Charme Carpinus betulus La plupart du temps discret dans le sous bois où il est le roi du taillis, le charme forme des arbres de belle dimension lorsqu il est laissé à son plein développement. On peut notamment voir de beaux charmes isolés au milieu des prairies, ils peuvent atteindre plus de 20 mètres de hauteur. On ne peut pas le qualifier d espèce exigeante, le charme s adapte à la plupart des situations de sol. C est une des espèces les plus utilisées dans les haies, elle se mélange très bien à d autres espèces pour réaliser des haies indigènes libres ou taillées. On pourra également laisser un pied évoluer librement voire tailler un sujet en têtard pour s approvisionner en bois. Son feuillage dense procure une ombre importante. Rejette très bien de souche et fournit un excellent bois de chauffage. Feuillage marcescent : les anciennes feuilles ne tombent que lorsque les jeunes feuilles arrivent au printemps, ce qui permet de conserver un écran visuel en hiver. Supporte des tailles variées et pousse lentement : idéal pour réaliser des charmilles. Lors des étés chauds, il fournit des graines en abondance, celles ci sont recherchées notamment par le gros bec. Les branches et les feuilles sont un fourrage apprécié.
Noisetier ou Coudrier Corylus avellana Arbrisseau qui peut atteindre 4 mètres de hauteur, le noisetier se développe en cépées touffues formées de tiges droites pour la plupart. Espèce d ombre et demi ombre, le noisetier ne supporte pas les sols trop acides. Malgré sa faible hauteur, le noisetier prend de la place au jardin. Plutôt que de l intégrer dans une haie, où sa croissance forte imposera plusieurs tailles par an, on préférera lui laisser quelques mètres carrés dans un coin du jardin où la cépée pourra pleinement se développer. Supporte bien la taille et drageonne facilement pour étoffer la cépée. Floraison hivernale qui égaie le jardin au repos. Fournit des tiges droites et souples aux utilisations variées : tuteurs, bois d allumage, arc à flèche, etc. Les noisettes sont bien entendu recherchées par de nombreux mammifères dont l écureuil roux et le muscardin. Chaque consommateur laisse une signature bien spécifique dans la coquille. Comestibles pour l homme également, l important développement d une cépée permet de satisfaire tous les besoins.
Aubépine Crataegus monogyna L aubépine est l arbuste des haies indigènes par excellence. De la haie taillée basse d à peine un mètre de hauteur à la haie libre atteignant 10 mètres, l aubépine prend la place qu on lui laisse, à son rythme. L aubépine a besoin de lumière notamment pour fleurir et fructifier en abondance. Elle apprécie les sols plus secs également. L aubépine trouve naturellement sa place dans la haie. Grâce à son développement dense et à ses épines, elle permettra l installation de nombreux nids d oiseau. On peut tout aussi bien planter un arbuste isolé, il poussera en hauteur et apportera une quantité impressionnante de fleurs et de fruits. Une longévité importante (jusqu à 500 ans) et une capacité à rejeter de souche permettent à cette espèce de se maintenir dans les paysages agricoles. L aubépine est un arbuste magnifique : blanc parfumé au printemps, il se pare d un rouge intense à l automne. Pollinisée par les insectes à qui l aubépine fournit une ressource essentielle, l espèce est dispersée par les oiseaux. Les fruits d aubépine sont un des principaux carburants utilisés par les oiseaux frugivores avant le départ pour la migration.
Hêtre Fagus sylvatica Avec le chêne, le hêtre est une des espèces dominantes de la forêt européenne. C est un grand arbre au tronc droit et au feuillage obscurcissant. Il forme spontanément des peuplements homogènes : les hêtraies. Dans son jeune âge, le hêtre supporte et apprécie l ombre. Il a besoin d une pluviosité abondante pour se développer au mieux. La haie de hêtre est souvent utilisée au jardin. En mélange avec le charme (pour éviter les ravages dus aux rongeurs dans les jeunes plantations), on réservera cette composition pour les zones de forte visibilité et on mélangera avec d autres espèces indigènes plus à l écart. Feuillage marcescent le plus efficace : les anciennes feuilles ne tombent que lorsque les jeunes feuilles arrivent au printemps, ce qui permet de conserver un écran visuel en hiver. Jeunes feuilles qui apportent un vert tendre unique. Les faînes sont une ressource importante pour la faune forestière au sens large. Du pinson au sanglier, tous sont au rendez vous des fructifications importantes qui interviennent à quelques années d intervalle.
Prunellier ou épine noire Prunus spinosa Commun dans les haies agricoles et les lisières, il marque le paysage au printemps par sa floraison dense et immaculée avant l apparition des premières feuilles. Arbrisseau de quelques mètres de haut, il forme facilement des massifs denses grâce à sa forte capacité à drageonner. L espèce se développe très faiblement à l ombre. Elle apprécie particulièrement les situations ensoleillées et sèches. L espèce peut entrer dans la composition d une haie variée. On pourra aussi l utiliser pour créer rapidement un massif dédié la faune sauvage. Forme massive, touffue et dense qui en fait un abri idéal pour la faune. Floraison très abondante et précoce. Prunelles comestibles à l état blet (après les premières gelées) utilisées pour réaliser un alcool. Rares sont les arbres aussi intéressants pour la faune. La floraison luxuriante et très mellifère rassasie une quantité d insectes. Les massifs de prunellier impénétrables accueillent des nids d oiseaux voire des terriers de mammifères. Et à l automne, les prunelles nourrissent abondamment les oiseaux.
Cassis ou groseiller noir Ribes nigrum Arbrisseau de 1 à 2 mètres, il se développe en gobelet au départ de son point central. À l état sauvage et notamment dans les aulnaies rivulaires, l espèce est plutôt rare et disséminée. Espèce d ombre et demi ombre, on pourra avoir des fruits même avec peu de soleil. Il apprécie les sols humides. Au bord du potager, en haie gourmande, non loin d une terrasse, etc. On veillera simplement à lui fournir suffisamment d eau au milieu de l été. Rusticité importante et facilité d entretien (taille en hiver des tiges de 3 4 ans qui ne portent plus). Il existe une quantité de variétés qui apportent un panel de saveurs et de nouvelles utilisations. Nul besoin de construire un support pour cet arbuste qui se développe de façon autonome. Fruits moins glanés par les oiseaux. Les fleurs qui apparaissent dès le mois de mai sont largement visitées par les bourdons. Les baies sont consommées et dispersées par les animaux.
Groseiller à grappes ou Groseiller rouge Ribes rubrum D une hauteur d un à deux mètres, le groseillier est un arbrisseau de demi ombre que l on retrouve en sous bois de forêts fraîches ou humides. Le groseillier apprécie les stations riches en azote et les sols neutres à légèrement acides. Au bord du potager, en haie gourmande, non loin d une terrasse, etc. On comptera trois pieds par membre de la famille pour rassasier tout le monde. Un filet sera souvent nécessaire pour profiter des fruits. Fructification abondante et rapide après l installation. Nombreuses utilisations dont les incontournables confitures et vins de fruits. Il existe une quantité de variétés qui apportent un panel de saveurs et de nouvelles utilisations. Nul besoin de construire un support pour cet arbuste qui se développe de façon autonome et sans prendre trop de place. Un groseiller se plante pour plusieurs dizaines d années de récolte. Pollinisées par les insectes et dispersées par les oiseaux.
Framboisier Rubus idaeus Petit arbrisseau dépassant rarement 1,5 mètres dans la nature, ses tiges sont annuelles ou bisannuelles et l espèce se maintient d une année à l autre grâce à son réseau racinaire bien vivace. On le retrouve en lisière, dans les coupes forestières et au bord des chemins de campagne. Le framboisier est une espèce de pleine lumière qui apprécie les sols riches en azote. Contrairement aux autres petits fruitiers, le framboisier nécessite d aménager un support, certes rudimentaire, pour soutenir les tiges et permettre une récolte suffisante. Quelques piquets et des fils tendus à 0,5 et 1 mètre permettront d attacher les tiges repoussant chaque année. Entretien assez simple (coupe des tiges ou parties de tiges desséchées après fructification). Fruits très recherchés et rafraîchissants. Pollinisées par les insectes et dispersées par les oiseaux. La floraison bien étalée au printemps et jusqu à la fin de l été est une aubaine pour les pollinisateurs. Chevreuil et cerf apprécient sont feuillage.
Sureau noir Sambucus nigra Arbuste ou petit arbre, le sureau peut atteindre jusqu à 10 mètres. Sa forme est irrégulière et évolue au gré du développement de l arbre. Le sureau est une espèce colonisatrice qui s adapte à de nombreuses situations. On le retrouve notamment dans des friches urbaines abandonnées. Il apprécie les sols humides et évite les stations trop sèches. Un sureau isolé au milieu d une pelouse apportera de la couleur et de la structure au jardin. Son tronc souvent biscornu et son écorce écailleuse seront appréciés notamment pour y grimper. La floraison odorante et luxuriante du sureau ne passe pas inaperçue. Le sureau est l arbuste qui satisfait autant les hommes que la faune sauvage. Fleurs et fruits sont utilisés pour réaliser des sirops, de la limonade, du vin de fruit, du sorbet, de la confiture, etc. Il rejette de souche et supporte donc bien la taille. Floraison assez étalée largement visitée par les insectes (fleur très accessible). Les fruits sont très appréciés des oiseaux.