Conférence du 3 décembre 2010 Atelier Démarche Territoriale «Mise en œuvre de la DCE à Mayotte : présentation du territoire et des outils à développer» ASCONIT Consultants : A.PICOT BRGM Mayotte : T. JAOUEN DAF Mayotte/ SE : A. AKBARALY, D. LOMBARD, G. CREUZOT
Thèmes abordés Le contexte mahorais Mise en œuvre de la DCE à Mayotte Les avancées de la recherche à Mayotte (DMB / Les avancées de la recherche à Mayotte (DMB / Bioindicateurs)
Le Contexte mahorais Mayotte: une île dans l Océan Indien Contexte insulaire, volcanique et tropical Le réseau hydrographique Hydro-géomorphologie et profils en long Typologie des cours d eau Répartition t altitudinale tud a des espèces Les enjeux de l eau à Mayotte
Mayotte : une île dans l océan indien une des quatre grandes îles de l archipel des Comores Collectivité d Outre Mer française et en 2011 Département d Outre Mer au N-O de Madagascar origine essentiellement volcanique 2 îles principales : Petite Terre (11 km²) et Grande Terre (363 km²), et une vingtaine d îlots épars dans le lagon.
Contexte insulaire, volcanique et tropical relief peu élevé (Mont Bénara à 660m) fortes pentes et topographie complexe (alternance entre phases d activité volcanique et régimes d érosion intense) grande diversité des paysages Climat tropical humide insulaire: températures chaudes et peu variables au cours de l année (21 à 28 C) / pluviosité importante (de 900 à 2300 mm/an). 2 saisons: la saison sèche (de mai à octobre) et la saison des pluies (de novembre à mai) 2/3 du Nord de l île = les plus arrosés, littoral Sud-Est = la région la plus sèche
Le réseau hydrographique Mayotte = bassin hydrographique au sens DCE Réseau hydrographique dense forte variabilité spatiale (O / SE) et temporelle (saison sèche / saison humide) 27 bassins versants - 17 pérennes situés sur Grande Terre Débits d étiage parfois faibles et écoulements importants en saison des pluies Etiages sévères et crues torrentielles Eaux de surface faiblement minéralisées (entre 70 et 400 µs/cm) en dehors des embouchures et de la zone d influence des marées; ph légèrement basique (8)
Hydro-géomorphologie et profils en long Trois types de profils longitudinaux Rivières à forte pente : M tsanga Mtsanyouni, M Tsangachéhi, Longoni) : fortes pentes d écoulement dès zone avale (pentes > à 30 sur zone d embouchure et à 100 dès 50 m d altitude). Rivières à pentes moyennes sur leur cours aval et leur cours moyen (Kwalé, Bouyouni, Dembéni, Gouloué). Sur certaines (Chirini et Coconi) : nombre important de cascades = cassures dans le profil. Rivière avec une pente d écoulement faible (Ourovéni) pente faible jusqu à 130 m d altitude (<15 ).
Hydrogéomorphologie et profils en long
Typologie des cours d eau Cours d eau pérennes / cours d eau intermittents Sur chaque cours d eau : 3 grands «types» (altitude, pentes, distance à l océan ): Cours supérieur: > 150 m alt débit étiage faible succession rapides / vasques- blocs faune limitée du fait des difficultés de franchissement Gouloué amont Kwalé intermédiaire Cours moyen / intermédiaire : entre 50 150 m faciès d écoulement de type lotique majoritairement avec quelques zones lentiques substrat grossier accès plus facile pour la faune Dembéni aval Cours inférieur :entre0et50m et partie basse des cours d eau substrat sable - type plus lentique et estuaire
Répartition altitudinale des espèces Espèces marines ayant la capacité de vivre en eaux douces (crustacés, mollusques, poissons) autochtones, venant du continent africain, voir de Madagascar (insectes) Migration entre eau douce et eau de mer pour le développement rôle clé de l embouchure des rivières Diminution des espèces de l aval vers l amont (franchissement, eaux saumâtres) surtout marquée pour les poissons, crustacés, mollusques Augmentation des espèces d insectes (vol des adultes) entre embouchure et amont (des doutes persistent du fait du niveau d identification insuffisant / esp mal connues) Diatomées : pas de lien / répartition des espèces fonction de la PC de l eau et du gradient de température (mais pas assez marquée à Mayotte)
Les enjeux de l eau à Mayotte Eaux douces superficielles principale source AEP (76% de la prod) Captages présents sur 22 cours d eau et retenues collinaires. Population peu sensibilisée aux enjeux liés à la qualité de l eau et aux risques sanitaires lessives coutumières, décharges sauvages, récepteur des eaux usées des zones habitées. Effets qui s accentuent par taux de natalité élevé et forte immigration Impact de ces usages sur la BIODIVERSITE des milieux qui constitue un enjeu essentiel en lien avec la qualité des milieux et la découverte de nouvelles espèces trichoptères / hydroacariens + diatomées Eaux souterraines AEP et soutien d étiage = enjeux fondamentaux (en lien avec habitats relictuels à l étiage) - méconnaissance des eaux souterraines, nécessité d augmenter les connaissances (DMB)
Activités humaines non raisonnées = causes de déséquilibre de l hydrosystème Assainissement / usages phytosanitaires rejets polluants directs disparition des espèces / impact sur les espèces aquatiques / impacts sur baignade / AEP / Bactériologie i Usages habituels (lessive / lavage) pollutions ponctuelles / disparition des Eaux pluviales mal maîtrisées inondation / espèces / impact sur usage lessivage sols agri et urbains / érosion des baignade et AEP berges / colmatage habitats / disparition des espèces / Risque pour le lagon (envasement)
Mauvaise gestion de la ressource = modification des habitats naturels et risques Mauvaise gestion des déchets dépôt polluants / embâcles / inondation (risques des pers et des biens) Barrages / Prises d eau rupture de la continuité écologique gq / diminution des débits / risques bactério Défrichement des zones boisées Erosion des sols colmatage / modif habitats
Le cadre européen et le SDAGE de Mayotte Rappels sur la DCE / le SDAGE Les masses d eau superficielles de Mayotte Mise en place du futur réseau de surveillance DCE Indices biologiques gq
Rappels sur la DCE et le SDAGE Mayotte = bassin hydrographique au sens européen Etat des lieux en 2007 Mise en place du futur réseau de surveillance 2008-2010 1 er SDAGE de Mayotte approuvé en décembre 2009.
Les masses d eau superficielles de Mayotte 26 masses d eau naturelles de type cours d eau eau, réparties comme suit : Versants Nord-Ouest : 16 masses d eau (59%), Versants Est : 7 masses d eau (30%), Versants Sud : 3 masses d eau (11%).
Choix basé sur le caractère permanent des cours d eau + densité réseau hydrographique (> rang 3)
Mise en place du futur réseau de surveillance DCE Réseau BRGM / ONEMA Eau douce: ARDA : poissons / ASCONIT: diatomées / ETHYC O: macroinvertébrés Réseau naissant à mettre en place / à adapter (nb de stations / nb de campagnes) : pour physico-chimie eau Particularités physico-chimiques chimiques des eaux mahoraises: température élevée, conductivité faible, variations fortes du ph (basique en étiage / acide en période pluvieuse) Pour diatomées utilisation IPS comparativement aux poissons / macroinvertébrés Mais manque de connaissances esp endémiques / leur adaptation et écologie
Indices biologiques invertébrés aquatiques (I.B.G.N.), Diatomées: (I.B.D. ; I.P.S.), Indice oligochètes (IOBS): non développé é à Mayotte macrophytes (I.B.M.R.) : non développé à Mayotte poissons (I.P.R.). Indices non adaptés : connaissances complémentaires nécessaires afin de connaître les exigences écologiques des espèces tropicales, endémiques ou non identifiées de diatomées / macroinvertébrés / poissons
Les avancées de la recherche à Mayotte Débit Minimum Biologique (Définition d un débit pour assurer la pérennité des poissons et macrocrustacés) Présentation de JP MALLET sur Modèles d habitat statistiques pour la gestion des débits des cours d eau en milieux insulaires tropicaux thèse en cours V. Girard La connaissance des espèces : diatomées, macroinvertébrés (bien connu pour les poissons cf atlas) Définition d indices biologiques adaptés aux eaux mahoraises en tenant compte des spécificités locales : poissons / macroinvertébrés é / diatomées
La découverte de nouvelles espèces d insectes 3 nouvelles es espèces de trichoptères endémiques de Mayotte, jusque là inconnues ont été découvertes en mai 2009 par le Dr Nathalie Mary- Sasal dans le cadre de la définition des réseaux de surveillance de la qualité des masses d eau de Mayotte, dans le cadre de l application li de la DCE.
«L eau parle sans cesse et jamais ne se répète» Octavio PAZ