Le magazine de la filière électriquemagazine



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Transcription:

Le magazine de la filière électriquemagazine N 13 - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2007 ISSN 1779-9899 Profession installateur/ prescripteur Industrelec : une entreprise qui croit au marché de l industrie Profession fabricant Groupe Arnould joue la complémentarité des marques Profession négociant SCT : un distributeur multi spécialiste Technologie Tableaux et coffrets pour le résidentiel et le petit tertiaire : tout un système! Produits et nouveautés Phoenix Contact lance une gamme complète de produits de marquage

sommaire n 13 SEPTEMBRE - OCTOBRE 2007 Editorial 5 p. 10 Christian Lassalle directeur général d Industrelec p. 16 Luc Sersiron directeur commercial du groupe Arnould p. 18 Dominique Gallay responsable marketing produits chez Weidmüller. p. 20 Pascal Charriau PDG de la société Sarel (groupe Schneider Electric) p. 22 Bernard Moulas directeur commercial, des achats et du marketing et membre du directoire de la SCT p. 24 Frédéric Cassin directeur du marketing et de la communication du groupe ICCO. p. 28 Fernando Carvalho responsable de la formation chez Came France. Les actualités de la filière 6 Ouverture totale du marché de l énergie : mieux vaut attendre! 6 Le Syndicat des énergies renouvelables s engage pour le Grenelle de l environnement 7 «Label Performance» : énergie au compte goutte pour l habitat neuf 8 Des changements chez Siemens SBT 8 Brèves 9 Profession installateur/prescripteur 10 Industrelec : une entreprise qui croit au marché de l industrie 10 Quand un «non électricien» reprend une entreprise d électricité 12 Brèves 14 Profession fabricant 16 Groupe Arnould joue la complémentarité des marques 16 Weidmüller développe son activité «produits spécifiques» 18 Sarel fête ses 50 ans d existence 20 Brèves 20 Profession négociant 22 SCT : un distributeur multi spécialiste 22 IDN, un distributeur en phase avec ses clients 24 Brèves 26 Formation 28 Came mise sur la formation 28 Réglementation 30 Ce qu il faut savoir sur la norme d éclairage public 30 Technologie 32 Tableaux et coffrets pour le résidentiel et le petit tertiaire : tout un système! 32 Chantier 36 Vidéosurveillance : Le casino Barrière de La Baule passe au numérique 36 Un toit solaire pour le terminal fruitier de Port-Vendres 38 Produits et nouveautés 39 Phoenix Contact lance une gamme complète de produits de marquage 39 Atlantic se lance sur le marché des radiateurs à fluide caloporteur 40 Enerdis lance un logiciel de gestion des énergies 40 Moeller Electric et IGE+XAO lancent un logiciel d installation électrique 41 Produits et nouveautés 42 Agenda 48 Service-lecteurs 49 Abonnement 49 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007 3

édito D.R. Il faut encourager la performance énergétique au-delà du seuil réglementaire! En septembre 2006, le passage de la réglementation thermique RT 2000 à sa version RT 2005 rendait obsolète le label Habitat neuf jusqu alors proposé par Promotelec. Nous avons alors décidé de refondre l offre pour proposer un référentiel en avance sur la réglementation, dédié aux logements neufs individuels et collectifs. Mais il s agit bien plus qu une mise à niveau des seuils de performance du label. En effet, nous souhaitons clairement aider les professionnels adhérant volontairement à cette démarche, à anticiper les exigences dont les seuils évoluent de plus en plus fréquemment. Ainsi, lorsque les seuils actuellement adoptés par le label Performance deviendront réglementaires, ils seront en mesure de réaliser des prestations selon une qualité et un coût maîtrisés. Cela explique aussi pourquoi nous avons choisi le niveau HPE Haute Performance Energétique, comme seuil d entrée de notre label Performance. De fait, les exigences minimales, et par conséquent les performances induites, sont supérieures à celles de la réglementation. La nouvelle version du label donne le ton en se mettant en phase avec les besoins actuels et à venir des clients. Les différents niveaux d exigence concrets contribuent à la maîtrise du budget énergie. Au-delà de la démarche de protection de l environnement et de développement durable, l occupant du logement labellisé réalisera des économies supérieures à celles engendrées par l application de la RT 2005! Cette tendance lourde en faveur de la performance énergétique motive également le recours aux énergies renouvelables. En témoigne notre volonté d adopter les cinq niveaux du label haute performance énergétique, définis par le décret du 8 mai 2007. Parmi ces niveaux, trois d entre eux introduisent explicitement les énergies renouvelables au travers de la biomasse, des pompes à chaleur performantes, des chauffe-eau solaires, du solaire photovoltaïque, voire du recours à un réseau de chaleur alimenté à plus de 60 % par des énergies renouvelables. Encourager la performance énergétique, c est aussi s ouvrir à des modes de chauffage autres qu électriques, tel que le gaz ou le bois. Bien que Promotelec ait été par le passé porteur de la qualité au travers du chauffage électrique, il n en reste pas moins que nous sommes l organisme de promotion de l ensemble de la filière électrique. Rappelons que les usages de l électricité peuvent apporter une gestion fine des équipements de chauffage indépendamment de l énergie primaire utilisée, servir à une régulation et à une programmation performante. Le niveau de performance et de qualité apporté par notre certification devient ainsi plus largement accessible. Damien Hasbroucq est directeur de la promotion chez Promotelec. électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007 5

ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE Ouverture totale du marché de l énergie : mieux vaut attendre! Jusqu en 2010, les tarifs «réglementés» ne devraient pas augmenter plus vite que l inflation. Cet engagement d EDF vis-à-vis de l Etat fait qu il est aujourd hui peu intéressant d opter pour des tarifs «de marché». D autant qu il ne sera plus possible ensuite de revenir en arrière si les tarifs venaient à déraper. Depuis le 1 er juillet 2007, le marché de l énergie a été totalement ouvert à la concurrence, c est-à-dire aux particuliers comme c était déjà le cas pour les professionnels. 28 millions de consommateurs sont donc concernés. En ce qui concerne plus particulièrement le marché de l électricité, peu de clients résidentiels d EDF (qui bénéficient du tarif bleu) ont encore franchi le pas pour opter pour des tarifs de marché proposés par des opérateurs alternatifs ou non (voir le graphique de la progression des contrats au prix de marché relevée par la Commission de régulation de l électricité). Il faut dire que, conformément à un contrat de plan signé entre l Etat et l opérateur historique c est à dire EDF, les tarifs réglementés ne devraient pas augmenter plus vite que l inflation, et ce jusqu en 2010. Il faut parler au conditionnel car la Commission européenne ne l entend pas de cette oreille et voit dans cette mesure une entrave à la concurrence comme pour le tarif transitoire de retour accordé jusqu au 1 er juillet dernier à ceux qui étaient passés aux tarifs du marché (voir Electro magazine N 8 p 7). Si l on bénéficie d un contrat au tarif réglementé, mieux vaut attendre 2010 avant d accéder au marché libre d autant que cette fois-ci, aucun retour n est possible si, par exemple, les prix venaient à déraper comme cela a été le cas pour les professionnels (près de 50 % d augmentation en l espace de 2 ans). Attention au cas de figure lié à un changement de propriétaire : si l occupant précédent a choisi un tarif de marché, il n est plus possible de revenir à un tarif réglementé. LISTE DES FOURNISSEURS 800 000 750 000 700 000 650 000 600 000 550 000 500 000 450 000 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0 Nombre de sites titulaires d'un contrat aux prix de marché 793 500 juil-06 août-06 sept-06 oct-06 nov-06 dec-06 janv-07 fev-07 mars-07 avr-07 mai-07 juin-07 SITE INTERNET pour guider les consommateurs Pour s y retrouver dans les dédales de la libéralisation du marché de l énergie, les consommateurs peuvent consulter le site internet www.energie-info.fr, créé par la Commission de régulation de l électricité en liaison avec la DGCCRF et le médiateur de l énergie. d électricité au 30 juillet 2007 pour des puissances inférieures à 250 kva grands moyens petits «Négocier un nouveau contrat selon une offre de marché avec son fournisseur historique ou avec un autre fournisseur a pour conséquence l abandon définitif, par le client, du régime des tarifs réglementés pour le site concerné». Nom du fournisseur Site internet téléphone Petit client < 36 kva Moyen client < 250 kva Alterna www.alterna-energie.fr 0 810 105 205 (prix appel local) oui oui Compagnie nationale du Rhône www.cnr.tm.fr 0 811 02 30 30 (prix appel local) non oui Direct Énergie www.direct-energie.com 0 820 16 17 16 (0,12 /min.) oui oui EDF Pro / EDF Entreprises Professionnels : www.edfpro.fr Professionnels : 0 810 333 776 (prix appel local) Entreprises : www.edfentreprises.fr Entreprises : 0 820 821 333 (0,12 /min.) oui oui EGL www.egl.ch 00 41 44 749 41 41 (Suisse) non oui Electrabel, Groupe Suez www.electrabel.fr 0 811 02 30 30 (prix appel local) oui oui Endesa Energía www.endesa.fr 01 44 71 07 57 non oui Enel Trade www.enel.it 00 39 06 8305 7669 (Italie) non oui Enercoop www.enercoop.fr 01 73 02 69 25 oui oui E.ON Group (Electricité :) www.eon-sales-and-trading.com 01 53 45 93 11 non oui Gaz de France www.gazdefrance.fr Professionnels : 0 811 01 3000 oui oui Entreprises : 0 811 01 5000 Etablissements publics: 0 811 01 7000 GEG Source d énergies www.geg.fr 04 76 84 38 84 oui oui KalibraXE www.kalibraxe.com 01 40 68 00 40 non oui Poweo www.poweo.com 0 800 332 332 (appel gratuit) oui oui Proxelia E-mail : contact@proxelia.fr 0 810 600 509 (prix appel local) oui oui Sorégies www.soregies.fr 0 810 505 505 (prix appel local) non oui Sigexy www.sigexy.fr 03 22 88 41 64 non oui UEM www.uem-metz.fr 03 87 34 39 39 non oui Doc. CRE 6 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007

LES ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE Le Syndicat des énergies renouvelables s engage pour le Grenelle de l environnement Il donne ses pistes pour développer la part des EnR dans la consommation globale d énergie en France, d ici 2020. Le 10 janvier 2007, la Commission européenne a proposé une politique énergétique pour l Europe de 2020, qui comporte trois axes majeurs, ratifiés par le sommet des chefs d État des 8 et 9 mars derniers : réduction volontaire des émissions de CO2 de 20 %, amélioration de LES 10 PROPOSITIONS DU SER 1 Mieux intégrer les énergies renouvelables dans la réglementation thermique 2010 et dans la réglementation des bâtiments 2 Généraliser la fiscalité écologique 3 Développer la chaleur collective renouvelable 4 Soutenir les énergies renouvelables électriques 5 Prendre en compte de manière prioritaire les énergies renouvelables électriques sur le réseau électrique 6 Impliquer fortement les collectivités locales 7 Inciter l utilisation des transports propres 8 Favoriser l émergence de filières industrielles 9 Mettre en place de grandes actions de sensibilisation et de communication 10 Pérenniser et développer les marchés de l énergie renouvelable dans les départements et les territoires d outre-mer l efficacité énergétique de 20 %, acceptation d un objectif contraignant de 20 % des énergies renouvelables dans la consommation globale. «La part des énergies renouvelables dans la consommation d énergie primaire de la France était de 6,03 % en 2005, dont la moitié représentée par le bois, et l autre par l hydraulique», constate André Antolini, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). L objectif de 20 % d énergie primaire en 2020 signifie donc plus qu un triplement des énergies renouvelables. «Cet objectif se traduit par 33 % des énergies finales (140 Mtep) issues respectivement du bois et des cultures dédiées (17 %), des biocarburants (4 %), de l hydraulique (4 %), des pompes à chaleur et solaire thermique (4 %), de l éolien, biomasse, photovoltaïque (4 %). Ces objectifs ambitieux ne pourront être atteints qu en créant 227 700 emplois en France d ici 2020 dans ces filières qui n emploient aujourd hui que 75 300 personnes». Pour y parvenir, le SER, convié à participer au Grenelle de l environnement - fruit d un engagement du Président de la République dont l objectif est de définir d ici fin octobre un plan d actions en faveur de l environnement - a émis 10 thèmes de propositions d actions visant les énergies renouvelables (voir encadré). électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007 7

LES ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE ACTUALITÉS «Label Performance» : énergie au compte goutte pour l habitat neuf Le déploiement du nouveau label Promotelec signe l ouverture aux énergies renouvelables ainsi qu à d autres énergies telles que le gaz. Cinq niveaux de consommation sont proposés dépassant tous les exigences de la RT 2005. Le 1 er mars dernier, en remplaçant le label «Habitat Neuf» par son nouveau label «Performance», Promotelec fermait de deux tours le robinet énergétique du logement : un tour pour atteindre les exigences de la RT 2005 et un deuxième tour pour viser plus haut... la RT 2010 par exemple. Le label «Performance» s inscrit donc pleinement dans la politique environnementale des Pouvoirs publics et, plus particulièrement, d une convention signée avec le ministère du Logement. Concrètement, cinq niveaux d exigence sont aujourd hui applicables contre deux auparavant. Définis par un nouvel arrêté paru le 3 mai 2007 (qui abroge l arrêté de 2006 définissant les terminologies «HPE» et «THPE»), ces cinq niveaux introduisent largement les énergies renouvelables (voir tableau). D ailleurs, le recours à des équipements utilisant des EnR ouvre la voie à des crédits d impôt (au bénéfice du client final) allant jusqu à 50 %. Cela concerne les installations solaires (eau chaude pour l ECS et/ou le chauffage, l électricité), les PAC (selon certains critères de coefficient de performance définis par l arrêté du 8 mai 2007, paru au J.O. du 15 mai), les chaudières bois. Les chaudières au gaz sont également concernées par le label «Performance». Promotelec exprime ainsi une large ouverture audelà de l historique chauffage électrique. Pour les installateurs et les fabricants d appareillage électrique, le label «Performance» s étend aux énergies fossiles et, par conséquent, leur ouvre le marché de la gestion et de la programmation des générateurs fonctionnant sur boucle d eau chaude. Des aides financières On notera par ailleurs que pour les promoteurs sociaux, le label donne accès au prêt «Energie Performance» à taux bonifié mis en place par la Caisse des Dépôts et Consignations. De plus, des aides financières complémentaires peuvent intervenir émanant de Conseils Régionaux ou Généraux, de la DDE voire de l ANAH. A l occasion d un emprunt les banques sont également prêtes à faire un effort... A noter que lors de la demande d attribution, le dossier technique doit être accompagné d une synthèse d étude thermique sous format informatisé, des plans de masse et d étage courant et, en cas d installation d une PAC, des plans de calepinage et des dimensionnements. Les cinq niveaux du label «Performance» Labels «Performance» HPE 2005 : label «Haute Performance Energétique» THPE 2005 : label «Très Haute Performance Energétique» HPE-EnR 2005 : label «Haute Performance Energétique Energies Renouvelables» THPE-EnR 2005 : label «Très Haute Performance Energétique Energies Renouvelables et pompes à chaleur» BBC 2005 : label «Bâtiment Basse Consommation énergétique» Niveaux d exigences C < Cref - 10 % C < Cepmax - 10 % C < Cref - 20 % C < Cepmax - 20 % C < Cref - 10 % C < Cepmax - 10 % part de la consommation conventionnelle de chauffage par biomasse > 50 % ou système de chauffage relié à un réseau de chaleur alimenté à plus de 60 % par des énergies renouvelables. C < Cref - 30 % et en résidentiel : C < Cepmax - 30 % une exigence parmi six introduisant les EnR ou une PAC performante. C (chauffage + refroidissement + ventilation + production ECS + éclairage des locaux) < 50 kwhep/m 2 /an, en fonction des coefficients relatifs aux zones climatiques. Des changements chez Siemens SBT Patrice de Carné a été nommé directeur de la division SBT. Tout d abord, l activité «Security Systems» a été cédée à LBO France, une société de capital investissements, et à l équipe dirigeante en place. Toutefois, cette nouvelle entité, totalement indépendante, continue à travailler avec Siemens sur le marché de la sûreté, tous les contrats étant transférés. Ensuite, Patrice de Carné a été nommé directeur de la division SBT sur les secteurs de la sécurité incendie, de la sûreté électronique et de la gestion technique du bâtiment. Auparavant, il était directeur d activité sécurité incendie pour la France. Patrice de Carné est par ailleurs, président du groupement des entreprises de sécurité incendie (Gesi) et du comité bâtiment du Gimelec. SBT emploie plus de 2 200 collaborateurs pour un chiffre d affaires de 385 millions d euros réalisé en 2006. 8 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007

ACTUALITÉS BRÈVES L industrie du compteur mise sur KNX Les appareils de mesure vont devoir de plus en plus communiquer afin d assurer, notamment, le relevé à distance des compteurs. En effet, le «Plan d action européen pour l efficacité énergétique» impose que le client puisse à tout moment connaître et gérer sa consommation d énergie. Afin de pouvoir répondre à cette exigence, plus de 1 000 sociétés de fabricants de compteurs de gaz, de chauffage et d eau (FIGAWA) se sont regroupées et prononcées en faveur de la mise en place de KNX radio comme norme pour la gestion technique de l habitat et du bâtiment. Rappelons que KNX répond aux exigences des deux normes européennes CENELEC EN50090 et CEN EN 13321-1 et également à celles des normes internationales ISO/IEC 14543-3. La communication s effectue par le câble (paire torsadée, courant porteur, IP/Ethernet) ou par radio dans la gamme de fréquence de 868 MHz. Une étude met en valeur les applications sans fil «Les applications sans fil représentent la tendance prédominante du marché électrique actuel», selon une étude réalisée auprès des électriciens français par Duracell Professional. Menée sur un échantillon représentatif de 350 professionnels interrogés sur leur expérience de terrain, l étude révèle que 65% des électriciens considèrent le sans fil comme la tendance la plus importante du moment. Interrogés sur deux autres grandes tendances actuelles du marché, les électriciens français considèrent également que la miniaturisation (citée par 18 % des personnes interrogées) et le design ainsi que l originalité (17 %), font partie des évolutions du secteur auxquelles ils doivent également s adapter. Des solutions logicielles pour la gestion de l énergie L énergie constitue un poste de dépenses de plus en plus important pour les entreprises, d autant que le marché est aujourd hui totalement libéralisé. C est pour elles que la société Asaïs a développé des solutions pour la gestion des achats d énergie, la gestion des consommations ainsi que la gestion de la facturation de la production d électricité. Cette SSII qui intervient en tant qu assistant à la maîtrise d ouvrage ou à la maîtrise d oeuvre sur les projets de fournisseurs, d entreprises locales de distribution et du gestionnaire du Réseau de transport d électricité (RTE), a par ailleurs développé pour EDF des logiciels dédiés. Mieux s éclairer à coûts (et C0 2 ) maîtrisés dans les écoles et les bureaux Le Syndicat de l éclairage qui regroupe les fabricants de lampes, de luminaires, de composants et systèmes de gestion de l éclairage et l ADEME viennent d éditer une brochure gratuite consacrée à l éclairage des bureaux et des salles de classes. 12 pages pour, de façon simple et claire, sensibiliser utilisateurs, exploitants et installateurs aux systèmes d éclairage modernes et peu «énergivores». Renseignements : www.syndicat-eclairage.com électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007 9

PROFESSION INSTALLATEUR/PRESCRIPTEUR doc. F.S. Christian Lassalle est directeur général d Industrelec Industrelec : une entreprise qui croit au marché de l industrie Un peu à contre-courant des idées reçues qui font du bâtiment la seule opportunité de développement, Christian Lassalle estime que le marché de l industrie en France est pérenne à condition de bien identifier les besoins des clients. Pour cela, il s appuie sur une véritable démarche marketing. Electro magazine - Vous dirigez l entreprise Industrelec depuis 1994 qui n a cessé de se développer. Quel est votre secret alors même que le secteur de l industrie connaît en France des difficultés? Christian Lassalle - Effectivement, 80 % de l activité d Industrelec est tournée vers le secteur industriel ce qui signifie que nous sommes moins présents sur les marchés publics, le grand tertiaire et le bâtiment. Nous intervenons essentiellement auprès des constructeurs automobiles, des équipementiers et de l industrie en général : aéronautique, télécoms, électronique, chimie, le verre... Quand j ai repris l activité en 1994, je me suis aperçu que si l entreprise bénéficiait d une image de qualité, en revanche, elle n était pas positionnée sur les métiers de demain. Je me suis donc appuyé sur sa réputation pour réorienter l offre vers une plus grande proximité avec les besoins des industriels. Nous avons développé nos compétences en études, ingénierie et encadrement de projets. Pour cela, j ai procédé à une segmentation de l activité en fonction des marchés que j avais identifiés comme étant porteurs, et j ai mis en place une nouvelle organisation avec de nouveaux collaborateurs qui sont devenus aujourd hui les dirigeants de l entreprise. J ai donné une dimension marketing à ma démarche. LES DATES CLÉS d Industrelec 1958 : création par Jean-Claude Buisson de l entreprise qui est basée à Nanterre (92) et dont la vocation est industrielle. 1992 : Claude Marquet qui possède le groupe ICM rachète l entreprise. 1994 : ICM détient 100 % du capital. Le chiffre d affaires de l entreprise est de 9 millions d euros. 2007 : Industrelec devrait réaliser un chiffre d affaires d environ 35 millions d euros pour un effectif de 220 personnes. SON PARCOURS PROFESSIONNEL Après des études universitaires, Christian Lassalle a poursuivi sa formation à l Institut de régulation d Arles puis à l INSEAD (école de management à Fontainebleau). Son parcours professionnel commence dans le secteur de la chimie, du pétrole et de l industrie nucléaire en tant qu ingénieur de projet «free-lance». En 1983, il rentre chez Clemessy pour développer l activité dans l Ouest de la France et devient directeur régional Ile de France et Normandie. En 1990, GTIE lui demande de diriger une activité de productique dans le domaine automobile. C est entre autres, cette capacité à conduire des projets «clé en main» dans le domaine industriel, qui a incité Claude Marquet proprétaire du groupe ICM dont Industrelec est l une des filiales, à confier en 1994, la direction générale de l entreprise à Christian Lassalle. Agé de 56 ans, il préside par ailleurs la commission technique de la CSEEE dont il est l un des administrateurs. Vous semblez plus croire au secteur de l industrie qu à celui du bâtiment. Pourquoi un tel sentiment? Christian Lassalle - Chaque entreprise à des forces distinctives. Je crois que le secteur de l industrie nous correspond en terme de culture et constitue pour nous un marché plus pérenne par le niveau d exigence technique et la récurrence des marchés que celui du tertiaire où vous intervenez une seule fois lors de la construction, si on fait exception des métiers de la maintenance. A contrario, un process industriel bouge tous les jours car il faut sans cesse l adapter aux nouvelles productions, à l évolution technologique et aux stratégies industrielles. C est vrai que l on a assisté depuis une vingtaine d années à la mise en place de processus plus flexibles dans l industrie ce qui a eu pour conséquence de limiter les investissements dans les moyens de production. Mais les centres d études, d essais et de recherche, continuent à se développer en France. Je crois qu il faut toujours avoir un raisonnement marketing et se poser la question de savoir où l on veut aller et avec quelle rentabilité pour l entreprise. Le marché accessible pour Industrelec en France, est supérieur à 35 milliards d euros soit plus de 1 000 fois son chiffre d affaires. 10 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007

INTERVIEW le recrutement des monteurs électriciens. Nos collaborateurs n ont pas le même lien à l entreprise que leurs parents, il faut donc développer plus encore avec eux la culture d entreprise et donner des projets intéressants, les faire rêver, leur donner de l autonomie, ainsi que des salaires corrects. doc. DR Industrelec a développé clef en main l ensemble des systèmes nécessaires aux deux bancs d essais du moteur diesel (HDI-FAP) de la 905 Peugeot qui a terminé 2 ème aux 24 heures du Mans 2007, en fonction d un cahier des charges «performantiel». Ce type de prestation s inscrit dans le cadre d une relation «gagnant-gagnant» où l entreprise est associée à l objectif de son client. Il n y a donc pas de problème de marché en soi. Pour autant, il ne s agit pas d avoir une croissance forte à n importe quel prix mais plutôt d avoir une croissance maîtrisée, ciblée et durable. Mais comment identifier les bons marchés? Christian Lassalle - Il faut avant tout bien connaître ses clients et prospects car c est ce que l on a de plus important. Je dirais même qu il faut les aimer pour être en mesure de répondre à leurs besoins techniques et économiques voire stratégiques même s ils ne sont pas exprimés, l objectif étant de collaborer dans la durée. Pour cela, nous nous sommes donnés les moyens d être les partenaires de leur efficacité dans le cadre d une relation «gagnant-gagnant». Aussi, j estime qu il faut raisonner sur la valeur créée pour le client en coût global en tenant compte de la valeur actualisée nette globale des projets d investissement. En fait, nous sommes dans un monde où l on cherche l expertise et les gains de productivité. Or, si on reste généraliste, il faut alors accepter d être moins bien rémunéré pour ce que l on fait. Quels conseils donneriez-vous aux entreprises? Christian Lassalle - Un de mes professeurs de marketing de l INSEAD disait pour planter le décor et provoquer : «Ne dites pas à ma mère que je fais du marketing elle me croit dirigeant d une entreprise d électricité!» Je défends pour toutes les entreprises du secteur la même démarche qui passe par le positionnement de l offre, la segmentation de l activité et l analyse de pérennité des marchés, l identification des nouvelles technologies et des nouveaux marchés comme les secteurs de l énergie, de l environnement ou de la maintenance. D où la nécessité pour les entrepreneurs d avoir une démarche marketing pour comprendre les potentiels de développement. Propos recueillis par François Sagot Comment vous positionnez-vous dans le domaine de la maintenance? Christian Lassalle - Depuis 1994, nous sommes présents dans le domaine de la maintenance à la fois en aval des projets grâce à une approche préventive et corrective mais aussi en amont, lors de la conception, afin d accompagner les clients tout au long du cycle de vie d un projet : préconisation des gammes, plans d organisation et de maintenance, modes opératoires...il ne s agit donc pas d une activité de main d œuvre classique. D ailleurs, nous sommes certifiés ISO 9001 version 2000 pour l activité ingénierie de la maintenance comme pour l ensemble des autres activités de l entreprise. Est-ce que vous rencontrez des problèmes de recrutement? Christian Lassalle - Nous ne rencontrons pas vraiment de problème de recrutement pour les fonctions de bureau d études, de chef de projet ou de chargé d affaires même si je constate que de moins en moins d ingénieurs ou de BTS ont une formation classique en électricité. Industrelec, par la nature de ses activités, recrute des profils atypiques dans nos secteurs comme, par exemple, des techniciens supérieurs ou des universitaires en analyse physico-chimique. Pour ce qui concerne nos métiers classiques d électriciens, nous raisonnons plus en termes d énergie que d électricité pure puisqu il nous faut apporter des solutions globales. Nous rencontrons plus de difficultés dans doc. F.S. Le siège de l entreprise est basé à Sartrouville (95), ici sur la photo. Des agences sont situées à Achères (78), à Champs-sur-Marne et Fontainebleau (77), Auxerre (89) et Sochaux (25). LES MÉTIERS DE L ENTREPRISE - Distribution d énergie pour les bâtiments et les sites industriels - Automatisation et gestion de production pour les sites industriels et les infrastructures - Bancs et moyens d essais pour les constructeurs automobiles, les équipementiers et l industrie aéronautique - Gestion technique des bâtiments et des sites industriels - Gestion de la maintenance pour les bâtiments et les sites industriels - Applications électroniques pour les industriels et les fabricants d équipements électroniques doc. FS électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007 11

PROFESSION INSTALLATEUR ACTUALITÉS Quand un «non électricien» reprend une entreprise d électricité Cadre supérieur dans un groupe industriel international, Pierre-Marie Humbert a souhaité évoluer et surtout être indépendant en rachetant une entreprise qui est devenue leader dans sa région. Doc. J.L Pierre-Marie Humbert gérant de l entreprise : «Trouver une entreprise à reprendre n est pas simple». Electro magazine - Comment est née l entreprise? Pierre-Marie Humbert - Créée en 1949, cette entreprise d installation électrique, de dépannage et de rembobinage de moteurs électriques, a été rachetée en 1985 par Guy Cannard. Elle comptait alors six salariés. Devenue société anonyme en 1989, elle a connu une croissance continue. Je l ai reprise en 2005 tout en conservant son nom, ses équipes et son état d esprit. Elle est aujourd hui le deuxième intégrateur électrique indépendant de Saône et Loire et leader sur son marché en Bresse. Quel est votre parcours professionnel? Pierre-Marie Humbert - Je ne suis pas électricien d origine. Durant plus de vingt années, j ai été cadre supérieur dans un groupe industriel international, en tant qu ingénieur classique et contrôleur de gestion. Puis j ai souhaité évoluer et surtout être indépendant. Trouver une entreprise à reprendre n est pas simple : le cédant a beaucoup de raisons vis-à-vis de son personnel, de ses clients, de ses fournisseurs de ne pas faire savoir qu il souhaite passer la main et, de plus, il vend une partie de sa vie. Aussi, plutôt que définir quel type d entreprise je cherchais, j ai fait la liste de ce que je ne voulais pas ou de ce que je ne savais pas faire tout en étant très ouvert sur le reste. La rencontre avec Guy Cannard s est vraiment bien passée... Des moyens humains et matériels - Une équipe de dépannage - Une équipe atelier : réparations diverses, bobinage moteurs, câblage armoires - Un système d astreinte 24h/24, 7 jours sur 7 - Trois chargés d affaires - 30 à 35 chefs d équipes et compagnons assurant de 15 à 20 interventions ou chantiers simultanément - 30 véhicules, dont 2 camions nacelle (12 et 14 mètres), et 23 véhicules ateliers - Un important stock de pièces de rechange - Des logiciels de calculs câblage, DAO, programmation automates, gestion de chantier... - Un parc complet d appareils de mesures Basée à Louhans (71), l entreprise Guy Cannard SA emploie 45 personnes pour un chiffre d affaires (en 2005) de 4.5 millions d euros. Elle est Qualifelec E3, mention automatisme et Th1. En outre, l enteprise bénéficie d une cotation 3 par la Banque de France. Quel a été vos premiers contacts avec l entreprise? Pierre-Marie Humbert - J ai trouvé des gens armés d une grande réactivité, d un sens développé du service et d un respect marqué du client. Ces qualités idéales correspondaient à mes souhaits. Par ailleurs, les équipes étaient et sont encore tout à fait soudées, car le fait de mettre à la disposition des clients et des personnels les moyens nécessaires pour réaliser des travaux de qualité est un atout non négligeable. Qu est-ce qui vous a surpris dans le monde de l électricité? Pierre-Marie Humbert - Seuls le Consuel et les grossistes en matériel électrique m ont surpris. Concernant le premier, ai-je mal compris l emploi de leurs documents? Aurais-je mal suivi d éventuelles formations en ce domaine? Je ne sais pas et je le regrette. Ceci est certainement passager, avec un peu d expérience je serai au point. Quant à la distribution des matériels électriques, on ne peut être que satisfait de leurs services de base. Que pensez-vous du monde de la «PME»? Pierre-Marie Humbert - J en pense beaucoup de bien. Dans un environnement économique de plus en plus global, de nombreuses entreprises n ont d autres choix que de se regrouper, leur force venant aussi de leur taille. Dans ce contexte, non seulement il y a encore de la place pour les PME mais elles sont plus que jamais indispensables car facteurs de compétitivité pour tous. Les grandes structures doivent pouvoir s appuyer sur la réactivité des plus petites entreprises et les centres de décision lointains sur un tissu industriel local. De ce point de vue, l entreprise à taille humaine Guy Cannard SA privilégie des valeurs de service, de réactivité et de proximité. Nous avons l ambition d apporter à chacun de nos clients non seulement des installations électriques de qualité mais aussi un service irréprochable. Le service dépannage est à cet égard la vitrine de l entreprise. Un client en panne est toujours un client prioritaire. Doc. J.L Propos recueillis par Jean Leprince 12 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007

PROFESSION INSTALLATEUR ACTUALITÉS BRÈVES Doc. Récylum Opération Récylum «réflexe alvéoles» Du 1 er au 31 octobre, Récylum offre aux électriciens un duo d alvéoles afin de leur permettre de les essayer et de mettre en oeuvre aisément la collecte des lampes usagées. Elles sont à retirer gratuitement chez les distributeurs participants sur présentation d un bon d essai qui sera envoyé par courrier ou disponible sur simple demande. Renseignements : www.recylum.com Les femmes d artisans mieux couvertes Depuis le 1er juillet, les chefs d entreprises artisanales doivent impérativement choisir un statut pour leur conjoint (salarié, associé ou collaborateur), si celui-ci participe de près ou de loin à l activité de l entreprise, comme le prévoit la loi Dutreil. Selon la Confédération des artisans et petites entreprises du bâtiment, «...avancée sociale majeure, cette mesure dont le caractère est obligatoire, va permettre de garantir des droits essentiels et individuels pour les 600 000 femmes d artisan en France : retraite, assurance-invalidité, assurance-décès... Toujours selon la Capeb, avant cette obligation, seulement 20 % des conjoints avaient opté pour un statut». Un guide pratique a été rédigé par la Confédération pour aider les artisans à connaître leurs des droits et les démarches en la matière. Renseignements : www.capeb.fr ETDE acquiert la société suisse MIBAG Filiale de Bouygues construction, ETDE vient d acquérir l un des leaders suisse dans les métiers de la maintenance et des services à l immobilier. Avec un effectif de près de 1 000 collaborateurs et un chiffre d affaires de 100 millions d euros, MIBAG intervient dans le domaine de la maintenance technique, des services aux occupants, de la gestion technique et l administration des biens... Cette acquisition a été approuvée par la Commission de la concurrence suisse. L objectif d ETDE est de faire de son pôle «Facility Management» un acteur majeur en Europe d ici 2010, avec une prévision de chiffre d affaires de 700 millions d euros.

PROFESSION FABRICANT doc. FS Luc Sersiron est directeur commercial de groupe Arnould depuis le 1 er janvier 2006. Précédemment, il a exercé à partir de 1993 les fonctions de chef des ventes chez Saft Alcatel puis, en 1997, de directeur commercial de Ura, suite au rachat par Legrand. En 2001, il a été nommé directeur de Cofrel. Electro magazine - Comment est aujourd hui organisé Groupe Arnould? Luc Sersiron - Groupe Arnould a été créé en 2006 avec pour vocation de permettre à chaque marque de bénéficier de moyens décuplés tout en développant son identité propre. Car on ne change pas ce qui a fait d une marque un leader dans sa spécialité. Groupe Arnould a donc été créé pour mettre en commun les moyens commerciaux, logistiques et financiers des quatre marques que sont Arnould, Planet-Wattohm, Bticino avec la marque Cofrel en France et Krieg & Zivy. Nous mettons en commun nos 10 agences mais nous gardons la spécificité de chaque marque car nous pensons que nos clients ont et auront besoin de plus en plus de spécialistes produits. Notre démarche est structurée selon deux axes majeurs : d une part, la domotique et l appareillage et, d autre part, le «Cable management». Aujourd hui, en France, nous installons la marque Bticino en appareillage ce qui signifie aussi que les produits portiers et contrôles d accès de Cofrel changent de marque et sont désormais commercialisés sous la marque Bticino. LES CHIFFRES CLÉS 1872 : création d Arnould 1980 : acquisition d Arnould par Legrand 1982 : rachat de Planet-Wattohm Groupe Arnould joue la complémentarité des marques Filiale de Legrand, le groupe joue sur la synergie des activités tout en conservant à chaque marque son identité propre. Son positionnement s effectue autour de la domotique, de l appareillage électrique et du «Cable management». Comment vous différenciez-vous par rapport à Legrand et à ses produits? Luc Sersiron - S il fallait prendre une image pour illustrer notre complémentarité, je l emprunterais au secteur automobile où l on voit un groupe comme Volkswagen disposer de plusieurs marques avec Volkswagen ou Audi. Groupe Arnould ne sait pas tout faire, mais dans ses spécialités il a des compétences très fortes en qualité des produits et en services. En matière de domotique et appareillage, Arnould et Bticino constituent en France une offre unique de part la variété des décors et des finitions, la possibilité de fonctions et de solutions en intelligence de la maison. Le système domotique «My Home» de Bticino intègre les séries «Axolute», «Light», «Living» et, prochainement, une nouvelle et très belle série haut de gamme de marque Arnould. En cheminement de câbles, nous disposons là encore de belles marques très complémentaires avec Planet- Wattohm et KZ qui sont appréciées. On trouve ici tout l avantage de notre concept de spécialiste. Je rappelle que Groupe Arnould compte 320 personnes et se situe au 5 ème rang des fournisseurs du marché français. Quelle est votre politique en matière de distribution des produits? Luc Sersiron - Notre offre est commercialisée à travers un partenariat fort avec la distribution électrique. Nous passons quasiment à 100 % par la distribution professionnelle sauf, historiquement, pour une partie du cheminement de câbles. En GSB, nous commercialisons les marques Alpi et Arnould mais toujours via la distribution. Notre objectif avec la GSB est d entraîner la vente de produits à valeur ajoutée, soit par le biais de l esthétique des produits, soit par le biais de l évolution des fonctions plus intelligentes liées à la domotique. 1989: rachat de Bticino par Legrand et donc de Cofrel en France 2003 : inauguration des nouveaux locaux à Pantin (93) à l occasion du rapprochement d Arnould et de Planet-Wattohm sous l entité Arnould Planet- Wattohm 2006 : création de groupe Arnould avec le rattachement de Cofrel à Arnould Planet-Wattohm et rachat de Krieg & Zivy Comment expliquez-vous le retard du marché français en matière d appareillage électrique par rapport à d autres marchés comme ceux de l Allemagne ou de l Italie alors que, paradoxalement, nous disposons sur le territoire des leaders dans le domaine? Luc Sersiron - Je crois que le consommateur français n était pas mûr tout simplement mais on assiste aujourd hui à une montée en puissance. Il suffit pour cela de regarder l intérêt que les français portent à la cuisine ou à la salle de bains. D une façon générale, les Français consacrent plus d argent à leur intérieur. A nous d aider l installateur 16 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007

INTERVIEW pour qu il en prenne conscience afin qu il n hésite plus à parler de produits à forte valeur ajoutée dont le temps de pose est équivalent et à augmenter la satisfaction de ses clients. Comment aidez-vous les électriciens? Luc Sersiron - Nous nous appuyons sur la distribution professionnelle, les outils d information, des outils de promotion sur le lieu de vente, des mallettes de présentation des produits diffusées à des milliers d exemplaires aux professionnels, l ouverture prochaine d un show room à Pantin et, bien sûr, nos dix agences en France. En matière de formation, nous proposons une formule intitulée «les journées de l atelier» qui sont en fait des demi-journées qui sensibilisent d une façon pragmatique les électriciens non seulement aux nouvelles technologies mais aussi à la promotion commerciale. Comment est organisée votre équipe commerciale? Luc Sersiron - Ce qui a fait et a toujours fait la force de groupe Arnould c est sa capacité à faire prescrire ses produits par des architectes, des bureaux d études, des grands comptes. Nous disposons d ailleurs d un réseau commercial dédié. Mais cette organisation ne serait pas suffisante si nous ne disposions de l offre la plus aboutie du marché comme avec la nouvelle gamme «My Home» de Bticino qui propose une multitude de fonctions, une esthétique réussie et une parfaite complémentarité des produits entre eux. A Bruxelles, nous avons participé à la réalisation du projet «Living Tomorrow» que l on peut découvrir sur le site internet www.livingtomorrow.be. Il s agit d une maison du futur équipée et entièrement pilotée par notre système «My Home» que ce soit en commande de la lumière, contrôle d accès, vidéo contrôle, diffusion sonore, automatismes d ouverture de volets... Comment voyez-vous évoluer le marché? Luc Sersiron - Il y a des évolutions fortes auxquelles nous assistons et qui sont liées par exemple, à la haute qualité environnementale ou aux normes pour les personnes à mobilité réduite nécessitant la présence de systèmes de vidéo-interphonie. La demande évolue aussi en produits esthétiques et intelligents. D une façon générale, nous constatons que le marché du neuf se stabilise à des niveaux élevés et que celui de la réhabilitation se porte bien. LES QUATRE Propos recueillis par François Sagot marques de groupe Arnould Arnould : l appareillage électrique haut de gamme, le style à la française, du prêt à porter jusqu à la haute couture. Bticino : appareillage électrique haut de gamme, l intelligence technologique sous l esthétique du design italien, portier et contrôle d accès Planet-Wattohm : canalisations électriques pour l habitat, le tertiaire et l industrie, goulottes et moulures. Krieg & Zivy : chemins de câbles métalliques, tôle perforée, fil, goulotte, échelle à câble, supports. DES PRODUITS INNOVANTS «Axolute» : design et technologie Avec «Axolute», l appareillage électrique s affirme plus que jamais comme un vrai élément de décoration de la maison. D ailleurs, il a été conçu pour convenir à tous les intérieurs, des plus contemporains aux plus classiques. L étendue de la gamme est inédite tant elle varie par l originalité des matières utilisées. À la liberté des formes, des couleurs et des matériaux proposés, correspond celle de moduler à sa guise le contenu technologique de l installation. Interrupteurs traditionnels, commandes numériques, écrans tactiles... Actionnée ou pas, la manette reste toujours dans sa position initiale, dans l alignement de la plaque. La commande d éclairage grâce à un voyant lumineux à led bleue facilite l accès tant tactile que visuel. (doc. Arnould) «My Home» : Intelligence de la maison Les fonctions «My Home» permettent selon un menu, de programmer soi-même de multiples scénarii : La variation de la lumière : on peut gérer à partir d un seul point les différents niveaux d éclairage dans toutes les pièces de la maison. La diffusion sonore : le système de distribution de musique stéréo offre la possibilité de régler le volume sonore dans chaque pièce et de sélectionner la source. L automatisme : on peut commander à partir d un seul point localement ou globalement les stores et volets roulants. Thermorégulation : on peut sélectionner le niveau de température du chauffage localement ou globalement en fonction des jours et des heures. Le contrôle d accès (vidéo contrôle, portier, alarme) permet de gérer l alarme globalement ou par zones et d assurer une surveillance intérieure et extérieure, en local ou à distance. Proposant une navigation rapide et instinctive, cet écran tactile permet de commander «l ambiance» des pièces grâce à la présence d icônes identifiant chaque fonction. L écran tactile, véritable tableau de bord numérique, offre l accès à un ou plusieurs menu(s) permettant de gérer différentes fonctions. Il donne aussi un état précis de toutes les fonctions. (doc. Arnould) électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007 17

PROFESSION FABRICANT ACTUALITÉS doc. DR Dominique Gallay est responsable marketing produits chez Weidmüller. Weidmüller développe son activité «produits spécifiques» Borniers, interfaces électroniques, coffrets ATEX, connectique étanche... le fabricant propose une offre sur-mesure réalisée essentiellement avec les produits standards proposés à son catalogue. Pour les clients, c est l assurance d une production de qualité. Electro magazine - Quel est objectif de l activité «produits spécifiques»? Dominique Gallay - Cette activité qui existe depuis les années 90 en France, mais aussi en Allemagne ou au Royaume Uni, est calquée sur les gammes de produits standards qui sont proposées au catalogue Weidmüller. Elle concerne, en premier lieu, la fabrication de borniers dans le cas d installations répétitives. Nous remettons ensuite un dossier de fabrication avec les plans de montage. Les clients sont extrêmement variés : ascensoristes, climaticiens, fabricants de machines-outils... Où sont fabriqués ces produits spécifiques? Dominique Gallay - Le montage des ensembles est effectué en France par des sous-traitants, dans des ateliers protégés où travaillent des personnes handicapées qui apportent un soin tout particulier dans l assemblage des borniers. Pour Weidmüller, ce choix signifie également de faire travailler des populations qui autrement seraient marginalisées. Est-ce que vous vous cantonnez à la fabrication de borniers? Dominique Gallay - Non, même si c est une activité importante, nous réalisons également des interfaces électroniques, ce qui nécessite un développement en CAO réalisé soit en France soit en Espagne où nous disposons depuis quelques années d une unité d étude et de fabrication dédiée aux produits spécifiques pour l Europe du sud. Une vingtaine de personnes travaillent dans cette unité depuis le chiffrage des projets jusqu à l assemblage des produits. Comme toutes les filiales Weidmuller, cette organisation est certifiée ISO 9001 : 2000. Les projets concernent des petites et moyennes séries pour des applications dans l industrie, l énergie, le ferroviaire, les tunnels... Réalisez-vous des coffrets? Dominique Gallay - Effectivement, nous avons à notre catalogue des coffrets en inox, polyester et fonte d aluminium. A partir de ces gammes standard nous réalisons des coffrets spécifiques clients. Percés, peints, équipés de presse étoupe et de bornes voire même câblés. Grâce à nos produits certifiés ATEX, et à notre unité espagnole homologuée pour la réalisation de ces produits, nous fabriquons des produits sur mesure de type ATEX en Inox et polyester et/ou en fonte d aluminium, pour les secteurs de la chimie ou du pétrole, doc. Weidmüller de l agro alimentaire. Là aussi, les coffrets sont entièrement équipés et repérés. Il s agit généralement de petites séries avec un accompagnement particulier de notre bureau d études. Dans le même esprit, nous réalisons de la connectique étanche de type IP 65/IP69 grâce à notre gamme complète de connecteurs industriels étanches anti corrosion en fonte d aluminium. Nous nous adressons aux secteurs du ferroviaire, de la machines-outils, des bateaux. Il ne faut pas oublier les bornes et les connecteurs pour circuits imprimés, les cordons surmoulés compatibles avec les interfaces... Que représente cette activité commerciale en France? Dominique Gallay - Cette activité «produits spécifiques» représente environ 20 % du chiffre d affaires en France. Elle va tendre à se développer car les clients auront tendance dans l avenir à se recentrer sur leur cœur de métier. D où notre volonté d offrir un service de proximité et de qualité à nos clients. doc. Weidmüller La fabrication de borniers dans le cas d installations répétitives présente des avantages : une seule référence de commande, un ensemble complet prêt à monter dans l armoire avec tous les accessoires comme les flasques, les shunts... des produits montés en atelier contrôlés à 100 %, un repérage professionnel effectué à l aide de machines à jet d encre, pas de stock à gérer. Propos recueillis par François Sagot Parfois les clients viennent avec un plan, parfois ils attendent un conseil. C est pour cela que le bureau d études de Weidmüller est capable de faire des offres de prix en moins de 48 h grâce notamment, à l utilisation d un logiciel dédié «Rail Designer» qui effectue le dessin des borniers, le plan, la nomenclature et le calcul des prix. doc. Weidmüller Pour la réalisation des interfaces électroniques, Weidmüller utilise des produits issus pour la plupart de son catalogue : interfaces, relais statiques, convertisseurs signaux analogiques, opto-coupleurs (notre photo), alimentations, systèmes para-surtenseurs... 18 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007

PROFESSION FABRICANT ACTUALITÉS Sarel fête ses 50 ans d existence doc. DR Pascal Charriau est PDG de la société Sarel (groupe Schneider Electric) Filiale du groupe Schneider Electric, la société occupe tant en France qu en Europe une place de leader sur le marché de l enveloppe. En effet, qui ne connaît pas le petit cosmonaute créé à la fin des années 50, symbole de l innovation et du rêve que représentaient alors les voyages dans l espace? Le PDG Pascal Charriau nous fait part des derniers développements de la société. Electro magazine - Que représente aujourd hui Sarel? Pascal Charriau - La société Sarel, à laquelle il faudrait ajouter la société espagnole Himel, est présente dans une soixantaine de pays avec de récents développements en Chine, en Inde ou en Amérique du Sud. L usine de Sarre-Union est à la pointe de l automatisation et les produits qui en sortent sont compétitifs dans l ensemble de l Europe. Quels développements techniques sont à attendre? Pascal Charriau - Je pense qu il y a une attente de la part de nos clients pour une personnalisation des produits afin qu ils soient mieux adaptés à leurs applications, par exemple avec des usinages, de l «accessorisation» ou des assemblages spécifiques. Pour autant, nous ne souhaitons pas nous occuper des automatismes qui sont dans les armoires, coffrets ou boîtiers : c est de la compétence des «tableautiers». Par ailleurs, nous travaillons sur le renouvellement des gammes. Je rappelle que les deux tiers des produits inscrits à notre catalogue ont été renouvelés ces 6 dernières années. Nous mettons également à la disposition de nos clients des logiciels afin de réduire les temps d étude et de câblage sans oublier l aide au choix des composants ou des solutions thermiques. Comment analysez-vous votre position sur le marché? Pascal Charriau - Nous voulons continuer à nous développer en partenariat avec la distribution et en tant que spécialiste de l enveloppe, avec des commerciaux dédiés. D ailleurs, nos clients attendent cette approche de spécialiste, avec les compétences et la réactivité qui leur sont nécessaires. C est pour cela qu au sein du groupe Schneider, Sarel garde une organisation propre. Il est clair qu aujourd hui Sarel figure parmi les leaders de la profession que ce soit en France ou en Europe. Je crois qu il nous faut garder cet esprit de PME qui fait la force de Sarel notamment en matière de réactivité et de relations commerciales, tout en bénéficiant des synergies avec le groupe Schneider. Propos recueillis par François Sagot BRÈVES Kalirel racheté par Courant Après avoir absorbé son ancienne entité industrielle (SVI) au début de cette année, Kalirel fabricant français de radiateurs et sèche-serviettes à fluide caloporteur dont la création remonte à 2003, vient de porter son capital de 1,4 à 3,5 millions d euros avec une prise de participation majoritaire par la société Courant S.A. Alain Courant devient président de Kalirel. Un nouveau centre de recherche pour Siemens A&D Le nouveau centre d application et de technologie de Siemens Automation and Drives (A&D) est destiné à A&D Motion Control Systems (MC). Il est situé à Erlangen en Allemagne (Bavière). Ce nouveau bâtiment abrite des machines-outils et des machines de production destinées aux besoins de recherche et développement, à des démonstrations et à des formations pour les constructeurs de machines ou les utilisateurs finaux. Schneider Electric se développe dans la vidéo surveillance Le groupe poursuit le développement de son offre en automatismes du bâtiment avec l acquisition de Pelco, l un des leaders mondiaux dans le domaine de la vidéosurveillance, basé en Californie (Etats-Unis). Schneider considère que le segment de la vidéosurveillance est le plus attractif du marché de la sécurité. Car il évolue actuellement d un protocole de communication purement analogique à un protocole IP et voit l émergence de solutions logicielle à plus forte valeur ajoutée. Pour mémoire, la division automatismes du bâtiment de Schneider Electric, qui regroupe le contrôle de l énergie et de la climatisation, la sécurité électronique et la sécurité incendie, a bénéficié des acquisitions récentes de TAC, Andover Controls et Invensys Building Systems. 20 électro magazine - n 13 - Septembre - octobre 2007