ÉCONOMIE - MARCHÉS POSITION DE SYNTEC INFORMATIQUE SITUATION ACTUELLE ET DÉVELOPPEMENT DE L OFFSHORE DANS LES SERVICES INFORMATIQUES EN FRANCE (SSII)

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1 COLLECTION THÉMATIC NUMERO 4 - JANVIER 2006 // POSITION DE SYNTEC INFORMATIQUE SITUATION ACTUELLE ET DÉVELOPPEMENT DE L OFFSHORE DANS LES SERVICES INFORMATIQUES EN FRANCE (SSII) ÉCONOMIE - MARCHÉS

2 Syntec informatique ( : Chambre Professionnelle des SSII et des Éditeurs de Logiciels, Syntec informatique représente près de 500 groupes et sociétés membres (59 % SSII, Conseils en technologies, sociétés de Conseil, 41% d Éditeurs de logiciels), soit plus de 85% du chiffre d affaires et des effectifs de la profession ( collaborateurs, 19 Mds d euros de chiffre d affaires des sociétés de 10 collaborateurs et plus). Syntec informatique assure notamment la défense et la promotion des intérêts collectifs professionnels et se préoccupe des questions déontologiques, économiques, internationales, juridiques, sociales et techniques liées aux activités des sociétés membres. La Chambre Professionnelle contribue parallèlement à informer l ensemble de la communauté informatique des chiffres et tendances de la profession, ainsi qu à représenter le secteur auprès de différents organismes et des Pouvoirs Publics. 2

3 INTRODUCTION POURQUOI UN GROUPE DE TRAVAIL? En 2004, le sujet de «l offshore» dans les services informatiques a pris une ampleur importante, dans la presse mais également pour les adhérents de Syntec informatique et leurs clients. Le conseil d administration de Syntec informatique a donc décidé de mettre en place un groupe de travail rattaché à la commission Economie-Marchés pour donner un éclairage sur la réalité du phénomène et ses implications pour les adhérents, les salariés et les clients des adhérents de Syntec informatique. Les conférences de presse successives d octobre 2004 et d octobre 2005 ont fait état des conclusions principales de ce groupe de travail, qui publie un premier document de position, et continuera de suivre le phénomène «offshore» en liaison avec la commission sociale et en alimentant en parallèle les réflexions d autres groupes de travail. La mise en place d un groupe de travail est en parfaite cohérence avec les 7 priorités opérationnelles de Syntec informatique : Éclairer et orienter le marché Définir et conduire une politique sociale adaptée à notre profession Développer les actions vis-à-vis des pouvoirs publics Apporter à nos adhérents et notamment aux PME, un service d expertise précis et réactif. Instaurer un dialogue permanent avec les grands donneurs d ordres Promouvoir l image des Technologies de l Information et de la Communication comme outil de compétitivité pour les entreprises et les administrations Préparer l avenir avec la Recherche et l Enseignement Supérieur. POURQUOI UNE POSITION? Syntec informatique a d abord voulu jouer son rôle d observation et de lecture des marchés et des tendances et contribuer à une mesure objective du phénomène. En tant que Syndicat défendant les intérêts de la profession, Syntec informatique s est efforcé : - d analyser pour ses adhérents le phénomène et ses implications sur la profession, - de présenter une analyse aux autres interprètes des marchés et tendances du secteur pour permettre une confrontation fructueuse et une compréhension commune des réalités et enjeux majeurs, - de créer les conditions d un travail collaboratif avec l ensemble des acteurs de son environnement : les clients, les partenaires sociaux, les écoles et les universités pour qu après ce travail en commun, chaque acteur soit, dans le rôle spécifique qui est le sien, à la hauteur des enjeux. COMMENT A TRAVAILLÉ LE GROUPE? Le groupe a travaillé sur la base des expériences d un échantillon représentatif d adhérents de Syntec informatique, de tailles variées, au niveau national et international, ayant ou non une expérience de la multi localisation des prestations. La commission Economie-Marchés a auditionné plusieurs sociétés d étude et universitaires ayant conduit des travaux concrets, avec des résultats quantifiés, sur les marchés concernés. Le présent document fait la synthèse des travaux et conclusions du groupe. 3

4 SOMMAIRE Synthèse : Situation actuelle et développement de l offshore dans les services informatiques en France (SSII) Réalités Définitions Périmètre L accès à l offshore Le marché aujourd hui Dans le monde France Typologie des acteurs Pays importateurs Pays exportateurs Les prestataires de services offshore Pourquoi l offshore? Les causes «globales» La mondialisation La percée des pays émergents L entreprise en réseau L accélération de l externalisation des services La vitesse de diffusion du haut débit multimédia Les causes plus spécifiques au secteur La pression sur les coûts de revient et le référencement L infogérance Progicialisation L industrialisation Tendances Une accélération prévisible à court terme en France Certains freins s érodent progressivement Le poids relatif plus important de la régie en France Les interrogations préalables devant les coûts cachés tandis que d autres persistent Le fossé salarial avec les pays émergents reste moindre en France Les «barrières sociales» L écart substantiel dans la taille des contrats d infogérance Les facteurs d accélération semblent devoir l emporter Facteurs globaux Une professionnalisation de l offre Une professionnalisation des achats d offshore La rareté croissante des ressources Des facteurs plus spécifiques à la France Une augmentation continue du coût du travail et de la rigidité des conditions d emploi L attractivité du marché français : conquérir ce marché est une priorité pour les leaders de l offshore Le sous-investissement dans l informatique et les prix bas L estimation de Syntec informatique : près de 5% du CA Services en Un marché en cours de structuration 34 4

5 3. Risques Les risques à (mal) faire de l offshore : Industrialisation insuffisante au préalable : le pré-requis Coûts cachés : gestion de projet, turnover, évolutions des salaires Barrières linguistiques et culturelles Risques pays Risques pour la propriété intellectuelle Accompagnement du changement et autres risques Les risques à sous-évaluer l offshore : le tabou - la politique de l autruche Trop tarder à se préparer et à s adapter Entreprises du secteur : se laisser surprendre par une nouvelle concurrence L impact quantitatif sur l emploi Relâcher l effort sur l innovation en France Les risques à surévaluer l offshore L offshore ne crée pas en soi de la valeur pour les clients Les limites structurelles de l offshore La taille du marché adressable La perte progressive de «compétitivité prix» des pays leaders de l offshore Le besoin croissant en services de proximité et l innovation vont inéluctablement limiter l offshore Les services de proximité L innovation Attention de ne pas sous-évaluer le potentiel d emploi en France! Opportunités Une opportunité économique Industrialiser à moindre coût pour libérer l investissement et aider les clients à innover Une stimulation des marchés existants et une ouverture de nouveaux marchés en France et à l international Une stimulation des marchés existants en France et une industralisation accélérée par l offshore Un marché pour les sociétés d intermédiation à valeur ajoutée L ouverture de nouveaux marchés à l international L accès à des ressources humaines pointues d un nouveau type Une opportunité pour enrichir les métiers et accroître l attractivité du secteur Pistes «Agir local, penser global» Attractivité du territoire - Fiscalité Valorisation des TIC et soutien à l innovation et à la recherche L effort de formation continue et l amélioration de son efficacité La qualité, l adaptation et l attractivité de l enseignement supérieur La flexibilité et l adaptabilité du marché de l emploi Autres domaines d action 55 5

6 SYNTHÈSE SITUATION ACTUELLE ET DÉVELOPPEMENT DE L OFFSHORE DANS LES SERVICES INFORMATIQUES EN FRANCE (SSII) Devant l ampleur croissante et prévisible du phénomène «offshore» et de ses enjeux pour les entreprises du secteur informatique, leurs salariés et leurs clients, Syntec informatique a décidé d en faire un thème prioritaire de réflexion et de travail. Le présent document fait donc la synthèse de la position de Syntec informatique sur la situation de l offshore en France en ce début d année 2006, les perspectives de développement de ce phénomène, et les enjeux pour l ensemble des acteurs du secteur. Il est complété par un rapport détaillé, résultat des travaux du groupe de travail mis en place par la commission économique sur ce sujet. L évolution de la localisation géographique de l exécution des prestations informatiques, vers l offshore en particulier, est une composante de l industrialisation des prestations informatiques. Celle-ci se caractérise par le renforcement de certains services de proximité, d une part, et par l industrialisation de la production des logiciels, d autre part. Cette évolution s inscrit dans le contexte de la mondialisation, qui après avoir concerné l industrie, est devenue une donnée du paysage des services. Les pays émergents forment maintenant des cadres de haut niveau de compétence, très compétitifs dans les services. Les services ont une part très importante dans l élévation du niveau de ces pays. Pour le secteur informatique, elle a démarré avec les éditeurs qui font appel depuis de nombreuses années à des centres de développement et de services localisés offshore sur la base de critères de coût et de disponibilité des compétences. Après la fin des effets «An 2000» et «Euro» et l éclatement de la bulle Internet, cette évolution s accélère aujourd hui pour l ensemble des prestations informatiques. Elle s appuie sur l effondrement des coûts de télécommunications, la diffusion rapide des nouvelles technologies de l information et de la communication, l évolution vers des standards ouverts, qui facilitent et accélèrent la dématérialisation des échanges, le recours au travail à distance, la globalisation des formations et des compétences. Tout ceci explique en grande partie le développement actuel du fonctionnement en centres de services, dans lesquels sont développées et mutualisées des compétences plus pointues, associées à une qualité et une productivité accrues des réalisations. Un phénomène aujourd hui limité en France... La convention retenue dans le cadre des réflexions et documents produits par Syntec informatique est que «sont considérés comme offshore, les travaux informatiques consommés en France et réalisés à l étranger». Le périmètre étudié comprend «les études, le développement, la maintenance et l exploitation des applications informatiques», soit l essentiel des prestations des SSII. Sont exclus du champ de cette réflexion, et en particulier des analyses chiffrées, les éditeurs, les centres d appels et le BPO (externalisation des processus métiers). Dans ce périmètre et selon cette convention, Syntec informatique évalue l offshore à moins de 2% du chiffre d affaire des SSII pour l année Le nombre d informaticiens travaillant pour la France depuis l étranger est estimé à entre et pour cette même année. On observe en France une fragmentation importante des pays sources de prestations réalisées offshore à ce jour : Afrique du Nord, Europe de l Est, Espagne, Irlande ou nouveaux adhérents de la communauté européenne. Ces pays, à moins de 3 heures d avion de Paris, sont qualifiés de «nearshore». 6

7 SYNTHÈSE Il convient également de noter que l industrialisation des prestations s est traduite à ce jour par un développement important des centres de services établis en province, qui représentent de l ordre de 6 à 8% du chiffre d affaires du même périmètre. Les marchés où l offshore est le plus développé sont les Etats-Unis et, en Europe, la Grande Bretagne. Le premier fournisseur de prestations offshore sur ces marchés est l Inde. L écart de prix plus important qu en France entre les prix locaux et les prix indiens, les contextes sociaux et la communauté de langue y ont constitué un contexte particulièrement favorable à l accélération de l offshore. qui devrait s accélérer dans les années à venir, du fait de la convergence de différents facteurs. Le premier facteur d accélération de l offshore est la concurrence internationale, et en particulier celle des acteurs indiens qui ont mis en place un «business model» performant, qu ils ont rôdé avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Ils poursuivent leur développement, avec une stratégie agressive de conquête des marchés de langue non anglaise (Japon, France, Allemagne, ). Ils disposent pour cela d une puissance financière et d une valorisation boursière importantes grâce à leur croissance et à leur profitabilité. Les autres acteurs mondiaux ont mis en place des stratégies concurrentielles faisant largement appel à l offshore. Cette évolution de l offre trouve une résonance chez les utilisateurs d informatique, qui cherchent à réduire leurs coûts de prestation. Ils ont par ailleurs déjà professionnalisé leurs organisations et leurs procédures d achat. Beaucoup de grands groupes français ont d ailleurs déjà eu recours à l offshore pour leurs filiales à l étranger. Ils ont, à ce titre, déjà référencé les acteurs principaux de l offshore. Enfin, les évolutions démographiques en France, le «papy-boom», et la perte d attractivité des filières d études scientifiques, qui fournissent traditionnellement les compétences informatiques, vont créer un déficit de ressources et de compétences pour l industrie informatique (prestataires et clients), qui contribuera à la délocalisation des travaux. Ce sont donc tous les acteurs, clients et prestataires, qui devront se positionner par rapport à cette évolution, en y participant ou en s en différenciant, dans le cadre des exigences de compétitivité et d innovation dictées par le marché. Dans les conventions définies ci-dessus, Syntec informatique estime aujourd hui que la part de l offshore dans le chiffre d affaires des SSII devrait croître jusqu à environ 4% à 6% à l horizon de Une évaluation s appuyant sur les méthodologies des principaux acteurs, définirait un plafond théorique des prestations «offshorisables» autour de 15%. Pour mémoire, aux Etats-Unis, où l emploi de prestations offshore est très avancé, on évalue le pourcentage actuel à environ 10%. Compte tenu des prévisions de croissance actuelles, Syntec informatique estime que l offshore ne devrait pas se traduire par une réduction du nombre d emplois dans le secteur, mais réduire le volume de création d emplois nouveaux et entraîner une transformation d une partie des emplois actuels. Deux attitudes risquées : la sous-estimation et la surévaluation Alimentées par la difficulté à mesurer scientifiquement ce nouveau phénomène et le manque d expérience, ces deux attitudes débouchent sur un même risque de ne pas saisir les opportunités que cette évolution va générer et de se retrouver en décalage ou en rupture par rapport au marché, faute de s être préparé ou d avoir réalisé progressivement et de façon réfléchie les adaptations nécessaires, ce qui reviendrait à en aggraver les conséquences. 7

8 SYNTHÈSE Si l offshore informatique doit être appréhendé comme une donnée durable d un marché en cours de recomposition, il convient de ne pas sous-estimer les difficultés de tout projet offshore. Parmi ces difficultés, il convient d évoquer tout particulièrement la nécessité d une industrialisation préalable - côté prestataire comme côté client -, les compétences de gestion de projets multi sites, les enjeux de travail en équipes multiculturelles, en termes de langue, de compréhension et de partage des enjeux et des priorités, ou encore la gestion contractuelle multinationale. La protection et la gestion de la propriété intellectuelle sont également des enjeux. Pour le secteur, surestimer le potentiel de restauration des marges par l offshore pourrait conduire à relâcher l effort sur l innovation. Or les prix en France sont déjà à des niveaux anormalement bas en Europe, et le vecteur de croissance pour la profession reste plus que jamais l innovation visant à fournir des services nouveaux permettant aux clients de progresser dans leurs métiers. La combativité et la remise en cause doivent donc être permanentes. L offshore ne représente pas une solution miracle pour créer de la valeur pour le client. Enfin, alors que les carrières scientifiques attirent moins les jeunes, et au moment où se confirme la reprise des investissements dans le secteur, surestimer la croissance de l offshore pourrait conduire à négliger la formation des nouvelles générations. Les profils nécessaires demain ne sont pas exclusivement des profils d élite, et il faut continuer d insister sur l éventail de carrières riches et variées qui s ouvrent en proximité client ou dans des centres de service en province, y compris pour des candidats ayant des profils nouveaux pour le secteur. L informatique continuera de recruter en France et il convient de maintenir l effort de formation et d attraction des jeunes, sur l ensemble des profils et des niveaux de qualification. L impact sur l emploi : une évolution difficile à quantifier compte tenu du nombre et de la complexité des facteurs ; pas de prévision de réduction du nombre d emplois dans le secteur, mais des tendances qualitatives marquées. Il convient d abord de préciser que l offshore concerne essentiellement le développement, les tests et la maintenance des applications. Le conseil, les études, l assistance technique de proximité et la gestion des infrastructures seront peu impactés, voire pourront être renforcés. Dans le cadre de l industrialisation des prestations informatiques, la principale évolution consiste en une séparation plus marquée entre emplois nécessitant une proximité par rapport aux utilisateurs et aux clients et les emplois réalisables à distance, et en particulier dans des centres en France ou à l étranger. On observe et anticipe donc un renforcement de l importance des emplois d études métier, fonctionnelles et techniques, de conception et pilotage de projets de transformation informatique et métier, et également le maintien de travaux de développement et tests d applications nécessitant réactivité et proximité. Pour les projets plus industriels, plus importants, avec des nécessités de développements plus longs ou des enjeux de réactivité moindres, les travaux de programmation, test technique et maintenance sont les plus propices à être réalisés à l étranger dans des conditions de coût de réalisation moindre. Syntec informatique attire donc l attention des observateurs sur l illusion d une division internationale du travail qui cantonnerait les pays émergents aux tâches les plus répétitives et à moindre valeur ajoutée. Il convient de ne pas mésestimer la capacité d innovation technologique des pays fournissant les ressources offshore, ni leur potentiel de concurrence pour nos emplois les plus qualifiés et de nos expertises les plus pointues. C est donc plus le degré de proximité avec les utilisateurs et les clients que le niveau de qualification qui définit la ligne de partage entre les métiers éligibles à l offshore et les autres. Syntec informatique souhaite également attirer l attention des partenaires sociaux et des pouvoirs publics sur la nécessité de favoriser les mesures visant à soutenir les acteurs du secteur dans leurs efforts pour améliorer l employabilité des collaborateurs, l évolution de leurs compétences et la compétitivité des travaux réalisés en France. Une opportunité pour accélérer l innovation pour les clients, et pour enrichir l attractivité des métiers Plus que jamais, l informatique est un élément structurant de notre société et un ingrédient essentiel de l innovation sur les processus métiers et la différenciation concurrentielle pour les utilisateurs. L enjeu pour tout prestataire de services informatiques est de se déployer sur tout ou partie de la chaîne de développement et d exploitation des solutions informatiques, afin d offrir aux clients les meilleures solutions, en termes de compétences, de délai, de coût et de qualité. 8

9 SYNTHÈSE Dans cette perspective, l offshore permettra de réduire les coûts contraints et d améliorer la productivité des développements, et donnera aux utilisateurs et aux prestataires les marges de manœuvre indispensables pour accélérer l innovation et l investissement. Une telle accélération de l investissement pourra constituer un gisement de croissance pour le secteur, et en particulier pour les emplois de proximité et les métiers d architecture, d assemblage et de pilotage de projets. Concernant le périmètre adressable par l offshore, de nombreux effets bénéfiques du développement de ce phénomène sont déjà perceptibles. Certains sont directement liés à l offshore : stimulation globale du marché par la concurrence des nouveaux entrants, compétitivité accrue sur les marchés anglo-saxons, accès à des ressources pointues dans des domaines ou apparaît la pénurie, recrutement de talents internationaux La stimulation et l accélération de l industrialisation du secteur par l offshore produit déjà des avantages comme : la part croissante des travaux réalisés au forfait, l amélioration des méthodologies et des outils, le développement de prestations nouvelles comme la tierce recette applicative, la diffusion plus rapide des référentiels de qualité. De nouveaux acteurs apparaissent comme les sociétés de service d intermédiation à valeur ajoutée. D une manière générale, un marché s ouvre pour les sociétés de droit français, car les clients expriment une nette préférence pour un modèle d offshore adossé à un partenaire pivot opérant déjà sur le marché français. La stratégie d implantation directe dans les pays qui pratiquent l offshore, adoptée par plusieurs leaders du marché français, leur donne des atouts importants de compétitivité globale. Ils contribueront également à la croissance des investissements directs à l étranger dans des pays qui tirent maintenant de façon importante la croissance mondiale (Chine, Inde, par exemple). Enfin, pour les salariés et futurs salariés du secteur, l attractivité des métiers va se trouver enrichie, sur des projets d investissement et d innovation, avec un renforcement des rôles de proximité utilisateurs, clients, marché, une importance accrue des rôles de conception, d architecture et de pilotage et des projets internationaux et multiculturels. En conclusion, l offshore est une tendance lourde pour le secteur de l informatique. Ce phénomène est structurellement plafonné. L enjeu clé est la compétitivité des employeurs et des salariés en France. Piloter la transformation du secteur plutôt que la subir est le défi majeur auquel sont confrontés les entreprises du secteur, leurs collaborateurs et leurs clients, avec le soutien nécessaire des pouvoirs publics. Syntec informatique contribue activement à ce pilotage, en prenant toute sa part dans la réflexion et l action, avec ses adhérents, les partenaires sociaux, les clients (CIGREF), les pouvoirs publics et ses homologues Européens. En particulier, le succès de nos entreprises et le développement de l emploi en France seront fortement influencés par les orientations et décisions prises dans les domaines suivants : - l attractivité du territoire et la fiscalité : baisse des charges, - la flexibilité et l adaptabilité du marché de l emploi, - la valorisation de l investissement immatériel et des TIC, - l investissement dans la recherche et le soutien à l innovation : technologies, processus métiers et compétitivité des clients, - l accès des PME aux financements et aux marchés («Small Business Act» européen), - la qualité et l adaptation de l enseignement supérieur, - l effort de formation continue et l amélioration de son efficacité. Syntec informatique pourra également apporter sa contribution aux réflexions sur des sujets comme : - l accompagnement du développement des entreprises françaises à l étranger, - la prise en compte de l essor économique et du développement des compétences et de l emploi dans les pays en développement : partenariat euro-méditerranéen, par exemple. 9

10 SYNTHÈSE OFFSHORE : LES CHIFFRES DE SYNTEC INFORMATIQUE Le CA offshore France de 2 % du CA total Services Le nombre d emplois offshore en France en à 5000 La part offshore des prestations réalisées en centre de services en à 25% Le pourcentage des prestations réalisées en centre de services en France en à 8% Le pourcentage des prestations offshore réalisées en Europe + de 50% La taille des sociétés du secteur utilisant l offshore + de 90 % du CA réalisé par des sociétés dont le CA > 100 M Le CA offshore France 2009 Autour de 5% du CA total Services Le taux de croissance annuel de l offshore en France % Le plafond théorique de l offshore en France 15% du CA services PAS DE RÉDUCTION ATTENDUE DU NOMBRE D EMPLOIS DANS LES SERVICES INFORMATIQUES SUR LA PÉRIODE 2005 À

11 RÉALITÉS 1 RÉALITÉS Tout d abord, avant d analyser en profondeur le phénomène offshore, il est nécessaire de définir les termes utilisés dans cette étude, dont nous allons ensuite préciser le périmètre DÉFINITIONS Offshore : «Offshore» est un terme anglais qui n a pas d équivalent exact en français. C est pourquoi Syntec informatique utilise ce terme dans cette étude. La définition de l offshore utilisée par Syntec informatique est la suivante : «sont considérés comme offshore, les services informatiques consommés en France et réalisés pour tout ou partie à l étranger». Si l offshore est souvent assimilé à la notion de «délocalisation», ce ne peut être qu au détriment de la signification de ce concept anglo-saxon. En effet, selon MM.Aubert et Sillard de l INSEE 1, une délocalisation est une «substitution de production étrangère à une production française, résultant de l arbitrage d un producteur qui renonce à produire en France pour produire ou sous-traiter à l étranger». Le phénomène observé est bien celui de la définition de Syntec informatique. Mais le terme «délocalisation», tel qu il est communément employé en France, ne rend pas compte de la notion essentielle de «non localisation», phénomène qui consiste à ne pas produire en France et donc à créer ailleurs des emplois mais sans pour autant fermer un site ou supprimer des emplois existants. La définition de Syntec informatique est la plus communément admise aujourd hui. Elle ne comprend pas la production de services informatiques pour le développement du marché dans le pays hôte, mais exclusivement celle destinée au marché cible, en l occurrence le marché français. Certes, potentiellement, les ressources pourraient être mutualisées pour adresser non seulement le marché occidental mais aussi le marché local. En réalité, cet adressage double n est encore qu anecdotique dans la mesure où les marchés des pays émergents, où sont localisées les prestations offshore, sont de taille très réduite. Ainsi, les services informatiques consommés en Inde, représentent moins d un quart des services produits sur place 2. Ce marché est d ailleurs depuis longtemps dominé par les sociétés de services indiennes. Les pays d Europe Centrale et Orientale pourraient être davantage concernés par les retombées locales de l offshore, mais la vitesse de leur rattrapage économique, concomitante au développement de leur marché intérieur, entraîne une élévation du niveau de vie et des salaires qui en font déjà des destinations offshore beaucoup moins attractives. Nearshore : Par «nearshore», Syntec informatique désigne les prestations réalisées «offshore» dans des pays proches géographiquement (moins de 3 heures d avion). Onshore : Par «onshore», Syntec informatique désigne les prestations réalisés dans le pays cible, en l occurrence, dans ce document, la France. 1 INSEE. L économie française, comptes et dossiers. Edition Site du NASSCOM (équivalent indien de Syntec informatique) : http : 11

12 RÉALITÉS 1.2. PÉRIMÈTRE Cette étude a pour périmètre les services informatiques en France. Afin d éviter toute confusion, il est nécessaire d apporter quelques précisions à cette notion. Par «services informatiques en France», Syntec informatique désigne l ensemble des prestations de conseil, d ingénierie, d intégration de système et d infogérance réalisées en France. Le groupe de travail a focalisé son attention sur les études, le développement, la maintenance et l exploitation des applications, qui représentent l essentiel des prestations des SSII. Sont exclus du périmètre : - les éditeurs de logiciels, qui ont industrialisé leurs activités depuis de nombreuses années, avec une organisation en centres de développement, de maintenance et de support, et une utilisation significative de ressources dans des centres offshore. - le BPO (Business Process Outsourcing) : externalisation d un pan entier de l activité d une entreprise, comme la paie, la comptabilité, le recouvrement des créances. Ce domaine est très concerné par l offshore mais ne concerne que très marginalement les adhérents de Syntec informatique L ACCÈS À L OFFSHORE Source IDC, 2003 Le recours à l offshore est d abord motivé par l objectif de réduire les coûts. Comme le montre le schéma ci-dessus, il existe plusieurs formes d accès à l offshore : La relation directe (sans dépenses en services externes) sous deux formes distinctes : Créer ou acquérir, dans le but d adresser le marché domestique/national, une unité de production à l étranger plutôt que sur le territoire national. - soit en contrepartie de la fermeture d une unité de production sur le territoire national (délocalisation) - soit en sus d une unité de production nationale, donc sans se substituer à elle (non localisation) 12

13 RÉALITÉS Recruter des employés offshore pour les faire travailler onshore est possible en France, mais uniquement aux conditions salariales françaises, en application de la directive européenne de 1996 sur le droit des travailleurs détachés. En revanche, aux Etats-Unis, la législation permet, à l aide du visa H1B, de faire travailler des ressources offshore aux conditions du pays d origine. La relation indirecte (impliquant des dépenses en services externes) avec quatre variantes : Achat ou sous-traitance de services auprès d une société offshore, ce qui suppose de contracter directement avec elle, Création d une joint venture ou d un partenariat avec une société offshore. Le partenaire crée une entité séparée qui délivre des services à l entreprise, Accès aux ressources offshore via une société de service locale (située dans le même pays que l entreprise), régionale ou mondiale, qui fait appel à un sous-traitant en offshore, Accès aux ressources offshore via une société de service locale, régionale ou mondiale qui a déjà fait des investissements dans une structure offshore. Toute relation basée sur un contrat de sous-traitance (offshore outsourcing) ne peut être considérée comme un Investissement Direct à l Etranger (IDE). Certaines analyses incluent la totalité de l offshore dans les IDE, ce qui est restrictif. Comme l explique le rapport d information de la commission des finances du Sénat sur la globalisation de l économie et les délocalisations d activité et d emplois 3, «si, à l évidence, les investissements directs à l étranger correspondent en majorité à d autres opérations qu à des délocalisations, ceux-ci ne constituent qu une modalité des délocalisations passant sous silence notamment le recours à la sous-traitance» LE MARCHÉ AUJOURD HUI DANS LE MONDE Il est possible aujourd hui d avancer des estimations à partir d études sérieuses publiées récemment. En voici quelques exemples : EDS (d après Nasscom, Salomon Smith Barney et Gartner Group) estime la consommation mondiale d offshore à 15,5 MM pour IDC, pour sa part, évalue le marché en 2005 à près de 12 MM$ (soit 2,8 % du marché mondial des services) dont 9,15MM$ pour les Etats-Unis et 2,12 MM$ pour l Europe. Selon Forrester, seulement 3 à 4% des 500 premières entreprises mondiales ont recours aux services offshore pour plus de 10% de leur budget «services informatiques». D une manière générale, les différentes évaluations situent l offshore aux Etats-Unis, à 80% de l offshore mondial. De l avis de tous les analystes, le marché britannique est de très loin le plus gros marché de l offshore en Europe (environ 70% du marché «Europe de l Ouest»). Forrester 4 considère que cette proportion va encore augmenter pour atteindre 76% en D autres analyses corroborent le point de vue selon lequel le fossé devrait effectivement se creuser davantage entre la Grande-Bretagne et reste de l Europe. Ainsi, plus de 1000 chefs d entreprises européennes de plus de 500 salariés ont été interrogés pour les besoins de l enquête 2005 de Business Monitor pour Handelsblatt/Droege & Comp 5. A la question «votre entreprise envisage-t-elle de délocaliser des emplois dans d autres pays dans les 3 prochaines années» : 38% des chefs d entreprise répondent «oui» (28% l ont fait dans les 3 dernières années) quand 17% disent «oui» en Allemagne (17% l ont déjà fait), 12% en France (13% ont déjà externalisé) et 6% (contre 9% ayant déjà une expérience) en Italie. Ce phénomène n est pas propre à l informatique. Il relève davantage d une culture très développée de l externalisation et de l optimisation des coûts de revient. 3 Rapport d information de la Commission des Finances du Sénat sur la globalisation de l économie et les délocalisations d activité et d emplois, juin Mapping Europe s Offshore Spending Impact, Forrester, Andrew Parker, juillet La Tribune, Les Anglais aspirent à délocaliser, 30/12/

14 RÉALITÉS FRANCE Syntec informatique a procédé à un certain nombre d estimations chiffrées qui s appuient à la fois sur la réalité perçue par les adhérents, ainsi que sur les chiffres publiés par les syndicats professionnels des pays leaders sur le marché de l offshore. En octobre 2004, le groupe de travail offshore de Syntec informatique avait estimé que le marché français de l offshore se situait dans une fourchette de 1 à 2% du Chiffre d affaires Services, avec un taux de croissance de 20 à 30% par an. Cette estimation correspondait à la vision de Pierre Audoin Consultants (PAC). La plupart des autres études donnaient moins (Tubbydev/Les Echos : 0,6%, Forrester : 0,5%) à l exception de PAC aligné sur la même fourchette que Syntec informatique. D autres études comme celle réalisée par IDC/Unilog présentaient des analyses similaires. Pour affiner la connaissance du phénomène offshore, Syntec informatique et PAC ont, dans le courant de l été 2005, interrogé l ensemble des adhérents de Syntec informatique réalisant un chiffre d affaires supérieur à 15 Millions d euros. Cette enquête a permis de mettre en lumière que : - près de 90% des sociétés de services dont le CA dépasse 100 Millions d euros (environ 40 acteurs) ont recours au mode de réalisation de prestation en centres de service dans une proportion avoisinant 17% de leur chiffre d affaires Services, - ces prestations sont localisées à 80% en France, et à 20% en offshore (dont environ 5% hors d Europe) - plus de 90% du CA Services réalisé en offshore est le fait de ces grandes sociétés de services. Dans la tranche de chiffre d affaires immédiatement inférieure (de 15 à 100 Millions d euros de CA), 20% seulement de ces sociétés a mis en place des centres de services avec un chiffre d affaires cumulé moyen inférieur à 10% (dont moins d un tiers en offshore). Compte tenu du poids majoritaire de ces grandes sociétés dans le secteur des services informatiques, Syntec informatique a déduit de cette enquête que le chiffre d affaires réalisé en centres de service par les SSII françaises ne dépassait pas 8 à 10%. L offshore se situe donc nécessairement entre 1,6 et 2%, soit un quart de ce total. Parmi les autres analyses conduites par le groupe de travail offshore de Syntec informatique, l étude des données publiées par le Nasscom, l homologue indien de Syntec informatique, a donné les résultats suivants : En partant du montant des exportations de services informatiques de l Inde vers l Europe de l Ouest et en retenant, conformément à l opinion de la majorité des analystes, 70% comme part de marché de l Inde sur le marché offshore d Europe de l Ouest, on arrive à un marché européen de l offshore Services inférieur fin 2005 à 3,5 milliards de dollars. Comme nous l avons vu, le plus grand importateur d offshore en Europe est de loin la Grande-Bretagne. L étude menée par Andrew Parker (Forrester) dans différents pays d Europe estimait que la Grande-Bretagne concentrait à elle seule 70% de l offshore réalisé en Europe, alors qu elle représentait environ 23% du marché européen des services contre 21% à la France et 22% à l Allemagne. En prenant volontairement une hypothèse haute selon laquelle la France réaliserait à elle seule la moitié des 30% restants, on arrive à environ 1,8% du marché des services informatiques. Or, compte tenu du fait, d une part, que les entreprises d autres pays d Europe comme les Pays-Bas, sont réputés faire bien davantage appel à l offshore que la France et, d autre part, du poids du marché allemand, il est difficile d imaginer que la France réalise autant d offshore que l Allemagne et tous les autres pays d Europe occidentale réunis. Donc, d après cette analyse, le CA services se rapprocherait, mais n atteindrait pas encore 1,8%. Compte tenu d une part, d une certaine accélération ressentie par les adhérents de Syntec informatique sur la dernière partie de l année, et, d autre part, du fait que tous les cas d offshore ne se retrouvent pas nécessairement dans les exportations (par exemple, dans le cas d un groupe implanté en France, tout dépend de la façon dont est consolidé le chiffre d affaires d une filiale ou d une joint venture), Syntec informatique estime que le CA réalisé dépasse cette barre de 1,8% pour se rapprocher des 2% du CA services. En outre, les analyses de tous les cabinets auditionnés par Syntec informatique (PAC, Forrester, IDC, Lünendonk) ainsi que les études récentes ayant porté sur le sujet (PAC, Alpha Consulting, McKinsey), revoient le plus souvent légèrement à la baisse le chiffre retenu par Syntec informatique, de moins de 2% d'offshore du marché des services informatiques en France.

15 RÉALITÉS 1.5. TYPOLOGIE DES ACTEURS PAYS IMPORTATEURS Aux Etats-Unis comme en Grande Bretagne, les acteurs asiatiques sont de très loin les premiers fournisseurs d offshore. L essentiel des flux de services informatique offshore transite depuis l Inde vers les Etats-Unis, puis de l Inde vers la Grande-Bretagne et enfin du Canada vers les Etats-Unis. Au Japon, la majeure partie des importations provient de Chine. L enquête Syntec informatique / PAC réalisée en juillet montre également que, parmi les sociétés pratiquant l offshore, le CA offshorisé est réalisé à plus de 60% à partir d autres pays d Europe et à 27% ailleurs dans le monde. Cette moins grande part d offshore asiatique en France n est pas une exception française, mais plutôt l accentuation française d une préférence de l Europe continentale pour une répartition équilibrée entre l offshore lointain (asiatique) et le nearshore européen ou méditerranéen (MEA), comme le montre la répartition des destinations offshore sur le troisième grand marché des services informatiques en Europe : l Allemagne. Les pays scandinaves importent pour leur part une part importante de services offshore en provenance des Pays Baltes. DESTINATIONS OFFSHORE À PARTIR DE LA FRANCE À PARTIR DE L ALLEMAGNE Source PAC, décembre PAYS EXPORTATEURS L Inde s est échappée d un peloton restreint de pays émergents capables de jouer un rôle majeur dans l export de services informatiques. Cette échappée est le fruit d une politique très volontariste du gouvernement, qui a par exemple créé un ministère de l informatique pour attirer les entreprises étrangères à l aide d exonérations fiscales. Trois facteurs, qui ne sont pas conjoncturels, résument l avance de l Inde : - La qualité de son système éducatif, - La quantité des talents qu elle forme, - Le faible coût de ses ressources. La conjonction de ces facteurs fait que c est en effet, après les Etats-Unis, en Inde que l on trouve aujourd hui la plus grande communauté d ingénieurs et de scientifiques au Monde. Ainsi, l Inde compte plus d étudiants que la Chine. Ses 221 universités et «collèges» (cursus de bac + 3) produisent tous les ans 3 millions de diplômés, parlant anglais pour la plupart. De plus, dans le domaine scientifique, l Inde forme chaque année environ ingénieurs et informaticiens. Le secteur high-tech indien absorbe de ces jeunes diplômés tous les ans, c est-à-dire la moitié de la population française d ingénieurs informaticiens. Beaucoup de ces jeunes diplômés rejoignent les grandes SSII indiennes (Tata Consultancy Services, Wipro, Infosys, Sattyam, Infosys, Cognizant). Quant aux étudiants sortant de l élite des universités scientifiques indiennes (les IIT), ils sont embauchés immédiatement par des multinationales américaines. 15

16 RÉALITÉS Même si l on constate une hausse des salaires à l embauche qui se situent aujourd hui autour de 400 euros par mois, la quantité des talents est telle que leur coût devrait rester raisonnablement bas, du moins dans les toutes prochaines années. Comme le montre la dernière édition du classement des destinations offshore les plus attractives publié par A.T. Kearney en novembre 2005, les autres pays leaders sont : 1. Inde 5. Singapour 8. Chili 2. Chine 6. Thaïlande 9. Canada 3. Malaisie 7. République tchèque 10. Brésil 4. Philippines Pourtant le leadership de l Inde sur le marché de l Offshore ne semble pas menacé pour autant. Il existe à cela plusieurs raisons relatives aux pays prestataires. La Chine, par exemple, a une «force de frappe» comparable à l Inde en quantité de talents. Selon A.T. Kearney, le nombre de centres de développement chinois gratifiés du niveau de certification le plus prestigieux (CMM et CMMI) est passé de 108 en 2004 à 277 en 2005, ce qui la place désormais juste derrière les Etats-Unis dans ce domaine. De l avis des membres de Syntec informatique qui ont une expérience en Chine, ce pays reste néanmoins moins bien placé que l Inde pour prendre des parts sur le marché français. Très performant sur certaines prestations comme le test, il présente des barrières culturelles plus difficiles à surmonter sur des projets nécessitant un travail approfondi en équipe franco-chinoise. La Thaïlande est le pays qui a réalisé la progression la plus importante dans ce classement entre 2004 et Elle fait son entrée dans le haut du classement. Cependant, peu de projets sont réalisés pour la France depuis ce pays lointain. Le Canada est, avec l Inde, le fournisseur le plus important du marché américain. Si l Inde répond aux attentes de ce marché en termes de prix et de qualité, le Canada reste compétitif grâce au nombre de ses certifications et à un taux de turnover bien inférieur à l Inde. Il est encore plus présent dans le BPO. Parmi les pays d Europe Centrale et Orientale (PECO) qui s appuient entre autres sur une main d œuvre très qualifiée ainsi qu une culture et une longue histoire scientifique, certains comme la République tchèque, la Hongrie et l Estonie, et maintenant la Roumanie et la Bulgarie sont extrêmement performants, en particulier sur le marché allemand. Pour autant, comme l a montré l étude réalisée par le groupe Alpha et la CGT publiée en juin , «il est probable que la délocalisation vers l Europe de l Est n aura qu un temps : une fois le rattrapage effectué, une harmonisation des pratiques et des conditions de rémunération va se faire. Les PECO vont rapidement perdre l avantage du coût salarial pour atteindre un niveau de développement semblable à celui de l Europe occidentale.» C est certainement ainsi qu il faut interpréter l implantation récente d une grande entreprise indienne dans un pays comme la Hongrie, qui réalise près de 10% de son PIB dans le secteur des Technologies de l Information et de la Communication (TIC). Dans un premier temps, la Roumanie qui ne rejoindra l Union européenne qu en 2007 ou en 2008 va certainement gagner des parts de marché en France grâce à ses doubles compétences informatiques et linguistiques. Enfin, au Maghreb, le Maroc a accueilli quelques filiales de sociétés françaises et essaie de transposer dans l informatique sa réussite dans le domaine des centres d appel. De leur côté, des entreprises tunisiennes ont déjà remporté quelques beaux marchés en France. Si ces pays bénéficient des avantages de la proximité géographique, linguistique, culturelle mais aussi commerciale et juridique (grâce au cadre offert par le partenariat euro-méditerranéen), avec certains pays européens comme la France, il est trop tôt pour parler de régionalisation croissante des processus productifs. En effet, le principal handicap de ces pays dans la concurrence mondiale est la faible quantité de ressources qu ils peuvent rapidement former comparativement à l Inde. 6 Etude du phénomène Offshore dans le secteur informatique, Jean-Christophe Berthod et Jack Toupet, la CGT et Groupe Alpha, juin

17 RÉALITÉS LES PRESTATAIRES DE SERVICES OFFSHORE Les différents business models existants sur le marché français découlent directement des modes d accès à l offshore présentés précédemment. - L approche «pure offshore» : - L approche «on site / offshore» : Source : Pivolis, L approche «pivotal provider» : 17

18 RÉALITÉS - L approche «ressources» Les trois premières approches débouchent sur des modes de réalisation au forfait avec obligation de résultats, une prise en charge du projet et une liberté dans les moyens mis en œuvre, tandis que l approche «ressources» est appelée «régie délocalisée» dans la dernière édition de «l offshore programming» publiée par Tubbydev 7 et décrite comme étant une «évolution majeure» de l offshore en France en Cette forme de prestation consiste à «louer» les compétences d un informaticien qui travaillera à distance sous le contrôle d un chef de projet (qui peut être lui-même un employé du client, un prestataire en régie, ou un prestataire responsable au forfait de la réalisation de la prestation). Certains types de travaux (migrations, tests, implémentations de design etc.) peuvent à moindre coût se faire à l étranger tout en faisant l objet d un contrat en régie (le client prenant à sa charge la gestion du projet et louant simplement une force de travail à distance). Les acteurs principaux en France aujourd hui sont les acteurs «onsite/offshore», désormais de plus en plus concurrencés par les «pure players» indiens. Cette concurrence est également manifeste sur les marchés boursiers comme l a résumé le McKinsey Global Institute 8 : Source Goldman Sachs, analyse McKinsey, Livre blanc : L offshore programming en 2005, P. Duthoit et P. Méchentel, Tubbydev Comment la France peut-elle tirer parti des délocalisations de services?, McKinsey Global Institute, juin

19 RÉALITÉS En Grande-Bretagne, on trouve déjà deux «pure players» indiens parmi les 35 premiers acteurs en conseil et ingénierie sur le sol britannique (voir tableau infra). Ils sont de surcroît en forte croissance. Cette percée se fait de façon nette au détriment de nombreuses SSII historiques du marché britannique. Classement des 35 premiers acteurs en Grande-Bretagne sur le marché de conseil, de l ingénierie et de la formation (CA 2004) TOP 40 - UK - CA Conseil, Intégration, Formation Rang Sociétés CA 2003 (M ) CA 2004 (M ) % IBM Accenture Spring LogicaCMG EDS Atos Origin - pro forma BT Global Services Fujitsu HP Capgemini.. TCS.. Morse Wipro RM % 12% 38% -4% -3% -3% 11% 9% -1% -1% 30% 14% 20% 39% Source PAC, 2006 Le modèle «pivotal provider» consiste pour la société «pivot» à sélectionner dans différents pays des partenaires réalisant les prestations offshore. Ces sociétés d intermédiation apportent elles-mêmes souvent des compétences méthodologiques et d encadrement. Elles s engagent contractuellement en droit français à assurer la bonne fin des projets (qualité, délais etc.). Ce modèle semble être plus particulièrement répandu en France POURQUOI L OFFSHORE? LES CAUSES «GLOBALES» L offshore a été rendu possible et généré par les phénomènes suivants La mondialisation La mondialisation se caractérise à la fois par l imbrication des économies nationales et la globalisation des firmes. Elle concerne aussi bien les échanges de biens et de marchandises que les flux d investissements, les formations et les compétences. Certes, la mondialisation n est pas un phénomène nouveau. C est néanmoins un phénomène qui non seulement perdure, mais s accélère. Par ailleurs, la mondialisation, après avoir concerné l industrie, est devenue une donnée du paysage des services. 19

20 RÉALITÉS Selon la Direction Générale du Trésor et de la Politique Economique du Ministère de l Economie, des Finances et de l Industrie, les échanges internationaux de services ont été multipliés par 6 entre 1980 et Dans le même temps, le stock mondial d investissements internationaux a été multiplié par 17. Parallèlement, les écarts de compétences entre les pays ont diminué très rapidement. L innovation provenant de combinaisons d avancées faites par des entreprises et dans des pays différents, l avance en matière de compétences est aujourd hui très éphémère et on peut considérer que l ensemble des pays où sont implantées des entreprises informatiques ont des niveaux de compétence satisfaisants sur les technologies d usage courant. Les pays émergents forment maintenant des cadres de haut niveau de compétence, très compétitifs dans les services La percée des pays émergents Selon l OMC, les pays émergents ont représenté à eux seuls 40% du commerce mondial en 2004 contre 20% en 1970 et 25% en Selon la CNUCED, ces pays concentraient en % du stock mondial d investissements accueillis. Cette percée est largement due à l entrée dans le libre-échange de deux géants économiques : l Inde et Chine, qui, aux rythmes démographiques actuels, auront dans 20 ans une population active de taille équivalente. Source : Banque Mondiale Ainsi la Chine enregistre depuis 1978 un taux de croissance annuel moyen de 9,4%. Le taux d ouverture, mesuré par le ratio des exportations sur le produit intérieur brut a atteint 61%, ce dernier chiffre illustrant le rôle essentiel des exportations 9. De son côté, l Inde a construit son succès économique sur les exportations de services. Le rattrapage en cours des écarts de revenus avec les pays occidentaux est spectaculaire. Du fait du poids de ces deux pays, l inégalité mondiale entre les pays du monde a commencé à reculer 10. Les services ont une part de plus en plus importante dans l élévation du niveau de ces pays L entreprise en réseau La mondialisation a également généré un nouveau modèle de répartition géographique des activités. Les entreprises raisonnent désormais en termes de réseaux. Les partenaires et les sous-traitants sont recherchés en fonction des meilleures opportunités d allocation des actifs à travers le monde. «L entreprise étendue», théorisée par l économiste Paul A.Samuelson s appuie sur des «filiales atelier» dans une logique de production mondialisée. 9 Rapport d information de la Commission des Finances du Sénat sur la globalisation de l économie et les délocalisations d activité et d emplois, juin Rapport 2006 Le développement dans le Monde, Banque Mondiale,

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