Chapitre VI. Second principe de la thermodynamique

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Transcription:

Introduction : hapitre VI. Second principe de la thermodynamique Le premier principe (ou principe de la conservation de l énergie) met en évidence une correspondance quantitative entre les phénomènes thermiques et les phénomènes mécaniques qui peuvent se produire aux dépend les uns des autres. Il n indique pas dans quelque sens se fait la transformation. Le seconde principe (ou principe d évolution), détermine les conditions favorables de transformation de la chaleur en travail et permet, contrairement au premier principe, de prévoir le sens de l évolution d un système. Postulat de LAUSIUS (850). Si l on considère les transformations constituées par Evolution un simple échange de chaleur, celui-ci s effectue toujours naturelle spontanément dans un sens parfaitement déterminé, du corps chaud vers le corps froid ; c est la transformation irréversible type. LAUSIUS a énoncé ce résultat sous forme de postulat en généralisant ce que nous suggère l expérience. La chaleur ne passe pas d elle-même du corps froid vers un corps chaud. Il est cependant possible de faire passer la chaleur d un corps froid à un corps chaud, mais à condition d imposer au milieu extérieur une certaine modification. Par exemple, on peut concevoir qu avec les machines frigorifiques pouvoir ramener à leur état initial un corps chaud et un corps froid qui ont échangé de la chaleur. e même on peut séparer deux gaz mélangés en condensant l un deux, ensuite on ramène chaque gaz dans un récipient, on retrouve donc l état initial. onc, le retour à l état initial n a été possible que grâce à l intervention du milieu extérieur. Un système isolé qui a subi une évolution, ne peut plus revenir à son état initial. > t t hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 49

Fonctionnement des machines thermiques : Source chaude <0 Machine >0 hermique >0 <0 Source froide W>0 W<0 as d une machine Frigorifique. Milieu extérieur as d un moteur hermique. : uantité de chaleur échangée avec la source chaude de température. : uantité de chaleur échangée avec la source froide de température. W : ravail mécanique échangée avec le milieu extérieur. Il est impossible de réaliser une machine thermique motrice en empruntant de la chaleur à une seule source. Pour fonctionner, une machine thermique doit donc être en contact au moins avec deux sources. Une machine thermique qui a une seule source de chaleur est appelée machine thermique monotherme qui ne peut pas fonctionner. : as de moteur thermique : Son rôle est de fournir un travail au milieu extérieur (W <0), en recevant de la source chaude une quantité de chaleur ( >0) et en restituant obligatoirement une quantité de chaleur ( <0) à la source froide. Il est donc impossible d avoir = 0 sinon on reviendrait à la machine thermique monotherme qui ne peut pas fonctionner. : as de la machine frigorifique : Son rôle est d extraire une quantité de chaleur à la source froide ( >0) en recevant un travail du milieu extérieur (W > 0) et en fournissant une quantité de chaleur à la source chaude ( <0). 3 : as de la pompe à chaleur : Son rôle est de fournir une quantité de chaleur à la source chaude ( <0) (air du local à chauffer par exemple) en recevant un travail W du milieu extérieur (W > 0) et une quantité de chaleur de la source froide (Atmosphère, rivière) ( <0). hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 50

A : Enoncé du second principe. VI. : ransformations réversibles et irréversibles : On à déjà défini une transformation réversible (ou quasistatique) comme une évolution constituée d états successifs tout infiniment proche d un état d équilibre. ans ces conditions, tous les paramètres thermodynamiques du système sont définis à tout moment. En modifiant très légèrement les conditions extérieurs, on peut faire changé le sens de l évolution et la faire revenir par le même chemin qu elle a suivi à l aller (d où le nom d une transformation réversible). En faite, dans la réalité, les transformations sont généralement irréversibles. Les principales causes d irréversibilités sont : Forces de frottement (Solides) Mécanique Forces de viscosité (Fluides). Effet de joule (Electricité). Réactions spontanées (himie). Phénomènes de diffusion (Physique). Echange de chaleur entre 0 systèmes à températures différentes (hermique). Etc. On considère un système en évolution, on peut alors distinguer deux sortes d irréversibilités. -. Les irréversibilités internes (liées au système). Exemple : Effet de joule, Réactions spontanées à l intérieur du système. -. Les irréversibilités externes, dues aux interactions entre le système et le milieu extérieur et qui sont localisées sur la surface (ε) qui limite le système. Une transformation est dite totalement réversible, si elle ne comporte ni sources d irréversibilités internes ni sources d irréversibilités externes. VI. : Expression générale du second principe. VI.. : Fonction entropie : On postule l existence d une fonction d état appelée entropie et notée S et qui possède la propriété suivante. hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 5

ans une transformation élémentaire quelconque d un système, la variation d entropie peut se mettre sous la forme : ds = e S + i S avec es: représente la variation d entropie due à des apports extérieurs du système. is : représente la variation d entropie à l intérieur du système du fait des phénomènes irréversibles qui se déroulent. L entropie est une fonction d état liée aux désordres moléculaires. Remarque : S est fonction d état, donc ds est une différentielle totale, par contre ce n est pas le cas pouris et es qui dépendent du chemin suivi par la transformation (forme différentielle). VI.. : Expression is et es: Le second principe s exprime par la relation : i S 0 transformation est réversible. i S = 0 Si la Pour un système fermé es Avec : uantité de chaleur échangée par le système au Mext cours de la transformation élémentaire. Mext : empérature thermodynamique du milieu extérieur. Le terme es peut suivant l évolution considérée, être positif, négatif ou nul. Globalement on a : ds is ex is 0 is 0 Pour transf réversible eme principe pour un système fermé ds : variation d entropie du système (transformation élémentaire), ds peut être positive, négative ou nulle. Si au cours de cette transformation, le système passe d un état () à un état hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 5

(), la variation d entropie sera : S S S ds NB : Pour un système fermé, si la transformation est réversible S ici : température du système. Si de plus, la transformation est isotherme, on aura : S rev rev rev V.3. : alcul des variations d entropie. L entropie S est une fonction d état qui ne dépend que de l état initial et de l état final du système. Sa variation d un état () à un état () est indépendante du chemin suivi. Pour le calcul de la variation d entropie, en fait substituer à la transformation réelle une transformation réversible bien qu hypothétique. rev ds. Pour un gaz parfait peut s exprimer en fonction de deux paramètres parmi les (03) paramètres d état (P, v, ). Variables (V, ) = v.d + P.dV () Variables (P, ) = p.d V.dp ().. p v V p Variables (P, V) = dp dv r r 3 Aussi, l équation d état pour l unité de masse s écrit : P P.V = r V r V r P d P d dv () ds v dv v r V d V d dp () ds p dp p r p vv. pp vv.. dp p. PdV (3) ds dp dv r r PV. P. V P. V P. V hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 53

On à donc : d dv ds v r V d dp ds p r P dp dv ds v p P V V, P, P, V Nb : Si on travaille avec une mole de gaz parfait, on remplace r par R (onstante universelle des gaz parfaits, R = 8.3 J/Mole k) et v (volume massique) par V (volume molaire, V =,4 l). as particulier (si v et p cte) d d ransformation isobare : ds p S p pln d ransformation isochore : ds v S vln dv V ds r S rln V V ransformation isotherme dp P P ds r S rln rln P P P ransformation adiabatique = 0 S = 0 En résumé : ransformation isobare S p Ln ransformation isochore S v Ln ransformation isotherme V P S rln rln V P ransformation adiabatique S 0 k ransformation polytropique S v Ln k hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 54

. Entropie lors d une réaction chimique : aa bb xx yy Réactifs Pr oduits ans les conditions standards (température = 98 k, p= atm). S S R R S x. S y. S a. S b. S X produit Y S Réaction A B Ici SA, SB, SX, SY sont des entropies molaires données pour = 98 k, p = atm.. Entropie lors d une réaction chimique pour une température 98 k : S V.3.4 : Entropie absolue : t 98 k S R S 98 98 SR. Entropie sensible Pr oduits Réactifs d i i pi 98 Le 3 ème principe permet de calculer l entropie absolue de tous corps pur cristallisé. «L entropie d un corps pur cristallisé est nulle au zéro absolu». Au zéro absolu, ce corps est à l état solide ou règne un ordre parfait (cristal parfait) S 0 = 0. uand la température augmente, le désordre augmente d autant plus que nous passons de l état solide à l état liquide puis à l état gazeux (augmentation d entropie). Prenons par exemple une mole d un corps pur à pression constante et supposons que nous partons du zéro absolu, jusqu'à une température où ce corps est à l état gazeux. Solide Liquide Gaz 0 k f v Fusion Vaporisation hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 55

S = S S 0 tf p S solide d Variation 0k d ' entropie Entropie dueà l' échauffement du solide H tf Entropie de changement d ' état( fusion) f tv p liquide d tf Entrepie de l' échauffement du liquide Hv v Entropie de changement d ' état Vaporisati on p gaz d v Entropie de l' échauffement du gaz La variation d entropie est la somme de toutes les entropies qui interviennent à chacune des étapes de la transformation (entropies liées à l échauffement, entropies de changement d états). Or l entropie des corps purs cristallisés au zéro absolu est nulle ; par définition, on peut donc écrire : S tf 0k p solide d H f f tv tf p liquide d Hv v v p gaz d S est appelée entropie absolue du corps pur à la température sous la pression d une atmosphère. On peut aussi, déterminer l entropie des différents corps dans les conditions standards ( = 98 k, p = atm). V.4 : Variation d entropie totale Autre expression du second principe. V.4. : Variation d entropie totale : onsidérons un système thermodynamique fermé subissant une évolution élémentaire d un état i à un état i+di. On suppose que cette évolution se fait en présence du milieu extérieur à la température θ supposée constante. Système S : ds = e S + i S = (/)+ i S avec : température du système. Milieu extérieur : ME dsmext i S Mext 0 Il n existe pas d irréversibilité interne au sein du M ext. : empérature du milieu extérieur. Avec : () Mext = (ds) Mext = / La variation d entropie totale (système S + milieu extérieur M ext ) est : hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 56

ds t = ds +ds Mext = (/) +i S - (/) ds t ds V.4. : autre expression du second principe : ds is. ds is. ds f A cette relation, on ajoute et on retranche.ds =.ds [( - ) ds +f], on pose: f = ( - ) ds +f où. ds f Si on considère une transformation réversible rev et f f Or, f 0, rev on va montrer que 0 rev rev ds ds c-a-d f 0 f = 0 SSi, il y a réversibilité des échanges. 0 ( - ) 0, la chaleur passe de chaud (M ext ) au froid (système) rev 0 gain de chaleur pour le système. où ( - )0 ( rev /0) 0 f 0 < 0 ( - ) < 0, la chaleur passe de chaud (système) au froid (M ext ) rev < 0 (perte de chaleur pour le système) où : ( - ) <0 ( rev / <0 ) > 0 f >0 où la nouvelle expression du second principe :. ds f f f ds f 0 f 0 S. Sitransf totalement réversible hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 57

onséquences sur la variation d entropie totale : ds t ds Or. ds f (Nouvelle expression du second principe). En remplaçant () dans (), on obtient :. ds f f ds ds ds avec f t t 0 onc ds t 0 quelque soit l évolution considérée. L entropie totale d une évolution ne peut qu augmenter Pour un système isolé (aucun échange avec le milieu extérieur) la variation d entropie totale S t s identifie avec la variation S du système isolé (S t = S), d où la proposition suivante : L entropie d un système isolé ne peut que croître. L entropie augmente avec le désordre ; toutes les évolutions naturelles se font dans le sens de l augmentation du désordre du système. Exemple : Morceau de sucre dans l eau, il passe d un état ordonné à un état désordonné (Etat dissout). L entropie augmente quand on passe du solide vers liquide puis vers le gaz. Les molécules complexes produiront plus d états désordonnés ; donc l entropie sera relativement plus grande. VI.B : ycle de ARNO VI.5 : éfinition théorème de ARNO : VI.5. : éfinition. Un cycle de ARNO est une série de transformations réversibles fermées, au cours de laquelle le système qui évolue échange de la chaleur avec deux sources de chaleur, l une chaude à la température, l autre froide à la température <. P A Adiab rever B isoth Le cycle de ARNO est constitué de deux isothermes et et de deux adiabatiques réversibles. ycle de arnot V hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 58

Le fluide évoluant est supposé un gaz parfait AB : isotherme au cours de laquelle le fluide échange une quantité de chaleur. : Isotherme au cours de laquelle le fluide échange une quantité de chaleur. VI.5. : héorème de arnot. Pour la démonstration de ce théorème, on va supposer que le cycle est décrit dans le sens d une aiguille d une montre (ycle moteur). La démonstration reste valable si le cycle est orienté dans l autre sens. B et A Adiabatiques réversibles. rev ds 0 SB S S B S A 0 S S A A B : Isotherme rev ds B B rev S AB rev A A où : P A B > A (-) ycle de arnot V S AB S B S A : Isotherme ds rev S AB rev rev où S S S 3 S S S S B B A S S S S A Somme membre à membre 0 héorème de arnot, valable quelque soit le sens du cycle. hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 59

Le résultat ci-dessus peut être étendu, sans difficulté à un système échangeant de la chaleur avec N sources thermiques aux températures, N selon le processus envisagé précédemment. Exemple : soit un G.P évoluant entre 4 sources de chaleur aux températures,, 3 et 4 parcourant le cycle schématisé, dans le diagramme de LAPYRON par : A B E F G H A Nous pouvons imaginer alors les adiabatiques réversibles E et AH de telle sorte que le cycle initial soit décomposé en trois cycles de arnot qui sont : P E = + 4 = 4 + 4 H F ycle ( B ) ; ycle ( E H H A ) ; ycle (H F G H H ). Pour chacun de ces cycles, nous avons d après le théorème de ARNO : B 4 H 3 4 A G 3 4 V 4 0 ; 4 3 3 0 4 0 ; 4 En additionnant ces trois expressions membre à membre, il vient : 3 4 4 3 4 0 0 3 4 n onc, pour N sources de chaleur nous pouvons écrire 0 3 N n 4 n évolution réversible. hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 60

VI.6 : ifférentes utilisations du cycle de ARNO VI.6. : ycle producteur d énergie (cycle moteur) Moteur thermique : est une machine thermique dont le rôle est de fournir un travail au milieu extérieur (W<0) en empruntant une quantité de chaleur à la source chaude ( >0) et en restituant obligatoirement une quantité de chaleur à la source froide ( <0). But de tel cycle : Fournir un travail We = -W On définit le rendement η (rendement thermodynamique) de ce cycle comme le rapport entre We (travail fourni) et la quantité de chaleur (chaleur absorbée). We (Rendement thermodynamique). P A >0 Source haude >0 Système <0 S Source Froide B W<0 (-) Milieu Extérieur <0 V Le premier principe s écrit : (W + + ) ycle=0 We = - W = + Le rendement thermodynamique devient : Or (théorème dearnot) où (Rendement de arnot) hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 6

Remarque :. Si 0 < < 0 < ( / ) < 0 < η <. On démontre que ce rendement est le rendement maximum qu une machine puisse obtenir entre deux sources de chaleur à températures et... Plus et sont éloignées, meilleur est le rendement η. On à donc intérêt à utiliser une source chaude à température aussi élevée que possible et une source froide à température aussi faible que possible... On ne pas obtenir directement du travail avec une source de chaleur, il en faut deux (0). VI.6. : ycle générateur (Machines frigorifiques pompes à chaleur) Machine frigorifique : Une machine frigorifique est une machine thermique au moyen de laquelle on maintient à basse température un corps que nous assimilerons à une source froide S, en lui enlevant une certaine quantité de chaleur par cycle. Source haude <0 W0 Système S 0 Source Froide P <0 (+) B > Milieu Extérieur A >0 V But de ce cycle : Maintenir la source froide à basse température (congélateur par exemple) en lui retirant une quantité de chaleur. On appelle coefficient de production frigorifique ou coefficient de performance ρ, le rapport entre la quantité de chaleur enlevée à la source froide et le travail consommé par cycle (W). er principe (W + + ) cycle = 0 W = ( + ). W hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 6

ondenseur Vaporisateur Or 0 (héorème de arnot) donc oefficient de production frigorifique ou coefficient de performance. NB : Plus sera proche de, meilleur sera le coefficient de performance ρ. Exemple : t = 0 c (milieu ambiant) t =0 c (milieu réfrigérateur) 73 3.65 93 73 On voit que ce coefficient peut facilement dépasser le, c est pourquoi on na pas appelé ρ rendement. La machine frigorifique permet donc, en dépensant du travail de faire passer de la chaleur d une source froide S à une source chaude S. ans les machines frigorifiques les plus courantes, ce travail est dépensé pour entraîner un compresseur à piston. On peut imaginer une machine frigorifique qui fonctionnerait suivant le cycle de arnot. Le fluide évoluant serait un mélange liquide /vapeur ; par exemple de l ammoniac ou du fréon. Sc A ompresseur B >0 <0 détendeur P h <0 é m a d u n e (+) B > A >0 V hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 63

machine frigorifique ycle de base de (arnot) d une machine frigorifique dans le diagramme (p, v) Les transformations successives subies par le fluide étant les suivantes : : e A à B ompression adiabatique de la vapeur du fluide frigorigène dans le cylindre ou elle se retrouve chauffée de à. : de B à ondensation de la vapeur dans le serpentin refroidie par une circulation d eau ou d air. Le fluide cède à la source chaude S la quantité de chaleur (avec <0). 3 : e à étente adiabatique du fluide abaissant la température de à 4 : e à A Le fluide à l état liquide se vaporise à température constante dans l évaporateur, pendant cette opération, le fluide enlève à la source froide S, une quantité de chaleur. Le cycle réel d une machine frigorifique diffère naturellement de ce cycle théorique. En réalité, la détente du liquide ( ) qui s effectue au moyen d un robinet détendeur est isenthalpique (H=te) et non adiabatique réversible. Le rendement de la machine est bien entendu, toujours notablement inférieur à la valeur prévue par le cycle de arnot. Pompe à chaleur: La pompe à chaleur fonctionne suivant le même schéma que la machine frigorifique, mais on utilise la quantité de la chaleur restituée à la source chaude S, pour le chauffage à température modérée. La source froide sera par exemple, l eau de rivière ou encore l atmosphère ambiante. Source haude <0 Système 0 S W>0 Milieu Extérieur Source Froide < On appelle rapport d amplification r, le rapport entre la quantité de chaleur (-) fournit à la source chaude et le travail W consommé. hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 64

r héorème de arnot W où r Exemple : r W 0 On désire chauffer un appartement à 0 c avec une pompe à chaleur de source froide est une rivière à +5 c. = 0 +73 = 93 k 93 = 5 +73 = 78 k r 9, 53 93 78 A partir d un travail mécanique W = joule, on peut fournir une quantité de chaleur = 9,53 joules. Avec un chauffage classique, il faudrait fournir directement une énergie de 9,53 joules (ombustion énergie électrique). On voit qu une pompe à chaleur, de point de vue thermodynamique est beaucoup plus intéressante qu un moyen de chauffage classique; par contre, elle nécessite une installation compliquée (donc des investissements coûteux) et, une source froide (qui n est pas toujours disponible). VI.7 : héorème de arnot lors d un cycle réel. onsidérons un cycle moteur réel fonctionnant suivant le principe du cycle de arnot entre deux sources de chaleurs de température et <. ésignons par ηirré le rendement de ce cycle réel. Il est évident que du fait des irréversibilités se produisant à l intérieur du système (dissipation de l énergie mécanique), le rendement ηirré sera toujours inférieur au rendement ηrév du cycle de arnot fonctionnant entre les deux mêmes sources de chaleur. onc : ηirré < ηrév irré rév irre irre Or ycle de arnot Soit 0 Rev irre hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 65

Si la transformation fermée irréversible se fait au contact de N sources de chaleurs, alors : N nirre 0 n n En généralisant à un cycle irréversible quelconque, nous aboutissons à la irre relation fondamentale suivante : 0 irréversible quelque soit le sens du parcourt. Valable pour tout cycle hermodynamique (Par r HENNI MANSOUR Z) Page 66