Performances Veille. Système d Information. Semaine 25 du 18 au 24 juin Numéro 228
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- Léon Augustin Leclerc
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1 Performances Veille Système d Information Semaine 25 du 18 au 24 juin 2012 Numéro 228
2 TABLE DES MATIÈRES LA GÉNÉRATION Y DÉFIE LA DSI... 2 SOLUTIONS LINUX : BIG DATA ET BI OPEN SOURCE FONT BON MÉNAGE 01 NET ENTREPRISES, MAI PATIENT 2.0 : UN CHANGEMENT PROFOND DE LA RELATION MÉDECIN-PATIENT AYANT UN IMPACT SUR LE SECTEUR DE LA SANTÉ PATIENT 2.0 : UN CHANGEMENT PROFOND DE LA RELATION MÉDECIN-PATIENT AYANT UN IMPACT SUR LE SECTEUR DE LA SANTÉ
3 LA GÉNÉRATION Y DÉFIE LA DSI 01 net Entreprises, Juin 2012 Le phénomène du BYOD (Bring Your Own Device), ou l utilisation de matériel personnel dans le cadre de l activité professionnelle, touche toutes les typologies d entreprises, et tous les profils de salariés. Mais une étude Fortinet, menée dans 15 pays dont la France entre les mois de mai et juin 2012, montre une spécificité liée à la génération Y. En effet, il ressort de cette étude que les salariés de 20 à 29 ans, en CDI, utilisant un appareil mobile personnel dans l entreprise (smartphone, tablette ou ordinateur portable) prennent beaucoup de libertés avec la politique de la DSI. Près de 70 % des répondants considèrent que l utilisation de leur appareil personnel au travail n est pas un privilège, mais un droit. Un droit d accéder au travers du réseau d'entreprise à tout moment à leurs réseaux sociaux et à leur communication privée, qu ils s octroient eux même le plus souvent. Et dans le cas où la société accepterait cet usage à la condition de mettre en œuvre dans ces appareils des solutions de sécurité, 69 % des répondants considèrent que ce n est pas à la société de s occuper de la sécurité de leur appareil, mais à eux-mêmes. Et si les répondants sont conscients des enjeux de sécurité lié au phénomène du BYOD (perte de données, vols ), près d un tiers (30 %) se disent prêts à contourner la politique de sécurité de l entreprise, même si celle-ci visait à interdire tout simplement l usage des terminaux personnels. Par ailleurs, 25 % des répondants se disent prêt à transgresser les directives de l entreprise pour utiliser des applications non certifiées par la DSI (Skype, par exemple). La résistance de la génération Y face à la politique de la DSI visant à encadrer le phénomène du BYOD est donc importante, alors même qu il s agit pour une grande partie d entre elle d obtenir un confort personnel plus important, et pas uniquement de gagner en performance et en autonomie (avec un accès au système d'information facilité par l usage de terminaux mobiles). 2
4 SOLUTIONS LINUX : BIG DATA ET BI OPEN SOURCE FONT BON MÉNAGE 01 NET ENTREPRISES, MAI Entreprise, Juin 2012 Qu il s agisse du framework Hadoop ou des bases NoSQL, les nouvelles infrastructures du big data suscitent une attention particulière des ténors du décisionnel open source. Au-delà de l affinité qui les lie (ils sont, eux aussi, issus du libre), ces nouveaux socles représentent, pour les éditeurs de BI, la promesse de nouvelles sources de données à transformer ou à restituer. Le salon Solutions Linux aura donc permis de découvrir les nombreux ponts récemment érigés entre le reporting et le big data. DES PASSERELLES VERS L ENTREPÔT DE DONNÉES En mars dernier, Talend s ouvrait ainsi aux trois principaux fournisseurs d Hadoop. Objectif&@160;: intégrer l entrepôt de données aux différents points d entrée d Hadoop (son système de fichiers HDFS, son modèle de programmation Map Reduce, les langages Hive et Pig..). Sa solution servira notamment à réinjecter dans l entrepôt de données les traitements analytiques effectués dans Hadoop. Ketle, l ETL de Pentaho, n est pas en reste. Non seulement il dispose de connecteurs équivalents, mais il va plus loin en annonçant aujourd hui, avec Dell, une appliance big data. Laquelle associe, dans un serveur, sa pile décisionnelle avec la distribution Hadoop de Cloudera. QUAND LA BI ATTAQUE DIRECTEMENT HADOOP De son côté, Jaspersoft (qui embarque la plate-forme d intégration de Talend) a rendu ses outils de requêtage et d analyse compatibles avec plusieurs bases big data. Il s est ainsi ouvert aux langages de Hive (qui utilise une syntaxe proche du SQL pour requêter HDFS), de Cassandra (base orientée colonne), de MongoDB ou de CouchDB (deux bases orientées document). Il a même créé de nouveaux langages, notamment pour Hbase, la base orientée colonne intégrée dans la pile Hadoop. A terme, ces différentes passerelles développées pour le big data devraient progressivement contribuer à ouvrir ces nouvelles infrastructures, encore isolées, sur les reste du SI. 3
5 PATIENT 2.0 : UN CHANGEMENT PROFOND DE LA RELATION MÉDECIN-PATIENT AYANT UN IMPACT SUR LE SECTEUR DE LA SANTÉ. 01 Entreprises, Juin 2012 La révolution numérique est à l origine d une véritable métamorphose de notre société. Tous les jours, chacun d entre nous vit à l heure du numérique. Pour se déplacer, on regarde le plan du métro ou d un quartier sur une application sur le smartphone. On se connecte à ses amis ou à ses followers sur les réseaux sociaux pour partager avec eux des photos, des textes, des vidéos. L entreprise, la ville, la maison sont devenus des espaces numériques. Ces bouleversements ont été depuis plusieurs années décrits, commentés, analysés, dans des articles de presse ou des ouvrages dédiés. Mais il reste un secteur dans lequel le numérique est moins déchiffré, celui de la santé. LE PASSAGE AU E-PATIENT La première mutation majeure provient d un changement de comportement des patients, qui sont devenus des e-patients. De 30 % à 60 % des Français (Baromètre Orange, février 2011) ont recherché de l information de santé sur le web. Et la santé est leur septième raison de fréquenter le web (Ipsos Public Affairs, 2010). 89 % des individus cherchant de l information de santé sur le web sont responsables des achats de médicaments pour leur foyer (GFK, Juin 2010), et un quart environ souffrent d une maladie chronique. Le e-patient ne cherche pas que des informations sur une maladie, des médicaments ou des techniques pour rester en bonne santé, il est aussi en demande de dialogue plus approfondi avec son médecin. Ainsi, 17 % des internautes recherchant de l information de santé veulent être capables de poser des questions précises à leur médecin avant d aller le voir. On constate un changement de comportement depuis deux ans. En 2010, les internautes recherchaient des informations de santé sur le web sans aucun lien avec une visite médicale, alors qu en janvier 2012 (Viavoice pour Pasteur Mutuelle), 50 % le font après avoir consulté un professionnel de santé, et 40 % avant de le consulter. Les conséquences sur les consultations ne sont pas neutres. 25 % des individus affirment ne pas avoir demandé l avis d un professionnel de santé parce que l information trouvée sur internet leur était suffisante. Cela révèle un phénomène croissant d autodiagnostic via le web, et 4
6 cela va même plus loin. 14 % des internautes (Baromètre Orange Terrafemina vague 5, 2011) affirment aller chercher des informations sur internet pour choisir médicaments et traitements sans avis médical,signifiant ainsi leur aptitude à l automédication. Enfin, le web 2.0 est aussi devenu un lieu d échange sur les questions de santé. Selon une étude de GfK (2010), quatre qualités sont reconnues aux réseaux sociaux par les internautes en quête d information de santé : ils sont anonymes et faciles d accès ; ils constituent un supplément d information, celle-ci étant à la fois utile, complète, efficace et adaptée ; ils ont de plus une fonction d accompagnement et créent un lien plus régulier que la seule visite ponctuelle chez un médecin ; enfin, l information sur les réseaux sociaux est considérée comme actualisée, fiable et provenant de sources auxquelles on peut faire confiance. QU EN DISENT LES SOCIOLOGUES? Dans un rapport remis au Conseil général de l industrie, de l énergie et des technologies (CGIET), à la demande du ministère de la Santé, et intitulé «LES CONDITIONS DE CRÉATION DE VALEUR DES LOGICIELS SOCIAUX EN SANTÉ ET AUTONOMIE», les sociologues Gérard Dubey et Sylvie Craipeau analysent la valeur potentielle des réseaux sociaux dans le secteur de la santé. D emblée, ceux-ci précisent que l enjeu est majeur : «IL EST CRUCIAL DE S INTÉRESSER AUX MODALITÉS DE DÉVELOPPEMENT DE CES PRATIQUES AINSI QU À LEURS CONSÉQUENCES, AFIN, NOTAMMENT, DE SE POSER LA QUESTION DE L OPPORTUNITÉ D UNE MODÉRATION ET/OU D UNE RÉGULATION DE CES ACTIVITÉS PAR LA PUISSANCE PUBLIQUE, LES PROFESSIONNELS, LES INTÉRESSÉS.» Les deux sociologues auteurs du rapport soulignent les informations anxiogènes et les propos parfois violents circulant sur internet sur la santé, sans aucune modération. Ils mettent en avant deux types de savoirs sur le sujet. Les savoirs «experts», généralement médicaux, fournissent des informations scientifiques sur les maladies et leurs traitements. Ils se propagent de plus en plus sur internet et modifient le rôle du médecin qui était jusqu à présent le seul à détenir de telles connaissances. Parallèlement, un savoir «profane» se construit, pratique et complémentaire du savoir «expert» des médecins. Il se développe sur les forums, les réseaux sociaux et les communautés d associations de patients. Il est constitué d expériences vécues de patients atteints de maladie, et les internautes s échangent alors des bonnes pratiques, des conseils, trouvent un accompagnement sur la durée, parfois traitent de sujets plus intimes. Le rapport de Gérard Dubey et Sylvie Craipeau défend la nécessaire convergence des savoirs experts des médecins et des savoirs profanes des patients, dans un système régulé. 5
7 UN DOUBLE SAVOIR «PROFANE» ET «EXPERT» QUI POSE AUSSI PROBLÈME AUX ENTREPRISES En conclusion, cette évolution vers le patient 2.0 donne un éclairage intéressant à de nombreux marchés, organisations ou entreprises. Dans bien des cas autres que la santé, on constate une croissance du contenu d internautes (les fameux «User Generated Content») et une confiance plus importante des consommateurs envers un contenu sur le web fourni par d autres consommateurs qu envers un autre créé par des entreprises, parfois plus techniques ou commerciales dans leur approche. Aujourd hui, le web est donc un mélange de ces savoirs, qu on peut aussi qualifier de profanes, et de contenus officiels d organisations et d entreprises. Le problème est qu on fait de plus en plus confiance aux premiers, et de moins en moins aux seconds. Un rapprochement de ces savoirs pourrait être la solution à cette perte de confiance, et certaines organisations l ont déjà bien compris. L objectif est de coconstruire du contenu, constitué d une part par des entreprises, des organisations, des experts, et d autre part par le grand public. Mais une question demeure : comment réguler un tel système d information? 6
8 PATIENT 2.0 : UN CHANGEMENT PROFOND DE LA RELATION MÉDECIN-PATIENT AYANT UN IMPACT SUR LE SECTEUR DE LA SANTÉ. 01 Entreprise, Juin 2012 La révolution numérique est à l origine d une véritable métamorphose de notre société. Tous les jours, chacun d entre nous vit à l heure du numérique. Pour se déplacer, on regarde le plan du métro ou d un quartier sur une application sur le smartphone. On se connecte à ses amis ou à ses followers sur les réseaux sociaux pour partager avec eux des photos, des textes, des vidéos. L entreprise, la ville, la maison sont devenus des espaces numériques. Ces bouleversements ont été depuis plusieurs années décrits, commentés, analysés, dans des articles de presse ou des ouvrages dédiés. Mais il reste un secteur dans lequel le numérique est moins déchiffré, celui de la santé. LE PASSAGE AU E-PATIENT La première mutation majeure provient d un changement de comportement des patients, qui sont devenus des e-patients. De 30 % à 60 % des Français (Baromètre Orange, février 2011) ont recherché de l information de santé sur le web. Et la santé est leur septième raison de fréquenter le web (Ipsos Public Affairs, 2010). 89 % des individus cherchant de l information de santé sur le web sont responsables des achats de médicaments pour leur foyer (GFK, Juin 2010), et un quart environ souffrent d une maladie chronique. Le e-patient ne cherche pas que des informations sur une maladie, des médicaments ou des techniques pour rester en bonne santé, il est aussi en demande de dialogue plus approfondi avec son médecin. Ainsi, 17 % des internautes recherchant de l information de santé veulent être capables de poser des questions précises à leur médecin avant d aller le voir. On constate un changement de comportement depuis deux ans. En 2010, les internautes recherchaient des informations de santé sur le web sans aucun lien avec une visite médicale, alors qu en janvier 2012 (Viavoice pour Pasteur Mutuelle), 50 % le font après avoir consulté un professionnel de santé, et 40 % avant de le consulter. Les conséquences sur les consultations ne sont pas neutres. 25 % des individus affirment ne pas avoir demandé l avis d un professionnel de santé parce que l information trouvée sur internet leur était suffisante. Cela révèle un phénomène croissant d autodiagnostic via le web, et 7
9 cela va même plus loin. 14 % des internautes (Baromètre Orange Terrafemina vague 5, 2011) affirment aller chercher des informations sur internet pour choisir médicaments et traitements sans avis médical,signifiant ainsi leur aptitude à l automédication. Enfin, le web 2.0 est aussi devenu un lieu d échange sur les questions de santé. Selon une étude de GfK (2010), quatre qualités sont reconnues aux réseaux sociaux par les internautes en quête d information de santé : ils sont anonymes et faciles d accès ; ils constituent un supplément d information, celle-ci étant à la fois utile, complète, efficace et adaptée ; ils ont de plus une fonction d accompagnement et créent un lien plus régulier que la seule visite ponctuelle chez un médecin ; enfin, l information sur les réseaux sociaux est considérée comme actualisée, fiable et provenant de sources auxquelles on peut faire confiance. QU EN DISENT LES SOCIOLOGUES? Dans un rapport remis au Conseil général de l industrie, de l énergie et des technologies (CGIET), à la demande du ministère de la Santé, et intitulé «LES CONDITIONS DE CRÉATION DE VALEUR DES LOGICIELS SOCIAUX EN SANTÉ ET AUTONOMIE», les sociologues Gérard Dubey et Sylvie Craipeau analysent la valeur potentielle des réseaux sociaux dans le secteur de la santé. D emblée, ceux-ci précisent que l enjeu est majeur : «IL EST CRUCIAL DE S INTÉRESSER AUX MODALITÉS DE DÉVELOPPEMENT DE CES PRATIQUES AINSI QU À LEURS CONSÉQUENCES, AFIN, NOTAMMENT, DE SE POSER LA QUESTION DE L OPPORTUNITÉ D UNE MODÉRATION ET/OU D UNE RÉGULATION DE CES ACTIVITÉS PAR LA PUISSANCE PUBLIQUE, LES PROFESSIONNELS, LES INTÉRESSÉS.» Les deux sociologues auteurs du rapport soulignent les informations anxiogènes et les propos parfois violents circulant sur internet sur la santé, sans aucune modération. Ils mettent en avant deux types de savoirs sur le sujet. Les savoirs «experts», généralement médicaux, fournissent des informations scientifiques sur les maladies et leurs traitements. Ils se propagent de plus en plus sur internet et modifient le rôle du médecin qui était jusqu à présent le seul à détenir de telles connaissances. Parallèlement, un savoir «profane» se construit, pratique et complémentaire du savoir «expert» des médecins. Il se développe sur les forums, les réseaux sociaux et les communautés d associations de patients. Il est constitué d expériences vécues de patients atteints de maladie, et les internautes s échangent alors des bonnes pratiques, des conseils, trouvent un accompagnement sur la durée, parfois traitent de sujets plus intimes. Le rapport de Gérard Dubey et Sylvie Craipeau défend la nécessaire convergence des savoirs experts des médecins et des savoirs profanes des patients, dans un système régulé. 8
10 UN DOUBLE SAVOIR «PROFANE» ET «EXPERT» QUI POSE AUSSI PROBLÈME AUX ENTREPRISES En conclusion, cette évolution vers le patient 2.0 donne un éclairage intéressant à de nombreux marchés, organisations ou entreprises. Dans bien des cas autres que la santé, on constate une croissance du contenu d internautes (les fameux «User Generated Content») et une confiance plus importante des consommateurs envers un contenu sur le web fourni par d autres consommateurs qu envers un autre créé par des entreprises, parfois plus techniques ou commerciales dans leur approche. Aujourd hui, le web est donc un mélange de ces savoirs, qu on peut aussi qualifier de profanes, et de contenus officiels d organisations et d entreprises. Le problème est qu on fait de plus en plus confiance aux premiers, et de moins en moins aux seconds. Un rapprochement de ces savoirs pourrait être la solution à cette perte de confiance, et certaines organisations l ont déjà bien compris. L objectif est de coconstruire du contenu, constitué d une part par des entreprises, des organisations, des experts, et d autre part par le grand public. Mais une question demeure : comment réguler un tel système d information? 9
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