Compensation Solidaire Depuis 2010, la Route des Voyages s est engagée dans une dimension de tourisme responsable et durable en créant le programme de Compensation Solidaire. Il s agit d un fond généré par la participation de nos voyageurs et complété par la participation de La Route des Voyages. L argent sert au financement de projets de développement à valeur sociale, environnementale, éducative ou médicale que nous avons soigneusement sélectionnés. Le Programme est fondé sur deux axes : 1/Compenser l utilisation des ressources d un territoire. Nous partons de l'idée qu'un voyageur ne consomme pas seulement du kérosène, mais aussi un territoire, et donc des biens communs aux habitants. En général, le voyageur profite d'infrastructures, de chaînes de compétences, de ressources paysagères (d'origine anthropique et naturelle), d'environnements préservés, de patrimoines culturels, en fait tout ce qui fait l'attractivité d'un territoire, sans contribuer nécessairement à sa préservation ou à son développement harmonieux. 2/Compenser les inégalités des retombées du tourisme. La majorité des habitants d'un territoire ne bénéficient pas des retombées directes du tourisme. Si dans les pays du Nord et quelques pays du Sud, il existe de nombreux mécanismes fiscaux ou institutionnels pour l'aide au développement territorial, dans
beaucoup de pays du Sud, le manque de moyens (financiers, humains, structurels, etc.) laisse les territoires sans gouvernance ni maîtrise de leur développement. Certaines communautés se retrouvent démunies face aux intérêts économiques, voire même sans possibilité réelle de se mettre en position de recevoir des touristes. En ce sens, la Compensation Solidaire vient compenser la carence de l'etat dans les pays concernés. Il va de soi qu'il ne s'agit pas de compenser les effets d'un tourisme qui n'aurait pas fait en amont un travail concret de convergence avec les critères du tourisme responsable. Et ce tourisme ne deviendrait pas responsable au motif de financer des actions territoriales. L'activité touristique doit elle-même gérer les nuisances directes qu'elle génère, s'en préoccuper et les minimiser. La Compensation Solidaire vient en sus et ne donne pas le droit de détériorer un territoire. L'empreinte du touriste doit être supportable par le territoire. Son fonctionnement Il est proposé à nos voyageurs de participer volontairement au programme. Pour un long courrier aller-retour, le montant de la Compensation s'élève à 50 par passager. 30 sont pris en charge par le voyageur et 20 par la Route des Voyages. Pour un moyen courrier (Proche-Orient, Europe) aller-retour, le montant de la Compensation s'élève à 35 par passager. 20 sont pris en charge par le voyageur et 15 par la Route des Voyages.
La Route des Voyages inclut dans ses devis le coût de cette Compensation mais elle n'est pas obligatoire. Les projets soutenus par la Compensation Solidaire 4 projets sont actuellement soutenus : le projet frontière de vie du peuple Kichwa de Sarayaku en Equateur le projet Solsticio de Solidarité Bolivie en Bolivie le projet du centre nutritionnel de Bangui de Nutrition Santé Bangui en Centrafrique le projet Main dans la Main au Népal Les résultats En 2012, plus de 1300 de nos voyageurs on participé à ce programme ce qui a permis de reverser 57 000 à ces quatre projets.
Frontière de Vie du peuple Kichwa de Sarayaku en Équateur Qui est le peuple kichwa de Sarayaku? Le peuple indien kichwa vit dans le village de Sarayaku, situé en plein coeur de la forêt amazonienne équatorienne dans la province de Pastaza. Entièrement dépendant des ressources de la forêt, il lutte depuis 20 ans pour défendre son territoire, sa biodiversité et son patrimoine immatériel contre l intrusion des exploitants pétroliers. En effet, depuis les années 1980, la forêt amazonienne équatorienne est massivement concédée à des multinationales pétrolières. Bien que l activité pétrolière génère plus de 25% des recettes budgétaires de l'equateur, aucune redistribution n est faite aux citoyens. Sans compter que cette activité provoque également un véritable désastre environnemental. En 1992, après une longue marche de plus de 500 km jusqu à Quito, la capitale équatorienne, le peuple kichwa a obtenu les titres de propriété officielle de ses territoires ancestraux, ce qui représente près de 254 000 hectares.
Le projet Frontière de Vie En 2006, face à la gravité de la situation, le peuple kichwa a décidé de réagir en lançant ce projet à vocation internationale et à portée universelle. Il s agit de créer une frontière symbolique d arbres à fleurs de couleur sur tout le pourtour du territoire ancestral de Sarayaku, soit 300 km de long et 135 000 hectares de forêt primaire. D ici plusieurs années, la canopée fleurie des arbres de ce ''chemin de fleurs-frontière'' formera des tâches de couleur visibles du ciel qui symboliseront la résistance pacifique de ce peuple ainsi que la volonté de préserver son mode vie. La contribution de la Compensation Solidaire à ce projet 16 000 ont été versés à ce projet en 2012. Ces fonds ont permis le financement des expéditions régulières de reforestation qui durent plusieurs semaines et peuvent nécessiter les ressources de 40 personnes. 15 cercles d'arbres ont déjà été plantés sur 70 km de frontière, soit 350 arbres. Les premiers arbres font maintenant 6 mètres de haut et ils atteindront les 30 mètres d ici quelques années. http://www.frontieredevie.net/ Solsticio de Solidarité Bolivie L association Solidarité Bolivie Cette association a été fondée en 1986 par des amis de prêtres français partis en Bolivie pour soutenir des projets menés par des communautés locales. Depuis 1993 Solidarité Bolivie bénéficie du statut d Organisation Non Gouvernementale et elle compte à ce jour près de 200 membres.
Voici les 2 objectifs de l association : - tisser des liens entre la France et la Bolivie; - soutenir la réalisation de projets collectifs de développement à l initiative de groupes et de communautés locales. L association a constitué un réseau d acteurs locaux dans des domaines tels que l éducation, l insertion sociale et le maintien des savoirs culturels. Elle soutient plusieurs actions de formation et de développement dont le projet Solsticio. Le projet Solsticio Solsticio, dont le nom signifie changement, est né en 2006 à El Alto, en Bolivie, de la volonté de locaux désireux de lutter contre la déscolarisation des enfants et adolescents. Le projet vise à aider et à réinsérer des enfants et adolescents du peuple aymara se trouvant en situation d échec scolaire. Son objectif est la réinsertion intégrale de l enfant dans sa famille, son quartier et son collège. Concrètement, l'équipe repère dans les classes les enfants en
échec scolaire, voués à terme à vivre dans la rue, grâce à un partenariat qui s'est peu à peu mis en place avec les enseignants. L'équipe assure un suivi personnalisé, y compris psychologique, une remise à niveau et un soutien scolaire. La contribution de la Compensation Solidaire à ce projet 11 000 ont été versés au projet Solsticio en 2012. Les dons ont bénéficié aux 190 jeunes actuellement suivis. Des financements complémentaires vont être apportés pour palier à un problème croissant de malnutrition communiqué dans le dernier rapport de l association en mai 2013. Nutrition Santé Bangui en Centrafrique L association Nutrition Santé Bangui Dès les années 1990, le docteur Jean Dupire, médecin homéopathe et nutritionniste, est convaincu par l'intérêt majeur de la spiruline, une micro-algue aux vertus nutritionnelles inégalées, dans la lutte contre la malnutrition infantile. Il fonde en 1991 l association humanitaire Nutrition Santé Bangui, dorénavant dirigé par des Centrafricains qu il a lui-même formés. A l'aide de partenaires, NSB construit les premiers bassins de spiruline à Bangui dont la production est assurée au travers d une coopérative de maraîchage autonome pilotée par des villageois de Ndrès. L'association responsabilise également la population face aux problèmes de santé en aidant les Centrafricains à se prendre en charge aux niveaux médical et nutritionnel.
La méthode NSB : le protocole spiruline-poisson Elle se déroule en 4 temps : - traitement adapté de la maladie ou des maladies en cours après un diagnostic soigneux en évitant la distribution systématique de remèdes; - mise en place du protocole homéopathique adapté à chaque cas; - approche nutritionnelle de l'enfant avec éducation nutritionnelle de la mère, en soulignant l'intérêt du maintien de l'allaitement le plus longtemps possible; - apport du mélange spiruline-poisson avec mise en pratique in situ de l'introduction de ces compléments alimentaires dans l'alimentation de l'enfant. Le suivi de l'enfant doit durer au moins 3 mois mais il n est pas gardé au centre. Cependant il est revu tous les jours s'il le faut.
Au sein du centre nutritionnel de Gbangouma, grâce à la méthode spiruline-poisson, NSB arrive à traiter des maladies protéinoénergétiques et environ 800 enfants sont sauvés chaque année grâce au suivi mis en place. La contribution de la Compensation Solidaire à ce projet 23 000 ont été versés en 2012. Ces fonds ont permis le retour de l équipe médicale sur place et la réouverture du centre qui avait été temporairement fermé par manque de financement. Main dans la Main au Népal L association Main dans la Main autour du monde L association a été créée en 2004 et tente d apporter des solutions adéquates et durables pour les populations les plus démunies. Main dans la Main autour du monde a pour mission : - d apporter une aide humanitaire adéquate et pérenne; - d accompagner les projets des populations locales; - d assurer le financement et la formation pour les aider à rendre leur projet autonome, tout en respectant leur culture et leurs traditions. http://www.mdmam.new.fr Elle intervient dans des projets au Népal, au Mali, à Madagascar et en Équateur. Le projet au Népal Main dans la Main autour du monde mène plusieurs actions au Népal.
A Kalyanpur Madi, en bordure de la frontière indienne, ont été créés en collaboration avec les populations locales : un dispensaire, un centre d'accueil de jour pour les enfants non scolarisés et un orphelinat pour 20 enfants chepang. L'association finance entièrement ces actions et salarie du personnel local, sans aucun frais de fonctionnement en France. Le dispensaire a été créé en 2006. Il fournit gratuitement des médicaments et assure les soins des plus démunis en allant à la rencontre de la population chepang deux fois par mois. Le centre d accueil de jour propose une pré-scolarisation pour les enfants non scolarisés et les enfants Chepang livrés à euxmêmes. Dans la ville de Shangrila, la maison familiale de Pokhara accueille actuellement 9 enfants ou des anciens esclaves. Parallèlement, les frais de scolarisation de 5 enfants défavorisés sont pris en charge chaque année par l association. Ceci permet à ces enfants de poursuivre leur scolarisation dans un collège privé où les enseignements sont dispensés en anglais. Depuis la mise en place de ce parrainage, 23 enfants ont pu continuer leur scolarité et les 3 plus âgés sont maintenant en fac de médecine ou en école d infirmière.
La contribution de la Compensation Solidaire à ce projet 6 000 ont été versés en 2012. Le parrainage a permis de finir la construction d'un dispensaire, l'emploi d'un salarié de plus, le parrainage de 4 nouveaux enfants et l'aide au fonctionnement de la deuxième maison familiale qui héberge 10 enfants.
Actions de solidarité Parallèlement au programme de Compensation Solidaire, nous avons soutenu et soutenons encore ponctuellement des projets de solidarité comportant un objet social ou environnemental, portés par des organismes agissant directement sur le terrain, majoritairement associatifs : préservation d'un écosystème, formation des enfants à la sauvegarde de leur environnement, création d'une école ou d'un dispensaire... C'est ainsi que nous avons soutenu des projets développés par les associations : L'Homme et l'environnement (Madagascar), Reconstruire et vivre (Sri Lanka), Solidarité Bolivie, Pour un sourire d'enfants (Cambodge), Les Durikas (Costa Rica)...