Les barotraumatismes Les oreilles

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Les barotraumatismes Les barotraumatismes sont des traumatismes dus aux variations de la pression. Différentes cavités creuses peuvent être concernées.

Les barotraumatismes Les oreilles Lors de la descente, la pression dans l oreille externe augmente rapidement comprimant ainsi le tympan et l air contenue dans l oreille moyenne. Bien que relativement souple le tympan, en se déformant sous la pression, peut provoquer une gène qui peut aller jusqu à la douleur intense et à la rupture du tympan.

La prévention de ce barotraumatisme passe par l emploi d une manœuvre de compensation régulière( cf la suite!), et dès l immersion, sans attendre une gène ou une douleur. Cette manœuvre provoque l ouverture de la trompe d Eustache et ramène la pression de l oreille moyenne au même niveau que celle de l oreille externe.

Prévention : Ne jamais plonger enrhumé : Le rhume obstrue les trompes d Eustache et empêche l équilibre des pressions. Ne jamais utiliser de vasodilatateur (aérosol nasal) avant une plongée : l action de ces produits est très courte et peut être à l origine de difficultés importantes (violentes douleurs) lors de la remontée. Bien sûr, ne pas plonger en cas d infection ORL «C est pô juste» Suivant la forme de nos trompes d Eustache, l équilibrage se fait plus ou moins facilement (c est pour ça que vous ne verrez jamais Rémi toucher son nez en plongée! Il est énervant n est-ce pas!)

En général, aucune manœuvre particulière n est nécessaire pendant la phase de remontée en surface. Les pressions s équilibrent naturellement dans la quasi-totalité des cas. En cas de gène ou de déséquilibre (vertiges) pendant la remontée, il suffit en général : de redescendre de quelques mètres, d attendre quelques minutes et de remonter très lentement. Attention! A la remontée, la pression de l eau va cette fois diminuer, il est donc très fortement déconseillé si on tient à ses tympans, de pratiquer la manœuvre de Valsalva.

Les barotraumatismes Les sinus Les sinus subissent, comme les oreilles, les effets de la pression. Mais à l inverse de ces dernières, nous n avons aucune action possible, à la descente ou à la remontée, pour contrôler l équilibre des pressions. L équilibre des pression s effectue naturellement par les canaux, sauf si ceux-ci sont obstrués. La seule prévention dans ce cas est de ne pas plonger en cas de rhume ou de sinusite même avec l usage de vasodilatateur ( aïe aïe à la remontée quand il ne fait plus effet) L apparition de douleurs vives au niveau du front, des gencives ou des dents à la descente entraîne l annulation de la plongée.

Les barotraumatismes Les dents Les caries forment des petites poches d air qui, en se comprimant pendant la descente, peuvent provoquer des douleurs plus ou moins importantes selon la gravité de l infection. L apparition de douleurs doit amener à interrompre la plongée et à consulter un dentiste. Lors de la remontée, la décompression de l air captif dans les cavités peut provoquer une fissure de la dent et des douleurs extrêmement violentes. Préventions : Consulter un dentiste régulièrement et au moins une fois par an. Ne pas plonger avec une ou plusieurs dents infectées ( caries, couronnes, etc).

Les barotraumatismes Les poumons Les poumons sont constitués de petits sacs appelés «Alvéoles». Leurs rôles est double :elles amènent l oxygène au corps humain et elles évacuent le gaz carbonique.

Ces alvéoles peuvent se distendre dans une certaine mesure mais leur élasticité est limitée. Si, en raison de l augmentation du volume d air contenu, elles subissent une trop forte pression, elles peuvent être distendues et subir des lésions irréversibles. C est la «Surpression pulmonaire» Symptômes Le sujet atteint à des difficultés à respirer. Dans certains cas, on observe la présence de sang dans la salive (rupture des alvéoles) Les cas les plus graves peuvent entraîner une perte de connaissance. Les conséquences peuvent être fatales. C est le barotraumatisme le plus grave.

La suppression survient principalement lors de remontées trop rapides ( > 15 à17 m/minutes )dues le plus souvent à un manque de maîtrise ou à un effet de panique. En cas de surpression ou de suspicion de surpression, le plongeur atteint doit immédiatement être assisté et ramené rapidement au bateau (signe de détresse) où la procédure d urgence sera déclenchée par les personnes assurant la sécurité surface. Prévention : Respecter les vitesses de remontées Ne jamais bloquer sa respiration Regarder vers la surface pendant la remontée(dégagement des voies aériennes)

Les barotraumatismes le placage du masque Lors de la descente, le volume d air contenu dans votre masque va diminuer (puisque la pression du milieu va augmenter )créant une dépression et un effet «ventouse» juste à hauteur des yeux (gare aux ecchymoses sur les yeux façon boxeur!). Le seul moyen de contrebalancer cela est d équilibrer la pression avec le milieu extérieur en ajoutant de l air sous pression dans le masque en envoyant l air contenu dans nos bouteilles via nos poumons, nos sinus et notre nez!

Les barotraumatismes Les intestins et l estomac Ces organes sont capables de s adapter à des variations de pression importantes sans autres incidences qu un relatif inconfort pour le plongeur. La prévention : -une alimentation équilibrée et adaptée (éviter les repas trop copieux avant une plongée, les féculents, les boissons gazeuse, etc.) -évacuer l air en excès

Lanarcose C est un trouble du système nerveux provoqué par l'azote contenu dans l'air lorsqu'il est respiré à pression élevée (sa pression partielle est supérieure au seuil toléré). Ce trouble survient à partir de 30 mètres pour les plongeurs les plus sensibles et il atteint tous les plongeurs au-delà de 60 mètres (limite réglementaire de la plongée à l'air en France). La sensibilité à la narcose varie d'un individu à l'autre, mais elle varie également pour un même individu d'un jour à l'autre. En particulier, la fatigue, le stress, le froid, la turbidité de l'eau et le manque d'accoutumance augmentent la sensibilité. ;

La narcose se manifeste par une sensation proche de celle que provoque l'ivresse (diminution des réflexes, altération du raisonnement, diminution de la concentration), mais également par d'autres symptômes tels que rétrécissement du champ de vision, dialogue intérieur, troubles auditifs (sifflements). Afin d'éviter la narcose, il convient de : ne pas plonger au-delà de 30 mètres après une période d'interruption (supérieure à 1 mois), ne pas plonger au-delà de 30 mètres en cas de fatigue physique ou nerveuse, ne pas descendre trop rapidement, ne pas rechercher le record de profondeur.

L'essoufflement Si sur terre l'essoufflement est une situation désagréable qui ne présente qu'un risque très limité, sous l'eau il en va tout autrement. La sensation d'asphyxie ressentie par le plongeur victime d'un essoufflement peut le conduire à adopter un comportement contraire à sa sécurité : remontée rapide vers la surface (risque de surpression pulmonaire ou de décompression trop rapide), expulsion du détendeur pour satisfaire le besoin oppressant de respirer, ce qui dans l'eau peut conduire à la noyade. L'essoufflement survient quand la production de gaz carbonique par l'organisme, provoquée par un effort trop important, devient supérieure à la capacité de la respiration normale d'éliminer ce gaz toxique.

Pour l'éviter, il convient : de ne plonger que lorsque l'on est dans une forme physique raisonnable (ne pas plonger quand on manque de sommeil, ou après un repas copieux et arrosé), d'éviter les efforts importants pendant la plongée, dans le cadre d'une plongée en autonomie, de débuter la plongée contre le courant afin de revenir avec le courant, de ne pas s'immerger si on a le souffle court après un palmage soutenu en surface, mais d'attendre quelques minutes d'avoir récupéré, de respirer calmement, sans chercher à garder les poumons toujours pleins, de prévenir les membres de sa palanquée dès que l'on sent les premiers signes d'un essoufflement. Si après la plongée, vous avez mal au crâne, c'est vraisemblablement que vous avez mal éliminé le gaz carbonique produit par votre organisme. Forcez-vous pendant la plongée à bien expirer, notamment si vous devez faire un petit effort.

Le froid Les effets du froid sur le plongeur augmentent sa consommation d'air, provoquent des frissons et des crampes, diminuent l'attention et peuvent aller jusqu'à provoquer une perte de conscience. Ces conséquences présentent des risques accrus lorsqu'on évolue à 40 mètres dans une eau à 13 C et que l'on doit respecter une procédure de décompression (d'autant plus que le froid est un facteur favorisant de l'accident de décompression). Il est donc primordial de se protéger efficacement. A titre préventif, on s'assurera avant de plonger : d'être suffisamment couvert afin de ne pas se mettre à l'eau en ayant déjà froid, de s'alimenter correctement (sucres lents : pâtes, pain, ), d'être bien reposé (la fatigue augmente la sensibilité au froid). Si malgré tout vous avez froid pendant la plongée : prévenez votre palanquée, faites un palier de sécurité ou majorez vos paliers de décompression. Après la plongée : bien se couvrir, prendre une boisson chaude, mais pas d'alcool (l'alcool donne l'impression d'un réchauffement immédiat, mais favorise le refroidissement ultérieur).

L'accident de décompression les gaz sous pression se dissolvent progressivement dans les liquides de façon réversible. L'azote contenu dans l'air respiré sous pression va donc se dissoudre dans le sang pendant la plongée ; inversement, il va s'échapper du sang pour reprendre sa forme gazeuse lors de la remontée et après le retour en surface. La quantité d'azote dissoute dans le sang dépend de la profondeur (pression) et de la durée de la plongée : plus la plongée aura été profonde et longue, plus la quantité d'azote sera élevée. L'organisme ne peut pas, sans dommages, éliminer brutalement l'azote excédentaire : une décompression trop rapide conduirait à la formation de bulles (comme dans une bouteille de champagne ouverte brutalement) nocives pour l'organisme, ce qui constitue l'accident de décompression. En effet, la présence de bulles dans la circulation sanguine et dans les tissus va interrompre plus ou moins complètement le flux sanguin donc l'oxygénation des tissus irrigués.

Selon les tissus affectés, les conséquences peuvent être du plus bénin au plus grave: démangeaisons, état de fatigue générale intense troubles de la vision, difficulté ou impossibilité d'uriner, vertiges, nausées (oreille interne), difficulté respiratoire, paralysie des membres, mort

Pour prévenir de l'accident de décompression, il faut limiter la quantité d'azote dissoute dans l'organisme et assurer une décompression suffisamment progressive pour éviter un dégazage anarchique.il convient donc: De s hydrater avant et après la plongée pour fluidifier le sang de ne pas plonger (ou limiter la profondeur à 15 m) quand on est fatigué ou stressé, d'atteindre la plus grande profondeur au début de la plongée, de ne pas faire de plongée successive plus profonde que la première, de ne pas faire de plongée yo-yo (succession de montées et descentes), si vous vous essoufflez ou si vous avez froid, d'écourter la plongée et de majorer de quelques minutes les paliers (l'essoufflement et le froid sont des facteurs favorisants de l'accident de décompression),

de respecter la vitesse de remontée préconisée par vos tables ou votre ordinateur en étant particulièrement vigilant à l'approche de la surface, de respecter scrupuleusement votre procédure de décompression (durée et profondeur des paliers) donnée par vos tables ou votre ordinateur, de ne pas limiter votre ventilation pendant les paliers : c'est la ventilation qui permet d'éliminer l'azote, de ne pas prendre l'avion dans les 24 heures suivant votre retour en surface (les avions sont pressurisés à 0,8 bar), de ne pas faire d'apnée après la plongée, de ne pas faire d'effort violent après la plongée.

Conduite à tenir en cas de suspicion d accident de décompression: Ne pas croire que cela va passer. Mettre en position déclive tête en bas. Sécher, réchauffer, rassurer. Si la victime est consciente lui proposer de l aspirine en poudre et lui proposer à boire Oxygène à 15 litres par minute.

La noyade La noyade est une inhalation et/ou une ingestion d'une quantité plus ou moins importante d'eau. Elle provoque un état de choc et une détresse ventilatoire qui peut aller jusqu'à la syncope. Le plongeur y est exposé lorsqu'il évolue en immersion (essoufflement, narcose, défaillance du matériel, situation de stress intense, ), mais également en surface (fatigue, mer formée). En cas de noyade, il faut ramener l'accidenté en surface à la vitesse normale de remontée, le maintenir en surface en gonflant son gilet et donner l'alerte. Quelques éléments de prévention : entretenir sa forme physique, ne pas prendre le soleil immédiatement avant de se mettre à l'eau (risque de choc thermique), utiliser un détendeur en bon état (révisé régulièrement), rester groupés sous l'eau, ne pas rechercher "l'exploit" ou la performance.