OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons CANCER DU SEIN. Repères État des lieux Perspectives



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OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons CANCER DU SEIN Repères État des lieux Perspectives

OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons Sommaire Chiffres clés et informations générales P. 3 Le cancer du sein Qu est-ce qu un cancer du sein? Les facteurs de risque Le dépistage Les traitements Les bienfaits du sport P. 5 Les actions de la Fondation ARC dans les cancers du sein Objectifs et perspectives de Recherche Information et prévention P rojets de recherche et essais cliniques soutenus par la Fondation ARC Fondation ARC : vaincre le cancer grâce à la recherche 2 P. 8 P. 14

cancer du sein Repères État des lieux Perspectives Chiffres clés et informations générales Incidence 48 763 nouveaux cas diagnostiqués chez les femmes en France métropolitaine en 2012 (tendance à la baisse : - 1,5 % par an entre 2005 et 2012) ; 1,67 million de cas dans le monde en 2012 (soit environ 25 % des cancers qui touchent les femmes). Mortalité 11 886 décès liés à un cancer du sein en France métropolitaine en 2012 (tendance à la baisse : - 1,5 % par an entre 2005 et 2012) ; 522 000 décès dans le monde en 2012. Le cancer du sein est aujourd hui en France le cancer le plus fréquent et le plus mortel pour les femmes : il représente près d un tiers (31,5 %) de l ensemble des cancers incidents féminins et près d un décès féminin par cancer sur cinq (18,8 %). Prévalence le nombre de personnes de 15 ans et plus en vie en 2008 et ayant eu un cancer du sein au cours de leur vie (prévalence totale) est évalué à 645 418 femmes, ce qui correspond à 45,7 % des cas prévalents de cancers des femmes de 15 ans et plus (estimés à plus de 1,4 million). [Sources : Les cancers en France édition 2014 / INCa janvier 2015 ; GLOBOCAN 2012 / CIRC décembre 2013] Risque le risque de développer un cancer du sein avant 75 ans a considérablement augmenté au fil des générations, passant de 5,80 % chez les femmes nées en 1920 à 9,70 % chez les femmes nées en 1945. Cependant, il diminue un peu à 9,1 % pour la cohorte née en 1950. Cette modification de tendance peut avoir pour origine une diminution progressive des facteurs de risque auxquels sont exposées les jeunes générations (parité, âge de la première grossesse, allaitement, traitements hormonaux substitutifs), même s il est difficile de quantifier la part due à l évolution de ces facteurs de risque environnementaux ou comportementaux. Le risque de décéder d un cancer du sein entre 0 et 74 ans est en diminution constante : il est passé de 2,13 % chez les femmes nées en 1920 à 1,82 % pour celles de la cohorte 1950. Survie Selon les derniers chiffres disponibles (cancers diagnostiqués entre 1989 et 2004), la survie nette à 5 ans s élevait à 86 %. Plus il est diagnostiqué tôt, plus le cancer du sein se guérit. Selon une étude française réalisée à partir des données issues du registre spécialisé des Cancers du sein et gynécologiques de la Côte d or et concernant 4 233 cas de cancers du sein diagnostiqués entre 1982 et 1997, on constate des variations importantes selon le stade du cancer au diagnostic : 3

OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons stade T1 (54 % des cas) : taux de survie relative à 5 ans égal à 93 % ; stade T2 (32 % des cas) : taux de survie relative à 5 ans égal à 75 % ; stade T3 (7 % des cas) : taux de survie relative à 5 ans égal à 56 % ; stade T4 (7 % des cas) : taux de survie relative à 5 ans égal à 35 %. [Source : Survie attendue des patients atteints de cancers en France : état des lieux / INCa avril 2010] Essais cliniques En juin 2015, 80 essais cliniques concernant le cancer du sein étaient ouverts aux inclusions en France. Parmi eux, 23 essais cliniques de phase III (qui précèdent une Autorisation de mise sur le marché). Dépistage E n France : le programme national de dépistage organisé du cancer du sein a été généralisé sur tout le territoire en 2004. Il invite toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer une mammographie ainsi qu un examen clinique des seins, une fois tous les deux ans. Les clichés bénéficient d une double lecture afin de garantir une meilleure détection d éventuelles anomalies. Ces examens sont pris en charge à 100 % par l Assurance maladie. D après les chiffres de l Institut de veille sanitaire (InVS), près de 2,5 millions de Françaises y ont participé en 2013, soit 51,6 % des femmes appartenant à cette tranche d âge. Ce taux de participation, 4 qui stagne depuis 2008 (52,7 % en 2012), est encore loin de l objectif de 65 % fixé par le Plan Cancer 2009-2013. Toutefois, l étude de l InVS ne prend pas en compte les femmes effectuant un dépistage individuel, qui représente environ 10 % de la population cible d après les estimations. [Source : InVS, avril 2014] Bénéfices : le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) vient de publier le 3 juin 2015 une monographie rassemblant 40 études évaluant l intérêt d un dépistage par mammographie des cancers du sein. Selon cette monographie, les femmes invitées entre 50 et 69 ans au dépistage du cancer du sein par mammographie ont vu leur risque de décès par cancer du sein diminué de 23 %, ce chiffre allant jusqu à 40 % si l on se restreint aux femmes réalisant l examen de mammographie. Moins de 5 % des dépistages conduisant à un faux positif se conclurait par la réalisation d une opération invasive. Le risque de cancer radio-induit s avère faible (100 fois plus que le risque de mourir d un cancer prévenu par dépistage) et le surdiagnostic s élèverait à 6,5 % selon une étude européenne reprise par la monographie du Circ.

cancer du sein Repères État des lieux Perspectives Qu est-ce qu un cancer du sein? Canaux Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez galactophores les femmes : près d une femme sur huit est touchée par un cancer du sein au cours de sa vie. C est génélobules ralement une maladie de bon pronostic lorsqu elle est diagnostiquée tôt. Détectés à un stade précoce, les cancers du sein peuvent être guéris dans neuf cas sur dix. Un cancer du sein est caractérisé selon : sa localisation : dans la plupart des cas, les cancers se développent à partir des canaux galactophores qui collectent le lait ou dans les lobules où le lait est produit (moins fréquent). Il s agit respectivement des carcinomes canalaires ou lobulaires. itiz en Pr e ss Le cancer du sein C et/ou la progestérone), on dit que le cancer est hormonodépendant. Parfois, le développement du cancer dépend d un facteur de croissance reconnu par le récepteur HER2. On parle alors de cancer du sein HER2 positif. Dans ces deux cas, les cellules tumorales présentent à leur surface soit des récepteurs spécifiques aux hormones, soit des récepteurs HER2. Si aucun de ces récepteurs n est présent, on parle de cancers du sein triple négatifs. Les facteurs de risque L âge : deux tiers des cancers du sein surviennent après 50 ans. La maladie est rare chez la femme de moins de 35 ans et tout à fait exceptionnelle avant 20 ans. son évolution : la gravité d un cancer augmente avec son stade d évolution. On distingue le cancer in situ, le cancer infiltrant (ou invasif), le cancer avec métastase ganglionnaire et le cancer avec métastase dans un autre organe. La taille de la tumeur et son degré d agressivité sont ainsi évalués. Le mode de vie : la consommation d alcool, de tabac et le surpoids sont des facteurs de risque liés à notre comportement : ils sont donc évitables. On estime que 21 % des cancers du sein sont dus à un manque d activité physique. ses propriétés biologiques : lorsque la croissance du cancer du sein dépend d une stimulation par des hormones (les œstrogènes Les antécédents familiaux : la récurrence de cancers du sein dans certaines familles suggère l existence de formes héréditaires de 5

OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons la maladie. On estime que 5 à 10 % des cas de cancer du sein sont en effet liés à des prédispositions génétiques, les plus fréquentes étant les mutations des gènes BRCA. C est le cas d Angelina Jolie. L a mammographie : le radiologue réalise un examen clinique ainsi que deux radiographies par sein. Les images sont interprétées lors de cette consultation. Si aucun signe anormal n est détecté, elles sont soumises à un second radiologue pour relecture. L histoire personnelle : une femme ayant subi un premier cancer du sein a plus de risques de développer un second cancer dans le même sein ou dans l autre sein. Dans une moindre mesure et essentiellement dans un contexte de cancers familiaux, d autres cancers (des ovaires notamment) peuvent aussi augmenter le risque, tout comme certaines affections bénignes du sein. Les traitements ou examens radiographiques irradiant le thorax sont aussi considérés comme un facteur de risque supplémentaire. Enfin, l apparition précoce des règles, une ménopause tardive, une première grossesse après 30 ans ou l absence de grossesse sont des facteurs qui augmentent le risque de développer un cancer du sein. Le dépistage Plus la détection d un cancer est précoce, plus les chances de guérison sont importantes. Depuis 2004, le dépistage organisé permet à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans et qui ne présentent pas de risque particulier, de bénéficier d une mammographie tous les deux ans. Ce dépistage s effectue en trois étapes : L invitation : tous les deux ans, les femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque particulier reçoivent une lettre les invitant à prendre rendez-vous avec un radiologue agréé afin de réaliser une mammographie de dépistage. 6 Les examens complémentaires : si la mammographie laisse entrevoir une anomalie, le radiologue propose des examens complémentaires afin de confirmer l anomalie et d en déterminer la nature. Il peut aussi suggérer une surveillance rapprochée. Le dépistage individuel, quant à lui, s adresse aux femmes qui présentent des facteurs de risque importants et nécessitent une surveillance plus resserrée (par exemple avec une mammographie annuelle) définie par le médecin. Il dépend aussi de recommandations précises. Au-delà de ces situations identifiées et encadrées, un examen clinique mammaire annuel doit être réalisé chez toutes les femmes à partir de l âge de 25 ans, par le médecin traitant ou un gynécologue. Les traitements Le traitement d un cancer du sein dépend de la nature, de la localisation et du stade de la maladie. Le médecin tient également compte de l âge et de l état général de la patiente. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie : la chirurgie est le traitement principal des cancers du sein. Elle vise à retirer

cancer du sein Repères État des lieux Perspectives la tumeur en préservant autant que possible l intégrité du sein. Elle peut être accompagnée de séances de radiothérapie après ou pendant l opération. Pour réduire le risque de rechute, il est aussi possible de l associer à un traitement de chimiothérapie dit adjuvant. La chimiothérapie peut également être administrée avant l opération afin de diminuer la taille de la tumeur et réaliser ainsi une chirurgie minimale. L hormonothérapie : le principe est d empêcher les hormones de stimuler la croissance des cancers du sein hormonodépendants. Des médicaments bloquant l action des hormones sont généralement prescrits après l opération. Ils permettent de diminuer de façon très importante le risque de rechute du cancer. La durée de ce traitement est de 5 ans minimum. Les thérapies ciblées : les thérapies ciblées sont des traitements dont l action est dirigée contre une particularité moléculaire des cellules tumorales. Ainsi, contrairement aux chimiothérapies qui détruisent toutes les cellules à division rapide, ces traitements ont une action anti-tumorale plus spécifique. Par exemple, le trastuzumab (Herceptin ) est un anticorps qui bloque l action anormale du récepteur HER2, ou le bevacizumab (Avastin ), un médicament de la classe des antiangiogéniques : il «affame» les tumeurs en empêchant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans leur micro-environnement. Les bienfaits du sport La pratique régulière d une activité physique adaptée est bénéfique pour la santé. Elle réduit notamment les risques de cancer et a une action positive pendant et après la maladie. Il a été scientifiquement prouvé que pratiquer une activité physique régulière réduit d environ 20 % le risque de développer un cancer du sein. Après le diagnostic d un cancer du sein, démarrer une activité physique améliore la guérison : elle diminue significativement le risque de décès et de récidive, respectivement de 28 et 24 %. Selon le World Cancer Research Fund International, toute activité qui fait battre le cœur un peu plus rapidement et fait respirer un peu plus profondément est bénéfique, en prévention ou pendant les traitements. Les différents types d activités physiques que l on peut pratiquer sont le plus souvent classés selon leur degré d intensité. Activités légères : faire son lit, cuisiner, marche lente, yoga, tondre le gazon Activités modérées : passer l aspirateur, marche dynamique (au moins 2,5 km en 30 minutes), faire du vélo Activités soutenues : course à pied, tennis, arts martiaux (karaté ou judo), danse 7

OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons Les actions de la Fondation ARC dans les cancers du sein Objectifs et perspectives de Recherche La Fondation ARC noue des partenariats avec des équipes de recherche pour faire émerger de nouvelles connaissances sur les processus de cancérisation, faire progresser les méthodes de prévention, améliorer les traitements existants et découvrir de nouvelles pistes thérapeutiques. De 2010 à 2014, 380 projets sur les cancers du sein ont ainsi été sélectionnés par la Fondation ARC, représentant un soutien global de plus de 31,7 millions d euros. Ces projets doivent permettre : d analyser le développement des cancers du sein : la majorité des équipes soutenues par la Fondation ARC cherchent à caractériser les différences entre les cellules mammaires saines et les cellules mammaires cancéreuses. Les chercheurs examinent notamment l impact des altérations du matériel génétique (ADN) des cellules du sein sur leur transformation en cellules cancéreuses. Ils étudient également les mécanismes biologiques qui déclenchent ou accélèrent la prolifération des cellules pour conduire à la formation d une tumeur ; de bloquer la formation des métastases : d autres chercheurs soutenus par la Fondation ARC étudient la formation des métas- 8 tases issues des tumeurs mammaires afin de comprendre comment les cellules cancéreuses adoptent une structure propice à leur diffusion dans l organisme et pourquoi les métastases se forment le plus souvent dans les tissus osseux? d identifier les biomarqueurs pour un traitement personnalisé : des équipes soutenues recherchent des caractéristiques biologiques et génétiques des tumeurs du sein (on parle de «biomarqueurs») qui permettraient de prédire l apparition des métastases ou encore la résistance ou la sensibilité aux traitements. d améliorer la prévention des cancers du sein : la Fondation ARC soutient la mise au point d un nouveau modèle permettant de prédire le risque d une femme de développer un cancer du sein. L objectif est d y associer un dispositif de suivi médical individualisé. Information et prévention Parce que la lutte contre la maladie passe aussi par une meilleure compréhension des différents cancers, des moyens de prévention, de dépistage et de traitement, la Fondation ARC édite des publications d information médicale et scientifique, accessibles à tous.

cancer du sein Repères État des lieux Perspectives Elle met ainsi à disposition des malades et des proches, des brochures d information qui permettent de répondre aux principales questions sur la prise en charge. Au grand public, elle offre également les moyens d être sensibilisé à l importance de la prévention et du dépistage notamment par la diffusion de dépliants mais aussi par la réalisation d actions spécifiques en particulier sur Internet. Chaque année, la Fondation ARC se mobilise à l occasion d Octobre rose pour sensibiliser les femmes et leur entourage au dépistage du cancer du sein. Pour découvrir les différentes publications de la Fondation ARC : www.fondation-arc.org/publications/publications.html À découvrir notamment : un dépliant de prévention et de sensibilisation qui aborde les informations clés sur les cancers du sein, leur prévention et leur dépistage : http://www.fondation-arc.org/les-depliants/depliantcancer-du-sein-quels-risques-comment-savoir.html une brochure d information médicale destinée aux patients et aux proches et qui permet de répondre aux principales questions sur la maladie : http://www.fondation-arc.org/les-brochures/lescancers-du-sein.html un dépliant sur les bienfaits de l activité physique : http://www. fondation-arc.org/les-depliants/depliant-activite-physique.html Projets de recherche et essais cliniques soutenus par la Fondation ARC Adapter le dépistage au niveau de risque d avoir un cancer du sein Plus la détection d un cancer du sein est précoce, plus les chances de guérison sont importantes. En dehors de quelques situations très particulières comme la présence d un risque génétique de cancer du sein ou un antécédent de radiothérapie sur le thorax, le dépistage organisé, mis en place en France depuis 2004, est le même pour toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. Or, dans cette population, certaines femmes ont plus de risques que d autres de développer un cancer du sein. Le Docteur Suzette Delaloge et son équipe de Gustave Roussy à Villejuif développent, avec le soutien de la Fondation ARC depuis 2011, un dispositif de prévention basé sur un nouveau logiciel médical pour que chaque femme puisse évaluer, avec son médecin, son risque individuel d avoir un cancer du sein. Il est actuellement en cours de test clinique. L un des objectifs de ce nouveau logiciel est de prendre en compte les antécédents familiaux et personnels de la patiente, suivant les dernières recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), mais aussi la densité du tissu mammaire. Mesurée en mammographie, cette dernière est en effet un important indicateur de risque. Le modèle développé par l équipe du Dr Delaloge permettrait ainsi d identifier des femmes à risque modéré ou très modéré, pour lesquelles le dépistage est adapté et des personnes à risque plus élevé nécessitant des mesures de dépistage spécifiques. À terme, ce dispositif vise à proposer à chaque femme une prise en charge personnalisée en fonction du niveau de risque identifié. Dr Suzette DELALOGE Laboratoire Inserm U981 - Département de Médecine Gustave Roussy - Villejuif 9

OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons Améliorer le diagnostic des formes précoces des cancers du sein L augmentation de la pratique du dépistage en France permet de détecter de plus en plus de cancers du sein aux toutes premières phases de la maladie, alors que la tumeur est encore localisée. La biologie de ces formes précoces des cancers du sein étant encore peu connue, il est difficile à l heure actuelle de distinguer les formes les moins à risque, pour lesquels il serait possible d envisager une désescalade thérapeutique, des formes les plus à risque d évoluer en cancers agressifs et pour lesquels il conviendrait de développer des stratégies thérapeutiques plus efficaces. C est pourquoi, en 2014, la Fondation ARC a décidé de participer au financement de sept projets de recherche du Programme d actions intégrées de recherche (PAIR) sur les formes précoces des cancers du sein en partenariat avec l INCa et la LNCC, la participation de la Fondation ARC s élevant à plus de 1,1 million d euros. L objectif de ces projets est d obtenir de nouveaux outils diagnostiques pour ces formes précoces des cancers du sein et de développer des stratégies thérapeutiques plus personnalisées, adaptées à leurs caractéristiques biologiques. L un de ces programmes, coordonné par le Professeur Roman Rouzier à l Institut Curie à Paris, vise ainsi à améliorer le diagnostic des tumeurs du sein de petit volume afin de mieux définir les traitements proposés aux patientes. Les équipes participant à ce programme compareront les caractéristiques biologiques de tumeurs mammaires 10 de petit volume dont la prise en charge a été suivie ou non d une récidive. Elles auront pour objectif d identifier des pistes thérapeutiques adaptées aux caractéristiques moléculaires, notamment génétiques, des cellules tumorales et de leur environnement, tout en tenant compte de l hétérogénéité éventuelle de ces tumeurs. Pr Roman Rouzier Directeur médical du pôle Sénologie Institut Curie - Paris Donner accès à des thérapies innovantes aux patientes atteintes d un cancer du sein inopérable HER2-négatifs Une des priorités de la Fondation ARC est de permettre aux malades d accéder rapidement aux derniers traitements découverts et notamment aux thérapies ciblées, des molécules innovantes conçues pour bloquer de façon spécifique des processus biologiques majeurs dans la progression des cancers et dans leur résistance aux traitements actuels. La Fondation ARC a ainsi noué un partenariat avec l INCa pour aider à la mise en œuvre d essais cliniques sur les premières utilisations de thérapies innovantes auprès des patients atteints de cancer, dans les centres labellisés «centres d essais cliniques de phases précoces (CLIP²)». Dans ce cadre, la Fondation ARC a permis de concrétiser deux projets portant sur les cancers du sein.

cancer du sein Repères État des lieux Perspectives > Un essai clinique mené par le Professeur Anthony Gonçalves, de l Institut Paoli-Calmettes à Marseille, vise à évaluer une nouvelle thérapie ciblée pour contrer la résistance des cellules cancéreuses à une chimiothérapie. La chimiothérapie par le paclitaxel vise à détruire les cellules cancéreuses au cours de leur multiplication. Il s agit de l un des traitements les plus efficaces contre certains cancers du sein dits «HER2-négatifs», mais une résistance apparaît généralement au bout de quelques mois et le cancer récidive. Dans 40 à 50 % des cancers du sein HER2-négatifs, une protéine nommée AKT est anormalement activée dans les cellules cancéreuses. Cette protéine AKT serait responsable de la survenue de cette résistance au paclitaxel. Une thérapie ciblée nommée LY2780301 a été développée afin de bloquer spécifiquement l activité de la protéine AKT. L essai TAKTIC mené par le Professeur Anthony Gonçalves vise à évaluer l efficacité et la tolérance de la molécule LY2780301 en association avec le paclitaxel chez des patientes atteintes de cancers du sein HER2-négatifs, localement avancés ou métastatiques. Pr Anthony Gonçalves Institut Paoli-Calmettes - Marseille Évaluer le concept de médecine personnalisée pour sélectionner la thérapie ciblée la plus adaptée La Fondation ARC apporte son soutien à l évaluation d une nouvelle génération de protocoles de médecine personnalisée qui reposent sur une analyse du génome du patient. L idée est d analyser l ensemble du profil génétique des cellules cancéreuses pour tenter d y déceler les anomalies responsables de la progression du cancer et contre lesquelles les médecins disposent d une thérapie ciblée adaptée. Un algorithme informatique vient ensuite proposer la thérapie qui semble la plus efficace en fonction de la tumeur.ces essais visent à déterminer si la médecine personnalisée est supérieure aux traitements conventionnels. S ils sont positifs, ils pourraient entraîner un changement de pratique médicale, et l amélioration de la survie de plusieurs dizaines de milliers de patients par an en France. > Sélectionné par la Fondation ARC, le programme M.O.S.T. (My Own Specific Treatment - Mon traitement spécifique et personnalisé). Il constitue une étape-clé dans le développement d une médecine personnalisée du cancer. Son objectif : évaluer l efficacité d un traitement dont la particularité est de cibler spécifiquement une anomalie de la tumeur, indépendamment de sa localisation. Cet essai clinique de phase II est coordonné par le Professeur Jean-Yves Blay et le Docteur Olivier Trédan (Centre Léon Bérard, Lyon) et se déroule dans quatre centres français. Il inclut des patients dont le cancer est à un stade avancé et en progression après l échec d un premier traitement. Découvrez l essai M.O.S.T. en images : https://vimeo. com/105036338 Dr Olivier Trédan Département de Cancérologie médicale Centre Léon Bérard Lyon 11

OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons > Dans le cadre de son partenariat avec UNICANCER, la Fondation ARC a attribué un soutien à l essai clinique SAFIR 02-sein mené par le Docteur Fabrice André, à Gustave Roussy à Villejuif. Cet essai clinique randomisé compare l efficacité des thérapies ciblées dont le choix est guidé par les analyses génomiques, à celle d un traitement standard. L essai sein inclura 400 patientes atteintes d un cancer du sein métastatique. développées sur la base de ces connaissances acquises par leurs recherches. Pour chacune sera réalisée une biopsie de la métastase, suivie d une chimiothérapie standard. Après 4 à 6 mois de chimiothérapie, les patientes qui présentent une anomalie génomique seront randomisées entre la poursuite du traitement standard (chimiothérapie) ou l administration d une thérapie ciblée, donnée en fonction de l anomalie génomique identifiée. Dix thérapies ciblées différentes sont disponibles dans l essai. > Les nanotechnologies pour améliorer la prise en charge des cancers du sein HER2+ Stéphanie David de l Université François Rabelais de Tours, coordonne un projet* sur une stratégie thérapeutique innovante pour améliorer le diagnostic et le traitement des cancers du sein HER2+. Ce projet vise à développer des nanovecteurs ciblant le récepteur HER2 pour transporter de petites molécules thérapeutiques, les sirna, préférentiellement dans les cellules cancéreuses. Ces nanovecteurs, réalisés à partir de nanoparticules aux propriétés magnétiques appelées «SPIONs», pourront ensuite être détectés en imagerie par résonance magnétique (IRM), permettant ainsi de localiser la tumeur. Dr Fabrice André Gustave Roussy - Villejuif Dr Stéphanie David Université François Rabelais - Tours * Ce projet est financé en partenariat avec la LNCC et l INCa dans le cadre du PAIR sur les formes précoces des cancers du sein. O uvrir la voie au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques Les projets sélectionnés par la Fondation ARC permettent aussi d obtenir de nouvelles connaissances sur les mécanismes qui déclenchent la transformation des cellules mammaires en cellules cancéreuses et leur dissémination dans l organisme, phénomène à l origine des métastases. Plusieurs équipes soutenues travaillent à évaluer de nouvelles stratégies thérapeutiques 12 > Tester une nouvelle stratégie thérapeutique contre des cancers du sein résistants à l hormonothérapie Philippe Juin, à l Institut de Recherche Thérapeutique de l Université de Nantes, mène un projet sur les cancers du sein résistants à l hormonothérapie qui vise à établir si, et pourquoi, certains cancers du sein sont sensibles à de nouveaux inhibiteurs pharmacologiques déjà utilisés en clinique pour d autres types de cancers (leucémies).

cancer du sein Repères État des lieux Perspectives Cette équipe mène dans ce but, en étroite collaboration avec le Centre anti-cancéreux Nantes-Angers et dans le cadre strict d un protocole clinique, des analyses biologiques sur des échantillons de tumeurs prélevés chez des patientes. Dr Philippe Juin Université de Nantes > Renforcer la chimiothérapie contre les cancers du sein triple- négatifs par l association avec un nouveau traitement : les chélateurs de fer une étude préclinique Les tumeurs qui ne présentent ni récepteurs hormonaux (RE ou RP) ni récepteurs HER2 sont des tumeurs dites «triple-négatives». Elles sont généralement plus agressives et jusqu à présent les solutions thérapeutiques sont peu nombreuses. À l Institut Curie à Paris, Céline Callens mène une étude préclinique pour tester l association de la chimiothérapie aux «chélateurs de fer», des molécules qui permettent de stocker le fer utilisé par les cellules cancéreuses. Cette étude fournira des bases solides pour la mise en œuvre d essais cliniques. Dr Céline Callens Institut Curie - Paris 13

OCTOBRE 2015 Protégeons les femmes que nous aimons Fondation ARC : vaincre le cancer grâce à la recherche La Fondation ARC, reconnue d utilité publique, est la première fondation française 100 % dédiée à la recherche sur le cancer. Son objectif : guérir 2 cancers sur 3 dans 10 ans. «Le cancer, c est la recherche qui l aura». Animée par cette vision, la Fondation ARC est déterminée et confiante quant à la capacité de la recherche à poursuivre des avancées spectaculaires pour ouvrir de nouvelles voies scientifiques et de nouvelles pratiques thérapeutiques, au plus grand bénéfice des patients. Pour accélérer l histoire de la recherche sur le cancer, la Fondation ARC déploie une stratégie scientifique singulière qui repose sur 3 axes : la prévention et le dépistage précoce ; la médecine précision (thérapies ciblées et immunothérapies) ; l innovation technologique et la chirurgie de pointe. Ainsi, en France et à l international, la Fondation ARC identifie, sélectionne et met en œuvre les meilleurs projets de recherche. Ces derniers couvrent l ensemble des champs de la recherche en cancérologie : recherche fondamentale et clinique, épidémiologie, sciences humaines et sociales. 14 La lutte contre le cancer passe également par une information de qualité. La Fondation ARC apporte au public et aux professionnels les moyens de mieux prévenir, de mieux prendre en charge et de mieux comprendre la maladie. Elle propose notamment de nombreuses publications d information médicale et scientifique réalisées avec le concours d experts ainsi qu un site Internet en prise directe avec l actualité relative aux avancées de la recherche. La Fondation ARC s attache également à former et informer la communauté scientifique pour développer les connaissances et encourager l innovation. La Fondation ARC déploie son action en affirmant des convictions fortes : placer le patient au cœur des enjeux de la recherche, faire émerger de nouveaux concepts et de nouveaux outils, rapprocher recherche fondamentale, translationnelle et clinique, sciences «dures» et sciences sociales, bâtir des partenariats réunissant les univers académiques, hospitaliers et industriels, améliorer les modalités de prévention et de diagnostic précoce tout en réduisant les délais entre la recherche et les solutions thérapeutiques apportées aux malades.

cancer du sein Repères État des lieux Perspectives Les ressources de la Fondation ARC proviennent exclusivement de la générosité de ses donateurs et testateurs. En toute indépendance, libre de sa politique et de ses choix d action, la Fondation ARC s engage dans la durée sur des moyens, des objectifs et des résultats qu elle rend publics. La Fondation ARC se soumet chaque année aux contrôles du Comité de la Charte du don en confiance dont elle reçoit l agrément depuis 1999. La Fondation ARC en chiffres 286 000 donateurs actifs. En 2014, la Fondation ARC a consacré près de 28 M à ses missions sociales (financement de projets de recherche et information du public), soit près de 76 % de ses dépenses. 311 nouveaux projets de recherche soutenus en 2014. Plus de 120 experts bénévoles au sein des Instances scientifiques. Les membres des instances de la Fondation ARC (Conseil d Administration, Bureau, Conseil Scientifique ) le sont à titre bénévole. 62 collaborateurs. 15

Contact presse Nathalie Courtial Chargée de communication ncourtial@fondation-arc.org Tél. : 01 45 59 59 48 / 06 78 78 48 56