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Sommaire Etude d insertion des diplômés 00 DFS et CA Période étudiée : 005 (N+3) Présentation de l enquête Grille de lecture Principales données de l enquête principales données sur interprètes Les interprètes classiques du département des disciplines instrumentales classiques et contemporaines Zoom sur les accompagnateurs Les artistes lyriques Les interprètes en musique ancienne Les musiciens de jazz Les danseurs interprètes Les compositeurs Les ingénieurs du son L acoustique Les métiers de l action culturelle Les notateurs du mouvement dansé Principales données sur les enseignants issus du DFS La formation diplômante en pédagogie Conclusion Tableaux Référentiel métier utilisé pour l enquête Taux de réponse et insertion par département Détail de l activité professionnelle des «insérés» Détail de l activité professionnelle des «non insérés» Les insérés : principales données générales. Méthodologie Retour au menu de l observatoire 1

L enquête actuelle examine les conditions d emploi des diplômés 00, trois ans après l obtention du diplôme (année civile 005)). Elle porte sur les titulaires de DFS et sur ceux qui ont obtenu en 00 un certificat d aptitude aux fonctions de professeur des écoles de musique contrôlées par l état après avoir suivi la formation diplômante en pédagogie. L analyse repose sur les activités principales exercées par les individus, en détaillant les conditions dans lesquelles elles ont été exercées : les contrats, la localisation géographique de l emploi, les revenus, les cumuls d activité et les cumuls d employeurs, la présence ou non d agents artistiques, la pratique de la musique de chambre. Pour des raisons de simplification, cette étude ne détaille pas les conditions d exercice des activités exercées à titre secondaire, qui, dans la majorité des cas, n ont pas représenté un volume de travail et une rémunération significatifs (ressources inférieures à 10000 annuels dans la majorité des cas). C est la première enquête de ce type au CNSMDP, et elle sera menée tous les ans. Outre les missions spécifiques de l observatoire, l objectif principal de cette étude a été de renseigner l indicateur «insertion professionnelle» du contrat de performance. Le taux d insertion des diplômés 00 est de 7%, et s élève à 90%, si l on inclut les 18% exerçant à titre principal l enseignement de leur discipline (les deux tiers de ces 18% sont, outre le DFS, titulaires du DE ou du CA). La poursuite d études et les réorientations forment l essentiel des 10% restants. En revanche 4% des interprètes exercent une activité d enseignement à titre secondaire. Parmi ces derniers, 7% détiennent le CA et 1% le DE. Les emplois sont situés pour 48% de cette population en CNR, ENM et EMM ; a contrario 5% des individus donnent des cours particuliers, enseignent au sein d'un réseau associatif, ou n ont rien précisé. Le taux d insertion est variable selon les disciplines, et les revenus sont encore plus contrastés, certaines disciplines tirant mieux leur épingle du jeu que d autres, en particulier les musiciens de jazz. On note aussi une variation de revenus importante entre les musiciens classiques intégrés dans un ensemble, globalement bien rémunérés, et les musiciens classique en emploi intermittent, dont la rémunération se situe en dessous de la moyenne pour la majorité d entre eux. Les chiffres de la promotion 00 de formation diplômante à la pédagogie sont eux aussi très positifs : 6 sortants, 81% de taux de réponse (1 individus contactés), 86% d enseignants. Les non enseignants sont musiciens interprètes. La majorité sont fonctionnaires (7%) et enseignent à temps plein (61%). Comme pour les titulaires de DFS, la plupart des pédagogues cumulent des activités d enseignement avec une activité d interprétation. Enfin, on trouvera en annexe, un ensemble de tableaux de synthèse, ainsi que le référentiel métier utilisé pour cette enquête. Des compléments d information, par spécialité de diplôme, par département et par activité professionnelle peuvent être demandés à l observatoire.

Grille de lecture L activité professionnelle A été considérée comme activité professionnelle toute activité ayant été exercée de façon rémunérée, même si non déclarée. Activité principale- Activité secondaire Les individus ont, dans la majorité des cas, cumulé plusieurs activités. Afin d en simplifier la lecture, les activités citées ont été décomposées en activités principales et activités secondaires. L activité principale a été déterminée par la combinaison de deux facteurs : la rémunération annuelle (la plus importante prime sur la plus faible) et le statut de l emploi (l emploi permanent prime sur l emploi intermittent). On a aussi pris en compte le volume de travail de l activité, sans toutefois que ce facteur soit déterminant, certaines activités représentant un gros volume de travail pour une faible rémunération et un statut précaire. L insertion professionnelle La notion d insertion professionnelle s appuie sur le référentiel métier établi pour chaque DFS et validé par la Commission Nationale de Certification Professionnelle (CNCP). Si un individu a exercé à titre principal et rémunéré une activité référencée dans son diplôme, il a été considéré comme «inséré». S il a exercé, à titre principal et rémunéré, une activité non référencée dans son diplôme, il a été considéré comme «non inséré». Taux d insertion Le taux d insertion est le pourcentage d individus qui ont exercé, à titre principal et rémunéré, une activité professionnelle référencée dans leur diplôme. Le taux d'insertion ne mesure ni la quantité de travail ne le salaire. En revanche, il mesure la pertinence professionnelle du diplôme, c est à dire la proportion d individus qui exercent à titre principal une activité professionnelle référencée dans leur diplôme. Emploi à l étranger A été considéré comme emploi à l étranger tout emploi dont l employeur est situé à l étranger. N ont pas été prises en compte les tournées à l étranger organisées par un employeur français. 3

Période étudiée La période étudiée (trois ans après l obtention du diplôme). s aligne sur celle des enquêtes de cheminement du Centre d Etudes et de Recherches sur l Emploi et les Qualifications (CEREQ, enquêtes «génération» ), organisme référent en la matière (Ministère de l Education Nationale) 1- Principales données de l enquête. Principales composantes de la population. La majorité des individus sont français (88%). La nationalité étrangère la plus représentée dans cette promotion est le japon, en particulier autour des cursus de piano (50% des individus de nationalité étrangère). La majorité des individus a moins de 5 ans (60%). On observe une parité globale des genres par rapport aux diplômés délivrés: 51% d hommes et 49% de femmes. Toutefois, certaines disciplines sont différenciées sur ce plan : peu ou pas de femmes en piano, cor, hautbois, écriture, et peu d hommes en danse contemporaine. 80% des individus ont été diplômés en interprétation (musique et danse). Les 0% restant ont été diplômés en analyse et musicologie, composition, écriture, notation du mouvement dansé, métiers du son, acoustique. Il n y a pas eu de diplômé en direction d orchestre en 00. Taux de réponse 17 DFS ont été délivrés à 171 diplômés. 147 individus ont pu être contactés. Le taux de réponse est de 86 %. L insertion professionnelle 7% des individus enquêtés ont exercé à titre principal et rémunéré une activité référencée dans leur diplôme (106 individus sur 147). Taux d insertion : 7 % 4

95% des «insérés» ont été interprètes, en musique et en danse. Les 5% restant ont été ingénieurs du son, compositeurs, notateurs du mouvement dansé, ou ont travaillé dans l action culturelle. On trouvera en annexe un tableau récapitulatif. La majorité des «non insérés» ont enseigné leur discipline de formation (63% des non insérés, qui représentent en tout 18% des individus enquêtés). Parmi eux, on trouve la majorité des diplômés des cursus «théoriques» : musicologie et analyse, écriture et composition, notation du mouvement dansé. Parmi les 37% restant, 7% ont exercé une activité musicale ou chorégraphique non référencée dans le diplôme obtenu, 1% ont exercé une activité sans rapport avec la musique, la danse ou le son, 17% ont poursuivi des études musicales. Peu de reconversions ont été enregistrées (4 individus sur 147), et elles ont concerné pour moitié les danseurs classiques ( individus sur 4). On trouvera en annexe un tableau récapitulatif des activités des «non insérés». Si l on intègre l enseignement de la discipline de formation, 90% des diplômés ont exercé à titre principal une activité en rapport direct avec leur cursus. - Les insérés Informations générales -1 : Les interprètes Les interprètes représentent 95% des insérés. La majorité ont été musiciens classiques (81%). Les autres interprètes ont été artistes lyriques (7%), musiciens de jazz (3%)., danseurs (9%). Les activités ont été majoritairement exercées en France uniquement (6% des individus). L emploi à l étranger est resté marginal, n ayant pas excédé 0% du volume global de l activité pour la plupart de ceux qui ont aussi travaillé à l étranger. La plupart des contrats ont été des contrats à durée déterminée, que les individus soient permanents dans une structure ou en emploi intermittent (80% des contrats de l emploi principal). Le cumul d activité a été largement répandu, en particulier l interprétation et l enseignement, qui sont cumulés par 48% des individus enquêtés, à l exception des danseurs, qui n ont quasiment pas cumulé l interprétation avec l enseignement. 5

Les rémunérations ont été globalement inférieures à 0.000 annuels, indemnités de chômage comprises (près de 60% des interprètes). Toutefois, des variations ont été observées, d une part selon les spécialités, les plus favorisés ayant été les musiciens de jazz, et d autre part, selon le statut de l emploi, les interprètes classiques intégrés dans des ensembles ayant eu des rémunérations largement supérieures aux interprètes classiques intermittents. Les interprètes classiques du département des disciplines instrumentales classiques et contemporaines 77% des diplômés du département ont été interprètes, incluant les accompagnateurs. (71 individus sur 9). La majorité ont travaillé en France uniquement (65%). Très peu d interprètes ont travaillé avec un agent artistique (7%). La moitié des interprètes indiquent avoir pratiqué la musique de chambre à titre rémunéré (5%). 5 0 Emploi permanent-emploi intermittent (nombre d'individus) 1 19 nombre d'interprètes dont permanents orchestre dont emploi intermittent 15 13 15 14 1 13 10 8 9 5 4 4 4 0 cordes bois claviers cuivres percussions La moitié des interprètes ont été permanents dans un ensemble (51%), tandis que l autre moitié a travaillé de façon intermittente (49 %). Proportionnellement à leurs effectifs, les cuivres et les bois ont été les plus nombreux à intégrer un ensemble (respectivement 8% et 75 % des interprètes de ces catégories), que les claviers et les cordes, davantage employés de façon intermittente (respectivement 86% et 58% des interprètes de ces catégories). La moitié des percussionnistes ont été permanents dans un ensemble et l autre moitié en emploi intermittent. La majorité des rémunération ont été inférieures à 000 annuels, mais on observe une différence importante entre ceux qui ont été permanents dans un ensemble et ceux qui ont été en 6

emploi intermittent, les permanents se situant au dessus de la moyenne, et les intermittents en dessous. Sans conteste, l instrument le mieux rémunéré en 005 a été le cor, avec 5 individus sur 6 gagnant au dessus de 30000 par an. Presque tous les cornistes ont été intégrés dans un ensemble (5 individus sur 6). Celui qui n a pas été intégré dans un ensemble a voyagé et n a pas cherché de travail. Dans les rémunérations les plus élevées, proportionnellement à leurs effectifs, on trouve aussi les trombonistes ( enquêtés sur 3), les flûtistes ( enquêtés sur 3), les contrebassistes ( sur ), les percussionnistes ( sur 4). A l autre extrémité, les instrumentistes qui ont été en situation la plus précaire ont été les pianistes titulaires d un DFS de piano, qui ont tous été en emploi intermittent (concertistes), ont gagné moins de 10000 annuels et n ont pas perçu les indemnités du régime intermittent. Indemnisation chômage des intermittents (nombre d'individus) 14 1 10 7 intermittents non indemnisés intermittents indemnisés 8 6 4 0 10 6 0 cordes bois claviers cuivres percussions 60% des musiciens intermittents n ont pas perçu d indemnités chômage, parmi lesquels on trouve majoritairement des claviers (83% des claviers en emploi intermittent) et des cordes (54% des cordes en emploi intermittent). Les deux percussionnistes en emplois intermittent ont perçu des indemnités chômage. Zoom sur les accompagnateurs Deux départements ont produit des diplômes en accompagnement : le département des disciplines instrumentales (DFS d «accompagnement au piano», diplômés en 00), et le département des disciplines vocales (DFS «accompagnement vocal», diplômés en 00, et DFS «accompagnement/direction de chant», 3 diplômés en 00). Les diplômés en accompagnement au piano, tous deux de nationalité étrangère (Japon, Ukraine), ont travaillé de façon intermittente dans des ensembles instrumentaux ou vocaux (chœur Accentus, orchestre philharmonique de Monaco), ont gagné moins de 0000 annuels pour l un, et moins de 10000 pour l autre, sans toucher d indemnités chômage. L un d eux a cumulé 7

l interprétation avec de l enseignement, le second a cumulé avec une activité sans rapport avec l interprétation. Parmi les diplômés en accompagnement vocal, l un a été concertiste et l autre a été interprète pour un seul employeur (opéra en Allemagne, CDI). Le concertiste a gagné moins de 10.000, tandis que l interprète a gagné entre 10.000 et 0.000. Tous les diplômés en accompagnement-direction de chant ont été accompagnateurs dans des établissements d enseignement musical, et ont été fonctionnaires territoriaux (assistants spécialisés d enseignement, ASE). Deux d entre eux ont travaillé dans un CNR, et le troisième dans une ENM et au CNSMDP. Les artistes lyriques Tous les diplômés ont été artistes lyriques (7 individus sur 7, soit un taux de 100%). La plupart ont travaillé en France uniquement (5 individus sur 7)..La majorité ont travaillé sur des productions (5 individus sur 7), les autres se sont produits en récital ( individus sur 7). Les chanteurs ayant travaillé sur des productions ont eu peu de collaborations régulières avec le même employeur. Seul un individu indique avoir travaillé régulièrement pour un employeur (3 productions lyriques). Toutefois, cette situation évolue dans le temps : un individu a été engagé sur un CDI dans une maison d opéra début 006 ( hors période de l enquête, donc non pris en compte dans les résultats). La majorité des individus indiquent avoir bénéficié des indemnités chômage du régime intermittent (4 individus sur 7). Les rémunérations ont été majoritairement inférieures à 0000 annuels, indemnités de chômage comprises (5 individus sur 7). La majorité d entre eux ont cumulé l interprétation avec l enseignement du chant (4 sur 7). Deux individus sur sept ont été représentés par un agent artistique : une mezzo et un ténor. Les interprètes en musique ancienne Tous les diplômés en musique ancienne ont été interprètes (5 individus sur 5 soit un taux de 100%). Pour autant, tous n ont pas été interprètes en musique ancienne, individus sur 5 ayant été interprètes classiques (jouant sur instrument classique). Les interprètes en musique ancienne (3 individus sur 5; clavecin, violon baroque, Flûte et cornemuse) ont travaillé majoritairement en France ( sur 3), majoritairement en emploi intermittent ( sur 3). Les rémunération se sont toutes situées en dessous de 0000 annuels. Aucun n a perçu 8

d indemnités chômage du régime intermittent. La majorité d entre eux ont cumulé leur activité d interprète avec l enseignement de leur instrument ( individus sur 3). Aucun n a eu d agent. Les musiciens de jazz 4 individus sur 5 ont été musiciens de jazz (80%). Trois musiciens sur quatre ont eu des employeurs multiples, et un n a joué qu avec une seule formation. Néanmoins, la moitié d entre eux ( sur 4) ont eu une collaboration permanente avec les ensembles avec lesquels ils ont joué. Deux musiciens sur quatre ont créé leur propre formation : une femme (trompette) et un homme (piano). Tous ont travaillé avec des contrats à durée déterminée du régime intermittent. Ils ont majoritairement bénéficié des indemnités chômage du régime intermittent (3 individus sur 4). La rémunération des musiciens de jazz s est située au dessus de la moyenne observée chez les musiciens classiques : trois sur quatre ont gagné plus de 0000 en 005, dont deux plus de 30000. Le quatrième a gagné moins de 10000. Proportionnellement à leurs effectifs, les musiciens de jazz ont davantage travaillé à l étranger que les autres catégories de musiciens (3 individus sur 4). Tous ont cumulé leur activité avec une activité d enseignement. Les agents ont été peu présents : seul un individu indique avoir travaillé avec un agent, qui représentait la formation, et non l individu. Les danseurs interprètes 9 individus sur 1 ont été interprètes ( 75%). Ils ont été pour moitié danseurs contemporains (4 individus sur 9), et pour moitié danseurs classiques (5 individus sur 9). Les danseurs contemporains ont été majoritairement des femmes (trois femmes et un homme), tandis que la parité des genres a été davantage observée parmi les danseurs classiques (3 femmes et hommes). Tous les diplômés en danse contemporaine ont travaillé pour des employeurs multiples, tandis que la majorité des danseurs classiques ont été permanents dans un ballet (3 individus sur 5). Néanmoins, la majorité des danseurs contemporains indiquent avoir une collaboration régulière avec certains chorégraphes (3 individus sur 4). Qu ils soient intégrés dans un ballet ou qu ils travaillent pour des employeurs multiples, la majorité des individus a travaillé sur des contrats à durée déterminée (8 sur 9), et majoritairement sur contrats du régime intermittent (6 sur 8). Les rémunérations aient été majoritairement inférieures à 0.000 annuels (6 individus sur 9). Parmi les trois individus qui 9

indiquent avoir gagné plus de 0.000, deux sont diplômés en danse contemporaine et un en danse classique. La majorité des danseurs classiques indiquent avoir travaillé aussi à l étranger (3 individus sur 5), tandis que la majorité des danseurs contemporains indiquent n avoir travaillé qu en France (3 individus sur 4). Seul un individu a cumulé une activité d interprète avec une activité d enseignement (danse classique). Cette activité s est faite dans le cadre de la compagnie dans laquelle l individu était salarié. - : Les compositeurs La composition a été exercée à titre principal par un individu sur six. (17%). Mais elle a été exercée aussi en activité secondaire par deux individus. Dans tous les cas, la composition n a pas rapporté plus de 10.000 annuels, et les commandes ont été uniques. Dans tous les cas, la composition a été cumulée avec une autre activité, dans deux cas avec de l enseignement, dans un cas avec de l interprétation (piano). Deux individus sur trois considèrent que leur identité professionnelle est la composition, et se revendiquent avant tout comme compositeurs. -3 : Les ingénieurs du son. Les deux diplômés ont exercé comme ingénieurs du son (100%). Ils ont travaillé en France, ont été permanents dans une structure, ont travaillé avec un contrat à durée indéterminée. L un a travaillé à Radio classique, l autre au Centre Régional de Création Musicale de Nice (CIRM). Leur rémunération a été comprise entre 0000 et 30000. Ils n ont pas cumulé avec d autres activités. -4 : L acoustique musicale Un individu a été diplômé en acoustique en 00, mais n a pas exercé dans sa spécialité. Il a travaillé comme musicien, ayant obtenu la même année un DFS d interprétation. 10

-5 : Les métiers de l action culturelle Un individu a été classé dans cette catégorie au titre de son activité principale. Il a travaillé à la SACEM. Il est titulaire d un DFS d écriture. 6 : Les notateurs du mouvement dansé. La notation du mouvement dansé a été peu exercée de façon rémunérée. Si trois individus sur six indiquent avoir fait de la notation, seul un individu indique en avoir perçu une rémunération spécifique, et son employeur a été le CNSMDP (système Benesh). Ses ressources annuelles, pour cette activité, ont été inférieures à 10000. Concernant les deux autres individus indiquant avoir fait de la notation, l un indique avoir, dans ses charges de cours, une heure de cours allouée à l enseignement de la notation. Il a aussi effectué un travail de reconstruction de partition du mouvement dansé pour une compagnie, travail pour lequel il n a pas été rémunéré (système Laban). L autre indique se servir de la notation par le biais du travail de répertoire qu il effectue dans ses cours, et envisage d ouvrir un cours de notation (système Laban). 3 - Les non insérés 8% des enquêtés n ont pas exercé en 005 d activité référencée dans leur diplôme (41 individus sur 147). La majorité d entre eux ont enseigné la spécialité de leur diplôme (6 individus sur 41, soit 63% d entre eux). Les autres ont poursuivi des études (7 individus), ont exercé une autre activité artistique (3 individus), ont eu une activité alimentaire (1 individu), se sont reconvertis à un autre métier (4 individus). Parmi les individus reconvertis à une autre activité, deux sont diplômés en danse classique, un en analyse et culture musicale, et un en piano. Principales données sur les enseignants issus du DFS L enseignement a été l activité principale de la majorité des «non insérés» (67% d entre eux), et, ramené à la totalité des enquêtés, l activité principale de 18% de la population. Elle a été exercée par les diplômés de tous les cursus, à l exception de l interprétation en danse, mais particulièrement par les diplômés des cursus «théoriques» : tous les diplômés en musicologie et analyse ont enseigné en activité principale, 60% des diplômés en écriture, 50% des notateurs du mouvement dansé. 11

Leur formation ( en plus du DFS) - 67% des enseignants sont titulaires d un certificat d aptitude (CA) ou d un diplôme d état pour l enseignement (DE). 50% des enseignants possèdent un autre diplôme de l enseignement supérieur. Les certificats d aptitude et les diplômes d état sont majoritairement détenus par les titulaires d un DFS d interprétation, tandis que les autres diplômes de l enseignement supérieur sont majoritairement détenus par les titulaires d un DFS de discipline théorique (musicologie et analyse, écriture, composition). Les établissements où ils enseignent, leur rémunération et leur statut. - 73% ont enseigné dans un établissement d enseignement musical (conservatoires nationaux de régions, écoles nationales de musique et écoles municipales de musique), et 7 % ont enseigné dans diverses autres structures (comités d agglomération, associations, écoles primaires, universités, CFMI). - 46% ont été rémunérés sur une grille de professeur d enseignement artistique, 4% sur une grille d assistant spécialisé, et 1% sur une autre grille (PRAG, chargé de cours, professeur de la ville de Paris). La moitié des enseignants ont exercé sur un statut de fonctionnaire (58% d entre eux, majoritairement la fonction publique territoriale), l autre moitié ayant enseigné sur des contrats à durée déterminée (4%). Ils ont majoritairement cumulé avec une activité d interprète (54%), pour laquelle ils ont gagné moins de 10000 annuels. 4- La formation diplômante en pédagogie Population et taux de réponse 6 sortants, répartis dans 10 spécialités. Taux de réponse : 81% (1 individus sur 6) Taux d insertion dans l enseignement: 86% (18 individus sur 1) Les individus qui n ont pas enseigné ont été interprètes, et avaient obtenu un DFS avant d entrer en pédagogie. 1

Catégories d instrument enseignées: Cordes (7/18) Bois (5/18) Claviers (5/18) Cuivres (1/18) Cadre d emploi Fonctionnaires (Fonction publique territoriale): 13 individus sur 18 (7%) Contractuels: 5 individus sur 18 (8%) Etablissements d enseignement Ont travaillé majoritairement en écoles nationales de musique (ENM; 9/18) et en Conservatoires nationaux de région (CNR; 5/18). 4/18 ont travaillé en écoles municipales de musique. Disciplines enseignées Les disciplines les plus enseignées, en nombre d individus et en volume de travail, ont été le piano (5/18) et la guitare (4/18), ces deux discipline représentant la moitié des effectifs enseignants. La discipline qui a rencontré le plus de difficultés à être enseignée est le cor: un seul individu, cumulant plusieurs postes pour un total de 10 heures hebdomadaires et titularisé sur un poste d une heure par semaine. La discipline qui a été enseignée sur le plus gros volume de travail est la clarinette: deux individus, titulaires, cumulant deux postes et effectuant respectivement 3 et 8 heures hebdomadaires. Volume de travail et cumuls La majorité des individus ont enseigné 16h/semaine dans l établissement principal (11/18). La majorité n a pas cumulé plusieurs postes (11/18) Presque tous les enquêtés ont cumulé l enseignement avec une activité rémunérée d interprète (17/18). La majorité d entre eux n a pas gagné plus de 10.000 annuels en interprétation (14/17) 13

Les responsabilités pédagogiques, trois ans après la sortie Ils ont fait: De la direction d ensembles de moins de 1 musiciens (/3 des individus). De l enseignement de musique de chambre (/3 des individus) - De l encadrement : faire partie du conseil pédagogique (la moitié des individus) Ils ont fait aussi: De la direction d orchestre (1/3 des individus) De la formation d enseignants (1/3 des individus) De l encadrement: Coordonner un département pédagogique(1/3 des individus) Coordonner un secteur d établissement (1/4 des individus) 14

Conclusion Cette première enquête, très positive sur le taux de réponse et sur le taux d insertion, dresse une photographie assez précise de l emploi des diplômés, trois ans après le diplôme : emploi majoritairement situé en France, majoritairement exercé avec des contrats à durée déterminée, de longue durée (50% des contrats, concernant plus particulièrement les bois, les cuivres et les danseurs classiques) et de courte durée (50% des contrats). Les rémunérations sont majoritairement inférieures ou égales à 0 000, particulièrement pour les musiciens classiques en emploi intermittent, une intermittence de l emploi peu indemnisée au titre du chômage (50% des musiciens classiques en emploi intermittent). L enquête montre aussi que la moitié des individus cumulent plusieurs activités, principalement l interprétation et l enseignement de leur discipline de formation. Elle montre que les débouchés correspondant au référentiel d activités du diplôme sont plus difficilement accessibles pour certaines disciplines que d autres, en particulier pour les disciplines «théoriques» (analyse et culture musicale, composition, écriture, notation du mouvement dansé), pour lesquelles les anciens étudiants ont rarement exercé à titre principal les activités repérées, mais les ont presque tous exercées de manière secondaire. Elle montre enfin que la carrière de soliste est particulièrement difficile pour les pianistes, trois ans après le diplôme, dont la situation a été la plus précaire dans cette enquête (faible rémunération, pas d indemnisation chômage). En raison de la petite taille de la population, il est impossible de généraliser les observations faites sur une promotion à l ensemble du marché du travail. La prochaine enquête sera utile pour confirmer ou infléchir les tendances observées sur la promotion 00. Tableaux Référentiel métier utilisé pour l enquête Taux de réponse et insertion par département Détail de l activité professionnelle des «insérés» Détail de l activité professionnelle des «non insérés» Les insérés : principales données générales. 15