Journée sport santé : «La place du sport au regard des besoins d activité physique en prévention primaire et tertiaire Rôle du mouvement sportif?» Jeudi 21 mars 2013, Maison du sport français (PARIS)
Discours de Jean-Pierre BOURELY, Chef du bureau "Promotion de la santé, protection des publics et prévention du dopage. Direction des Sports. Ministère des Sports, de la jeunesse, de l éducation populaire et de la vie associative. La ministre des sports, de la jeunesse, de l éducation populaire et de la vie associative et la ministre des affaires sociales et de la santé ont présenté une communication relative à la pratique des activités physiques et sportives comme facteur de santé publique. Aujourd hui, le lien entre le sport et la santé est établi sur le plan scientifique. La promotion du sport pour améliorer l espérance de vie sans incapacité, pour réduire la morbidité et la mortalité est un sujet essentiel. Dès lors, cette communication intitulée «Sport, Santé, Bien-être» présentée en Conseil des ministres le 10 octobre dernier, est un signe fort pour porter une telle politique à un niveau national et interministériel. Le sport est un vecteur de prévention primaire. Il convient dès lors de développer l offre des clubs et des associations sportives et de loisir sur tous les territoires pour qu elle s adresse à tous les publics, y compris ceux qui sont le plus éloignés de la pratique sportive. En association avec les collectivités territoriales, le secteur associatif, une politique publique «sport, santé, bien-être» promouvant les activités physiques et sportives pour tous, à tous les âges de la vie, va donc être mise en œuvre. Elle aura pour ambition d accroître les recours aux thérapeutiques non médicamenteuses et de développer la recommandation des A.P.S. par les médecins et les autres professionnels de santé. Cette politique comportera : 1) L encouragement de la pratique sportive à l école et à l université ; 2) Le renforcement de l offre des pratiques de loisir, y compris pour les personnes en situation de handicap ; 3) L information et l incitation à la pratique des publics les plus défavorisés, au sein des établissements médico-sociaux, auprès des personnes en recherche d emploi et des jeunes en contact avec les missions locales ; 4) Le développement de la pratique d A.P.S. au sein des entreprises, par la mobilisation des contrats collectifs d assurance complémentaire ; 5) La facilitation de l accès de tous les publics aux installations sportives ; 6) La promotion de la mobilité active (mode doux, marche à pied, cycles, nouveaux usages de l espace public...) à travers les plans de déplacement urbain, et le développement des dessertes des équipements sportifs (stades, gymnases...) par tous les modes de transport. Les règles pour pratiquer les APS en toute sécurité seront diffusées en parallèle de ces actions. Cette communication constitue le point de départ d un plan dont je veux vous présenter le calendrier et le contenu : 1) Tout d abord une instruction du 24 décembre 2012 relative à la mise en œuvre opérationnelle des mesures visant à promouvoir et développer les APS comme facteur de santé publique, a été transmise aux Préfets de région et aux Directeurs Généraux des Agences Régionales de Santé. Dans cette instruction, il leur est demandé de mettre en place un plan «sport, santé, bien-être» décliné au niveau régional. Il leur est indiqué que ce plan concernera plus particulièrement les
publics dits «à besoins particuliers», comme les personnes handicapées, les personnes atteintes de maladies chroniques ou encore les personnes avançant en âge... Il s agira aussi de généraliser les APS en établissement d hébergement pour personnes âgées (EHPAD) ; Il s agira également de renforcer la prise en compte de la promotion de l APS comme facteur de santé au sein de la politique de la ville en utilisant particulièrement les dispositifs de proximité, tels que les contrats locaux de santé, et en mettant en cohérence les politiques publiques de prévention avec le soutien de l assurance maladie ; Il s agira de développer les dispositifs de collaboration des acteurs régionaux et notamment les «réseaux régionaux sport-santé» afin de garantir la mobilisation de tous les acteurs. Dans chaque région est mis en place un comité de pilotage co-organisé par la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et par l A.R.S. Ce comité de pilotage devra adopter le plan d action pluriannuel avant la fin du 1 er trimestre 2013. Le bilan 2013 sera présenté dans chaque région pour la fin janvier 2014. S agissant des moyens : 1) Au plan financier 1,5millions d euros ont été mobilisés par le CNDS (niveau national et territorial) ainsi que des crédits du fonds d intervention régional ; 2) Toujours au niveau du calendrier et de la méthode mise en place pour suivre, faciliter et garantir la mise en œuvre des actions du plan «SSBE», a été réuni au niveau national un comité de pilotage le 15 février dernier, associant la DS ; le SGal du ministère des affaires sociales, de la santé et des sports ; la DGCS ; la DGS ; le CNOSF. Ce copil se réunira en juin 2013 pour la 2 ème fois afin de faire le point sur l avancée du plan SSBE. Cette structuration du pilotage du plan, tant au niveau national que territorial est l expression très claire de la volonté de la ministre des sports de veiller à garantir la mise en œuvre effective des différentes actions figurant dans le plan. S agissant du contenu du plan SSBE : 1) La DS est le pilote de 26 actions dont 4 avec le MEN ; 2) La DGS est le pilote de 13 actions ; 3) La DGCS est le pilote de 2 actions ; 4) Le SG est le pilote de 6 actions. Soit au total 47 actions Un plan d action comportant un volet grand public et un volet pour les personnes à besoins spécifiques (personnes âgées, personnes atteintes de pathologies chroniques...) S agissant des actions pilotées par le ministère des sports : 1) Création d un pôle ressources national sport et santé au sein du ministère des sports : Le PRNSS constituera un lieu de ressources centralisé dont le principal objectif est de promouvoir et faciliter la pratique des APS encadrée tant pour le grand public que pour les publics à besoins spécifiques.
Il sera un outil national de conseil, de soutien et d expertise, permettant aux différents acteurs régionaux et infra-régionaux impliqués dans le champ de la promotion des APS comme facteur de santé, de se mobiliser de manière coordonnée et de travailler en interdisciplinarité. Dans ce cadre, le PRNSS développera les savoir et savoir-faire et contribuera à recenser les expérimentations, à les faire évaluer et à définir les modalités de généralisation de celles qui se sont avérées pertinentes et réussies. Il portera une attention particulière aux réseaux régionaux ou tout autre dispositif partenarial de coordination régional et aux projets développés à l échelle régionale ou par les fédérations sportives. Il a aussi pour vocation d être à la disposition de l ensemble des services déconcentrés du MSJEPVA et des établissements publics nationaux relevant de ce ministère, ainsi que de l ensemble des partenaires et acteurs qui assurent le relais au niveau local, départemental et régional. A ce titre, il apportera une valeur ajoutée à l ensemble de leurs actions. Les missions du PRNSS s inscriront dans le champ de la promotion des activités physiques et sportives comme facteur de santé. Ses principales missions s organisent selon 3 niveaux d intervention : - Actions transversales, - Actions en direction des publics à besoins spécifiques, - Actions en direction du grand public. Ces missions sont ainsi déclinées : 1. Assurer une veille documentaire et rendre accessible l information aux professionnels et si nécessaire au grand public ; 2. Faire un état des lieux, puis assurer une veille en matière de promotion et de développement des APS comme facteur de santé ; 3. Valoriser les expériences innovantes et diffuser les bonnes pratiques sur la base des résultats de leurs évaluations ; 4. Promouvoir et accompagner la mise en place de dispositifs partenariaux de coordination régionale («réseaux régionaux sport et santé») et soutenir les dispositifs existants ; 5. Participer à la promotion et au développement des APS comme facteur de santé pour le grand public. 2) L autre action que je voudrais mettre en exergue, et dont le kakémono placé à l entrée du CNOSF illustre l acuité et l actualité, concerne «le sport c est la santé : 10 réflexes en or pour la préserver». Il s agit d une campagne nationale de prévention visant à informer les sportifs de tout niveau des précautions à prendre avant de pratiquer une activité sportive. C est une campagne nationale menée conjointement par le MSJEPVA et le ministère des affaires sociales et de la santé. Cette campagne est soutenue par le CNOSF, elle s appuie sur les 10 règles d or établies par le club des cardiologues du sport. Les 24 autres actions pilotées par le ministère des sports en partenariat avec d autres ministères concernent : les publics défavorisés (2) ; les personnes handicapées (4) ; les quartiers difficiles (1) ; les détenus ou jeunes délinquants (2) ; l Education nationale (3) ; les personnes âgées (3) ; les personnes atteintes de maladies chroniques (1) ; elle concernent aussi l objectif de développer des prescriptions non médicamenteuses avec l élaboration d un guide et des financements via les C.O
ou le CNDS ; ces actions prennent en compte la nécessité de développer et de conforter les réseaux régionaux sport et santé comme il en existe en Midi-Pyrénées ou en Lorraine (et ailleurs). Ce plan d action comprend aussi l objectif d optimiser l offre des équipements sportifs. Le plan SSBE se singularise donc à la fois par le rassemblement de l ensemble des actions visant à promouvoir le sport comme facteur de santé, mais aussi par un pilotage, associant tant au niveau national que régional, l ensemble des ministères concernés et le mouvement sportif. Le suivi de ce plan, voulu par la ministre des sports et la ministre de la santé, est le gage d une mise en œuvre effective. C est ensemble, mobilisé sur cet objectif, que nous réussirons à améliorer la santé de tous par la promotion adaptée des pratiques sportives. Jean-Pierre BOURELY. Ministère des Sports, de la jeunesse, de l éducation populaire et de la vie associative.