MISSION FERME SOLIDAIRE JANVIER 2014 Présentation Quelques mots pour me présenter, je me nomme Luc et j'ai 20 ans. Je suis titulaire d'un BAC Scientifique obtenu en Juin 2011 suite à quoi je me suis engagé dans la Gendarmerie Nationale. Après 2 ans de bons et loyaux services dans une unité des Pyrénées-Atlantique, j'ai décidé de changer de vie. Des envies de voyages et de découvertes plein la tête, je me lance dans mes recherches d'une mission humanitaire. L'association Urgence Afrique a répondu à mes attentes et j'ai décidé de franchir le pas. La mission ferme solidaire à Togbota au Bénin est retenue bien que mes connaissances dans le milieu agricole soient quasi-nulles. Je pars dans l'objectif de découvrir des populations, une culture, un mode de vie différent mais également apporter ma motivation, mon aide. Je ne vais pas rédiger ce rapport dans les détails car cela à déjà été fait et chacun se fait son opinion, mais je réponds aux questions : luctho@hotmail.fr Arrivée au Bénin Je suis arrivé un vendredi soir à Cotonou avec 3 autres volontaires, pris en charge par Gilbert (le chauffeur UA), nous sommes conduits à la villa dans le quartier de Fidjrossé, non loin de l'aéroport, rencontre avec Raphaël (le gardien) et visite des lieux. La nuit fut courte car la chaleur est étouffante, difficile de trouver le sommeil...(rassurez-vous, le temps de s'adapter et c'est réglé!). Le samedi, nous avons rencontré Eugène (Responsable UA au Bénin) qui nous a emmené découvrir le quartier et nous a présenté l'association. Le dimanche, repos et promenade autour de la villa. Préparation pour le départ à Togbota le lendemain. Vue panoramique de Fidjrossé sur la terrasse de la villa.
TOGBOTA Le trajet dure entre 1h30 et 3 h, soit 30 minutes de route pavée/goudronnée puis le reste en piste de terre. Ça secoue! Puis arrivée à l embarcadère, traversée en pirogue de 5 minutes avant de rejoindre nos quartiers juste au bord du fleuve. Le lundi après-midi ainsi que le mardi sont consacrés à la découverte des différents quartiers, différents lieux d'actions UA et rencontre des chefs de village, chef d'arrondissement qui à chaque fois vous proposerons le fameux «Sodabi», ça nettoie! A Togbota, nous sommes accompagnés de Rodrigue ou Constance pour la Case des enfants, de Léonel pour la ferme et Hilaire ou Charles pour le dispensaire. Ainsi que Mélanie qui vous préparera des bons petits plats et Jacques, le piroguier.
La Mission Ma mission à la ferme a débuté avec Edward le mardi après-midi avec une visite précise des lieux et la rencontre avec Léonel, René, Olivier et le gardien. Ils composent l'équipe qui travaille en permanence à la ferme, hors volontaires. La situation de la ferme a déjà était rapporter dans plusieurs rapports (Anaïs- Mai 2013 par exemple), je préfère parler des évolutions. Tout d'abord, une grande avancée et pas des moindres... un puits a été creusé, un château d'eau a été monté avec une cuve de 3000 L, le tout est équipé d'une pompe alimentée par un groupe électrogène. Il y'a également un réseau de tuyau enterré qui aboutit sur des arroseurs automatiques. Il y a différentes vannes qui permettent de choisir d'envoyer l'eau soit dans la cuve soit dans les arroseurs. Le seul problème est l'eau! Le puits se vide en 10 minutes. Il y a pour projet de refaire un forage plus profond afin d'atteindre directement une nappe et non d'attendre le remplissage par infiltration. Pour l'instant, il faut se contenter de remplir la cuve dès que le puits est réapprovisionné, soit 1 fois par jour. Il a été fait usage de glyphosate (roundup) pour traiter le chiendent qui est vraiment le fléau majeur de la culture. Vous le nettoyez, et 2 jours plus tard il réapparait. L'usage de l'herbicide en quantité modéré permet de neutraliser toutes les mauvaises herbes et de planter dans la foulée. Les plants prennent la place au chiendent afin de l'étouffer. Une parcelle de 1000 m² a été débroussaillé et écobué en vue d'étendre les plantations. Attention au poil à gratter, ça rend fou Léonel a calculé le nombre de plants de bananier à acheter pour cultiver une parcelle d'environ 4500m² encore en friche, à voir pour les prochains bénévoles. La récolte du gambos et de l'arachide ont occupé bon nombre de nos heures mais elles sont terminées.
Les missions principales de la ferme reste tout de même l'arrosage en attendant que l'irrigation fonctionne correctement et le cerclage pour affaiblir le chiendent. A noter que les enfants du village de Lokogbé nous ont beaucoup aidé dans les récoltes. Olivier (jeune stagiaire) est quelqu'un de très motivé et est un élément moteur de la ferme actuellement, il serait un bon salarié pour le projet. Le groupement de femme reste très faible avec peu de participation de la part des
femmes qui ne voient pas l'avenir du projet. Elles préfèrent donc travailler aux champs familiaux. Léonel va voir pour restructurer le groupement et mesurer les motivations de chacune. La vie à Togbota On dort dans une case sur pilotis. Pour les repas, ils se prennent sur la terrasse de la case des enfants juste à côté de la case dortoir. Les repas sont copieux à base de féculents locaux, de poissons, de dindes et d œufs, sans oublier fruits et sauces. La douche est au sceau et les toilettes sont sèches. Si on ne cherche pas le confort, ça se passe bien! Case des bénévoles derrière la fontaine La nuit tombe vite, les soirées sont animées par la chasse aux moustiques qui sont voraces. Mais également avec les gens du village et l'équipe UA qui viennent discuter et jouer. Finalement, on ne se couche pas très tard, les journées peuvent être fatigantes.
La journée, entre les travaux de la ferme, on joue avec les enfants qui sont présents en nombre autour de la case des enfants et à proximité de l'école. Il est possible de voir des singes dans la forêt sacrée de l'autre côté du fleuve. Sinon il faudra se lever tôt pour aller dans une forêt à 15 minutes de marche avec Jacques.
La vie à Cotonou On rentre le vendredi après-midi à la villa. On prend le temps de faire sa lessive, de se reposer et de profiter de la DOUCHE. Le week-end, on visite! Cotonou, Ouidah, Gran Popo, Porto Novo,... Enfin ça, chacun fait son programme! C'est également l'occasion de se faire des petits restos sympathiques, et d'aller boire un verre.
Les transports se font en zem (mototaxi) en ville ou en taxi brousse pour les plus longs trajets. Ça peut s'avérer épique.. :) Conclusion : C est une expérience enrichissante qui laisse de bons souvenirs, peu de négatif pour beaucoup de positif! Je ne peux que encourager les personnes qui veulent partir, l'aventure est humaine, enrichissante, il ne faut pas avoir peur, on s'adapte. L aide est nécessaire, vous ne serez pas de trop! Je tiens à remercier toute l'équipe Urgence Afrique, de Paris à Togbota en passant par Cotonou et j'insiste pour Mélanie qui nous a toujours très bien nourrit. Je remercie également Charlotte & Suzanne qui partageaient l aventure à Togbota, mais également Don pie, Edward et Myriam pour un peu de sagesse! Sans oublier Alix, Aude et Anaïs en mission à Bopa.