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Mieux manger Mieux vivre! Livret Animateur

Éditorial L équilibre alimentaire à l adolescence Pendant la période du collège, l enfant se transforme de manière rapide, non linéaire, avec des soubresauts de comportements, souvent imprévisibles. Il entre en 6 e encore enfant, il en sort en 3 e pré ou déjà adolescent. En 4 ans, «la mue du homard», comme aimait à le dire Françoise Dolto, a fait son œuvre. Pendant le primaire, l enfant a reçu une alimentation bien structurée, avec des repas complets, dont la prise effective est contrôlée par un personnel attentif. Quand il arrive au collège, il se retrouve le plus souvent dans un «self» et doit apprendre à gérer le choix d une alimentation variée, sans aucune aide d éducateur. Cet enfant a acquis également plus de liberté à l extérieur du collège et peut plus facilement exprimer ses pulsions alimentaires, s il en a, en grignotant des aliments souvent gras et sucrés. Un certain nombre d enfants exprimeront alors un surpoids, voire une obésité. La prévention contre l obésité est aujourd hui une préoccupation de tous. L expérience épidémiologique menée dans deux petites villes du Nord de la France, Fleurbaix et Laventie, poursuivie dans le cadre du programme EPODE* et aujourd hui dans celui de VIF**, nous montre que la prévention de l obésité est possible, à condition d éduquer les enfants à bien manger et à faire de l exercice physique dès le plus jeune âge. L apprentissage du bien manger et la pratique régulière du sport pendant toute la durée de l enfance permet au préadolescent de se structurer autour de valeurs qui seront le socle de sa conduite alimentaire et physique pendant toute sa vie, même si, pendant l adolescence, cet apprentissage est bien mis à mal. Photo : Arnaud Février éditions Flammarion Patrick Serog Médecin nutritionniste, membre du Comité d Experts de la Fondation Nestlé France *EPODE : Ensemble Prèvenons l Obésité Des Enfants. **VIF : VIvons en Forme. 2

Surpoids et obésité : le défi de la prévention Le surpoids et l obésité constituent un enjeu majeur de santé publique, notamment chez les jeunes. Je me préoccupe personnellement de cette question depuis de nombreuses années. Cette préoccupation est partagée par la Croix-Rouge française qui a fait de la prévention un enjeu majeur de son action humanitaire. Tel est le sens du programme «Mieux Manger Mieux Vivre», fruit d un partenariat exemplaire entre la Croix-Rouge française et la Fondation Nestlé France «Manger bien pour vivre mieux», au nom d une alliance pour la santé. Grâce à la mallette d animation pédagogique, nos équipes disposent des moyens de diffuser les messages de prévention et des supports ludiques pour sensibiliser un jeune public aux principes de l équilibre alimentaire et d une activité physique quotidienne en accord avec ceux du PNNS. Ce programme, intégré à l offre éducative de la Croix-Rouge française est soutenu par le Ministère de l éducation Nationale. La mobilisation des bénévoles de la Croix-Rouge française constitue un facteur de réussite essentiel pour faire vivre cet outil, optimiser son potentiel éducatif, concourir à enrayer un problème de société inquiétant et, au final, améliorer les conditions de vie des enfants, particulièrement les moins favorisés, qui sont les plus exposés au risque d obésité. Merci à la Fondation Nestlé France et à son équipe engagées dans la création de cet outil de référence. Merci d avance à celles et à ceux qui, au sein de notre association, sauront en faire le meilleur usage afin d accompagner les générations futures à prendre en charge durablement leur santé. Associons nos compétences pour «Manger bien pour vivre mieux» L obésité a des causes multiples, liées à l évolution de nos modes de vie. La Fondation d entreprise Nestlé France «Manger bien pour vivre mieux» s est donnée pour mission d aider les familles à adopter, de manière durable, des comportements alimentaires bénéfiques pour leur santé et leur bien-être. Plusieurs expériences menées dans ce domaine, spécifiquement celui des plus jeunes, montrent que cela passe par une éducation à la nutrition ou plutôt à une alimentation équilibrée au quotidien, et à l enseignement des bases d une bonne hygiène de vie. La Fondation Nestlé France, co-partenaire de «Mieux Manger Mieux Vivre» a apporté à la Croix-Rouge française son expertise en matière de Nutrition et tous les moyens nécessaires pour créer et développer avec elle le Programme. Cette action de notre Fondation s inscrit dans le «Nestlé Healthy Kids Global Programme» qui vise à contribuer à améliorer la Nutrition, la santé et le bien-être des jeunes enfants à travers de bonnes habitudes alimentaires et une plus grande activité physique. Merci à toute l équipe de la Croix-Rouge française, salariés et bénévoles, partout en France, pour leur engagement au quotidien auprès des jeunes. Martial ROLLAND Président de la Fondation Nestlé France Professeur Jean-François Mattei Président de la Croix-Rouge française 3

4

Introduction Cette animation pédagogique destinée à des jeunes (6 e - 3 e ) a pour but de les sensibiliser à l idée que bien vivre c est aussi bien se nourrir et que quelques règles simples régissent les comportements alimentaires équilibrés. L objectif est de les rendre autonomes et responsables dans leurs choix alimentaires quotidiens. Cette animation vise également à sensibiliser les familles aux principes de l équilibre nutritionnel par l intermédiaire des jeunes eux-mêmes. Cette animation répond à plusieurs objectifs Proposer une initiation aux principes de l équilibre nutritionnel dans le cadre d une bonne hygiène de vie générale. Sensibiliser à la prévention de troubles de l alimentation comme l obésité ou l anorexie sans proposer une approche médicale. Aborder des notions, complémentaires à celles déjà acquises ou apprises en cours, en lien avec l alimentation et la vie quotidienne. La logique de l animation Bien manger, c est bien vivre Bouge ton corps Construis ton équilibre Bien manger, quel plaisir! Les quatre séquences de l animation s enchaînent pour aborder l ensemble des notions nécessaires à la compréhension des règles de l équilibre alimentaire et d une bonne hygiène de vie générale et replacer l alimentation dans un contexte plus vaste. Ces séquences sont précédées d une séquence d introduction permettant de bien connaître le groupe. L animation est bâtie pour que les participants puissent apprendre et manier un certain nombre de notions techniques, faire le lien avec leur vie, s impliquer personnellement et, à terme, adapter leur comportement et celui de leur famille. 5

Conditions de mise en œuvre de l animation Lien avec le professeur et l infirmière scolaire Durée L animation est conçue pour une durée de deux heures environ avec une introduction prévue quelque temps auparavant, mais des aménagements sont possibles. Animation L animation est prévue pour être conduite, de préférence, par deux animateurs de la Croix-Rouge française, avec le soutien du professeur pour la connaissance du groupe, le lien entre les notions abordées et la vie de la classe ou du groupe. La présence de l infirmière scolaire est un avantage évident : Pour la connaissance spécifique qu elle a des comportements des jeunes. Pour le suivi des notions abordées après le départ des animateurs de la Croix-Rouge française. Lieu Il est important de préciser que toutes les animations proposées doivent être adaptées aux groupes rencontrés. Un lieu fermé avec une importante surface d affichage est ce qui convient le mieux de façon à ce que l ensemble des éléments affichés le reste tout au long des différentes séquences, voire par la suite. Matériel à prévoir Les éléments pour l animation, les carnets à distribuer en fin de séance, de quoi afficher les différents éléments (ex. : pâte et ruban adhésif, colle repositionnable ), le poster Dis moi comment tu manges à remplir et à afficher. Un mobilier (tables et chaises) pouvant être déplacé au fur et à mesure des passages successifs en petits groupes et en grands groupes. Il est important de pouvoir rencontrer le professeur ou l infirmière scolaire un peu avant l animation ou au moins de le contacter par téléphone pour lui présenter les objectifs de ce temps d animation, un déroulé rapide et les modalités de sa participation (un dépliant présentant l action est prévu à cet effet, c est le bon moment pour le lui remettre). Vous lui demanderez également les conditions matérielles dans lesquelles se déroulera l animation (temps, lieu, nombre de participants et tous détails utiles) et les raisons pour lesquelles il a fait appel à la Croix-Rouge française pour traiter ce thème. Vous aborderez avec lui et l infirmière la question de l introduction à l animation. Il est intéressant que celle-ci soit remplie un peu avant l animation, si possible, afin que l animateur ait le temps nécessaire pour lire et analyser le tableau général du groupe ainsi dressé. L idéal serait que le professeur prenne un peu de temps sur un cours pour la faire remplir. Cela permet de présenter l animation qui suivra et de donner du temps pour regarder l image ainsi dressée. L infirmière scolaire pourra ajouter quelques commentaires utiles pour l animateur afin qu il connaisse mieux les spécificités du groupe (on peut, par exemple, constater un grand nombre de régimes particuliers, relever que la cantine scolaire est moins fréquentée depuis quelques années, ou que la majeure partie des participants pratique du sport en compétition ). Ce temps permettra également de préparer des exemples ou des séquences réellement adaptés aux comportements du groupe. L animateur Croix-Rouge française C est à lui d adapter les animations à son public et à son style. Son enthousiasme, ses compétences pédagogiques et d animateur, son ouverture d esprit, sont ses meilleurs atouts pour intéresser les jeunes. Le guide et les outils à sa disposition sont des propositions qu il a toute latitude de faire évoluer. Cette animation nécessite un temps de préparation préalable, de préférence avec les autres intervenants, pour être bien réussie. Pour compléter son information, l animateur se référera aux guides alimentaires du PNNS remis au cours de sa formation. Le groupe Des groupes homogènes selon le niveau scolaire (6 e, 5 e, 4 e, 3 e ) de 30 participants maximum. 6

Sommaire Séquence d introduction Pages 8 à 10 Dis-moi comment tu manges? L animation Pages 11 à 29 Séquence 1 Pages 12 à 15 Bien manger c est bien vivre Séquence 2 Pages 16 à 19 Construis ton équilibre Séquence 3 Pages 20 à 23 Bouge ton corps Séquence 4 Pages 24 à 29 Bien manger, quel plaisir! Conclusion Pages 30 à 34 7

Séquence d introduction Dis-moi comment tu manges Cette séquence a lieu quelques jours avant l animation ou à son tout début. Objectifs Mettre en évidence les comportements du groupe (grâce à un moyen simple et visuel). Donner une base pratique à l animateur pour faire le lien avec la réalité, notamment dans l enchaînement des séquences. Visualiser rapidement la différence entre le discours ou les connaissances des participants et la réalité des comportements. Articulation de la séquence 10 à 15 min. Matériel : le poster «Dis-moi comment tu manges» et des feutres de couleurs grand groupe Déroulé a) Si le tableau n a pas pu être rempli avant, l animateur distribue à chaque jeune un exemplaire format A4 du poster «Dis-moi comment tu manges». b) L animateur affiche au mur le poster en taille réelle et donne les règles du jeu (5 min.) : Il explique le contexte général (préparer un temps d animation sur l éducation nutritionnelle) et l objectif de ce temps (donner une image des comportements habituels de la classe ou du groupe dans leur façon de se nourrir au quotidien). Il indique les règles : Chaque participant a la possibilité de faire des traits verticaux sur le poster : - Il choisit les affirmations dans lesquelles il se retrouve le mieux. - Il fait au moins 5 traits verticaux et 7 au plus. - Il n en met qu un devant chaque affirmation choisie. - Il choisit au moins une affirmation dans chaque couleur. Il donne 5 min. au groupe pour lire et choisir les affirmations qui lui conviennent le mieux. Quand tout le monde a fini, il laisse un moment pour regarder les résultats sans les commenter. Il conclut en renvoyant les participants au temps qui suivra. Il laisse le panneau affiché, si possible. Points d attention Ne laisser les élèves se déplacer qu une fois expliquées les règles du jeu. Rester près du panneau pour s assurer que les règles sont bien respectées et les rappeler si nécessaire. Analyser les résultats avec l infirmière scolaire et le professeur. 8

Comment utiliser le poster «Dis-moi comment tu manges» Le poster «Dis-moi comment tu manges» permet : une visualisation rapide, par le jeu des couleurs, des domaines de comportements les plus cités ; une vision des différences et des caractéristiques les plus fréquemment citées dans chaque domaine. Il est composé de questions abordant les 5 domaines fondamentaux : Le comportement alimentaire Le domaine de la santé Le choix des aliments L activité physique L environnement social Chaque domaine est matérialisé par une couleur. L animateur visualise ainsi rapidement les domaines où les réponses sont les plus fréquentes et, à l intérieur de chaque domaine, les réponses les plus données ainsi que les divergences au sein du groupe. Plusieurs niveaux de lecture sont possibles L image générale du groupe Une dominante se dégage t-elle nettement ou les réponses sont-elles éparpillées? S il y a une dominante est-elle conforme aux chiffres donnés dans des études récentes par exemple l enquête Credoc? Peut-on dégager une liste de tendances communes au groupe? Quels sont les comportements les plus cités entraînant un déséquilibre potentiel? Quels sont les comportements les plus cités facteurs d équilibre? Les différences Un domaine est-il plus ou moins cité ou oublié? Le nombre de réponses isolées est-il important? Les affirmations censées être des exceptions (par exemple : je ne mange jamais de viande) sont-elles effectivement les réponses les moins citées? Une lecture en creux Les affirmations non citées peuvent aussi donner lieu à une interprétation. Si le fait de boire de l eau au repas n est que peu ou pas cité, cela peut signifier que la famille a l habitude de boire autre chose à table (soda ou autre). La lecture en creux corrobore-t-elle la lecture immédiate? Une image cohérente du groupe se dégage-t-elle? Une lecture de validation des résultats obtenus Si l infirmière est présente, les affirmations choisies recoupent-elles ce qu elle connaît des régimes ou des problèmes médicaux des uns et des autres dans le groupe? L image dégagée dans l ensemble du poster lui paraît-elle conforme à ce qu elle connaît de ce groupe, aux problèmes généralement rencontrés au sein de l établissement? A-t-elle des explications ou des compléments d analyse à apporter? Points d attention Cet exercice n a aucune valeur scientifique ou statistique. Il ne permet en aucun cas d extrapoler un quelconque modèle ou de se livrer à des interprétations. il n est intéressant qu en tant qu outil donnant une image à un instant précis de certaines habitudes alimentaires afin d engager un dialogue et permettre une réflexion partant de la vie quotidienne des participants afin de les impliquer davantage. Aucune interprétation ou commentaire individuels ne peut ou ne doit être fait à partir de l image obtenue. Les commentaires doivent rester collectifs, et purement factuels sans interprétation ou analyse sauvage. 9

Des chiffres référents Extraits de l enquête Credoc «Les comportements et les consommations alimentaires en France», décembre 2007. 78 % des enfants (7 à 14 ans) pensent avoir une bonne alimentation. Pour eux, la bonne alimentation est associée à des symboles forts : les légumes (87 %), les fruits (74 %) et les produits laitiers (55 %), la viande (60 %) et l eau (51 %). Les comportements alimentaires 94 % des enfants aiment manger. 60 % veulent savoir ce qu il faut manger pour être en forme et s intéressent à l alimentation. La famille est leur première source d information sur l alimentation. 90 % des enfants prennent toujours un petit-déjeuner. 72 % des enfants prennent un goûter les jours d école. 59 % des ménages ne déjeunent jamais en restauration rapide. 34 % des adultes déclarent manger en dehors de repas principaux. 57 % des adultes grignotent surtout chez eux devant la télévision. Le choix des aliments La préférence des enfants va aux jus de fruits, biscuits et sodas. Mais les messages nutritionnels véhiculés par le PNNS semblent avoir infléchi la représentation du «Bien Manger» en faveur de la santé : - les produits sucrés sont moins cités (4 % contre 8 % en 2003) ; - 8 % ont pris conscience qu il faut «éviter les matières grasses, le sucre ou le sel» (contre 4 %). 69 % des adultes (15 ans et plus) pensent avoir une bonne alimentation mais 49 % estiment que prendre les bonnes décisions alimentaires est plutôt difficile, voire très difficile. Une bonne alimentation : la variété et l équilibre (53 %), un peu de tout et pas d excès (22 %), consommer des fruits et des légumes (16 %). L environnement social Les enfants grignotent surtout à la maison notamment devant la télévision (48 %). 85 % des ménages dînent tous ensemble. 66 % regardent la télé en mangeant le soir. 20 % des ménages font régulièrement des plateaux repas. Dans 20 % des ménages, tout le monde ne mange pas le même menu le soir. En semaine, 55 % des adultes déjeunent chez eux tous les jours et 84 % y dînent tous les soirs. Le week-end, 70 % prennent leurs repas chez eux. L activité sportive 91 % des enfants de 11-14 ans font du sport à l école. Chez les 3-10 ans, 25 % des garçons et 17 % des filles en font aussi à l extérieur au moins 2 fois par semaine. Entre 11 et 14 ans, 46 % passent plus de 3 heures par jour devant un écran. La santé 24 % des enfants s intéressent à l alimentation pour connaître les régimes. 55 % des 9-14 ans ne sautent jamais ou rarement un repas. 50 % des adultes veulent éviter de prendre du poids. Pour eux, la prévention santé c est faire attention à son alimentation (60 %), faire du sport et pour 14 % c est se faire suivre par un médecin. 10

L animation En grand groupe L animateur présente rapidement les objectifs généraux de l animation : Proposer une initiation aux principes de l équilibre nutritionnel ; Sensibiliser à la prévention de troubles de l alimentation ; Aborder des notions complémentaires à celles déjà acquises ou apprises en cours et répondre à leurs questions. Il explique la logique de l animation : quatre séquences pour découvrir ce qu est l équilibre nutritionnel et le mettre en œuvre au quotidien. Bien manger, c est bien vivre Permettre aux jeunes de prendre conscience des différentes dimensions de l alimentation. Construis ton équilibre Permettre aux jeunes de découvrir de manière simple les clés de l équilibre alimentaire. Bouge ton corps Permettre aux jeunes de prendre conscience du besoin d activités physiques. Bien manger, quel plaisir! Permettre aux jeunes de mettre en application les principes énoncés dans les séquences précédentes. 11

Séquence 1 Bien manger, c est bien vivre Objectifs Replacer la notion de bien manger dans un objectif plus général qui est celui de bien vivre. Prendre conscience de l importance des comportements dans le domaine de l alimentation (notion de lien social, de plaisir à être ensemble, de bien manger). Mettre en évidence la diversité des comportements et des représentations du «bien manger». Déroulé Présentation de la séquence 5 min. Matériel : jeu de photos petit groupe L animateur introduit la séquence Tout le monde mange, donc chacun a une idée bien précise de ce qu est pour lui le «bien manger». Nous allons essayer de comparer les idées ou les images que nous avons en tête quand nous parlons de bien manger. Pour cela, vous allez d abord vous répartir en petits groupes de cinq à six personnes. Une fois les petits groupes formés L animateur explique les règles du jeu. Chaque groupe reçoit un lot de photos et choisit dans ce lot la ou les photos (trois au maximum) qui représentent le plus ce qu est le «bien manger». Un représentant du groupe viendra ensuite expliquer les raisons de son choix à l ensemble des participants. Expérimentation L animateur passe dans chaque groupe pour donner un lot de photos et redonner la consigne et l horaire. Les groupes choisissent la, ou les photos qui leur conviennent. Au bout de 5 min., l animateur fait remettre tous les participants en grand groupe. 5 min. Matériel : jeu de photos petit groupe 12

Synthèse Un représentant de chaque groupe vient afficher les photos choisies en expliquant les raisons du choix. Au fur et à mesure, l animateur définit en accord avec le groupe d un mot ou d une phrase brève les notions principales ainsi dégagées : convivialité, énergie, équilibre, comportement. Il regroupe ensemble les photos portant sur les mêmes notions de façon à créer à la fin un ensemble harmonieux et ordonné. Conclusion 5 min. Matériel : panneau d affichage et colle grand groupe grand groupe L animateur conclut sur les notions communes ainsi dégagées Malgré la diversité des façons de ressentir le «bien vivre, c est bien manger», on peut retrouver quelques notions communes à toutes les situations envisagées : Bien manger dépasse le simple fait de se nourrir mais influe sur toute la vie et la façon de la concevoir. Bien manger est aussi une question de culture. Bien manger est aussi un plaisir. Bien manger est un acte social qui crée du lien entre les personnes. Bien manger est un équilibre à construire. Transition Bien manger est un équilibre qui se construit à partir de la diversité de l alimentation. Chaque culture a construit cet équilibre à partir de règles à peu près similaires, même si les goûts ou les aliments utilisés peuvent être différents. Nous allons avec la séquence suivante redécouvrir les règles de cet équilibre. grand groupe Tout seul devant la télé, c est maussade! Se faire plaisir! Vive les soirées entre amis! Phrases repères Points d attention Ne laisser qu un représentant de chaque groupe se déplacer. rester près du panneau pour regrouper les photos par thème. Ne pas porter de jugement sur les choix. Conclure de manière générale. Variantes Les photos sont disposées sur une table en vrac et chacun vient choisir individuellement celle qui lui convient le mieux. La parole est donnée à chacun. Le retour en grand groupe doit alors être dynamisé pour ne pas s éterniser inutilement. Si un groupe a fini avant les autres, il peut être intéressant de lui demander de choisir une ou plusieurs photos représentant ce que n est pas le «bien manger» pour lui. Il l affiche à côté du premier panneau en justifiant son choix. Cette consigne, «choisir ce que n est pas le bien manger» peut être donnée dès le départ à un ou deux des petits groupes. 13

Le contenu de la séquence n 1 Bien manger est un équilibre général Bien manger est aussi un plaisir Bien manger c est bien vivre Se nourrir sert à apaiser la sensation de faim, à satisfaire un besoin vital, à donner au corps l énergie nécessaire pour fonctionner mais c est aussi un plaisir : celui de goûter, de sentir, de regarder, de partager un moment convivial. Ainsi, bien manger c est autant allier la variété des goûts et des aliments, associer qualité nutritionnelle et organoleptique*, que se faire plaisir avec d autres à partager un moment agréable. Construire une alimentation équilibrée revient à tisser des liens étroits entre le plaisir de l alimentation et la santé, en accord avec les besoins et les goûts de chacun. Bien se nourrir implique une bonne connaissance des aliments et du fonctionnement de notre appareil digestif. Aucun aliment n apporte à lui tout seul les nutriments essentiels. Il est donc indispensable de manger de tout, ni trop, ni trop peu. Les carences, tout comme la consommation excessive d un seul groupe d aliments, ont des conséquences évidentes sur la santé. Ainsi, seule la diversité de l alimentation permet d obtenir un bon équilibre des principaux nutriments et assure un apport suffisant en vitamines, minéraux et fibres nécessaires à la santé et au fonctionnement du corps. Si la diversité est la condition de l équilibre nutritionnel, le plaisir est ce qui motive la consommation d un plat ou d un repas. En plus d être varié et équilibré, le repas doit également être agréable au palais et bien présenté pour donner envie. L équilibre, c est la variété! Les études montrent que les enfants connaissent les messages essentiels, ils sont conscients des liens entre alimentation et santé, identifient les aliments favorables à la santé et savent faire la part entre plaisir et santé. Encore faut-il qu ils aient envie de consommer tous les aliments et les inciter à favoriser les comportements visant à cet équilibre. *organoleptique : se dit de tout ce qui affecte les organes des sens (goût, odeur, aspect, texture). 14

Si, pendant des siècles, l homme a lutté pour simplement manger à sa faim et assurer cette diversité qui protège des carences, maintenant, dans les sociétés occidentales, l abondance et la variété dans l alimentation existent au quotidien et d autres problèmes surgissent. De nouvelles maladies sont apparues liées directement aux modes de consommation modernes, et à la société d abondance. Ainsi, l obésité chez les enfants résulte d une consommation énergétique supérieure à la dépense. L augmentation de cette véritable maladie, qui atteint la dimension d une épidémie au niveau mondial, est corrélée avec la diminution de l activité physique. En plus de rendre l enfant passif, le temps passé devant la télévision et les jeux vidéo facilite également le grignotage. À l adolescence, à travers l alimentation, les jeunes garçons et filles peuvent exprimer leurs choix de vie, leurs souffrances ou leur mal être, car manger n est pas seulement un besoin physiologique, c est aussi un acte social. Certains troubles reviennent ainsi fréquemment : Le grignotage : c est la consommation d aliments en dehors des repas, sans faim. Le «craving»: il s agit de pulsions alimentaires que l on peut réprimer. Quand il y cède, le sujet peut consommer des quantités alimentaires importantes et ressent toujours une sensation de culpabilité. La boulimie : c est une pulsion irrépressible de consommation alimentaire que le sujet ne peut contenir. Il ingurgite une grande quantité de nourriture en très peu de temps, puis ensuite survient un sentiment de culpabilité, amenant de fréquents vomissements. L anorexie : c est un trouble observé le plus souvent chez les jeunes filles et de plus en plus tôt. Après une période de régimes excessifs, l adolescente en arrive à une réduction drastique de son alimentation. L amaigrissement est sévère et rapide, pouvant aller jusqu à mettre en danger la vie de la personne. C est un trouble grave, tout comme la boulimie, qui demande un vrai soutien psychologique et dès qu il est détecté, une action rapide. Manger est un acte social et culturel Les modes d alimentation et la façon de prendre les repas sont liés étroitement aux habitudes culturelles dont nous n avons pas toujours conscience. Sans aller très loin, on peut constater qu on ne mange pas la même chose dans le nord et le sud de la France, ni aux mêmes heures, que les habitudes alimentaires usuelles sont différentes, et que les termes utilisés pour désigner les mêmes choses sont parfois différents. La culture imprègne toute notre conception de l alimentation en nous faisant accepter ou refuser certains aliments et en codifiant notre façon sociale de nous nourrir (avec qui manger, dans quels lieux, à quelles heures et pour manger quoi?). Le «bien manger», ou ce qui est reconnu comme tel, est ainsi déterminé en grande partie par notre culture qui rend certains modes de consommation, ou certains aliments acceptables ou non par le plus grand nombre. 15

Séquence 2 Construis ton équilibre Objectifs Énoncer les règles de l équilibre alimentaire. Faire manipuler ces règles par les participants, leur donner les moyens de les comprendre. L équilibre se construit sur la journée, voire la semaine. La diversité est la clé de l équilibre (de tout, un peu). Aucun aliment n est interdit. Messages à faire passer Quelques règles simples permettent un équilibre au quotidien (limiter les sucres et les graisses, composer des repas avec une entrée, un plat et un dessert, consommer au moins 5 fruits et légumes par jour...)... Déroulé Introduction et présentation de la règle L animateur présente l intitulé de la séquence et l introduit 10 min. Matériel : poster vierge de la frise des repères et le jeu d étiquettes repéres nutritionnels, colle ou autre grand groupe La diversité est la clé de l équilibre alimentaire. Les règles qui régissent cet équilibre sont peu nombreuses et simples à retenir. On peut les visualiser sous la forme d une frise. Avec le grand groupe, l animateur construit la frise en posant les étiquettes repères nutritionnels et en la commentant de façon générale. Les boissons : de l eau à volonté. Les féculents et céréales : à chaque repas selon l appétit. Les fruits et les légumes : au moins 5 par jour. Les produits laitiers : 3 ou 4 par jour. Voir Viandes, poissons, œufs : 1 à 2 fois par jour. les 9 repères de consommation Matières grasses : limiter la consommation. du PNNS Sucres et produits sucrés : limiter la consommation. Sel : limiter la consommation. Activité physique : au moins 60 minutes par jour en une ou plusieurs fois (voir séquence 3). 16

Expérimentation et synthèse 15 min. Matériel : poster vierge de la frise des repères, jeu d étiquettes «Aliments». grand groupe Quand la 1 ére partie de la frise est remplie, l animateur distribue les étiquettes «Aliments» aux élèves et les invitent à les placer sur la frise. L animateur reprend ensuite chaque étiquette «Aliments» mal placée. Il demande au grand groupe où chacune d entre elles aurait du être située et apporte un commentaire nutritionnel adapté, en soulignant les aliments pièges. Conclusion L animateur rappelle les messages principaux : Bien manger c est construire un équilibre qui permet d allier santé et plaisir. Un certain nombre de comportements peuvent nous y aider. Manger de tout. Ne s interdire aucune catégorie d aliments. Limiter les sucres et les corps gras. Prendre ses repas ensemble. Pour chacun des repas principaux prendre une entrée, un plat et un dessert. Consommer au moins 5 fruits et légumes par jour. Construire l équilibre sur la semaine.... Prendre son temps pour manger, l équilibre s inscrit dans une hygiène de vie générale. 5 min. Matériel : poster complet de la frise des repères et poster «Dis-moi comment tu manges» grand groupe Chaque jour, mon alimentation vise à respecter les repères indiqués dans la frise des repères Mes principaux repas sont composés d une entrée, d un plat et d un dessert Diversifier Tout goûter, tout essayer Limiter les sucres et les corps gras Phrases repères Transition C est l activité physique qui permet d équilibrer ses dépenses énergétiques. L activité physique quotidienne est un élément favorable à la santé. grand groupe Points d attention Dans cette partie, c est l infirmière, si elle le souhaite, qui peut faire le lien entre la frise des repères et les comportements mis en évidence dans le poster «Dis-moi comment tu manges». Le professeur peut également faire le lien entre le cours sur la composition des aliments et la frise des repères, si le cours a déjà eu lieu à ce stade de l année. Seules les premières réponses sur la position des aliments compliqués à placer nécessitent une explication de l animateur. Une fois que le principe est acquis, l animateur vérifie juste que les participants ont compris la logique et gère le temps consacré à cet exercice. Les étiquettes restées sans réponse sont recensées et affichées à part à la fin de la séquence. 17

Le contenu de la séquence n 2 Pour vivre le corps humain a besoin : De matériaux de construction pour la croissance et l entretien de l organisme : protéines, calcium. D énergie pour répondre à l activité physique, aux fonctions vitales de l organisme : principalement glucides et lipides. De substances de régulation : eau, fibres, vitamines, sels minéraux et oligo-éléments. Comme aucun aliment ne répond à lui seul à tous ces besoins, la diversité et la variété de l alimentation sont des conditions de bon fonctionnement et de bon équilibre de l organisme. Cet équilibre peut s exprimer sous forme d une frise de repères. Les boissons L eau est le principal constituant de notre corps et la seule boisson indispensable pour se désaltérer. Elle représente 60 % du poids d un adulte et 70 % de celui d un enfant. Elle doit se renouveler sans cesse car l organisme en élimine par la transpiration, les urines, la respiration. Une partie est apportée par les aliments, le reste par les boissons. On peut s hydrater en buvant de l eau (de préférence) mais aussi du thé, du café, de la tisane, du lait, du potage ou du jus de fruits. Attention aux sucres ajoutés dans les boissons type sodas ou boissons fruitées. Les féculents Un à tous les repas Céréales, pain, pommes de terre, riz, pâtes, blé, lentilles, pois chiches... Riches en glucides mais aussi en protéines végétales, les féculents sont la principale source d énergie pour le bon fonctionnement de l organisme. Ils rassasient rapidement et procurent un effet de satiété*. Les fruits et légumes au moins 5 par jour Riches en eau, en vitamines et en minéraux, ils contiennent des antioxydants** et des fibres qui calment l appétit et favorisent le transit intestinal. Les produits laitiers 3 ou 4 par jour Ils apportent avant tout du calcium qui constitue 2 % de notre poids corporel. Il participe à la construction et à l entretien des os mais également à la contraction musculaire. Les produits laitiers apportent 60 % à 80 % du calcium alimentaire sous une forme particulièrement bien assimilable mais tous les produits ne sont pas équivalents sur le plan nutritionnel (attention aux matières grasses et aux sucres). Les viandes, poissons ou œufs 1 à 2 fois par jour Ces aliments sont source de protéines, essentielles à la construction et à la réparation de l organisme. Ils apportent également du fer et certaines vitamines. Là aussi, attention aux graisses cachées dans la charcuterie et certains morceaux de viande. Les matières grasses Limiter la consommation Elles sont constituées de lipides qui sont une source d énergie importante. Les lipides ont aussi un rôle de constituant, car ils sont indispensables à la construction des membranes cellulaires. Notre organisme a besoin de graisses de bonne qualité (riches en acides gras essentiels) mais attention aux quantités ingérées et aux graisses cachées. Les matières grasses comme les produits sucrés mettent en valeur les saveurs. Les produits sucrés Limiter la consommation Source d énergie facilement utilisable. Il faut néanmoins surveiller les apports pour éviter toute consommation excessive qui favorise le déséquilibre alimentaire. Le sel Limiter la consommation Il en faut... mais pas trop. Il joue un rôle important dans le fonctionnement de notre organisme. Une consommation excessive a des effets négatifs sur la santé (augmentation de la pression artérielle, risque de maladies cardio-vasculaires,...). *satiété : absence de sensation de faim **antioxydants : vitamines C, E, caroténoïdes, viandes, poissons, œufs... 18

Points d attention Au moment de la croissance, il n est pas question que les adolescents prennent le risque de supprimer un ou plusieurs types d aliments de leur consommation habituelle (produits laitiers ou huiles végétales pour les jeunes filles par exemple). De tout, en quantité adaptée, est la règle de base. Les besoins énergétiques sont fonction de l âge, du poids, du sexe, du degré d activité physique et de l état de santé de chacun. Les étiquettes des aliments pièges Les étiquettes distribuées aux participants (sodas, jus de fruit, glaces, olives, cacahuètes, frites, chocolat, barres chocolatées, pizza, viennoiseries, sandwich, beignet, hot-dog, hamburger, pâte à tartiner, gratin de pâtes) peuvent toutes se placer dans plusieurs cases. Les frites par exemple vont aussi bien dans les féculents que dans les corps gras. Les glaces quand elles sont faites à base de crème sont dans les produits sucrés, les corps gras et les produits laitiers. Les questions restées sans réponses sont recensées à la fin de la séquence et sont à transmettre au professeur ou à l infirmière de l établissement, pour y apporter ultérieurement la réponse adéquate. 19

Séquence 3 Bouge ton corps Prendre conscience du besoin d activité physique en fonction de son âge. Relier quelques activités à la dépense en énergie qu elles demandent. Objectifs Messages à faire passer L activité physique est nécessaire à l équilibre du corps. Elle est conviviale, source de plaisir et de bien être. Elle est un frein à l ennui et au grignotage. L activité physique n est pas liée obligatoirement à une pratique sportive intensive. Déroulé Introduction 5 min. grand groupe L animateur rappelle brièvement que les besoins du corps sont différents en fonction des âges de la vie (enfance, croissance, grossesse, vieillesse ), du sexe et de l activité quotidienne. L adolescence est une période de croissance importante ; l alimentation doit répondre à ses besoins spécifiques. L activité physique est un des besoins de notre corps pour être en bonne santé et se sentir bien, en plus de réguler la dépense énergétique de l organisme. Actuellement, un peu plus d un jeune sur deux ne pratique pas l activité physique minimum recommandée, au moins 1 heure par jour. 20