrat peut atteindre des angles proches de 180. 5 (3.2)

Hydrophobe Super-hydrophobe Figure 4. Gouttes déposées sur des substrats différents. A gauche sur une surface composée d'un réseau de cylindre recouvert d'une couche de téflon. A droite, sur une surface de téflon. On remarque que les angles de contact sont différents. Ici, les deux surfaces sont «plutôt non mouillantes». III) Electromouillage Le phénomène d'électromouillage consiste en l'étude des phénomènes de mouillage en présence de champ électrique, notamment l'étude de l'angle de contact d'une goutte posée sur un substrat solide (Téflon dans notre cas) soumise à une tension. Figure 5. Electromouillage La goutte chargée par une électrode, le substrat et l'électrode du dessous («contre-électrode») [1] forment un condensateur. On peut définir la capacité C de ce condensateur, proportionnelle à la surface de contact solide/liquide S SL : C= 0 r S SL e (4) Où e est l'épaisseur de l'isolant (substrat), 0 est la permittivité électrique du vide et r est la permittivité relative (ou constante diélectrique) propre au matériau utilisé. 6

Isolant V Electrode Figure 6. Schéma d'une goutte sur un solide isolant au dessus d'une électrode qui s'étale quand on lui applique une tension[7]. III.1. Electrocapillarité Lippmann fut le premier en 1875 à s'intéresser à la déformation présente aux interfaces [8] liquide/liquide lorsqu'une tension est appliquée. Cette expérience mit en avant l'électrocapillarité. Figure 7. Schéma simplifié de l'expérience de Lippmann. Le mercure servait d'électrode liquide. La hauteur du ménisque de mercure permettait la mesure de la tension de surface à l'interface. Schéma tiré de [8]. Intéressons nous à l'enthalpie libre (ou énergie de Gibbs) G du système (Figure 8.) dans le cas d'une augmentation infinitésimale de l'aire de base da. Figure 8. Contact liquide avec une électrode chargée. Schéma tiré de [8]. On peut écrire : dg= SdT VdP w (5) Où w est le travail supplémentaire issu des tensions de surfaces et du potentiel électrique. w= da U dq 7 (6)

Où U est la tension délivrée par le générateur et Q est la charge totale à l'interface solide liquide. On travaille à température et pression constante donc : (7) dg= da U dq En intégrant, on obtient : G= A UQ (8) On différencie l'expression (8) pour obtenir une forme de l'équation de Gibbs-Duhem : dg= A d da QdU UdQ A d QdU =0 On obtient donc : d Q = = q= cu du A (9) (10) Où q est la densité de charge à l'interface et c la capacité du condensateur / unité de surface. En intégrant la relation (10), on peut déduire : 1 U = c U 2 U 20 2 (11) Où est la tension de surface à l'interface solide/liquide lorsque la tension à l'interface vaut zéro ( U 0 =0 ). III.2. Electromouillage Dans le cas d'une électrode solide, à l'inverse de l'expérience de Lippmann où le mercure servait d'électrode liquide, on peut écrire = SL et ainsi généraliser le résultat de Lippmann à l'électromouillage (Bruno Berge fût le premier à expérimenter cette technique en 1993). En combinant l'équation de Young-Dupré (3.2) et la relation (11), on obtient l'équation de Lippmann-Young[8] : 1 SL U SL = SG LG cos V SG LG cos 0= cu 2 2 1 1 cos U =cos 0 cu 2 LG 2 (12) Où U et 0 sont les angles de contacts respectivement avec tension et sans tension. SG et LG sont supposées constantes, indépendantes de la tension appliquée. III.3. Résultats expérimentaux Nous avons réalisé un dispositif expérimental permettant de mesurer en fonction d'une tension le cosinus de l'angle de contact avec un substrat constitué d'une couche d'isolant fabriqué au 8

laboratoire. Nous montrons ici un graphe illustrant nos mesures. Les détails sur les expériences réalisées [2] sont présents sur le site. cos(θ) en fonction de U² cos (θ) 0,4 Figure 9. Loi de Lippmann-Young expérimentale. On remarque que la loi de Lippmann-Young est vérifiée pour des tensions faibles jusqu'à une tension critique où un phénomène de saturation apparaît[9]. 0,3 0,2 0,1 0-0,1-0,2-0,3-0,4 0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000 U² (V²) IV) Applications Ce phénomène reçoit depuis peu des applications dans l'industrie pour réaliser par exemple des lentilles optiques de focales variables en téléphonie mobile. IV.1. Pompage Une goutte d'eau peut être transportée dans un conduit à l'aide d'un dispositif d'électromouillage. La goutte coincée entre deux électrodes peut avancer selon que l'on rende l'interface solide/liquide [8] «plutôt mouillante» ou «non mouillante». IV.2. Lentilles liquides Le phénomène est utilisé dans le cas de lentille liquide. On fait varier la convergence d'une lentille en appliquant une tension au liquide à l'intérieur. Cette application est utilisé pour l'autofocus des lentilles d'appareil photo [10] ou la stabilisation d'image. Figure 10. Schéma du principe des lentilles liquides. Ici, l'air est remplacé par de l'huile. On peut régler la convergence de la lentille selon le potentiel appliqué. Image tiré de [10]. IV.3. Ecran L'électromouillage peut être utilisé pour fabriquer des écrans pour téléphone, appareil photo, lecteur audio ou vidéo portable[11]. Ces écrans sont deux fois plus lumineux que les écrans LCD traditionnels et sont donc visibles même en plein ensoleillement.

Conclusion Ce projet nous a permis d'établir que l'électromouillage permet d'abaisser l'angle de contact entre un liquide conducteur et un solide isolant par application d'un champ électrique entre ce liquide et une contre-électrode. Comme l'interface liquide/solide augmente, la goutte s'étale et prend un angle dont le cosinus varie comme le carré du potentiel U appliqué. L'emploi de cette méthode est tout récent puisque les applications basées sur ce phénomène ont moins d'une vingtaine d'années. Néanmoins, l'électromouillage se heurte à un phénomène limitant dont les mécanismes ne sont que partiellement connus : la saturation d'angle de contact [9]. Ce stage nous a également permis de découvrir le monde de la recherche et d'avancer sur un sujet par nous-même en mettant en application nos connaissances. Remerciements Nous tenons à remercier notre encadrant, Mr. Noblin pour ses conseils avisés tout au long du stage (de la description de la partie théorique en passant par le prêt de son matériel jusqu'aux vérifications expérimentales). Références [1] M. Vallet, B. Berge et L. Vovelle, Electrowetting of water and aqueous solutions on poly(ethylene terephtalate) insulating films, Polymer, 37, 2465-2470 (1996) [2] Site : http://www.unice.fr/deptphys/sem6/2009-2010/pagesweb/accueil.html [3] Pierre-Gilles de Gennes, Françoise Brochard-Wyart et David Quéré, Chapitre 1 Capillarité : interfaces mobiles, Chapitre 9 Interfaces spéciaux, Gouttes, bulles, perles et ondes Belin (2002) [4] Site : http://www.flickr.com/photos/hs_yin/33785463/ [5] Site : http://en.wikipedia.org/wiki/contact_angle [6] Marguerite Bienia, Thèse: Etude de déformation de goutte et de film mince induite électriquement, Jury : Bruno Berge et al. (2005) [7] Catherine Quilliet et Bruno Berge, Electrowetting : a recent outbreak, Current Opinion in Colloid & Interface Science, 6, 34-39 (2001) [8] Hyejin Moon et Chang-Jin «CJ» Kim, Chapter 5 Electrowetting: Thermodynamic Foundation and Application to Microdevices, Microfluidic Technologies for Miniaturized Analysis Systems, Springer,US (2007) [9] Frieder Mugele et Jean-Christophe Baret, Electrowetting: from basics to applications, Journal of Physics: Condensed Matter, 17, R705-R774 (2005) [10] Site de Variotpic : http://www.varioptic.com/ [11] Site de Liquavista : http://www.liquavista.com/ 10