Résultats de l analyse rapide de la catastrophe naturelle 2014 au Burundi Projet ACCES «Adaptation au Changement Climatique pour la protection des ressources en Eau et Sol» 14.02.2014 Page 1 Page 2 1
Qu'est-ce que c est passé? Fortes pluies dans la nuit du 9 au 10 Février 2014 ont causé les crue des rivières de la région de Mumirwa et éboulement et glissements de terres dans le bassin versant de Gikoma. L éboulis et les sédiments ont bouché les buses sous le pont de Gasenyi (R.N.1) et ont dévié la rivière Mélange d eau et des sédiments ont coulé sur les quartiers nord de Bujumbura (Gatunguru, Kinama, Kamenge, Carama et Ngagara, etc.)! 20.000 sans abri, 3.784 maisons détruites, + 67 morts Page 3 Chaine de causalité Inondations Quartier Pont bouché Déviation de la rivière Bassin versant Page 4 2
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Chaine de causalité Inondations Quartier Pont bouché Déviation de la rivière Bassin versant Page 7 4
Chaine de causalité Inondations Quartier Pont bouché Déviation de la rivière Bassin versant Page 10 5
Quels sont les causes? Les causes de la catastrophe sont complexes: a) Facteur climatologique: pluie extrême de 80 mm tombée en 3h30 (données fournies par l IGEBU). Sur une période de 54 ans de 1960 à 2014, Bujumbura a enregistré 9 cas avec des pluies supérieures à 80 mm. b) Facteur géologique et géomorphologique: Région de Mumirwa: escarpement parsemé de crêtes très étroites entrecoupées par de nombreuses rivières / ruisseaux à régime torrentiel; pentes très fortes (moyen de + 70 ); sols argileux, relativement fertiles mais facilement érodé compte tenu de la topographie de la région Page 12 6
Cartes sur les facteurs naturelles Indice de mouvements de terrain 1/2000000 Page 13 Cartes sur les facteurs naturelles Indice d inondations 1/2000000 Page 14 7
Résumé des facteurs naturels La région sud de l Imbo, Bujumbura rural et urbain: risques très élevés des mouvements de terrain et inondations Haute fréquence des évènements climatiques extrêmes constatés En plus: Effets de changement climatique: Très probablement augmentation de la température moyenne annuelle de 3-4 C, Augmentation des moyennes annuelles des précipitations, Augmentation de la variabilité du climat intra-annuelle, Augmentation des événements météorologiques extrêmes Couverture végétale adaptée pour la conservation des services éco-systémiques des bassins versants de Mumirwa Forêt, Agroforesterie Page 15 Quels sont les causes? [suite] c) Facteur socio-économique: densité moyenne de la population de 300 à 500 habitants par km² d) Facteurs anthropologiques: Forte dégradation et déforestation dans le bassin versant touché (rivière Gasenyi) Manque d aménagement du territoire: carrières de Karama non remis en état, construction dans les plaines alluviales Infrastructure faibles et erreurs techniques, par ex. le caniveau situé plus haut ont une largeur et une hauteur plus grande que le caniveau situé plus bas Page 16 8
Zone dégradé Page 17 Carrières Le pont Titre de la présentation Page 18 9
Importance de la Gestion durable des ressources naturelles La forte dépendance des populations burundaises à la terre et aux RN entraîne une forte dégradation des sols avec des impacts très prononcés sur leurs moyens d existence Impacts économiques et environnementaux en termes de coûts par ex. secteur agricole productif, PIB. Titre de la présentation Page 19 Dégradation des sols et RN intensifier l érosion hydrique rendre instable les prix des produits agricoles engendrer la perte de la fertilité diminuer les productions agricoles et d élevage baisser les revenus des populations Pauvreté Titre de la présentation Page 20 10
«Coût de l inaction» de l érosion catastrophique Aide directe pour 20.000 personnes pendant 3 mois: min. 927.500 USD Coût de réhabilitation des infrastructures socio-économiques (pont de Gasenyi, pont de NU; route nationale, maisons détruites, câblages) Travaux de rangement Défaillance des secteurs secondaire et tertiaire (industries) Perte de récolte Page 21 Coût de l inaction de l érosion en générale Disparition de couche arable et chute de la fertilité des sols avec investissement dans l engrais chimique et/ou perte de récolte (influence négative au PIB) Sédimentation des cours d eau et infrastructures en aval (ponts, canaux, berges etc.) Augmentation des émissions de carbone / diminution de séquestration Perturbation le fonctionnement des bassins versants et des cours d eau Manque d infiltration de l eau, déficit hydrique Destruction des infrastructures sociales et économiques Perte de biodiversité Page 22 11
Quelques chiffres de coût de l inaction Secteur agricole: 400 millions US$ / an pour les cultures vivrières (à l échelle nationale) Secteur forestier: 3.363 millions US$ / an (à l échelle nationale) Valeur de la biodiversité des forêts tropicales humides utilisées en médicine traditionnelle: 9.000 US$ / ha MEEATU (2011): Etude sur les coûts de l inaction contre la dégradation des sols au Burundi Page 23 Quelques chiffres de coût d action Aménagement intégral du Bassin Versant de la Ntahangwa: 8.000.000 US $ - Renforcement des capacités - Travaux de l aménagement intégré de 18.000 ha, dispositifs antiérosifs, introduction des semences améliorées, intrants agricoles et cheptel - Réhabilitation/restauration des terres dégradées et infrastructures: reboisement de 300ha, agroforesterie, protection des berges sur 40km, 50km pistes rurales, 30 barrages pour stabiliser la vitesse de l eau. - Encadrage et suivi Comparaison avec le coût de l inaction: trois ponts en aval de 5.000.000 US$ de valeur, zone industriel (BRARUDI etc.), 40.000 ménages Titre de la présentation Page 24 12
Facteurs pour la gestion durable des ressources naturelles Aménagement de territoire pour une bonne affectation des sols Réduire la pression sur les ressources forestières Afforestation Protection et gestion durable des boisements et des aires protégées Promouvoir les bonnes pratiques conservatoire des eaux et sols Sensibilisation et éducation environnementale Page 25 Quoi faire? - Actions à faire à 4 niveaux Urgence: Analyse rapide de la situation et identification des zones critiques Courte terme: Aménagement simple pour les zones critiques Moyen terme: Plan d aménagement des bassins versants Long terme: mise en place d un système efficace d information et d alerte précoce; mise en œuvre de mesures d adaptation au CC dans les bassins versants particulièrement vulnérables, afforestation, titre foncier, Page 26 13
Merci de votre attention! Contact: Juliane Wiesenhuetter Responsable du Projet ACCES Coopération germano-burundaise / GIZ 42, Boulevard du Japon B.P. 41, Bujumbura, Burundi T + 257 22 27 84 20 E juliane.wiesenhuetter@giz.de Page 27 Contexte du changement climatique au Burundi Variabilité du climat et événements climatiques extrêmes Modèles climatiques globaux pour la région de l'afrique de l'est (GIEC /IPCC 2007): augmentation très probable de la température moyenne annuelle de 3-4 C équivalent à 1.5 fois la moyenne globale augmentation probable des moyennes annuelles des précipitations pour la même période augmentation très probable de la variabilité de climat intra-annuelle augmentation très probable des événements météorologiques extrêmes (sécheresses, inondations) Page 28 14
Impacts potentiels du changement climatique au Burundi Agriculture: augmentation de l érosion, la perte de récoltes et de bétail, destruction des terres, Eau: réduction du débit et de la recharge de la nappe phréatique, contamination de ressources en eau potable, Environnement: risque accru d incendies forestières, perte de diversité biologique, Energie: réduction du potentiel hydroélectrique due à la sédimentation résultant des fortes précipitations, augmentation de l érosion et baisse des niveaux d'eau pendant la saison sèche, Santé: propagation de maladies infectieuses telles que le choléra et la malaria en raison du déplacement des niveaux climatiques Inondations à Gatumba. Photo @iwacu-burundi.org Perte économique annuelle en raison des événements extrêmes due au changement climatique est estimée à 5-17 % du PIB Page 29 15