CAHORS. 40 rue du Portail-Alban (LOT)

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Émile Marion
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1 CAHORS. 40 rue du Portail-Alban (LOT) HÔTEL d'alamand dit Archidiaconé de Tornès NOTE COMPLÉMENTAIRE Jean Calmon et René Prat mentionnent comme habitant rue du Portail-Alban, pour le XVI e siècle sans autre précision Antoine d'alamand, archidiacre de Tornès (p. 199), et en 1506 Jacques d'alamand, chantre (p. 200). Mireille Bénéjeam-Lère précise qu'antoine d'alamand possède l'hôtel dès 1480 (p. 133). L'attribution est confirmée par l'un des écus qui ornent l'extérieur de la tour d'escalier : on devine encore sur celui de droite de la fenêtre du deuxième niveau (Fig. 6) les armes d'antoine d'alamand (Louis Esquieu, Essai d'un armorial quercynois, Paris : , réédité Marseille : Laffite reprints, 1975, p. 6, pl. I). C'est l'évêque Antoine d'alamand, son frère (ou son oncle selon Guillaume Lacoste, p. 448), qui consacra en 1484 la chapelle Notre-Dame de la cathédrale, dont le décor est tout à fait comparable à celui de l'hôtel de la rue du Portail-Alban dont la datation est ainsi confortée. Les dates de l'épiscopat d'antoine d'alamand demeurent controversées (voir par exemple Brigitte Bonnin, Le cloître de la cathédrale de Cahors et ses dépendances, mémoire de maîtrise d'histoire de l'art, Université de Toulouse-Le Mirail, 1983, p. 9 et note 31) ; il arrive que l'on distingue un Antoine I d'alamand et un Antoine II, tandis que Jean Calmon retient un seul épiscopat de 1465 à 1493, avec une interruption en 1475 (Jean Calmon, Quelques considérations sur les évêques de Cahors et sur leurs armoiries, dans Bulletin de la Société des Études du Lot, t. LXXXIV, 1963, p. 85). L'édifice conserve quelques vestiges d'une construction antérieure : la maçonnerie de pierre de taille de l'aile ouest qui est visible au rez-de-chaussée sur la rue date probablement du XII e siècle (Fig. 1). En revanche, en dépit de son tracé en tiers-point, l'arcade de gauche sur la rue (Fig. 2) n'est pas antérieure au XV e siècle : elle se caractérise par des piédroits en quart-de-rond quand l'angle de l'arc est abattu par une On notera que la deuxième arcade à partir de la gauche est une création récente, prévue par le projet avec un tracé brisé (Pl. I). Pour Gilles Séraphin, le portail qu'il qualifie de "néo-classique" n'est pas antérieur au XIX e siècle (p. 51). Il appartiendrait donc à la même campagne de travaux qui aménagea une terrasse au-dessus du corps d'entrée,

précision Antoine d'alamand, archidiacre de Tornès (p. 199), et en 1506 Jacques d'alamand, chantre (p. 200). Mireille Bénéjeam-Lère précise qu'antoine d'alamand possède l'hôtel dès 1480 (p. 133).

2 dont on identifie le garde-corps en fonte (Fig. 1), et au-dessus du corps bas qui longe la cour à l'est. La structure et les fonctions d'origine de ces deux parties ne peuvent donc être restituées, tout au moins sans une étude plus complète. Précisons que le passage est voûté (Fig. 3) et que le corps oriental bas est couvert par des voûtes d'arêtes (Pl. I). Maurice Scellès DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE : BÉNÉJEAM-LÈRE (Mireille). Cahors et sa cathédrale : architecture et urbanisme à la recherche d'une unité. L'exemple de l'époque gothique.- Thèse de doctorat en Histoire de l'art et Archéologie sous la direction de M. le professeur Yves Bruand, Université de Toulouse-Le Mirail, 1989, multigraphiée ; t. I, 2 vol., 497 p., t.ii, planches ; p CALMON (Jean), PRAT (René). Les cadastres des XVIe et XVIIe siècles de la ville de Cahors ( ).- 1ère partie : Cahors : Imp. A. Coueslant, , 372 p. ; p. 199, 200 et plan h.t. n 346. DAYMARD (Joseph). Le vieux Cahors.- Cahors : Girma, 1927, 2e édition, réédité : Ed. Horvath, 1978 [1ère édition : 1909] ; 277 p. ; p DEPEYRE (J.). Essai sur une école de sculpture ornementale quercynoise autour de 1500, dans Bulletin de la Société des Études du Lot, t. LII (1931), p LACOSTE (Guillaume). Histoire générale de la province de Quercy.- 4 vol., Cahors : Girma, t. III, 467 p. : 1885, réédité Marseille : Laffite reprints, 1982, p SÉRAPHIN (Gilles). Cahors et la vallée du Lot.- Cahors : Ed. Etudes et communication, 1990 (Coll. Guides Tourisme et patrimoine) ; 112 p. ; p. 41, 51. ILLUSTRATIONS

3) et que le corps oriental bas est couvert par des voûtes d'arêtes (Pl. I). Maurice Scellès 1996. DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE : BÉNÉJEAM-LÈRE (Mireille).

3 Plan cadastral 1982 Ech. 1/500 e Parcelle : 1982.CE.59 Plan cadastral ancien 1812 Ech. 1/625 e Parcelle : 1812.N4.960 Pl. 1 S.D.A. du Lot, croquis, éch. 1/50e Plan et élévation partiels du corps d'entrée sur la rue du Portail-Alban. Fig. 1 Photo. IVR73_ V Ensemble vu depuis le nord. Fig. 2 Photo. IVR73_ X Corps d'entrée sur la rue du Portail-Alban, détail : arc de la boutique de gauche. Fig. 3 Photo. IVR73_ V

1/50e Plan et élévation partiels du corps d'entrée sur la rue du Portail-Alban. Fig. 1 Photo.

4 Corps d'entrée : passage vu depuis la cour. Fig. 4 Photo. IVR73_ V Tour d'escalier vue depuis l'angle nord-est de la cour, partie haute. Fig. 5 Photo. IVR73_ V Tour d'escalier vue depuis l'angle nord-est de la cour, partie basse. Fig. 6 Photo. IVR73_ VA Tour d'escalier vue depuis l'angle nord-est de la cour, détail : porte. Fig. 7 Photo. IVR73_ V Escalier, portes du 1 er étage. Fig. 8 Photo. IVR73_ VA e

IVR73_90460375V Tour d'escalier vue depuis l'angle nord-est de la cour, partie basse. Fig. 6 Photo.

5 Escalier, portes du 2 étage. Fig. 9 Photo. IVR73_ VA Escalier. Région Midi-Pyrénées, Service régional de l'inventaire, 2002

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