Mai - Juin 2008. Atelier LA PHOTOGRAPHIE

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Mai - Juin 2008 Atelier LA PHOTOGRAPHIE

Jusque récemment, un haut niveau de compétences informatiques était requis pour envisager le numérique comme un remplacement au film. Ceci est en train de changer rapidement. Beaucoup d échoppes qui offraient traitement de films et impression des images, proposent maintenant à leurs consommateurs d apporter leur appareil numérique et de leur imprimer leurs images, tout comme ils le faisaient avec les rouleaux de films. La différence est que ces images ne sont plus sous forme de négatif, mais sous forme d informations numériques enregistrées sur un type de «mémoire» ou un autre. Et, lorsque les images ont été copiées, le consommateur récupère son support, «film numérique», et peut le réutiliser encore et encore. Ces développements ont ouvert la photographie numérique à une audience de plus en plus large. Il n est plus nécessaire d avoir et de savoir se servir d un ordinateur. Beaucoup découvrent que les photos numériques ne souffrent pas des inconvénients du film : couleurs qui s effacent, perte des négatifs, etc. Ceci, combiné à des prix qui diminuent, a contribué à augmenter l intérêt vers la photo numérique.

Un coup d œil sur les bases Les appareils numériques peuvent sembler être assez magiques; en fait ils ne le sont pas du tout. La technologie pour capturer une image sans film n est pas particulièrement nouvelle, elle est simplement devenue plus abordable ces derniers temps. A la place du film, l image est formée par l objectif sur le capteur, semblable à ceux utilisés dans les camescopes. De minuscules éléments appelés «pixels» sur le capteur reçoivent la lumière. Chacun d entre eux détecte la quantité de lumière qui le frappe, telle qu elle est filtrée par un filtre de couleur. De ce fait, la lumière capturée à n importe quel point de l image se voit attribuer une valeur de rouge, vert ou bleu, les trois composants de base de la photo. Ces informations colorées sont alors «interprétées» par l électronique embarquées dans l appareil et répertoriées précisément afin de former une «carte» indiquant clairement la location de chaque couleur et de son intensité. Le résultat au bout du compte est une image numérique. Cette information électronique est alors enregistrée sous forme de fichier numérique. Chaque bit d information se voit attribuer une valeur «1» ou «0», séquentiellement, qui peut être lu plus tard par un autre outil, comme par exemple un ordinateur ou une imprimante. C est le processus de numérisation qui est en fait la vraie valeur d un appareil numérique. En effet, lorsque l image est sous forme numérique, elle est quasiment indestructible et peut être copiée un nombre incalculable de fois sans perdre son intégrité. A la différence d un appareil basé sur le film, l appareil numérique n est pas seulement l outil pour effectuer la mise au point, c est aussi celui qui enregistre l image. D un certain sens, il est tant l appareil que le film. Aussi lorsque l appareil est sélectionné, le film l est aussi : le capteur qui enregistre les images.

Comme l image est capturée par les pixels du capteur, la quantité de pixels sera déterminante pour la qualité finale de l image. En général, cette valeur est référée comme la résolution et est exprimée comme un nombre de pixels (1, 2, 3 megapixels, «mega» signifiant million) ou en nombre de pixels utilisés pour créer l image, énoncé sous forme de valeurs horizontales et verticales, par exemple 2048 x 1536 pixels. Un corollaire de la résolution d un capteur est aussi la taille maximale à laquelle l image pourra être imprimée, qu elle soit imprimée dans un magazine ou chez soi. En effet, pour créer une image lisse qui pourrait se comparer à celle issue d un film, une certaine densité de pixels par pouce est requise et cette densité entraîne les dimensions de l image imprimée. Le stockage des images Comme mentionné ci-dessus, l autre point important à considérer lorsqu on parle de numérique est le support d enregistrement. Les images sont généralement enregistrées sur un type de mémoire flash, sorte de mémoire ne nécessitant pas une source d alimentation constante pour conserver des informations. Récemment, un nouveau support à été introduit : le CD-Rom. Pourtant, à la différence de la mémoire, les images y sont enregistrées une seul fois. Le support, jusqu à maintenant, ne peut être réutilisé. En laissant le CD-ROM comme type de stockage à part, la mémoire flash créée pour les appareils numériques (appelée carte mémoire) existe sous différentes formes, plus ou moins populaires, offrant une variété de prix, capacités, avantages et inconvénients. Les deux formats les plus répandus sont : CompactFlash et SmartMedia. Aujourd hui, les cartes mémoire CompactFlash se trouvent à des capacités largement supérieures à celles des cartes SmartMedia, mais elles sont aussi souvent plus chères.

Il y a autant de manières de faire de la photo qu il y a de photographes. Mais pourtant, le terme récurrent à tout jugement dans ce domaine est composition. Car une image, pour être bonne et lisible, se doit d être correctement composée. Si le sujet est mal positionné dans le cadre, il peut être ignoré et/ou le sens de la photo mal interprété. Sans entrer dans une querelle d expert, il faut tout de même retenir un certain nombre de règles car, comme chacun sait, les règles servent à être brisées dans certains cas. Mais encore faut-il les connaître avant de prétendre les outrepasser. Depuis de nombreux siècles, les architectes tout d abord, puis les peintres à la Renaissance, et bien plus tard - au milieu du siècle dernier - les photographes, se servent des mêmes repères basés sur le nombre d Or. Ce nombre d Or détermine le rapport idéal de la largeur à la longueur d un cadre, d une ouverture dans un bâtiment (porte, fenêtre) et même d un écran de télévision, et est directement issu du champ de vision de l œil. Grosso modo il correspond au rapport 2/3x1/3 que l on retrouve par exemple en 24x36 (ou en 6x9). Dans ce même cadre, la règle des tiers (ainsi appelée en photographie) définit à son tour les différents points forts de l image où devraient s inscrire le sujet, le positionnement de l horizon et le rapport ciel/terre. En effet l œil de l observateur se pose rarement au centre de l image, mais décrit plutôt un Z (en haut à gauche puis à droite, puis en bas à gauche, puis à droite) suivant tout simplement le sens de lecture occidentale. Il faut donc guider le regard de l observateur vers le sujet. De même les compositions comportant des diagonales sont généralement régies par ce même nombre d Or ou règle des tiers. Toutes ces règles peuvent bien entendu être contournées si cet acte est justifié par une démarche d auteur solide.

Dans tous les cas, il faut aussi prêter particulièrement attention, lorsqu on photographie des individus, à ne pas coincer son regard contre le rebord de l image. Notez le sens du regard du modèle de cette célèbre peinture et l espace qui y est alloué. La composition en diagonale est tout aussi remarquable. Johannes Vermeer 1632-1675 La dentellière Mais cette règle a ses limites. Quand on photographie en grand angle, un soin particulier doit être apporté au cadrage et à la composition : ce type d objectif déforme en général les lignes droites se trouvant en bordure de cadre. C est pourquoi, dans un souci de reconnaissance universelle, en photographie de paysage il est convenu de placer l horizon sur la ligne médiane de l image afin que celui-ci ne soit pas atteint d une courbure plus ou moins marquée, flanquant par terre toute la poésie de la largeur de champ photographié et l effet de profondeur et d étendue. De même les verticales en architecture ne doivent pas figurer trop au bord de l image sous peine de devenir courbes et de perdre leur sens architectural. Il faut être particulièrement vigilant sur ce point en photographie numérique, car les appareils de ce type sont équipés d optique grand angle très difficile à corriger totalement et souffrant généralement de distorsion en barillet en grand angle et en coussinet en téléobjectif. Tout cela revient à dire que même si l instantané est le propre de la photographie, lorsque vous prenez le temps d observer les grandes images de ce siècle qui restent vivaces dans notre mémoire, vous vous apercevrez que leur composition est d une précision sans faille. Il vaut mieux donc prendre son temps lorsque cela est possible, tourner autour du sujet afin d en percevoir le meilleur angle et, avant de déclencher, composer tranquillement son image. Ainsi, vous aurez plus de chance de faire ressentir l atmosphère spéciale qui vous a fait utiliser votre appareil. Pour plus d informations sur la composition et le cadrage, consultez le site www.cours-photophiles.com «cadrages et composition». Ce document est repris en annexe du présent manuel.

Le viseur, sans tenir compte de l écran ACL, offre de nombreux avantages. En tout premier, il ne consomme pas l énergie que les écrans ACL réclament et augmente donc considérablement la durée de vie des batteries. Ensuite, c est une meilleure alternative que l écran ACL en extérieur. Les écrans nécessitent souvent un rétroéclairage pour être visibles et, sous un éclairage direct du soleil, celui-ci n est souvent pas suffisant. L écran devient alors illisible. D autres solutions existent, comme par exemple les écrans qui captent la lumière du soleil derrière l image (Sony DSC-F505 par exemple) et la réfléchissent ou ceux qui ont une ouverture canalisant la lumière derrière l écran. Cela peut aider, mais le rendu de la couleur et du contraste de l image en pâtissent. Les viseurs séparés n ont pas ces problèmes, mais ils en ont d autres que nous détaillerons plus tard. Ces viseurs constituent trois groupes : Optique direct, appelé souvent viseur optique, Through The Lens, appelé viseur TTL, Viseur électronique, aussi appelé viseur ACL Eye-level. Le Viseur optique Que l appareil ait un zoom ou non, le viseur est séparé du bloc optique et ne montre qu une reproduction de ce qui est photographié en imitant l effet du changement de focale. La taille de la pupille de sortie du viseur influe directement sur la manière dont l image sera perçue. Une pupille assez grande est meilleure vu que les porteurs de lunettes ont l œil plus éloigné du viseur. Un viseur équipé d une correction dioptrique permet de se passer de lunettes mais la correction est souvent limitée. Tous les viseurs optiques sont placés le plus proche de l objectif possible pour amoindrir au maximum l erreur de parallaxe. Cette erreur de parallaxe se produit car l objectif et le viseur montrent l image avec une perspective différente. Si sur un sujet éloigné cette différence est difficile à constater, lorsque le sujet est proche, comme par exemple en portraits ou en macros, elle est beaucoup plus prononcée et peut changer dramatiquement la composition de la photo. C est pourquoi beaucoup d appareils compensent ce phénomène en allumant automatiquement l écran ACL lorsque le mode macro est utilisé. L écran montre fidèlement l image que le capteur reçoit par l objectif.

La parallaxe a toujours été un problème avec les viseurs optiques et beaucoup de solutions ont été explorées pour limiter cette erreur de cadrage. Les viseurs optiques comporteront généralement des marques indiquant la parallaxe, bien que cela ne soit pas très efficace. C est pourquoi les viseurs TTL (through the lens) ont été développés. De plus, les viseurs optiques ne montrent pas souvent 100% de l image qui sera capturée mais plutôt 80-85% de la zone cadrée. Le viseur optique TTL Ceux-ci sont utilisés sur les appareils dits reflex et présentent l image telle qu elle est perçue par l objectif. Ces systèmes sont basés sur différentes méthodes pour montrer l image créée par l objectif, mais généralement ils réfléchissent ou séparent la lumière émergeant de l optique et la dirigent, toute ou en partie, vers le viseur. L inconvénient de ce type de viseur est qu il est assez cher à produire et qu il ne se trouve jusque là que sur les appareils numériques haut de gamme. De plus, il nécessite l ajout d un écran ACL pour y indiquer les informations, ce qui ajoute à leur coût et leur complexité. Récemment, certains appareils arrivés sur le marché utilisent un type différent de viseur TTL, mais sans le complexe système optique. En fait, ils utilisent des viseurs similaires à ceux trouvés sur les caméscopes : un tout petit écran ACL montrant la même image et les informations de l écran principal, mais dans le viseur. Le viseur électronique Les avantages de ce type de viseur sont les mêmes que ceux du viseur optique TTL. Il montre exactement l image qui sera capturée. Il reste visible même au soleil. Il indique le diaphragme, la vitesse d obturation, etc. mais en plus, il peut aussi montrer les menus de l appareil - ce qu un viseur optique ne peut faire. Ses inconvénients peuvent se regrouper en 3 points : il consomme de l énergie (pas les viseurs optiques ou optiques TTL), montre une image plus lumineuse que la réalité, comme les écrans ACL et est assez grossier comparé aux systèmes optiques. Ce dernier point est probablement le plus important vu qu il n est pas possible de voir les détails les plus fins dans ce type de viseur. Si aucun système n est «parfait» jusqu aujourd hui, le consensus général est que le viseur optique TTL reste le meilleur.

Les différents types de mesure de lumière Tous les appareils ont une mesure de lumière. C est le système qui évalue la luminosité d un sujet et règle l ouverture et la vitesse nécessaires pour capturer l image correctement. En d autres termes, l idée derrière une mesure de lumière est de s assurer que l image soit la plus proche de la réalité. Différents systèmes de mesure de lumière ont été développés au cours des années, devenant de plus en plus complexe. Aujourd hui, la plupart des appareils possèdent deux mesures: multizone ou pondérée centrale. La mesure pondérée centrale est la plus ancienne et nous allons commencer par étudier son fonctionnement. La mesure pondérée centrale Comme son nom l indique, la mesure pondérée centrale donne un résultat qui est «orienté» vers le centre de l image, l endroit où se trouve en général le sujet, là où la mise au point est effectuée. Il y a peu de mesures pondérées centrales précisément identiques, car chaque constructeur implémente la mesure pondérée centrale en fonction d une valeur du diamètre de la portion centrale et de l importance qui lui est donnée par rapport au reste de l image. Ceci mis à part, le principe reste le même pour toutes les mesures pondérées centrales qui sont influencées le plus par la luminosité de ce qui se trouve au centre du cadre. L exemple ci-dessous montre clairement une variation de ce qui se trouve au centre de l image et de son impact sur la luminosité du reste de l image. Mesure pondérée centrale, mode Programme Diaphragme : f4.5, Vitesse : 1/300 s Notez la balance entre la coque sombre et la superstructure du bateau. Pour la mesure pondérée centrale, la partie sombre de la coque est un peu moins dominante que le blanc de la superstructure. Elle s ajuste pour donner une image légèrement sombre Mesure pondérée centrale, mode Programme Diaphragme : f4.0, Vitesse : 1/240 Cette fois-ci, en cadrant légèrement vers le bas, la mesure de lumière tient plus compte de la zone sombre de la coque. Le résultat est une image plus claire car l exposition est ajustée pour capturer plus de détails dans les zones sombres Dans l exemple, il faut aussi noter que les images sont globalement bien exposées, avec une variation infime. Cette variation est un des points forts de la mesure pondérée centrale. Avec un peu de pratique, il est possible d obtenir un excellent contrôle sur l exposition de l image en prêtant attention aux variations obtenues sur la luminosité globale du résultat en fonction de ce qui est placé au centre de l image Usage la mesure pondérée centrale est parfaite pour la plupart des sujets vue qu elle s applique tout de même sur l ensemble de l image. Avec des sujets éclairés de côté ou par derrière, la mesure pondérée centrale peut donner des expositions qui tiennent compte du type d éclairage

La mesure spot La mesure de lumière spot concentre la lecture sur le centre de l image, dans une zone encore plus réduite. Au départ, les mesures de lumière spot ne tiennent compte que de la zone comprise dans un petit cercle au centre de l image. Cela permet de mesurer précisément la luminosité d un point dans l image et sur la plupart des appareils. Ce point se trouve juste au centre du cadrage. Au cours des années, le système de mise au point des appareils s est complexifié et beaucoup d entre eux possèdent plus d un collimateur (point) pour faire la mise au point. Du coup, la mesure spot est souvent associée à un des collimateurs, même lorsque ce collimateur AF peut être déplacé ailleurs qu au centre de l image. La mesure de lumière spot a un important effet sur l exposition. Elle est illustrée avec les exemples ci-dessous. Mesure spot, mode Programme Diaphragme : f5.6, Vitesse : 1/340 s. Mesure spot, mode Programme Diaphragme : f3.0, Vitesse : 1/160 s Le point fort de la mesure spot est sa précision. Une fois un point spécifique de l image mesuré, il est correctement exposé, quelque soit son environnement lumineux. Cette mesure est précisément un des systèmes dont il faut prendre avantage, en combinant par exemple plusieurs mesures spot faites dans l image pour calculer la meilleure exposition globale finale. Dans l image ci-dessus, la mesure spot est placée sur un point très réfléchissant, directement éclairé par le soleil. Le résultat donne une exposition qui enregistre la superstructure du bateau en détail, mais pas la coque. Pour parvenir à ce résultat, l appareil ferme son diaphragme à f5.6 et utilise une haute vitesse pour limiter la quantité de lumière qui parvient au capteur. Dans ce cas-ci, la mesure de lumière spot est dirigée vers une partie sombre de la coque. Comparez les deux cercles jaunes indiquant la zone prise en compte par la mesure. Cette exposition brûle toutes les zones claires de la superstructure du bateau, mais capture correctement les détails de la zone sombre de l image de gauche. Notez que la vitesse est tombée et que le diaphragme est plus grand (f3), ce qui permet à plus de lumière de parvenir au capteur. Usage la mesure de lumière spot est particulièrement utile pour la macrophotographie, ou lorsque le sujet est vraiment le point le plus important de la photo à capturer de façon correcte, même au détriment du reste de l image.

Les systèmes de mesure matricielle, multizone et segmentée Un tel système de mesure de lumière effectue des dizaines de mesures, parfois des centaines, simultanées dans toute l image et en fait automatiquement la moyenne pour déterminer la meilleure combinaison de diaphragme et de vitesse. La mesure de lumière segmentée analyse la luminosité de l image en la divisant en plusieurs zones. Dans cet exemple, 64 zones sont prises en compte. Mesure segmentée sur 64 zones, mode Programme Diaphragme : f4.0, Vitesse : 1/170 s Comme nous l avons dit plus tôt, certains systèmes combinent les informations qu ils ont obtenues dans l image et comparent les résultats avec une base de données contenant des compositions lumineuses typiques. Ce processus est parfois appelé reconnaissance de scène. Dans sa forme la plus simple, la mesure segmentée calcule la luminosité du sujet en faisant la moyenne de toutes les mesures effectuées pour déterminer le diaphragme et la vitesse à utiliser En principe, les expositions produites par cette mesure de lumière donnent généralement des images qui sont moins sujettes aux sur ou sous expositions. Toutefois, le calcul effectué peut avec certains systèmes, être beaucoup plus complexe qu avec ce qui est exposé ici Avec de tels systèmes, les mesures établies dans chaque segment sont comparées à celles qui ont été obtenues en mesurant des milliers de scènes au préalables et qui ont été enregistrées dans une mémoire. Ce système trouve une corrélation avec ces résultats et lorsqu il y parvient, il affine encore la mesure globale. Par exemple, si le système «reconnaît» que la scène qui va être photographiée contient de la neige, il ajustera l exposition en tenant compte de la réflexion de la neige, forçant une légère surexposition pour assurer que la neige ressorte blanche et non grise. Usage une mesure matricielle ou segmentée est conçue pour fonctionner dans la grande majorité des cas, automatisant toutes les décisions de correction en fonction des zones de luminosité du sujet dans sa globalité. Elle est idéale pour les scènes éclairées de façon homogène et les paysages.

Bien souvent, les appareils numériques compacts offrent plusieurs modes de capture d images. Cet article tente de clarifier l usage et les fonctions de certains de ces modes, souvent appelés modes P/A/S/M, contraction de modes Programme, Priorité Diaphragme, Priorité Vitesse et Manuel. A la différence du mode Auto qui laisse généralement le choix des paramètres d exposition aux algorithmes de l appareil, les modes P/A/S/M donnent à l utilisateur divers degrés de contrôles sur la façon dont l image est capturée et par la même occasion sur différentes fonctions de l appareil Le mode Programme Il s agit d un mode très similaire au mode Auto certains constructeurs utilisent d ailleurs librement l un ou l autre de ces deux termes mais si l appareil a dans ce mode le contrôle sur l ouverture et la vitesse, il est supposé laisser à l utilisateur le choix de régler les autres paramètres photographiques. La plupart des modes programmes permettent de choisir par exemple le réglage du blanc, de faire une compensation d exposition, de choisir le type de mesure de lumière et, sur certains appareils, le collimateur AF. Certains modèles d appareils donnent en plus une version améliorée du mode Programme. Souvent appelé Programme Variable, il permet à l opérateur de choisir une combinaison différente de vitesse/diaphragme. Cela donne des photos avec des expositions globalement similaires, mais le photographe peut choisir de geler une action (en choisissant une plus haute vitesse et une plus grande ouverture) ou d optimiser la profondeur de champ (avec un plus petit diaphragme et une vitesse plus lente) Par exemple, une ouverture de f8 à 1/125 produit une image avec une grande profondeur de champ une grande zone de netteté mais peut toujours immobiliser un objet se déplaçant lentement. Une ouverture de f2.8 et une vitesse de 1/750 s. permet de geler la plupart des mouvements mais rend l arrière-plan flou. Cet effet a été exagéré dans les images présentées ci-dessus. Cas type : Si le mode Programme assure le choix par l appareil d une combinaison diaphragme/vitesse qui produira une image correctement exposée, il permet au photographe de modifier d autres paramètres importants. Par exemple, si le réglage du blanc Auto ne s avère pas idéal pour un environnement donné, l utilisateur peut y apporter une correction. Avec un programme variable, il est possible pour le photographe de changer les paramètres d exposition établis par le mode Programme sans avoir recours aux modes prioritaires. Ce processus est rapide et généralement très efficace. Tant que les conséquences de la variation sont comprises, l image résultante devrait toujours être bien exposée.

La priorité Diaphragme Comme son nom l indique, ce mode permet de choisir manuellement l ouverture (ou le diaphragme, ces deux termes désignant la même chose) tandis que l appareil établit la vitesse pour donner une exposition correcte. Le contrôle sur l ouverture donne au photographe la possibilité de travailler sur la profondeur de champ, ou autrement dit, la zone de netteté de l image. Les plus grandes ouvertures (petits chiffres) donnent une profondeur de champ plus réduite tandis que les plus petites ouvertures (grands chiffres) produisent une profondeur de champ accrue. Bien entendu, vu que la taille de l ouverture régule la quantité de lumière passant dans l objectif et atteignant le capteur, les ouvertures plus petites s associent à des vitesses plus lentes et les grandes à des vitesses plus rapides. Ce mode, comme le mode Programme, permet habituellement de choisir les autres paramètres photographiques. Diaphragme f3.4 La grande ouverture un petit nombre f correspond à une grande ouverture permet de rendre l arrière-plan de cette image flou, ce qui fait ressortir les sujets. Cas type : La priorité Diaphragme est tout à fait indiquée lors de la capture de macrophotographies, car il est fréquent à de courtes distances de mise au point que la profondeur de champ soit fort réduite. Le choix d une faible ouverture (f8, f10 ou plus si possible) et la stabilisation de l appareil rendu nécessaire par la faible vitesse associée, permet d obtenir une image avec une plus grande profondeur de netteté. Pour le portrait, le mode Priorité Diaphragme permet au contraire de limiter la profondeur de champ afin d avoir un sujet se détachant bien devant l arrière-plan.

La priorité Vitesse Ce mode offre au photographe l opportunité de choisir une vitesse tandis que l appareil se charge de faire correspondre une ouverture assurant une exposition correcte. Ce mode permet de geler une action, ou au contraire d accentuer l effet de vitesse d un mouvement (effet de filé), en fonction de la vitesse choisie. L image montre en retour une profondeur de champ plus ou moins importante, celle-ci étant relative à l ouverture sélectionnée par l appareil. Le mode priorité Vitesse offre en général un contrôle complet sur les autres paramètres de capture, comme le réglage du blanc, le type de mesure de lumière, etc. Bien que certains appareils permettent de faire de longues expositions 5 secondes ou plus en mode priorité, ce n est généralement pas idéal pour la photographie nocturne. Par définition, le mode priorité Vitesse laisse l appareil choisir l ouverture afin de donner une exposition correspondant le plus possible à ce que l oeil nu discerne. Il est du coup presque impossible de capturer une image plus lumineuse, ce qui est souvent le but en photographie nocturne. Vitesse 1/400 s. La haute vitesse permet de stopper le skateur, mais elle s associe à un diaphragme de f2.8 ce qui réduit considérablement la profondeur de champ. Cas type : La priorité Vitesse est bien adaptée pour la photographie d action ou de sport, voir même pour capturer des images d enfants actifs. Toutefois, sauf s il y a peu de lumière, une haute vitesse s associe généralement à une grande ouverture afin de permettre l entrée du plus de lumière possible en un temps très court, occasionnant une faible zone de netteté.

Le mode Manuel est celui qui confère un contrôle total sur l appareil. L utilisateur peut non seulement choisir une ouverture, mais aussi la vitesse à sa guise tout en étant guidé par les informations provenant de la mesure de lumière. Si de surcroît tous les autres paramètres peuvent être spécifiés, il faut noter que la compensation d exposition n est plus disponible car il est possible d obtenir le même effet avec les variations de vitesses ou d ouvertures. Le mode Manuel est particulièrement utile lors de l usage du flash, car il permet de changer la portée du flash. Le mode Manuel est idéal pour capturer des photos de nuit afin d obtenir certains effets donnés par une sur ou sous-exposition. Cas type : A la différence du mode priorité Vitesse, le mode Manuel est idéal pour faire de longues expositions la nuit. Le diaphragme et la vitesse étant sous le contrôle de l utilisateur, il est possible d outrepasser les indications de la mesure de lumière et de produire ainsi une image plus claire que celle perçue à l oeil nu. De même, le mode Manuel est tout indiqué pour la capture d images dans des conditions d éclairage parfaitement contrôlé, comme dans un studio. Diaphragme f2.8, vitesse 1/2 s Conclusion Comprendre les fonctions et les usages des modes P/A/S/M offre une flexibilité au photographe qui va bien au delà de ce qu il est possible d accomplir avec les programmes résultats qui se multiplient sur les appareils numériques. Non seulement ces quatre modes permettent de reproduire absolument tous les réglages automatisés par les modes Scène, mais la familiarisation avec les manipulations possibles d un appareil photo même en sortant des limites établies par une mesure de lumière garantit une progression du photographe et une amélioration certaine de la qualité des images obtenues. Pour plus d informations sur les modes et programmes des boîtiers, consultez le site www.cours-photophiles.com «Les modes des boîtiers». Ce document est repris en annexe du présent manuel.

Zoom numérique et optique Si vous avez quelques doutes quant au sens des longueurs focales, zoom et zoom numérique et leur fonctionnement, l article suivant peut vous aider. Nous allons nous servir d appareils à film 35mm avec objectif interchangeable pour expliquer la différence. Tout d abord, il faut comprendre ce qu est une longueur de focale. Elle s exprime en millimètres et, en termes simples, ce chiffre indique la longueur de focale de l objectif. La longueur focale est définie comme «la distance entre le point nodal arrière de l objectif et le plan film, lorsque la mise au point est faite à l infini.» «Le point nodal arrière de l objectif est le lieu d où les rayons lumineux semblent venir après avoir traversé l optique²». Plus important, la longueur focale détermine l angle de champ, large ou étroit, que l objectif possède. La photo ci-contre montre un appareil 35mm argentique avec un objectif de 50mm. En format 35mm film, les objectifs proches de 50mm sont généralement considérés comme des focales normales, vu qu ils montrent une échelle qui est équivalente à celle qui est perçue à œil nu. La photo ci-contre a été prise au travers du viseur de l appareil équipé du 50mm et montre le champ que celui-ci délivre. Il n y a pas de grossissement et ce champ correspond effectivement, à peu près, à celui de l œil nu

Voici maintenant le même appareil équipé d un objectif de 200mm. Cet objectif «rapproche» le sujet en le grossissant et donc réduit le champ de vision, comme le feraient des jumelles. Maintenant notre photo montre ce qui est visible dans le viseur de l appareil ainsi équipé. Du fait que l image est fortement agrandie, nous ne voyons plus qu une petite portion de l image obtenue avec le 50mm mais, cette portion contient beaucoup plus de détails qu il était possible de percevoir avant. Le Zoom Optique Un objectif zoom est tout simplement un objectif permettant de disposer de plusieurs longueurs focales. L image est optiquement agrandie et, suivant la longueur focale à laquelle elle sera prise, présentera un champ de vue plus ou moins large. Cette catégorie d objectifs permet de remplacer plusieurs objectifs fixes par un seul.

Lorsqu il est utilisé sur un appareil numérique, le zoom optique n a aucun effet sur la taille et la résolution de l image. Et c est là que réside la différence avec un zoom numérique. Pour cet exemple, l objectif est réglé à une focale équivalant à 38mm, avec un large champ de vue. La résolution de l image est de 1600 x 1200 pixels. Maintenant, nous zoumons à 115mm, laissant l appareil à sa position exacte. L image est toujours à la même résolution que la précédente : 1600 x 1200. La taille du fichier image, non compressée, est toujours la même également. L objectif donne plus de détails sur cette partie de l image qu il a rapprochée, agrandie, comme si l appareil avait été physiquement déplacé vers le sujet. Le Zoom numérique Les appareils numériques conçus avec une focale fixe sont souvent pourvus de la possibilité d imiter l effet d un zoom : le zoom numérique. Avec les appareils à focale fixe, le processus se limite à capturer la partie centrale de l image «vue» par l objectif. Il s agit bel et bien, en fait, d un outil de recadrage. A l usage, le zoom numérique enregistre la portion centrale de l image que le capteur reçoit. L image ci-contre montre les possibilités d un tel zoom. Un zoom numérique 2.5X, par exemple, capturerait une image de 640 x 480 pixels au centre du cadre. Les autres cadres blancs indiquent d autres options. De manière intrinsèque au zoom numérique le nombre de pixels utilisés pour capturer l image est le même que celui représentant l aire de l image sur l image originale entière non-zoumée. Du coup, l image obtenue est de taille inférieure à celle de l image complète de laquelle elle est extraite, mais avec la même définition (même nombre de pixels pour surface identique ou, dans certains cas, l image est agrandie par interpolation pour avoir la même taille que l image complète. Elle présente alors une définition bien inférieure.

Les exemples ci-dessous montrent la perte de définition due à un agrandissement par un tel processus. L image montrée à gauche est une réduction non retouchée d une image originale qui mesurait 1600 x 1200 pixels. L image a été capturée à une focale de 40 mm. Pour montrer l effet d un zoom numérique, non avons sélectionné une portion de 640 x 480 pixels de la partie centrale de l image. Puis nous l avons agrandie pour obtenir une image finale de 1600 x 1200 Pour constater précisément la différence entre ces deux images, nous avons ensuite extrait la partie centrale sur chacune d elle (petit rectangle jaune). Le résultat parle de lui même. Ceci est une portion de 280 x 210 pixels de l original, en montrant la définition. Elle est tout à fait normale pour un sujet aussi distant, considérant le peu de pixels qui l ont enregistrée. Voici la même portion de 280 x 210 pixels sur l image «zoumée». L interpolation, pour l agrandir, a créé des pixels intermédiaires, causant cet effet de flou. Il est important de se rappeler qu il est tout à fait possible de reproduire cette modification à l aide d un logiciel d édition d images. Une photo peut être «taillée» selon les désirs avec plus de flexibilité que celle donnée par le zoom numérique, puisqu on peut choisir n importe quelle partie de l image. Le zoom numérique, lui, ne peut utiliser que la partie centrale de l image. S il y a un avantage au zoom numérique, il réside probablement dans le fait que la mesure de lumière étant effectuée sur une plus petite surface, celle qui va être l image zoumée, cette partie centrale est généralement mieux exposée.

Le flash est une source de lumière artificielle dont la durée d éclairement est puissante mais brève. Tous les appareils numériques possèdent aujourd hui un petit flash intégré. Son but est multiple avec des fonctions classiques telles que la «réduction des yeux rouges» (fonction qui permet d atténuer le phénomène provoqué par la luminosité du flash sur le fond de l oeil), automatique, manuel-activé, manuel-désactivé... Le flash permet d éclairer une scène peu lumineuse. Ensuite, il peut servir à réduire le contraste d une image si le sujet est placé en contre-jour ou encore améliorer la luminosité du cliché. Par contre, il a en général une portée de 0.5 à 3 mètres environ, avec risque de provoquer des ombres non souhaitées. C est pourquoi les constructeurs sur certains appareils prévoient un sabot d ancrage sur le dessus du boîtier pour fixer un flash externe, soit plus puissant ou décalé... A ce niveau vous devenez un bon photographe! Mode de réglages du flash Les principaux modes de réglages rencontrés sont (automatique, manuel-activé, manuel-désactivé) : - Flash automatique (il se déclenche en cas de besoin seulement) ; - Flash forcé (il se déclenche chaque fois) ; - Flash éteint (il ne se déclenche pas même si la luminosité est faible) ; - Flash pour éviter les yeux rouges ( se déclenche une fraction de seconde avant puis une fraction de seconde après l appui sur le déclencheur) C est un dispositif stroboscopique. Le compact est simple d utilisation et convivial, il est équipé d un flash intégré de puissance convenable pour supprimer un contre-jour ou faire des photos de groupe en intérieur et, il est intéressant qu il soit débrayable pour certains tirages particuliers. Si vous utilisez le flash pour la macro-photographie ou les portraits rapprochés, vérifiez si l appareil propose un correcteur d éclair : il diminue la puissance du flash et évite les visages trop blancs. Exemple de prise de vue au FLASH FILL-IN Le Fill-in flash suppose un déclenchement forcé du flash même lorsque l appareil n en a pas besoin. Ce mode est aussi appelé «flash forcé». C est un moyen utilisé pour donner plus de lumière à l avant plan, quelle que soit la quantité de lumière reçue par l arrière plan. Ci-dessous une illustration simple de ce que produit un fill-in. La statuette est placée devant une boite lumineuse créant les même conditions de prise de vue que si elle était violemment à contre-jour.

L appareil est influencé par la forte luminosité de l arrière plan. Avec le flash, il est capable d enregistrer correctement le sujet Exemple de prise de vue en SYNCHRO LENTE Cela permet à l appareil de capturer un arrière-plan beaucoup plus sombre qu un premier plan. C est ce mode que les gens utilisent normalement lorsqu ils se photographient devant un paysage urbain nocturne. Dans ce cas l appareil est réglé pour une vitesse d obturation lente et le flash est déclenché au cours de ce laps de temps. La vitesse lente permet au fond d être enregistré tandis que l éclair du flash illumine l avant-plan brièvement. Pas de flash Avec une synchro lente

Les yeux rouges yeux rouges, yeux verts, yeux bleus On entend dire souvent que le système anti-yeux rouges est inefficace. Pourtant, la réalité est qu aucun système existant sur un appareil n est totalement efficace. En effet, la plupart du temps ils ne constituent qu une tentative d amoindrir un phénomène qui se produit lorsqu un flash est employé dans un environnement dans la pénombre et, souvent, le problème est inévitable. Le terme «yeux rouges» est particulièrement approprié pour les humains. Plus les yeux sont clairs, plus l effet sera prononcé. Pour des gens ayant des yeux plus sombres l effet dépend de la quantité de pigment, dans certains cas, l effet peut être beaucoup moins visible. Cet effet est très différent avec les animaux. Suivant un article du vétérinaire ophtalmologiste J. Phillip Pickett du Collège de Virginie-Maryland de Médecine Vétérinaire qui écrit dans Scientific American, les animaux domestiques sont encore plus affectés par ce phénomène car ils ont une couche réfléchissante dans leurs yeux le tapetum qui augmente leur vision nocturne. Apparemment, la couleur de la couche tapetale varie avec la couleur de la fourrure de l animal. Par exemple, un chien noir aura dans ce cas une couleur verte dans les yeux. Les chiens à fourrure plus claire auront une couche tapetale renvoyant du bleu clair. Certains animaux, certaines espèces de chiens et chats, n ont pas de pigment tapetal et du coup ont les yeux rouges comme les humains. Le lapin en est un bon exemple. Généralement, avec les humains, l effet se produit lorsque le sujet est photographié au flash dans un environnement faiblement éclairé, entraînant une dilatation des pupilles. Avec les animaux, le phénomène est encore plus prononcé, même lorsque la lumière est plus forte

Les systèmes de réduction d yeux rouges Les systèmes de réduction d yeux rouges ont de légères variations, mais le principe reste le même : forcer les pupilles à se contracter avant la photo et du coup présenter moins de surface pour renvoyer l éclair du flash. Deux systèmes différents sont utilisés pour parvenir à ce résultat. L un allume une forte lumière dirigée dans la direction de l objectif, l autre déclenche une série de pré-flashes, immédiatement avant celui qui accompagne la prise de vue. Le succès de l un des systèmes ne dépend pas entièrement de la technologie car un certain nombre de facteurs supplémentaires s additionnent. La chance est l un d eux. Si le sujet regarde dans la direction générale de la source de lumière juste avant la capture, il y a de fortes chances pour qu il n ait pas d yeux rouges, même sans système de réduction d yeux rouges. Par exemple, le même chien aux «yeux verts» présenté ci-joint est photographié avec cette fois une lampe près du photographe. Les yeux marrons du chien sont correctement capturés. Si le sujet regarde dans une autre direction alors que le système de réduction d yeux rouges est actif, il y a de fortes chances pour qu il ne serve à rien. Aucun système de réduction d yeux rouges n est efficace à 100%. L image de droite illustre le problème. La réduction d yeux rouges est bel et bien employée mais le sujet regarde le plafond lors des pré-flashes. Les pupilles n ont pas réagi à la réduction d yeux rouges et le phénomène est bien visible. Si aucun système n est parfaitement efficace, certains sont plus dérangeants que d autres. Celui qui emploie une série de pré-flashes tend à être plus agressif, tandis que celui qui repose sur une forte lumière émise de façon constante est moins violent. De toutes façons, ces systèmes ont une chose en commun : ils préparent le sujet à la photo et affectent la spontanéité de l image. Quelques trucs Il faut se souvenir de quelques trucs pour la photo au flash. Qu un système de réduction d yeux rouges soit employé ou non, le phénomène peut être réduit : En se plaçant près d une source de lumière. Lorsque vous prenez la photo, vos sujets regarderont vers l appareil et donc vers la lumière. Si c est possible, évitez de prendre des photos dans une vraie pénombre. Si cela est impossible, activez la réduction d yeux rouges, assurez-vous que tous regardent l appareil et essayez de vous placer près d une source de lumière. Allumez quelques lampes. Plus la pièce est lumineuse, plus les pupilles seront contractées.

Créer le meilleur environnement lumineux possible, ou se servir au mieux des sources de lumière disponibles, est l une des choses les plus difficiles à saisir en photographie. C est aussi la plus récompensante faisant la différence entre une bonne photo et un excellent cliché. Dans tous les cas, la pratique aide et faire des expériences permet d obtenir de meilleures photos. Lorsque rien n a marché Le simple fait que l image soit numérique peut aider. Réparer un problème d yeux rouges sur une photo revient simplement à diminuer la saturation des couleurs aux endroits précis, même avec un logiciel relativement simple. 1/ Si le logiciel vous le permet, sélectionnez la zone précise. Sinon, choisissez un outil brosse de taille légèrement inférieure à la zone à travailler. Soyez attentif à ne pas dessaturer les environs de la zone 2/ Avec l outil approprié, ou une option du menu, dessaturez la zone. Si le programme offre un choix de couleurs à désaturer, il faut alors faire quelques expériences. Pour un sujet qui a des yeux marrons ou noirs, il faut désaturer les 3 couleurs presque à zéro pour faire disparaître le rouge. Avec des sujets aux yeux clairs, il faut réduire la saturation du rouge à zéro et ajuster les deux autres couleurs jusqu à la couleur correcte, mais très légère. 3/ Enfin, il faut, avec un outil de même dimension, brûler un peu la zone. Il faut augmenter le contraste et diminuer un peu la luminosité. Avec certains logiciels, ce processus est appelé burning et un outil spécial (l opposé d un masque) est prévu. Dans tous les cas, il faut procéder lentement pour obtenir le meilleur résultat. Réparer un problème d yeux rouges est à la portée de tous les programmes de manipulation d images livrés avec les appareils numériques, comme Adobe Photoshop Elements, Adobe PhotoDeluxe et Arcsoft PhotoImpression. Les logiciels qui effectuent des changements sur la luminosité, le contraste et la saturation sur toute l image ne sont pas adaptés pour cette manipulation.

Le réglage ISO d un appareil numérique permet de déterminer sa sensibilité à la lumière. Une faible valeur indique une basse sensibilité, une valeur ISO élevée indique une sensibilité forte. Sur tous les appareils toutefois, une sensibilité accrue à la lumière a un prix plus ou moins fort, quelle que soit le type d appareil numérique, du moins cher au plus onéreux. Lorsque la sensibilité d un capteur augmente un peu comme le volume d une radio s accroît le bruit électronique apparaît, équivalent visuel de la distorsion qui devient audible lorsque le volume d une radio est trop élevé. Plus simplement : Faibles sensibilités moins de bruit, image plus propre, demande plus de lumière, et/ou une plus grande ouverture, demande une exposition plus longue. Hautes sensibilités plus de bruit, image moins détaillée, demande moins de lumière, et/ou une plus petite ouverture, demande une vitesse plus rapide. Généralement, le choix de la sensibilité ISO est basé sur deux facteurs, le premier étant l éclairage ambiant et le second la vitesse nécessaire pour capturer une image. Il arrive qu un troisième élément, la nécessité d utiliser un diaphragme spécifique, puisse entrer en ligne de compte, mais il intervient plus rarement dans le choix de la sensibilité. En règle générale, pour obtenir la plus haute qualité d image possible, il faut donner préférence à la plus faible sensibilité ISO possible. Par exemple, capturer une image nette d un sujet mobile sous un ciel couvert requiert une vitesse de 1/125s et plus. Mais avec une sensibilité de 50 ou 100 ISO, cela peut être impossible, même en utilisant le plus grand diaphragme de l appareil. Dans ce cas, il n y a pas d autre possibilité que d augmenter la sensibilité de l appareil pour obtenir une vitesse plus élevée et geler le mouvement. Toutefois, l augmentation de la valeur ISO doit se faire graduellement. La faire passer immédiatement au maximum lorsque cela n est pas nécessaire n est pas la méthode la plus fine pour aborder le problème. Il faut le faire étape par étape, en commençant par le réglage le plus proche de celui employé et atteindre ainsi la vitesse juste suffisante pour atteindre son but, ne la dépassant que si cela est nécessaire. Ainsi, le bruit peut rester le plus faible possible et la qualité d image rester la plus haute possible dans ces circonstances.

Avantages et inconvénients Le bruit et la sensibilité fonctionnent de pair. Le bruit tend à apparaître dans les zones sombres d une image en premier puis dans les zones colorées de façon uniforme. Dans les exemples suivants, nous avons choisi une petite section de l image montrée à droite sombre, presque rétro-éclairée. Ce n est pas la zone la plus sombre de l image, mais c est celle qui est la plus nette, là où le bruit sera le plus remarquable 50 ISO vitesse : 1/5 diaphragme : f3.2 100 ISO vitesse : 1/10 diaphragme : f3.2 200 ISO vitesse : 1/20 diaphragme : f3.2 400 ISO vitesse : 1/40 diaphragme : f3.2 Les exemples ci-dessus montrent que pour un diaphragme donné, dans ce cas f3.2, l augmentation de la sensibilité ISO permet d augmenter la vitesse. La vitesse évolue ici de 1/5s à 1/40s. En pratique, lorsque l appareil est réglé à 50 ISO et 1/5s il faut utiliser un trépied, tandis que lorsque l appareil est à 400 ISO, il peut être tenu à main levée avec une vitesse de 1/40s. Si pour cet exemple de faibles vitesses sont employées, un gain équivalent en vitesse pourrait être obtenu avec un sujet plus éclairé.

Si le gain de bruit montré précédemment est notable dans les zones sombres de l image, il est beaucoup moins visible dans les zones plus éclairées ou moyennes (rectangle jaune dans l image de droite). En d autres termes, plus la quantité de lumière est élevée, plus l impact du bruit diminue comme l illustrent les photos suivantes. 50 ISO 100 ISO 200 ISO 400 ISO Comme on peut le voir dans les images précédentes, le bruit reste visible dans les zones bien éclairées, mais il est moins évident. En fait, dans ce cas l image prise à 200 ISO est tout à fait acceptable et a l avantage de permettre une vitesse quatre fois supérieure à celle prise à 50 ISO. Il devient évident que l impact du bruit sur une image diminue lorsque la quantité de lumière qui parvient sur le sujet est très élevée.

Dans l exemple présenté à droite un sujet proche de celui étudié ci-avant la fleur est éclairée directement par le soleil. Nous avons extrait une section de l image (rectangle rouge) pour illustrer le fait qu avec une sujet fortement éclairé, une vitesse très élevée peut être atteinte avec un gain de bruit minimum. Il faut noter que dans cet exemple, le réglage de 400 ISO entraîne une certaine surexposition car l appareil atteint sa vitesse maximale et son ouverture la plus petite à cette focale 100 ISO vitesse : 1/1000 diaphragme : f5.6 200 ISO vitesse : 1/1600 diaphragme : f5.6 400 ISO vitesse : 1/2000 diaphragme : f5.6 Somme toute, si une valeur ISO élevée entraîne presque toujours une augmentation du bruit, elle permet à l utilisateur d employer des vitesses plus rapides, ce qui peut être très utile. En gardant à l esprit que le bruit est le plus apparent dans les ombres et les zones colorées de façon uniforme lorsque la valeur ISO augmente, le sujet doit toujours être évalué afin que les zones propices au bruit soient identifiées. Un recadrage permettra alors de limiter au plus le bruit visible dans l image. Avec de faibles conditions lumineuses, le bruit devient toujours plus apparent et du coup augmenter la sensibilité ISO n aura souvent pour effet que de dégrader la qualité d image considérablement. Il faut plutôt dans ce cas prendre le temps de stabiliser l appareil et utiliser le réglage le plus faible possible pour limiter le bruit.

Quel est le format à employer pour capturer des photos? Dans quel cas un format non comprimé est-il avantageux? Et, si on utilise une compression, à quel taux est-ce préférable? Beaucoup de constructeurs préétablissent un format de compression pour leurs appareils, en faisant le défaut. Souvent, cette sélection semble être basée sur une balance entre la capacité de la carte mémoire qui est livrée avec l appareil et le fait que la qualité doit être suffisamment élevée pour que l utilisateur soit satisfait. Apparemment, cette décision est basée sur un paramètre aléatoire : la perception que l on a d une qualité d image suffisante. Pour certains, quelques artefacts sont acceptables. Pour d autres, il n y a pas de compromis. Le revers de la médaille est la place occupée par une image sur la carte mémoire et dans le cas des appareils de 4 et 5 megapixels, cet espace peut être assez conséquent. Dernièrement, la compression appliquée sur les images des appareils numériques s est grandement améliorée. Il arrive que l image comprimée soit très difficile à différencier de l image sans compression. Il en résulte qu un format comprimé reste valable pour la plupart des photos et que l impression n en souffre pas. Pourtant, la possibilité de se servir d un format sans compression est toujours un plus sur un appareil. Le format JPEG est une compression avec perte d information. Cela signifie que lorsque l image est comprimée, une partie de l information capturée par le capteur est perdue irrémédiablement. L usage d un format sans compression s accompagne tout de même de quelques conséquences. L appareil prend beaucoup plus de temps pour enregistrer une image dans le cas de certains appareils de 4 ou 5 megapixels cela peut aller jusqu à 30 secondes et il faut se munir de cartes mémoire de hautes capacités. Bien que le prix de ces cartes diminue tous les jours, c est une dépense qui s additionne à celle d un appareil déjà onéreux. C est ici que se trouve le dilemme : quel est le format approprié? Notre réponse est assez prudente. Vu que la plupart des photographes ne savent pas par avance l usage qu ils auront de leur image, il vaut mieux rester sur des considérations de qualité. Cela signifie que la plus haute qualité en JPEG devrait être le format «normal» pour prendre des photos. Il devrait permettre d éviter les pires artefacts, comme les flous qui apparaissent dans le ciel ou en bordures des objets. Le niveau de compression devient critique lorsque l image est utilisée à pleine taille. Si elle est réduite par la suite, cette réduction supprime la plupart des artefacts. Pour illustrer notre propos, nous utilisons un Canon S40. Canon, ainsi qu un certain nombre de bons constructeurs, produit un format JPEG conservant une très haute qualité, même lorsque la compression est assez élevée.