Château de Blois Introduction : Diapo 1 Perché sur un éperon rocheux surplombant la Loire, le château domine le fleuve et la ville. Enchâssé dans des quartiers anciens. En l an mil eut lieu la construction d une tour par le comte Thibault le Tricheur. Il ne subsiste rien de cette forteresse. C est au 13 ème siècle, lorsque le comté est aux mains de la maison de Châtillon que l ensemble de l éperon abritant le château est doté d une nouvelle enceinte, garnie de tours, d une longueur de 650m. Résidence de 7 rois et de 10 reines de France Diapos 2, 3 et 4 Pour présenter le château, choix du passage dans le temps : 3 périodes : Moyen Age, Renaissance, Age Classique. Voici donc le château : Cour d honneur, récemment pavée. Différentes parties du château que l on va aborder. I Première partie : le Moyen Age Diapo 5 et 6 Grande salle de justice ou salle des Etats : Construite au 13ème siècle elle abrite maintenant la bibliothèque du Conservatoire national des arts et métiers. Les états généraux s y réunirent 2 fois en 1576 et 158. Volume de trente mètre de long sur 18 de large, divisé en deux nefs égales par une arcature (série d'arcades de petite dimension) retombant sur une file de colonnes. Les chapiteaux à crochets (végétal très stylisé) qui reçoivent les arcs permettent de dater la salle de 1220 environ. Deux nefs couvertes de voûtes en berceau brisé (avec un arc brisé), fermées par des lattes de bois peints d azur aux fleurs de lys d or. Au dessus des voûtes en bois peint subsiste toujours la charpente du 13ème siècle. C est autour de cet organe indispensable au Moyen Age dans l exercice du pouvoir qu est reconstruit à partir de 1498 l ensemble de l édifice résidentiel, devenu château royal. Côté cour on aperçoit la façade de la salle repercée de grandes baies (porte ou fenêtre) à double meneau à la fin du 15ème siècle. Louis 12 : Diapo 7 Après avoir été le fief des puissants comtes de Blois et celui de Charles duc d Orléans, le château de Blois devient avec Louis XII, né à Blois en 1462 la capitale du royaume. A la mort du Charles 8 à Amboise en 1498, le duc d Orléans devient le roi Louis 12 Marié à Anne de Bretagne. Décide de faire du château de sa naissance le lieu habituel de séjour du couple royal dans la vallée de la Loire. Statue équestre : Diapo 8 Dans une niche polychrome au dessus de la grande porte d accès à la cour d honneur. Louis 12 est représenté. Emile Seurre au 19eme. S inspire de dessins de la statue originale (détruite pendant la Révolution). Porte un riche tabard brodé par dessus son armure. Les rehauts d or soulignent la finesse de la sculpture et la richesse du caparaçon (Armure, housse d'ornement dont on couvrait les chevaux) de sa monture.
Aile Louis 12 : Diapo 9 10 et 11 Plan : 1 er étage : Musée des Beaux Arts Elle sépare à l est la cour d honneur. Edifiée en briques et agrémentée de chaînages (Un chaînage est une partie rigidifiant horizontalement ou verticalement un mur en appareil de brique) de pierre. Les effets de polychromie ainsi obtenus sont enrichis par des losanges de brique vernissée noire et par la dorure des descentes d eau pluviale terminées par des têtes de dauphin. Sans doute dotée dès l origine de gouttières car les gargouilles qui le somment ne sont pas percées et n ont donc qu une fonction esthétique. La façade s appuie sur une galerie ouverte par une file d arcades, encadrée par deux tours d escaliers de plan carré desservant l étage noble. Toiture percée de lucarnes sculptées à l origine de faïtages (Le faîte est la ligne de rencontre haute de deux versants d'une toiture. Le faîtage est l'ouvrage qui permet de joindre ces deux parties) en plomb doré, représentant différents emblèmes de Louis 12 et d Anne de Bretagne. Desservie à chaque extrémité par un escalier à vis enfermé dans une cage carrée, une galerie mise en place du côté de la cour d honneur, donne accès aux différentes pièces du logis sans que celles ci doivent être traversées. Le répertoire décoratif des escaliers, fenêtres et lucarnes reste basé sur des scènes grivoises, anecdotiques et animalières. Mais les piles des arcades font alterner des fûts losangés timbrés d hermines et de fleurs de lys (refaits au 19 ème siècle). le candélabre (chandelier) d orfèvrerie, chargé de rinceaux et de putti. Chambres royales : Chaque chambre royale est dotée d un balcon permettant au souverain d apparaître lors des manifestations importantes et de regarder les tournois. Chambre de la reine à gauche, celle du roi à droite. Cette dernière possède encore au dessus de sa porte d accès sur la galerie intérieure le porc épic sculpté, couronné et doré, emblème personnel de Louis 12. Cependant on sait que Louis 12 logeait en fait dans l aile François premier. (Jardins : Les abords du château sont entièrement modifiés du côté septentrional par la création d immenses jardins sous la direction de Pacello Da Mercogliano. Sous Louis 12. Aujourd hui demeure le petit pavillon d Anne de Bretagne.) II Deuxième partie : Renaissance François Ier : Diapo 12 Issu des comtes d Angoulême, arrière petit fils de Louis d Orléans, François fait de Blois le premier chantier de son règne. Il reconstruit de 1515 à 1519 un nouveau logis d inspiration Renaissance. Des réparations entreprises en 1534 1535 sur les charpentes de la salle des Etats et de l aile François Ier attestent l intérêt du roi pour le château. Plan : Diapo 13 Rez de chaussée : Musée archéologique et musée lapidaire 1 er étage : Appartements de la reine : Salle des Capitaines et des gardes Salle des gardes Galerie de la reine Garde robe de la reine Chambre de la reine Oratoire de la reine Cabinet de la reine
2 ème étage : Appartements du roi : Cabinet Neuf Galerie du Roi Salle des Gardes du roi Salle du Conseil Chambre du Roi Cabinet Marron Cabinet Bleu Reconstruction de l aile septentrionale de la cour d honneur. Aile François Ier côté cour d honneur : Diapos 14 et 15 Beaucoup perdue de son aspect d origine du fait de la démolition d au moins deux travées au 17eme siècle. Rez de chaussée correspond aux cuisines, les deux étages des appartements royaux sont surmontés de combles percés de lucarnes monumentales. Les pilastres sur dosserets (quand ils sont appliqués à un support sans base ni chapiteau) qui encadrent les baies sont équilibrés par les corps de moulures qui séparent les niveaux en respectant une hiérarchie dans l élévation. Superposition qui crée une verticalité, interrompue par l horizontale très marquée de la corniche lourde et saillante surmontant la façade. L escalier : Diapo 16 Audacieuse synthèse entre la tradition héritée du Moyen Age avec les escaliers à vis et une structure et un décor entièrement renouvelés de la Renaissance. Présence de petits balcons qui permettent à l architecte d ouvrir l escalier accrochant aux solides contreforts deux spirales emboîtées, celle des balustrades des balcons et celle des arcs surmontant l accès des balcons. Façade des Loges (du côté des jardins) : Diapo 17 et 18 Balcons juxtaposés sur deux niveaux le tout surmonté d un attique (la partie supérieure qui vient couronner une construction) en galerie sous toiture. Certaines arcades des balcons sont séparées par un pilastre, d autres par deux, d autres enfin par deux pilastres encadrant une niche. La revendication du modèle italien se retrouve jusque dans les reliefs ornant les consoles (une pièce, généralement en forme de «S», servant de support à un balcon ou à un élément en saillie par rapport à la façade) des tourelles fermées du niveau bas. Reliefs évoquent des épisodes de l histoire d Hercule. Appartements du roi : Diapos 19 et 20 Se trouvaient au premier étage. Cheminée monumentale, fortement restaurée, comporte la salamandre du souverain et l hermine de Claude de France. Disparition du décor d origine qu aucun texte ne décrit donc création de textiles colorés avec dorure et emploi du bleu et du rouge. Cabinet lambrissé de la reine : Diapo 21 et 22 Seule pièce du château à avoir conservé son décor sculpté de candélabres à l italienne dont aucun sur 180 panneaux n est semblable à un autre sur un fond alternativement bleu et rouge. Panneaux sculptés de candélabres animés de rinceaux (Motifs peints ou muraux (peint ou sculpté) composé de feuillages et tiges végétale) et de putti. Les lambris ont été exécutés vers 1520 pour François Premier et constituent le seul cabinet royal français conservé de l époque Renaissance. Mobilier disparu. Cette pièce abritait des conversations politiques, et des réunions artistiques et littéraires. Placards aménagés derrière certains panneaux de lambris accessibles par des mécanismes dissimulés dans la plinthe (Bande plate au bas d'un mur, d'une cloison) contenaient des objets et manuscrits précieux choisis par le roi pour sa délectation et celle de son entourage. (La salle des Capitaines des gardes dans les appartements de la Reine :
Etait à l origine divisée en deux pièces puisqu elle possède deux cheminées. Le décor de la cheminée principale évoque par leurs emblèmes François Premier (la salamandre couronnée) et Claude de France (l hermine). ) III Troisième partie : entre la Renaissance et l Age Classique : Diapos 23 Henri 2 vient régulièrement voir ses enfants qui sont élevés dans le château en compagnie de la jeune reine d Ecosse Marie Stuart. François 2 et Marie Stuart séjournent le plupart du temps de leur court règne au château. Régence de Catherine de Médicis pendant la minorité de Charles 9, fêtes et chasses se multiplient au château et dans la vallée de la Loire. Charles 9 fait édifier un Logis neuf à l angle du jardin du Roi, Catherine de Médicis ajoute sur la cour une galerie d arcades d ordre dorique pour faciliter la communication le long du logis royal depuis l escalier François Premier, galerie maintenant disparue. Henri 3 réunit à Blois les EG Henry 4 séjourne régulièrement au château, il reste donc une résidence royale. Louis 13 et Anne d Autriche y logent en 1616. D importants travaux de fortification ont alors lieu. IV Quatrième partie : Age Classique Gaston d Orléans Diapo 24 Louis 13 donne Blois en apanage à son frère Gaston à l occasion du mariage de celui ci en 1626. Chassé de la Cour en 1634, pour avoir conspiré contre son frère, demande dès l année suivante au grand architecte François Mansart de reconstruire l ensemble du château. La construction d une nouvelle aile classique est édifiée en trois ans. Mais les entrepreneurs abandonnent brutalement le chantier en novembre 1638, inquiets des retards de paiement de celui qui n est plus l héritier du royaume depuis la naissance, le 5 septembre précédent, du futur Louis XIV Aile Gaston d Orléans : Diapos 25, 26 et 27 Elévation du corps de logis qu il y avait en fond de cour. Structure à pavillon central et ailes en retour qui utilise comme appui les bastions de marie de Médicis malgré. Ornements élaborés. Elévation à trois niveaux d ordres superposés incorporant pleinement le dorique est modifié par l ajout de deux portiques concaves rejoignant cet avant corps. La superposition d un fronton triangulaire au deuxième niveau avec un fronton en arc en plein cintre au troisième accroît la sensation de verticalité et de dynamisme. La cage d escalier se développe sur toute la hauteur du bâtiment. Conclusion : Diapos 28 et 29 Prosper Mérimée obtient par un décret de 1844 que soit prise la décision de remettre en état l aile François Premier. Etude confiée à Félix Duban. Il s appuie sur la recherche de motifs textiles en usage à la Renaissance, sur sa connaissance des décors polychromes italiens de l Antiquité romaine et de la Renaissance italienne, ainsi que sur son expérience de restauration de la Sainte Chapelle.
Chapelle saint Calais (restaurée au 19ème siècle) : Restes de pavements conçus par Duban, conservés surtout dans le chœur. La tour de Foix : Terrasse de laquelle on peut admirer le panorama sur la ville et la Loire. Cette tour commandait autrefois une poterne est un reste appréciable de l enceinte du château du 13ème siècle. Dotée d archères à étriers ouvertes depuis trois salles superposées voûtées en coupoles.