COMPTE RENDU DU CAFÉ DÉBAT A PAU



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Le 7 octobre 2010.MJC Berlioz. Animateur : Florent Dulac Prise de notes : Laurence Fleury Participants au débat : 30 personnes. COMPTE RENDU DU CAFÉ DÉBAT A PAU Questions : 1) Qu est-ce que l alpinisme à vos yeux? 2) Quelles sont les valeurs véhiculées par l alpinisme? 3) Qu a-t-on à demander ou à revendiquer auprès des pouvoirs publics? 1) Qu est-ce que l alpinisme à vos yeux? -J. Pierre Millaut, Accompagnateur en Montagne et membre de la Maison de la montagne : J ai touché du doigt l alpinisme mais j ai trouvé ça dangereux. Du coup j ai vite arrêté de me faire peur et je fais de la randonnée. La randonnée n a rien à voir avec l alpinisme, dès lors que l on n a pas besoin de matériel de sécurité pour progresser. -Brigitte Choze : Initiateur spéléo et membre du CAF d Oloron L alpinisme c est toute la manipulation des cordes. -Est-ce que l alpinisme se réduit donc à du matériel? La marche ne procure-t-elle pas les mêmes sensations? -Non, cela demande un engagement personnel. -Louis Sole : montagnard et grimpeur depuis 35 ans. Je pratique depuis plus de 35 ans. L alpinisme est pour moi une activité aux contours mal définis. Escalade/alpinisme/Randonnée/Randonnée alpine Où est la frontière? C est en tout cas une activité qui procure des sensations que l on n a pas dans le quotidien. - Guide de haute montagne L alpinisme incluse la notion d engagement personnel. C est peut-être là qu est la vraie définition. Les pratiquants ont changé au fil du temps, l engagement personnel aujourd hui a diminué. Parmi les nouveaux clients, l engagement est moindre par rapport à autrefois. L alpinisme devient plus un sport que quelque chose de lié à un engagement personnel. -Laurence Fleury : journaliste et membre du CAF d Oloron Moi je n y mets aucun engagement puisque je ne grimpe pas en tête. C est une relation de confiance que j établis avec mon premier de cordée. Un lien très fort se crée entre les deux personnes. D ailleurs je ne peux pas me mettre sur la corde de n importe qui, comme le font certains, parce qu ils veulent grimper absolument. Pour moi l alpinisme c est une histoire d amitié, de lien, de confiance. C est aussi une forme de peur, que j arrive à vaincre. Et donc la sensation de dépassement quand on arrive au sommet. C est aussi la beauté, le plaisir de faire des photos dans des endroits magiques. -Jean-Louis Lechêne : guide de haute montagne

Je me demande si quelqu un va prendre bonne note de tout ce qu on va dire aujourd hui. Et si on va être entendu. Notre société peut même se servir de nous pour grignoter notre activité, comme peut bien la définir. Les activités se sont diversifiées, les brevets d état se multiplient, nous grignotant chaque fois un peu plus nos prérogatives. Bientôt il y aura un BE Via Ferrata. On s est déjà fait piquer le canyon. On se fait grignoter l encadrement des pratiques à mesure qu elles se multiplient. -René Marsan, FFME Je vois l Alpinisme en tant qu engagement personnel, et l Alpinisme comme vecteur économique. Mais l alpinisme appartient à ses pratiquants et chacun vient y chercher ce qu il veut. -Jacky Ara, présidente du CAF de Lourdes : L alpinisme c est aussi les sensations d appréhension que l on parvient à vaincre. Et la beauté des paysages, la satisfaction de surmonter ses peurs. -C est aussi une dépense physique dans un espace de liberté. Ca nous sort de notre quotidien. -J. Baptiste : Accompagnateur en moyenne montagne : C est aussi la recherche de l esthétisme. Un dépassement de soi. Et un lien très fort avec son premier de cordée. LA recherche d une certaine ivresse. -Antoine : spéléologue : Pour moi c est avant tou le plaisir. Plaisir d être avec des potes, de prendre des risques, de vivre l aventure. -Benoît Dandonneau : guide de haute montagne Pour moi l alpinisme c est une démarche. Celle d aller positionner son corps et son esprit dans un milieu hostile, et essayer d y évoluer le mieux possible. Se confronter à un milieu originel. Et le peu de temps qu on passe là-haut nous enrichit, ça nous éveille. -Valérie Cazamayou, membre du CAF de Pau Le plus important, quand on commence à grimper en tête, ce sont les choix à prendre, et l humilité. C est au pied de la voie qu on voit les gens dans le vrai. 2) Quelles sont les valeurs véhiculées par l alpinisme? Faut-il poser des limites ou pas? Développer les pratiques en terrain aseptisé ou pas? Est-ce bien de promouvoir la compétition en milieu aseptisé? -René Marsan : Une certaine population pratique la compétition, c est une question de choix. J. Pierre Millau : Aujourd hui on vit déjà à 100 à l heure. Et faire la même chose en montagne, je ne vois pas l intérêt. Louis Sole : Moi, je ne regrette pas d avoir démarré il y a 30 ans, car on m aurait montré des compétitions sur des murs artificiels, je serais parti en courant! -La Mezzalama ou la Patrouille des Glaciers n ont rien d un acte d alpinisme. Pour sécuriser le circuit ils vont même jusqu à bombarder les séracs!

-Laurence Fleury : Je pense que l on peut pratiquer l alpinisme et la compétition séparément. Et qu une même personne peut se retrouver dans les deux pratiques, et prendre du plaisir en allant vite, ou en ayant une démarche contemplative et de découverte. Il na faut pas mettre ces deux pratiques face à face. -Toute compétition, quelle qu elle soit, ne véhicule pas les valeurs de l alpinisme. -Jean Bourdeu : membre du CAF de Pau On cherche à promouvoir nos activités, mais personnes n en parlerait s il n y avait pas les compétitions. La médiatisation va de paire avec la promotion de nos activités. Ca passe par les compétitions. Comment véhiculer autrement ces valeurs? Par des rassemblements de clubs : c est la convivialité et l échange. Comme les rencontres franco espagnoles initiées par le CAF de Pau à Riglos, par exemple. Et ce ne sont pas des compétitions. -Benoît Dandonneau : Ce que je trouve de la pratique de la montagne actuelle : on pratique seulement 1/3 de la journée. On rate le lever du soleil, le coucher, et la nuit en montagne. Parce qu on ne part pas trop tôt, mais on rentre pas tard non plus. Alors que les plus beaux moments en montagne sont avant et après. Avec les jeunes, j organises des camps en montagne, en totale autonomie, une semaine. Et là-haut, on est coupés du monde, et on vit la montagne pleinement. Les camps comme cela devraient être remis au goût du jour. Nous, professionnels, on a un rôle très important dans la formation. Si l on ne fait pas l effort de transmettre nos valeurs, on n apporte rien. Et pour ça, il faut passer du temps en montagne, et avec le client. Et les guides qui ne consacrent pas du temps avec leurs clients, ils n ont pas l occasion de transmettre. Le raid à ski est extra pour ça. Il permet de s imprégner de la montagne, c est un petit voyage. Laurence Fleury : Et bien tous les guides ne sont pas comme ça. J ai travaillé au refuge de Bayssellance cet été. Combien d entre eux laissent leurs clients passer la nuit seuls au refuge le soir, et ne les retrouvent que le lendemain au petit matin, ils ne montent même pas les chercher jusque làhaut, mais leur donnent RDV aux grottes de Russel. Ils font la course et redescendent le plus vite possible. Est-ce une manière de consacrer du temps aux clients? Benoît Dandonneau : Il faut séparer le sentiment de la montagne et l alpinisme. C est en amenant un enfant au pied d une montagne, sans forcément le faire grimper, qu il aura le déclic pour elle. Il faut une progression, et ne pas directement leur donner le nectar. Car sinon, où est la part de rêve? Nous voulons donner l accès à l autonomie. Cela passe aussi par le fait de donner de son temps, pour véhiculer des valeurs. Ce que font les clubs. Jean Louis Lechêne : Mais l aménagement du milieu est déjà fait, avec toutes les vias ferratas et le reste. Cela peut peut-être donner envie de grimper, et de faire ensuite de l alpinisme. Il y a donc déjà tout ce

qu il faut en montagne pour «accrocher» les gens. Pas besoin d aseptiser davantage. Je pense que cela se fait davantage par les clubs ou les amis. Et puis, transmettre les valeurs de l alpinisme sur un mur d escalade artificiel, je ne vois pas comment faire. Moi, je suis contre toutes ces équipes «Espoir» où l on fait des sélections pour dire : «toi tu seras alpiniste, et toi non». Derrière cela, il y a tout un business qui vit de ça. On sélectionne des jeunes qui vont représenter le monde de l alpinisme, qui partent en expédition, sponsorisés, pour aller faire des trucs ultra difficiles dans des contrées lointaines. Je crois qu il vaudrait mieux encourager des démarches plus personnelles, sans «sportivisation», sans entraîneur. René Marsan : Moi je suis pour la liberté en montagne. A chacun de pratiquer comme il l entend. Patrice de Bellefon : Il faudrait aussi s interroger sur les origines de l alpinisme, et sur les valeurs qu il véhiculait à l époque! Derrière, il y a le colonialisme, le nationalisme Et le CAF n est pas neutre dans cette histoire. 2) Quelles sont vos revendications? -La matériel coûte trop cher. Notamment les ARVAS. -On parle de la montagne dans les médias lorsqu il y a un accident. C est toujours catastrophique. On ne parle jamais de la montagne quand tout se passe bien. -Il faudrait que nos routes soient dégagées l hiver, pour accéder au pied de la montagne. -Plainte contre la multiplication des parkings payants en montagne. (style Pont d Espagne ) -On veut mettre des lois, trop de lois, figer la pratique. C est de plus en plus alarmant. Ca restreint notre espace de liberté. -Ce qu il se passe au Parc National est également très alarmant. Une charte est en train d être rédigée (si ce n est pas déjà fait) pour règlement les pratiques au sein de la zone parc, notamment les sports en hiver, la pratique de la raquette, l héliportage va être interdit l hiver Comment vont vivre le peu de refuges qui ouvrent en hiver et au printemps? Benoît Dandonneau : Le problème principal est économique. On a besoin de passeurs. Les clubs, ça ne coûte pas cher, mais les pros, ça coûte cher. (?) -Il faudrait se regrouper plus souvent comme ce soir, pour se faire entendre, exister auprès des autorités. Leur expliquer nos pratiques et ce qu on fait. L hiver, l accidentologie est forte. Il y a des préfets qui voudraient bien interdire le ski hors piste en cas de risque 4 (avalanches), pour se couvrir. De plus en plus, on cherche à nous empêcher de tourner en rond.

Benoît Dandonneau : La société peut accepter certaines choses, mais pas tout (par rapport aux accidents). À nous de nous maintenir en dessous du débordement. Le parc est utile et nécessaire, mais j ai des interrogations. Tous nos sommets à 3000m sont dans le parc. Si la règlement se durcit, nous ne pourrons plus faire de 3000. Aujourd hui le rassemblement de 60 Personnes à l Ossau a été soumis à autorisation du Parc!! Où va-t-on? Le problème c est qu on veut voir la montagne comme un produit, comme àgavarnie, où les gens arrivent par bus entiers. Quant à l équipement des voies, je fais la différence entre équiper une voie et faire de l alpinisme. Dans le 2 ème cas on ne doit pas laisser de trace. -Au sein du parc, une commission étudie la gêne que représente la présence humaine pour les oiseaux pendant la nidification, par exemple. Il faut voir avec les ornithologues quand on peut grimper sur un secteur ou non. C est du cas par cas qu il faut faire, plutôt que de tout interdire. Et c est sûr, dès lors qu il y a de l abus, il y a excès de réglementation. Mais lorsqu on explique ce qu on fait, on est entendu. Le problème c est que personne ne sait ce que l on fait, nous les alpinistes. Nous ne sommes pas assez représentés. Et les fédérations ne représentent qu une infime partie des pratiquants.