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Transcription:

N 21 30 juin 2016 Champagne-Ardenne A RETENIR CETTE SEMAINE BETTERAVE (page 2) : Croissance : un printemps perturbant Ravageurs : surveiller l évolution des noctuelles Maladies : attention à ne pas confondre bactériose et cercosporiose! REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur 27 parcelles agriculteur du 27 au 29 juin 2016. S'il donne une tendance de la Situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. 1

BETTERAVE ÉTAT VÉGÉTATIF Le manque de températures et d ensoleillement de ce printemps ont limité la croissance des betteraves. Le retard de développement du bouquet foliaire est d environ 5 jours par rapport à la moyenne 5 ans. 50 % des parcelles du réseau observées cette semaine n ont toujours pas atteint le stade couverture du sol. Malgré l arrêt des pluviométries abondantes, des jaunissements synonymes de problèmes d alimentation en éléments nutritifs sont encore visibles. Le retour de chaleur et de luminosité devrait estomper ces symptômes. 100% 80% 60% 40% 20% 0% Stade de la culture < ou = 16 feuilles 50 à 80 % de couv. Couverture Marne / Ardennes Aube / Yonne RAVAGEURS PUCERONS Pour le moment, la pression des pucerons reste plutôt faible. Le nombre de parcelles concernées est assez stable depuis plusieurs semaines (de 25 à 30 % des sites). Les premières colonies d aptères noirs sont signalées mais en quantité très limitée. Quelques pucerons verts sont piégés par la tour à succion de Lavannes dans la Marne. Des coccinelles, auxiliaires de la culture, sont observées sur 2 parcelles du réseau. 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Pression pucerons % avec Présence % parcelles avec Auxiliaires 22,7 25,9 Analyse de risque : Les faibles taux d infestations limitent le risque de jaunisse virale. PEGOMYIES 22 % des sites signalent encore leur présence cette semaine mais aucune parcelle n a atteint les seuils de nuisibilité. Quelques œufs de pégomyies (batônnets blancs, le plus souvent présents sur la face inférieure des feuilles) sont de nouveau observés, signifiant probablement, le début d une seconde génération. Rappel : après couverture du sol par la culture, le seuil évolue à 50% de plantes présentant des dégâts en présence de larves. 2

Analyse de risque : Maintenir la surveillance car les conditions climatiques sont toujours favorables à leur développement. NOCTUELLES DEFOLIATRICES Cette semaine est marquée par une légère évolution du nombre de parcelles concernées. Un tiers des sites présentent des symptômes de leur présence, sans atteindre le seuil de nuisibilité de 50% de plantes touchées. Deux parcelles s approchent de ce seuil avec des taux d infestations de l ordre de 40 % : Mailly le Camp (10) et Les Grandes Loges (51). Dans les autres situations, le nombre de plantes touchées est bien inférieur (de 1 à 12 %). Rappel : l observation de perforations du feuillage et la présence de déjections noirâtres sont synonymes d une activité de ces chenilles vertes. Analyse de risque : Les températures fraîches et l humidité persistante ne sont pas favorables à leur extension. TEIGNES Malgré les conditions fraîches et humides, les premières chenilles de teignes de l année sont signalées sur deux parcelles du réseau : Molins sur Aube = sur 12 % des plantes ; Les Istres et Bury = sur 6 % des plantes. Symptômes : ces chenilles, très mobiles, d environ 1 cm de long se développent dans le cœur de la betterave. On observe un noircissement des jeunes feuilles qui forment un amas pulvérulent. La présence de fils soyeux à la base des pétioles est aussi synonyme de leur activité. Les morsures de teignes peuvent ralentir légèrement la croissance mais elles sont surtout une porte d entrée pour le champignon rhizopus qui engendre des pourritures sur les racines de betteraves en période de canicule. Le seuil de nuisibilité de ce parasite est fixé à 10 % de plantes présentant des dégâts frais. Analyse de risque : Les conditions climatiques du moment ne sont pas propices à leur développement. 3

MALADIES BACTERIOSE La présence de bactériose évolue peu cette semaine. Près de moitié des parcelles sont concernées mais les symptômes commencent à devenir vieillissants. Attention de ne pas confondre ces taches de forme irrégulière avec celle de la cercosporiose. MALADIES CRYPTOGAMIQUES Les premières observations débutent en cette fin juin : Quelques rares taches de cercosporiose sont signalées essentiellement dans l Aube. La parcelle de Bréban (extrême sud de la Marne) implantée en variété sensible, atteint quand même le seuil d intervention de 5 % de feuilles touchées ; La rouille est observée sur le site de Molins sur Aube avec seulement 1 % de feuilles concernées ; L oïdium et la ramulariose ne sont pas observés. Réaliser un prélevement de 100 feuilles par parcelle afin de déterminer les pourcentages d infestations. Rappel des seuils d interventions : Seuil en % de feuilles atteintes oïdium cercosporiose rouille ramulariose 1 ère intervention 15 % 5 % 15 % 5 % 2 ème intervention 30 % 20 % 40 % 20 % Analyse de risque : la pression des maladies du feuillage reste globalement faible. La cercosporiose demeure la principale maladie de la région. Les parcelles présentant un risque agronomique élevé (zone d épandage d effluents agro industriels, variétés sensibles, ) doivent être observées attentivement car des symptômes ont été remarqués dans ces situations particulières. 4

Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre d agriculture d Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et de la DRAAF : http://www.champagrica.fr/agriculture-durable/bulletins-de-sante-du-vegetal.html http://draaf.alsace-champagne-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/pour-lesdepartements-08-10-51-52 Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE D AGRICULTURE D ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE LORRAINE SUR LA BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES : Arvalis Institut du végétal - Chambre d agriculture des Ardennes - Chambre d agriculture de l Aube - Chambre d agriculture de la Marne - Chambre d agriculture de la Haute-Marne - ATPPDA - CETA de l Aube - CETA de la Marne Terres Inovia - Acolyance - CRISTAL UNION - DIGIT AGRI - EMC2 - EfiGrain Sézanne - EURL Verzeaux TEREOS SYRAL Haussimont - FREDONCA - Groupe COMPAS - ITB - SCA de Juniville - ETS RITARD - SCA La Champagne - Coligny - SCA d Esternay - SCARA - SEPAC - SOUFFLET Agriculture VIVESCIA APM DESHY LUZEAL CAPDEA SUNDESHY. Rédaction : ITB, Arvalis Institut du végétal, Terres Inovia, et la FREDONCA avec relecture de la Chambre d agriculture des Ardennes (représentant les organismes de développement), de la SCA de Juniville et de VIVESCIA (représentant les organismes stockeurs), ainsi que de la DRAAF (SRAL). Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB, DRAAF (SRAL), Partenaires Coordination et renseignements : Karim BENREDJEM, Chambre d agriculture d Alsace Champagne-Ardenne Lorraine. Tél. : 03 26 65 18 52. Courriel : k.benredjem@champagrica.fr Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courriel à k.benredjem@champagrica.fr Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office National de l'eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II. 5