Observations réalisées : Sur parcelles fixes : Normandie 19 ; Bretagne 1 Sur parcelles flottantes : Normandie 5 ; Pays de la Loire 2 E2 D3-E C F3

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Transcription:

BSV n 7 du 21 avril 2015 Résumé de la situation C est encore une semaine ensoleillée qui vient d avoir lieu, avec toutefois une baisse des températures vis-à-vis de la semaine dernière. Ces conditions sont encore prévues au moins jusqu à la fin de semaine avec une perturbation dès vendredi. Toutes ces conditions sont propices au développement de la végétation et des insectes : ravageurs comme auxiliaires. Cette année, deux pièges Drosophila suzukii et trois pièges mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) sont installés aux alentours d une parcelle de cerisiers, framboisiers et fraisiers de la vallée de Seine. Un point sur les captures sera fait chaque semaine. Tavelure : les rares pluies de vendredi n ont que très rarement engendré des contaminations. Oïdium : pas d évolution. Acarien rouge : début des éclosions sur l ensemble des régions. Anthonome : le vol se poursuit avec parfois des populations encore importantes. Hoplocampe : premières prises en Normandie. Pucerons : présence de pucerons verts migrants et premiers pucerons cendrés en Normandie. Drosophila suzukii : mise en place de pièges. Premières captures relevés. Observations réalisées : Sur parcelles fixes : Normandie 19 ; Bretagne 1 Sur parcelles flottantes : Normandie 5 ; Pays de la Loire 2 PHENOLOGIE Stades phénologiques d après Fleckinger (INRA) E1 D3-E C F3 E4 B E3 C3 E4 D3 C -F A-B D3 B F2 E3 F-F2 -F F2 E C3 Fruit à couteau Pomme à cidre Stade des variétés de pomme : Précoces Moyennes Tardives Stade des variétés de poire : Les plus avancées 1/4

MALADIE Tavelure Les rares averses de la fin de la semaine dernière n ont engendré des contaminations que dans un secteur : d après les résultats de modélisation INOKI -DGAL Normandie Pays de la Loire Pas de risque Risque Léger Risque Assez-grave Risque Grave Secteur Saint-Lô Mayenne Sarthe En Bretagne, pas de risque de contamination pour le secteur de Dinan et Sud Morbihan. La quantité d ascospores qui sera projetée aux prochaines pluies sera la somme des maturations journalières depuis les dernières averses. Exemple, pour les secteurs où il n y a pas eu de pluie depuis la semaine dernière ; le stock est de 15 à 20% d ascospores projetables et entre 5 et 10% pour les autres. Rappel : pour qu il y ait un risque de contamination primaire il faut que les conditions suivantes soient réunies : Stade sensible atteint à l apparition des organes verts. Présence d ascospores provenant des organes de conservation qui les libèrent à maturité lors des pluies. Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores puissent germer. La vitesse de germination est dépendante de la température. Stade sensible pour les pommiers : dès stade C-C3 Stade sensible pour les poiriers : dès stade C3-D Pommier : stade C stade C3 Poirier : stade C3 Une perturbation est prévue dès jeudi en Pays de la Loire et vendredi dans les deux autres régions. Attention aux variétés ayant atteint le stade sensible. 2/5

Oïdium Pas d évolution de la maladie dans les vergers où des symptômes ont été observés. Les premiers symptômes d oïdium ont été observés sur des variétés sensibles (Boskoop pour les pommes de table et Judeline, Peau de chien, pour les pommes à cidre) en Normandie et en Pays de la Loire. Le champignon se conserve pendant l hiver sous forme de mycélium à l intérieur des bourgeons contaminés lors de la saison précédente. Les contaminations primaires peuvent avoir lieu dès le stade C/C3 du pommier. Les jeunes feuilles sont très sensibles. Le risque oïdium est fonction de l historique de la parcelle et de la sensibilité variétale. La période de pousse est une période à risque. Sur pommier, seules les jeunes feuilles sont sensibles, elles sont réceptives jusqu à 6 jours après leur apparition. Des températures douces et une forte hygrométrie sont favorables au développement du champignon. Les rosées matinales actuelles, associées à des températures douces dans la journée sont des conditions favorables aux contaminations. Jeune pousse oïdiée Oïdium sur bouquet RAVAGEURS Acarien Les éclosions se sont généralisées à l ensemble des Pays de la Loire et en Normandie. Aucune éclosion n a été observée en Bretagne. A suivre en fonction des températures. Acarien rouge Anthonome du pommier Le vol des anthonomes est toujours en cours et les conditions météorologiques sont très favorables. La présence d anthonome est très hétérogène d un verger à l autre. Attention, encore quelques variétés sont au stade sensible : B/C Contrôle de la présence de ce ravageur dans votre verger : L observation de ce coléoptère se fait par battage (on frappe la branche par le dessus afin de réceptionner les insectes sur une toile blanche placée en dessous). Il faut réaliser au moins 100 battages, répartis sur les différentes variétés ayant atteint le stade sensible en insistant sur les rangs près des bois ou des haies épaisses, et dénombrer les adultes observés. Ces observations doivent être réalisées aux heures les plus chaudes de la journée. Réaliser les comptages sur les variétés ayant atteint le stade sensible, c est là où vont se trouver les anthonomes (stade B/C). Seuil de nuisibilité : Dénombrement de 30 adultes pour 100 battages, ce seuil peut être rabaissé à 10 adultes pour 100 battages en cas de forte attaque l année précédente. 3/5

Les comptages sont indispensables pour connaître les populations présentes dans votre verger. Les températures annoncées vont encore être propices à l activité des anthonomes. Drosophila suzukii Des individus ont été capturés lors de ce premier relevé. Les prochains relevés permettront de connaitre la dynamique des populations. Pas de risque pour le moment. Mouche de la cerise Mise en place des pièges. Hoplocampe Des captures sont enregistrées sur l ensemble des régions. Ces captures sont parfois très impressionnantes : plus de 100 adultes en 3 jours en Normandie. L hoplocampe est un hyménoptère qui pond ses œufs dans les fleurs au stade F-F2 du pommier et du poirier. Par la suite, la larve creuse des galeries superficielles sur les très jeunes fruits, puis pénètre jusqu aux pépins. On observe une perforation noirâtre du fruit d où s écoulent des déjections foncées. Hoplocampe Piège Rebell Stade F Seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert) : Cumul de 20 à 30 adultes par piège. Aucune incision de ponte au niveau du calice n a été observée en Normandie. Mettre rapidement en place des pièges pour les parcelles ayant eu des dégâts l année passée. Les pièges à utiliser sont des pièges chromatiques blancs, type Rebell Puceron vert migrant On observe toujours des pucerons verts migrants dans certains vergers. Ils sont présents sur variétés précoces, que ce soit sur pomme à cidre (Judaine et Judeline) ou pomme à couteau (Boskoop, ). Aucune forme ailée n a encore été observée. Le seuil d intervention est très élevé, l impact est souvent négligeable. 4/5

Pucerons cendré Quelques pucerons cendrés sont observés en Pays de la Loire. Avec les températures qui ont baissé la semaine dernière, il n y a pas eu d augmentation des populations. Aucun puceron n a été observé en Bretagne. En Normandie, les premières fondatrices ont été observées dans le Bessin. A suivre Pucerons lanigères On note une reprise d activité des pucerons lanigères au niveau des anciens foyers avec production de laine. A suivre en fonction des températures. Chenilles défoliatrices Quelques rares chenilles défoliatrices (tordeuses rouges) ont été observées sur l ensemble de la Normandie Les températures un peu plus fraîches que la semaine dernière n ont pas été propices à leur développement. Actuellement, quand ces chenilles sortent de leur hivernation, elles se trouvent sur des arbres avec de la végétation ou non. Dans ce dernier cas, les chenilles de pourront pas s alimenter et mourront. Seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert) : 15% des bouquets où le passage d une chenille a été constaté. A suivre en fonction des températures et de l évolution de la végétation. Foyer de pucerons lanigères AUXILIAIRE On peut observer ici et là, en sein des foyers de pucerons verts migrants, des pucerons immobiles, gonflés et dorés. Ce sont des pucerons parasités. C est-à-dire qu un micro-hyménoptère a pondu un œuf à l intérieur et que la larve est en train de se développer en s alimentant de l intérieur du puceron. Puceron parasité Crédit photos : FREDON Basse-Normandie 5/5