LES JEUNES FACE AUX CONDUITES ADDICTIVES



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Transcription:

DEMOCRATIE PARTICIPATIVE ET CITOYENNETE LES JEUNES FACE AUX CONDUITES ADDICTIVES PROJET D AVIS N. 04 Présenté par la Commission «Santé» du CONSEIL LILLOIS de la JEUNESSE à l Assemblée Plénière du 5 juin 0

. INTRODUCTION :. Contexte national : Les addictions sont une problématique majeure de santé publique entraînant de multiples impacts sanitaires et sociaux. Les conduites addictives interviennent ainsi dans 30 de la mortalité précoce (avant 65 ans). Elles seraient responsables en France de plus de 00 000 décès par accidents et par maladies dont près de 40 000 cancers. En dix ans, la consommation d alcool, de cocaïne, ainsi que d autres produits psychoactifs a fortement augmenté en France, notamment chez les jeunes. En revanche, le recul du tabagisme se confirme, y compris chez les adolescents.. Le contexte régional : La Région Nord Pas de Calais occupe une place toute particulière dans la mesure où elle est touchée de plein fouet par les pratiques addictives. Pour exemple, l évolution des modalités de consommation de boissons alcoolisées par les jeunes suscitent de véritables inquiétudes (exemple du binge drinking le plus souvent en groupe et dans un contexte festif)..4 La Ville de Lille en matière de politique de santé : La prise en compte de la santé des habitants relève d un engagement volontariste de la Ville de Lille qui adhère depuis plusieurs années au réseau Villessanté de l Organisation Mondiale de Santé. Elle intervient en matière de prévention, d'éducation pour la santé, et d accès aux droits et aux soins. L objectif est d agir en cohérence sur un territoire donné en matière de santé publique, de structurer une politique territoriale lisible et opérationnelle, de définir des orientations et des priorités clairement identifiées par tous, élus, institutionnels, secteur associatif, habitants. La Ville de Lille a signé un premier Contrat Territorial de Santé en 000. Régulièrement renouvelé depuis cette date, il s agit d un partenariat fort entre la Ville de Lille et le Conseil Général du Nord. Il a été mis en place suite à la réalisation d un diagnostic partagé de santé sur la base de trois priorités thématiques des dix priorités retenues dans le cadre des Programmes Régionaux de Santé Publique : Santé des Enfants et des Jeunes, Conduites de Consommation à Risque, Santé Précarité. Ainsi, ces préoccupations ont trouvé un écho au sein de la commission santé du Conseil Lillois de la Jeunesse qui a souhaité travailler sur le thème des conduites addictives. Pour ce faire, un questionnaire a été réalisé par les membres de la commission à destination des 6/5 ans. Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page

. AUX ORIGINES DU QUESTIONNAIRE : Tout d abord, afin de mieux comprendre la problématique, il paraissait important de définir le terme d addiction. «L addiction est une relation de dépendance plus ou moins aliénante pour l individu, et plus ou moins acceptée voire parfois totalement rejetée par l environnement social de ce dernier, à l égard d un produit (drogue, alcool, tabac, médicaments, etc.) et d une pratique également (jeu, achat, etc.)» définition de la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie). Ensuite, nous voulions connaître ce qu était une substance psychoactive et son effet sur la santé :. Alcool, tabac, cannabis, héroïne, cocaïne, etc. sont des substances psychoactives qui agissent sur le cerveau et modifient ainsi l activité mentale, les sensations, les comportements et provoquent des effets somatiques (sur le corps). Cannabis, cocaïne, ecstasy, héroïne, etc. sont des substances illicites : le code pénal en interdit l usage, la production et la détention. Alcool et tabac sont des produits dits licites : leur vente est contrôlée et leur consommation dans les lieux publics réglementée. Notre constat : Pour les jeunes qui nous intéressent, c estàdire ceux de Lille, Lomme, Hellemmes qui ont entre 6 et 5 ans, nous constatons que le weekend et les vacances d'été sont des périodes propices pour faire la fête. Mais aux yeux des adolescents, une fête réussie passe bien souvent par la consommation de substances psychoactives. Alcool, tabac, cannabis, ecstasy, médicaments psychotropes sont les drogues actuellement les plus prisées des jeunes. A partir de ce constat, Le Conseil Lillois de la Jeunesse a souhaité mettre en place un questionnaire afin de comprendre lors de quelle(s) occasion(s), les conduites addictives (consommation d alcool, de produits illicites..) sont les plus pratiquées, par quel biais y arrive ton, et quelle catégorie d âge ou socioprofessionnelle touchentelles. Les membres de la commission ont donc choisi de travailler sur ce thème par le biais d un questionnaire, car il paraissait beaucoup plus judicieux et possible de recevoir des réponses sur les conduites addictives de la part des jeunes interrogés, si on le faisait de façon anonyme, par voie indirecte (format papier à compléter ou informatique via le site Internet de la Ville de Lille), ce qui est important pour les personnes sondées, vue les questions posées et les réponses à y apporter. Nous tenions à ce que des chiffres, pourcentages et constats concrets puissent servir aux Élus, au Service Santé de la Ville de Lille, et aux associations concernées. Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page 3

. Le questionnaire a été distribué dans des lieux stratégiques : Lors de la braderie de Lille, de la soirée d accueil des nouveaux étudiants, de la soirée des citoyennetés et pendant Lille Neige. De plus, le sondage a été mis en ligne sur le site de la Mairie de Lille. Grâce à cette diffusion large, nous avons obtenu 93 retours sur 300 questionnaires. Les résultats qui sont donc présentés dans cet avis correspondent à l échantillon de 93 jeunes entre 6 et 5 ans qui ont répondu au questionnaire. Après dépouillement des questionnaires un profil du jeune interrogé s est dégagé : C est une femme de 0 ans étudiante et qui ne fume pas. Elle consomme de la bière une fois par semaine Elle consomme du cannabis rarement et ne ressent pas le besoin de consommer plusieurs produits à la fois. Lors de ses consommations elle est en groupe, lors de soirée ou de fête. Elle connaît les risques encourus, notamment les risques physiques liés à la consommations de ces produits mais n a jamais essayé d arrêté et ne connaît pas les organismes susceptibles de l aider pour arrêter sa consommation. Ce point nous semble important car d après les résultats obtenus à la question «connaissezvous des aides pour arrêter votre consommation» : sur 98 jeunes qui répondent à la question, 67 déclarent n en connaître aucune. Les ressources les plus souvent citées sont Alcooliques Anonymes, Stop à la Drogue, Tabac Info Service, ect. Il s agit en fait d ADALIS (Aides Drogues Alcool Info Service) anciennement DATIS (Drogues, Alcool Info Service). Sur les 3 jeunes qui répondent connaître une aide pour arrêter de consommer, seulement 9 d entre eux savent citer une ressource. A noter : La plupart des fumeurs de cannabis n ont pas conscience de fumer du tabac car c est la manière la plus pratique, la plus courante de fumer le cannabis. Donc il est probablement possible qu il y ait une sous déclaration du nombre de fumeurs. L alcool, le cannabis, le tabac et même le poppers restent les produits les plus consommés par les 93 jeunes de 6 à 5 ans interrogés. Cela rejoint les informations que nous avons pu obtenir des différents partenaires rencontrés. (Notamment le poppers qui est en fait en libre service dans les sexshop et facile d utilisation). Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page 4

3. LE TRAVAIL SUR LE QUESTIONNAIRE A ETE COMPLETE PAR DIFFERENTES RENCONTRES QUI ONT NOURRI LA REFLEXION : 3.. Nous avons pu rencontrer à deux reprises Marielle RENGOT, Conseillère Municipale déléguée à la Santé Lutte contre les addictions Lutte contre le SIDA Elle nous a fait part du travail mené par la Ville en matière des conduites de consommation à risques. Dans le cadre du travail sur la prévention qui est effectué à la fois par la Ville de Lille, via le Service Santé, mais aussi par l Observatoire Régional de Santé (ORS), ainsi que par le Département et la Région, les Services de l État et les diverses associations, Marielle Rengot, nous a principalement expliqué, qu il y avait une coordination en cours avec les Etablissements Publics de Santé Mentale (EPSM) de la Métropole Lilloise, le Comité Local de Santé Mentale, l Agence Régionale de Santé (ARS) et avec les professionnels de la psychiatrie. Marielle RENGOT a évoqué la question de «surveillants de la nuit» dans les résidences universitaires. Nous avons proposé la création «d Ambassadeurs» qui seraient formés pour connaître les réactions à avoir face à des personnes en état de souffrance physique et / ou psychique à la suite d une consommation excessive d alcool en association ou non avec d autres substances, les réponses et discours à apporter aux diverses questions posées par les publics. 3. Nous avons également rencontré Ugo D ALLESANDRO de l association Spiritek : L association travaille notamment sur la prévention des risques en milieu festif (boîtes de nuit) et ce également en Belgique, sur la prise en charge médicosociale large, les consultations jeunes tout type de produits (accueil libre et la plupart du temps sur rendezvous). L association est un Centre d Accueil et d Accompagnement à la Réduction des risques pour usagers de Drogues (CAARUD). Récemment, l association a été financée par le CLSPD pour mettre en place un label «santé sécurité» sur des bars lillois. 3.3 Samuel TOURBEZ, directeur du Pôle Prévention des Addictions (Épicéa) du Conseil Général du Nord. Le travail effectué au sein d Épicéa est fait avec des chercheurs, des professionnels, des étudiants et des volontaires qui ont la volonté de pouvoir lutter contre les conduites addictives (à risque), par la mise à leur disposition d outils informatiques, papiers, locaux et d aides aux montages de projets. Des formations sont également dispensées, financées par le Département du Nord. Il est à noter qu il n y a pas d action directe faite par le Pôle Prévention, Épicéa. 3.4 Les membres de la commission ont également eu l occasion de rencontrer par deux fois Hélène PAUCHET, qui travaille au sein du Service Santé de la Mairie de Lille. Lors de l analyse du questionnaire les membres de la commission ont pu apprendre davantage sur les conduites addictives. Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page 5

En analysant et interprétant les résultats au questionnaire avec l aide d Hélène Pauchet du Service Santé (voir les résultats bruts en annexes) nous avons pu être guidés, conseillés sur les termes à utiliser lorsque l on parle de consommation, et surtout de faire attention aux expressions verbales et quantitatives à ne pas utiliser pour certaines conduites. Par exemple, Hélène PAUCHET nous a bien fait comprendre lors de notre première rencontre, que l on ne devait jamais qualifier une boisson alcoolisée par les termes «forte, faible», mais que l on devait parler uniquement de type de boisson alcoolisée (bière, vin, cidre ). Il n y a donc pas d «alcool fort» ou d «alcool léger», mais simplement un type d alcool, un pourcentage de teneur en éthanol par litre ; toute personne qui consomme de l alcool, quelqu en soit le type, peut être dépendante, en «subir» les effets négatif (sédation, inhibition exagérée, troubles de l humeur ). Il est donc très important de souligner ce fait et que les jeunes puissent être informés de ce baromètre des consommations d alcool. Enfin, elle nous a expliqué qu un groupe de mise en œuvre (GMO) addictions et milieux festifs s est mis en place sur la Ville de Lille. (copiloté par le service Santé, le CLSPD et la Police Municipale) C est dans ce cadre que le projet modéra teuf a vu le jour : depuis février 0, un projet, intitulé Modéra teuf, est mené sur la mise en place d'actions de prévention lors de la fête de la musique et de la braderie de Lille sous forme de stands d information et de maraudes effectuées par les Agents Locaux de Médiation Sociale. Un groupe de travail spécifique à ce projet a été formé. Il est coanimé par le service santé et le CLSPD. Il est composé de la police municipale, du responsable et coordinateur des ALMS, de Spiritek, du Point Addictions Rencontres Informations, de La Mutuelle Des Etudiants, de Voiture&co, de l ANPAA59 (L'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie 59). Cette action a pour but de coordonner le dispositif existant, de prévenir les risques pour la santé des personnes (consommation excessive de produits) et les difficultés que l'on retrouve fréquemment sur la voie publique (dégradations, bagarres, nuisances sonores, etc.) par la tenue de stands de prévention et la mise en place de maraudes. Marielle RENGOT nous a ainsi sollicité pour être associés à ce projet qui intéresse fortement notre commission. A partir de ces différentes rencontres riches en échanges et qui ont permis de mûrir notre réflexion, et avec l analyse qui a été faite, nous avançons plusieurs propositions. Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page 6

4.LES PRECONISATIONS DE LA COMMISSION SANTE En fonction des résultats obtenus, nous constatons qu il y a une absence de connaissance des jeunes sur ce qu ils consomment. En effet, ils ne peuvent pas savoir ce qui est présent dans les drogues car ce n est pas pur à 00. Par exemple : les fumeurs de cannabis qui répondent ne pas consommer du tabac, or il y a du tabac dans ce produit. Donc la commission santé du CLJ propose à la Ville d améliorer l information aux jeunes en matière de consommations à risque. Il faudrait que la Ville de Lille et ses partenaires puissent mettre en place des actions de préventions qui sensibiliseraient les jeunes aux équivalences. En effet, même en matière d alcool il existe une méconnaissance de ce qu ils consomment. Ils parlent de «Bière et whisky, alcool faible et fort» Au vue des résultats concernant la méconnaissance des structures permettant l arrêt du produit (seulement 9 jeunes ont répondu connaître des aides et sur ces 9, 8 connaissent ADALIS) la commission santé propose à la Ville de Lille de travailler davantage sur la communication auprès des jeunes de l existence de ces structures. A travers des campagnes de communication ou même en créant un petit support qui regrouperait toutes les informations nécessaires. Le Conseil Lillois de la Jeunesse souhaite s investir dans le projet modéra teuf qui a débuté en février 0. Certains membres sont très intéressés par la sensibilisation qui sera faite par le CLSPD, le Service Santé, la Police Municipale et les associations partenaires. Il souhaite d ailleurs poursuivre cette démarche et être davantage associé aux actions de sensibilisation aux conduites addictives auprès des jeunes, (mais pas seulement), qui seraient menées par la Ville de Lille dans le même cadre que l action modéra teuf. Enfin, la commission santé souhaite tout particulièrement remercier Marielle RENGOT pour sa disponibilité et son écoute. Les chiffres ont été transmis au Service Santé et nous restons à la disposition du service pour travailler avec lui et pourquoi pas sur d autres thématiques. Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page 7

RESULTATS BRUTS DU QUESTIONNAIRE ANNEXES Sexe Age Situation cit. Lycéen 3,6 Etudiant 59 8,4 Salarié/employé 8 9,3 En recherche d'emploi 7 3,6 En formation 6 3, Total 93 00,0 Fumeur Alcool cit. Oui 5 78, Non 4,8 Total 93 00,0 Substances illicites cit. Oui 56 9,3 Non 35 70,7 Total 9 00,0 cit. Oui 84 45, Non 0 54,8 Total 86 00,0 cit. Un homme 8 4,3 Une femme 57,7 Total 93 00,0 9,3,8 70,7 78, 45,,6 9,3 3,6 3, 54,8 4,3 57,7 8,4 cit. 6,0 7 3, 8,9 9 6,6 0 4,9 6,6 0,9 3 6,7 4 4,7 5, 6 0,5 8 0,5 30 0,5 Total 00,0 Nombre cigarettes Moyenne = 0,57 Ecarttype = 7,9 Type de substances cit. Moins de 5, De 5 à 9 5 7,8 De 0 à 4 8 4,8 De 5 à 9 7 3,0 De 0 à 4 9 6,7 5 et plus 3 5,6 Total 54 00,0 Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page 8, 7,8 obs. Ne se prononce pas 6 7, Cannabis 74 88, Cocaïne 6 7, Ecstasy 6 7, Héroïne 3 3,6 Amphétamines 4 4,8 Hallucinogènes naturels/synthétiques 8 9,5 Poppers 7 0, GHB 3 3,6 LSD 3 3,6 Kétamine,4 Crack, Solvants 0 0,0 Speed 5 6,0 Autres, précisez :, Total 84 6 0, 7 3, 8 9, 9 6 6, 0 9 4, 6 6, 9 0, 4,8 3 7 6, 3,0 4 7 4, 6,7 5, 5,6 6 5 0, 7, 7, 7, 3,6 4,8 9,5 0, 3,6 3,6,4, 0,0 6,0, 8 5 0, 0 3 5 0, 88,

Occasions obs. Soirée (privées, étudiantes...) 78 9,9 Travail 5 6,0 Réunion de famille 3 5,5 Fête(mariages, enteremment de vie de jeunes fille/homme, anniversaire, fin d'année...) 5 6,9 Autres, précisez : 7 8,3 Total 84 9,9 6,0 5,5 6,9 8,3 Risques connus Lesquels cit. Oui 8 97,6 Non,4 Total 83 00,0 Aides connues cit. Oui 3 3,6 Non 67 68,4 97,6,4 3,6 68,4 obs. Physiques 3 83,5 Psychiques 6 73,4 Sociaux 94 59,5 Familiaux 8 5,3 Juridiques 97 6,4 Total 58 83,5 73,4 59,5 5,3 6,4 Total 98 00,0 Si oui, lesquels? cit. Spiritek 3 5,8 "Oxygène" 3 CSPAA ANPAA CMP médecins Alcoolique anonymes Alcooliques Anonymes Centre de lutte contre le tabac, SOS alcool, Tabac info service Drogues info service Drogues infos service Fumeurs anonymes InfoTabac La famille, les amis, les numéros verts Les numéros verts, en cherchant sur internet Planning familiale Psycho SOS Tabagisme Stop à la drogue Tabac info service Total 9 00,0 5,8 Les jeunes face aux conduites addictives PROJET D AVIS n.04 Commission Santé du CLJ 5 juin 0 Page 9