Prévention et dépistage du CCR. Eric VAILLANT



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Transcription:

Prévention et dépistage du CCR Eric VAILLANT

Prévention et dépistage du CCR Un K fréquent, mortel, guérissable dépendant du stade de découverte Donc dépistage organisé Résultats mitigés : participation, Attention aux pièges : 3 groupes à risque, pts symptomatiques L Hemoccult n a pas de valeur diagnostique à titre individuel! = test de santé publique Que peut-on en attendre? réduction de mortalité mais pas d incidence Distinction prévention /dépistage La question qui se pose : prévention dans le groupe à risque moyen La question délicate des cancers d intervalle

Cancer colorectal : évolution? Durée de la phase infraclinique : Tumeurs d évolution lente : dépistage +++ Colon droit : 6,4 ans Colon gauche : 3,2 ans Rectum : 2,6 ans 3

Gravité des cancers

Maladie guérissable Stade TNM Survie à 5 ans I II III IV T1s T1 T2 N0 M0 T3 T4 T2 T3-T4 N 1 ou 2 Tout T Tout N M1 résécable N0 M0 N0 M0 M0 M0 M1 80-95 > 80 75 75 50 50 30 <5 20 %

Maladie guérissable Classification TNM internationale Survie de 5 à 80% selon TNM Traitement endoscopique Tis T1 EPITHELIUM : m1 MUQUEUSE : m2 MUSCULARIS MUCOSAE : m3 SOUS-MUQUEUSE : Sm 1,2 et 3 Traitement chirurgical T2 T3 T4 Extension à un organe adjacent MUSCULEUSE LIMITE EXTERNE DE LA PAROI SOUS-SEREUSE SEREUSE Ganglions (N 1 ou 2) + Chimio adjuvante 6

La présence à l esprit du cancer colorectal Du côté du Grand Public : une notoriété du cancer colorectal en décalage avec sa fréquence et sa mortalité effective Un cancer «reconnu» quand il est cité mais spontanément peu présent à l esprit du grand public Perçus comme les plus graves Cerveau, foie, pancréas, gorge Colorectal Poumon Leucémie, rein, os, thyroïde Prostate Col de l utérus Peau Sein Perçus comme les moins graves Les moins présents à l esprit Les plus présents à l esprit

Une image inquiétante et une attitude du grand public empreinte d un certain pessimisme vis-à-vis du cancer colorectal Un cancer : qui suscite l inquiétude qui apparaît comme un des cancers les plus graves et qui tend à être irrémédiable / fatal Oui, c est une maladie très grave. Ce que j entends dire en général pour une personne malade du cancer du colon c est il est foutu alors que pour d autres ils s en sortent avec des traitement et des opérations. Pour le cancer du colon c est fini homme 60 ans, Dijon, non dépisté Un cancer dont on a entendu parler et perçu comme fréquent Des traitements mal connus et qui peuvent être mutilants : Image négative de l opération, de l anus artificiel L image d un cancer insidieux, qui peut rapidement s étendre à d autres organes Dans la cas du DO, la compréhension du système de dépistage mais dont on n a pas de preuve d efficacité

Un système peu vertueux qui tend à renforcer les inquiétudes et le pessimisme du grand public vis-à-vis de la maladie Côté grand public Renforcement du pessimisme et de l inquiétude vis-à-vis de ce cancer, de sa détection et de sa possible rémission Un cancer connu, perçu comme grave et qui inquiète + Des connaissances peu précises sur la maladie et les traitements Côté médecins Des médecins conscients du caractère anxiogène du cancer dans la population La crainte d être perçu comme un médecin qui tend à «dramatiser» la situation Peu d informations claires concrètes dans les medias ou de la part des autorités Un certain pessimisme face aux traitements et aux moyens de dépistage Une évocation en l absence de symptômes qui ne va pas de soi

Coût global du cancer en France - prise en charge hospitalière : - chiffres actuel - coût direct : - Données PMSI - Molécules onéreuses - radiothérapie privée - MIGAC 7,1 Milliards en 2006 Chirurgie 30% Chimio 23% RT 10% Autre 36 % 2/3 - soins de ville : 3,7 Milliards - Ambulatoire - molécules onéreuses (de 474 M à 1 milliards d 2004-09) - transport SOIT 11 Milliards d Euros - perte de productivité 17 Milliard d 1/3 Source Inca : analyse économique du coût du cancer en France 2007 FACTURE pour la société 30 MILLIARDS D EUROS

Coût des cancers digestifs Cancers digestifs 1er poste de dépense des cancers = 19 % Soit coût direct 2,3 Milliards CCR 3 ème poste en perte de productivité Soit coût indirect 1,4 milliards

Personnes traitées pour cancers dans les établissements de santé en 2011 N 1 Cancer colo-rectal 112 000 personnes! Source inca : situation du cancer en France en 2012

A qui proposer le test Hemoccult? Évolution de l incidence et de la Mortalité du Cancer Colorectal en fonction de l Age en France en 1995 500 Hemocult II? 400 300 200 Incidence hommes Incidence femmes Mortalité hommes Mortalité femmes 100 0 20 30 40 50 60 70 80 90 Age Taux bruts pour 100 000 habitants Le cancer en France : incidence et mortalité. Rapport de la Direction Générale de la Santé, 1998; p. 48. 13

14

Filiation polype - cancer 15

La séquence polype -cancer 1-Voie des polypes festonnés : plan Temps? 2 voies de cancérogénèse 2-Séquence adénome-cancer (adéno-carcinome) Moyenne 8 ans

Polype ou selles?

Après lavage

NBI Lésion plane

coloration Indigo carmin Lésion plane

Après injection La lésion est évidente

exérèse mucosectomie

Cancer d intervalle Cancer colorectal d intervalle: cancer survenu entre deux coloscopies de dépistage (3 ans). Registres : 3%-7% des cancers colorectaux 0.4% de CCR d intervalle en France en 2011 ( enquête SFED d une série de coloscopie en population générale) 0.6% en Amérique du Nord: population à haut risque surveillée par coloscopie: 8 études de 10000 participants Traumatisant pour l endoscopiste!!!! Comment l éviter? Leclercq, Gut 2013; Cooper, Cancer 2012; Pabby, GIE 2005; Robertson, Gastroenterology 2005; Barret, PLOS one 2013;Robertson, Gut 2013

Coloscopie: arme absolue diagnostique, et préventive du CCR ( mais attention au colon droit) La coloscopie diminue le risque de cancer colorectal de 77% dans les 10 ans qui suivent sa réalisation La polypectomie endoscopique diminue la mortalité par CCR de 53 % La prévention des CCR du colon droit par la coloscopie reste imparfaite (OR=0.58 (0.42 0.80)) par rapport au colon gauche/rectum (0.16 (0.12 0.20)) Brenner, Ann Intern Med 2011 Zauber, N Engl J Med 2012

Localisation des cancers d intervalle 4192 cancers d intervalle (coloscopie 6 à 36 mois avant le diagnostic de CCR): Cooper, Cancer, 2012

Le clercq Gut 2013; Robertson, Gut 2013 «Causes» des cancers d intervalle Etude de 147 (Le Clercq) et 58 (Robertson) CCR d intervalle 52-58% correspondraient à des lésions manquées 20% expliqués par une surveillance inadaptée 9-19% expliqués par une résection incomplète 14-24% = cancers d intervalle «vrais»

Facteurs potentiellement en cause Patients : préparation insuffisante (surement) Endoscope de qualité HD (probablement) Tumeur: cancérogénèse différente des cancers du colon droit (polypes festonnés)? Endoscopistes: formation à la reconnaissance des lésions planes (prédominant à droite), utilisation de chromoendoscopie, virtuelle ou non, à développer? Caractère complet de la polypectomie

Caractéristiques des cancers Facteurs liés au patient d intervalle (1) Patients avec plus de comorbidités OR = 1.89; 95% CI 1.68-2.14 pour 3 comorbidités ( mauvaise préparation?) Diverticulose colique plus prévalente (OR= 6.00; 95% CI, 5.57-6.46), Antécédent de polypectomie plus fréquent, OR= 1.74; 95% CI 1.62-1.87 Le clercq, Gut 2013; Cooper Cancer 2012

Caractéristiques des cancers Facteurs liés à la tumeur d intervalle (2) Localisation colique droite préférentielle (plus de 50% des cas) Taille : 3.7 cm vs 4.4 cm (p<0.05) Plan : 45% vs 28% des cas (p<0.05) Stade I plus fréquemment retrouvé 31.6% vs 24.9%, p<0.05 Pas de différence dans le grade de différenciation Le clercq, Gut 2013 ; Cooper Cancer 2012; Robertson, Gut 2013

Caractéristiques des cancers Facteurs liés à l endoscopiste d intervalle (2) Nombre de coloscopies et TDA< 20% Non-gastroentérologue : chirurgien : OR, 1.45; 95% CI, 1.16-1.83; interniste: OR, 1.38; 95% CI, 1.17-1.63 Kaminsky, NEJM 2010; Cooper Cancer 2012

Méthode : Diagnostic et détection des PA et CCR Variabilité inter-endoscopiste -2979 coloscopies complètes apres FOBT positif (DOCCR en Ile-et-Vilaine) -18 endoscopistes -calcul du taux de détection global (TDA), sur le colon droit (TDA-Dt) et sur le colon gauche (TDA-G), le taux de détection des Adénomes festonnés proximaux (TDAf) Résultats : Conclusions : TDA TDA-Dt TDA-G TDAf Taux 24.6 à 47.6% 6 à 22.9% 19.1 à 39% 1.3 à 19.3% Moyenne 37.5% 12.4% 29.4% 6.9% Performance variable des endoscopistes pour la détection des PolyAdénomes et des Adénomes festonnés proximaux mais pas pour les lésions distales Explication possible de la moindre efficacité de la coloscopie pour la prévention du CCR proximal ASSESSMENT OF INTERENDOSCOPIST VARIABILITY IN POLYP DETECTION RATES IN THE PROXIMAL COLON. J.- F. Bretagne, Rennes, France, Endoscopy 2012; 44 (Suppl 1) A143

Biopsies des berges après résection endoscopique macroscopiquement complète de 346 adénomes sessiles de 5 à 20 mm par des endoscopistes entrainés. - 10.1% de persistance de tissu adénomateux - Jusqu à 17.3% et 31% pour les polypes de plus de 10 mm et pour les adénomes festonnés, respectivement Nouvelle piste pour expliquer la survenue de cancers d intervalle? Pohl, Gastroenterology 2013

Adhésion aux critères de qualité de la coloscopie de la SFED: Eviter le CCR d intervalle? - Qualité de la préparation et reprogrammation systématique dans les 6 mois si score de Boston 5 - «Toucher» l orifice appendiculaire et photographies systématiques (>8) - Temps de retrait 6 minutes - Qualité de la formation à la reconnaissance / résection des lésions néoplasiques (TDA >20%) - Matériel endoscopique de qualité HD à remplacer tous les 5 ans ( + pompe lavante) - Qualité et uniformisation du compte rendu et des preuves (photos) Napoleon B, Endoscopy 2006; Valori R, Endoscopy 2012, Syschenko R, Acta Endoscopica 2013

La coloscopie : les risques Résultats de la dernière étude allemande - plus de 320 000 coloscopies de dépistage en 2006 en Bavière - bonne préparation 76 % - 93 % sous anesthésie et 97 % complète - complication : 0,31 % - 0,22 % hémorragie (geste) - 0,03 % perforations (polypectomie, biopsies) - 0,06 % cardio-respiratoire (âge) Process quality and incidence of acute complications in a serie of more than 230 000 outpatient Colonoscopie.Endoscopy 2009 Dec;41(12):1018-25

CONCLUSION Introduire le sujet du dépistage Bien identifier les groupes a risque Informer sur les méthodes de dépistage Respecter les indications de la coloscopie diagnostique