CORRÉLATION ENTRE LES

Documents pareils
Termes de référence pour le recrutement d un consultant en communication

COOPÉRATION EN ÉDUCATION

QUALITÉ DE L ÉDUCATION UN ENJEU POUR TOUS

Burkina Faso Profil pays EPT 2014

ÉDUCATION-FORMATION-EMPLOI

Atelier de réflexion et de validation du projet du système de veille/observatoire des réformes foncière et forestière au Cameroun

APPEL A COMMUNICATIONS

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

DOCUMENT DE CONSULTATION

Couverture du risque maladie dans les pays en développement: qui doit payer? (Paris, 7 mai 2008)

Expert(e) International(e) en santé publique Délégué(e) à la co-gestion de la composante «Appui à la demande de soins» Sénégal

Pilotage de la masse salariale Déploiement de l outil de budgétisation

Remarques d Ouverture par M. Mohammed Laksaci, Gouverneur de la Banque d Algérie, Président de l Association des Banques Centrales Africaines

SEMINAIRE REGIONAL AFRICAIN SUR LA GOUVERNANCE LOCALE Octobre 2008 a Saly Portudal - Senegal L initiative d Apprentissage Mutuel entre Pairs

23 juli 2013 PROJET DE RELEVE DU NIVEAU DES ELEVES DU CYCLE SUPÉRIEUR DU SECONDAIRE.

Intergovernmental Working Group of Experts on International Standards of Accounting and Reporting (ISAR)

INITIATIVE FRANCOPHONE POUR LA FORMATION A DISTANCE DES MAÎTRES (IFADEM) APPELS À PROJETS DE RECHERCHE 2014

A quels élèves profite l approche par les compétences de base? Etude de cas à Djibouti

Note Simplifiée. UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE La Commission

Plan d orientations stratégiques

Note d actualité : Analyse de la loi de finances 2013

Nos collaborateurs [+] Chiffres clés

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

Une école adaptée à tous ses élèves

Appel à candidatures. Audit de l organisation, de la planification et du pilotage des systèmes d information

Annonces internes SONATRACH RECHERCHE POUR SON ACTIVITE COMMERCIALISATION :

SALON INTERNATIONAL DU MULTIMEDIA ET DE L ECONOMIE NUMERIQUE (SIMEN)

90 ans au service de l'excellence en éducation!

d évaluation Objectifs Processus d élaboration


Rapport de fin du Programme

GUILLAUME GILKES PRINCIPALES QUALIFICATIONS

Réformedes. rythmes, quel. temps pour. Rythmes scolaires : plus de 80% de participation au questionnaire diffusé par la Ville

THÈME: «INTÉGRATION DU COMMERCE DES SERVICES DANS LES PLANS NATIONAUX ET RÉGIONAUX DE DÉVELOPPEMENT»

Rapport 2012 de l Observatoire de la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne. Résumé

Forum Pan-Africain des Secrétaires Généraux de Gouvernements

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc

DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L ANALYSE D IMPACT. accompagnant la

Spécialisation Gestion Des Territoires Ruraux (GDTR) Spécialisation Management des Entreprises Agricoles (MEA)

Compte rendu du 10 ème Atelier international de formation du PASEC

Initiative francophone pour la formation à distance des maitres. Evaluation externe de la phase expérimentale à Madagascar.

Extension de l accord du 24 juin 2010 relatif à l activité de portage salarial

LES BRIC: AU DELÀ DES TURBULENCES. Françoise Lemoine, Deniz Ünal Conférence-débat CEPII, L économie mondiale 2014, Paris, 11 septembre 2013

C U R R I C U L U M V I T A E

M. Edos Ousséini YEYE Directeur Général de la PAPME I. L environnement des PME/PMI au Burkina Faso

Évaluation de la phase 2 d IFADEM au Burundi Termes de référence - Appel d offres

Nadir ALTINOK 1 IREDU-CNRS, Université de Bourgogne. Résumé :

Une démarche pilotée par la création de valeur et des réponses opérationnelles à chaque besoin

sur la qualité de l éducation Analyse comparative des évaluations sur les acquis des élèves au sein des pays en développement A SAVOIR A SAVOIR

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA

OBJECTIFS. Objectif général

6 ème FONCTIONS. Pratiquer une démarche scientifique et technologique. Capacités

UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DAKAR (UCAD)

Projet de mise en place de l Enquête Emploi du temps en Algérie

SOCLE COMMUN: LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE. alain salvadori IA IPR Sciences de la vie et de la Terre ALAIN SALVADORI IA-IPR SVT

PRESENTATION STRATEGIQUE

Protection vs. Innovation ouverte : Comment concilier l innovation et l accès aux nouvelles technologies pour tous?

Allocution de Monsieur le Ministre à l occasion du 1 er meeting sur l information financière

FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D'ASSURANCES

Renforcer la mobilisation du droit commun

L ÉCOLE PRIMAIRE PASSE DE SIX À NEUF ANS AU BURUNDI

RENFORCEMENT DES CAPACITES DES INSPECTEURS DE TRAVAIL DANS LA PROTECTION DES TRAVAILLEURS MIGRANTS EN MAURITANIE, MALI ET SÉNÉGAL

I. PRESENTATION DE LA CHAIRE

APPUI INSTITUTIONNEL POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DU MINISTERE D ETAT, MINISTERE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT

Quel est le temps de travail des enseignants?

PROGRAMMES EN EPS A L ECOLE PRIMAIRE

Le Partenariat ECES-EFEAC dans le renforcement innovant des capacités électorales en Afrique. Plan de présentation

Le nouveau programme Investir dans l éducation, la formation et la jeunesse en Europe.

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman mai 2014

LIVRET DE SUIVI DE SCOLARITE EN SEGPA RELEVE DE COMPETENCES

Philippe BANCE Président du Conseil scientifique international du CIRIEC CREAM - Normandie Université

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

Évaluation de l assistance de la Banque africaine de développement aux États fragiles

IMPES Mairie de Rubí (mai 1997)

point sur l assurance française

Banque Africaine de Développement

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne

REFORME DU DISPOSITIF NATIONAL DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DOCUMENT D ORIENTATION ET PLAN D OPERATIONS

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

Yves Miezan Ezo Consultant AMOA

Fiche de projet pour les institutions publiques

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO

16/05/ et 16 mai 2012

ATELIER REGIONAL AFRICAIN DU MDP. Koffi VOLLEY REFORME DU MDP: POINT DE VUE DE L AND- TOGO Par

Budget de l'etat Gestion 2015 Présentation Détaillée des Dépenses

L actualité de la fonction publique. SDRH/ RH1/ Ecole de la GRH Novembre 2012

MASTER EN SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

Baccalauréat technologique

la solution AAFEX aux problèmes de financement des entreprises exportatrices du secteur agricole et agroalimentaire

INDICATIONS DE CORRECTION

LA BEI EN AFRIQUE DE L OUEST

INGENIERIE ET DEPLOIEMENT DE RESEAUX COMPLEXES WiMAX - INTERNET - VoIP

CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A

CAPACITY BUILDING FOR

Présentation du programme Éthique et culture religieuse. Par Diane Leblanc et Estelle Mercier Conseillères pédagogiques

Solution logicielle pour le pilotage et l ERM. Journées d études IARD 26 mars mars 2010

Utilisation du logiciel ModellingSpace

Transcription:

1 CORRÉLATION ENTRE LES FACTEURS SCOLAIRES ET LES APPRENTISSAGES : COMMENT MESURER LA QUALITÉ DES APPRENTISSAGES ET ÉVALUER LA PERFORMANCE DES SYSTÈMES ÉDUCATIFS? L EXEMPLE DU PASEC RÉUNION DÉBAT CONFEMEN DAKAR 17-19 MARS 2014

SOMMAIRE Présentation du PASEC La réforme du PASEC Ce que nous apprennent les évaluations Les limites des évaluations internationales L importance de disposer d une gamme variée et étendu de données et d analyses Comment utiliser au mieux les résultats des évaluations pour le pilotage et les réformes des système éducatifs? 2

LE PASEC Créé en 1991, le Programme d Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN (PASEC) vise à informer sur l évolution des systèmes éducatifs et au suivi des politiques éducatives. En deux décennies il a mené plus de 35 évaluations nationales dans une vingtaine de pays en Afrique en Asie et au Moyen Orient. A partir de 2012 le PASEC lance une évaluation comparative régionale de 10 pays d Afrique Sub-Saharienne afin de mieux répondre aux besoins des pays. 3

Les Objectifs du PASEC Mesurer les performances des élèves et identifier la facteurs d efficacité et d équité pour l éducation de base Mettre à disposition des politiques nationales des indicateurs qui leur permettent de se comparer dans l espace et dans le temps. Poursuivre dans chaque pays le développement d une capacité interne et permanente d évaluation de leur système éducatif Diffuser au niveau international les résultats des évaluations pour contribuer à la réflexion et aux débats sur les facteurs déterminants de la qualité de l éducation 4

Les trois piliers du PASEC Des donnés fiables, des analyses menées selon les standards internationaux. Un renforcement continu des capacités nationales L exploitation des résultats d évaluation pour informer les politiques publiques et orienter la recherche 5

La réforme du PASEC et les activités en cours Des évaluations internationales permettant une comparaison entre pays (primaire 2 ème et 6 ème année) Une évaluation de 10 pays africains en cours. Présentation du rapport final en 2016 (2 ème et 6 ème année) Prochain cycle prévu en 2017 Une évaluation ouverte au niveau du collège à partir de 2017 Réforme des tests, des questionnaires de contexte et des méthodes d analyse Soutien ponctuel aux évaluations nationales Partenariats internationaux (UNESCO, ACER, SACMEQ, Banque Mondiale, AFD, OIF, PME ) Renforcement des Dispositifs Nationaux 6

CE QUE NOUS APPRENNENT LES ÉVALUATIONS (1) Mesurer les performances des élèves Exemples de résultats des enquêtes PASEC menées de 2004 à 2009 5 ème année en français 5 ème année en mathématiques 53,4% 30,0% 24,2% 38,2% 38,2% 37,4% 25,0% 31,5% 28,8% 35,7% 84,0% 37,6% 40,1% 30,3% 33,0% 16,5% 36,8% 41,7% 26,2% 11,0% 23,4% 5,0% 26,6% 37,2% 48,0% 45,6% 25,8% 31,0% 26,0% 31,7% BDI BFA CIV COG COM GAB RDC SEN TCH TOG 66,4% 52,7% 25,2% 25,4% 30,1% 43,6%41,8% 26,5% 24,0% 70,4% 64,4% 62,0% 42,4% 42,7% 23,2% 27,6% 18,9% 20,8% 20,7% 44,5% 14,7% 22,1% 30,0% 34,2% 20,7% 34,4% 29,7% 8,9% 14,8%17,3% BDI BFA CIV COG COM GAB RDC SEN TCH TOG 7

CE QUE NOUS APPRENNENT LES ÉVALUATIONS (2) Comparaison des performances des pays à travers les résultats des élèves de 5 e année aux tests PASEC 2004 à 2009 8

CE QUE NOUS APPRENNENT LES ÉVALUATIONS (3) Le rôle des facteurs dans les performances scolaires 9

LES LIMITES DES EVALUATIONS INTERNATIONALES Efficacité des pays : pourquoi le système éducatif d un pays performe mieux que celui d un autre pays? Limites dans les analyses de certains facteurs : observation des pratiques enseignantes dans les classes, et de la gestion des établissements. Liens entre motivations (des élèves, des enseignants) et performances scolaires. Les différences contextuelles peuvent limiter la comparaison internationale 10

L IMPORTANCE DE DISPOSER D UNE GAMME VARIÉE DE DONNÉES ET D ANALYSES Les évaluations internationales doivent être couplées avec des analyses contextualisées Les résultats des enquêtes sont à comparer avec ce que montrent les autres instruments au niveau national (résultats des examens, travaux des inspections générales) L ensemble des données et analyses quantitatives et qualitatives, nationales et internationales, descriptives et prenant en compte les facteurs doit être pris en compte pour informer le système. 11

COMMENT UTILISER AU MIEUX LES RÉSULTATS DES ÉVALUATIONS POUR LE PILOTAGE ET LES RÉFORMES DES SYSTÈME ÉDUCATIFS? Des pistes pour la recherche Les résultats des évaluations doivent nourrir et orienter des travaux de recherche afin d approfondir les observations issues des évaluations. 12

COMMENT UTILISER AU MIEUX LES RÉSULTATS DES ÉVALUATIONS POUR LE PILOTAGE ET LES RÉFORMES DES SYSTÈME ÉDUCATIFS? Des indicateurs pour accompagner le pilotage des politiques éducatives Les résultats de la mesure des apprentissages doivent être pris en compte dans le dialogue sectoriel : - Large partage de l information et des constats - Existence d un cadre institutionnel approprié Les résultats des performances peuvent nourrir des mécanismes du type «observatoire de la qualité». 13

PROGRAMME D ANALYSE DES SYSTÈMES ÉDUCATIFS DE LA CONFEMEN Merci de votre attention www.confemen.org pasec@confemen.org 14