3F4/2 Modalités de renfort en personnels dans les domaines non sanitaires



Documents pareils
Organisation de la gestion de crise à Mayotte. Préfecture de Mayotte- SIDPC Mise à jour août 2011

Le niveau 3 - alerte canicule correspond à une vigilance météorologique orange pour le paramètre canicule.

Santé et sécurité des adjoints techniques territoriaux des établissements d enseignement (ATTEE)

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

- =? - Liberté. Égalité. Fraternité. RÉpunuquE FneNçelsE. Le Ministre de I'Intérieur, de looutremer et des Collectivités territoriales

I. - LES FAITS NÉCESSITANT LA MISE EN ŒUVRE DE LA PROCÉDURE SPÉCIFIQUE D URGENCE A.

LA MOBILITÉ ET LES PARCOURS PROFESSIONNELS DANS LA FONCTION PUBLIQUE. Questions/réponses

Réponses aux questions de la page 2 du questionnaire RESPONS sur la responsabilité sociale des cadres

Décrets, arrêtés, circulaires

Le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales

GUIDE INTERMINISTERIEL SUR LES SYSTEMES D'INFORMATION ET APPLICATIONS SENSIBLES

Prévention LES ENJEUX DE LA PREVENTION. Infos INTRODUCTION : SOMMAIRE :

TRAVAIL EMPLOI FORMATION

Nomination et renouvellement de MCF et PR associé à temps plein

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS ADMINISTRATION

Séquence 1 : La place du MSP et de l ISP

Le ministre de l intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales

Continuité d activité. Enjeux juridiques et responsabilités

RESPONSABILITÉ DE L ÉTAT POUR FAIT INTERNATIONALEMENT ILLICITE PREMIÈRE PARTIE LE FAIT INTERNATIONALEMENT ILLICITE DE L ÉTAT CHAPITRE PREMIER

Circulaire de la DACG n CRIM 08-01/G1 du 3 janvier 2008 relative au secret de la défense nationale NOR : JUSD C

Section 1 La Spécialité. Section 4 L unité. Section 2 L Annualité. Section 5 L Universalité. Section 3 Le caractère limitatif des crédits

#accessibleatous AGENDA D ACCESSIBILITÉ PROGRAMMÉE. Questions/réponses sur les agendas d accessibilité programmée (Ad AP)

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

LES RESPONSABILITES DES AGENTS PUBLICS DE L ÉTAT. Formation AVS Janvier 2013

LE DELEGUE INTERMINISTERIEL A LA SECURITE ROUTIERE A MESDAMES ET MESSIEURS LES PREFETS MONSIEUR LE PREFET DE POLICE

Information de l acquéreur ou du locataire. Obligations du vendeur ou du bailleur

CADRE JURIDIQUE DU REGIME INDEMNITAIRE DES AGENTS TERRITORIAUX

La loi sur la mobilité des fonctionnaires

Décrets, arrêtés, circulaires

P.C.S. Plan Communal de Sauvegarde

de la consultation «innover et simplifier avec les agents publics»

Section 1. Modalités d ouverture et d alimentation du compte épargnetemps

PROJET D ARTICLES SUR LA RESPONSABILITE DE L ÉTAT POUR FAIT INTERNATIONALEMENT ILLICITE

Guide de la pratique sur les réserves aux traités 2011

PROJET D ARTICLES SUR LA RESPONSABILITE DE L ÉTAT POUR FAIT INTERNATIONALEMENT ILLICITE

COMMISSIONS DE SECURITE ET D'ACCESSIBILITE DANS LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

VILLE D ASNIERES SUR SEINE PLAN DE CONTINUITE DE L ACTIVITE DES SERVICES MUNICIPAUX - PANDEMIE GRIPPALE

RÈGLEMENT DU COMPTE EPARGNE-TEMPS

Responsabilité pénale de l association

ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES

L employeur peut-il renvoyer un travailleur grippé à la maison?

Les responsabilités à l hôpital

L accueil. des gens du voyage. direction générale de l Urbanisme de l Habitat et de la Construction LOI DU 5 JUILLET 2000

Principes généraux. mars Les enjeux des Agendas d Accessibilité Programmée (Ad AP) en 9 points

N 728 SESSION EXTRAORDINAIRE DE Enregistré à la Présidence du Sénat le 31 juillet 2012 PROPOSITION DE LOI

Formation des formateurs relais 3RB. Paris, 2 et 3 avril 2009

un Plan d Action Séniors un accord ou d entreprise Construire TRANSPORT & LOGISTIQUE Avec la participation de

DECRET N fixant les attributions du Ministre de la Défense Nationale ainsi que l organisation générale de son Ministère.

LE COMPTE EPARGNE TEMPS

La responsabilité civile et pénale. Francis Meyer -Institut du travail Université R. Schuman

Quelles interactions et quels processus

LA FIN DE DÉTACHEMENT SUR EMPLOI FONCTIONNEL QUAND LES TALENTS GRANDISSENT, LES COLLECTIVITÉS PROGRESSENT

Conditions d inscription au concours

Plan d intervention d urgence. en cas d attaque contre les systèmes d information. ou de faille technique des systèmes d information.

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ SANTÉ ETABLISSEMENTS DE SANTÉ. Personnel NOR : AFSH C

LA FORMATION PROFESSIONNELLE

Le contingent d heures supplémentaires et les contreparties

Commentaire. Décision n /178 QPC du 29 septembre 2011 M. Michael C. et autre

Fiche N 18 Ind. 1 du 21 juin 2013 LA GESTION DE CRISE DANS LE DOMAINE NUCLÉAIRE

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, Vu l ordonnance n du 7 novembre 1958 modifiée portant loi organique sur le Conseil constitutionnel ;

LE COMPTE EPARGNE TEMPS (C.E.T.)

LES HIPPOCAMPES DE PARIS STATUTS

ACCORD DU 5 AVRIL 2006

Associations Dossiers pratiques

LOI ALUR : Quoi de nouveau dans les copropriétés?

Responsabilité civile et pénale de l instituteur

La participation financière des collectivités territoriales à la protection sociale complémentaire de leurs agents

applicable à compter de la rentrée de septembre 2014 Vu les articles L451-3 et D451-7 du code de l action sociale et des familles,

Le licenciement économique

ELECTIONS MUNICIPALES 2014 LISTE ELECTORALE

Guide comptable. Les inscriptions comptables

La Responsabilité Médicale de l Hépatogastroentérologue

INSTRUCTION GÉNÉRALE INTERMINISTÉRIELLE N 1300 SUR LA PROTECTION DU SECRET DE LA DÉFENSE NATIONALE

Loi n du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l emploi

Impact d une restructuration sur l adhésion à un régime de prévoyance


[LA PLUS-VALUE DES MUTUELLES DANS LE CADRE DE LA CMU] Abidjan, le 02 Février MUGEFCI - TOURE Laciné. MUTREPCI - SERY Jean-Pierre

Présenté par l Organisme d autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ)

Objet : Mise en œuvre du compte épargne temps au ministère de l agriculture, de l alimentation, de la pêche et des affaires rurales

Comment un. accident. peut-il engager la. responsabilité pénale. des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux?

Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l Etat NOR : BCFF C. Circulaire du

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale!

La responsabilité des directeurs d unité

PROTOCOLE SUR LE COMPTE-EPARGNE TEMPS

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

RESPONSABILITES ET ASSURANCE DANS LE DOMAINE ASSOCIATIF

LOI N portant Code des Postes

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ. Assurance maladie, maternité, décès. Direction de la sécurité sociale

Luxembourg, le 9 mars 2011

NOTE SUR LES SUBVENTIONS. - Récapitulatif des obligations des associations subventionnées

le Fichier central des chèques (FCC) et le Fichier national des chèques irréguliers (FNCI),

Archivage de documents électroniques dans le réseau des Archives de France


AGENTS NON TITULAIRES et LA LOI DE RESORPTION DE L'EMPLOI PRECAIRE

Transcription:

FICHE-MESURE Plan pandémie grippale 3F4/2 Modalités de renfort en personnels dans les domaines non sanitaires Validation : 13/10/2011 Ministère-pilote et rédacteur : Ministère chargé de l intérieur Ministères associés : Ministère chargé du travail 1. Objectifs La présente fiche concerne la problématique de la mobilisation de professionnels et de personnes volontaires dans le cadre de missions de service public ou d intérêt général ou dans le cadre du maintien de l ordre public et la sécurité des biens et personnes. La continuité des activités sociales et économiques relève d autres types de mesures, notamment les plans de continuité d activités. 2. Autres fiches en lien Fiche 3F4 : Modalités de renfort en personnels Fiche 3F4/1 : Modalités de renfort en personnels de santé Fiche 3F4/3 : Montée en puissance de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale 3. Conditions de déclenchement et de levée de la mesure a) Agents publics Cette mesure ne s applique pas aux fonctionnaires ou aux agents contractuels placés sous l autorité d un ministre. S agissant des agents placés sous l autorité d un ministre, le recours aux réquisitions n est pas nécessaire dès lors qu il appartient au ministre, au titre de son pouvoir d organisation du service, d affecter ses agents pour le bon fonctionnement de l administration placée sous son autorité (CE Jamart, 1936). Ce principe vaut également pour les collectivités territoriales. b) Réquisitions des personnes étrangères au service La réquisition est une décision unilatérale de l autorité administrative compétente, contraignant une personne, physique ou morale, à fournir à une autre personne, publique ou privée, un bien ou un service, ou sa participation au fonctionnement d un service pour des motifs d intérêt général. Selon le niveau de gravité ou et l effet souhaité, la réquisition peut être prise par le maire, les préfets de département, les préfets de zones de défense et de sécurité, ou le Premier ministre, selon des bases juridiques différentes. La réquisition est subordonnée à la réunion de trois conditions cumulatives : - urgence et nécessité impérieuse à assurer ou à préserver l ordre public, lorsque que le

rétablissement de l ordre public exige des mesures de réquisition ; - proportionnalité aux nécessités de l ordre public, ce qui implique que la mesure est limitée dans le temps et le nombre de personnes réquisitionnées ; - absence ou l échec d autres moyens : avant de procéder à des réquisitions, l administration doit constater que les moyens adaptés sont ou inexistants, ou insuffisants pour atteindre l objectif donné. Ainsi, en situation de pandémie grippale, l emploi localisé ou généralisé de la réquisition pourra s envisager dans les conditions suivantes : - si les ressources professionnelles nécessaires sont indisponibles en nombre suffisant, en raison d un absentéisme élevé ou du fait du dépassement des capacités normales de prise en charge selon la structure considérée ; - si les modes de renforts comme l emploi des réservistes de toute nature se révèlent insuffisants ; - si la mission confiée est nécessaire à la prise en charge des effets de la pandémie, des stades 1 à 3, qu il s agisse de mesures sanitaires ou concernant d autres secteurs ; - si l étendue de la réquisition permet la continuité d activités essentielles d un service, sachant que l objectif ne saurait être de maintenir le niveau d activité d une période normale. Si les réquisitions sont localisées, la mesure sera limitée dans le temps, éventuellement renouvelée si la situation l exige, mais levée dès lors que l une des conditions énoncées ci-dessus n est plus observée. Si la mesure de réquisition a été prise au niveau national (décret du Premier ministre ou du ministre de la santé dans le cadre de l article L3131-1 du Code de la santé publique), la mesure sera limitée dans le temps et sera levée selon les mêmes conditions. La réquisition est assortie d une indemnisation et d un régime de responsabilité qui place la personne sous réquisition dans la situation d un agent public. Dans le cadre des fonctions qu elle exerce, elle n est susceptible d être poursuivi à titre individuel qu en cas de faute détachable du service. Cette modalité peut donc être comprise comme une manière de rémunérer et de protéger les personnes mobilisées. Compte tenu des conditions de recours à la réquisition, il sera préféré l emploi de réservistes de toute nature à la réquisition de personnel, le statut de réserviste étant au moins aussi protecteur. 4. Questions à poser par le décideur - Les capacités des services en charge d une mission sont elles dépassées, compte tenu de l absentéisme et/ou de l augmentation des tâches à accomplir? - L activation du plan de continuité d activités d une structure peut-elle être décidée et, si oui, permetelle de remplir les missions jugées essentielles? - Quels sont les missions visées et les professionnels nécessaires? - La définition des effets à obtenir est-elle proportionnelle à l analyse de la situation (continuité des missions essentielles, activités nécessaires à l atténuation des effets de la pandémie )? - La période couverte par la réquisition, le nombre de personnes réquisitionnées, sont-ils proportionnels aux effets à obtenir définis? 5. Gradation possible en fonction de l impact de la pandémie L impact de la pandémie sur la continuité des activités se mesure en fonction des difficultés à accomplir les missions essentielles des différents services publics soit en raison de l absentéisme, soit en raison de l augmentation des missions. a) Gradation organique - Mesures d affectation des fonctionnaires, selon les modalités prévues par les plans de continuité d activité. - Recours aux réserves, dont les réserves de sécurité nationale. Le recours aux réserves des armées, de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale, de la réserve sanitaire, des réserves communales de sécurité civile lorsqu elles existent est à privilégier à 2

tous les stades de la pandémie grippale. - Extension des réserves (stades 1 et 2) : Des procédures de contractualisation rapide peuvent être envisagées pour employer des personnes volontaires mais non encore réservistes, notamment aux stades 1 et 2 d une vague pandémique. - Recours au service de sécurité nationale : Décidé par un décret en Conseil des ministres, le service de sécurité nationale est destiné à assurer la continuité de l action de l Etat, des collectivités territoriales, et des organismes qui leur sont rattachés, ainsi que des entreprises et établissements dont les activités contribuent à la sécurité nationale. - Recours aux associations et aux volontaires dans le cadre de ces associations ; - Réquisitions (stades 2 et 3) : En cas de dépassement des capacités des réserves, ou d incapacité de ces réserves à fournir certaines compétences, le recours à la réquisition est envisageable. Il conviendra d éviter, autant que faire se peut, de prononcer des réquisitions durant le stade 1. b) Gradation fonctionnelle - Réquisitions localisées : Le premier niveau pour prendre des mesures de réquisitions est au niveau des communes, avec le maire. Le préfet peut se substituer au maire, en cas de carence de celui-ci, dans le cadre de son pouvoir de police générale, après mise en demeure. Le préfet peut prendre toute mesure de police générale nécessaire quand l évènement dépasse le territoire d une commune. Par ailleurs le préfet de département peut prendre toute mesure de réquisition pour une ou plusieurs communes du département. Dans le cadre de la mise en œuvre de mesures sanitaires, le préfet peut également déclencher les plans blancs élargis et ainsi requérir le recours de tous moyens et services nécessaires à leur mise en œuvre (article L3131-9 code de la santé publique). - Zonales, par les préfets de zone de défense et de sécurité : Le préfet de zone de défense et de sécurité peut prendre toute mesure de réquisition si l apparition de foyers ou les impacts de la pandémie ont des conséquences sur au moins deux départements d une zone de défense et de sécurité, soit parce qu ils concernent directement ces départements, soit en raison de la nécessité de mobiliser des ressources dépassant les capacités d un seul département. La compétence exercée par le préfet de département dans le cadre des plans blancs élargis peut également être exercée dans les mêmes conditions par le préfet de zone de défense et de sécurité. - Nationales par le Premier ministre ou le ministre en charge de la santé après décision de la CIC ou du Premier ministre : La cellule interministérielle de crise (CIC) ou les ministères peuvent émettre des recommandations ou des doctrines et stratégies nationales. Néanmoins, le Premier ministre de prendre par décret des mesures de réquisition de portée nationale. Dans le cadre de la mise en œuvre de mesures sanitaires, l article L3131-1 du code de la santé publique permet au ministre de la santé, en cas de «menace sanitaire grave appelant des mesures d'urgence, notamment en cas de menace d'épidémie», de prendre ce type de mesures pour assurer les missions de santé publique ou nécessaires à leur mise en œuvre. Ce type de réquisition doit être restreint aux moyens nécessaires à la mise en œuvre des mesures sanitaires. Ainsi des réquisitions visant à assurer des activités essentielles d autres services publics ne sauraient s appuyer sur cette disposition. Les mesures prises au niveau national permettent une centralisation des mesures quand l intérêt 3

général commande une vision d ensemble. Ce niveau est pertinent pour définir un cadre ou une doctrine de mise en œuvre de mesures stratégiques nationales exigeant une cohérence à l échelle nationale, comme un plan de vaccination grande ampleur. 6. Mode opératoire (porter une attention particulière aux questions de coordination interministérielle) Cf. paragraphe 7. Outils juridiques 7. Outils juridiques a) Réserves - Recours aux réserves de sécurité nationale : Article L. 2171-1 du Code de la défense (décret d application en cours). L activation de ce dispositif repose sur un décret du Premier ministre qui fixe les conditions de mise en œuvre, en cas de crise majeure mettant en jeu la continuité de l action de l Etat, la sécurité de la population ou la capacité de survie de la Nation. - Recours service de sécurité nationale : Article L. 2151-1 et suivants du Code de la défense (décret d application en cours). Ce dispositif est applicable au personnel, visé par un plan de continuité ou de rétablissement d activité, d un des opérateurs publics et privés ou des gestionnaires d établissements désignés par l autorité administrative conformément aux articles L. 1332-1 et L. 1332-2 (Article L. 2151-1 du code de la défense). Lors du recours au service de sécurité nationale, les personnes placées sous ce régime sont maintenues dans leur emploi habituel ou tenues de le rejoindre, mais elles continuent d être soumises aux règles de discipline et aux sanctions fixées par les statuts ou les règlements intérieurs de leur organisme d emploi. b) Réquisitions - Pouvoir de réquisition, par arrêté des maires et des préfets de département : Article L2215-1, 4 du code général des collectivités territoriales. Compte tenu de la nature de la menace pandémique et la nécessité de prendre en compte les bassins de vie et les risques de diffusion du virus, et pour tenir compte de la répartition des professionnels concernés, les préfets de département seront les mieux placés pour prendre ce type d arrêté. - Pouvoir de réquisition par arrêté des préfets de zone de défense et de sécurité : Article R*1311-7 du code de la défense : La nature même d une pandémie grippale implique que les effets dépasseront le cadre d un département. Le préfet de zone peut, dans ce cadre, prendre des arrêtés de réquisition portant sur l ensemble de la zone de défense, afin de coordonner les actions des préfets de département. - Pouvoirs de réquisition du ministre en charge de la santé, après décision de la CIC ou du Premier ministre : Article L3131-1 du code de la santé publique. Le cadre des réquisitions est défini par un arrêté du ministre en charge de la santé, il concerne toutes les actions relatives ou nécessaires à la prise en charge sanitaire, notamment la mobilisation des professionnels de santé. - Pouvoirs du Premier ministre : Décision du Conseil constitutionnel (CC, 20 juillet 2000, n 2000-434 CF, p.107, cons.19). Il appartient au chef de l exécutif «d assurer le bon ordre sur l ensemble du territoire, en l absence même de toute disposition législative expresse», de même il lui incombe de «veiller à ce qu à toute époque les services publics institués par les lois et les règlements soient en état de fonctionnement.» 4

8. Circulaires et références documentaires - Code de la défense - Code des collectivités territoriales - Code de la santé publique - Décisions du Conseil constitutionnel 9. Indicateurs et contrôle d exécution Le contrôle de l exécution relève du juge administratif. 10. Commentaires / 5