Risques auditifs et musiques amplifiées



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Transcription:

Risques auditifs et musiques amplifiées Une action de sensibilisation auprès des lycéens de Basse Normandie CONSTATS LE DEVELOPPEMENT IMPORTANT DES MUSIQUES AMPLIFIÉES DES RISQUES SANITAIRES PEU CONNUS DES JEUNES MODALITÉS D ACTION DES ACTIONS DE PRÉVENTION A ADAPTER AUX ACTEURS PROMOUVOIR UNE INITIATIVE CONJOINTE ENTRE PROFESSIONNELS DU SECTEUR CULTUREL ET PROFESSIONNELS DE SANTÉ. UNE RÉUNION DE SENSIBILISATION ET D INFORMATION CONTENUS DE L ACTION DES ANIMATIONS INFORMATIVES ET LUDIQUES DÉROULEMENT DES ANIMATIONS MISE A DISPOSITION D OUTILS PÉDAGOGIQUES ET DE PRÉVENTION UN COMITÉ DE PILOTAGE PREMIERS DÉVELOPPEMENTS FORMATION DES MUSICIENS décembre 2000 PRÉPARATION DU PROGRAMME DE PRÉVENTION avril 2001 RECHERCHE DE PARTENAIRES EN BASSE-NORMANDIE PHASE 1 DÉVELOPPEMENT 00/01 PHASE 2 RÉALISATION 2001 PHASE 3 DIFFUSION 2002/2003 1

Risques auditifs et musiques amplifiées Une action de sensibilisation auprès des lycéens de Basse Normandie Assurer, dans le milieu éducatif et avec ses acteurs, une information de prévention adaptée CONSTATS UN DEVELOPPEMENT IMPORTANT DES MUSIQUES AMPLIFIEES Le développement des pratiques et de l'écoute des musiques amplifiées est un phénomène culturel majeur la seconde moitié du XX siècle. Diverses études sociologiques ont montré la place très importante que ces musiques représentent dans les pratiques culturelles des jeunes. Les sorties en discothèques ou en concert sont au 2 et 3 ème rang des sorties culturelles des 15-25 ans. L'écoute de musique est de plus en plus fréquente et de plus en plus longue. L'exposition de l'oreille au son est très importante (baladeur, compagnon de 67% des 15-19 ans, concert géant en plein air, voiture, magasins, discothèques,..). De plus l'essor technologique permet aujourd'hui l'utilisation de matériel de diffusion extrêmement puissant. DES RISQUES SANITAIRES PEU CONNUS DES JEUNES La diffusion massive des émissions sonores, ajoutées à celles de l'environnement quotidien de l'individu, accroît de façon importante, les risques de troubles auditifs. Des études épidémiologiques soulignent l'augmentation du nombre et la précocité des troubles auditifs chez les jeunes. Une campagne de dépistage menée en région Rhône Alpes en 1998 auprès de 2 268 lycéens a mis en évidence, chez 11% des jeunes, une perte auditive supérieure à 20 décibels sur les fréquences aiguës. Or, les déficiences auditives occasionnées par des traumatismes sonores sont définitives. Le traitement médical et l'intervention chirurgicale sont impuissants à les réparer. Plus largement, une déficience auditive est un handicap invisible qui peut avoir des conséquences graves tant au niveau psychologique que dans les relations sociales. L'audition est, en effet, le premier sens qui assure notre contact avec les autres. Facteur de notre équilibre, l'oreille nous transmet les éléments indispensables à notre localisation dans l'espace mais elle constitue également notre faculté à communiquer avec les autres. Enfin, les déficiences auditives ne constituent pas la seule conséquence que peut entraîner un choc auditif lié à une écoute prolongée ou à forte intensité des musiques amplifiées, En effet, moins connus du grand public, l'hyperacousie (hypersensibilité au bruit) et les acouphènes (sifflements aigus d'intensité variable qui peuvent s'installer pendant de longues années mais aussi de manière permanente) représentent un vecteur d'isolement et de dépression très fréquemment exprimé par les personnes les plus touchées. 2

MODALITÉS D ACTION DES ACTIONS DE PREVENTION A ADAPTER AUX ACTEURS Développer une information prévention vis à vis de ces risques est une nécessité. Dans le cadre des définitions d'une politique sanitaire de prévention et, plus largement, d'éducation, il convient d'adapter la réalité technique et culturelle des pratiques sonores aux dimensions sociologiques des acteurs. En effet, jusque là, et encore actuellement, les médias, les fabricants de matériels hi-fi, les maisons de disques et les artistes eux-mêmes ont développé un tel culte du haut volume sonore comme une norme de plaisir et de référence de qualité qu'il est difficile de développer un discours de prévention sans provoquer de rejet. PROMOUVOIR UNE INITIATIVE CONJOINTE ENTRE PROFESSIONNELS DU SECTEUR CULTUREL ET PROFESSIONNELS DE SANTÉ. C'est donc par un travail de recherche des meilleures formes de prévention, de sensibilisation et d'information, aussi bien en direction des musiciens et professionnels qu'en direction d'un large public, en particulier adolescent, que des salles de concerts (le Florida à Agen et le Confort Moderne à Poitiers) ont constitué des outils de prévention et des méthodologies efficaces. Il est proposé, en associant d'une part les professionnels de la santé et les professionnels du secteur culturel, d'adapter ces programmes de prévention, expérimentés en Poitou Charente, pour les 3 départements de la région Basse Normandie. La réussite de cette action d'information et de prévention des publics adolescents, nécessite ce travail conjoint de partenaires de différents horizons. Le CREPAN, le Rectorat, la DRAC, le Conseil Régional, la DRASS de Basse Normandie et PAPAQ qui initient ce projet souhaitent associer l'ensemble des partenaires conscients de l'importance de la prévention et du travail à mettre en œuvre dans ce domaine UNE REUNION DE SENSIBILISATION ET D'INFORMATION Afin d initier la diffusion du programme de sensibilisation dans les établissements du secondaires et les centres d apprentissage de la région Basse-Normandie, il convient de sensibiliser et d informer les partenaires de terrain, et tous les relais possibles d information de l éducation Nationale, des établissements (CPE, enseignants, médecins, infirmiers, conseillers pédagogiques, chargés de l animation, de la vie scolaire etc ) mais aussi les professionnels du son, les musiciens. Des rendez-vous dans chaque départements sont proposés autour de la présentation du show-case du groupe musical. 3

CONTENUS DE L ACTION DES ANIMATIONS INFORMATIVES ET LUDIQUES, L animation est conçue pour sensibiliser un public adolescent qui n associe pas de notion de danger à l exposition aux musiques amplifiées, mais bien au contraire en recherche le plaisir. C est une donnée fondamentale à prendre en compte. Le programme s adresse directement aux jeunes, avec le même niveau de langage, d où la conception d un concert dont le principe repose sur la dimension ludique et conviviale et la responsabilisation individuelle sans moralisation du discours. Le message reste néanmoins clair, précis et percutant. Ce type de programme présente l avantage d être en contact direct avec la population ciblée, d instaurer un dialogue, de tester immédiatement les réactions, il s inscrit en complément actif et concret d une campagne de sensibilisation écrite. Le dispositif scénique sera fondé sur une alternance de morceaux musicaux joués sur scène, par des information sur la physiologie de l oreille, la physique du son, des messages de prévention et des conseils pratiques pour réduire les risques auditifs. Il est réalisé par de jeunes musiciens issus de la scène rock, reconnus des professionnels et jouissant d un certain niveau de notoriété régionale, que le public visé peut réellement prendre au sérieux. «Pour ne pas tomber dans l oreille de sourds» la parole portée doit être parfaitement crédible, et elle le sera d autant plus si elle l est par des professionnels de la musique amplifiée, des musiciens, qui la pratique et la produise quotidiennement et donc «savent de quoi ils parlent» sans paraître «ringards» ou scolaire. L animation a pour but : - d agir sur les comportements spontanés en amenant à la prise de conscience des risques auditifs encourus. - de donner des indications pratiques pour gérer dans la vie quotidienne les différentes expositions à l amplification : boîte de nuit, concerts, baladeurs, pratique musicale en répétition, sur scène - de donner une appréhension plus concrète de la production des musiques amplifiée, par la découverte du son amplifié, ses caractéristiques et son utilisation. - de faciliter une gestion responsable : dépistage, protection, attention, par la présentation de l appareil auditif, de ses limites et de ses différents traumatismes. La conception et la réalisation alliant théorie, pratique et musique est largement inspirée du programme conçu en Poitou-Charentes, sur lequel les musiciens ont été formé à Poitiers. Elaboré en partenariat avec la Mission Académique de l Action Culturelle du Rectorat de Poitiers. A ce jour plus de 160 présentations ont été effectuées, soient plus de 16000 lycéens rencontrés dans cette région, qui a obtenu le «décibel d or», prix décerné par le Conseil National du Bruit. La Basse-Normandie bénéficie de tout ce travail de recherche, et s inscrit dans le programme d AGI-SON qui coordonne toutes les actions au plan national. 4

DEROULEMENT DES ANIMATIONS Chaque séance dure environ 1h20, elle s adresse à environ 150 jeunes (4 à 5 classes) par séance. Elle se déroule dans l enceinte de l établissement, dans un amphi, une salle de sport, ou dans un équipement voisin, si l établissement ne dispose pas de lieu adéquat. Dans certains cas, une animation peut être proposée dans un lieu de spectacle où se déplacent les élèves. Les musiciens sont sur scène, dans leur dispositif de concert, ils sont accompagnés de leur régisseur son qui gère toute la technique de sonorisation qui prend part également à l animation. Après un accueil des élèves et de leurs accompagnateurs, personnel enseignant et ou médical, le groupe sonde l assistance quant à sa perception des risques auditifs. Cet échange sert de point de départ d un exposé dynamique qui aborde - la musique amplifiée, - l évolution des techniques du son, - l oreille, les risques auditifs et leurs conséquences, - la protection et la prévention. Alternent illustrations graphiques, sonores, projections vidéo et morceaux de musique exécutés en direct. MISE A DISPOSITION D'OUTILS PEDAGOGIQUES ET DE PREVENTION La plaquette réalisée en Poitou Charente «Les musiques et les risques auditifs : pour préserver le plaisir de l écoute» qui reprend les points techniques abordés au cours de l animation est remise par les musiciens à chaque participant, ainsi qu une paire de bouchons d oreilles. Par ailleurs il paraît souhaitable de fournir à chaque personne ressource de cette animation au niveau des lycées (CPE, professeurs, ) des outils pédagogiques permettant d'approfondir les éléments abordés avec les lycéens. Cette "mallette pédagogique" comprend : Les documents mis à disposition et préparés par la DRASS de Basse-Normandie : - Propriétés et mesure du son - Le bruit et ses effets sur la santé - rapport du Ministère de la Santé, 1998 - Gazette Echo Bruit (ed CIDB) : les activités bruyantes des adolescents, le walkman, les effets de la musique pop/ - Bruit et Santé - par la DDASS Calvados - texte du décret bruit - livret «Bruit ou ambiance sonore» ed. CIDB - dépliant «Musique Plaisir et/ou danger» ed. DRASS Ile de France - «Petit guide pour bien s entendre» ed. Journée Nationale de l Audition - dépliant «les musiques amplifiées et les risques auditifs» ed. ass. l oreille est hardie - Poitiers (document remis par les musiciens à chaque élève reprenant tous les points techniques abordés au cours du concert) - CD Rom «L oreille interactive» - IMPORTANT: un questionnaire à remettre à chaque organisateur après la séance et à retourner. 5

UN COMITE DE PILOTAGE Un comité de pilotage s est constitué avec les partenaires impliqués dans le programme d action. Il est ouvert à la compétence de nouveaux membres soucieux de s associer au développement et à la bonne conduite des programmes. Il a pour mission : - de fixer les objectifs et les modalités du programme d'action - de suivre le déroulement du programme de prévention - d'évaluer l'impact des actions menées auprès des jeunes 6

PRÉPARATION DU PROGRAMME DE PRÉVENTION - avril 2001 Rédaction du synopsis et création d un «show-case» Sur la base des du synopsis existant (mis en place en Poitou-Charentes ), les membres du groupe Creep Ac ont mis en forme un spectacle qui intègre les messages de sensibilisation sous la forme d un concert. 10 journées résidence à l ULTRASON d EQUEURDREVILLE (50), Scène de musiques actuelles, et partenaire de l opération sur le département de la Manche. Intervention sur 2 journées d un technicien du Confort Moderne de Poitiers (suite de la formation entamée en février) Présentation en fin de résidence d un filage à un groupe de 25 jeunes. RECHERCHE DE PARTENAIRES EN BASSE-NORMANDIE 24 avril 2001 Première réunion de présentation du projet : étaient présents la DRAC, le Conseil Régional (pour le secteur culturel), le Rectorat (médecine scolaire), la DRDJS, le CREPAN, la DRASS, la DDASS, la Mutualité Française, Papaq Production et les musiciens de Creep AC. Scènes de musiques actuelles : La Luciole à Alençon, l Ultrason à Equeurdreville, le BBC, la Maison pour Tous et Tandem sur l agglomération caennaise ont donné leur accord pour participer à l opération en mettant à disposition leur équipement pour la présentation du show-case aux différents partenaires et relais. 7

CREEP AC musiques amplifiées et risques auditifs programme de sensibilisation des lycéens La réalisation du programme de sensibilisation se déroule suivant trois phases : - le développement : préparation de l équipe, élaboration de l animation - la réalisation : finalisation scénique, mise au point des supports pédagogiques, présentation du programme aux relais et prescripteurs - la diffusion : tournée des lycées en 2002/2003 jusqu à juin 2004. PHASE 1 - DÉVELOPPEMENT 00/01 Acte 1 : Formation 2000 - PREMIERS DÉVELOPPEMENTS Appel d Air en qualité de pôle régional des musiques actuelles avait le développement d un projet pour la Basse-Normandie, décliné à partir des programmes réalisés en Poitou-Charentes à l initiative du Confort Moderne, Pôle régional de musiques actuelle. C est le groupe CREEP AC qui a été choisi. Découverte Printemps de Bourges 1997, retenu par 14 professionnels régionaux pour intégrer le nouveau dispositif d'accompagnement de projet musicaux émergents en 2000, CREEP AC a l'avantage d'être positionné sur un style particulièrement concerné par les problèmes liés à la diffusion sonore à fort volume. A la disparition de l association Appel d Air, compte tenu du travail déjà engagé, les partenaires en présence ont souhaité que le projet puisse se poursuivre. C est l association Papaq Production dont une part des activités portent sur la pédagogie liée à la musique qui assurera la maîtrise d ouvrage de la production du programme musical de sensibilisation avec les musiciens de CREEP AC. FORMATION DES MUSICIENS - décembre 2000 Déplacement des trois musiciens et du technicien à Poitiers. Rencontre avec le groupe Gum - groupe retenu en Poitou-Charentes dans la mise en place et la présentation du spectacle de prévention contre les risques auditifs. Ils peuvent ainsi aborder les trois grands thèmes que sont : Le contenu (l'apport théorique) La forme (comment présenter les éléments théoriques) L'organisation pratique (temps nécessaire à la préparation, répétition, matériel retenu...) -Formation avec un O.R.L. du CHU -Formation générale par Appel d Air de 4 musiciens du groupe rock Creep AC -Formation spécifique au programme de sensibilisation par l équipe du Confort Moderne (à l initiative du programme national) Financement : DRASS partenaires : Appel d Air - Creep AC 8

PHASE 2 - RÉALISATION - 2001 Présentation du programme en Région Afin d initier une sensibilisation auprès des établissements du secondaire de la région Basse- Normandie, le programme a été présenté en avant-première aux différents partenaires et relais d information dans les trois départements. L objectif est de présenter le programme dans le courant du 1er trimestre de l année scolaire, afin de prendre date pour le second trimestre. Acte 1 - Finalisation du programme Mise en scène du «show-case» A l issue de la résidence de 10 jours, les lignes de force de la présentation scénique ont été définies et le découpage général effectué. La phase de finalisation concerne la mise en scène, afin de réaliser le passage de l exposé au spectacle, transformer le didactisme en interactivité. Didier Josse, comédien, metteur en scène et chargé de la programmation de la salle Tandem à Caen, assure ce travail avec le groupe. Accueil en résidence au centre Tandem du 24 au 27 septembre 2001 Présentation au comité de pilotage le 28 septembre à 11h Acte 2 - Présentation du programme - Invitation des partenaires : représentants du rectorat et des inspections académiques, chefs d établissements, enseignants volontaires, professeurs de musique, conseillers pédagogiques sectoriels, représentants des DDASS, professionnels du son, musiciens Ces présentations seront ouvertes au public, avec une communication de chaque lieu en direction des jeunes. MANCHE : Saint-Lô - la lundi 15/10-14h Equeurdreville, l Ultrason - le mardi 16/10-18h ORNE : Alençon, la Luciole - le jeudi 18/10 ou mardi 23/10-18h CALVADOS : Caen, Centre Tandem - le jeudi 25/10-14h Ces lieux ouvrent gratuitement leurs portes au public Présentation du show-case et des outils pédagogiques, recueil des intentions des établissements pour pré-figuration de la diffusion. Partenaires : Rectorat, Crépan, Mutualité, DDASS, Amc, Atech, Ultrason, Tandem, La Luciole, Financement : DRASS, Conseil Régional de Basse-Normandie, ADPS-AGF Santé budget phase 1 + 2 : 198 000 F Partenaires : Confort Moderne, Amc, Atech, Ultrason, UFCV DDASS, Crépan Financement : DRASS 9

CREEP AC musiques amplifiées et risques auditifs programme de sensibilisation des lycéens PHASE 3 DIFFUSION 2002 Acte 1/3 - Lancement de la tournée régionale - Prise de contact avec les établissements entre novembre et décembre 01. - Diffusion des outils pédagogiques et mise en place d un planning de tournée. Acte 2/3 - rencontres avec les lycéens - mise en place logistique pour l accueil du «show - case» dans les lycées. entre janvier et mars, puis entre octobre et décembre 2001 : En 2002 : 35 présentations auprès de 24 établissements et 5066 jeunes sensibilisés. Elargissement des partenaires et des financeurs Acte 3/3 - évaluation Pour analyser les répercussions de l action de sensibilisation et valider la poursuite de l opération sur l année scolaire suivante : - remontée d information depuis les services de médecines scolaires - sondage auprès d un échantillon de lycéen - remontée d information des lieux de diffusion de musiques amplifiées 10

DIFFUSION 2003 Pour l instant, en 2003 : 30 présentations auprès de 23 lieux de diffusion et 4600 jeunes sensibilisés. A retenir, l une des grosse action 2003, a été menée au Zénith de Caen, le 6 juin, à travers cette présentation le programme a touché plus de 600 jeunes en une opération. Aujourd hui, le programme est piloté par la DRASS, la DDASS Calvados, l Académie de Caen (Rectorat),La Mutualité de Basse-Normandie, le Comité Régional de Protection et d Aménagement de la Nature (CREPAN) Avec les concours financiers de : la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS), la Mutualité de Basse- Normandie, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), le Conseil Régional de Basse-Normandie, la Direction Régionale de l Environnement (DIREN), les Caisses Primaires d Assurance Maladie du Calvados, de la Manche et de l Orne, le Conseil Général de l Orne, la Ville de Caen, l ADOSEN (Action Documentation Santé Education Nationale), la MGEN Avec les aides techniques : d AMC, Atech-ATL, de Relais d Sciences, des infirmières des académies de Basse-Normandie, et de la Mission Musiques Actuelles de Basse-Normandie 11