Facteurs de risque et de protection dans les familles et leurs effets sur la délinquance juvénile : Qu en Savons-Nous?

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Transcription:

Centre national de prévention du crime L épreuve des faits Jeunes À Risque 2008-JR-01 Facteurs de risque et de protection dans les familles et leurs effets sur la délinquance juvénile : Qu en Savons-Nous? D après les connaissances scientifiques dont nous disposons, la famille représente, selon les contextes, à la fois un facteur de risque et un facteur de protection de la délinquance juvénile. 1 Les facteurs de risque Parmi les facteurs de risque associés à la famille, certains sont statiques et d autres dynamiques. Les facteurs de risque statiques sont peu susceptibles de changer avec le temps, par exemple les antécédents criminels, les problèmes de santé mentale des parents ou les situations d abus durant l enfance. Quant aux facteurs de risque dynamiques, ils peuvent être modifiés grâce à des programmes de prévention et de traitement appropriés; c est le cas, par exemple, des conduites parentales inadéquates, de la violence familiale ou de la toxicomanie des parents. Les facteurs de risque ont un effet cumulatif et interactif : une famille exposée à plusieurs facteurs de risque sera considérée comme étant une famille à risque élevé. De même, les enfants et les adolescents exposés à plusieurs facteurs de risque seront également considérés comme étant à risque élevé d adopter une trajectoire de vie orientée vers la délinquance. 2 Ceci, non seulement parce que les facteurs de risque additionnent leurs effets, mais aussi parce qu ils interagissent entre eux, les effets de l un multipliant les effets de l autre et ainsi de suite; par exemple, l abus d alcool de la part des parents provoque des conflits familiaux qui, à leur tour, ont comme effet une augmentation des risques d abus de substances. Facteurs de risque en lien avec la dynamique et le fonctionnement Les conduites parentales inefficaces Une dynamique familiale inadéquate causée par de mauvaises pratiques parentales, comme l absence de supervision 3, une trop grande permissivité, une discipline incohérente ou trop stricte, un faible lien d attachement, et l incapacité d établir des limites claires, ont été identifiées comme étant des puissants facteurs de risque de la délinquance 4, de la consommation de drogues, 5 de mauvaises performances académiques 6 et de l adhésion aux gangs de jeunes 7. Les adolescents en provenance de familles caractérisées par un manque d ordre et de discipline sont quatre fois plus à risque que les enfants en provenance de familles structurées d adopter des comportements délinquants à l âge adulte 8. Dans le cadre de l Enquête Internationale sur les Jeunes (EIJ), 56 % des jeunes ayant déclaré que leurs parents ne savent jamais avec qui ils étaient, ont manifesté un comportement délinquant au cours des 12 derniers mois, comparativement à 35 % chez les jeunes dont les parents ne savent pas toujours avec qui ils sortaient et à 12 % chez les jeunes dont les parents savent toujours avec qui ils sortaient 9. La criminalité des parents Les études longitudinales de Pittsburgh 10 et de Cambridge 11 montrent que la criminalité du père, de la mère, d un frère ou d une sœur est un puissant facteur de délinquance chez les garçons. Parmi les facteurs de risque liés à la criminalité des parents, la criminalité du père est l un des plus influents : 63 % des garçons qui ont un père impliqué dans des activités criminelles risquent eux-mêmes d être impliqués, comparativement à 30 % chez les autres garçons 12.

Jeunes À Risque Les mauvais traitements durant l enfance et la violence familiale La présence de violence au sein et le fait d avoir été victime de mauvais traitements durant l enfance sont deux facteurs de risque importants associés à la délinquance à l adolescence et à la violence à l âge adulte 13. Les problèmes de toxicomanie des parents Les jeunes de 15 ans dont un parent consomme de la drogue présentent deux fois plus de risques d en consommer 14. Les jeunes de 15 ans dont les parents ont une consommation excessive d alcool ne sont pas plus à risque que les autres de boire 15. Chez les jeunes de 15 ans, l influence des pairs est un facteur de risque de consommation d alcool plus prononcé que la consommation d alcool des parents 16. Facteurs de risque en lien avec les caractéristiques Pris isolément, les facteurs de risque en lien avec les caractéristiques ont des effets moins évidents sur l adoption de comportements délinquants chez les jeunes. Les effets négatifs découlent parfois d autres facteurs, parfois d une combinaison de plusieurs facteurs de risque. 17 Tableau 1 facteurs de risque de délinquance juvénile associés à la famille selon l âge des enfants et des jeunes Effet cumulatif et interactif des facteurs de risque Effet cumulatif et interactif des facteurs de risque Dynamique et fonctionnement Caractéristiques Quartier de résidence 6-12 ans 13-17 ans 18 ans et plus Pratiques parentales inadéquates Criminalité des parents et/ou fratrie Parents antisociaux et attitudes favorables à la violence Conflits familiaux Toxicomanie des parents Abus physique et négligence Violence familiale Revenu familial précaire Rupture familiale Mobilité familiale Santé mentale des parents Jeune âge de la mère Nombre d enfants dans la famille Un seul parent à la charge Le passé des parents Pauvreté du quartier Présence de jeunes ayant des comportements délinquants Revenu familial précaire Rupture familiale Mobilité familiale Pauvreté du quartier Criminalité du quartier Présence de gangs de jeunes Disponibilité des drogues et des armes à feu Pratiques parentales inadéquates Criminalité des parents et/ ou fratrie Violence familiale Histoire de mauvais traitements Revenu familial précaire Pauvreté Criminalité Gangs de jeunes Drogues et armes à feu 2 No de catalogue : PS4-58/2008F-PDF ISBN : 978-0-662-08678-9 Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2008 Ce matériel peut être reproduit à des fins non commerciales à condition de citer la source du document. Imprimé au Canada

Les garçons en provenance de familles séparées sont plus délinquants que les garçons en provenance de familles intactes, mais ils ne sont pas plus délinquants que les garçons en provenance de familles intactes mais conflictuelles 18. Après avoir contrôlé le sexe, les revenus et la supervision parentale, les chercheurs concluent qu un nombre élevé de transitions familiales 19 est significativement en relation avec un taux plus élevé de délinquance et de consommation de drogues. 20 D après les résultats de l étude de Rochester, 90 % des jeunes ayant vécu cinq transitions familiales ou plus présentaient des signes de délinquance, comparativement à 64,1 % des jeunes qui n ont jamais vécu de transitions familiales 21. Facteurs de risque en lien avec le quartier de résidence Le fonctionnement est influencé par le contexte social 22. Les familles qui vivent dans des quartiers défavorisés et qui disposent de peu de ressources présentent davantage de difficultés à recourir à une éducation qui éloigne les jeunes des comportements déviants et à risque. 23 Les quartiers caractérisés par une forte pauvreté, des ruptures familiales et une forte mobilité résidentielle tendent à affaiblir les réseaux sociaux et la socialisation collective des enfants ainsi qu à exacerber les conduites parentales inefficaces. 24 Les enfants en bas âge qui vivent dans un secteur défavorisé et grandissent dans une famille où la supervision parentale est déficiente sont à risque de développer durant leur adolescence des comportements délinquants. 25 Les facteurs de protection Les facteurs de protection aident à mieux comprendre les caractéristiques et les situations qui protègent et éloignent les jeunes de la délinquance. 26 Les facteurs de protection sont des caractéristiques ou des conditions qui agissent en tant que modérateur des risques c est-à-dire qu ils permettent de réduire les incidences négatives associées aux facteurs de risque et aident les jeunes à mieux faire face à leur situation. 27 Les facteurs de protection sont cumulatifs et interactifs. Par contre, ils ne sont pas nécessairement et toujours l opposé des facteurs de risque; par exemple, les effets négatifs de grandir dans un milieu pauvre peuvent être atténués par l implication, la participation et le support des parents. 28 Le tableau 2 illustre les facteurs de protection associés aux familles 29 ; en voici quelques exemples. Les pratiques parentales adéquates représentent un important facteur de protection contre les problèmes de comportements tels que la délinquance et la consommation de drogues/ d alcool. 30 La qualité des liens familiaux est un facteur de protection contre la délinquance et ce, pour tous les groupes d âge, autant chez les garçons que chez les filles. 31 L intégration des familles à la vie du quartier, l implication des familles dans des activités parascolaires et scolaires, et la disponibilité des ressources et des services sont également considérées comme des facteurs de protection. 32 Tableau 2 Facteurs de protection associés à la famille À tous les âges 33 Dynamique et fonctionnement Caractéristiques Quartier de résidence Relation basée sur l attachement familial Support positif au sein Supervision parentale adéquate Respect des ami(e)s de la part des parents La proximité parents-enfants (affection) Méthodes de disciplines cohérentes Conduites et pratiques parentales adéquates Niveau d éducation des parents Stabilité financière Stabilité de l unité familiale Intégration des familles à la vie du quartier Tissu relationnel établi dans le voisinage Activités scolaires qui impliquent la famille 3

Jeunes À Risque Conclusion Les familles qui présentent des facteurs de risque de délinquance chez les jeunes doivent être envisagées comme une réalité complexe, influencée par différents facteurs de risque. De fait, la notion de famille dite à risque doit être comprise en tant que totalité. De plus, il ne faut pas oublier que la famille se situe à la jonction de plusieurs autres domaines d influence : le groupe d amis, l école et la collectivité. La famille est un acteur clé dans le développement des enfants et des adolescents. Il importe donc d agir auprès de celles qui présentent des risques, en misant sur les facteurs de protection et en offrant de la formation aux parents et aux jeunes, des thérapies familiales, des plans de traitement intégrés ou d autres stratégies efficaces de prévention et de réduction de la délinquance juvénile. 34 4

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Jeunes À Risque Notes 1 McVie et Holmes, 2005; Welsh et Farrington, 2007; Leblanc, 1999; Lacourse et al., 2006; Thornberry, Huizinga, et Loeber, 2004; Wyrick et Howell, 2004; Farrington et al., 2006; Loeber, Farrington et Petechuk, 2003; Hoeve et al., 2007; Claes et al., 2005; Shader, 2003; Wasserman et Seracini, 2001; Wasserman et al., 2003; Éthier et al., 2006; Éthier et al., 2007. 2 La durée d exposition aux facteurs de risque et la nature de ceux-ci sont également des variables qui doivent être prises en considération dans la compréhension des liens entre facteurs de risque, famille et délinquance (Wasserman et al., 2003); voir aussi Schonert-Reichl, 2000. 3 En général, la supervision fait référence au contrôle que les parents exercent sur les sorties de leurs enfants, leurs fréquentations, leur travail à l école, leurs activités de loisir, le fait de savoir s ils fument ou se droguent (Mucchielli, 2001). 4 Claes et al., 2005; Lacourse et al., 2006. 5 Smith, 2004; McVie et Holmes, 2005 6 Voir Claes et al. 2005; Dornbush et Wood, 1989. 7 Claes et al., 2005; Lacourse et al., 2006. Voir aussi les travaux de Phelan et al., 2004; Hill et al., 1999; Le Blanc et Lanctot, 1998; Thornberry, 1998; Thornberry et al., 2003. 8 Hoeve et al., 2007 9 Savoie, 2007 10 Loeber et al., 1998 11 Farrington, 2006; voir aussi Farrington et al. 1996; 2001; 2002. 12 Farrington, 2002; Farrington et al. 2006 13 Ce fait est appuyé par plusieurs autres chercheurs (notamment CCSJ, 2006; Carlson, 1991; Dauvergne et Johnson, 2001; Hotton, 2003; Jaffe et al.,1986; Ristock, 1995; Rodgers, 1994; Santé Canada, 1997; Santé Canada, 2004; Widom et Maxfield, 2001) dans Hotton, 2003. 14 McVie et Holmes, 2005 15 Ibid 16 Hotton et Haans, 2004 17 cf. notamment Mucchielli, 2000; Smith, 2004 18 Farrington et al., 2006 19 Les transitions familiales font références à un ensemble d événements associés à des changements : par exemple, au niveau de la structure familiale (divorce, re-mariage) ou au niveau de la mobilité familiale (déménagements). Comme le souligne également les chercheurs, ces résultats sont à prendre en considération dans le cadre de programme de prévention : les jeunes en période de transition familiale sont plus susceptibles d avoir de la difficulté à gérer leurs émotions; l une des solutions est donc d améliorer les aptitudes et les habiletés des jeunes à mieux les contrôler. (Thornberry T. et al., 1999). 20 Ibid 21 Ibid 22 Sampson, 1997 23 Smith, 2004 24 Sampson dans Turner et al., 2007 25 Turner et al., 2007 ; Voir aussi Larzelere et Patterson, 1990. 26 Garmezy, 1985; Rutter, 1985; Werner et Smith, 1982; 1992 27 Shader, 2003; Lawrence et al., 2001 28 Ibid 29 Slee P., 2006; Claes et al., 2005; Lawrence, 2001; Smith, 2004 ; Mucchielli, 2000; Barbara et al., 2001; Herman et al.., 1997; Allen et Land, 1998; Kobak et Sceery, 1984; Rice, 1990. 30 Claes et al., 2005; voir aussi Barbara et al., 2001; Herman et al., 1997 31 Claes et al., 2005 ; voir aussi Allen & Land, 1998; Kobak et Sceery, 1984; Rice, 1990 32 Mucchielli, 2000; Sampson et al., 1997; Slee, 2006; 33 Les recherches actuelles sur les facteurs de protection ne sont pas assez approfondies pour permettre de les distinguer en fonction de l âge des enfants. 34 Voir le rapport de recherche Savignac Julie, Familles, jeunes et délinquance : portrait des connaissances et programmes de prévention de la délinquance juvénile en milieu familial; disponible en anglais et en français. Ottawa : Sécurité publique Canada, Centre national de prévention du crime, 2008. 6