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Transcription:

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DIVISION DE LYON Lyon, le 20 octobre 2011XXXXXXXX N/Réf. : CODEP-LYO-2011-059022 Centre de médecine nucléaire des HCL/GHE 59 boulevard Pinel 69677 BRON Cedex Objet : Inspection de la radioprotection du 04/10/2011 Nature de l inspection : réactive suite à l événement du 26/09/2011 survenu au service de gynécologie de l hôpital femme mère enfant (HFME) Identifiant de la visite : INSNP-LYO-2011-1471 Réf : Loi n 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité nucléaire, notamment son article 4 Code de la Santé publique, notamment ses articles L.1333-17 et R.1333-98 Monsieur, L Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en charge du contrôle de la radioprotection en France, est représentée à l échelon local en Rhône-Alpes et Auvergne par la division de Lyon. Dans le cadre de ses attributions, la division de Lyon a procédé le 4 octobre 2011 à une inspection de la radioprotection concernant les activités nucléaires réalisées en dehors du centre de médecine nucléaire, à la suite de l événement survenu le 26 septembre 2011 et déclaré à l ASN le 27 septembre 2011. J ai l honneur de vous communiquer ci-dessous la synthèse de l inspection ainsi que les principales demandes et observations qui en résultent. SYNTHESE DE L INSPECTION L inspection du 4 octobre 2011 au Groupement des hôpitaux Est des Hospices civils de Lyon (HCL/GHE) à Bron (69) a porté sur l événement significatif survenu le 26 septembre 2011. Ce dernier concerne la projection de 99m Tc dans l œil d un travailleur lors d une injection de radionucléides en vue de la détection de ganglions sentinelles pelviens dans le service de gynécologie de l hôpital femme mère enfant (HFME) situé sur le site du GHE. Une première estimation de la dose reçue au cristallin montre qu une dose significative a été reçue par le travailleur. Les inspecteurs ont constaté qu aucune personne du centre de médecine nucléaire n est présente lors de ces injections et que le personnel intervenant n est pas formé aux risques liés aux rayonnements ionisants et, en particulier, aux sources non scellées. Des consignes d urgence doivent également être rédigées à l attention de ce personnel afin de leur faire connaître les procédures de décontamination ainsi que les personnes à contacter en cas de besoin. www.asn.fr 2, rue Antoine Charial 69426 Lyon cedex 3 Téléphone 04 37 91 44 00 Fax 04 37 91 28 04

A. DEMANDES D ACTIONS CORRECTIVES Lors de la restitution des faits aux inspecteurs, il s avère que le travailleur concerné a rincé une première fois son œil mais n a pas informé la personne compétente en radioprotection ou le médecin du travail de cet événement. Ce n est que quatre heures plus tard, en accompagnant sa patiente pour la réalisation d une scintigraphie, qu il en a informé le centre de médecine nucléaire. En outre, le travailleur concerné ne portait aucune protection individuelle (lunettes) qui aurait pu permettre d éviter une telle exposition au cristallin. L article R.4141-1 du code du travail préconise une formation à la sécurité concourant «à la prévention des risques professionnels». L article R.4141-2 du code du travail prévoit que l employeur doit «informer les travailleurs sur les risques pour leur santé». Enfin, selon ce même article, ces formation et information doivent être dispensées «chaque fois que nécessaire». Il a été précisé aux inspecteurs que le personnel réalisant ce type d intervention au service de gynécologie de l HFME n a reçu aucune formation ni information sur les risques liés à l utilisation de sources non scellées. A1. Je vous demande de prendre les dispositions nécessaires pour que l ensemble du personnel manipulant des sources non scellées en dehors du centre de médecine nucléaire ou pouvant être exposé à de telles sources suive une formation à la sécurité et soit informé sur les risques encourus, conformément aux articles R.4141-1 et R.4141-2 du code du travail. L article R.4141-13 du code du travail précise que la formation à la sécurité «a pour objet d'enseigner au travailleur, à partir des risques auxquels il est exposé : 1 Les comportements et les gestes les plus sûrs en ayant recours, si possible, à des démonstrations ; 2 Les modes opératoires retenus s'ils ont une incidence sur sa sécurité ou celle des autres travailleurs ; 3 Le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours et les motifs de leur emploi.» Les inspecteurs ont constaté qu aucune consigne d urgence n est rédigée. Celle-ci devrait comprendre une procédure de décontamination et les numéros d appel des personnes à contacter en cas de besoin. A2. Je vous demande de rédiger dans les meilleurs délais des consignes d urgence destinées au personnel manipulant des sources non scellées en dehors du centre de médecine nucléaire ou pouvant être exposé à de telles sources. Ces consignes devront être notamment présentées au cours de la formation à la sécurité et en application de l article R.4141-13 du code du travail. Dans le cadre des activités réalisées en dehors du centre de médecine nucléaire, il a été précisé aux inspecteurs qu aucun contrôle de non contamination n est effectué à la suite de la manipulation de sources non scellées, alors qu un tel contrôle est prévu par l arrêté du 21 mai 2010, dit arrêté «contrôles». A3. Je vous demande de mettre en place un contrôle de non contamination à la fin des interventions se réalisant en dehors du centre de médecine nucléaire et utilisant des sources non scellées, conformément à l arrêté du 21 mai 2010, dit arrêté «contrôles». - 2 -

Les inspecteurs ont consulté le document «Protocoles d examens Service de médecine nucléaire GHE» daté du 14 mars 2011. Ce document ne prend pas en compte le retour des déchets contaminés au centre de médecine nucléaire, comme cela a été précisé aux inspecteurs. La gestion des déchets peut être précisée dans ce document, mais elle doit l être également dans le plan de gestion des effluents et des déchets contaminés préconisé à l article 10 de la décision ASN n 2008-DC-0095 homologuée par l arrêté du 23 juillet 2008. A4. Je vous demande de préciser dans le plan de gestion des effluents et des déchets préconisé dans l arrêté du 23 juillet 2008 le circuit des déchets contaminés produits lors d utilisation de radionucléides en dehors du centre de médecine nucléaire. B. DEMANDES D INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Il a été précisé aux inspecteurs que la désolidarisation de l aiguille et de la seringue s est déjà produite lors de l utilisation d un produit non radioactif. Il a été précisé aux inspecteurs qu une recherche serait effectuée sur l existence d aiguille vissée à la seringue afin d éviter qu un tel événement ne se reproduise. B1. Je vous demande d informer la division de Lyon de l ASN de vos recherches sur un équipement permettant d éviter qu un tel événement ne se reproduise. C. OBSERVATIONS Néant. Vous voudrez bien me faire part de vos observations et réponses concernant ces points dans un délai qui n excèdera pas deux mois. Pour les engagements que vous seriez amené à prendre, je vous prie de bien vouloir les identifier clairement et d en préciser, pour chacun, l échéance de réalisation. Ma division reste à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire. Sachez enfin qu à toutes fins utiles, je transmets copie de ce courrier à d autres institutions de l Etat. Par ailleurs, conformément au droit à l'information en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection fixé par la loi n 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, ce courrier sera mis en ligne sur le site internet de l'asn (www.asn.fr). Je vous prie d agréer, Monsieur, l assurance de ma considération distinguée. Pour le Président de l ASN et par délégation, le chef de la division de Lyon signé par Grégoire DEYIRMENDJIAN - 3 -

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