Radioprotection des personnels en radiologie interventionnelle



Documents pareils
MODULE NATIONAL D ENSEIGNEMENT DE RADIOPROTECTION DU DES DE RADIOLOGIE

J ai l honneur de vous communiquer ci-dessous la synthèse de l inspection ainsi que les principales demandes et observations qui en résultent.

DIVISION DE LILLE Lille, le 29 décembre 2011

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION

La dosimétrie physique, mesurer pour optimiser

Les ambigüités et les difficultés d application du décret travailleur

MARS 2012 RÈGLES GÉNÉRALES DE RADIOPROTECTION DU CEA. Pôle maîtrise des risques Direction de la protection et de la sûreté nucléaire

L INSTITUT DE RADIOPROTECTION ET DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE (IRSN)

L humain au cœur de l entreprise. De l identification à la gestion des Risques Professionnels

«Actualités réglementaires en radioprotection»

Evaluation des risques professionnels dans les établissements de santé (dr.l.sctrick)

LE DACS RADIATION DOSE MONITOR. Le bon réflexe pour une optimisation de la dose

Médecine nucléaire Diagnostic in vivo

Réf. : Code de l environnement, notamment ses articles L et L Code de la santé publique, notamment ses articles L et R.

Circulaire DGT/ASN n 04 du 21 avril 2010 relative aux mesures de prévention des risques d exposition aux rayonnements ionisants

N/Réf. : CODEP-PRS Espace dentaire FOCH 2 bis avenue Foch ST MANDE

Exposition de la population française aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical en 2012

Les conséquences sanitaires de l accident de Fukushima Dai-ichi : point de situation en février 2012

La surveillance biologique des salariés Surveiller pour prévenir

Sensibilisation à la protection contre les rayonnements ionisants

Recours aux entreprises extérieures

Médecine nucléaire Diagnostic in vivo

Comme les précédentes,

Document unique d évaluation des risques professionnels

La radioprotection des travailleurs

EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE

PRÉSENTATION DES PRINCIPALES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES DE RADIOPROTECTION APPLICABLES EN RADIOLOGIE MÉDICALE ET DENTAIRE

Guide utilisateur de l application PASS

L IRSN VOUS OUVRE TOUTES SES PORTES

L opération de la cataracte. Des réponses à vos questions

La prise en charge de votre affection de longue durée. Comment cela se passe-t-il? Quels sont les bénéfices pour vous? À quoi vous engagez-vous?

Notice UTILISATION DE SOURCES RADIOACTIVES (domaine non médical)

Présentation des règles et procédures. environnement nucléaire

Surveillance de la santé. Brochure d information dans la cadre du "bien-être au travail"

L entretien en radiologie conventionnelle. Comment procède t on? Radiologie conventionnelle. Quel mobilier et matériel?

FICHE TECHNIQUE : SANTE ET SECURTE AU TRAVAIL

PROCEDURE ENREGISTREMENT

2. Personnes intervenant pour assurer la radioprotection des patients ou des travailleurs.10

ETAT DES LIEUX DE LA RADIOPROTECTION DANS LES SERVICES DE MEDECINE NUCLEAIRE

SOMMAIRE Thématique : Prévention des risques professionnels - Environnement

Programme des épreuves des concours externes de recrutement des personnels techniques et administratifs de recherche et de formation

MODULE D EXERCICE PROFESSIONNEL NOTION MÉDICO-ÉCONOMIQUE DES DE RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE. Dr F Lefèvre (1-2), Pr M Claudon (2)

Monsieur RIBETTE Christophe SCREG Est Agence Bourgogne Franche Comté 9, rue des Serruriers CHEVIGNY SAINT SAUVEUR

AUDIT SUR L UTILISATION ET L IMPACT DU DOCUMENT UNIQUE DANS L ENTREPRISE

évaluation des risques professionnels

Conséquences radiologiques et dosimétriques en cas d accident nucléaire : prise en compte dans la démarche de sûreté et enjeux de protection

Dr L Verzaux Pr Elisabeth Schouman-Claeys

Les situations accidentelles constatées, en France, dans le domaine de la

',5(&7,9((85$720'8&216(,/ GXMXLQ

PARTIE 5 NOTICE HYGIENE ET SECURITE

Parcours de visite, lycée Exposition: LA RADIOACTIVITÉ De Homer à oppenheimer

LA RADIOACTIVITE NATURELLE RENFORCEE CAS DE LA MESURE DU RADON - A L G A D E

Préface. 2 - Charte de bonnes pratiques en radiographie industrielle

Qu est-ce qu un trouble musculosquelettique (TMS)?

Nouveau jeune collaborateur

Les risques professionnels en EHPAD Carsat-am, juin 2013

GUIDE D APPLICATION DE LA RÉGLEMENTATION

N/Réf. : CODEP-PRS Monsieur le Directeur Institut Gustave Roussy (IGR) 39, rue Camille Desmoulins VILLEJUIF

Surveillance dosimétrique Note législative

Epreuve écrite d admissibilité du Mercredi 15 Janvier 2014 DOSSIER REPONSE

Prévenir... les accidents des yeux

STOP à la Transmission des microorganismes!

EN AMONT DE LA DÉLÉGATION ACCUEIL ET FORMATION GÉNÉRALE À LA SÉCURITÉ FORMATION AU POSTE DE TRAVAIL

Archiver dans une entreprise privée commerciale Fiche 4 : au moins 5 ans

MODELE DE GESTION DU RISQUE HOSPITALIER A PROPOS D UNE ENQUETE REALISEE A L E.P.S DE MONASTIR

santé le parcours de soins Mémento

BRICOLAGE. Les précautions à prendre

LE TEMPS PARTIEL THÉRAPEUTIQUE? SALARIÉS, MÉDECINS, EMPLOYEURS En toute concordance!

Pour tester vos connaissances, répondez correctement aux questions suivantes. Bonne chance!

Ergonomie et Prévention des risques professionnels

RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION IDENTIFICATION DES COMPÉTENCES À PARTIR DES ACTIVITÉS

Glossaire. de l assurance complémentaire santé(1) pour vous accompagner. Frais d accompagnement. CMU Tiers payant ...

Préambule. Obligations des employeurs. La Fiche d Entreprise (revisitée) Missions des SSTi*

Qu est-ce qu un trouble musculosquelettique (TMS)?

Un poste à votre mesure!

DTS IMAGERIE MÉDICALE ET RADIOLOGIE THÉRAPEUTIQUE

Performance des organisations Santé au travail

Chapitre 4 : les accidents du travail et les maladies professionnelles. Objectif général: distinguer accident du travail et maladie professionnelle

Prévenir et Indemniser la Pénibilité au Travail : le Rôle des IRP

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

MÉMO SANTÉ CONTRAINTES PHYSIQUES : LES REFLEXES À ADOPTER ÉLECTRICIENS

PROTEGER SON DOS ex. Cliniques St Luc

& BONNES POSTURES TMS TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES. Le guide. Guide offert par la MNT

Cahier des bonnes pratiques pour un nettoyage écologique des locaux du Conseil Général de la Gironde

Formation d Auxiliaire ambulancier

Fiche de données de sécurité

Dossier de demande d autorisation temporaire d exploiter une centrale d enrobage à chaud SRTP le Petit Nazé ARGENTRE (53) Indice : 1.

Mieux vivre avec votre écran

CHARTE HYGIENE & SECURITE

LES DOUCHES ET LES BASSINS OCULAIRES D URGENCE

Références et partenaires :

LOMBALGIES CHRONIQUES & MALADIES PROFESSIONNELLES

PROPRIÉTÉS D'UN LASER

Equipe de Direction : -Docteur Christine BOURDEAU Responsable médical. - Annie PAPON Cadre responsable

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

N/Réf. : CODEP-PRS Hôpital d'instruction des Armées du Val de Grâce 74 boulevard de Port Royal PARIS

Vous êtes artisan PLOMBIER CHAUFFAGISTE

Après les années MEP, les années mis. Pour ma mutuelle, je sais où je vais

Nos solutions formation BTP à destination des services de santé au travail

Transcription:

Radioprotection des personnels en radiologie interventionnelle Dr. Jean-Luc MARANDE Service de santé au travail AP-HP ANMTEPH La Baule le 9 octobre 2009

Plan Définition de la radiologie interventionnelle Le risque radiologique La législation Les obligations de l employeur Les moyens de radioprotection Le suivi dosimétrique La radiologie interventionnelle L utilisation de l amplificateur de brillance au bloc opératoire La surveillance médicale renforcée

Définition de la radiologie interventionnelle On regroupe sous le terme radiologie interventionnelle, les actes médicaux diagnostiques et thérapeutiques guidés par la radioscopie actes radioguidés invasifs actes chirurgicaux utilisant des rayons X en per-opératoire

Le risque radiologique 1 Risque d exposition externe intermittente du corps entier, des mains et de la tête (thyroïde + cristallin) quand l appareil est sous tension par rayonnement diffusé par le patient, la table, les accessoires rayonnement de fuite de la gaine du tube à rayons X rayonnement primaire si le générateur est placé au-dessus du patient (le rayonnement primaire est de 500 à 1000 fois plus irradiant que le rayonnement diffusé)

Le risque radiologique 2 Effets déterministes possibles radiodermite, opacités du cristallin, cataracte Effets aléatoires possibles troubles hématologiques persistants (anémie, leucopénie, thrombopénie) leucémies Réparation MP n 6

La législation Directive 96:/29/EURATOM du CE du 13 05 96 fixant les limites des doses Arrêté du 23 03 1999 fixant les règles de la dosimétrie externe des travailleurs DATR Décret n 2003-270 du 24 03 03 relatif à la protection des personnes exposées à des R.I. à des fins médicales et médico-légales Décret n 2003-296 du 31 03 03 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des R.I. Décret n 2007-1570 du 5 11 07 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des RI et modifiant le code du travail (dispositions réglementaires) Décret n 2008-244 du 7 03 08 nouveau code du travail

Les trois principes de la Radioprotection (directive 96/29/EURATOM du 13 05 96) La justification L utilisation des RI doit être justifiée par des avantages économiques, sociaux ou autres par rapport aux dommages sanitaires qu ils sont susceptibles de provoquer L optimisation Toutes les expositions doivent être maintenues au niveau le plus faible raisonnablement possible, compte tenu des facteurs économiques et sociaux (principe ALARA). La limitation La somme des doses reçues par une même personne ne doit pas dépasser les limites réglementaires.

Définitions des zones (art. R. 4452-1) zone surveillée dès lors que les travailleurs sont susceptibles de recevoir, dans les conditions normales de travail, une dose efficace de > 1 msv/an ou bien une dose équivalente > 1/10 de l une des limites fixées à l article R. 4451-13 ; zone contrôlée dès lors que les travailleurs sont susceptibles de recevoir, dans les conditions normales de travail, une dose efficace de 6 msv/an ou bien une dose équivalente > 3/10 de l une des limites fixées à l article R. 4451-13.

Classification des travailleurs et les limites annuelles d exposition (art. R. 4451-12/13 & R. 4453-3) personnels classés en catégorie A la somme des doses efficaces ne doit pas dépasser 20 msv/an. Les limites de doses équivalentes sont : 500 msv/an pour les mains, les avant-bras, les pieds, les chevilles et la peau / 150 msv/an pour le cristallin. personnels classés en catégorie B et étudiants la somme des doses efficaces ne doit pas dépasser 6 msv/an. Les limites de doses équivalentes sont : 150 msv/an pour les mains, les avant-bras, les pieds, les chevilles et la peau / 50 msv/an pour le cristallin.

La grossesse et l exposition aux R.I. personnel majoritairement jeune et féminin femme enceinte la législation (principe ALARA) 1 l exposition de l enfant à naître (fœtus) doit être aussi faible que raisonnablement possible (dose efficace < 1 msv) 2 Les femmes enceintes ne peuvent pas être affectée à des travaux qui requièrent un classement en catégorie A (art. R. 4453-2)

Les obligations de l employeur La détermination des zones (ZC, ZS) Le classement des travailleurs La formation renouvelée périodiquement (au moins tous les 3 ans) La fiche d exposition La notice rappelant les risques particuliers liés au poste de travail La mise à disposition des moyens de radioprotection collective et individuelle La mise en place du suivi radiologique Les contrôles obligatoires des installations et des ambiances

La fiche d exposition établie par le chef d établissement (PCR ± MDT) elle comporte les informations suivantes : - nature du travail effectué - caractéristiques des sources émettrices - nature des rayonnements ionisants - périodes d exposition du travailleur - autres risques : biologique, chimique, physique - contraintes organisationnelles du poste

Les moyens de radioprotection Des matériels radiologiques performants radioprotection du patient & des travailleurs La qualité du poste - les écrans fixes : parois renforcées, portes plombées, vitre au plomb, murs en béton - les écrans mobiles : bas-volets articulés en plomb, écran de protection mobile en plomb Les EPI plombés - chasuble, tablier avec ceinture de renvoi, boléro et jupette (0,35 ou 0,50mm de plomb) - lunettes plombées ou visière de radioprotection - gants fins interventionnels de protection équivalente à 0,25mm de plomb, demi-gant de protection équivalente à 0,50mm de plomb permettant de garder les gestes précis - cache-thyroïde (son port est très discuté)

Protection des yeux contre les RI Lunettes plombées souvent inconfortables 0,25 mm, non adaptées à la vue ( ou adaptées mais d un coût élevé) et non protectrices pour une partie du rayonnement diffusé et les AES par projections Visière de radioprotection écran facial 0,1 mm (atténuation 80 %) permettant un port de lunettes et protégeant du rayonnement diffusé et des AES par projections

Le suivi dosimétrique (1) Chaque travailleur appelé à exécuter une opération en zone surveillée, en zone contrôlée fait l objet d un suivi adapté au mode d exposition (art. R. 4453-19) Tout travailleur appelé à exécuter une opération en zone contrôlée fait l objet, du fait de l exposition externe, d un suivi par dosimétrie opérationnelle (art. R. 4453-24)

Le suivi dosimétrique (2) (Décret n 2003-296 du 31 03 03 art. R-231-80) S agissant de l exposition externe, la mesure de référence utilisée pour vérifier le respect des valeurs limites repose sur la dosimétrie passive (art. R. 231-93) Lorsque les résultats de la dosimétrie passive et de la dosimétrie opérationnelle (art. R. 231-94) ne sont pas concordants, le médecin du travail détermine la dose reçue par le travailleur en ayant recours, si nécessaire, à l appui technique ou méthodologique de l IRSN.

Le suivi dosimétrique (3) mesures individuelles de l exposition externe dosimétrie passive thoracique (DP) dosimétrie active ou opérationnelle (DO) ± autres dosimétries extrémités à la demande (TLD) Travailleurs classés en catégorie A DP mensuelle + DO ± bague ou TLD Travailleurs classés en catégorie B DP trimestrielle ± DO si travail en ZC

La dosimétrie passive : le dosimètre Qu est-ce que c est exactement? C est un dosimètre RPL (RadioPhotoLuminescent) ou OSL (Luminescence Stimulée Optiquement) dit InLight pour détecter les rayons X, γ (ß) A quoi sert-il? Il permet de vérifier le niveau et le type d exposition externe de la personne qui le porte. Quand est-il développé? Tous les mois ou tous les 3 mois ou en cas d accident. Le seuil de détection est de 50 ou 100 µsv. Comment l utiliser? Il est toujours porté sur la poitrine, c est à dire sous un éventuel vêtement radio-protecteur, pendant le temps de travail.

La dosimétrie active : le dosimètre électronique Qu est-ce que c est exactement? C est un appareil qui doit être sensible à la nature du R.I. auquel la personne est confrontée et qui intègre les doses d exposition externe. A quoi sert-il? Il donne une information en temps réel, en dose intégrée et, le cas échéant en débit de dose, perceptible directement par l opérateur (affichage et/ou alarme). Pour les R.I. susceptibles d être mesurés, le seuil de mesure du débit doit être au plus de 0,5 µsv/h. Comment l utiliser? Il ne peut être utilisé que par des personnes habilitées (code d accès au niveau de la borne). Il est toujours porté sur la poitrine, c est à dire sous un éventuel vêtement radio-protecteur, pendant le temps de travail en zone contrôlée.

DP (seuil 50 µsv) DO (seuil 0,5 µsv/h)

Bague TLD (seuil 1µSv)

Radiologie interventionnelle (1) L exposition radiologique est élevée zonage = zone contrôlée (débit de dose > 7,5 µsv/h) personnels classés en catégorie A (ou B) Les personnels exposés médecins, manipulateurs, infirmiers La surveillance de l exposition radiologique dosimétrie passive mensuelle + dosimétrie active & dosimétrie des extrémités (bague main dominante ou non selon la spécialité, TLD) Les contrôles obligatoires des installations et des ambiances

Radiologie interventionnelle (2) Les moyens de radioprotection 1 la qualité du poste : installation permettant de positionner le tube à rayons X sous la table et équipée d un dispositif permettant d estimer les doses les moyens supplémentaires : bas volets, vitre blindée devant l amplificateur, matériel à scopie pulsée limiter l intensité : plus on optimise la dose au patient plus on se protège (diminuer les mas) diminuer la largeur du champ du rayonnement primaire : diaphragmer intégrer les notions rayonnement primaire / rayonnement diffusé

Les recommandations pratiques Le rayonnement primaire Il se propage en ligne droite. Il faut absolument éviter de mettre les mains dans le champ (risque de radiodermite). Le rayonnement diffusé Il est atténué mais se propage dans toutes les directions. On le réduit en limitant le rayonnement primaire. Il faut utiliser les moyens de protection individuelle quand on ne peut pas jouer sur la distance ou utiliser des écrans.

Radiologie interventionnelle (3) Les moyens de radioprotection 2 le temps : la bonne maîtrise de l acte permet de limiter les temps de scopie la distance : l utilisation de guides pour les montées des sondes permet d augmenter la distance RX - main de l opérateur (cardiologie) seul le personnel indispensable à l acte reste à proximité du patient pendant l émission de rayons X

Radiologie interventionnelle (4) Les moyens de radioprotection 3 les accessoires plombés 1. le tablier ou la chasuble 0,5 mm (adaptés à la taille et à l activité et en nombre suffisant) 2. les lunettes (± corrigées) ou la visière de radioprotection 3. les gants radio-atténuatteurs (gants fins interventionnels, demi-gant de protection) 4. (le cache-thyroïde)

Radiologie interventionnelle (5) Formation et information remise de documents d information, affichage du plan du local, affichage du règlement intérieur comportant les consignes de radioprotection, les coordonnées des PCR, Médecins du Travail, formation des nouveaux arrivants (internes, CCA, MER, IDE ) Prévenir les risques associés biologique (contrôle des vaccinations, précautions standards), physique (matériels pour manutentions, attention aux postures vicieuses), brûlure (par fuite du liquide de refroidissement), électrique et le stress

Radiologie interventionnelle (6) Grossesse affectation ou maintien impossibles si le poste travail justifie un classement en catégorie A Allaitement affectation possible si absence d exposition aux anticancéreux (attention aux purges!) Prise en charge des anomalies et des incidents dépassement du seuil du DO si suspicion d incident, développement en urgence du DP

L utilisation des amplificateurs de luminance au bloc opératoire Radio-exposition du chirurgien et de son aide (corps entier, mains, yeux)

Utilisation des amplificateurs de luminance au bloc opératoire exposition radiologique élevée (dosimétrie?) personnel exposé chirurgien et son aide, équipe d anesthésie, (manip.) surveillance de l exposition dosimétrie passive mensuelle + dosimétrie active & bague ou TLD moyens de radioprotection temps, tabliers, gants risques associés biologique, manutentions, stress, GA amélioration possible formation préalable, amplificateur de bonne qualité avec un centreur, bonne utilisation de l appareil (générateur audessous et loin du malade + amplificateur audessus et proche du malade), système d imagerie per-opératoire associé à la navigation (CAO) Grossesse affectation impossible Allaitement affectation possible (? GA au bloc pédiatrique)

L aptitude est réglementée (art. R. 4454-1) Un travailleur ne peut être affecté à des travaux l exposant à des R. I. qu après avoir fait l objet d un examen médical par le médecin du travail et sous réserve que la fiche d aptitude établie par ce dernier atteste qu il ne présente pas de contre-indications médicales à ces travaux. Cette fiche indique la date de l étude du poste de travail et la date de la dernière mise à jour de la fiche d entreprise.

Les contre-indications aux travaux sous R.I. sont classiques (sources scellées) hémopathies malignes anomalies persistantes de l hémogramme (arrêté du 28/08/91) glaucome non traité, opacités cristalliniennes corticales radiodermites chroniques maladies de la thyroïde troubles neuro-psychiatriques

La surveillance médicale renforcée 1 examen médical au moins une fois par an formation et information sur les dangers des RI et la radioprotection et lors de la grossesse principe ALARA surveillance de l exposition individuelle examens spécialisés complémentaires visites de reprise suivi spécifique des femmes enceintes et allaitant demande de modification de poste de travail au cas par cas

La surveillance médicale renforcée 2 examen médical lors des expositions exceptionnelles examens spécialisés complémentaires établissement d un bilan du suivi de l exposition radiologique

Suivi des médecins exposés aux R.I. visite médicale périodique information sur le risque radiologique et la radioprotection pour eux et leurs collaborateurs incitation forte au port quotidien des dosimètres photographique et électronique pour une meilleure surveillance de leur exposition individuelle et une optimisation de leurs pratiques (± bagues, TLD) aide pour l obtention de matériel radiologique performant (numérisation de l image, amplificateur de luminance) aide, à leur demande, lors des grossesses et des reprises de travail, quelque soit leur statut hospitalier

La formation des médecins exposés aux R.I. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Sommaire La radioprotection : une nécessité La radioprotection est réglementaire Organisation et intervenants en radioprotection L exposition aux R.I. La base de la radioprotection Surveillance de l exposition du personnel Évaluation de l exposition du personnel Pour tout renseignement numéros de téléphone PCR + MDT

Le médecin du travail tient à jour un dossier médical spécifique (conservé au moins 50 ans après la fin de la période d exposition) un dossier médical ordinaire un double de la fiche d exposition une fiche de suivi dosimétrique une fiche comportant les dates et les résultats des examens complémentaires

La fiche de suivi dosimétrique Dosimétrie passive dite corps entier mesure de la dose efficace E mensuelle (cat. A) ou trimestrielle (cat. B) résultats exprimés en msv notés dans la colonne profonde Hp (10) Dosimétrie passive dite extrémités mesure de la dose équivalente H mensuelle (cat. A) ou en fonction des études résultats exprimés en msv notés dans la colonne peau Hp (0,07) Dosimétrie opérationnelle (PCR)

Résultats dosimétriques en radiologie interventionnelle GH parisien 2007 msv vacations DP Hp (10) Durée DO heures DO Hp (10) Bague Hp (0,07) limites 20 20 500 Cardiologue 1 1 M 164,30 0,053 0,40 Cardiologue 2 5 M 457 0,178 1 Cardiologue 3 2 11,64 183,10 0,132 13 Cardiologue 4 5 0,06 212 0,132 8,80 Cardiologue 5* 5 1,14 991,10 0,958 75,70 Cardiologue 6 3 0,21 1614,10 0,207 34,20 Cardiologue 7 4 1 791,10 0,083 13,50 Hépatologue 1 M M Radiologue 1 2 M 14,60 Radiologue 2 2 M 3,40 0 0,70 Radiologue 3 1 M M Radiologue 4 1 M 0,50 Manipulateur 1 M 0,10 0 Manipulateur 2* M 1028,50 0,043 Infirmier cardio M 1,07 0

Les autres actions du médecin du travail Il délivre et tient à jour une carte individuelle du suivi médical réglementaire Il collabore à l action de la personne compétente en radioprotection Il participe à l établissement et à l actualisation de la fiche d exposition Il peut participer au choix des EPI

Faire de la radiologie interventionnelle C est travailler en zone contrôlée. Les opérateurs sont les plus exposés. Il faut optimiser les moyens de radioprotection. Tous les personnels (PM + PNM) ont une surveillance médicale renforcée.