ACIPA 1 LE BRUIT. 1.1 La trajectoire. (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le Projet d Aéroport)

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1 ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le Projet d Aéroport) Entretien avec un représentant du SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne) le 19/03/01. Participants : SNPL : Stéphane Janin ACIPA : Joseph Caillaud, Claude Colas A la suite des contacts pris par téléphone avec le Syndicat National des Pilotes de Ligne, Stéphane Janin, jeune pilote (31 ans) récemment promu commandant de bord, et représentant le SNPL, nous avait donné rendez-vous à son hôtel à Nantes, entre deux vols. En préambule, nous avons résumé l historique du projet d aéroport N.D.L. et présenté l ACIPA. Stéphane Janin nous a dit que les syndicats de pilotes en général, et le SNPL (majoritaire) en particulier ont le souci de la prise en compte de l environnement et pratiquent l ouverture vers les associations de riverains des aéroports avec lesquelles ils sont en contact comme dans la région parisienne où les projets de modification des trajectoires d approches posent des problèmes aux uns comme aux autres. Voici un résumé de l exposé très technique que nous a fait Stéphane Janin concernant le bruit et la pollution. 1 LE BRUIT Les nuisances sonores sont liées à 5 paramètres : - La trajectoire ( en plan et en coupe) - Le type d appareil - Le nombre d appareils - Les horaires - Les installations au sol 1.1 La trajectoire A l approche pour atterrissage, comme au départ, la trajectoire est liée à des impératifs très forts et réglementaires dus : - au survol des obstacles - aux caractéristiques des avions - à la direction et à la force des vents On considère que le survol de zones habitées au-dessus de 6000 pieds ( environ 2000m.) n apporte pas de nuisances supplémentaires à l ambiance de bruit au sol. Cependant, en virage, un avion produit plus de bruit. Il faut donc éviter les virages en trajectoire d approche ou de départ, c est à dire dans un rayon d environ 40 Km autour de la piste, ce qui n est pas toujours possible, par exemple à Château Bougon, car l aéroport ne dispose d un système d atterrissage automatique ILS (Instrument Landing System) que dans un sens

2 Exemple : piste Chateau-Bougon approche classique 210 approche ILS 30 Il est donc souhaitable que les aéroports soient équipés de l ILS dans les deux sens pour plus de sécurité et moins de nuisances. Pour chaque aéroport, une zone de manœuvres de départ ou d approches est déterminée en tenant compte autant que possible de la présence des zones habitées. On l appelle TMA (TerMinal Area) TMA Trajectoire d'approche classique ( exemple VORDME) approche initiale poussée moteurs 70% approche intermédiaire sortie des trainées 1000m. configuration atterrissage train sorti volets sortis poussée moteurs 50% 30 36Km 20Km seuil Vol en palier = bruit maximal

3 Trajectoire d'approche ILS (moindre bruit) approche initiale moteurs réduits poussée 32% configuration atterrissage train sorti volets sortis 800m poussée moteurs 50% préparation finale 300m 3 seuil 16Km 6Km Trajectoire de départ Les départs sont plus bruyants que les approches mais durent moins longtemps. Le bruit est maximum au point fixe avant départ sur la piste. Une procédure anti-bruit est de vigueur. en coupe : maintenir la vitesse de décollage jusqu'à 3000 pieds ( 1000m) V2+ 10 = vitesse de sécurité 5 10Km en plan : trajectoire balisée par des détecteurs de bruit détecteurs Le décollage vent arrière ne peut se faire au delà d un vent de 5 nœuds

4 Exemple de plan d'une piste 600m seuil de piste QFU : sens d'atterrissage taxiways aérogare A NOTER : importance de la distance et de l orientation des habitations par rapport au seuil de la piste. exemple C.D.G. 3215m 4215m Le mesnil Amelot 1.2 Le type d avion Il existe un code de classement des avions par rapport au bruit au décollage et à l atterrissage. Les moins bruyants sont classés Chapitre 3. Les avions classés Chapitre 2 seront bientôt interdits et certains aéroports interdisent déjà l accès des Chapitre 2 pendant les heures de nuit. Stéphane Janin nous adressera un document comportant ce classement. 1.3 Le nombre d appareils Suivant la taille des aéroports, le nombre de mouvements par jour est évidemment très variable et le bruit d autant moins supportable qu il peut être répétitif. Les limites au nombre de mouvements sont liées : - au nombre de pistes - au nombre de place de parking avions - à l espacement entre décollages pour éviter la turbulence 1.4 Les horaires L interdiction de décollage/atterrissage la nuit n est pas sur tous les aéroports dans la même plage horaire. Il faut savoir que des mouvements peuvent avoir lieu en cas d urgence pendant les heures interdites car les aéroports sont ouverts 24 H /24 H par mesure de sécurité.

5 1.5 Les installations au sol Un aéroport, hors les décollages/atterrissages génère d autres bruits dus : -aux avions pendant les escales qui produisent de l air et de l électricité avec un dispositif appelé APU. Il faut noter que certains aéroports bien équipés fournissent l alimentation en air et en électricité aux avions en escale. -aux engins de manutention au sol -aux voies d accès 2 LA POLLUTION Ce qui peut être dit sur les lâchers de kérosène est pour Stéphane Janin très exagéré et médiatisé car ça ne pourrait arriver qu en cas de panne au décollage suivie d atterrissage d urgence, et seulement pour certains types d avions, ce qui donne une très faible probabilité. Mais il est vrai que sous les trajectoires, les gens peuvent trouver des traces sur les légumes du jardin ou sur le linge qui sèche. Ce sont des résidus de combustion. Les eaux usées des lavabos et cuisine des avions sont évacuées à haute altitude et se trouvent pulvérisées. Les toilettes sont vidangées au sol. Un aéroport peut générer une pollution chimique par ruissellement suite aux nombreux traitements des avions et des engins. CONCLUSION Le SNPL participe à la commission technique nationale à côté des riverains d aéroports. Stéphane Janin serait disposé à faire un exposé dans une réunion de l ACIPA en tant que pilote de la commission technique. Pour lui, le projet de NDL est trop proche de l agglomération (17Km du centre ville). Une ; distance de 40 à 50Kmserait plus judicieuse car moins contraignante pour les manœuvres et source de moindres nuisances et de plus de sécurité. La distance de l agglomération n est pas un problème si les liaisons sont bien étudiées. Il cite dans ce cas Stockholm, Oslo, Rome et Milan. Nous allons rester en contact avec le SNPL. Stéphane Janin nous recommande à titre personnel, de faire connaître l ACIPA près des pouvoirs publics et de ne pas sous-estimer notre pouvoir d influence.