Architecture Matérielle et Logicielle (LIF6) Cahier d'exercices, automne 2014



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Architecture Matérielle et Logicielle (LIF6) Cahier d'exercices, automne 2014

Table des matières 1 Vue d'ensemble de l'ordinateur 4 11 Taille du bus, volume de mémoire centrale 4 12 Petits calculs autour d'une carte mère 4 121 Bande passante d'un bus 4 122 Lecture d'un lm 5 13 Mémoire, transferts et petits calculs 5 131 Circuits mémoires 5 132 Bande passante 5 14 Langage machine 5 15 Langage machine 6 16 Instructions de branchement et boucles 8 17 Codage des instructions 10 171 Codage des instructions 10 2 Codage des nombres 11 21 Codage en machine des entiers 11 22 Conversion base 10 vers base 2 d'entiers naturels 11 23 Taille du codage des entiers naturels 12 24 Extension de signe en complément à 2 12 25 Représentation à virgule ottante 12 251 12 252 12 26 Représentation à virgule ottante 12 27 Représentation à virgule ottante 13 3 Circuits combinatoires 14 31 Addition-soustration en complément à 2 sur n bits 14 311 Dépassement de capacité 14 312 Additionneur-soustracteur 15 32 Comparaison d'entiers naturels 15 33 Décalage 16 34 Générateur de parité impaire 17 35 Des circuits combinatoires 17 351 Analyse d'un circuit combinatoire 17 352 Décodeurs 17 36 Circuit décrémenteur 18 37 Petits circuits combinatoires 18 38 Encodeur octal 18 39 Générateur de parité impaire 18 4 Circuits séquentiels 19 41 Un générateur de séquence simple 19 42 Détection de séquences spéciques 20 421 Avec un automate séquentiel classique 20 422 Avec des registres à décalage 20 43 Circuit compteur 21 44 Génération d'un signal périodique 22 45 Génération d'un signal périodique 22 2/39

46 Addition séquentielle 22 47 Analyse d'un circuit séquentiel 23 5 Programmation en assembleur 25 51 Autour de la sommation 26 52 Ajouter 1 aux éléments d'un tableau 27 53 Dessin de carrés et de triangles 27 54 Suite de Fibonnaci 28 55 Multiplication par 6 des entiers d'un tableau 29 56 Décompte de bits non-nuls 30 57 Achage et Récursivité 31 58 Saisie d'une chaîne de caractères 31 59 Nombre d'occurrences 32 510 Dessin d'une diagonale 32 511 Leading zero count 33 512 Nombre de chires dans une chaîne de caractères 34 513 Renversement d'une chaîne de caractère grâce à la pile 35 6 Mémoire cache 37 61 Somme de deux vecteurs 37 62 Somme des éléments d'une matrice 37 63 Mémoire cache 38 64 Étude d'une hiérarchie mémoire à trois niveaux 39 3/39

Thème 1 - Vue d'ensemble de l'ordinateur Exercice 1 : Taille du bus, volume de mémoire centrale Sur un certain ordinateur, on suppose que le bus entre le processeur et la mémoire centrale comporte 32 ls d'adresse 1) Si à chaque adresse de la mémoire centrale correspond un octet : (a) Quel est le nombre d'octets adressables? (b) Quelle est la taille maximale de la mémoire? Exprimez votre réponse en octet puis en Gio (c) Combien de ls de donnée doit comporter le bus? 2) Si à chaque adresse correspond un mot de 32 bits : (a) Quel est le nombre de mots adressables? (b) Quelle est la taille maximale de la mémoire? Exprimez votre réponse en octet puis en Gio (c) Combien de ls de donnée doit comporter le bus? Exercice 2 : Petits calculs autour d'une carte mère La carte mère d'un PC regroupe des fonctionnalités de base d'un ordinateur : processeur, mémoire centrale et gestion des E/S Disques durs CD/DVD Claviers / Souris Modem Mémoire centrale Contrôleur disques Ports séries Bus mémoire centrale Bus mémoire de masse Bus d extensions séries Processeur Bus systeme Contrôleur mémoire Contrôleur d E/S Contrôleur de configuration et de démarrage Bus mémoire graphique Carte graphique Connecteurs de cartes d extensions Carte son Carte SCSI Carte Ethernet Partie 1 : Bande passante d'un bus La bande passante d'un bus, aussi appelée débit crête, est la quantité de données pouvant circuler sur ce bus par unité de temps Sur la carte mère d'un PC, le bus reliant le processeur au contrôleur mémoire est le bus système, souvent appelé Front Side Bus (FSB) Supposons ici que le FSB d'un certain ordinateur est capable d'assurer le transfert de 8 octets à la fréquence de 400 MHz Un contrôleur mémoire prend à sa charge les échanges entre le processeur et la mémoire centrale, entre le processeur et le contrôleur d'e/s, et entre le processeur et la mémoire vidéo Le contrôleur mémoire peut en outre mettre en place un accès direct entre le contrôleur d'e/s et la mémoire centrale ou la mémoire vidéo (accès DMA pour Direct Memory Access) : le contrôleur d'e/s pourra par exemple transférer directement des données d'un périphérique à la mémoire vidéo sans qu'elles transitent par le processeur 1) Quelle est la bande passante du bus FSB considéré exprimée en Go/s? Rappelons que 1 Go = 10 9 o 4/39

2) Quelle est la bande passante du bus FSB considérée exprimée en Gio/s? Rappelons que 1 Gio = 2 30 o 3) Supposons que le bus mémoire centrale permet le transfert de mots de 32 bits à la fréquence de 266 MHz Quelle est la bande passante du bus mémoire centrale en Go/s? 4) Que penser de la diérence de bande passante entre le bus de la mémoire centrale et celle du FSB? Partie 2 : Lecture d'un lm Un lm est lu à partir d'un disque dur, connecté via le bus IDE au contrôleur de disque Le lm est non-compressé, et constitué d'une succession d'images de 512 384 pixels en 256 couleurs On suppose que le délement des images se fait en 24 images par seconde 1) Quels sont les bus utilisés pour le transfert? 2) Quel est le débit (en Mo/s) requis pour le transfert du lm du disque dur à la mémoire vidéo? 3) Supposons que le bus de la mémoire vidéo a une bande passante identique à celle du bus de la mémoire centrale Quelle est la part (en pourcentage) de la bande passante du bus de la mémoire vidéo est consommée par la lecture du lm? Exercice 3 : Mémoire, transferts et petits calculs Justiez vos réponses en détaillant vos calculs Partie 1 : Circuits mémoires Sur la carte mère d'un certain ordinateur, on trouve : un processeur 8 bits, ce qui implique que la mémoire est adressée octet par octet, et que le processeur peut lire et écrire des mots de 8 bits en mémoire centrale ; un bus système, dont le bus d'adresses est d'une largeur de 24 bits ; un certain nombre de circuits mémoire 8 bits, chacun d'une capacité de 512 Kio 1) Quelle est la largeur, en nombre de bits, du bus de données? 2) En supposant que le bus d'adresses ne sert à adresser que la mémoire centrale de l'ordinateur, combien de circuits mémoire sont présents sur la carte mère? Partie 2 : Bande passante On souhaite lire un lm se trouvant sur un disque dur, connecter à l'ordinateur via un bus USB 11 Le lm est non-compressé, et constitué d'une succession d'images de 1024 768 pixels en 256 couleurs On suppose que le délement des images se fait en 24 images par seconde Une liaison USB 11 permet le transfert de données bit par bit à la fréquence de 12 MHz 1) Quelle est la taille en octets d'une image du lm? (768 = 3 256) 2) Quel est le débit (en Mio/s) requis pour le transfert du lm du disque dur à la mémoire vidéo? 3) Quelle est la bande passante en Mo/s du bus USB 11 envisagé pour la lecture du lm? 4) La lecture du lm sera-t-elle possible? Expliquez clairement votre réponse Exercice 4 : Langage machine On se place sur un processeur hypothétique, qui accède à une mémoire centrale dans laquelle la taille d'une case mémoire est de 2 octets Ce processeur dispose des registres suivants : IR, le registre d'instruction ; PC, le compteur de programme ; A (comme accumulateur), un registre temporaire pour le stockage du résultat des opérations 5/39

Les instructions sont codées comme suit : 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 opcode adresse On détaille les instructions suivantes : mnémonique opcode opération réalisée LOAD (0001) 2 (1) H charger le mot dont l'adresse est donnée dans A STORE (0010) 2 (2) H stocker le mot contenu dans A à l'adresse donnée ADD (0101) 2 (5) H ajouter l'entier naturel à l'adresse donnée à A 1) Combien d'instructions, suivant le codage indiqué ci-dessus, peut compter le jeu d'instruction? 2) Quel est le nombre maximal d'adresses auxquelles une telle instruction peut faire référence? 3) On considère le morceau de programme suivant, écrit en langage d'assemblage : LOAD (130) H ADD (131) H ADD (132) H STORE (133) H Que fait ce programme? 4) Traduisez ce programme en langage machine, et représentez le dans la mémoire centrale en plaçant la première instruction à l'adresse (100) H 5) On suppose que le contenu des cases mémoires (130) H à (133) H est initialement le suivant : (130) H (0002) H (131) H (0003) H (132) H (0001) H (133) H (0022) H Représentez le contenu des cases mémoires (130) H à (133) H, ainsi que celui des registres PC, IR et A après l'exécution de chacune des instructions considérées 6) Proposez un morceau de programme pour échanger le contenu des cases mémoires (130) H et (131) H Écrivez votre proposition en langage d'assemblage Exercice 5 : Langage machine Un processeur 8 bits est doté d'un espace mémoire de 64 Kio ; à chaque adresse en mémoire centrale correspond une case de 1 octet Le processeur dispose de 4 registres de travail, indicés de 0 à 4 et notés R0 R4 Les instructions sont codées sur 1 ou 2 octets, comme indiqué dans le tableau ci-dessous : premier octet second octet assembleur action 7 6 5 4 3 2 1 0 7 0 HALT Met n à l'exécution du programme 0 0 0 0 0 0 0 0 ADD RD,RS RD <- RD + RS 0 1 0 1 RD RS LD RD,adr RD <- Mémoire[adr] 1 0 1 0 RD 0 0 adr ST RS,adr Mémoire[adr] <- RS 1 0 1 1 RS 0 0 adr Dans ce tableau : RD désigne un registre de destination et RS un registre source (R0 R4) ; adr désigne une adresse en mémoire, codée sur 1 octet ; Mémoire[adr] désigne la case mémoire d'adresse adr Un programmeur qui écrit en langage d'assemblage n'a pas besoin de calculer lui-même les adresses de son programme : il utilise simplement une étiquette pour désigner l'adresse d'une instruction ou d'une donnée, et l'assembleur se charge du calcul des adresses Dans le programme ci-dessous, les étiquettes zero, a et b désignent l'adresse de donnée ou de résultats en mémoire 6/39

LD R0,zero // LD R1,a // ADD R1,R1 // ADD R0,R1 // ADD R1,R1 // ADD R0,R1 // ST R0,b // HALT // zero: 0 // constante décimal 0 sur 8 bits a: 43 // constante décimal 43 sur 8 bits b: 0 // case de 8 bits où est stocké le résultat 1) Ajouter des commentaires au programme ci-dessus, en indiquant l'action eectuée par chaque instruction Vous utiliserez les étiquettes a et b comme des noms de variables pour clarier vos commentaires Exprimez ensuite la valeur de b en fonction de a en n de programme 2) On regarde le contenu des registres et des cases mémoire comme des entiers naturels codés en binaire sur 8 bits Donnez la valeur décimal que prend b après l'exécution du programme Détaillez vos calculs 3) On suppose que le programme sera rangé en mémoire à partir de l'adresse (1A) H Complétez le tableau ci-dessous, en indiquant pour chaque instruction l'adresse de son premier octet et pour chaque donnée son adresse adresse (1A) H instruction LD R0,zero LD R1,a ADD R1,R1 ADD R0,R1 ADD R1,R1 ADD R0,R1 ST R0,B HALT zero: 0 a: 43 b: 0 4) Donnez le codage en binaire du programme (rayez les octets inutiles de la colonne BR loop ) : instruction premier octet second octet 7 6 5 4 3 2 1 0 7 6 5 4 3 2 1 0 LD R0,zero LD R1,a ADD R1,R1 ADD R0,R1 ADD R1,R1 ADD R0,R1 ST R0,b HALT zero: 0 a: 43 b: 0 5) Donnez le codage en mémoire du programme, en donnant le contenu des cases de la mémoire en hexadécimal : 7/39

adresse contenu (1A) H Exercice 6 : Instructions de branchement et boucles Un processeur 8 bits est doté d'un espace mémoire de 64 Kio ; à chaque adresse en mémoire centrale correspond une case de 1 octet Le processeur dispose de 4 registres de travail, indicés de 0 à 4 et notés R0 R3, ainsi que d'un program status register (le PSR), qui comporte un drapeau nommé z : ce drapeau est à 1 si la dernière valeur écrite dans l'un des registres était nulle, 0 sinon Les instructions sont codées sur 1 ou 2 octets, comme indiqué dans le tableau ci-dessous : premier octet second octet assembleur action 7 6 5 4 3 2 1 0 7 0 LD RD,adr RD <- Mémoire[adr] 0 0 0 RD 0 0 0 adr ST RS,adr Mémoire[adr] <- RS 0 0 1 SR 0 0 0 adr ADD RD,RS RD <- RD + RS 0 1 0 RD RS 0 SUB RD,RS RD <- RD - RS 0 1 1 RD RS 0 BR dec5 PC <- adins + 1 + dec5 1 0 0 dec5 BRZ dec5 Si z = 1 alors PC <- adins + 1 + dec5 1 0 1 dec5 Dans ce tableau : RD désigne un registre de destination et RS un registre source (R0 R3) ; PC désigne le compteur de programme (adresse de la prochaine instruction) ; adr et adins désignent des adresses en mémoire, codées sur 1 octet ; Mémoire[adr] désigne la case mémoire d'adresse adr Principe des instructions de branchement BR et BRZ : ces instructions permettent de faire des sauts dans le programme, en modiant la valeur de PC On note adins l'adresse de l'instruction de branchement dans le programme, et dec5 est un entier (décalage) codé en complément à 2 sur 5 bits par rapport à cette adresse : Dans le cas de BR dec5, lorsque l'instruction est exécutée, alors l'instruction qui sera exécutée ensuite est celle à l'adresse adins + 1 + dec5 (branchement inconditionnel) Dans le cas de BRZ dec5 : si z = 1 lorsque l'instruction est exécutée, alors la prochaine instruction exécutée est celle à l'adresse adins + 1 + dec5 (branchement pris), sinon la prochaine instruction sera celle à l'adresse adins + 1 (branchement non-pris) Un programmeur qui écrit en langage d'assemblage n'a pas besoin de calculer lui même les adresses de son programme : il utilise simplement une étiquette pour désigner l'adresse d'une instruction ou d'une donnée, comme dans le programme ci-dessous Dans le cas des instructions de branchement, l'assembleur calculera lui-même les valeurs de décalage (dec5) 8/39

one: 1 // case mémoire contenant l'entier 1 n: 15 // case mémoire contenant l'entier 15 r: 0 // case mémoire contenant l'entier 0 LD R0,r // LD R1,one // LD R2,n // loop: BRZ endloop // ADD R0,R2 // SUB R2,R1 // BR loop // endloop: ST R0,r // 1) Si un programme comporte une instruction BR dec5 à l'adresse adins, dans quel intervalle pourra se trouver l'adresse adsuiv de la prochaine instruction à être exécutée? Justiez votre réponse 2) Les instructions LD et ST décrites dans l'énoncé ne permettent pas d'accéder à tout l'espace mémoire dont dispose le processeur : pourquoi? 3) Ajouter des commentaires succincts au programme ci-dessus, en indiquant l'action algorithmique eectuée par chaque instruction Expliquez ensuite ce que calcule ce programme 4) On suppose que l'étiquette one sera rangée en mémoire à l'adresse (001A) H Complétez le tableau ci-dessous, en indiquant pour chaque donnée son adresse, et pour chaque instruction l'adresse de son premier octet adresse instruction (001A) H one: 1 n: 15 r: 0 begin: LD R0,r LD R1,one LD R2,n loop: BRZ endloop ADD R0,R2 SUB R2,R1 BR loop endloop: ST R0,r 5) Calculez la valeur de décalage dec5 pour l'instruction BRZ endloop, puis pour l'instruction BR loop : détaillez bien vos calculs Donnez votre résultat en décimal puis en binaire 6) Donnez le codage en binaire du programme (rayez les octets inutiles) : instruction premier octet second octet 7 6 5 4 3 2 1 0 7 6 5 4 3 2 1 0 one: 1 n: 15 r: 0 begin: LD R0,r LD R1,one LD R2,n loop: BRZ endloop ADD R0,R2 SUB R2,R1 BR loop endloop: ST R0,r 7) Donnez le codage en mémoire du programme, en donnant le contenu des cases de la mémoire en hexadécimal : 9/39

adresse contenu (001A) H Exercice 7 : Codage des instructions Soit un processeur 8 bits, équipé de 4 registres de 8 bits (nommés r0, r1, r2 et r3) et d'un bus d'adresses sur 16 bits Son jeu d'instructions comporte : deux instructions d'accès à la mémoire : st rs, @mem : stocke la valeur du registre rs dans l'octet d'adresse @mem ; ld rd, @mem : stocke le contenu de l'octet d'adresse @mem dans le registre rd ; des instructions réalisant des opérations arithmétiques ou logiques : op rd, rs avec op appartenant à : add (rd = rd + rs), sub (rd = rd - rs), and (rd = rd & rs), or (rd = rd rs), xor (rd = rd rs) op rd avec op appartenant à : not (rd = rd ), shr (rd = rd 1, décalage arithmétique vers la droite), shl (rd = rd 1, décalage arithmétique vers la gauche) Partie 1 : Codage des instructions On veut écrire un programme destiné à ce processeur et qui réalise le calcul : A = 2 * (B + C) - 18 On suppose que le contenu de la variable A est à l'adresse 1230 H, celui de B à l'adresse 1231 H et celui de C à l'adresse 1232 H On peut stocker des constantes à partir de l'adresse 2000 H 1) Quel doit être le contenu de la mémoire avant l'exécution du programme si on veut que B soit égal à 10 et C à 26? 2) Écrire un programme utilisant le jeu d'instructions du processeur et calculant A = 2 * (B + C) - 18 (pour aller plus loin : comment faire pour multiplier par 5, ou une autre petite constante entière?) 3) Proposez un codage de chaque instruction en essayant de minimiser sa taille (qui sera néanmoins forcément multiple de l'octet) Vous devrez pour cela proposer un codage de taille variable, pouvant comporter plusieurs octets par instruction 4) Combien de codages restent pour coder d'autres instructions? 5) En supposant que le processeur va chercher la première instruction à l'adresse 4000 H, donner la représentation en mémoire du programme pour le calcul de A = 2 * (B + C) - 18 10/39

Thème 2 - Codage des nombres Exercice 1 : Codage en machine des entiers 1) Convertir les nombres suivants en base 10 : (1011) 2, (10110) 2, (1011) 2, (01101) 2, (11001) 2) Convertir les nombres suivants en base 10 : (F F ) 16, (1A) 16, (789) 16, (013) 16, (ABCDEF ) 16 3) Convertir les nombres suivants (exprimés en base 10) en base 2 et en base 16 : 12, 24, 192, 2079, 025, 0375, 0376 et 17150 Exercice 2 : Conversion base 10 vers base 2 d'entiers naturels Le but est d'écrire une fonction (en fait, on va considérer deux possibilités) en C permettant de convertir une chaîne de caractères (tableau de codes ASCII terminé par un 0) contenant l'écriture d'un entier positif en décimal, en un entier non-signé en machine Il s'agit donc essentiellement d'une conversion du décimal au binaire Vous avez peut-être déjà utilisé les fonctions sscanf ou atoi du C99 pour faire cela, mais il s'agit ici de s'en passer On considère le programme C suivant, qui sera complété par la suite #include <stdioh> #include <stringh> unsigned int conv0(char *str) { unsigned int l, b, n; int i; if((l=strlen(str)) < 1) { fprintf(stderr, "Erreur, tentative de conversion d'une chaine vide\n"); return(0); // Il faudrait utiliser une autre technique pour indiquer l'échec // à compléter return(n); unsigned int conv1(char *str) { unsigned int i, l, n; if((l=strlen(str)) < 1) { fprintf(stderr, "Erreur, tentative de conversion d'une chaine vide\n"); return(0); // Il faudrait utiliser une autre technique pour indiquer l'échec // à compléter return(n); int main(void) { char str[128]; unsigned int n; printf("entrez un entier naturel : "); scanf("%s", str); n=conv0(str); printf("après conversion vers le type unsigned int : %u\n", n); return(0); 1) Complétez la fonction conv0 pour qu'elle convertisse l'entier au format décimal qui lui est passé sous la forme d'une chaîne de caractères (caractères '0' à '9') vers un entier naturel du type unsigned int Vous utiliserez pour conv0 l'algorithme naïf, qui consiste à multipliez chaque chire par la puissance de 10 correspondant à son rang dans l'écriture décimale Si p est le nombre de chires décimaux composant la chaîne de caractères passée en entrée, combien de multiplications eectue votre fonction? 2) Même chose pour conv1, avec la méthode de Horner Combien de multiplications eectue un appel à conv1 sur une chaîne contenant un entier positif écrit sur p chires décimaux? 3) Pour poursuivre : dans conv0 et conv1, peut-il se produire un dépassement de capacité? Le cas échéant, que vont retourner ces fonctions? Dans la même veine, mettre au point une fonction pour convertir un entier naturel écrit en hexadécimal vers un entier naturel du type unsigned int 11/39

Exercice 3 : Taille du codage des entiers naturels 1) Quelle est la taille du code d'un entier naturel n en décimal et en binaire, c'est-à-dire le nombre de chires décimaux ou de bits nécessaire à son écriture? 2) Asymptotiquement (n ), combien faut-il de bits par chire décimal pour coder n? Exercice 4 : Extension de signe en complément à 2 1) Comment sont représentés (34) 10 et ( 42) 10 en complément à 2 sur 8 bits (complément à 2 8 )? 2) Comment sont représentés (34) 10 et ( 42) 10 en complément à 2 sur 12 bits (complément à 2 12 )? 3) Proposez une règle permettant de passer de l'écriture d'un entier relatif en complément à 2 sur p bits à son écriture en complément à 2 sur p + k bits (en conservant l'égalité des valeurs bien-entendu) Justiez votre réponse Exercice 5 : Représentation à virgule ottante On travaille sur une machine où les ottants binaires sont codés sur 12 bits On considère le code : c = 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 s b m Le nombre représenté est f(c) = ( 1) s (1, m) 2 2 e, avec e = (b) 2 2 3 si 1 (b) 2 14, (on ne se préoccupe pas du codage des sous-normaux ni des valeurs exceptionnelles ici) Partie 1 : 1) Comment est représenté le nombre (11, 1) 10 en représentation positionnelle à virgule en binaire? Détaillez vos calculs 2) Comment peut-on représenter le nombre x 1 = (11, 1) 10 dans le format ottant binaire décrit cidessus? Vous eectuerez un arrondi au plus proche, et exprimerez votre résultat sous la forme d'un code binaire, puis en hexadécimal Partie 2 : On souhaite ajouter les deux nombres ottants x 1 = (1, 1110001) 2 2 2 et x 2 = (1, 1100101) 2 2 4, et calculer l'arrondi au plus proche du résultat exact 1) Posez l'opération demandée en utilisant le formulaire ci-dessous, de manière à obtenir le résultat exact (avant arrondi) Il vous est demandé de décaler la virgule dans x 2 de manière à ce qu'il partage le même exposant que x 1 On notera x 3 le résultat exact de l'opération ( + (,, ) 2 2 ) 2 2 (, ) 2 2 2) Donnez une approximation de x 3 par un ottant binaire, en eectuant un arrondi au plus proche Vous donnerez le résultat sous la forme (1, m) 2 2 e Exercice 6 : Représentation à virgule ottante On travaille sur une machine où les ottants binaires sont codés sur 12 bits On considère le code : c = 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 s b m Le nombre représenté est f(c) = ( 1) s (1, m) 2 2 e, avec e = (b) 2 2 3 si 1 (b) 2 14, (on ne se préoccupe pas du codage des sous-normaux ni des valeurs exceptionnelles ici) 12/39

1) Quel nombre x 1 est représenté par le code hexadécimal c = 637 H, si on le regarde comme le codage d'un ottant? Donnez votre résultat sous la forme d'une représentation positionnelle à virgule en décimal 2) Quel est le nombre ottant x 2 immédiatement supérieur à x 1? Donnez votre résultat sous la forme x 2 = ( 1) s (1, m) 2 2 e, puis donnez le codage de x 2 en hexadécimal 3) Comment est représenté le nombre (13/3) 10 en représentation positionnelle à virgule en binaire? Détaillez un peu vos calculs 4) Comment peut-on représenter le nombre (13/3) 10 dans le format ottant binaire décrit ci-dessus? Vous eectuerez un arrondi au plus proche, et exprimerez votre résultat sous la forme d'un code binaire, puis en hexadécimal Exercice 7 : Représentation à virgule ottante On considère le programme C ci-dessous 1 - #include<stdioh> 2 - int main(void) { 3 - float x; 4 - int i; 5-6 - x=10; 7 - i=0; 8 - while(x!= 00) { 9 - x=x/2; 10 - i=i-1; 11 - /* valeur de x en fonction de i? */ 12-13 - printf("i=%d\n", i); 14 - return(0); 15 - En C, le type float représente les ottants simple précision de la norme IEEE-754 (modulo l'utilisation de bonnes options à la compilation, ce qui est la cas ici) On rappelle le tableau suivant issu du cours : format mantisse exposant taille précision p 1 k biais e min e max simple p = 24 23 8 127 126 127 32 bits 1) La boucle while du programme ci-dessus se termine forcément : expliquez pourquoi 2) Exprimez, sous la forme d'une puissance de 2, x en fonction de i à la ligne 11 du programme proposé 3) Déterminez µ, le plus petit ottant strictement positif sous-normal en simple précision Exprimez votre résultat sous la forme d'une puissance de 2 4) Lorsque l'on divise µ par 2 en arithmétique ottante simple précision, quel est le résultat calculé? Vous pouvez vous aider d'un petit schéma pour justier votre réponse 5) Quelle est la valeur de x à la ligne 11 à l'avant-dernière itération de la boucle? (Remarque : la valeur de x à la ligne 11 à la dernière itération est forcément 0) En déduire la valeur de i en sortie de boucle, ie, la valeur qui sera achée 13/39

Thème 3 - Circuits combinatoires Exercice 1 : Addition-soustration en complément à 2 sur n bits Soient a et b deux entiers relatifs connus par leur codage en complément à 2 sur n bits (n 2) : a = (a n 1 a n 2 a 1 a 0 ) 2 et b = (b n 1 b n 2 b 1 b 0 ) 2 On étudie dans un premier temps l'addition de a et de b à l'aide d'un additionneur à propagation de retenue classique, fabriqué à l'aide de composants full-adders (FA) : b n 1 a n 1 b n 2 a n 2 b n 3 a n 3 b 2 a 2 b 1 a 1 b 0 a 0 c n FA c n 1 FA c n 2 FA FA c 2 FA c 1 FA c 0 = 0 o s n 1 s n 2 s n 3 s 2 s 1 s 0 On rappelle les éléments suivants sur la représentation en complément à 2 Par dénition, (a n 1 a n 2 a 1 a 2 ) 2 = a n 1 2 n 1 + n 2 i=0 a i2 i Le bit a n 1 est appelé le bit de signe dans la représentation de a en complément à 2 sur n bits Soit s = (s n 1 s n 2 s 1 s 0 ) 2 le résultat calculé par l'additionneur représenté ci-dessus On dit qu'il y a dépassement de capacité dans le calcul de a + b en complément à 2 sur n bits si s a + b (cela se produit si a + b est soit trop grand, soit trop petit pour être représenté en complément à 2 sur n bits) Partie 1 : Dépassement de capacité On souhaite ajouter à notre additionneur une sortie o (comme overow) permettant de détecter si on se trouve en présence d'un cas de dépassement de capacité 1) Posez, en complément à 2 sur 8 bits, les additions avec les opérandes a et b indiquées ci-dessous ; A chaque fois, donnez la valeur des opérandes et celle du résultat calculé (qui peut être diérent du résultat exact) en décimal, en précisant bien le signe de ces valeurs Indiquez clairement les opérations pour lesquelles il y a eu dépassement de capacité a = (10001111) 2, b = (10010000) 2, a = (01111111) 2, b = (10000000) 2, a = (01111111) 2, b = (00000001) 2 2) En complément à 2 sur n bits, quel est le plus petit entier (négatif) représentable, et quel est le plus grand entier (positif) représentable? 3) Montrez que si a et b sont de signes opposés (ou tous deux égaux à 0), alors il ne peut pas y avoir de dépassement de capacité dans le calcul de a + b en complément à 2 sur n bits 4) Déduire de la question précédente une condition nécessaire pour qu'il y ait dépassement de capacité 5) Donnez une condition nécessaire est susante portant sur a n 1, b n 1 et s n 1 pour qu'il y ait dépassement de capacité Notez que a n 1, b n 1 et s n 1 sont les bits de signe dans la représentation en complément à 2 sur n bits de a, b et s respectivement 6) Complétez le tableau ci-dessous, dans lequel on ne s'intéresse qu'au calcul eectué par le FA le plus à gauche L'indicateur de dépassement o doit prendre la valeur 1 en cas de dépassement de capacité, la valeur 0 sinon 14/39

a n 1 b n 1 c n 1 s n 1 c n o 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 1 1 1 0 0 1 0 1 1 1 0 1 1 1 7) En vous référant à la table de vérité précédente, exprimez o en fonction de c n 1 et c n à l'aide d'une formule booléenne Justiez votre réponse 8) Complétez le circuit de l'additionneur an qu'il produise la sortie o Partie 2 : Additionneur-soustracteur On souhaite maintenant compléter le circuit de manière à ce qu'il puisse aussi eectuer des soustractions en complément à 2 sur n bits Pour cela, on ajoute une entrée e qui indiquera si le circuit doit calculer l'addition ou la soustraction des deux entiers placés sur ses entrées En l'absence de dépassement de capacité, si e = 1 alors s = a + b, si e = 0 alors s = a b On note d = (d n 1 d n 2 d 1 d 0 ) le mot de n bits tel que si e = 1 alors d = b, si e = 0 alors d = b, où b désigne le complément à 1 de b 1) Rappelez comment peut être eectuée la soustraction a b en complément à 2 sur n bits Vous supposerez dans vos explications qu'aucun problème de dépassement de capacité se produit 2) Comment peut-on détecter les cas de dépassement de capacité dans le cas de la soustraction? 3) Soit i un entier tel que 0 i < n Complétez la table de vérité ci-dessous, et exprimez d i par une fonction booléenne b i e d i 0 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 1 4) Expliquez en quelques phrases comment vous allez calculer le résultat de la soustraction dans le cas e = 0 5) Donnez le circuit d'un additionneur-soustracteur en complément à 2 sur 8 bits, avec une sortie permettant de détecter les cas de dépassement de capacité Veillez à annoter votre schéma (il faut faire apparaître en particulier : les a i, b i, c i, d i, s i, ainsi que e et o) Exercice 2 : Comparaison d'entiers naturels On souhaite mettre au point un circuit permettant de comparer deux entiers naturels codés en binaire, a = (a 3 a 2 a 1 a 0 ) 2 et b = (b 3 b 2 b 1 b 0 ) 2 La sortie du circuit devra prendre pour valeur 1 si a b, 0 sinon On va d'abord s'intéresser à la comparaison de deux bits x et y avant de passer à celle des entiers naturels : l'expression (x = y) vaut 1 si x et y sont égaux, 0 sinon ; l'expression (x y) vaut 1 si (x) 2 (y) 2, 0 sinon 1) Complétez les tables de vérités suivantes, puis donnez des formules booléennes pour (x = y) et pour (x < y) x y (x = y) 0 0 0 1 1 0 1 1 x y (x < y) 0 0 0 1 1 0 1 1 15/39

2) Complétez le circuit ci-dessous, de manière à ce que ses sorties produisent les valeurs de (x = y) et (x < y) Dans la suite, on appellera HC le composant obtenu x y (x = y) (x < y) 3) Complétez le circuit ci-dessous, qui prend en entrée les deux bits x et y, ainsi qu'une entrée supplémentaire e, et dont la sortie prend la valeur s = (x < y) + (x = y) e Dans la suite, on appellera FC le composant obtenu x y e (x < y) + (x = y) e 4) Complétez le circuit ci-dessous, de manière à réaliser la comparaison entre a = (a 3 a 2 a 1 a 0 ) 2 et b = (b 3 b 2 b 1 b 0 ) 2 : la sortie prendra pour valeur 1 si a b, 0 sinon Expliquez votre raisonnement a 3 b 3 a 2 b 2 a 1 b 1 a 0 b 0 (a b) Exercice 3 : Décalage On souhaite mettre au point un circuit permettant le décalage à droite ou à gauche d'un mot de 5 bits Le circuit prend en entrée un mot (e 4 e 3 e 2 e 1 e 0 ) et présente en sortie le résultat du décalage (s 4 s 3 s 2 s 1 s 0 ) Une ligne de contrôle c permet de spécier la direction du décalage c = 1 correspond à un décalage à droite de 1 bit ; un 0 est alors inséré au niveau de s 4 c = 0 correspond à un décalage à gauche de 1 bit ; un 0 est alors inséré au niveau de s 0 1) Pour 3 i 1, proposez un circuit à base de portes NOT, AND et OR permettant de déterminer s i en fonction de e i+1, e i 1 et c 2) Proposez un circuit permettant de déterminer s 0 en fonction de e 1, et c Proposez un circuit pour déterminer s 4 en fonction de e 3, et c 3) Représentez le décaleur 5 bits demandé Vous pouvez rééchir à la manière d'associer les décaleurs, de manière par exemple à pouvoir fabriquer un décaleur 4 bits avec deux décaleurs 2 bits 16/39

Exercice 4 : Générateur de parité impaire Un générateur de parité impaire est une fonction qui retourne 1 si le nombre de bits à 1 parmi ses entrées est impair, 0 sinon Dénissez cette fonction pour un mot de 8 bits, et donnez un circuit logique implantant cette fonction Vous pouvez commencer par donner une version naïve de votre circuit, mais vous essayerez ensuite de réduire sa latence Exercice 5 : Des circuits combinatoires Partie 1 : Analyse d'un circuit combinatoire On considère le circuit combinatoire suivant, dont les entrées sont a, b et c, et les sorties x, y et z : a b and xor xor x y c z 1) Donnez des expressions booléennes pour x, y et z en fonction de a, b et c 2) Complétez la table de vérité suivante : a b c x y z 3) Quelle fonction réalise le circuit considéré? Partie 2 : Décodeurs Un décodeur k bits est un circuits a k entrées e k 1,, e 0 et 2 k sorties s 2 1,, s k 0 : la sortie s (ek 1,,e 0) 2 dont l'indice est indiqué par les entrées est activée et toutes les autres restent inactives 1) On représente de la manière indiquée ci-dessous un décodeur 1 vers 2 s 1 s 0 e 0 s 1 s 0 décodeur 1 vers 2 e 0 Complétez sa table de vérité, et donnez un logigramme pour un décodeur 1 vers 2 On souhaite fabriquer un décodeur 2 vers 4 à partir de deux décodeurs 1 vers 2 Cela n'est pas facile à réaliser avec des décodeurs classiques, il faut leur ajouter une entrée supplémentaire CS ( Chip Select) Le rôle de cette entrée est le suivant : quand CS=0, les sorties du décodeur restent à 0, quelles que soient les autres entrées ; quand CS=1, le décodeur se comporte comme un décodeur classique 1) On représente de la manière indiquée ci-dessous un décodeur 1 vers 2 avec CS s 1 s 0 décodeur 1 vers 2 e 0 CS CS e 0 s 1 s 0 Complétez sa table de vérité, et donnez un logigramme pour un décodeur 1 vers 2 avec CS 2) On considère un décodeur 2 vers 4 classique, représenté ci-dessous : dressez sa table de vérité s 1 s 2 s 3 décodeur 2 vers 4 e 1 e 0 s 0 e 1 e 0 s 3 s 2 s 1 s 0 17/39

3) En utilisant deux décodeurs 1 vers 2 avec CS, ainsi qu'un décodeur 1 vers 2 classique, proposez un circuit réalisant un décodeurs 2 vers 4 classique Justiez brièvement votre réponse en vous basant sur la table de vérité de la question précédente Exercice 6 : Circuit décrémenteur La décrémentation est un opération fréquente pour certains registres du processeur : on peut donc dans certains cas souhaiter disposer d'un circuit spécialisé Ici, on va simplement construire un décrémenteur à propagation de retenue linéaire On considère x = (x n 1, x n 2,, x 0 ) 2 le nombre binaire, et on note s = (s n 1, s n 2,, s 0 ) 2 le résultat s = x 1 On note r i la retenue qu'il faut éventuellement propager du rang i au rang i + 1 (r i {0, 1) 1) Posez les soustraction binaires (10101) 2 1 et (10100) 2 1 2) Dressez la table de vérité de s 0 et r 0 en fonction de x 0 En déduire les expressions de s 0 et de r 0 en fonction de x 0 3) Dressez la table de vérité de s i et r i en fonction de x i et de r i 1 En déduire les expressions de s i et r i en fonction de x i et de r i 1 4) Dans quel cas la retenue la plus à gauche r n est non nulle? 5) Représentez le circuit d'un décrémenteur 4 bits Exercice 7 : Petits circuits combinatoires 1) Construire un encodeur octal : il s'agit d'un circuit à 8 entrées e 0,, e 7 et 3 sorties s 0, s 1, s 2 Lorsque l'entrée e i est à 1 et que toutes les autres sont à 0, on souhaite que les sorties soient telles que (s 2 s 1 s 0 ) 2 = i 2) Construire un circuit combinatoire à trois entrées x 0, x 1, x 2 capable de détecter si le nombre (x 2 x 1 x 0 ) 2 est divisible par 3 3) Le but est de construire un circuit combinatoire à base de portes NOT, AND et OR pour la porte logique XOR à trois entrées a, b, c : commencez par écrire la table de vérité, puis proposez un circuit en vous basant sur la forme normale disjonctive La porte XOR à trois entrées réalise la fonction dite d'imparité : pourquoi ce nom? Exercice 8 : Encodeur octal Le but est de concevoir un encodeur octal : il s'agit d'un circuit à 8 entrées e 0,, e 7 et 3 sorties s 0, s 1, s 2 Si l'entrée e i est à 1 et que toutes les autres sont à 0, on veut que les sorties soient telles que (s 2 s 1 s 0 ) 2 = i 1) Complétez un tableau de la forme suivante, en supposant qu'au plus l'une des entrées e i peut être activée à la fois (dans les colonnes e 0,, e 7, n'indiquez que les 1, pas les 0) e 0 e 1 e 2 e 3 e 4 e 5 e 6 e 7 s 2 s 1 s 0 2) Exprimez les sorties s 2, s 1 et s 0 chacune sous la forme d'une somme de quatre littéraux 3) Représentez le circuit logique demandé (vous pouvez utilisez des portes AND à 4 entrées) Exercice 9 : Générateur de parité impaire Un générateur de parité impaire est une fonction qui retourne 1 si le nombre de bits à 1 parmi ses entrées est impair, 0 sinon Dénissez cette fonction pour un mot de 8 bits, et donnez un circuit logique implantant cette fonction Vous pouvez commencer par donner une version naïve de votre circuit, mais vous essayerez ensuite de réduire sa latence 18/39

Thème 4 - Circuits séquentiels Exercice 1 : Un générateur de séquence simple On souhaite mettre au point un circuit séquentiel permettant de générer la séquence de valeurs (001) 2, (110) 2, (010) 2, (110) 2, et la répéter de façon périodique On note S = (s 2, s 1, s 0 ) la sortie du circuit Un chronogramme représentant l'évolution de la valeur de S au cours du temps sera par exemple le suivant : signaux S (001) 2 (110) 2 (010) 2 (110) 2 (001) 2 (110) 2 (010) 2 (110) 2 C cycle 1 cycle 2 cycle 3 cycle 4 cycle 5 cycle 6 cycle 7 cycle 8 Pour concevoir ce circuit séquentiel, on va le modéliser à l'aide d'un automate ni séquentiel 1) Quatre états sont susants pour réaliser l'automate ni demandé : pourquoi? Comme quatre états sont susants, on utilise un registre (à base de bascules ip-ops) à 2 bits pour le stockage de l'état courant Q = (q 1, q 0 ) du circuit séquentiel On choisit la correspondance suivante entre chacun des états de l'automate et sa sortie état Q sortie S 00 001 01 110 10 010 11 110 1) Donnez une représentation graphique de l'automate ni demandé (graphique comportant les états et les transitions de l'automate) 2) Soit F la fonction de transition de l'automate : donnez la table de vérité de F (Q) en fonction de Q Complétez pour cela le tableau de vérité suivant : Q F (Q) q 1 q 0 f 1 f 0 3) Exprimez f 1 et f 0 en fonction de q 1 et de q 0 à l'aide de formules booléennes simples 4) Complétez la table de vérité de s 2, s 1 et s 0 en fonction de q 1 et q 0 Q S(Q) q 1 q 0 s 2 s 1 s 0 5) Exprimez s 2, s 1 et s 0 en fonction de q 1 et q 0 à l'aide de formules booléennes simples 6) Complétez le circuit ci-dessous, an d'obtenir le circuit séquentiel demandé fonction de transition F f 1 f 0 C registre 2 bits q 1 q 0 fonction de sortie s 2 s 1 s 0 temps 7) Sur un chronogramme, représenter l'évolution de Q, F (Q) et S(Q) sur 8 cycles d'horloge, en supposant que l'état initial est Q = (0, 0) 19/39

Exercice 2 : Détection de séquences spéciques On souhaite implanter un circuit séquentiel qui reconnaît deux séquences spéciques quand celles-ci sont reçues à l'entrée w Ces séquences consistent en quatre 1 consécutifs ou quatre 0 consécutifs Le circuit possède une sortie z sur laquelle il génère le signal suivant : z prend la valeur 1 sur un cycle si lors des quatre cycles précédents w a conservé la valeur 1, ou a conservé la valeur 0 ; sinon, z prend la valeur 0 Le chronogramme suivant illustre le fonctionnement du circuit (H désigne le signal d'horloge) : z w H Partie 1 : Avec un automate séquentiel classique 1) Donnez un automate ni séquentiel permettant de modéliser le circuit demandé Vous choisirez un codage (simple et logique) des états de l'automate, et vous indiquerez la valeur de la sortie z dans chacun des états de l'automate Établissez la table de transition de l'automate en encodant les états en binaire, puis la table de vérité pour la sortie z en fonction de l'état courant 2) Exprimez la fonction de sortie, c'est à dire z en fonction de l'état courant (q 3, q 2, q 1, q 0 ), par une formule booléenne 3) Combien de termes comportent les formes normales disjonctives pour chaque fonction partielle de la fonction de transition F : (q 3, q 2, q 1, q 0 ) (F 3, F 2, F 1, F 0 )? Est-ce la bonne façon de concevoir notre circuit? Partie 2 : Avec des registres à décalage Au lieu d'implanter le circuit considéré sous la forme d'un automate, on va essayer d'utiliser un registre à décalage H SIPO 4 bits E flip flop flip flop flip flop flip flop Q1 Q2 Q3 Q4 Un registre à décalage est un registre de taille xe, fabriqué à l'aide de bascules ip-ops, dans lequel les bits sont décalés à n de cycle de l'horloge H On considère un registre de type SIPO (serial in, paralel out) : l'entrée est en série et la sortie est en parallèle Prenons l'exemple d'une suite de 4 bits, 1101 Le fait que l'entrée soit en série signie qu'on utilise un seul l pour insérer l'entrée dans le registre : on envoie 1, suivi de 0, puis de 1, et encore de 1 sur l'entrée E La sortie en parallèle permet de récupérer plusieurs bits en même temps Donc, pour cet exemple après 4 périodes de l'horloge du circuit on a 4 ls qui renvoient chacun un bit : Q 1 = 1, Q 2 = 1, Q 3 = 0, Q 4 = 1 Il peut être intéressant de dessiner un chronogramme pour illustrer cela 1) Proposez un circuit utilisant un registre à décalage pour détecter une suite de quatre 1 ou de quatre 0, comme dans la première partie de l'exercice Vous vérierez le bon fonctionnement de votre circuit à l'aide d'un chronogramme, en prenant pour séquence d'entrée : 0, 0, 1, 0, 0, 0, 0, 1, 1, 1, 1, 1, 0, 0 (c'est le signal d'entrée w du chronogramme de la partie 1) 20/39