Espaces numériques de travail et mobilité. Novembre 2013 V1.0. Projet ENT Libre 2.0 Intégration entre Apps mob. Livraison des travaux



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Espaces numériques de travail et mobilité Novembre 2013 V1.0 Projet ENT Libre 2.0 Intégration entre Apps mob Livraison des travaux

Introduction Espaces numériques de travail et mobilité Faire l appel en classe, communiquer les devoirs, partager un document pédagogique : ces activités quotidiennes dans les établissements scolaires sont peu à peu soutenues par les outils numériques. Les recommandations ministérielles stipulent que l ensemble des services numériques mis à la disposition de la communauté éducative (élèves, enseignants, parents, personnels d établissements) doivent être intégrés dans une plateforme portant le nom d ENT : environnement numérique de travail. Une des fonctions essentielles de cet ENT, selon l inspecteur Alain Marie Bassy, est «d étendre le lieu et le temps scolaire». Et l on observe en effet en étudiant les usages de ces ENT, que de nombreuses utilisations sont faites depuis le domicile des enseignants, parents et élèves, depuis des ordinateurs personnels. L apparition brusque et hégémonique de nouveaux terminaux mobiles, d abord les smartphones et plus récemment les tablettes, modifie en profondeur l équipement et les pratiques numériques des familles. Le numérique s utilise à présent partout, tout le temps, avec l aide de ces terminaux nomades quasiment toujours connectés. Dans cette étude, nous emploierons le terme «mobilité» pour désigner l usage d appareils de type smartphones et tablettes, à l exclusion par exemple d ordinateurs portables ou de netbooks. L usage de l ENT en mobilité existe déjà, car l ENT est accessible sur Internet, y compris via des terminaux mobiles. Cependant, l usage de l ENT en mobilité est loin d être optimisé, car des développements spécifiques sont nécessaires pour construire une réelle expérience numérique en mobilité. Ce présent document étudie le contexte existant en termes d ENT et de mobilité, et les implications de l utilisation de terminaux mobiles en milieu éducatif. Il propose également une stratégie de déploiement des services ENT en mobilité. Novembre 2013 2 / 42

A propos d ENT Libre 2.0 : Cette étude a été réalisée par BeTomorrow dans le cadre du projet «ENT Libre 2.0» sélectionné lors du premier appel à projets "Services numériques innovants pour l'eéducation". Projet ENT Libre 2.0 IA Les partenaires du projet sont : Atos (chef de file), Institut de la communication - ICOM (laboratoire de recherche), Val EISTI (Association), Livraison Armadillo des travaux (PME), Pentila (PME), Fylab (PME), Belin (PME), et edupad (PME). Intégration entre Apps mobiles l ENT A propos de BeTomorrow Sommaire : 1. Rappel du contexte : déferlante des usages mobiles BeTomorrow (www.betomorrow.com) est une société autofinancée crée en 2002 qui compte 35 salariés basés à Bordeaux. 2. Depuis Périmètre sa création des travaux BeTomorrow est spécialisée dans le développement mobile et web (Facebook). BeTomorrow intervient dans les domaines du sport, du jeu vidéo, du service à 3. l innovation Travaux réalisés et depuis 2012 sur l eeducation. BeTomorrow a pour ambition de devenir un des leaders français du développement de contenus interactifs sur tablettes à destination de l education. 4. Présentation des livrables Pour joindre BeTomorrow et les rédacteurs du présent document : Jean-Dominique 5. Lauwereins Synthèse et perspectives Marie Mérouze: contact@betomorrow.com 2 Novembre 2013 3 / 42

Table des matières 1. Etat des lieux 5 1.1 Historique des usages mobiles 5 1.2 Arrivée des ENT dans les établissements scolaires 6 1.3 L arrivée des tablettes dans les établissements scolaires 7 2. Le «mobile learning» en débat 10 Les appareils mobiles comme cristallisation du numérique à l école. 10 «One to one» en question 10 Solomo : Social, Local, Mobile 11 Gérer la perte de contrôle 12 Changement des pratiques pédagogiques 12 Appareils mobiles : création ou consommation? 13 Possibilités et contraintes techniques 13 Sécurité des personnes et des appareils 14 Compatibilité et obsolescence 14 Synthèse 16 3. Services proposés par les ENT 17 4. ENT en mobilité : définir une stratégie 20 4.1 Qualité de service 20 4.2 Contraintes liées au développement de services pour mobile 20 4.3 Stratégie de développement mobile 22 4.4 Un déploiement à trois dimensions 27 5. Propositions pour le portage des services en mobilité 28 5.1 Services de communication et de gestion du temps en mobilité 28 5.2 Services de vie scolaire en mobilité 29 5.3 Cahier de textes 31 5.4 Ressources pédagogiques 31 6. Questionnements technologiques 33 6.1 Un vaste choix de terminaux mobiles 33 6.2 Gestion de parc de tablettes 34 6.3 Stockage et de partage de documents 35 6.4 Ressources pédagogiques : le cas des applications pour tablettes 36 Synthèse et Conclusion 39 Annexe : le cas particulier LP2I 41 Novembre 2013 4 / 42

1. Etat des lieux Espaces numériques de travail et mobilité 1.1 Historique des usages mobiles L usage des technologies numériques en mobilité connaît un essor mondial remarquable. Pour une population mondiale de 7 milliards d habitants, on compte plus de 4 milliards de téléphones mobiles, dont plus d un milliard de smartphones. Voici un historique synthétique du développement des technologies mobiles : 1983 : commercialisation du premier téléphone mobile par Motorola 1999 : débuts de l internet mobile (i-mode) 2007 : lancement de l iphone. Début de la démocratisation des smartphones 2008 : ouverture de l Appstore, qui change le mode de consommation de contenus numériques en mobilité. Apparition du mode 3G, de forfaits illimités. Google lance son OS Android. 2010 : lancement de l ipad 2011 : Google lance sa gamme de téléphones : Google Nexus, en sous-traitance auprès de fabricants hardware (HTC d abord, viendront ensuite Samsung, Asus et LG) 2012 : 600 millions de Smartphones et 120 millions de tablettes ont été vendus dans le monde au cours de l année. Source: Benedict Evans, BEA 05 2013 Les courbes d adoption des terminaux par la population montrent une croissance très soutenue. Il est d ailleurs intéressant d observer que 2011 a été marquée par le croisement des courbes d adoption des ordinateurs et des appareils mobiles. Le nombre d unités vendues d ordinateurs connaît d ailleurs son premier déclin après une décennie de croissance continue. Novembre 2013 5 / 42

1.2 Arrivée des ENT dans les établissements scolaires 2003 : lancement du l appel à projets ENT lancé par le Ministère de l éducation nationale et la Caisse des Dépôts. 2004 : premiers déploiements d ENT dans des établissements scolaires (par exemple en Alsace) 2005 : mise en place du dispositif de mesure d audience des ENT piloté par la Caisse des Dépôts 2008-2010 : vague de généralisation importante des déploiements : on passe de 250 établissements équipés début 2008, à 1200 établissements équipés fin 2010 2013: toutes la académies sont engagées dans un projet d ENT. 75% des départements et 87% des régions sont en phase de généralisation. 18 académies et 45 collectivités utilisent le dispositif de mesure d audience des ENT piloté par la Caisse des Dépôts. Ce dispositif concerne près de 2700 établissements scolaires représentant à ce stade 3,6 millions d utilisateurs potentiels. Un des indicateurs clés suivis par le dispositif est le nombre de visites enregistrées sur les ENT. Le seuil des 10M de visites a été franchi en novembre 2011. Ce chiffre continue de croître à mesure des implantations d ENT : en janvier 2013, 13M de visites ont ainsi été enregistrées. Source : Caisse des dépôts, Mesure d audience ENT Novembre 2013 6 / 42

1.3 L arrivée des tablettes dans les établissements scolaires Dès leur apparition dans le paysage numérique, les tablettes ont été identifiées comme des terminaux très prometteurs pour un usage en temps scolaire. On peut ici brosser un état des lieux des différentes expérimentations et déploiements à l échelle nationale, et donner quelques éléments sur la tendance internationale. En France Des expérimentations impliquant des tablettes sont effectuées depuis 2010 au sein d établissements scolaires. Source : Eduscol, données 2013 De source ministérielle, environ 15 000 tablettes sont actuellement expérimentées en milieu scolaire sur le territoire français, dans 119 écoles, 174 collèges, et 42 lycées. Différents types de projets d équipement sont en cours, allant de l expérimentation ponctuelle à l essai de généralisation. Un dossier très complet sur le site Eduscol traite en détail de l usage de tablettes tactiles dans l enseignement, avec l analyse de nombreux retours d expérimentations. Novembre 2013 7 / 42

On peut citer ici plusieurs déploiements notables mettant en jeu plus de 250 tablettes : Date lancement Nombre de tablettes Etablissements Type de matériel Corrèze 2010 10000 Collèges ipad Académie de Grenoble 2010 450 environ 50 établissements : écoles, collège, lycée ipad(?), bornes Wifi, cartes achat applis Hauts de seine 2010 266 133 collèges ipad Projet TEN - Val d Oise, Yvelines, Somme 2011 300 6 collèges Galaxy Tab 10 Ville d Angers 2012 env. 1300 68 écoles primaires ipad LP2I 2012 env. 250, 600 sont prévues 1 lycée Acer Lycée privé Charles Péguy à Clissons 2012 500 1 lycée Archos (d autres marques prévues ensuite) Indre et Loire 2012 400 21 collèges ipad et Android On relève également de nombreuses expérimentations portant sur des volumes allant d une dizaine de tablettes à 250 tablettes. Parmi celles-ci, on peut citer les projets des académies de Bordeaux, Créteil, Paris, Toulouse, Besançon, Dijon, Nantes. Des projets ont également lieu dans le Rhône ou encore dans le Jura. Ces expérimentations devraient déboucher sur des extensions, dès la rentrée 2013. Afin d aider au recensement de ces dizaines de projets, une carte interactive a été proposée fin juin 2013 par le blog «La Souris Grise», qui propose aux enseignants, directeurs d établissements, ou collectivités de signaler et de quantifier leur projet, pour en permettre une vision globale. Novembre 2013 8 / 42

A l étranger Des expérimentations à petite et moyenne échelles ont lieu dans de nombreux pays d Europe (Angleterre, Ecosse, Suisse, Allemagne). Il est à noter cependant que l opération Ordicollège de Corrèze, qui a déployé 10 000 ipads à ce jour et s apprête à en déployer 3000 de plus à la rentrée 2013, est la plus grosse opération d équipement local à l échelle européenne. En Angleterre, selon un rapport du BESA (British Educational Suppliers Association), environ 100 000 tablettes étaient en usage en 2012, et les prévisions pour 2013 seraient de 260 000 tablettes. En Amérique du Nord, les usages de tablettes à l école ont été un peu plus précoces qu en Europe, avec une nette prédominance de matériel Apple. Aux USA, selon une étude de l organisme IDC (International Data Corporation), 2,8 millions de tablettes ont été achetées en 2012 pour équiper des établissements scolaires, sachant que nombre d achat en 2011 était de près de 1,3 millions. On estime au total que près de 5 millions de tablettes seraient utilisées en cadre scolaire. Au Québec, selon une étude publiée par Thierry Karsenti en mai 2013 concernant l usage des tablettes au Québec, 5000 élèves utilisent une tablette en classe, chiffre qui pourrait être porté à 15000 à la rentrée prochaine. L'iPad représenterait 75% du marché des tablettes dans les écoles. Pour parler maintenant de projets d équipement à l échelle de pays, citons quelques exemples notables : En Thaïlande, l accès aux technologies numériques dans l éducation a été un thème de campagne des dernières élections, avec le programme «One Tablet per Child». Le gouvernement actuel a déjà distribué environ 850 000 tablettes de marque chinoise. L appel d offres pour l acquisition de 1,7 millions de tablettes supplémentaires est en cours pour 2013, et 7 millions sont prévues pour 2013. En Turquie, le projet FATIH a pour but d équiper 40.000 écoles avec 620.000 tableaux interactifs et 16 millions de tablettes tactiles. Le coût total de l opération est estimé à 3 à 4 milliards de dollars. Un premier volet est en cours avec l acquisition de 10,6 millions de tablettes, les premiers appels d offres ayant été annoncés fin mai 2013. En Australie, un programme d équipement national piloté par le NSSCF (National Secondary School Computer Fund) a déjà permis l acquisition de près d un million d ordinateurs. Ce programme s ouvre aux tablettes, avec un déploiement de 14000 tablettes Acer Windows 8. On peut également citer d autres pays engagés dans des projets de déploiements massifs, comme la Corée du Sud, le Brésil ( estimation de 900 000 tablettes), l Inde (avec la fabrication de tablettes «low cost» à moins de 50$). Novembre 2013 9 / 42

2. Le «mobile learning» en débat L essor mondial de l équipement en terminaux mobiles d une part, et la généralisation progressive de l implantation du numérique en cadre scolaire d autre part amènent inévitablement la question de l usage des terminaux mobiles pour un usage scolaire. Désigné par les anglo-saxons sous le terme «mobile learning», cet usage fait aujourd hui débat au sein des communautés éducatives. On peut exposer ici l essentiel des points de vue parfois contradictoires sur ce sujet. Les appareils mobiles comme cristallisation du numérique à l école. L usage d appareils mobiles cristallise le sujet du numérique à l école. En effet, l usage de ces appareils est souvent fait dans une optique «one to one», c est à dire un appareil par élève. Dans cette configuration, les possibilités d usage du numérique sont poussées à l extrême. Dans certains modèles, l appareil n est pas seulement mis à disposition de l élève pendant la classe, il lui est affecté à titre personnel, rendant l accès illimité et nomade à son appareil. Cette présence intensive du numérique dans la scolarité est logiquement à même d exacerber les prises de position pour et contre le numérique à l école. Au niveau des arguments pour l usage de la mobilité pour la scolarité, on trouve d abord les arguments classiques pour l usage du numérique et d Internet en classe (en effet, un appareil mobile est souvent considéré par défaut comme connecté à internet). Ces arguments sont entre autres les suivants: -Accès à la recherche d informations via Internet, -Accès facilité à des outils-ressource type calculatrice, dictionnaire, atlas, etc. -Puissance pédagogique du multimédia (simulations scientifiques, accès à documents d archives, etc.) -Adaptation à certains types de handicap. Enfin, on notera un dernier argument mais non des moindres : familiariser les élèves au numérique dans une démarche de travail (tri d information, construction de documents, etc.). Cet aspect est d ailleurs partie intégrante des programmes, avec le B2I (Brevet Informatique et Internet). «One to one» en question Espaces numériques de travail et mobilité D autres arguments pro-numériques prennent également tout leur sens avec la démarche «one to one», comme celui de la personnalisation de l apprentissage permise par le numérique. Le fait que chaque élève dispose de son appareil permet en effet une traçabilité plus importante des activités pédagogiques individuelles. Le professeur peut avoir accès à des informations transférées par l ensemble des appareils d élèves, ce qui peut faciliter la mise en place d une pédagogie différenciée. Novembre 2013 10 / 42

Il est cependant à noter que l équipement en «one to one», pratiqué dans de nombreuses expérimentations, n est pas forcément un idéal à atteindre. Des travaux de recherche menés par Paul Kim, chercheur et professeur à Stanford, apportent un éclairage intéressant sur ce sujet. Paul Kim et son équipe ont observé l usage de téléphones mobiles pour la résolution d énigmes mathématiques présentées sous forme de jeux, à des populations de jeunes indiens, ruraux ou urbains. L étude publiée sur ces expériences explique qu une meilleure performance est mesurée quand les enfants sont à plusieurs autour d un appareil, plutôt que quand chaque enfant dispose d un appareil. L étude précise également que la performance dépend de la taille du groupe: ainsi les groupes de 3 élèves pour un mobile étaient plus performants que les groupes de 7. Précisons que dans cette étude, l usage des mobiles se faisait sans aucune intervention d adulte. Ces résultats sont corroborés par l expérimentation de tablettes en classe de collège en Aquitaine : des valises de 6 tablettes étaient mises à disposition de professeurs, pour des classes d une trentaine d élèves, soit une tablette pour 5 ou 6 élèves. Les professeurs ont indiqué que le nombre minimum de tablettes par classe pour travailler de manière confortable pourrait être 10 ou 12 tablettes, soit une tablette pour 3 élèves. Solomo : Social, Local, Mobile Ensuite, on notera des avantages spécifiquement liés à la mobilité. La dimension «mobile» est souvent indissociable de la dimension «locale» et «sociale», si bien que les anglo-saxons utilisent le terme «solomo» pour désigner le concept «social-local-mobile». Comme dit précédemment, les appareils mobiles sont en effet généralement connectés. Cette connectivité ajoutée au fait que l appareil est en permanence avec l utilisateur favorisent grandement la dimension sociale. L appareil mobile étant souvent personnel, l utilisateur est par défaut connecté en permanence sur les réseaux sociaux, sans avoir à se ré-authentifier. Cette caractéristique ainsi que la présence de fonctions de notifications «push» favorisent des usages intensifs des réseaux sociaux. Au delà de l usage massif des réseaux sociaux pratiqué par les jeunes à des fins de loisir, l usage pédagogique des réseaux sociaux existe déjà. Pour ne citer que deux exemples, on peut mentionner l existence de nombreuses pages Facebook dédiées à des groupesclasse, et aussi la pratique de Twitter en classe, souvent dans le primaire (classes connues sous le nom de twittclasses, un site leur est même dédié). L usage d appareils mobiles dans les salles de classe pourra être de nature à développer ces pratiques, avec tout l aspect stimulant qu elles contiennent. La dimension locale est également inhérente au mobile: ses usages sont intrinsèquement nomades. Ceci favorise naturellement la continuité de la pratique éducative, et peut également présenter des avantages pédagogiques particuliers (apprentissage sur le terrain, en situation). On peut citer par exemple cette université de médecine à Leeds, qui a équipé ses étudiants de smartphones. Les smartphones sont utilisés dans la consultation de patients, pour cadrer l examen, rechercher une information en temps réel, ou même pour l évaluation par un médecin enseignant. Un docteur enseignant interviewé sur ce sujet témoigne que l usage des téléphones favorise un lien étroit entre la théorie et la pratique clinique. Novembre 2013 11 / 42

Gérer la perte de contrôle Plusieurs utilisateurs et experts le soulignent : l utilisation du numérique et plus particulièrement des appareils mobiles en classe, dans une situation «one to one», sont de nature à modifier en profondeur les pratiques pédagogiques. L usage simultané d appareils par une trentaine d élèves, en considérant la nature intrinsèquement multifonction de ces appareils, crée nécessairement une situation de perte de contrôle par l enseignant. C est une situation inconfortable et qui doit être anticipée. Cet argument est d ailleurs, en creux, l une des critiques les plus virulentes contre l usage des smartphones en classe. Quand bien même une grande partie des élèves du second degré sont équipés de ce type d appareil à titre personnel, leur usage est strictement réglementé dans plupart des établissements. D un point de vue réaliste, il est clair que l usage principal des téléphones en classe est vu d abord comme une nuisance. L envoi de textos entre élèves, la consultation clandestine de contenus sans lien avec le cours est un élément perturbateur en puissance. De pénibles vidéos circulent d ailleurs sur Internet, qui montrent des chahuts filmés en classe, et des infractions au règlement (élèves fumant en cours par exemple). Ce type de comportement est logiquement de nature à effrayer quant on évoque l usage de mobiles en classe. Quand on met entre les mains des élèves des appareils conçus pour le divertissement, il est irréaliste d espérer en retirer immédiatement un effet 100% pédagogique. Cette question doit être traitée par un travail spécifique. La canalisation de l usage des appareils mobiles en classe peut être facilitée. Plusieurs solutions peuvent être envisagées, elles seront abordées dans la partie «Questionnements technologiques» de cette étude. Changement des pratiques pédagogiques Le caractère nomade et social liés à la mobilité permettent de faire émerger d autres pratiques pédagogiques. Même si les outils numériques servent prioritairement à assister les pratiques pédagogiques existantes, par exemple la diffusion de documents créés par l enseignant, on observe bien souvent que les possibilités offertes par le numérique sont un ferment d innovation et de modification des usages. Ceci est particulièrement vrai pour le cas des mobiles, en raison de leur caractère nomade et personnel. Un rapport de l Unesco traitant du mobile Learning résume ainsi la situation : les frontières entre apprentissage formel et informel sont en train de se brouiller. L apprentissage mobile crée un espace grandissant à l apprentissage informel, ce qui défie l apprentissage formel. Ce point est à prendre en compte pour accompagner les enseignants dans un projet d équipement mobile. Il faut garder en mémoire que tout projet d équipement numérique implique une conduite du changement à plusieurs niveaux : logistique mais aussi pédagogique. Novembre 2013 12 / 42

Appareils mobiles : création ou consommation? Un autre point fait débat, il concerne la posture de l utilisateur face aux contenus : utilisateur-créateur ou utilisateur-consommateur? Observant le modèle verrouillé d Apple, certaines voix s élèvent pour dénoncer les contraintes liées à l utilisation des appareils mobiles. Pour ce qui concerne Apple, la personnalisation des appareils est en effet étroitement contrôlée, et toute la diffusion de contenus obéit à une contraignante logique de DRM (digital rights management). Les défenseurs du logiciel libre se sont par exemple exprimés suite à la décision du conseil général de la Corrèze d équiper les collégiens d ipads. Une lettre ouverte publiée par les promoteurs du libre en Corrèze souligne que «le libre favorise la relocalisation du développement du logiciel au plus près des utilisateurs finaux», l expérience utilisateur proposée par les tablettes du fabricant américain étant vécue comme un enfermement. En ce qui concerne la position de consommateur ou de créateur, les avis divergent pourtant. Certains enseignants et experts dénoncent l impossibilité de créer des contenus sur tablettes, en raison par exemple de l absence de clavier physique, et la puissance réduite de la plupart des logiciels bureautiques pour tablettes. Pourtant, d autres enseignants voient au contraire les possibilités de création offertes par les appareils mobiles comme un argument en faveur de leur utilisation. Les outils de captation audio, photo et vidéo de ces appareils, et la capacité de transférer rapidement les créations via le réseau peuvent en effet être exploitées dans de nombreuses situations pédagogiques. Dans les écoles primaires et maternelles, des enseignants ont déjà illustré l usage d outils de création de contenu, accessibles par les enfants eux mêmes. Les enfants sont amenés à créer des livres électroniques, des bandes dessinées, de petits reportages. Plusieurs blogs comme par exemple celui de François Lamoureux ou de Véronique Favre relatent au quotidien de tels usages en classe. Possibilités et contraintes techniques Pour continuer cet exposé du débat concernant l utilisation d appareils mobiles en classe, on peut évoquer les arguments liés aux caractéristiques techniques de ces appareils. Pour certains, la logistique est facilitée par l usage de tablettes en classe, par opposition aux ordinateurs. Un enseignant explique ainsi: "On ne perd pas un temps infini pour démarrer les machines, on ne tombe pas en panne de batterie au bout d une heure et demie. On peut se permettre d oublier les aspects techniques pour aller à l essentiel : les apprentissages." Pour d autres, il existe au contraire des contraintes techniques pénibles : la faible capacité de stockage des terminaux, l absence de ports usb sur certains modèles, la fragilité des écrans. Novembre 2013 13 / 42

L absence de clavier physique est décrit par les uns comme un frein important à l usage des tablettes en classe, mais ce point est également controversé, d autres enseignants avançant que les enfants semblent s adapter rapidement à cette interface. Sécurité des personnes et des appareils Un autre frein à l usage des appareils mobiles en classe concerne des craintes pour la sécurité. Pour la sécurité du matériel tout d abord, à deux niveaux. L attractivité des appareils mobiles peut faire craindre le vol des appareils eux mêmes, et ensuite le déploiement d une flotte d appareils mobiles multiplie les points d entrée au réseau interne des établissements, ce qui peut diminuer la sécurité du système d information global. Mais quand on parle de sécurité, c est aussi la sécurité des personnes qui est évoquée. Trois points de vigilance sont soulevés: Tout d abord, la présence corollaire de réseaux WIFI, dont l innocuité fait encore débat, surtout en France. Ensuite, la crainte pour les données personnelles des élèves, car l utilisation de mobiles va de pair avec la création d un compte utilisateur auprès de l exploitant (généralement Google ou Apple). Enfin, la crainte d un risque accru d exposition des élèves à des contenus inappropriés (pornographie, etc.), et ce au sein même des établissements scolaires. Des risques d addiction au «toujours connecté» sont également pointés. Concernant ce dernier aspect, on peut s interroger sur le rôle de l éducation nationale quant aux risques liés aux comportements et contenus numériques. Quant on sait que le contrôle parental est extrêmement disparate selon les familles, cette question doit nécessairement se poser. Dans le cas où l on confie à des élèves des appareils à titre personnel, il semble cohérent d éduquer les élèves sur les bonnes pratiques d utilisation. Dans une expérimentation en Suisse, où des smartphones et des forfaits illimités avaient été fournis à des élèves (tout ceci aux frais d un opérateur téléphonique!), un enseignant avait la charge de surveiller les volumes de consommation des élèves, et intervenait quand il observait des dérives. Sans être un modèle, cet exemple illustre un pas en avant vers une éducation à la consommation numérique. Compatibilité et obsolescence Un dernier point à évoquer pour conclure ces débats autour du mobile en classe concerne la problématique de la compatibilité et de l obsolescence. Concernant la compatibilité, le choix d Apple d écarter la technologie Flash est une contrainte à prendre en compte. D autres technologies comme Java ne sont également pas encore compatibles avec les appareils mobiles, ce qui est pénalisant pour certains outils pédagogiques, par exemple de géométrie dynamique. L obsolescence est également un frein à considérer. Vu que les constructeurs sortent environ tous les ans un modèle aux performances supérieures, un appareil de 3 ans d âge est considéré par les fabricants comme obsolète (on parle même d obsolescence programmée). Les éditeurs d applications sont amenés à développer des applications destinées aux appareils derniers-nés de la gamme, la rétro-compatibilité sur les appareils Novembre 2013 14 / 42

les plus anciens n étant pas nécessairement assurée, ni même encouragée par les éditeurs d OS. Ceci peut poser des problématiques importantes pour les établissements scolaires. En effet, si l on considère le délai nécessaire à la prise en main généralisée de nouveaux matériels et au changement des pratiques pédagogiques, on est rapidement confronté à des échelles de temps où l obsolescence des matériels deviendra un problème. Ce point peut légitimement faire hésiter à équiper un établissement de tablettes dernier cri : si les usages numériques dans l établissement sont encore peu matures, il est à craindre que seule une fraction des possibilités des appareils seront exploités, et que le temps que les usages se développent, le matériel soit alors devenu obsolète. Novembre 2013 15 / 42

Synthèse Voici un schéma synoptique résumant les arguments du débat sur la présence d appareils mobiles dans les classes: Novembre 2013 16 / 42

3. Services proposés par les ENT Les ENT sont des plateformes multi-usages, qui assemblent généralement des briques logicielles répondant à des services spécifiques. Le Ministère de l Education publie depuis 2004 un Schéma Directeur des ENT (SDET), qui explicite les préconisations officielles en termes de services attendus. Cet ensemble de caractéristiques fonctionnelles et techniques a été mis à jour plusieurs fois. La dernière version du SDET porte le numéro 4.1 et a été publiée en décembre 2012. Elle est accessible sur le site Eduscol. Voici la nomenclature des services établie dans le cadre du SDET : Novembre 2013 17 / 42

Pour les besoins de cette étude, qui concerne spécifiquement la mobilité, on proposera un schéma synthétique avec un regroupement des services légèrement différent : Novembre 2013 18 / 42

On identifie d abord les outils de communication et de gestion du temps. Schématiquement, il s agit de la transposition en contexte scolaire d outils généralistes comme le mail ou l agenda. On distingue ensuite les outils de vie scolaire, comme la gestion des absences, les notes, etc. Le cahier de textes est également un outil de vie scolaire, mais il est pertinent de le voir comme un sous-ensemble à part entière, pour plusieurs raisons. Il faut d abord noter que depuis la rentrée 2011, l usage d un cahier de texte numérique a été rendu obligatoire. La circulaire qui y est consacrée précise que le cahier de texte doit mentionner à la fois le récapitulatif du travail fait en classe et les devoirs à effectuer. En tant qu outil pivot de l organisation du travail scolaire, il est en lien avec l emploi du temps, mais aussi les différents outils de ressources pédagogiques. Les services regroupés sous le terme ressources pédagogiques ont trait à l activité pédagogique en tant que telle. On y trouve à la fois les outils de création de documents, que ce soit à l aide d outils bureautiques ou multimédia, mais également les outils de consultation. La consultation de ressources fait appel à des outils très divers selon la provenance de la ressource. On demandera par exemple à l ENT d être aussi bien capable de pouvoir afficher en ligne un document déposé par un enseignant, que d assurer la passerelle vers des services d éditeurs tiers, par exemple une encyclopédie en ligne. Le stockage et le partage de documents, thématiques corollaires, sont également un point épineux dans l usage des ENT. Dans ce schéma, les outils collaboratifs comme les blogs, forums et wiki, au lieu d être positionnés avec les outils de communication, ont été placés dans les ressources pédagogiques, pour refléter la finalité de l utilisation de ces outils. Les différents services concernant la création, la consultation, le stockage, le partage et l indexation de ressources sont des points délicats, car ils font traditionnellement appel à des outils propres au terminal numérique. Par exemple, la création de contenus se fait généralement sur des outils logiciels installés par ailleurs sur l ordinateur, et pas nécessairement implémentés dans l ENT. De même, le stockage de documents est assuré dans un grand nombre d établissements par un serveurs de fichiers, qui n est pas intégré à l ENT, même si des passerelles existent parfois. Enfin, on a regroupé sous le terme Administration les services «backoffice», de gestion et d inscription d usagers, de statistiques, etc. Novembre 2013 19 / 42

4. ENT en mobilité : définir une stratégie Au regard de l explosion de la diffusion de terminaux mobiles, il est indispensable de se poser la question de l accès à l ENT depuis ces terminaux. 4.1 Qualité de service Espaces numériques de travail et mobilité Il est à noter que le SDET ne livre pas de recommandations précises sur ce point, si ce n est des considérations générales sur la qualité de service, qui stipulent que l ENT doit être accessible tous azimuts, selon 4 points essentiels suivants : " -accès illimité dans l espace (établissement / domiciles) " -accès illimité au niveau horaire " -dimensionnement suffisant du réseau pour éviter les saturations liées aux horaires cadencés " -accès depuis tout types de terminaux. Ce tout dernier point mérite à lui seul un développement. 4.2 Contraintes liées au développement de services pour mobile Les terminaux mobiles induisent en effet des contraintes de développement tout particulières que l on peut lister ci dessous. -Tailles d écran : c est l une des principales difficultés pour le développement pour mobiles. Les dimensions écrans s étendent de 3 pouces pour les plus petits smartphones (sans compter les téléphones non «smartphones), à plus de 10 pouces pour les tablettes. Ce schéma qui date de 2011 (source : TheLathe) illustre ce point. Il est à noter qu alors que sur ce schéma on arrive à distinguer les smartphones des tablettes, le même schéma actualisé pour 2013 serait encore plus dense, la tendance étant aux «grands» smartphones de 5 pouces, parfois appelés «phablets». Novembre 2013 20 / 42