Congrès 1973 : autodissolution de l organisation politico-militaire dite MIL

Documents pareils
LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010)

Je suis sous procédure Dublin qu est-ce que cela signifie?

III. Comment les nazis ont-ils organisé ces deux génocides?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé)

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

C était la guerre des tranchées

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

El Tres de Mayo, GOYA

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Tableau méthodique des mots matières contenus dans l'index alphabétique

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

COLLECTION ÊTRE COPROPRIÉTAIRE. Ce que tout propriétaire ou copropriétaire doit connaître Union des Syndicats de l Immobilier

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91)

Bonsoir, Mesdames et Messieurs,

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011

FAISABILITÉ D UN ORGANISME EUROPÉEN Supporters Direct RÉSUMÉ LONDRES, AOÛT 2008 RÉSUMÉ

Saint-Marin Allemagne. Monaco. Saint-Siège Andorre. Norvège. Slovaquie Autriche. Pays-Bas. Slovénie Belgique. Pologne. Suède Bulgarie.

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions.

La coordination des soins de santé en Europe

Leçon n 8 : «La République de l entre-deux-guerres : victorieuse et fragilisée»

CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE. 1. Définitions

Programme d appui aux investissements des PME

La belle époque est une construction plus mémorielle qu historique. Elle correspond aux années précédant la première guerre mondiale.

Notice relative à la demande d'aide juridictionnelle

Les hommes, les femmes et les enfants travaillent entre 14 et 17 heures par jour.

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013

CENTRE DES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL. FONDS ROBERT SERRURIER, Militant du Mouvement de libération ouvrière, puis Culture et Liberté

ANALYSE QUALITATIVE RESTREINTE

L INSOLVABILITE DES ENTREPRISES NOTE DE SYNTHESE

Relance des réseaux des personnes de confiance et renouvellement des cadres syndicaux - Thèses

Jour 1. Origines et évolution du marketing

Le coût du rachat de trimestres pour carrière à l étranger multiplié par 4 au plus tard le 1 er janvier 2011

Compte- rendu de la table ronde 2 «L autonomie des universités au Vietnam» 1. Introduction

MORPHO CRIMINAL JUSTICE SUITE

La pertinence du choix français de la question préjudicielle de constitutionnalité. Marie Pierre ROUSSEAU

Consommer en 2010 : pas moins, mais mieux!

Documents économiques allemands, fonds documentaire en provenance de l Auditorat général (copies)

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE

Mon boss ne délègue pas

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

Le soutien financier des projets sur les budgets prévention des conflits et diplomatie préventive

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN

SOUSCRIPTION DU CONTRAT : TERRITORIALITE

Pourquoi. Après plus de vingt ans dans l opposition, les. je démissionne du syndicat

La vie en copropriété

Présentation Altran. Octobre 2008

J ai demandé l asile dans l Union européenne quel pays sera responsable de l analyse de ma demande?

Développez-vous à l'international avec le Compte Vendeur Européen

Responsabilité Civile Conditions Générales

Tarif des envois de Mails Prix HT, TVA 20 %

E M. Management de la sûreté et de la sécurité. Executive Master. Janvier jours de formation. Modules de 4 journées / mois.

5 postures pour mobiliser le don

Accord entre la Suisse et les Etats-Unis d Amérique concernant le déblocage des avoirs suisses en Amérique

Notes explicatives concernant le formulaire d opposition

Dossier VI. Le XX ème siècle et le monde actuel (1 ère partie) Questions appelant des réponses concises

Cour européenne des droits de l homme. Questions & Réponses

Impact de l Apparition de l Hyper-Connectivite sur la Banque de De tail

COPROPRIETE VIVRE EN COPROPRIETE C.S.A.B COLLECTION CE QUE TOUT PROPRIÉTAIRE OU COPROPRIÉTAIRE DOIT CONNAÎTRE

De l Etat français à la IVème République ( )

OBSERVATION ET STATISTIQUES

Prix du gaz et de l électricité dans l Union européenne en 2011

La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille!

responsabilite civile

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

La cyberdéfense : un point de vue suisse

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA

Présentation du Groupe IKEA

INTERNATIONAL Assurance Santé & Prévoyance

Liberté Egalité Laïcité

Bac français. Bac international. Quel bac choisir? Classes 1 & Terminale

ASSURANCE COMPLÉMENTAIRE ACCIDENTS DU TRAVAIL SUR LA BASE D UN MULTIPLE DE LA. 5 Indemnité en cas d incapacité. permanente.

Flavien Neuvy de L Observatoire Cetelem

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France)

Traité établissant une Constitution pour l'europe

De la détresse émotionnelle à l actualisation du potentiel des membres de l entourage. La vision familiale. Série 1, numéro 1

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE

TRAVAIL ÉTUDE IPSOS LOYALTY / STEELCASE SUR LE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE

La Justice et vous. Les acteurs de la Justice. Les institutions. S informer. Justice pratique. Le juge de paix : le juge le plus proche du citoyen

bonnes raisons pour ne pas se syndiquer

La liberté guidant le peuple sur les barricades

I) La politique nazie d extermination

Commission pour la consolidation de la paix Configuration pays République centrafricaine

politique de la France en matière de cybersécurité

LES DOCUMENTS DE TRAVAIL DU SÉNAT

Les stratégies gagnantes

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

, une nouvelle république

Étude de marché. Critères de qualification Travaux de génie civil et construction de bâtiments industriels au CERN

«Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire

La démocratie sociale et la participation des syndicats et des représentants des salariés aux décisions économiques en France

Le tribunal de la famille et de la jeunesse

Jean-Noël Ferrié. Si l on suit les thuriféraires de la monarchie, tout aurait changé ; si l on suit ses

COMPRENDRE, EVALUER ET PREVENIR LE RISQUE DE CORRUPTION

Transcription:

Congrès 1973 : autodissolution de l organisation politico-militaire dite MIL Après l échec de la révolution internationale de 1848 et à partir de l idéologisation de sa théorie, il était prévu pour la fin du siècle l impossibilité du système capitaliste à se reproduire. En accord avec cette théorie, les organes souverains de la lutte de classes et de la révolution socialiste étaient deux : Les syndicats réformistes ; Les partis réformistes aux ordres desdits syndicats et appliquant en leur nom une pratique politique de participation au Parlement bourgeois. Mais, en réalité, le réformisme (partis et syndicats) servit seulement à renforcer la perpétuation du système. Au début du siècle, on put constater que le capital se reproduisait - contrairement à la prévision des théoriciens du mouvement ouvrier - et que, par conséquent : Le réformisme était totalement incapable d éliminer le système de Capital par le seul biais de la dynamique du problème de sa reproduction (crises du système capitaliste : Belgique 1904, Russie 1905, Belgique 1906, théorisation de la grève sauvage par la gauche allemande, éclatement de la guerre impérialiste 1914-1918, Russie

1917, Allemagne 1918-1919, Hongrie 1919, Italie 1920, fascismes, crise de 1929, etc.). Il était donc clair que ni les partis parlementaires ni les syndicats réformistes n étaient les organes de la révolution sociale, mais bien plutôt ceux de la contre-révolution du Capital (Allemagne 1919, Hongrie 1919, Russie 1921, etc.). La révolution socialiste est freinée seulement par des partis parlementaires et des syndicats réformistes, et en plus se voit imposée -avec ou sans reproduction du Capital- une pratique antiréformiste, c est-à-dire, partisane dans sa pratique de l antiparlementarisme et de l organisation de classe (syndicalisme révolutionnaire, barricades, terrorisme, conseils ouvriers, etc.). Après les conséquences ultimes de la crise mondiale (fascismes, krach de 1929, guerre inter-impérialiste 1939-1945, reconstruction des [sic] après-guerre, rendant ainsi possible une nouvelle reconstruction du Capital en des temps aussi critiques jusqu à la crise suivante de la reproduction du Capital, etc.), après avoir vu les objectifs de la lutte anticapitaliste limités uniquement à ceux de la lutte antifasciste, se posait à nouveau non seulement la nécessité urgente de l antiparlementarisme et de l organisation de classe, mais aussi celle de passer ainsi des objectifs purement antifascistes aux objectifs du Mouvement Communiste qui, dans sa phase de flux, est la révolution Internationale. Pour cela, nous pouvons dire que depuis la moitié des années soixante la Révolution Mondiale s impose. Nous voyons cette résurgence révolutionnaire : Mai 68 en France et les grandes et importantes grèves en Italie 69 dans lesquelles les syndicats furent dépassés ; En Belgique, les mineurs du Limbourg 69 attaquent violemment les Syndicats au cours d une grève sans précédent ; La vague de grèves en Pologne 70-71, durant laquelle les bureaucrates du Parti communiste sont jugés et pendus ; Paris 71 : importantes grèves ouvrières à Renault et expropriations au Quartier latin ; Mutineries dans de nombreuses prisons aux USA, en Italie et en France (72-73), et grève de mineurs et de dockers s affrontant aux

puissants syndicats anglais, et révoltes généralisées, ghettos des USA, Japon, etc. Pendant ce temps, d innombrables grèves sauvages surgirent en Europe et en Amérique, gagnant tous les points du globe. Au niveau mondial, les manifestations de la réapparition du prolétariat sur la scène de la violence de classe sont considérables (absentéisme dans les entreprises, sabotage du procès de production, etc.). En Espagne, les grèves sauvages et les manifestations de rébellion latente ont été ressenties dans toute leur force. Depuis la destruction physique et morale du prolétariat espagnol par le Capitalisme international lors de la guerre civile (1936-1939), la combativité ouvrière [n ]avait [pas] atteint des niveaux aussi élevés : 62-65 : Création de Commissions Ouvrières [CC.OO.] à partir de grèves sauvages dans les mines des Asturies, attaque du commissariat de Mieres, grève dans les transports et la métallurgie de Barcelone, etc. 66-68 : Entrisme de tous les partis et organisations traditionnels dans les Commissions Ouvrières, ainsi que tentative de s introduire dans la CNS à partir d elles et d implanter une ligne réformiste au sein des CC.OO. 68-70 : le Mai français et l automne chaud italien, avec tous leurs fruits groupusculaires, font leur entrée dans le mouvement ouvrier espagnol avec le confusionnisme idéologique, en en tirant les bénéfices. Disputes bureaucratiques au sein des CC.OO., scissions groupusculaires, etc. 70-73 : Grandes luttes prolétaires dans toute l Espagne : Erandio, Grenade, Harry-Walker, SEAT, Ferrol, Vigo, Vallès, San Adrián del Besós, Navarre, etc., où sciamment [sic]- est rejeté tout contrôle hiérarchique de la lutte, cela se concrétisant par le brûlage de tracts, l expulsion de militants groupusculaires dans les Assemblées ouvrières et la violence généralisée, etc. Le MIL est le produit de l histoire de la lutte de classes de ces

dernières années. Son apparition est liée aux grandes luttes prolétaires démystificatrices des bureaucraties -réformistes ou groupusculaires- qui voulaient intégrer cette lutte à leur programme de "parti". Il naît en tant que groupe spécifique d appui aux luttes et aux fractions du mouvement ouvrier le plus radical de Barcelone. Il a présent à l esprit à tout moment la nécessité de soutenir la lutte prolétaire, et son soutien en tant que groupe spécifique consiste en un apport matériel, d agitation, de propagande, par le biais de l acte et de la parole. En avril 1970, le MIL développe une critique ouverte contre toutes les lignes réformistes et gauchistes ("LE MOUVEMENT OUVRIER A BARCELONE"). La même année, un travail se développe autour de la critique du léninisme ("LA REVOLUTION JUSQU AU BOUT"). Sa critique du dirigisme, du groupusculisme, de l autoritarisme, etc., l amène à rompre alors avec les organisations de base qui voulaient s emparer des luttes et expériences menées en commun -comme celle de la Harry-Walker-, et ainsi se groupusculiser. Le MIL, dans l isolement politique et pour sa survie politico-militaire, prend des engagements politiques avec des groupes militaires : par exemple, avec les nationalistes, qui, à ce moment-là, étaient les seuls qui acceptaient de passer à la lutte armée. De tels engagements, rendus nécessaires par l isolement du groupe, l amenèrent à oublier ses perspectives antérieures. Il n y a pas de pratique communiste possible sans lutte systématique contre le mouvement ouvrier traditionnel et ses alliés. Inversement, il n y a pas d action efficace contre eux s il n y a pas compréhension claire de leur fonction contre-révolutionnaire. Jusqu à maintenant, toutes les stratégies révolutionnaires ont essayé d exploiter les diverses difficultés rencontrées par la bourgeoisie dans sa gestion du Capital. Lorsqu elles ont renversé des bourgeoisies faibles, elles ont organisé le capitalisme. Si les bourgeoisies étaient fortes, elles ont été condamnées à la misère. Et aujourd hui c est le prolétariat qui rejette ces stratégies et impose la sienne : la destruction du capitalisme, se niant lui-même en tant que classe. Aujourd hui, la classe ouvrière attaque le Capital dans toutes ses manifestations

d exploitation : encadrement, autoritarisme, exploitation, etc. La seule forme d action possible est la violence révolutionnaire par le biais de l acte et de la parole. Ses fractions les plus avancées s organisent pour des tâches concrètes révolutionnaires tant dans les usines que dans les quartiers : contre la CNS, contre les CC.OO. bureaucratisées et réformistes, contre le PCE et les groupuscules les plus variés, les situant au même niveau que les actuels gestionnaires du Capital (la bourgeoisie). La consolidation de la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière est l auto-organisation sur les lieux de travail, par le biais de comités d usine, de quartier, et à travers la coordination et la généralisation de la lutte en appliquant la ligne de lutte de classes, la ligne communiste. La pratique du MIL est liée au développement du Mouvement Communiste et en fait partie. C est pour cela qu il se propose d attaquer tous les types de mystifications. La société actuelle possède ses lois, sa Justice, ses Gardes, ses Juges, ses Tribunaux, ses Prisons, ses Délits, sa "Normalité". Face à cela apparaissent une série d organes politiques (partis et syndicats, réformisme et gauchisme...) qui feignent de neutraliser cette situation quand en réalité ils ne font rien d autre que de consolider la société actuelle. La justice dans la rue ne consiste en rien d autre que de dénoncer et d attaquer toutes les mystifications de la société actuelle (partis, syndicats, réformisme, gauchisme, lois, justice, gardes, juges, tribunaux, prisons, délits, c est-à-dire sa "normalité"). Le refus de ce conformisme dans l action pratique amène de fait à la constitution d associations de révolutionnaires, individuellement ou collectivement. Une association de révolutionnaires est celle qui mène jusqu à ses ultimes conséquences une critique unitaire du monde. Par critique unitaire, nous entendons la critique globale de toutes les zones géographiques où s installent les différentes formes de séparation socio-économique ainsi que celle prononcée contre tous les aspects de la vie.

Elle ne tend pas à la simple autogestion du monde actuel par les masses mais à sa transformation ininterrompue, à la décolonisation de la vie quotidienne, à la critique radicale de l économie politique, à la destruction et au dépassement de la marchandise et du travail salarié. Une telle association refuse toute reproduction en elle-même des conditions hiérarchiques du monde dominant. La critique des idéologies révolutionnaires ne consiste pas en autre chose que de démasquer les nouveaux spécialistes de la révolution, les nouvelles théories qui se situent au-dessus du prolétariat. Le "gauchisme" n est pas autre chose que l extrême-gauche du programme du Capital. Sa morale révolutionnaire, son volontarisme, son militantisme, ne sont pas autre chose que des produits de cette situation. Ils visent le contrôle et la direction de la lutte de la classe ouvrière. Ainsi, toute action qui ne mène pas à une perspective de critique et à un refus total du Capitalisme reste en son sein et est récupérée par lui. Aujourd hui, parler d ouvriérisme et de militantisme et le pratiquer, c est vouloir éviter le passage au communisme. Parler d action armée et de préparation à l insurrection est la même chose : il est aujourd hui inutile de parler d organisation politicomilitaire ; de telles organisations font partie de la magouille politique. Pour tout cela, le M.I.L. s autodissout en tant qu organisation politicomilitaire, et ses membres se disposent à assumer l approfondissement communiste du mouvement social. MIL - Conclusions définitives du congrès du MIL Août 1973 Post-scriptum : Le terrorisme et le sabotage sont des armes actuellement utilisables par tout révolutionnaire. Terrorisme par le biais de la parole et de l acte. Attaquer le Capital et ses fidèles gardiens -qu ils soient de droite ou de gauche- tel est le sens actuel des GROUPES AUTONOMES DE COMBAT qui ont rompu avec tout le vieux mouvement ouvrier et qui promeuvent des critères d action précis. L organisation est l organisation des tâches, c est pourquoi les

groupes de base se coordonnent pour l action. A partir de telles constatations, l organisation, la politique, le militantisme, le moralisme, les martyrs, les sigles, notre propre étiquette, sont passés dans le vieux monde. Ainsi donc, chaque individu prendra -comme on l a dit- ses responsabilités personnelles dans la lutte révolutionnaire. Ce ne sont pas des individus qui s autodissolvent : c est l organisation politicomilitaire MIL qui s autodissout : c est notre passage dans l histoire qui nous fait abandonner définitivement la préhistoire de la lutte de classes.