L ÉVALUATION DES FACTEURS DE RISQUE ET DE PROTECTION DANS LA FAMILLE: DÉVELOPPEMENT ET VALIDATION DU QUESTIONNAIRE SUR L ENVIRONNEMENT FAMILIAL

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1 Réf. : Revue internationale de l éducation familiale. Recherches et interventions, 2 (2), L ÉVALUATION DES FACTEURS DE RISQUE ET DE PROTECTION DANS LA FAMILLE: DÉVELOPPEMENT ET VALIDATION DU QUESTIONNAIRE SUR L ENVIRONNEMENT FAMILIAL Bernard Terrisse*, François Larose**, Marie-Louise Lefebvre* *Université du Québec à Montréal **Université de Sherbrooke Introduction Le développement de l enfant est le résultat d une multitude d interactions avec l écosystème dont il fait partie. Hormis son capital génétique et l intégrité de son équipement neurologique à la naissance, ce sont la quantité et la qualité des interrelations entre les différentes composantes de cet écosystème qui constituent les facteurs déterminants de son adaptation et de ses performances. Durant la petite enfance (de la naissance à 5 ans), ces interrelations sont d abord celles qui se déroulent dans son milieu d appartenance, le microsystème familial, et, dans une certaine mesure, pour un nombre croissant d enfants, celles qui se déroulent dans son milieu de référence, le microsystème constitué par le groupe de garderie ou de prématernelle. L environnement familial offre donc à l enfant des facteurs favorables ou défavorables à son adaptation. Dans ce cadre de cet article, nous présentons les résultats d un processus de développement et de validation d un instrument, le Questionnaire sur l environnement familial, dont l objectif est d identifier de façon relative et pondérée un certain nombre de facteurs de l'environnement familial pouvant contribuer à la résilience de l'enfant confronté à un environnement socio-économique a priori défavorable. Dans un premier temps, nous présentons de façon succincte le concept de résilience dans une perspective écosystémique. Dans un deuxième temps, nous faisons état des paramètres retenus lors de la structuration de la version originale de l instrument. Enfin, nous tenterons de démontrer en quoi le contexte particulier d une recherche ainsi que l évolution des structures psychosociales propres à la société québécoise affectent la pondération des variables pouvant Ce texte doit être également publié en 1998 dans La Revue internationale de l éducation familiale. Recherches et intervention, 2,2,

2 alternativement être considérées comme agissant, de façon importante ou non, en tant que facteur de risque ou, au contraire, de protection pour l enfant. Facteurs de risque ou facteurs de protection propres à la famille et adaptation de l enfant La probabilité qu un enfant rencontre des problèmes d adaptation sociale et scolaire dans le cours de son développement dépend en grande partie de la nature des interactions entre ses caractéristiques individuelles et les caractéristiques de l environnement physique et social au sein duquel il grandit. Ces interactions peuvent être classées schématiquement en quatre catégories générales et, selon la catégorie retenue, il sera pertinent ou non de référer au concept de résilience puisque ce dernier renvoie à son tour à une capacité d adaptation efficace de l enfant malgré son exposition à des conditions adverses. Ces quatre cas de figure sont les suivants: L enfant sans déficiences (génétiques, neurologiques ou physiques) qui se développe dans un environnement favorable (interactions positives en quantité et en qualité) L enfant sans déficiences qui se développe dans un environnement défavorable, voir agressant. L enfant avec déficiences qui se développe dans un environnement favorable. L enfant avec déficiences qui se développe dans un environnement défavorable. Dans la première situation, l'enfant a peu de possibilités de présenter des problèmes d'adaptation sociale ou scolaire qui pourraient, par contre, être observés dans les trois autres cas. Dans ce contexte il n'y a pas lieu d'évoquer le concept de résilience. La deuxième situation représente le cas de figure classique des enfants issus des groupes vulnérables, en particulier des milieux socio-économiquement défavorisés. L immense majorité des enfants en difficulté d adaptation et d apprentissage au Québec, 90% d après les études du CSIM (Mongeau, 1991), provient de ces milieux. Cependant, un certain nombre d enfants qui en sont issus, donc confrontés à des conditions environnementales défavorables, parviennent à obtenir d excellents résultats scolaires et sont socialement parfaitement adaptés. Ultérieurement, certains réussissent remarquablement sur le plan socioprofessionnel. La troisième situation est assez similaire parce qu un certain nombre d individus présentant des déficiences initiales est susceptible de connaître également la réussite scolaire, puis professionnelle et à être socialement autonome et adapté. -2-

3 Ces deux derniers cas de figure tendent à infirmer de façon concomitante deux hypothèses relatives à l existence de déterminismes psychologiques et sociologiques absolus. Le second cas justifie le rôle accordé à l école au regard de la mobilité relative des classes sociale alors que le troisième fonde les politiques d intégration sociale et scolaire des enfants présentant des déficiences. Dans le quatrième cas, l'adaptation sociale ou scolaire est fortement compromise. Cependant, certains facteurs de protection peuvent être développés, moyennant une intervention soutenue auprès des familles et des milieux d'insertion sociale de l'enfant. Il existe donc dans l écosystème de ces enfants des facteurs, ou plutôt des interrelations de facteurs, qui leur permettent soit de résister aux conditions défavorables de leur environnement, soit de compenser les difficultés inhérentes à leurs déficiences initiales. C est cette propension à l adaptabilité qui correspond à ce que la littérature identifie en tant que phénomène de résilience. Un construit hypothétique et sa dynamique S il est vrai que le construit de résilience fonde nos travaux et détermine l usage que nous souhaitons qu il soit fait de notre instrument, encore faut-il que nous le définissions. La documentation scientifique fait état d une quantité impressionnante de définitions de la résilience, notamment depuis le début des années quatre-vingt-dix. Certaines de ces définitions sont contextualisées par rapport à un univers particulier de compétences, d autres ont un caractère très général (Stewart, Reid et Mangham, 1997). Pour notre part, nous emprunterons la définition proposée par Masten, Best et Garmezy (1990) selon laquelle, la résilience est la capacité d atteindre ou l atteinte d une adaptation fonctionnelle malgré des circonstances adverses ou menaçantes. Dans une telle perspective, l identification des mécanismes qui rendent possible l adaptation scolaire et sociale harmonieuse ou fonctionelle de l enfant malgré son exposition à un ensemble de facteurs de risque implique à son tour l objectivation non seulement de ces derniers mais aussi de leurs interactions particulières ainsi que de leur structure hiérarchique. -3-

4 Le construit de résilience, comme tout construit hypothétique, ne prend de sens que lorsqu il est contextualisé 1. La documentation scientifique met l emphase sur la dimension adaptative et évolutive du processus de résilience. L individu ne nait pas résilient dans l absolu, il devient résilient à quelque chose (Hawley et DeHaan, 1996; Wolff, 1995). Plusieurs auteurs tendent aussi à identifier la nécessité que l individu soit exposé à un certain nombre de facteurs de risques ou de conditions généralement considérées comme adverses afin que se développe une capacité ou une aptitude à la résistance ou à la résilience (Howard, 1996; Kolbo, 1996; Knutson, 1995; Steward, Reid et Mangham, 1997). En fait, le construit de résilience se développe dans la littérature en tant que contrepartie cognitiviste à l approche théorique du risque tel que perçu dans une perspective behaviorale (Garmezy et Masten, 1994). Pour celle-ci, l exposition à un ou à quelques facteurs de risque permet de déterminer la probabilité de développement d attitudes ou de conduites pathologiques et de développer en conséquence une ou des stratégies préventives ou curatives. Dans l approche cognitiviste, c est l identification des dynamiques d exposition et de réaction aux interactions entre un plus ou moins grand nombre de facteurs de risque qui permet d identifier les dynamiques de résistance de l individu et, partant de les exploiter pour des fins préventives (Brown, Harris et Bifulco, 1986; Eccles et al., 1993). Dans une perspective écosystémique, le poids relatif des facteurs de risque et de protection varie selon le niveau d'insertion sociale de l'enfant. L'influence croissante des acteurs du mésosystème et, à travers eux, l'exposition de l'enfant à des environnements de socialisation de plus en plus variés, pourra influencer ou relativiser l'impact de ces différents facteurs (Bronfenbrenner, 1979). Pour notre part, nous considérons que le développement d une attitude résiliente ou la manifestation de conduites objectivant chez l individu l existence de facteurs de protection résultera de l apprentissage spécifique que cet individu aura réalisé dans un contexte d interaction sociale. Ceci dans la mesure où il aura été exposé de façon concomitante à un certain nombre de facteurs de risque ainsi qu à des modèles ou à des expériences directes de conduites inverses aux conduites qu un environnement pathologique manifestera de façon normative. Le concept de résilience implique donc la prise en considération de facteurs 1 La notion de construit correspond à la définition d un phénomène inobservable, inféré, dont les manifestations sont stables et générales dans un contexte ainsi que dans une population donnée. Par exemple, l intelligence est un construit hypothétique. -4-

5 normatifs définissant une probabilité de conduites adaptatives jugées socialement inappropriées ainsi que, de façon parallèle, celle de facteurs de protection définissant une probabilité de conduites adaptatives socialement appropriées. En conséquence, la résilience sera le résultat d un processus expérienciel individuel. L intérêt de l identification de facteurs de protection dans l environnement d un enfant exposé à un ensemble de facteurs de risque sera donc de pouvoir isoler les éléments (attitudes et pratiques éducatives, pratiques sociales, etc.) qui sont naturellement présents dans cet environnement. Ces facteurs peuvent être renforcés ou multipliés afin que ce dernier puisse s adapter de façon appropriée à un environnement social, en partie hostile ou adverse. Pour qu il y ait résilience, il doit y avoir à la fois présence de facteurs de protection et exposition systématique à des facteurs de risque. Il s agit là d ailleurs d un raisonnement généralement reconnu dans la perspective théorique néo-behaviorale ou cognitiviste actuellement dominante en psychologie clinique (Bandura, 1986, 1995; Ingram, 1986; Jerusalem et Mittag, 1995; Meichenbaum et Cameron, 1983). Depuis quelques années, plusieurs études ont tenté d'identifier un faisceau de variables agissant en tant que facteur de protection caractérisant des enfants résilients provenant de divers milieux. Deux études longitudinales majeures portant sur des cohortes importantes d'enfants résilients provenant de milieux urbains socio-économiquement défavorisés et relativement violents identifient le QI et le niveau de développement des compétences parentales en tant que meilleur prédicteur de l'adaptation sociale et scolaire des élèves résilients, tant lors de leur insertion en scolarité préscolaire qu'au cours des études secondaires (Cowen, Wyman et Work, 1996; Masten, Hubbard, Gest, Tellegen, Garmezy et Ramirez, 1999). Ces résultats sont stables, peu importe la nature et le volume des conditions adverses auxquelles ces derniers sont exposés. Outre ces variables, dont la relation avec la réussite scolaire (QI) et l'adaptation sociale (compétences parentales) a largement été démontrée, les études réalisées depuis une décennie identifient un faisceau de variables secondaires qui, selon le contexte des recherches ainsi que le cadre de référence théorique et épistémologique des chercheurs, caractérisent l'enfant résilient. Ces variables agiraient en tant que variables modératrices, alors que le QI et les compétences parentales auraient un rôle de variables indépendantes. Cela étant, la définition des composantes de ce qui caractérise les compétences parentales peut aussi varier d'une recherche à l'autre. -5-

6 D'une façon générale, les variables associées à la résilience sont les suivantes: la qualité des relations et des interactions parents/enfants, le sentiment de compétence chez l'enfant et le sentiment d'efficacité personnelle chez le parent, un locus de contrôle plutôt interne mais réaliste et un haut niveau d'habiletés à la résolution de problème ou à la résolution de conflits tant chez l'enfant que chez l'adulte (Cummins, Ireland, Resnick et Blum, 1999; Howard, Dryden et Johnson, 1999; Vance, Fernandez et Biber, 1998). En ce qui concerne la résilience scolaire, certaines études identifient le degré d'implication parentale en tant que facteur de protection chez les enfants résilients provenant de milieux socio-économiquement défavorisés, mais les résultats à cet effet sont relativement instables (ils varient d'une recherche à l'autre). Dans certaines recherches cette implication semble affecter plus significativement les conduites des élèves du deuxième cycle du primaire qu'en début de scolarité alors que d'autres recherches observent le phénomène contraire (Masten, Hubbard, Gest, Tellegen, Garmezy et Ramirez, 1999; Tiet, Bird, Davies, Hoven, Cohen, Jensen et Goodman, 1998). L approfondissement des connaissances sur les facteurs (ou variables) de résistance associés à la réussite chez les enfants (facteurs de résilience) nous paraît être particulièrement intéressant dans le cadre de l intervention précoce. S ils étaient mieux cernés, il serait sans doute possible de les intégrer soit comme objectifs, soit comme stratégies dans les actions menées en direction des enfants des groupes vulnérables, de leur famille et de la communauté. Selon que ces facteurs soient inhérents à l enfant lui-même (capital génétique, caractéristiques physiques), à son milieu d appartenance (famille) et à son milieu de référence (garderie), l intervention précoce devrait adopter un profil différencié. Contexte d utilisation et limites du questionnaire sur l environnement familial (QEF) Le questionnaire que nous présentons s intéresse seulement à l évaluation de certains facteurs du milieu d appartenance familial, les autres nécessitant une instrumentation tout aussi spécifique. Les variables familiales exerçant une influence sur le développement de l enfant sont de deux ordres: Les variables proximales qui touchent directement la relation parents-enfant, donc essentiellement les attitudes et les comportements ou pratiques éducatives, et qui sont d ordre psychosociologique. -6-

7 Les variables distales qui influencent indirectement la relation parents-enfant, donc essentiellement les caractéristiques sociométriques, et qui sont d ordre socioéconomique et ethno-culturel. Il faut noter que l évaluation des unes ne va pas sans celle des autres, ne serait-ce qu en raison de leur interpénétration. De nombreuses recherches (Brophy, 1970; Lamb, 1981; Lautrey, 1980; Lézine, 1974; Pourtois, 1979; Sheintuch et Lewin, 1981) ont, en effet, amplement démontré depuis longtemps que non seulement le sexe des parents et de l enfant mais aussi le statut socio-économique sont généralement des déterminants de certaines pratiques ou attitudes parentales plutôt que d autres (Terrisse, Roberts, Palacio-Quintin et MacDonald, 1998). Les caractéristiques socio-économiques du milieu familial influencent donc le développement de l enfant à la fois directement par leurs effets sur l organisation de son milieu de vie et indirectement par leurs interrelations avec les valeurs, représentations, attitudes et pratiques parentales. La construction et la validation du Questionnaire sur l environnement familial (QEF) de Terrisse et Dansereau (1991) correspondent à plusieurs objectifs : Au niveau des connaissances, identifier dans les familles, en particulier dans les familles à risques, quelles sont les variables ou association de variables sociométriques pouvant constituer des indices de vulnérabilité ou, au contraire, de protection pour l enfant. Au niveau de l intervention, permettre, par l identification de ces variables, d élaborer avec les familles les plus vulnérables des plans d intervention précoce adaptés à leur milieu de vie et à leurs ressources, en particulier viser à développer ou à renforcer les facteurs de protection existants dans le cadre des stratégies à mettre en place. Au niveau de la recherche, permettre plus de précision dans l identification des variables sociométriques entre des échantillons de populations contrastés, donc proposer une instrumentation plus flexible. Ceci nous conduit donc à identifier les variables sociologiques retenues pour justifier la structure de construit du QEF. -7-

8 Les variables sociologiques et les statuts socio-économiques (SSE) Le statut socio-économique (SSE) d un individu c est, d après Nam et Terrie (1982), la place qu il occupe dans la hiérarchie sociale d une société donnée. Les variables socio-économiques les plus souvent considérées pour stratifier les populations sont, en premier lieu, la profession du père (ou du chef de famille), évaluée par le prestige et les revenus qui lui sont associés (Martin, 1975) et, en second lieu, le statut familial (mono ou biparentalité) ainsi que le niveau de scolarité des parents et le lieu de résidence. Ce sont ces variables classiques qui sont retenues par Warner (1960) et Fogarty, Rapoport et Rapoport (1971) et que l on retrouve au Canada dans de nombreuses études (Blishen, 1987; Forest, 1972; Langlois, 1990). Elles sont également utilisées par le Conseil de l île de Montréal (CSIM, 1993) pour établir le degré de défavorisation des différentes écoles sur son territoire. Le CSIM établit un indice de défavorisation à partir d une variable-pivot, le revenu familial, et de trois variables de pondération, le statut familial, la scolarité de la mère et la permanence d emploi du père. En raison de l évolution actuelle de la société québécoise, si ces variables permettent d établir le SSE d une famille ou d un individu, il est beaucoup moins certain qu elles permettent d établir un indice de vulnérabilité. Ainsi, en milieu urbain, le revenu n est pas toujours associé à la scolarité, par exemple chez les étudiants, chez les jeunes diplômés en situation de recherche d emploi ou chez les immigrants. Chez certains de ces derniers, il y a fréquemment perte temporaire ou définitive du statut socio-professionnel liée au départ du pays d origine, ainsi que nous l avons constaté dans une récente recherche à Montréal auprès des immigrants latino-américains (Terrisse, Trottier et Chevarie, 1994). De la même façon, la monoparentalité chez des mères fortement scolarisées et ayant une profession stable ne représente pas forcément un facteur de risque. Certains indices socio-économiques ne sont pas généralisables à l ensemble de la population du Québec, par exemple, le taux d occupation élevé du domicile. Ce dernier est peut être significatif sur le plan socio-économique en milieu urbain mais ne peut être retenu comme indice de vulnérabilité en milieu rural ainsi que l a constaté Trudelle (1991) dans la région de Rimouski. Chez certains immigrants, il est temporaire ou n a pas la même signification que pour les Québécois (famille élargie). À l inverse, en milieu amérindien et Inuit, il tend à être généralisé et permanent et s associe de façon systématique à un faible revenu ou à la dépendance généralisée des prestations de l Aide sociale (Larose, 1992, 1993). Dans ce milieu, revenu et indice d occupation de l habitat ne constituent donc pas des variables discriminantes mais plutôt un contexte normatif. De la même façon, la surveillance médicale -8-

9 des jeunes enfants n est pas au Québec un indice significatif de prévention puisque ceux-ci sont tous soumis gratuitement à des examens de croissance et à des vaccinations dans les Centres locaux de services communautaires (C.L.S.C.). Par contre, d autres variables sont probablement en relation directe avec la plus ou moins grande vulnérabilité de la famille: la présence d un réseau social de soutien (Barrera, 1980; Cochran et Brassard, 1979; Dunst, Trivette et Deal, 1988; Masten, Hubbard, Gest, Tellegen, Garnezy et Ramirez, 1999; Masten, Coatsworth, Neemann, Gest, Tellegen et Garmezy, 1995) soit formel (professionnels), soit informel (parents et amis); la quantité de temps accordée exclusivement à l enfant par ses parents chaque jour et le type d activités qu ils ont avec lui, la durée et l organisation des loisirs et des vacances, l organisation physique du domicile, etc. L établissement d un indice de vulnérabilité ou d invulnérabilité ne peut donc être confondu avec celui d un SSE puisque les variables à considérer ne sont pas toutes les mêmes. En fait, nous émettons l hypothèse que c est précisément dans ces variables (ou dans leurs combinaisons) différentes des variables strictement économiques, que résident les facteurs de protection (résilience). Ce sont ces interactions de variables, toujours associées à des variables psycholosociologiques, que nous tenterons de préciser grâce au QEF. Le Questionnaire sur l environnement familial: historique et logique de l instrument Le QEF a été construit en tant que réponse aux limites d instruments ou d approches préexistentes en matière d identification des facteurs de risque de développement de conduites sociales ou scolaires mésadaptatives. Ainsi que nous l avons déjà mentionné, la plupart des échelles d évaluation ou des instruments de mesure reliés à la prédiction des probabilités d adaptation sociale et scolaire de l enfant se centrent sur l identification d un certain nombre de variables distales, généralement reliées au SSE de la famille. Terrisse et Dansereau (1991), à partir d une revue extensive de la littérature ainsi que d une analyse de contenu systématique des variables mentionnées, ont retenu pour leur part douze facteurs ou regroupements de variables qui sont généralement identifiés de façon séparée ou autonome en tant que facteurs de risque. Chacune des variables retenues correspond à un ou plusieurs items de la structure du questionnaire. Ces variables sont les suivantes: -9-

10 * La scolarité des parents Item 1 * Le statut de la famille (structure matrimoniale) Item 2 * La profession Items 3-4 * La permanence d emploi d un ou des deux parents Item 5 * Le pays d origine et la langue parlée Items * La religion d appartenance et les pratiques religieuses Items * Le nombre d enfants Item 12 * Le taux d occupation du domicile Items * La mobilité Item 15 * La problématique familiale Items * Le réseau social de soutien Item 19 * Les loisirs Items * Les revenus Items Lors de la première validation de contenu de l instrument par un jury d experts, un certain nombre d items du questionnaire, référant à la structure de variables identifiées lors de l analyse de littérature, ont été éliminés ou ont vu leur pondération décroîre. Il en va ainsi, par exemple, des variables religion d appartenance, pays d origine et surveillance médicale. L instrument résultant consiste en un questionnaire de 23 items, outre la rubrique d identification des sujets. Ces 23 items sont regroupés en 10 facteurs correspondant à une structure de scores à pondération variable selon que ce score regroupe la position du père et de la mère lorsque les répondants présentent une structure de couple régulière ou la position exclusive d un parent en cas de structure monoparentale ou de famille reconstituée. (À titre indicatif, nous reproduisons ci-après deux des items du QEF). * 18 Existe-t-il des difficultés entre vous et votre conjoint (difficultés conjugales) pouvant affecter la vie familiale? (Si la famille ne comporte qu'un seul parent, cochez la case 9 dans la colonne du parent qui ne vit pas au foyer). - Oui - Non - Parent qui ne vit pas au foyer * 19a Quand vous avec un problème important à la maison et que vous cherchez de l'aide, vous est-il possible d'en recevoir de votre entourage immédiat, (famille ou amis)? (Si la famille ne comporte qu'un seul parent, cochez la case 9 dans la colonne du parent qui ne vit pas au foyer). - Oui - Non - Parent qui ne vit pas au foyer Mère Père Mère Père

11 Méthode d analyse et résultats Afin de réaliser cette étude nous avons récupéré et intégré trois bases de données provenant de diverses recherches effectuées par les membres du GREASS depuis La base de données finale était constitué de 247 sujets répartis en 106 hommes (43 % de l échantillon), âgés en moyenne de 32 ans ( = 32,21; = 5,83) et de 141 femmes (57 % de l échantillon), âgées en moyenne de 30 ans ( = 30,61; = 3,79). Tous les sujets provenaient de la région urbaine du grand Montréal, étaient généralement d origine canadienne-française, et avaient des enfants d âge préscolaire au moment des diverses collectes de données. Il s agit donc d un échantillon composite, de type échantillon de convenance, non nécessairement représentatif de la population québécoise au sens large. La structure d items de l instrument a été analysée en deux étapes. Dans un premier temps, nous avons procédé à une analyse factorielle en composantes principales, avec rotation orthogonale des axes (Varimax) sur la structure d items non échelonnés donc, non pondérés. Dans un deuxième temps, nous avons repris l analyse factorielle mais cette fois en tenant compte de la pondération originale des items (Dansereau et Terrisse 1994; Terrisse et Dansereau, 1991). Comme nous pourrons le voir, la prise en considération ou non de cette pondération affecte plus ou moins lourdement la répartition de la structure d items et donc la répartition des variables qui déterminent éventuellement les conduites parentales. Cependant, pour se prononcer sur cette dernière question, il aurait fallu disposer de données comparatives, tirées des mêmes échantillons et décrivant la structure d attitudes et de pratiques parentales (variables proximales ou psychosociales). Une première analyse de la structure des données (variables non-pondérées) permet de constater l émergence de trois facteurs qui expliquent 45 % de la variance totale, les deux premiers facteurs expliquant à eux seuls 36,3 % de la variation. La structure d intercorrélations des items, ces derniers étant acceptés sur une base expérimentale même si la corrélation observée est légèrement inférieure à 0,50, permet d identifier cinq items qui saturent lourdement sur le premier axe et cinq autres items qui saturent sur le second axe, soit approximativement la moitié des items du questionnaire. Les coefficients indiqués en italiques correspondent aux items dont la saturation est insuffisante pour déterminer une polarité factorielle (cf. tableau 1). -11-

12 Tableau 1: Répartition des items sur la structure des 2 premiers axes (sans pondération) ITEM FACTEUR 1 ITEM FACTEUR 2 Profession (père) 0,96656 Présence d un réseau social informel de soutien (famille) 0,67178 Permamence (père) Statut matrimonial (mère) d emploi 0,95108 Loisirs (mère) - 0, ,91622 Profession (mère) 0,61217 Scolarité (père) 0,89720 Scolarité (mère) 0,57119 Permanence (mère) d emploi 0,61766 Nombre d enfants dépendants à la maison (famille) Loisirs (père) - 0,38835 Problèmes de santé mentale ou physique (famille) Pratique (mère) Difficulté (mère) religieuse conjugale -0,35839 Densité d occupation de l habitat (famille) 0, , , ,32376 Le tableau 1 montre que les variables socio-économiques traditionellement retenues dans la littérature sont systématiquement associées entre elles (variables reliées à l emploi et à la scolarité du père). Ces variables déterminent la polarité du premier facteur. Cependant, il est aussi intéressant de constater que les variables loisirs (temps de loisir accordé à la famille) et pratiques religieuses sont étroitement associées entre elles et déterminent la seconde polarité de ce même facteur. Les items reliés à la problématique familiale ainsi qu aux loisirs, chez les mères, déterminent la polarité négative du second facteur alors que les items reliés à la profession, à la scolarité, au nombre d enfants ainsi qu à la présence d un réseau social de soutien en déterminent le pôle positif. Dans la version originale du QEF, Terrisse et Dansereau (1991), proposaient de ne coter ni les variables concernant le taux d occupation du domicile (items 13 et 14), ni celles concernant l ethnicité et la religion d appartenance (items ). Nous avons comparé l incidence de ces items, indépendamment de toute pondération, sur la répartition structurale de l instrument. Pour ce faire, nous avons précédé à deux séries d analyses en grappes cluster analysis utilisant l algorithme de Ward (Aldenderfer et Blashfield, 1985; Hair et al., 1995). -12-

13 Nous avons donc procédé à l analyse en grappes de l ensemble des items disponibles, indépendamment de la recommandation des auteurs. Comme le lecteur pourra le constater en consultant la figure 1, les variables reliées à l ethnicité sont groupées entre elles et sont associées à la densité démographique de l habitat. Les items 10 et 13 portant respectivement sur la religion d appartenance et le volume du logement sont associées au nombre d enfants dans la maison. Sachant que la majorité des religions identifiées dans le choix de réponse s opposent à la contraception et que la natalité y est souvent reliée au sentiment d appartenance ethnique, la relation entre religion, nombre de pièces disponibles et nombre d enfant peut sembler logique. Dans un deuxième temps (figure 2), nous avons vérifié si le fait de retirer ces items de la structure de données affectait substantiellement la répartition générale des interactions entre variables, mais ce n est pas le cas. Les variables reliées aux pratiques de loisirs, à la problématique familiale, à la profession ainsi qu à la stabilité ou à l instabilité dans l habitat et à la présence de difficultés financières, notamment chez les mères, demeurent étroitement associées. Les relations entre variables reliées aux interactions dans le couple et à la présence d un réseau social de soutien informel demeurent également stables. Les variables socio-économiques traditionnellement retenues par la littérature forment une grappe spécifique alors que, que l on considère ou non des variables qui devraient être cotées ou non selon la recommandation initiale des auteurs, la scolarité de la mère vient se regrouper avec le nombre d enfants et la présence ou l absence d activités de loisir en famille régulières avec le père. En fait, deux blocs principaux de variables se forment de façon stable et sont relativement distants l un de l autre de façon récurrente dans les deux analyses. Le premier regroupe les variables impliquant les stresseurs propres aux interactions intrafamiliales et fait ressortir l importance de la présence de réseaux informels de soutien, notamment dans le cadre de familles monoparentales ou dans le cadre de dynamiques de crise dans le couple. Le second bloc regroupe la majorité des variables reconnues en tant que stresseurs socio-économiques ainsi que la présence ou l absence d activités de loisir familial et s adresse essentiellement aux structures de couples biparentaux. -13-

14 Dendogramme: Analyse en grappes utilisant l'algorithme de Ward Région d'origine de la mère Langue parlée à la maison (mère) Densité d'occupation du domicile Instabilité de l'habitat (mère) Vacances familiales (mère) Instabilité d'emploi (mère) Pratique religieuse (mère) Difficultés financières (mère) Difficultés conjugales (mère) Problèmes de santé (mère) Réseau familial de soutien (mère) Croyance religieuse (mère) Nombre d'enfants à charge (mère) Espace disponible (habitat, mère) Loisirs du père Scolarité de la mère Région d'origine du père Instabilité d'emploi (père) Scolarité du père Monoparentalité du chef de famille Loisirs de la mère Permanence d'emploi (père) Permanence d'emploi (mère) Figure 1: Analyse en grappes de la structure d items non pondérés et non sélectionnés -14-

15 Dendogramme: Analyse en grappes utilisant l'algorithme de Ward Mobilité ou instabilité de l'habitat (famille) Vacances familiales (mère) Instabilité d'emploi (mère) Difficulté financière (famille) Problème de santé (famille) Problème conjugaux (famille) Présence d'un réseau d'entraide familial Nombre d'enfants dépendants (famille) Loisirs du père Scolarité de la mère Qualification professionnelle du père Permanence d'emploi du père Loisirs de la mère Scolarité du père Structure matrimoniale (famille) Permanence d'emploi de la mère Vacances en famille (père) Figure 2: Analyse en grappes de la structure d items non pondérés et sélectionnés Nous aurions donc, dans l absolu, un premier critère affectant la pondération qui doit être faite de nos variables. Cette pondération doit tenir compte de façon différenciée du statut matrimonial et, selon ce statut, augmenter ou diminuer l importance relative accordée aux loisirs ainsi qu à la présence du réseau social de soutien, notamment si nous désirions identifier le rôle que ces variables ou grappes de variables peuvent jouer en tant que facteurs de protection dans un contexte de dynamique familiale adverse. Enfin, nous avons procédé à une nouvelle analyse factorielle en composantes principales, cette fois en tenant compte de la pondération des items et en excluant les variables propres à l ethnicité. L analyse permet d identifier quatre facteurs principaux expliquant 51,7 % de la variance totale observée. Les deux premiers facteurs, (tableau 2), expliquent pour leur part 31,7 % de la variance. Par rapport aux résultats présentés au tableau 1, la structure d items subit une inversion systématique. Les variables traditionnelles, à caractère socio-économique, viennent déterminer le second facteur alors que les variables propres à la famille saturent systématiquement sur le premier facteur. -15-

16 Tableau 2: Répartition des items sur la structure des 2 premier axes (avec pondération) ITEM FACTEUR 1 ITEM FACTEUR 2 Statut matrimonial des parents Problèmes de santé mentale ou physique chez les parents Difficultés financières Problèmes conjugaux 0,52481 Dépendance économique (chômage ou assistance sociale) 0,49909 Présence d un réseau social de soutien -0,37561 Qualifications professionnelles 0, , , ,22520 Scolarité des parents 0,48917 Instabilité de l habitat 0,25863 Dans un dernier temps, nous avons réintroduit, dans la structure factorielle, les variables décrivant la structure d âge, de répartition par sexe et de revenu réel de l échantillon. L introduction de ces variables discriminantes fait ressortir la présence de quatre facteurs expliquant 46,1 % de la variance totale. Les deux premiers facteurs expliquent à eux seuls près de 30 % de la variance observée (cf. figure 3). Tableau 3: Répartition des items sur la structure des 2 premiers axes (avec pondération et en intégrant ITEM FACTEUR 1 ITEM FACTEUR 2 Revenu - 0,67295 Nombre de personnes 0,86477 vivant à la maison Dépendance de l Aide 0,56998 Nombre de dépendants 0,76899 sociale Âge des parents - 0,56894 Statut conjugal - 0,49058 Instabilité d emploi 0,52441 Problèmes de santé mentale ou physique affectant la vie familiale Vacances en famille 0,49979 Nombre de pièces de la maison - 0,46286 Difficultés financières - 0,44140 Scolarité 0,39548 Sexe du parent 0,34935 Réseau social informel 0, ,

17 Il est intéressant de constater que, selon les données dont nous disposions, la réinsertion des variables décrivant la structure socio-économique réelle de l échantillon n affecte que faiblement la répartition factorielle de l instrument. En fait cette réinsertion augmente la cohérence des données traditionnellement retenues en tant que variables prédictrices ou que réseau de variables prédictrices du risque de mésadaptation sociale ou scolaire de l enfant, en l occurrence, les variables socio-économiques. Une analyse corrélationnelle réalisée a posteriori, en utilisant le coefficient non-paramétrique de Spearman, démontre que la variable revenu (indice retenu: revenu familial brut) est négativement corrélée avec l indice d occupation du logement (r = - 0,174, < 0,03), alors que cette variable est très significativement corrélée, de façon positive, avec la scolarité (r = 0.400, < 0,0001), la stabilité d emploi (r = 0.279, < 0,0001) et la probabilité de prendre des vacances en famille (r = 0.380, < 0,0001). La stabilité ou l instabilité d emploi est, à son tour, significativement corrélée avec le sexe (r = 0.183, < 0,02), la scolarité (r = 0.162, < 0,04) et la probabilité de prendre des vacances (r = 0.279, < 0,0001). Enfin, la variable probabilité de prendre des vacances en famille, outre la corrélation déjà identifiée avec les variables revenu et stabilité d emploi, présente des corrélations significatives avec le taux d occupation de la maison (r = 0.300, < 0,0001), le nombre de personnes à charge (r = 0.246, < 0,002), la scolarité (r = 0.338, < 0,0001) et la dépendance ou non par rapport à l aide sociale (r = 0.235, < 0,003). Il est intéressant de constater qu aucune ces variables n est corrélée avec la variable temps accordé aux loisirs en famille. Une série d analyses de type log-linéaire réalisées afin de déterminer quel était le meilleur modèle de prédiction de la variable vacances en intégrant les variables socio-économiques retenues dans la version originale du QEF vient confirmer que c est l interaction entre le revenu et la scolarité des parents qui prédit le mieux la probabilité de prendre des vacances régulières et de bonne durée en compagnie des enfants. Ces analyses confirment aussi l absence d interaction directe entre les variables socio-économiques et la dimension quantité de temps accordé aux interactions (loisirs) entre parents et enfants (figure 3). -17-

18 Revenu familial brut Sexe du parent 0,11 0,28 0,45 Scolarité 0,28 Vacances en famille Modèle: G = 0,996; dl (143) Figure 3: Structure d interactions entre les variables prédisant le mieux la probabilité de vacances en famille (modèle log-linéaire saturé, algorithme d Agresti) Discussion des résultats Dans les limites imposées par la structure de données dont nous disposions, le fait de conserver ou de retirer les variables reliées à l ethnicité ainsi qu à la religion ne modifient pas substantiellement la structure factorielle de l instrument. Ce phénomène peut s expliquer dans la mesure où notre échantillon était composé très majoritairement de sujets canadiens français. Le fait que le retrait de ces items provoque essentiellement une certaine inversion de l ordre des axes factoriels peut cependant être considéré en tant qu indicateur de l importance de les pondérer et de les considérer en tant que facteurs propres, donc en tant qu indices de risque ou de protection, lorsque l instrument est utilisé auprès d une population à caractère multiethnique comme c est le cas dans la région montréalaise. Le fait que les items portant sur les pratiques religieuses saturent de façon commune avec ceux qui portent sur le temps accordé à la famille ainsi qu au loisir devrait aussi être pris en considération lorsque l instrument est utilisé auprès de sous-populations où les pratiques religieuses peuvent être considérées soit en tant qu élément du sentiment d appartenance ethnoculturel, soit en tant que caractéristique de la population cible. Pour illustrer ce qui précède et pour en faire valoir la pertinence, même hors de la région montréalaise, mentionnons simplement l importance des communautés protestantes et l association de la variable religion à la variable linguistique, et ici, nous pensons, par exemple, aux communautés anglophones des cantons de l est. Il faut songer enfin, aux incidences des relations entre, d une part, les variables considérées normalement en tant que facteurs de protection, par exemple les loisirs accordés à la famille, et, d autre part, l appartenance à une religion spécifique impliquant souvent une forme d isolement par rapport à la société au sens -18-

19 large mais impliquant aussi une forte présence de réseaux sociaux de soutien, tant formels qu informels. Il en est ainsi pour certains groupes d appartenance religieuse restreints, souvent stigmatisés par ceux qui n en partagent pas la confession mais qui, en contrepartie, disposent de régulations sociales fort développées tant au plan structurel (présence d une hiérarchie ayant pouvoir de conseil) qu au plan informel (cohésion familiale impliquant souvent la famille élargie). La stabilité des interactions entre les variables associées aux pratiques de loisir, et, de façon concomitante des variables associées à la présence d un réseau social informel de soutien ainsi que le fait que ces variables apparaissent en tant que facteurs autonomes, indépendamment de l application des critères de pondération prévus par les premiers auteurs du questionnaire, fait ressortir l importance qu un traitement spécifique leur soit accordé. L indépendance de ces variables par rapport aux variables socio-économiques retenues traditionnellement en tant que prédicteurs de comportement ou de conduites socialement inappropriées renforce l hypothèse voulant que les facteurs de risque, tout autant que les facteurs de protection soient, en fait, la manifestation d interactions complexes entre faisceaux de variables dont le poids réel dépend du contexte de l étude. L importance des interactions entre les variables revenu, scolarité et sexe des parents, d une part, et, d autre part, l existence de loisirs familiaux structurés (vacances) ainsi que l absence d interactions entre ces variables et le temps de loisirs accordé à la famille autrement qu en contexte de vacances va aussi dans le sens de ce qui précède. Enfin, nos analyses font ressortir deux blocs de variables stables et indépendants l un par rapport à l autre. Le premier porte sur la relation entre la présence de stresseurs propres aux dynamiques intrafamiliales et la présence de réseaux informels de soutien, particulièrement lorsqu il s agit de familles monoparentales ou de structures de couple en situation de crise. Le second met en jeu les interactions précédemment mentionnées entre les variables socioéconomiques généralement retenues par la littérature et la présence d activités de loisirs structurés (vacances), essentiellement lorsqu il s agit de structures familiales nucléaires traditionnelles. Conclusions Le QEF a été structuré il y a déjà quelques années, à partir d une étude systématique de ce que la littérature scientifique identifiait alors en tant que facteurs de risque affectant l enfant d âge préscolaire. L analyse des stresseurs environnementaux propices au développement d attitudes, de comportements ou de conduites socialement inappropriées, lorsqu elle se situe -19-

20 dans une perspective de résilience, doit tenir compte de l évolution tant de l environnement de l enfant que de celle de sa propre structure développementale. Le questionnaire doit donc s adapter et permettre l identification distincte d un faisceau complexe d interactions entre groupes ou classes de variables dont le poids relatif varie d un contexte d étude et d un profil de population cible à l autre. Il doit aussi permettre la prise en considération de l impact de certaines variables qui, à l époque où il fut structuré de façon originale, avaient peut-être une importance plus relative dans la littérature scientifique. Notre analyse fait ressortir l importance des interactions entre la variable temps de loisir accordé à l enfant ou à la famille, la scolarité de la mère et la présence plus ou moins régulière du père dans le cadre des loisirs familiaux. Dans sa forme originale, le QEF ne permettait pas de discriminer à la fois le type d interactions entre l enfant et le ou les parents en situation de loisir, ni le temps réel d interaction. Certains items portant de façon distincte sur la qualité et sur la quantité quotidienne des interactions parents / enfants, en contexte ludique ou non, devront être ajoutés au questionnaire. De la même façon, notre analyse fait ressortir l importance de la présence des réseaux informels de soutien, notamment dans le cadre de familles monoparentales ou dans celui de dynamiques de crise dans le couple. Dans sa forme originale l instrument ne permettait pas de distinguer le type de réseaux ni d ailleurs le type de soutien apporté à l individu. Les items du questionnaire ne permettaient pas, non plus, de distinguer clairement la forme et la nature de l aide reçue éventuellement de la part du bénéficiaire du réseau de la santé et des affaires sociales. Un groupe d items centrés sur la notion de réseau et distinguant le réseau formel du réseau informel devra être ajouté au QEF. Ces items devraient permettre de distinguer le type d aide reçue selon que cet appui se manifeste sur le plan psychologique, financier ou matériel et selon que le réseau de soutien soit de type formel ou informel. Enfin, la littérature récente tend à reconnaître que l exposition à divers types de situations ou de contextes peut agir à la fois en tant que facteur de protection ou, inversement en tant que stresseur, donc comme facteurs de risque chez un même individu, notamment au fil de l évolution cognitive et affective normale, de l enfance à l adolescence (Sroufe, 1997; Walsh, 1996). De la même façon, la littérature tend à accorder un statut mitigé à certaines caractéristiques de l environnement familial. Ces caractéristiques peuvent intervenir de façon ambivalente, à la fois en tant que facteurs de risque ou de protection. Il en va ainsi, par exemple, des pratiques religieuses qui peuvent agir en tant que facteurs de protection, notamment par rapport à l effet des stresseurs économiques chez les populations ethniques marginalisées. Par contre, les pratiques religieuses dans le cadre de la famille peuvent aussi -20-

21 agir en tant que facteurs de risque au regard de l abus d alcool et de drogues ainsi que de conduites délinquantes à l adolescence, lorsque ces pratiques sont associées à des attitudes et valeurs conservatrices ou rigides et dogmatiques (Amey, Albrecht et Miller, 1996; Kadelstad, 1996; Kendler, Gardner et Prescott, 1997). Si la qualité d un instrument se détermine par la cohérence de ses items avec les consruits qu il sont supposé refléter, la version originale du QEF doit refléter le construit de résilience tel que ses auteurs le conçoivent. Dans notre perspective, la résilience est un phénomène relatif et non absolu. Il adopte de façon essentielle des dimensions procédurales. On ne naît pas résilient, on le devient et on n est pas résilient de façon absolue mais bien relative. Ce relativisme dépend, en bonne partie, de la nature des interactions entre les stresseurs environnementaux auxquels nous sommes exposés d une part et d autre part les attitudes et conduites favorables que manifestent de façon cohérente des individus signifiants de notre environnement. Dans une perspective écosystémique, au fil du développement de l enfant, ce dernier est appelé à la fois à être exposé à des sources de stimulation de plus en plus variées et à s adapter à des environnements complexes dont les caractéristiques ne sont pas toujours des plus cohérentes. Si notre instrument doit être adapté, de nouvelles variables y étant ajoutées et des dimensions spécifiques précisées, il n en demeure pas moins que les résultats du présent exercice en font ressortir un certain nombre de qualités. Toutes les variables qui le composaient s avèrent adéquates. Les interactions entre groupes de variables sont généralement stables, indépendamment qu on y ajoute une pondération particulière ou non. Les construits qui soustendent le QEF semblent donc pertinents. L instrument implique, dans sa logique même, l obligation d utilisation concomitante avec des instruments centrés sur l objectivation des variables psychologiques qui caractérisent les attitudes et pratiques parentales. Ce faisant, la logique d utilisation du QEF s avère conforme aux conclusions de la littérature scientifique portant sur l importance relative des facteurs environnementaux et des facteurs psychologiques ou, si l on préfère, des variables proximales et distales dans le développement de probabilités d attitudes et de conduites résilientes chez l enfant (Dyer et McGuinnes, 1996; Sroufe, 1997). -21-

22 RÉFÉRENCES ALDENDERFER, M. S. et BLASHFIELD, R. K. (1985). Cluster Analysis. Beverly Hills (Cal) : Sage Publications. AMEY, C.H., ALBRECHT, S.L. et MILLER, M.K. (1996). Racial Differences in Adolescent Drug Use : The Impact of Religion. Substance Use Misuse, 31 (10), BANDURA, A. (1986). Social Foundations of Thought and Action. A Social Cognitive Theory. Englewood Cliffs (NJ) : Prentice Hall. BANDURA, A. (1995). Exercise of Personal and Collective Efficacy in Changing Societies. In Bandura, A. (Dir.), Self-efficacy in Changing Societies (10-45). Cambridge (Mass.) : Cambridge University Press. BARRERA, M. (1980). A Method for the Assessment for Social Support Network in Community Survey Research, Connections, 3, (3), BLISHEN, B.R. (1987). The 1981 Socioeconomic Index for Occupation in Canada, Revue Canadienne de sociologie et d anthropologie, 24, (4), p BRONFENBRENNER, U. (1979). The Ecology of Human Development : Experiments by Nature and Design. Cambridge (Mass.). Harvard University Press. BROWN, G. W., HARRIS, T. O. et BIFULCO, A. (1986). The Long-Term Effects of Early Loss of Parent. In Rutter, M., Izard, C. E. et Read, P. B. (Dir.), Depression in Young People ( ). New York : Guilford Press. BROPHY, J.E. (1970). Mothers as Teachers of their own Preschool Children : the Influence of Socio-Economic Status and Task Structure on Teaching Specificity, Child Development, 41, 1, CONSEIL SCOLAIRE DE L ILE DE MONTRÉAL (1993). Carte de la défavorisation : guide d accompagnement. Montréal (Qué) : Conseil scolaire de l île de Montréal, 67 pages. COCHRAN, M.M. et BRASSARD, J.A. (1979). Child Development and Personal Social Network, Child Development, 50, (3), CUMMINS, J.R.C., IRELAND, M., RESNICK, M.D. et BLUM, R.W. (1999). Correlates of physical and emotional health among native American adolescents. Journal of Adolescent Health, 24 (1), COWEN, E.L., WYMAN, P.A. et WORK, W.C. (1996). Resilience in highly stressed urban children. Concepts and findings. Bulletin of the New York Academy of Medicine, 73 (2), DUNST, C.J.; TRIVETTE, C.M. et DEAL, A.G. (1988). Enabling and Empowering Families : Principles and Guidelines for Practices. Cambridge (Mass.): Brookline Books. DYER, J.G. et MCGUINNESS, T.M. (1996). Resilience : Analysis of the Concept. Archives of Psychiatric Nursing, 10 (5), ECCLES, J. S., MIDGLEY, C., WIGFIELD, A., BUCHANAN, C. M., REUMAN, D., FLANAGAN, C. et MACIVER, D. (1993). Development During Adolescence : The Impact of Stage -22-

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