Les chiffres clés du dragage en France.
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- Colette Dubois
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1 08/06/2011 LILLE - Journées nationales sur la gestion terrestre des sédiments de dragage portuaires et fluviaux DRAGAGE, TRAITEMENT & VALORISATION DES SEDIMENTS ETAT DES LIEUX Nicolas PROULHAC / nicolas.proulhac@idra-environnement.com PRESENTATION IDRA Antenne IDRA Nord BOULOGNE SUR MER Carte d identité 1998 : Association 1901 / brevet / pilote mobile 2000 : Création SARL 2003 : SAS K Chiffre d Affaire 2010 : 5 M Effectifs actuels : 20 Siège social IDRA Bruz BRUZ (35) Depuis plus de 10 ans, IDRA Environnement est spécialisée dans l ingénierie et les travaux de dépollution des sols, dragage et gestion des sédiments Antenne IDRA Sud Ouest ARCACHON (33) Antenne IDRA Sud EGUILLES (13) 1
2 Les chiffres clés du dragage en France. Dragages Littoraux ENTRETIEN Volumes totaux : 40 à 50 Mm3 / an Grand Port Maritime (GPM) : 90 % des dragages (35 Mm3 / an) ~ 5 à 10 % contaminés GRANDS PROJETS Terminal Méthanier Dunkerque, Port des Minimes, Calais 2015.: plusieurs Mm3 supplémentaires annuellement GPM Et les voies navigables? (cours d eau, canaux, lacs.) Entretien : plusieurs Mm3 / an + Grands Projets : Seine Nord Spots de contamination Quelle est l origine des sédiments des ports? Apports Maritimes Apports Fluviaux / pluviaux Equilibre instable du trait de côte partagé entre érosion et sédimentation! Estuaire : Rencontre des masses d eau : milieu d échanges = accélération de la sédimentation Quelle est la nature de sédiments? Vases (< 63 µm) majoritaires milieu fermé (port) Sables fins (> 63 µm) à grossiers (> 200 µm) -chenaux 2
3 Quelle est la fréquence de dragage? Très variable (moyenne indicative) Chenaux : annuelle Port ouvert : 3 à 5 ans Port fermé : 5 à 20 ans (30 ans parfois sur certains Ports Méditerranéens) La délicate équation de l équilibre sédimentaire d un port : Situations : Zones d échanges Configuration Degré de surcreusement p/r au milieu périphérique Vitesse de dépôt Quel est le devenir des sédiments de dragage des ports littoraux? 95 % restitués au milieu aquatique Immersion Remise en suspension Rechargement côtier 5 % gérés à terre Stockage temporaire Valorisation Stockage ultime Sédiments = Déchets 3
4 Quand gérer à terre les sédiments de dragages portuaires? 1. Dès qu ils présentent un risque pour le milieu aquatique 2. Pour respecter les exigences réglementaires 3. Quand ils possèdent un potentiel de réemploi Pourquoi peuvent-ils présenter un risque? En accumulant, dans le temps, la pollution en suspension qui transite dans la masse d eau Emissaires côtier (rejet EP / EU) Plaisance La sédimentation = épuration primaire des masses d eau côtières Pêche & Commerce / Industries portuaires 4
5 Quelles sont les orientations réglementaires (textes, grenelle )? Dans l eau : - Maintenir le transit sédimentaire - Lutter contre l érosion - Respecter les objectifs de qualité (DCE ) et les enjeux sanitaires A terre : - Sédiments = Déchets - Réduire les mises en décharge - Réduire la production à la source - Valoriser dès que possible (si non dangereux) - Economies d énergie et Bilan carbone Quel est le réel potentiel de valorisation des sédiments des ports? Constat : - Proportions réduites de sables - Vases fines à forte teneur en eau salée Conclusions : Pas / peu de potentiel en l état Proposition: - Valoriser les sables - Optimiser la capacité de réemploi des fines 5
6 Conclusions : dans quelles conditions mener la gestion à terre? 1. Lorsque les sédiments présentent une qualité altérée, Et/ou 2. Lorsque leur retrait ne modifie pas l équilibre sédimentaire local, Et/ou 3. Lorsque des filières de valorisation sont identifiées et les propriétés des sédiments améliorées, Quelles sont les solutions existantes pour la gestion à terre? RAPPEL DE LA CHAINE OPERATIONNELLE : 1. Sables : dragage (stockage) valorisation 2. Vases (dégradées ou non) : dragage traitement valorisation / élimination 6
7 L UNIVERS DU DRAGAGE Dragage hydraulique Dragage mécanique Dragage hydrodynamique (redistribution = inadaptée gestion terre) Coût : de 2 à 30 / m3 Dragage Biologique (efficacité non démontrée) Dragage hydraulique : dilution + pompage Stationnaire Extraction et pompage des sédiments via une tête désagrégatrice + ajout d eau Aspiration mixtures & refoulement ou stockage en puits Niveau de dilution d un facteur3à10selonlanaturedesproduitsetladistancedetransfert En Marche 7
8 Dragage Mécanique: pas de dilution Hors d eau Pelle / Benne / ponton (deeper) / Pas de dilution (hormis foisonnement) Transport par barges ou par canalisation (système pompe à boues épaisses) Reprise par moyens terrestres(trémie de chargement) ou hydraulique En Eau Critères de choix du dragage : multiples et spécifiques À adapter au cas par cas 8
9 L UNIVERS DU TRAITEMENT DES SEDIMENTS Pourquoi traiter? Comment traiter? Quels types de traitement? Expériences Pour réduire / fixer la pollution Pour améliorer les propriétés mécaniques Séparer les volumes pollués Stabiliser la pollution Réduire la teneur en eau 1. Traitement physique : séparation 2. Traitement chimique : stabilisation 3. Traitement biologique : biodégradation 4. Traitement thermique : incinération Précurseurs : Europe & Amérique du Nord, France : 2002 : premier traitement intensif Quels sont les traitements adaptés? Constats & Objectifs Le degré de pollution des sédiments est généralement inférieur à celui des sols pollués ou déchets industriels Les sédiments sont fins et à 90 % minéraux La teneur en eau est supérieure à 70 % Conclusions Traitement physique : déshydratation ou séparation des particules Traitement chimique : ajout de liant Traitement biologique : si hydrocarbures Traitement thermique : énergivore 9
10 LES SOLUTIONS DE TRAITEMENT DEVELOPPEES Extensives : présence d espaces disponibles et dédiés Création de bassins de décantation / égouttage Refoulement /Dépôt Assèchement «naturel» des sédiments Journées nationales sur la gestion terrestre des sédiments de dragage portuaires et fluviaux LES SOLUTIONS DE TRAITEMENT DEVELOPPEES Extensives : présence d espaces disponibles et dédiés Déshydratation simple, Traitement des eaux de rejet (floculation ), Aération active avant évacuation Coût variable : 15 à 30 / m3 10
11 LES SOLUTIONS DEVELOPPEES Intensives : Absence d espaces disponibles : unité mobile Géotextiles : séparation solide / liquide Unité mobile de séparation des sables et déshydratation vases Unité mobile de déshydratation et stabilisation par liants Produits égouttés, stabilisés, transportables, valorisables et/ou mis en stockage Coût variable : 25 à 50 / m3 QUE FAIRE DES SEDIMENTS TRAITES ET GERES A TERRE? Inventaire de voies de valorisation usuelles : - Lutte contre l érosion (sables) -L épandage agricole (! Sel) - La réhabilitation de décharge (imperméables) - La réhabilitation de carrières (si inertes) - La constitution de modelés paysagers Le coût dépend du transport 11
12 QUE FAIRE DES SEDIMENTS TRAITES ET GERES A TERRE? Voies de valorisation usuelles -L utilisation en remblais (portuaires, protection du front de mer ) Voies de valorisation expérimentales - Sous couche routière - Matériaux de construction (béton, acropodes ) QUE FAIRE EN L ABSENCE DE VALORISATION? Solutions de stockage ultimes (décharges) -Sédiments dangereux : Classe 1 (ISDD) Le coût > 100 / Tonne - Sédiments non dangereux : Classe 2 (ISDND) - site monospécifique Le coût > 50 / Tonne - Sédiments inertes : Classe 3 (ISDI) Le coût > 2 / Tonne 12
13 QUE DIT LA LOI? Sédiment à terre = Déchet Priorité à la valorisation pour les sédiments inertes et non dangereux L utilisation en remblais n est pas assimilée à un stockage ultime (démonstration de l acceptabilité) Intégration de la gestion dans le régime ICPE pour : - Le stockage temporaire des sédiments, - Les aires de traitement - Le stockage ultime définition de site mono-spécifique OÙ EN EST LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE? Nombreux programmes de recherche expérimentaux : - Programme National Sédimatériaux : mise en œuvre de plusieurs opérations pilote à taille «réelle» sur le littoral français intégrant : - Conditions de réalisation d un remblais portuaires - Conditions de réemploi en sous-couche routière. - Objectif primaire : proposer une méthodologie réglementée de réemploi - Objectif secondaire : développer des sous-produits de substitution aux granulats -Objectif tertiaire : sortir du statut de déchets 13
14 FAUT IL GERER A TERRE m3 / an? Constats : - Enjeux forts de l érosion et des équilibres sédimentaires - Respecter la dynamique naturelle de transfert des flux solides - Réduire le développement des décharges - Solutions de traitement et gestion à terre coûteuses et surtout énergivores. 100 % gérés à terre? FAUT IL GERER A TERRE m3 / an? Quelques propositions d orientations : - Identifier et traiter les pollutions historiques, - Reconquérir la qualité des milieux sédimentaires (ports, canaux ), - Travailler sur le besoin de dragage (volumes, fréquence ), - Tirer profit d opportunités de réemploi de proximité, - Suivre l évolution des techniques de traitement et de valorisation, - Travailler sur des objectifs et des plans de gestion opérationnels à long terme. 100 % à terre ou 100 % en immersion ne constituent pas des solutions durables 14
15 MERCI DE VOTRE ATTENTION Nicolas Proulhac 15
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