UNE ACTION DE PRÉVENTION AUPRÈS DE JEUNES FEMMES EN BOURGOGNE



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Transcription:

UNIVERSITE DE BOURGOGNE MÉDECINE PRÉVENTIVE UNE ACTION DE PRÉVENTION AUPRÈS DE JEUNES FEMMES EN BOURGOGNE octobre 1999 I. MILLOT Enquête cofinancée par le Conseil Régional de Bourgogne et la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de Côte d'or en collaboration avec : - La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de Côte d'or - Le Service de Médecine Préventive Universitaire de Bourgogne - L'Observatoire Régional de la Santé de Bourgogne - Sida Info Service

UNE ACTION DE PRÉVENTION AUPRÈS DE JEUNES FEMMES EN BOURGOGNE I. MILLOT, Assistante des Universités (Santé Publique), Assistante des Hôpitaux (ORS) A. GISSELMANN, Professeur des Universités (Santé Publique) C. CHARRIAU-COGET, Médecin au Service de Médecine Préventive Universitaire M.L. PELLETIER-MELLNICK, Médecin au Service de Médecine Préventive Universitaire M. ISRAEL-MEYER, Infirmière au Service de Médecine Préventive Universitaire H.J. SMOLIK, Directeur du Service de Médecine Préventive Universitaire Enquête cofinancée par le Conseil Régional de Bourgogne et la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de Côte d'or en collaboration avec : - La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de Côte d'or - Le Service de Médecine Préventive Universitaire de Bourgogne - L'Observatoire Régional de la Santé de Bourgogne - Sida Info Service

Remerciements Nous tenons à remercier toutes les jeunes femmes qui ont accepté de participer à cette étude.

SOMMAIRE 1. MÉTHODOLOGIE 3 1.1. POPULATION 3 1.2. OBJECTIFS 3 1.3. ORGANISATION 3 1.4. LES OUTILS 4 1.4.1. POUR LES MÉDECINS 4 1.4.2. POUR LES ÉTUDIANTES 4 1.5. CALENDRIER 4 1.6. ANALYSE STATISTIQUE 4 2. RÉSULTATS 5 2.1. DESCRIPTIF DES RÉSULTATS DE LA PREMIÈRE ENQUÊTE 5 2.1.1. DESCRIPTION DE L ÉCHANTILLON 5 2.1.2. LES PROFESSIONNELS RÉFÉRENTS 6 2.1.3. LA SEXUALITÉ 7 2.1.4. MÉTHODES DE CONTRACEPTION ET PRÉVENTION DES MST 8 2.1.5. LES DÉPISTAGES 11 2.1.6. CONNAISSANCES 12 2.1.7. BESOINS D INFORMATION 15 2.1.8. LIEUX D INFORMATION 16 2.1.9. LES JEUNES FILLES À PARTENAIRES MULTIPLES 17 2.1.10. RELATIONS NON DÉSIRÉES 17 2.2. DESCRIPTIF DES RÉSULTATS DE LA DEUXIÈME ENQUÊTE ET ÉVALUATION DE L IMPACT DE LA CONSULTATION 18 2.2.1. LES CONSULTATIONS 18 2.2.2. LA CONTRACEPTION 18 2.2.3. PERCEPTION DES CONNAISSANCES NOUVELLES ET LEURS RÉPERCUSSIONS 18 2.2.4. IMPACT PERÇU DE LA CONSULTATION DE PRÉVENTION 20 2.2.5. ÉTAT DES CONNAISSANCES RÉELLES 22 2.2.6. IMPACT GÉNÉRAL 23 2.2.7. ADÉQUATION DE L ACTION AUX BESOINS 25 3. DISCUSSION 30 CONCLUSION 36 BIBLIOGRAPHIE 37 Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 2

Contexte Un projet triennal de prévention auprès des femmes a été lancé en Bourgogne en 1998-99. Les objectifs de ce projet sont : de conduire une action de prévention auprès des femmes en Bourgogne ; d évaluer les connaissances des femmes en matière de prévention, de contraception, de sexualité et leurs pratiques de prévention ; d évaluer l impact et l appropriation de ces connaissances après une démarche de prévention systématique lors d une consultation médicale. La première année a décliné ces objectifs autour d une action menée auprès d étudiantes de 1 ère année de l Université de Bourgogne, site de Dijon. 1. Méthodologie 1.1. Population Un échantillon de 300 femmes, parmi les 3 000 étudiantes qui ont pris une 1 ère inscription à l Université de Dijon (provenant de la région Bourgogne), a été étudié. Une visite médicale est obligatoire pour tous les étudiants de 1 ère année (condition de réinscription l année suivante). 1.2. Objectifs Ils sont triples : Évaluer les connaissances des étudiantes de 1 ère année de l Université de Bourgogne, site de Dijon, en matière de prévention, contraception, sexualité ainsi que leurs pratiques de prévention ; Évaluer l impact et l appropriation des connaissances après une démarche de prévention systématique lors d une consultation médicale ; Évaluer le changement et l intérêt de l intégration de la démarche de prévention systématique lors de la consultation de médecine générale. 1.3. Organisation Le protocole et la méthodologie ont été élaborés grâce à un partenariat entre Sida Info Service (SIS) et le Service de Médecine Préventive Universitaire et de Promotion de la Santé (SMPUPS) de Bourgogne. Un comité de pilotage a été créé dont SIS est le responsable. Le lieu de l action est le SMPUPS du campus universitaire dijonnais. L augmentation de la durée de la consultation liée à l action a été estimée à 15 minutes. L échantillon de jeunes femmes sélectionnées fait l objet d une enquête à l aide de 2 autoquestionnaires successifs anonymes, à 3 mois d intervalle, avant et après une démarche de prévention systématique par les médecins du SMPUPS. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 3

1.4. Les outils 1.4.1. Pour les médecins Pour l action de prévention, un guide d entretien médical a été conçu et proposé par Sida Info Service avec l'aide d'un médecin gynécologue, afin de ne rien omettre et d'apporter un soutien à la consultation. Mais l ordre d utilisation était variable selon le déroulement de la rencontre. Un mémento médical des principales MST a également été utilisé, ainsi que des planches d'anatomie et un outil de démonstration de l'utilisation du préservatif masculin. 1.4.2. Pour les étudiantes Action de prévention : Une brochure d information, constituée de 4 volets recto-verso donnant différentes informations sur les préservatifs, la contraception, les maladies sexuellement transmissibles (MST), l'interruption volontaire de grossesse (IVG), des numéros de téléphone utiles (CDAG, SMPUPS, centres de planification, SIS, Fil santé jeunes), a été diffusée aux étudiantes. Ce document est intitulé : «mes histoires de femme». Évaluation des connaissances et de l impact de la prévention : Deux auto questionnaires anonymes ont été élaborés. Le 1 er questionnaire évalue les connaissances en matière de prévention du VIH ainsi que des autres MST, la perception du risque des MST, aborde la contraception, la sexualité, les lieux ressources, le besoin d informations. Il est rempli par l étudiante dans la salle d attente avant la consultation médicale. Il est accompagné d une note explicative. Le 2 ème questionnaire évalue, 3 mois après, l appropriation des connaissances et des informations, ainsi que l impact dans les pratiques de prévention. 1.5. Calendrier La durée du projet était de 1 an. La passation du 1 er questionnaire a eu lieu de novembre 1998 à janvier 1999, celle du 2 ème questionnaire est intervenue de mars à mai 1999. 1.6. Analyse statistique L analyse quantitative et qualitative des données a été confiée à l Observatoire régional de la santé de Bourgogne. Les questionnaires ont été saisis puis analysés grâce au logiciel Epi-info version 6.2. Après tri à plat des 2 volets de l enquête, la comparaison des connaissances a été réalisée par les techniques d analyse statistique simples sans appariement (car les questionnaires sont anonymes). Des tests du Chi2 ont été utilisés pour comparer les variables qualitatives, et des tests non paramétriques de Kruskal-Wallis pour les variables quantitatives. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 4

2. Résultats 2.1. Descriptif des résultats de la première enquête 2.1.1. Description de l échantillon Au total, 302 jeunes filles ont été incluses dans l étude. Elles sont originaires d Europe dans 95,9% des cas. La moyenne d âge est de 18,6 ans (écart-type=1,2). Graphique 1 : Répartition par âge des jeunes filles interrogées (n = 302) Effectif 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 11 172 57 Moyenne = 18,6 ans Ecart-type = 1,2 30 21 2 2 1 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans 21 ans 22 ans 23 ans 27 ans âge La majorité des jeunes filles sont célibataires, 20 jeunes filles vivent en concubinage et une seule est mariée. Graphique 2 : Statut matrimonial Concubinage 6,7% Mariée 0,3% 20 1 278 Célibataire 93,0% 82,6% des jeunes femmes déclarent avoir des ressources et 17,4% ne pas en avoir (?). Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 5

Parmi les ressources, les parents sont cités 183 fois (61%), une bourse est accordée pour 104 d entre elles (34%). Treize (4%) ont un travail étudiant. Une seule jeune fille déclare ne pas avoir de couverture sociale, mais elles ne comprennent apparemment pas très bien la question (difficulté probable à faire la différence entre mutuelle et sécurité sociale notamment). 2.1.2. Les professionnels référents On a interrogé les jeunes femmes sur leur fréquentation de professionnels référents, sources d'informations potentielles. La plupart des jeunes filles (286, soit 95% d'entre elles) ont un médecin généraliste. Elles l'ont presque toutes (sauf 6 d'entre elles) consulté au cours de l année précédente. La moyenne est de 4 consultations par an, la médiane est de 3. Un peu moins d une jeune femme sur deux est suivie par un médecin gynécologue et plus de 8 fois sur dix, elle le consulte en médecine de ville. La moitié le rencontre une fois par an, l autre moitié deux à trois fois par an. La majorité (53%) déclarent connaître un centre de planification et d éducation familiale, et une sur dix (31 jeunes femmes) y a déjà consulté. Les deux tiers connaissent un centre de dépistage anonyme et gratuit, mais moins d'une sur dix (26) y a déjà eu recours. Enfin, neuf fois sur dix (88%), elles connaissent Sida Info Service, mais seules 5 jeunes filles l'ont contacté. Nombre de jeunes filles Graphique 3 : Sources d'information connues des jeunes filles interrogées Plusieurs sources sont possibles. 350 300 286 250 200 150 140 100 50 0 Médecin généraliste Gynécologue Consultation dans un centre de planification 31 26 Consultation dans un CDAG 5 Consultation de Sida Info service Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 6

2.1.3. La sexualité Deux tiers des jeunes filles interrogées ont déjà eu des relations sexuelles au moment de la consultation médicale. Graphique 4 : Proportion de filles ayant déjà eu des relations sexuelles non 33,8% 102 200 oui 66,2% Parmi celles qui ont déjà eu des relations sexuelles, on note que 61% en ont régulièrement, 35% en ont eu plusieurs fois et 4%, une seule fois. Dans 95% des cas, ces relations ont eu lieu dans les 12 derniers mois. Graphique 5 : Fréquence des relations sexuelles (n=194 réponses) 1 fois 4,1% 8 119 67 plusieurs fois 34,5% régulièrement 61,3% Elles sont 83% à n avoir eu qu un seul partenaire, et 17% à en avoir connu plusieurs. Dix-huit jeunes femmes déclarent avoir eu un rapport sexuel non désiré (soit 6% de l échantillon total). Pour 11 d entre elles, il s agissait d un partenaire occasionnel. Six jeunes femmes n en ont jamais parlé. Celles qui se sont confiées l ont fait en priorité à une amie (8 cas). Les jeunes femmes qui ont déjà eu des rapports sexuels n ont pas plus fréquemment de médecin généraliste, mais elles consultent plus fréquemment un gynécologue (p<0.001). Elles sont ainsi 58,0% à avoir un gynécologue lorsqu elles ont eu des rapports, contre 23,5% pour les autres. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 7

2.1.4. Méthodes de contraception et prévention des MST Utilisation des préservatifs Parmi les jeunes femmes ayant déjà eu des relations sexuelles, elles sont 94% à avoir déjà utilisé un préservatif au moins une fois, dont deux tiers dans les douze derniers mois. Elles les ont acheté elles-mêmes moins d une fois sur deux (45% des cas). Actuellement, 55% l'utilisent régulièrement, 14% occasionnellement et 31% ne l'utilisent pas. Graphique 6 : Utilisez-vous un préservatif lors de vos relations sexuelles? (pour les jeunes filles ayant déjà eu des relations sexuelles) occasionnellement 13,5% 26 non 31,1% 60 107 oui 55,4% Parmi l ensemble des jeunes femmes, 27% disent en avoir toujours avec elles, 26%, occasionnellement et 47% jamais. Parmi les 200 jeunes filles qui ont déjà eu des rapports sexuels, 33 n ont pas utilisé de préservatif lors de leur premier rapport sexuel. Graphique 7 : Utilisation du préservatif lors du 1 er rapport non 16,6% 33 166 oui 83,4% Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 8

Pour celles qui n ont pas utilisé de préservatif lors du premier rapport, et qui ont précisé pourquoi, on note que quatre ne l ont pas fait parce qu elles avaient bénéficié d un dépistage antérieur. Motifs de non utilisation du préservatif la 1 ère fois Parce que j avais eu un dépistage antérieur 4 Parce que c était la 1 ère fois 3 Parce qu il s agissait d une relation stable 3 Parce que mon partenaire a refusé 2 J étais sous l influence de l alcool 2 Car il n y avait pas de préservatif à disposition 2 Je ne sais pas 2 Parce que je prenais la pilule 1 Parce qu il n y a pas eu pénétration 1 Car je n y ai pas pensé ou pas osé le demander 1 Car il s agissait d une relation non désirée 1 Il n y avait pas de nécessité 1 Je manquais d information 1 Je n avais pas prévu 1 Le partenaire n a pas pu le mettre 1 J aurais tout donné pour lui. J étais très jeune, je n ai pas réfléchi 1 Connaissance du cycle La majorité des jeunes filles déclarent connaître leur cycle menstruel (72%). Cependant, elles ne le décrivent pas toujours clairement et certaines réponses sont inappropriées (confusion avec la durée des règles par exemple). Un peu moins d'une sur dix ne connaissent pas la date de leurs dernières règles. Contraception orale Près d'une jeune fille sur deux (n=140) prend la pilule. Celles qui ont déjà eu des relations sont 66% à la prendre contre 13% pour les autres. Les deux tiers d'entre elles la prennent depuis plus d un an. Six jeunes filles déclarent utiliser un autre type de contraceptif. Le plus souvent, c est le gynécologue qui a prescrit la contraception orale (57%), puis le médecin traitant (36%), le planning (5%). Quand les jeunes femmes ont à la fois un médecin généraliste et un gynécologue, la prescription est le plus souvent faite par le gynécologue (73,1% des cas). Un suivi médical pour ce contraceptif existe dans 85% des cas. Utilisation conjointe du préservatif et de la pilule En ce qui concerne les jeunes femmes qui ont déjà eu des relations sexuelles, on constate que 41,3% combinent préservatif et pilule. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 9

Graphique 8 : Utilisation conjointe du préservatif pour les jeunes filles prenant la pilule Pour les jeunes filles ayant déjà eu des relations sexuelles Utilisation du préservatif 140 n = 126 120 100 41,3% 80 60 16,6% n = 67 40 20 0 42,1% pilule 82,1% 7,5% 10,4% non pilule non occasionnellement oui Contraception d urgence 24 jeunes filles ont déjà eu recours à la pilule du lendemain (dont six à plusieurs reprises), ce qui représente 6% de l ensemble des jeunes filles interrogées et 12% des jeunes femmes qui ont déjà eu des relations sexuelles. Le prescripteur est le plus souvent le médecin généraliste. Prescripteur de la pilule du lendemain : Généraliste 15 Planning 3 Gynécologue 2 Urgences 1 Autre 2 Le motif de recours à cette contraception d'urgence a été renseignée par 16 jeunes filles. Il s'agit le plus souvent d'un problème avec le préservatif. Motif de recours à la pilule du lendemain : Problème de préservatif 8 Pas de contraception 5 Oubli de pilule 3 Parmi elles, maintenant, neuf n utilisent pas le préservatif, 5 l utilisent occasionnellement, et 9 l utilisent. Elles sont 19 à prendre la pilule. Interruption volontaire de grossesse Parmi les jeunes filles qui ont eu des rapports sexuels, 4% ont eu recours à des IVG (n=8). Actuellement trois n utilisent pas le préservatif, 3 l utilisent occasionnellement, et 2 régulièrement. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 10

Elles sont 7 à prendre la pilule désormais. Graphique 9 : Des "échecs" de la prévention (n=200) 14% 12% 12% 10% 8% 6% 4% 4% 2% 0% Déjà eu recours à la pilule du lendemain A subi une IVG Pour les jeunes ayant eu des rapports sexuels 2.1.5. Les dépistages Un quart des jeunes filles qui ont déjà eu des relations sexuelles ont eu un test de dépistage au virus HIV 1. Pour l hépatite B, la proportion est de 5%, et autant pour les autres MST. Graphique 10 : Proportion de jeunes filles ayant bénéficié d'un dépistage Pour les jeunes ayant eu des relations sexuelles VIH Hépatite B Autres MST 35 oui 22,3% oui 4,5% 9 oui 5% 10 116 178 185 non 73,9% non 89,9% Mais 91,8% des filles sont vaccinées contre l'hépatite B non 93% 26 jeunes filles ont précisé à quelle occasion elles avaient fait pratiquer le test VIH. Il s agit d un risque réel dans 5 cas, d une pratique préventive dans 10 cas et d une pratique systématique dans 11 cas. 1 en excluant celles qui ne savent pas si elles ont déjà eu un test. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 11

Motif de pratique du test VIH : Coupure 1 Infidélité de son ami 1 Rapport non désiré 1 Rapport non protégé 1 Retard de règles 1 Avec son copain 4 1 er rapport 2 Avant de prendre la pilule 2 Pour arrêt du préservatif 1 Prévention 1 Don du sang 3 Opération 3 Contrôle simple, pour savoir 2 Bilan sanguin 2 Grossesse 1 Le test a été pratiqué dans un laboratoire de ville dans 7 cas, dans un centre de dépistage dans 6 cas, au planning dans 3 cas et dans un autre lieu non précisé pour les autres. Sur l ensemble des jeunes filles, 92% sont vaccinées contre l hépatite B (94% pour celles qui ont déjà eu des relations sexuelles). Échecs de la prévention Parmi les 24 jeunes filles qui ont eu recours à la pilule du lendemain, 14 n ont pas eu de dépistage de l infection à VIH. Parmi les 8 jeunes femmes ayant subi une IVG, 5 n ont pas eu ce dépistage. Les mêmes lacunes se retrouvent pour le dépistage de l hépatite B (22 tests non faits pour celles qui ont eu recours à la pilule du lendemain, 7 pour celles qui ont subi une IVG). MST connues 2.1.6. Connaissances Lorsqu on les interroge sur les MST qu elles connaissent, seules 179 (sur 300) jeunes filles en citent au moins une, 123 en citent deux et 42 en citent 3. Le sida mis à part, seules 41 jeunes filles citent une MST, et si on exclut aussi l hépatite B, seules 25 en citent une. La MST la plus fréquemment connue en dehors du sida et de l hépatite B est la syphilis, mentionnée 35 fois, les mycoses citées 19 fois, puis l herpès, cité 10 fois. Par contre, les chlamydiae, les mycoplasmes, les papillomas virus ou les gonococcies sont mal connus. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 12

Graphique 11 : Connaissance des MST Fréquence de citation* des diverses MST 180 160 158 140 120 100 105 80 60 40 20 0 5 6 Chlamydia Blennorragie, gonocoque 35 19 10 Herpès Mycose Syphilis Hépatite Sida * plusieurs réponses possibles. ** peut-être certaines jeunes filles n'ont-elles volontairement pas cité à nouveau le Sida et l'hépatite B, à propos desquels elles venaient d'être questionnées. Certaines maladies sont citées à tort comme la mononucléose, la mucoviscidose, le pseudomonas. MST et stérilité Avant l entretien médical, 42,1% des jeunes filles pensent qu il existe un lien entre MST et stérilité chez la femme, 38,3% pensent que ce lien existe pour les hommes 1. Graphique 12 : État des connaissances Par rapport à la stérilité Pensez-vous qu'il y a un lien entre MST et stérilité? Chez la femme Chez l'homme non 57,9% 162 118 oui 42,1% non 61,7% 171 106 oui 38,3% 1 Non compris les absences de réponses à la question. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 13

MST et risque de contamination Avant l entretien médical, elles sont seulement 23,8% à penser qu elles ont un risque de contamination par le VIH supérieur aux hommes. Pour l hépatite B, elles sont 12,5%, et pour les autres MST, elles sont 21,7%. Par rapport à la différence de risque selon le sexe Pensez-vous avoir plus de risques d'être contaminée que les hommes? par le virus du Sida par le virus de l'hépatite B par les autres MST 69 oui 23,8% 35 oui 12,5% 60 oui 21,7% 221 217 244 non 76,2% non 87,5% non 78,3% Pour celles qui pensent que les femmes ont plus de risques, seules 40 en ont précisé la raison. Les femmes ont plus de risque de contamination car : Les femmes sont plus fragiles 17 La paroi de l appareil féminin est fragile, il est interne 12 La femme ne peut se protéger elle-même 3 Pénétration 1 Risque d éclatement du préservatif 1 La femme est plus franche dans ces cas là 1 Le virus est moins concentré chez l homme dans les secrétions 1 L homme secrète plus que la femme 1 Risque de viol 1 Les femmes sont réglées 1 Les femmes ont autant ou moins de risque de contamination car : Les hommes ont plus de partenaires 5 Même système immunitaire 1 La femme est biologiquement mieux constituée 1 Autant de risque si protégée et si relation hétérosexuelle 1 Le facteur comportement 1 Selon la corpulence 1 Les femmes sont plus sérieuses 1 Cela dépend de la personne et du nombre de partenaires 1 Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 14

2.1.7. Besoins d information Les besoins d informations les plus souvent cités portent sur les MST (64,3% des jeunes filles pensent que c est nécessaire) et les hépatites (62,8%). Les besoins d informations concernant la procréation, la sexualité ou la contraception sont moins ressentis (respectivement cités par 8,2%, 16% et 20,1%). Parmi les réponses des 200 jeunes filles ayant déjà eu des rapports sexuels, la moitié exprime un besoin d informations dans au moins un des quatre domaines suivants : aspects gynécologiques, procréation, sexualité et contraception. Et cette proportion ne diffère pas significativement de celle des jeunes filles qui n'ont pas encore eu de rapports sexuels. Graphique 13 : Besoins d'information ressentis 250 200 191 186 150 131 124 121 100 50 59 47 24 0 sur les MST sur les hépatites sur les aspects sur les droits de gynécologiques la famille, travail, protection sur le VIH sur la contraception sur la sexualité sur la procréation Besoin d information et sexualité Il n a pas de lien entre le besoin ressenti d informations concernant les MST et le fait d avoir eu des relations sexuelles. Besoin d information et échecs de la prévention Parmi les 24 jeunes filles qui ont eu recours à la pilule du lendemain, 9 déclarent avoir encore besoin d informations, et toutes celles qui ont subi une IVG en font autant. Besoin d information et connaissances effectives Elles sont 94 jeunes filles à avoir une connaissance du lien entre stérilité à la fois chez l homme et chez la femme, soit près d un tiers d entre elles. Il n y a pas de lien entre la méconnaissance dans ce domaine et le besoin ressenti d information sur les MST. Le risque de contamination supérieur chez la femme pour les trois types de pathologies (VIH, hépatite B et autres MST) n est «connu» que par 29 jeunes filles, soit 9,6% de l échantillon. Il n y a, là encore, pas de lien entre la non-connaissance de ce risque et le besoin d information ressenti dans chacun des domaines. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 15

Besoin d information et pratiques préventives Il n y a pas de lien entre utilisation du préservatif et perception du risque supérieur chez la femme. Par contre, le besoin d information en matière de MST est plus important pour les jeunes femmes qui n utilisent pas le préservatif que pour celles qui l utilisent régulièrement (78% contre 60% ; p=0,05). 2.1.8. Lieux d information Interrogées sur les personnes auxquelles elles s adressent pour trouver l information, elles citent le plus fréquemment la famille (citée par deux tiers des jeunes filles), puis le médecin généraliste, l entourage, le gynécologue. Le planning est cité 32 fois, le SMPUPS, 25 fois. Graphique 14 : Où trouvez-vous l'information?* 250 200 198 180 165 150 116 100 50 32 25 15 13 7 0 famille médecin généraliste entourage gynécologue Planning SMPUPS Téléphone Associations CROUS *Plusieurs réponses possibles La télévision est le média le plus fréquemment cité pour obtenir l information (cité 179 fois, soit 60%). La radio est citée une fois sur trois et la presse une fois sur six. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 16

Graphique 15 : Recours pour obtenir l'information?* 200 180 179 160 140 120 100 96 80 60 51 40 20 0 télévision radio presse tracts 17 *Plusieurs réponses possibles 2.1.9. Les jeunes filles à partenaires multiples Trente-deux jeunes femmes ont eu plusieurs partenaires dans l année. Elles sont 19 à utiliser le préservatif, 6 à l utiliser occasionnellement et 5 à ne pas l utiliser 1. Seules deux jeunes filles disent n en avoir pas utilisé du tout au cours de l année écoulée. Un quart seulement ont déjà effectué un dépistage de l infection à VIH. Une sur deux n a pas de médecin gynécologue ; par contre, seules 3 n ont pas de médecin généraliste. Une sur deux connaît le risque de stérilité masculine et féminine associé aux MST et seules trois d entre elles déclarent ne pas avoir besoin d informations en matière de MST. Seules deux jeunes filles savent qu elles ont un risque de contamination supérieur aux hommes pour les trois types de MST. En ce qui concerne les autres types d information, une sur deux déclare ressentir un besoin en matière de droits, d aspects gynécologiques, de procréation, de contraception et/ou de sexualité. 2.1.10. Relations non désirées Le nombre moyen de consultations auprès des médecins généralistes des jeunes filles ayant eu des relations non désirées ne diffère pas significativement par rapport au reste de l échantillon, cependant, on ne peut en tirer de conclusions vu la faiblesse statistique du nombre de jeunes filles concernées. Le même résultat est retrouvé pour la fréquentation des médecins gynécologues. Besoin d information et relations non désirées Parmi les 17 jeunes filles ayant eu des relations non désirées, 9 disent avoir besoin d information sur leurs droits, 9 sur les MST, 8 sur le VIH, 8 sur les hépatites. 1 Deux n ont pas répondu à cette question. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 17

2.2. Descriptif des résultats de la deuxième enquête et évaluation de l impact de la consultation Seules 74 étudiantes (sur 302, soit 24,5%) ont fait l objet d une nouvelle consultation auprès du service de médecine préventive universitaire. 2.2.1. Les consultations Une étudiante sur deux (37 sur 74) a consulté un médecin généraliste depuis la rencontre précédente. Le motif de cette consultation était une prescription de contraceptif oral pour 6 d entre elles (1/6). Près de 30% d entre elles (22 sur 74) ont consulté un gynécologue, la plupart (15) en rapport avec les contraceptifs oraux (prescription, renouvellement, changement ). On ne note pas de rencontre avec d autres professionnels concernés par la santé des femmes. 2.2.2. La contraception Depuis la visite précédente au SMPUPS, 9 jeunes femmes ont débuté une contraception (12% d entre elles). Sept ont choisi la pilule seule, une, le préservatif seul, et une seule utilise désormais à la fois la pilule et le préservatif. Parmi celles qui ont choisi la pilule seule, trois déclarent qu elles s engagent dans une relation et quatre ne précisent pas les raisons de ce choix. Il s agissait d une première relation sexuelle pour la jeune fille qui a utilisé le préservatif seul. Celle qui associe pilule et préservatif déclare le faire pour se protéger contre le sida. Deux étudiantes ont eu recours à la pilule du lendemain depuis la dernière consultation. Aucune n a subi d interruption volontaire de grossesse. Anatomie 2.2.3. Perception des connaissances nouvelles et leurs répercussions Connaissances Moins d'une jeune fille sur dix pense avoir acquis, grâce à la consultation au SMPUPS, des connaissances nouvelles en matière d anatomie de l appareil sexuel féminin ; elles sont peu nombreuses à expliquer lesquelles. Ainsi, deux signalent savoir maintenant que les MST se transmettent plus facilement chez les femmes. 6% ont acquis de nouvelles connaissances en matière d anatomie de l appareil sexuel masculin. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 18

Parmi celles qui déclarent ne rien avoir appris en matière d anatomie, 19 disent qu elles étaient déjà bien informées. Par contre, 5 ont signalé que le sujet n avait pas été abordé à l occasion de la consultation. Une seule jeune fille déclare ne pas s y intéresser! Répercussions La plupart des étudiantes n'ont pas senti de changements concernant leur sexualité. Sur le rapport à son propre corps Une seule jeune fille déclare que cela a eu des répercussions sur son rapport à son corps : depuis, elle a «la psychose des bactéries». 63% pensent que la consultation n a pas eu de répercussion sur leur rapport à leur corps, et 36% ne savent pas. Sur le rapport au corps de l homme Trois jeunes femmes ont vu leur rapport au corps de l homme changer suite à la consultation. Deux d entre elles disent être «plus douces, faire plus attention». La troisième écrit qu elle «craint plus le corps de l homme», l interprétation de ces mots étant équivoque. 53% pensent que la consultation n a pas eu de répercussion dans ce domaine et 42% ne savent pas. Sur le rapport à sa propre sexualité Deux signalent une modification de leur rapport à la sexualité. L une déclare «faire plus attention», l autre dit avoir effectué dans les suites une sérologie VIH. 61% n ont pas vu de répercussion dans ce domaine, 36% ne savent pas. MST Connaissances Une étudiante sur quatre disent avoir découvert des maladies sexuellement transmissibles qu'elles ne connaissent pas auparavant. Les autres n en ont pas découvert de nouvelles. Parmi les MST découvertes citées, trois citent la syphilis, deux, les chlamydiae, deux, les «candicomes» 1, une, l herpès, une, l hépatite B, une, les condylomes, une, la «chaudepisse». Cinq ne se rappellent plus des noms exacts mais connaissent les caractéristiques. «Ce sont des mots compliqués!». Répercussions La précédente consultation a suscité une démarche de dépistage pour 13 jeunes filles, soit 18% d entre elles. Huit ont précisé de quel dépistage il s agissait (six ont bénéficié d un test VIH, une, d une sérologie de l hépatite B, et une a fait pratiquer un frottis cervicovaginal). Dix ont indiqué le lieu du dépistage. Quatre un centre de planification familiale, trois, le centre de médecine préventive, deux, leur médecin gynécologue, une, un dispensaire. 1 Probablement pour condylomes. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 19

2.2.4. Impact perçu de la consultation de prévention Risque de contamination Changement de la perception du risque La perception du risque de contamination par le virus du sida a été modifiée pour 13% des jeunes filles interrogées. Cette perception a été modifiée pour 11% en ce qui concerne l hépatite B. De façon plus générale, la perception du risque par les autres MST a été changée pour une jeune fille sur quatre. Absence de changement de la perception du risque Au total, 58% des jeunes filles n ont pas changé leur perception du risque suite à la consultation. Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 20

Tableau 1 : Impact sur la perception du risque Changé votre perception du Nombre Pourquoi oui? Pourquoi non? risque de contamination? non aux trois types de risques 43 J étais déjà au courant des risques, déjà informée (26) Je ne me sens pas concernée car je suis avec le même partenaire depuis longtemps Pas de prise de risque donc pas de peur Il faut se protéger avec un préservatif et se faire aussi vacciner contre l hépatite B J utilise toujours des préservatifs avec mon ami Car toujours la même protection Car j utilise déjà la pilule et le préservatif et cela me semble suffisant 3 «ne sais pas» 5 3 non réponses 2 Oui seulement pour le sida 2 Les femmes sont plus exposées que les hommes (?) Oui seulement pour l hépatite B 2 Devenu plus important à mes yeux Je connaissais déjà le risque (sida et autres MST) On me le faisait découvrir Oui seulement pour les autres MST 12 Chlamydia n a aucun signe extérieur Déjà bien informée (5) Je ne pensais pas que les femmes risquaient autant Pour certaines MST, je ne pensais pas qu on pouvait les «attraper» dans les WC publics par exemple Apprentissage d autres MST Je ne savais pas comment toutes se transmettaient Je suis plus informée Je croyais qu en ayant le même partenaire, il n y avait pas de risque Oui pour sida et autres MST 2 Le médecin m a expliqué le fonctionnement de ces maladies Oui pour hépatite et autres MST 1 Meilleure information et protection systématique Oui pour les trois 5 La femme est plus sensible Préservatif obligatoire L hépatite B est plus facile à attraper que le sida, on doit se protéger de toute façon coûte que coûte Total 74 Octobre 1999 - Enquête auprès des femmes en Bourgogne - 21

Image de la prévention Si elles sont près de six sur dix (58%) à penser que l entretien et la consultation précédents n ont pas modifié leur pensée de la prévention, 24% jugent que cela a changé leur pensée et 23% ne savent pas vraiment. Pour celles qui précisent en quoi celle-ci a été modifiée, on note que pour trois, l importance du risque a été remarquée, pour deux, «qu un accident est toujours possible et vite arrivé», pour deux que la prévention a un rôle important, pour deux, qu elles seront plus prudentes, et deux ont mesuré l importance de l hygiène. L une de ces dernières écrit : «pour les MST, en plus des préservatifs, j ai maintenant une hygiène intime plus médicale (lotion antibactérienne)». Une autre dit que la discussion avec un médecin est nécessaire. Enfin, une jeune fille déclare : «Avant, mon compagnon se retirait, et je ne prenais aucune contraception. Mais j ai réalisé que le seul retrait est risqué.» Pour celles qui n ont pas modifié leur image de la prévention, 8 se protégeaient déjà, 6 déclarent qu elles avaient déjà conscience du risque, pour 4, cela a toujours été très important, pour 2, les informations dont elles disposaient avant l entretien étaient suffisantes, pour 2, il n y a pas de prise de risque. Une seule jeune fille déclare qu elle pense toujours qu il n y a pas assez d informations à ce sujet. Conduites de prévention Onze jeunes filles sur les 74 disent avoir changé leurs conduites de prévention suite à l entretien, soit 15% d entre elles. Quatre précisent qu il s agit de l utilisation de préservatifs, deux qu elles ont fait pratiquer un test de dépistage, deux disent faire plus attention, une écrit qu'elle prendra plus d informations sur son partenaire, une prend la pilule depuis, et une dit qu elle aura des rapports protégés avant d avoir les résultats du test. 2.2.5. État des connaissances réelles Lien entre MST et stérilité Elles sont maintenant 71,4% à penser qu il existe un lien entre stérilité masculine et MST chez l homme et 84,9% chez la femme. La différence est hautement significative par rapport à la première enquête (p<0,001), cependant, il faut noter la forte proportion de non-réponses lors de la deuxième enquête, puisque 32 jeunes filles n ont pas répondu pour la stérilité masculine, et 21 pour la stérilité féminine. Risque féminin de contamination 60,7% des jeunes filles pensent avoir plus de risque de contamination que les hommes par le virus du sida, 50% par celui de l hépatite B et 73,1% par les autres MST. Cette différence est là encore hautement significative par rapport à la première enquête (p<0,001), mais on note aussi la forte proportion d absence de réponses. Octobre 1999 Enquête auprès des femmes en Bourgogne 22

Tableau 2 : Les femmes ont plus de risques de contamination Les femmes ont plus de risques car Les femmes sont plus vulnérables, possèdent moins de défenses, sont 6 plus fragiles, ont plus de parties fragiles, est un terrain plus facile au développement des MST Il y a pénétration chez la femme, frottements internes 5 L appareil sexuel féminin est plus réceptif, la muqueuse de la femme est 4 un des facteurs de développement, le sexe féminin est plus à même d attraper des microbes Je le sais grâce à l entretien 3 Les virus peuvent rester plus longtemps dans le vagin 2 Le système immunitaire est moins prononcé chez la femme, les 2 femmes ont des récepteurs qui font que les MST se développent plus facilement L organe génital féminin étant interne, il est difficile de faire un 1 dépistage précoce Oui pour l hépatite B, car lorsqu on se trouve dans des WC publics, le 1 risque augmente Non pour VIH et hépatite B mais 8 fois plus de risques pour les autres 1 MST Oui seulement pour sida selon les explications du médecin lors de 1 l entretien Il y a plus de risque surtout chez la femme jeune 1 Oui sauf pour l hépatite B, il me semble l avoir lu 1 Les secrétions masculines sont plus importantes 1 La femme subit plus que l homme et reçoit les secrétions 1 Les femmes sont plus concernées à cause de la maternité et elles sont 1 plus touchées par le viol La femme n a pas toujours les moyens de refuser une relation sexuelle 1 Il faut remarquer que plusieurs jeunes filles répondent oui pour de mauvaises raisons. Tableau 3 : Les femmes n ont pas plus de risques de contamination Les femmes n ont pas plus de risques car Hommes et femmes ont les mêmes risques 5 Non pour le sida car plus fréquent chez les homosexuels 1 Hommes et femmes sont sur un pied d égalité. Mêmes responsabilités 1 et mêmes devoirs de prévention Je ne pense pas que les maladies choisissent les malades, tout le 1 monde a autant de risques mêmes si certaines maladies sont plus courantes chez certains L essentiel est de connaître son partenaire, qu on soit fille ou garçon 1 Si on ne se protège pas, les risques sont les mêmes pour toutes les 1 personnes, fille ou garçon Tout dépend du mode de vie de chacun, fille ou garçon 1 Nous sommes tous vulnérables 1 2.2.6. Impact général Impact dans la vie De façon générale, 13,5% des jeunes femmes (n=10) trouvent que l action de prévention a eu un impact sur leur vie, 13,5% ne savent pas et 73% pensent que cela n a pas eu d impact. Octobre 1999 Enquête auprès des femmes en Bourgogne 23

Il y a eu un impact : J ai plus peur 3 Je me protège 2 Cela a réveillé une certaine insécurité 1 Il y a plus de responsabilité et de protection de mon côté 1 Je pense qu un test de dépistage est important 1 J ai eu une réflexion sur la prévention 1 J ai utilisé le préservatif pendant les 5 premiers mois de ma relation 1 Réflexion sur la sexualité Pour une étudiante sur cinq, cette action a été l occasion d une réflexion sur leur sexualité (15 jeunes). L action a induit une réflexion sur la sexualité (n=15) : J utilise le préservatif 1 Est-il possible que je sois contaminée par une MST sans le savoir? 1 Je dois toujours utiliser le préservatif avec mon partenaire jusqu au moment du dépistage ensemble 1 Il faut se protéger 1 J ai stressé par rapport au sida donc j ai fait le test 1 Il faut penser au test de dépistage 1 Je dois me protéger dans le futur 1 Il faut de la prudence 1 Je doit être responsable pour l autre et pour moi-même 1 Il faut faire très attention lors des rapports 1 Il faut savoir garder sa raison en plein désir 1 Non explicité 4 Cela a constitué un frein à leur sexualité pour trois d entre elles, cela a apporté un changement dans leur sexualité pour 5, et cela a favorisé leur sexualité pour 4. Cela a permis de parler de sexualité avec leur partenaire pour 36% d entre elles. L action a permis de parler de sexualité avec le partenaire : Autre qualité de partage, peur partagée 1 Important d en parler 1 Pas de tabou 4 Par rapport au test 1 L homme est moins informé que la femme 1 Possibilité de lui demander s il était au courant 2 On s interroge 1 Risques éventuels 1 En avoir parlé à un médecin avant, je pense que cela ouvre l esprit, on se rend compte que c est naturel et indispensable 1 Craintes mutuelles 1 Nous nous aimons, chacun veut prendre soin de l autre, sans sacrifier notre sexualité 1 Peur pour lui 1 Faire plus attention, peur d être enceinte car aucune protection sûre à 100% 1 Parce que c est primordial d en parler 1 Faire attention 1 On est deux à être concernés 1 On a parlé plus ouvertement des risques, du test HIV 1 L action n a pas permis de parler de sexualité avec le partenaire : Nous en parlions déjà avant 13 Je n ai pas de partenaire 10 Pas besoin 1 Nous avons décidé d attendre 1 Octobre 1999 Enquête auprès des femmes en Bourgogne 24

Mon dernier partenaire se bloquait dès qu on parlait MST 1 Nous savions que nous ne courions aucun risque 1 2.2.7. Adéquation de l action aux besoins Entretien médical L entretien avec le médecin du service de médecine préventive universitaire a été jugé utile pour 61% des jeunes femmes, inutile dans 19% et 20% ne savent pas. L entretien avec le médecin a été utile : Connaissance des MST Pour les informations sur les MST, pour découvrir des MST que je ne connaissais pas 12 Prise de conscience que les filles ont plus de risques 1 On prend davantage conscience des risques 1 Il m a appris les risques de contamination 1 J ai appris sur le test du sida (15 jours après un rapport) 1 Utile seulement pour me faire penser à faire le test, sinon inutile 1 Connaissances générales J ai appris de nombreuses choses 3 Remettre au point certaines choses, rappeler les règles à suivre 2 Pour les réponses aux questions que je me posais 2 On peut lui poser des questions, elle nous aide à comprendre dans une atmosphère détendue 1 Il renforce la prévention et la connaissance pour autrui 1 Dialogue rassurant 1 On est plus informé, donc plus conscient, donc plus prudent 1 Il m a fait comprendre les dangers de la sexualité 1 J ai reçu des informations diverses, plus des livrets à consulter 1 Car on ne sait jamais tout 1 Cela permet de vraiment savoir ce qu on sait et ce qu on ignore 1 On découvre des renseignements utiles pour notre vie future 1 Examen clinique Pour les vaccins 1 Détection d un problème de nodule 1 Il m a permis de faire un examen gynéco 1 Pour déceler une éventuelle grosseur au sein ou un autre problème 1 Autres Prouver que la sexualité n est pas un tabou 1 J ai vu l utilisation du préservatif 1 L entretien avec le médecin n a pas été utile : J étais déjà assez informée, je savais déjà tout, elle ne m a rien appris 6 Je connaissais déjà beaucoup d informations par le planning 1 J en discutais déjà avec mon médecin privé 1 C est une perte de temps 1 Il est estimé approprié aux besoins pour 32%. Il est à noter que 44% ne prennent pas parti sur cette question. L entretien avec le médecin est approprié aux besoins : Le médecin a répondu à mes questions, j ai demandé ce que je voulais savoir 2 Une visite médicale est toujours utile, bilan de santé intéressant 2 Conscience des manques par les questionnaires 1 Connaissance des autres MST que les plus connues et approfondir des choses que nous savons mais pas dans leur intégralité 1 Je n avais pas de besoin particulier mais j ai appris des choses quand même 1 Cela m a permis de compléter mes connaissances 1 Octobre 1999 Enquête auprès des femmes en Bourgogne 25

Pour savoir comment faire, et où, un test VIH 1 Information, pas de gêne 1 Je n avais pas encore eu de relations à l époque 1 Besoin de dialogue avec un médecin 1 Clair 1 Car les informations changent 1 Mes vaccins n étaient pas à jour 1 L entretien avec le médecin n est pas approprié aux besoins : Rien appris de nouveau, je n avais pas besoin de plus d informations 2 Je n'ai pas de rapports 1 Pas pour l instant, mais il nous servira pour plus tard 1 Je fais attention de toutes façons 1 J aurais voulu voir un gynéco 1 Sept jeunes filles disent que cet entretien a été source de difficultés. Les difficultés : Problème de mémorisation des différentes MST 1 Aveu de certaines choses difficiles 1 Le jugement du médecin, j ai eu l impression d être réprimandée 1 Je ne connaissais pas toutes les MST (du moins je ne me souvenais pas de leur nom) 1 C est gênant de mettre un préservatif sur un faux sexe 1 Entretien un peu gênant 1 On peut noter que onze jeunes filles auraient souhaité qu il se déroule avec leur partenaire. Une personne suggère que l on propose à cette occasion un test de dépistage à ceux qui le souhaitent. Questionnaires utilisés Une forte porportion des jeunes filles (39%) ne se prononcent pas sur l utilité ou non d un tel questionnaire. Elles sont cependant 35% à le juger utile. Tableau 4 : Utilité du questionnaire (n=26) Le questionnaire soumis est utile : Répondre à des questions que l on ne pense pas à se 5 poser soi-même, prise de conscience des manques, des besoins d'information Pour les statistiques, pour la recherche et les 3 prochaines campagnes contre le sida Prendre conscience du niveau de connaissances par 2 rapport aux MST Faire réfléchir sur nous et notre vie avec notre 2 partenaire, réflexion sur soi et son corps Éventuelles améliorations de l entretien, améliorer 2 l approche des étudiantes qui me suivront Les plus timides préfèrent répondre par écrit 1 Essayer de changer certaines mentalités 1 Voir plus clair 1 Connaître les rapports des femmes en Bourgogne avec 1 la sexualité Pour que les adultes comprennent notre vision et nos 1 idées Sensibilisation 1 Non précisé 6 Octobre 1999 Enquête auprès des femmes en Bourgogne 26

Des difficultés ont été rencontrées pour neuf des jeunes filles ayant répondu à cette question (13% d entre elles). Trois ont trouvé que les questions sont parfois trop intimes, personnelles ou gênantes. Deux ont signalé qu elles avaient eu des problèmes pour répondre en raison de leur virginité. Dans trois cas sont signalées des difficultés concernant les questions à proprement parler : considérées comme trop abstraites parfois, peu claires ou encore se ressemblant trop. Trois jeunes filles proposent des modifications pour le questionnaire : laisser plus de place pour s exprimer, éviter les questions qui se ressemblent, les rédiger plus clairement, diffuser les résultats. «Mes histoires de femme» L outil de communication «Mes histoires de femme», remis lors du premier entretien a été utilisé par 20 jeunes filles sur les 74, soit par plus d une sur quatre. Il est estimé approprié à leurs besoins pour 20 jeunes femmes, non approprié pour 13 et 36 ne savent pas. On note que cinq n ont pas répondu à cette question (peut-être ne saventelles pas ce dont il s agit). Parmi les 20 jeunes femmes l ayant utilisé, 11 le jugent approprié, 2 inapproprié et 7 ne se prononcent pas. Deux jeunes filles émettent une suggestion : «qu il soit moins conventionnel et moins voyant», «ne pas inscrire la date du dernier examen gynéco». Bien souvent, il y a confusion ou même réponse entre «utilisé» et «approprié». Tableau 5 : L outil de communication a été ou non utilisé, pourquoi? OUI NON Pour information 5 Je n ai pas eu besoin, pas eu l occasion, pas eu de problème 17 Je l ai lu 4 Je ne l ai pas eu, on ne me l a pas remis 3 Bon pense-bête 2 Je l ai perdu, oublié 2 Pour être rassurée sur mes croyances 1 Cela ne me concernait pas 1 Il est clair, utile 1 Ce n était pas très adapté 1 Pour aider moralement une amie plus jeune 1 J ai déjà un agenda 1 Pour approfondir mes connaissances 1 Ce n est pas utile 1 Tableau 6 : L outil de communication est approprié ou non, pourquoi? OUI NON Les numéros de téléphone et les informations Je n ai pas besoin d un répertoire 1 peuvent nous servir 3 Il est simple d utilisation 1 Je ne suis avec personne actuellement 1 Il est clair 1 J avais déjà de la documentation avant 1 Il comporte des choses simples 1 J ai plusieurs médecins, plusieurs pilules 1 Bon pense-bête 1 Pour comprendre 1 C est très complet 1 Pour adresses utiles 1 Intérêt de l action globale de prévention Octobre 1999 Enquête auprès des femmes en Bourgogne 27

Globalement, cette action a paru appropriée aux besoins pour 40% des étudiantes, non appropriée pour 16% et 44% ne se prononcent pas. L action dans sa globalité paraît appropriée aux besoins : S'informer Les actions préventives de ce style ne peuvent qu informer un peu plus ou bien rappeler des choses à ne pas oublier (les dangers ), apporter des réponses aux questions, combler les lacunes 7 L information avec le médecin est complète 2 On n est jamais trop informé, très utile 2 Selon le public Pas à moi, mais utile pour un grand nombre de questions 1 Certains ne sont pas assez conscients des risques qu ils peuvent prendre 1 Ça dépend pour qui 1 Mais suffit-il pour quelqu un de timide ou avec de vrais problèmes? 1 Ceci est nécessaire pour tous 1 Divers Comme cela on se sent concernée 1 Je suis en âge 1 Important de faire de la prévention sur ces maladies de nos jours 1 Aide les jeunes à découvrir la vie et les maladies 1 Il faut toujours faire ce type d action 1 Je trouve que c est important 1 L action dans sa globalité ne paraît pas appropriée aux besoins : Pas d utilité 1 J estime que je suis capable de gérer ma sexualité seule (mais c est tout de même une action positive) 1 Ne sert à rien, une fois venue, on oublie 1 Pas tous les renseignements nécessaires 1 Si l action n est pas toujours jugée appropriée, on note que 73% trouvent que ce type d action auprès des femmes en Bourgogne paraît efficace dans un but préventif. Seules 7% pensent que cela ne l est pas et 20% sont indécises. Aucune des jeunes filles qui pensent que ce n est pas efficace ne précise pourquoi. L action paraît efficace dans un but préventif en Bourgogne : L'information est nécessaire On n est jamais trop informé, encore beaucoup d inconnu dans ce domaine, l information permet d éviter des erreurs 5 Permet de prendre conscience des risques, les dangers, les expositions aux MST 5 Apprend des choses intéressantes 1 Selon le public Peu de filles sont au courant d une importance de risques plus grande pour elles 2 Pour mieux aborder les jeunes 1 Pour mettre en garde la jeune génération 1 On peut aider les femmes selon leurs besoins ou leurs problèmes 1 Oui si une jeune femme n est pas déjà informée sur la prévention 1 Ça dépend des individus et de leurs besoins 1 Des changements dans les comportements Changement de comportement 1 Beaucoup de personnes (même dans mon entourage) prennent beaucoup de risques, elles peuvent peut-être devenir ainsi plus responsables 1 Peut-être plus de personnes mettront des préservatifs 1 Des réflexions Permet de détecter certains besoins 1 Dès lors, on saura de quoi il faut parler en priorité 1 Permet d évaluer un grand nombre de femmes 1 Octobre 1999 Enquête auprès des femmes en Bourgogne 28